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Dr Ibrahim COULIBALY
Enseignant-chercheur
Avocat
INTRODUCTION
DES DROITS DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
- Logiciels
- Bases de données
- Sites internet
- Œuvres multimédias
La protection des créations immatérielles par les droits de la
propriété intellectuelle
- Définition du logiciel
Cela peut empêcher l'utilisation du code source du programme dans le but d'en tirer
profit, où d'accéder aux technologies mise en ouvre dans le logiciel. C'est aussi
un bon moyen de s'assurer qu'un client ne fasse pas de mise à jour sans
autorisations. D'autre part cela permet d‘ empêcher des personnes mal
intentionnées de trouver des failles par une analyse du code source et de s'en
servir contre le programme.
Par exemple : les créateurs du ver Blaster se sont servis d'une mise à jour de
Windows, pour repérer
une faille dans le système d'exploitation et ainsi déployer leur virus.
Au niveau sous régional africain, l’Organisation Africaine de la
Propriété Intellectuelle (OAPI) définit le logiciel ou programme
d’ordinateur comme « un ensemble d’instructions exprimées par
des mots, des codes, des schémas ou par toute autre forme
pouvant, une fois incorporés dans un support déchiffrable par
une machine, faire accomplir ou faire obtenir une tâche ou un
résultat particulier par un ordinateur ou par un procédé
électronique capable de faire du traitement de l’information »
[OAPI, Annexe VII de l’Accord de Bangui Révisé relatif à la
propriété littéraire et artistique].
- L’industrie du logiciel (concepteurs, commerçants, maintenance)
- Enjeux : économiques, technologiques
- Piratage de logiciel (chiffres)
80% des logiciels utilisés en Côte d’Ivoire seraient des logiciels contrefaits. De même,
le piratage de logiciels informatiques ferait perdre 8 milliards de FCFA par an au pays.
* Accord de Bangui révisé (24.02.1999), Annexe 7 relatives aux logiciels (article 19)
La Côte d’Ivoire étant membre de l’OAPI en ayant ratifié l’Accord de Bangui, les
dispositions de cet accord sont directement applicables en Côte d’Ivoire et y ont
force de loi.
L’originalité du logiciel
Le droit d’auteur protège les créations originales. L’originalité est une condition nécessaire
et suffisante pour la protection des œuvres de l’esprit.
Les auteurs jouissent sur leurs œuvres, du seul fait de leur création, d’un droit exclusif,
opposable à tous.
Selon l’article 10 de la loi ivoirienne sur le droit d’auteur, est considérée originale
l’œuvre qui dans ses éléments caractéristiques ou dans sa forme seulement,
permet d’individualiser son auteur.
Conception subjective.
Exemple (France : œuvre reflet de la personnalité de son auteur ou l’empreinte de
son talent créatif et personnel ; Sénégal : marque de la personnalité de son
auteur ».
Existence d’un apport intellectuel propre à son auteur. Hypothèse dans laquelle
l’auteur a fait un effort personnalisé allant au-delà de la simple mise en œuvre
d’une logique automatique et contraignante et que la matérialisation de cet effort
réside dans une structure individualisée.
- Il peut s’agir d’un logiciel d’application (effectue des tâches définies), de base
(logiciel d’exploitation qui sert à faire faire fonctionner le matériel auquel il est
associé) ou d’un progiciel (logiciel standard)
Tous les éléments composants le logiciel ne sont pas protégeables par le droit
d’auteur.
Le code objet
Suite de chiffres ; version codée du programme source
La structure du programme
Architecture du logiciel permettant à ce dernier d’être présenté sous un certain ordre,
un plan précis, le tout ordonné et agencé de manière cohérente pour l’utilisation
du logiciel
Le look and feel « la convivialité d’une interface graphique »
Apparence physique des différentes pages qui concourent à l’exploitation du logiciel ;
tous les éléments qui révèlent des interfaces utilisateurs (icônes, apparences,
écrans, menus, sons, etc.).
Le matériel préparatoire
Il s’agit de tout matériel, les travaux préparatoires ayant conduit à l’élaboration ou à
la conception du logiciel.
Un logiciel créé, confrère, s’il est original, des droits exclusifs à son créateur.
Droit au respect
Permet de s’opposer à toute déformation, mutilation ou modification de l’œuvre
Droit de divulgation
Droit de divulguer ou non l’œuvre, c’est-à-dire le mettre à la disposition du public
Article 9 de l’Accord de Bangui révisé, « l’auteur jouit du droit exclusif d’exploiter son
œuvre sous quelque forme que ce soit et d’en tirer un profit pécuniaire….. ».
Droit de représentation
Communication de l’œuvre au public, y compris sa mise à disposition par un procédé
quelconque en vue de permettre à tout utilisateur d’y avoir accès
Droit de transformation
Adaptation, traduction, arrangement, toute autre modification du logiciel
Droit de distribution
L’offre à la vente, la location, la vente, toute mise en circulation à titre onéreux.
• Copie privée
Selon l’article 18 de l’Annexe 7 de l’Accord de Bangui révisé, l’adaptation ou la
reproduction d’un logiciel est toujours possible, à condition que cet exemplaire ou
cette adaptation soit nécessaire à l’utilisation du programme d’ordinateur à des fins
pour lesquelles le programme a été obtenu ou nécessaire à des fins d’archivage et
pour remplacer l’exemplaire licitement obtenu dans le cas où celui-ci serait perdu,
détruit ou rendu inutilisable.
• Epuisement des droits : une fois l’œuvre licitement mise sur le marché, l’auteur
ne peut s’opposer à la revente sur le territoire national (non prévu par l’Accord de
Bangui)
La titularité des droits sur le logiciel
Par principe, les droits sont reconnus à la personne qui a créé l’œuvre. Selon l’Accord
de Bangui révisé, l’auteur est la personne physique qui a créé l’œuvre.
Les droits d’auteur sur œuvre de l’esprit, en général, et sur un logiciel, en particulier,
appartiennent en principe à l’auteur, c’est-à-dire celui qui l’a créé.
Il s’agit de la personne qui a pris l’initiative de créer le logiciel et de le réaliser.
Il faut signaler ici l’existence d’une présomption de titularité au profit de celui sous le
nom de qui l’œuvre est divulguée.
Ainsi, selon l’article 11 de la loi n° 96-564 du 25 juillet 1996 relative à la protection
des œuvres de l’esprit et des droits d’auteurs, « le ou les auteurs d’une œuvre
sont, sauf preuve du contraire, celui ou ceux sous le nom ou le pseudonyme
desquels l’œuvre est divulguée ».
Il s’agit toutefois d’une présomption simple susceptible de preuve contraire. Le ou les
véritable(s) auteur(s) de l’œuvre pourront toujours rapporter la preuve de leur
qualité d’auteur.
* La création du logiciel en collaboration par plusieurs personnes
Application
Tribunal de commerce d’Abidjan, 1er avril 2014, 4ème ch., RG n° 243/2014, EASY
TECHNOLOGIE contre D. A. Jean-Louis
Aux termes de l’article 10 de la loi de 1996, « “œuvre collective” s’entend d’une œuvre
créée sur l’initiative d’une personne physique ou morale qui l’édite, la publie et la
divulgue sous sa direction et son nom, et dans laquelle la contribution des divers
auteurs participant à son élaboration se fond dans l’ensemble en vue duquel elle est
conçue, sans qu’il soit possible d’attribuer à chacun d’eux un droit distinct sur
l’ensemble réalisé ».
Ici le logiciel est réalisée par une équipe coordonnée par une personne physique ou morale
qui a pris l’initiative de la création et qui édite et diffuse le produit.
Les droits d’auteurs sont dévolus à la personne physique ou morale qui a pris l’initiative de
la création et qui édite et diffuse le produit (Article 15 de la loi ivoirienne).
* La création d’un logiciel dans le cadre d’une commande
Hypothèse dans laquelle le créateur s’engage par contrat à livrer une œuvre en
contrepartie d’une rémunération.
Plusieurs cas de figure :
- Accord de Bangui, le créateur est le premier titulaire du droit d’auteur mais les
droits patrimoniaux sont transférés au commanditaire.
Accord de Bangui, article 31, le salarié créateur jouit des droits moraux tandis que les
droits patrimoniaux sont transférés à l’employeur dans la mesure justifiée par les
activités habituelles dans l’employeur.
Loi ivoirienne, article 16 1°, « dans le cas d’une œuvre produite par un auteur employé en
vertu d’un contrat de louage de service ou d’ouvrage, le droit d’auteur appartient à
l’auteur, sauf Convention contraire ».
Quid du stagiaire ?
Le stagiaire pourrait être traité comme le salarié.
Exercice (titularité des droits)
TGI Paris, 30 mai 2014, 3ème ch., 3ème section, RG n° 14/00992, (FILL)
Différentes catégories de logiciels (libre, protégé)
L'esprit et l'objectif
L'objectif de la licence GNU GPL est de garantir à l'utilisateur les droits suivants
(appelés libertés) sur un programme informatique :
1. La liberté d'exécuter le logiciel, pour n'importe quel usage ;
2. La liberté d'étudier le fonctionnement d'un programme et de l'adapter à ses
besoins, ce qui passe par l'accès aux codes sources ;
3. La liberté de redistribuer des copies ;
4. L'obligation de faire bénéficier à la communauté des versions modifiées.
(Source : wikipédia.org)
Plusieurs cas de figure :
Licence open source : pas d’exigence de copyleft. Permet de modifier le code source
mais n’impose que les modifications soient soumises aux mêmes libertés
Même si les programmes d’ordinateurs ont très vite été exclus de la protection par le
brevet dans plusieurs pays (OEB, OAPI), d’autres comme les Etats-Unis et le
Japon admettent cette protection.
L’OEB considère que les logiciels ne peuvent pas être brevetés « en tant que tels ».
Cependant, il reste possible de faire breveter un ensemble, comprenant un logiciel et
du matériel.
Selon l’OEB, « programme d'ordinateur n'est pas exclu de la brevetabilité en
application de l'art. 52 CBE si sa mise en œuvre sur un ordinateur produit un effet
technique supplémentaire, allant au-delà des interactions physiques "normales"
entre programme (logiciel) et ordinateur (matériel).
Exemple (Usa):
Parker (société ICON Group International inc.) a donc créé un logiciel qui regroupe
une grande quantité d’informations dans une base de données. Celles-ci sont
ensuite classées par thèmes et mise en forme d’après des modèles pré-définis.
Ceci dans le but de produire un ouvrage de façon quasi-automatique. Ce procédé
a été breveté aux Etats-Unis en 2007.
La protection technique des logiciels
Une protection technique ayant une base juridique. Plusieurs dispositions consacrent
la protection juridique des Mesures Techniques de Protection (MTP) des œuvres.
Sanctions pénales
En Côte d’Ivoire, application des peines prévues par le Code pénal.
Sanctions civiles
1) Principe
Selon l’article 1er de la loi n° 96-564 du 25 juillet 1996 relative à la protection des
œuvres de l’esprit et des droits d’auteurs, « le terme “œuvre de l’esprit” s’entend
de toute création ou production du domaine littéraire, artistique ou scientifique
quel qu’en soit le mode d’expression et tel que déterminé à l’article 6 ».
L’article 6 donne une liste non limitative d’œuvres de l’esprit. Ce caractère non
limitatif ressort de l’emploi de l’adverbe « notamment » ; ce qui suppose que
d’œuvres créations peuvent être considérées comme des œuvres de l’esprit.
Ce raisonnement est transposable aux sites internet. En effet, la présentation
d’ensemble d’un site internet ou son architecture peut formellement être
considérée comme une œuvre de l’esprit (une création intellectuelle) protégeable
par le droit d’auteur.
Cour d’appel de Rennes, 1ère chambre, Arrêt du 13 mai 2014, « il est constant […]
qu’un site internet est susceptible de protection par le droit d’auteur si son
créateur démontre que sa facture témoigne d’une physionomie caractéristique
originale et d’un effort créatif témoignant de la personnalité de son auteur ».
Les droits d’auteur sur un site internet naissent dès la création du site.
Préconisations :
Comme toute œuvre de l’esprit, la protection d’un site internet par le droit d’auteur,
est soumise à la condition de l’originalité.
Autrement dit, l’œuvre doit être le reflet de la personnalité de son auteur ; ce qui
permet de l’individualiser et de la distinguer de l’œuvre créée par une autre
personne.
3) Appréciation de l’originalité
Exercices
• fond d’écran d’un site internet qui rappelle une marque en
reprenant les trois lettres centrales, en surimpression grise sur
fond noir
• site internet ayant « le rose comme couleur dominante avec le
nom du site inscrit en haut à gauche, la présence de vignettes
sur lesquelles apparaissent des pictogrammes (avion, lit,...) et
une page encombrée d’offres de toutes sortes avec des
promotions et des photos »
• la représentation du logo, l’indication du nom du site et la
présence d’un encadré « posez une question » pour un site de
questions/réponses.
4) Eléments d’un site internet protégés par le droit d’auteur
Il résulte de la définition du site internet que celui-ci comporte ou peut porter sur un
ensemble plus ou moins étendu de données ou éléments.
La distinction est communément faite entre le site internet pris dans son ensemble et
les différents éléments dont il est constitué ; éléments qui peuvent faire l’objet de
droits différents au profit de titulaires différents.
Ainsi un site internet répertoriant des photographies peut être protégé dans son
architecture d’ensemble par le droit d’auteur tandis que les différentes
photographies peuvent faire l’objet d’une protection distincte par le droit d’auteur
au profit de personnes autres que le propriétaire du site internet.
Au regard du droit d’auteur, c’est la présentation formelle du site internet qui sera
protégée indépendamment de ses éléments dont il est constitué (le contenu du
site).
Le créateur d’un site internet « détient des droits d’auteur sur les composantes
cachées du site internet notamment le code source, le code objet, les
algorithmes, les programmes ou autres descriptions techniques, les structures de
données et le contenu de la base de données ».
II – De la titularité des droits de propriété intellectuelle sur un site
Internet
Idem Logiciels
Par principe, le titulaire des droits est l’auteur de l’œuvre, c’est-à-dire la personne
physique qui a fait un apport personnel dans le processus de création de l’œuvre,
et qui n’a pas uniquement exécuté à la lettre un cahier des charges.
Les droits d’auteur peuvent faire l’objet d’un transfert à des tiers. Selon l’article 38
de la loi du 25 juillet 1996, « les droits d’auteurs sont des droits mobiliers. A ce
titre, ils sont transmissibles par succession, donation aux héritiers ou ayants droit
de l’auteur. Ils sont également cessibles par l’auteur lui-même, ses ayants droit
ou héritiers ».
Il est à préciser que la cession des droits d’auteur ne peut porter que sur les droits
patrimoniaux ; les droits moraux étant inaliénables pour être intrinsèquement
attachés à la personne de l’auteur.
Les conditions de la cession des droits sont prévues par l’article 40 aux termes
duquel :
« le droit d’exploitation peut être cédé en totalité ou en partie, à titre onéreux ou
gratuit, à une personne physique ou morale. Toutefois :
1. la cession doit être constatée par écrit à peine de nullité ;
2. la cession par l’auteur de l’un quelconque des droits visés à l’article 25 n’emporte
pas celle de l’un quelconque des droits ;
3. lorsqu’un contrat comporte cession totale de l’un de ces droits, la portée en est
limitée aux modes d’exploitation prévus au contrat ;
4. la personne à laquelle a été cédé le droit d’exploitation d’une œuvre ne peut, sauf
convention contraire, transmettre ce droit à un tiers sans l’accord du titulaire du
droit;
5. la cession globale des œuvres futures est nulle ».
Des exemples de délimitation des droits cédés peuvent être les
suivants :
Il y aura contrefaçon si le site litigieux a le même aspect d’ensemble (par le choix des
couleurs, des polices de caractères, des emplacements choisis pour les
différentes rubriques, etc.) que le site auquel il est comparé, ou la même
structure que ce dernier (mêmes subdivisions, etc.), sous réserve que les
éléments repris soient originaux.
Principe.
Selon l’article 1er de la loi n° 96-564 du 25 juillet 1996 relative à la protection des
œuvres de l’esprit et des droits d’auteurs, « le terme “œuvre de l’esprit” s’entend
de toute création ou production du domaine littéraire, artistique ou scientifique
quel qu’en soit le mode d’expression et tel que déterminé à l’article 6 ».
L’article 6 donne une liste non limitative d’œuvres de l’esprit. Ce caractère non
limitatif ressort de l’emploi de l’adverbe « notamment » ; ce qui suppose que
d’œuvres créations peuvent être considérées comme des œuvres de l’esprit.
Même s’il est légalement fait référence à l’alternative entre choix et disposition, seul
le choix est suffisant selon certains auteurs.
Autrement dit, une base de données, par le seul choix des matières est une création
intellectuelle. C’est le choix et/ou la disposition qui donnent naissance à l’œuvre
qui sera selon les cas une œuvre de sélection ou une œuvre de structuration.
La distinction est souvent faite entre bases de données originales et simples
compilations de données ou simple mise en œuvre d’une logique automatique et
contraignante.
Dans un arrêt du 18 août 2003, la Cour d’Appel de Paris précise qu’ « une base de
données, pour être qualifiée, d’œuvre de l’esprit, doit comporter un apport
intellectuel caractérisant une création originale qui doit s’apprécier au regard du
plan, de la composition, de la forme, de la structure, du langage et plus
généralement de la personnalité de l’auteur et qui ne saurait être caractérisée
par la simple mise en œuvre d’une logique automatique et contraignante dans la
conception et l’écriture d’une telle base ».
Originalité de la base de données :
Droit moraux. L’auteur d’une base de données, création intellectuelle originale, jouit
sur l’œuvre du droit de paternité. Dès lors toute personne utilisant licitement
l’œuvre doit en citer l’auteur. Il fut ainsi jugé que la reprise de l’essentiel des
informations contenues dans une base de données constitue une atteinte au
droit moral de l’auteur lorsqu’elle est faite sans citer son nom et sa qualité.
L’auteur d’une base de données jouit aussi du droit au respect de son œuvre ;
celle-ci ne devant, de ce chef, pas être utilisée « dans un environnement qui
risque d’en méconnaître l’esprit ».
Droits patrimoniaux.
N’est pas quantitativement substantielle l’extraction qui est limitée dans le temps et
à un petit nombre de données. La Cour tire le défaut substantialité quantitative
de l’extraction du fait que les extractions n’avaient pas excédé une dizaine de
communiqués et deux rapports annuels sur une période de moins de 6 mois.
De même selon le jugement du Tribunal de Rennes (Precom, Ouest France
Multimedia / Directannonces du 16 juin 2005), n’est pas quantitativement
substantielle l’extraction de moins de 20 annonces d’un site internet en
comportant environ 20 000.
Que ce soit dans le cadre du fonctionnement d’un logiciel, d’un site internet ou d’une
base de données, des données à caractère personnel peuvent être collectées et
traitées.
La loi relative à la protection des données personnelles impose des obligations de
sécurité.
« Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent,
envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque
chose ».
Capacité
« Toute personne peut contracter si elle n'en est pas déclarée incapable par la loi ».
Majeur, mineur, principe et exception
Objet
« Tout contrat a pour objet une chose qu'une partie s'oblige à donner, ou qu'une partie
s'oblige à faire ou à ne pas faire ».
Cause
« L'obligation sans cause, ou sur une fausse cause, ou sur une cause illicite, ne peut avoir
aucun effet. »
Spécificité des contrats informatiques
Confronté au droit (des contrats), l’informatique peut faire l’objet d’une double
appréhension comme outil du droit et comme objet du droit. En tant qu’outil,
l’informatique a notamment permis la « dématérialisation des contrats qui
passent par un vecteur électronique ».
De même l’informatique peut lui-même être l’objet de contrat qu’il s’agisse de l’achat
d’un matériel informatique ou l’informatisation d’une entreprise.
Particularités de l’informatique ayant rendu nécessaires la mise en place de règles
spécifiques.
Elle est doublement importante. Elle fixe le cadre des obligations réciproques et sert
de cadre d’analyse en cas de conflit ultérieur (commune volonté des parties).
Par rapport à la théorie générale des contrats, c’est au sujet de cette phase
précontractuelle, que le droit des contrats informatique présente sa particularité
la plus éclatante.
En effet, afin de garantir un consentement réellement éclairé des parties, dont
certaines n’ont très souvent pas les compétences techniques nécessaires, il a
été mis en place une obligation de conseil, un devoir d’information et de
collaboration.
- Un devoir de conseil très fort, parfois poussé à l’extrême
- Devoir de collaboration
Les projets informatiques représentent un tel enjeu économique pour les entreprises
qu’il est primordial d’accorder de l’importance à la phase de négociations.
Pour permettre cet échange entre les parties, les besoins de l’utilisateur doivent être
précisément définis au préalable. C’est l’objectif du cahier des charges.
Le cahier des charges est un « document établi par le demandeur définissant les
clauses techniques, les clauses de qualité et les clauses administratives
applicables à la fourniture recherchée ; il sert de base à la proposition du
fournisseur, et pourra faire l’objet d’un contrat ».
Si l'élaboration d'un cahier des charges ne constitue pas en droit une obligation, en
pratique, sa nécessité est absolument indiscutable. A ce titre, la jurisprudence
retient régulièrement l'absence de cahier des charges comme une preuve de
légèreté de la part du client .
Ainsi, la Cour de cassation a jugé que « le client qui ne définit le contenu des services
télématiques qu’il désire qu’en cours d’utilisation, en affinant le système de mois
en mois, est partiellement responsable des imperfections du système ».
Contenu du cahier des charges
Le cahier des charges doit comporter un certain nombre d'informations générales sur
l'entreprise et des informations de nature technique et juridique afin de cerner
les diverses fonctions à réaliser :
Ainsi, la Cour d’appel de Paris, par un arrêt du 7 avril 1993, a retenu la responsabilité
conjointe du client et du prestataire :
- le destinataire de la réponse ;
- les délais de réponse (date et heure limites de réception de la réponse à l’appel d’offres) ;
- les modalités de réponse en distinguant les prix des matériels, des logiciels, des progiciels et des
services afin de permettre une comparaison entre les différents fournisseurs ;
- les conditions juridiques générales, comme par exemple, l’étendue des droits cédés.
La proposition commerciale
Ce document peut aussi constituer une phase dans les négociations, et être rédigé
sous plusieurs versions successives, pour aboutir à la rédaction du contrat final.
Juridiquement, le contrat n’est pas formé tant que l’offre n’a pas été acceptée.
L’acceptation doit prendre une forme écrite, le silence ne valant pas à lui seul
acceptation.
Le devoir de conseil du fournisseur
Afin que soit sanctionnée cette différence de savoir et de savoir-faire à chacune des
étapes du processus informatique:
L'obligation de conseil est plus large que l'obligation d'information qu'elle englobe.
Elle va au-delà car le fournisseur doit faire preuve d'initiative en rapport avec
l'informatisation demandée.
Ainsi, dans le cas où l'utilisateur aura insuffisamment exprimé ses besoins, le
fournisseur devra lui-même effectuer l'analyse préalable en recherchant les
priorités et les objectifs à atteindre :
L'utilisateur doit tout d'abord se renseigner en posant des questions précises pour
exprimer ses besoins. La passivité ou l’implication insuffisante (Ex : l’absence de
précision sur l’étendue des besoins, l’absence de réponse aux demandes
d’explication du prestataire ou fournisseur, le refus de prestations de formation
ou de maintenance) de celui-ci est susceptible d’engager sa responsabilité.
Le plus souvent, le manquement du client à son obligation de collaboration consiste
dans un manque de précision sur l'étendue de ses besoins :
La rupture des pourparlers peut en principe intervenir à tout moment, sur décision
unilatérale, les parties étant libres, en phase de négociations, de ne pas
s’engager.
Cette liberté ne doit toutefois pas autoriser la mauvaise foi sous peine de voir
engagée la responsabilité de celui qui aura agi de la sorte.
Pour être sanctionnée, la rupture des pourparlers doit avoir été provoquée de
manière abusive.
Ainsi,
« La victime d'une faute commise au cours de la période qui a précédé la conclusion
d'un contrat est en droit de poursuivre la réparation du préjudice qu'elle estime
avoir subi devant le tribunal du lieu du dommage sur le fondement de la
responsabilité délictuelle ».
La responsabilité délictuelle pour rupture abusive de pourparlers pourra être retenue
dans diverses hypothèses :