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Droit : Dans quelle mesure le droit répond-il aux questions posées par
le développement du numérique ?
Compétences Savoirs associés
- Identifier pour l’entreprise les - La protection des actifs
modalités juridiques de la immatériels : le droit d’auteur et
protection des actifs immatériels les droits d’utilisation des services
et applications.
Ces actifs nécessitent des investissements importants et doivent être protégés contre
l’action en concurrence déloyale et l’action en contrefaçon. Il est nécessaire de protéger
les actifs immatériels contre l’usurpation d’identité ou la subtilisation frauduleuse par des
pirates.
Les règles de protection d’un site Internet sont multiples : les données et la présentation
du site sont protégées comme telles par le droit d’auteur qui accorde des droits moraux et
des droits patrimoniaux.
- Les droits moraux ne peuvent être cédés et n’ont pas de valeur monétaire (droit de
divulgation, de paternité, de retrait, et d’intégrité de l’œuvre.
- Les droits patrimoniaux permettent à l’auteur d’exploiter sa création et ont une
valeur monétaire et peuvent être revendus. Article 111-1 du Code de la propriété
intellectuelle (droit de représentation et de production.
En droit français, le logiciel, défini comme l'« ensemble des programmes, procédés et
règles, et éventuellement de la documentation, relatifs au fonctionnement d’un ensemble
de traitements de données », est protégé par le droit d’auteur aux conditions habituelles.
Nathalie Azoulay – Septembre 2023
Thème 4 : L’impact du numérique sur la vie de l’entreprise
Droit : Dans quelle mesure le droit répond-il aux questions posées par le développement numérique ?
Chapitre 3 : La protection des actifs immatériels.
CEJM 2ème année
Son utilisation passe par un contrat, appelé licence, accordé par le concédant à un licencié.
Il existe un grand nombre de licences réparties en deux grandes catégories : les licences
propriétaires et les licences libres, dont la principale utilisation est la libre disposition du
code source.
Dans le cadre de l’activité de l’entreprise, si un site internet est créé, un nom de domaine
constitué des éléments suivants : www.nom.fr/.com/.org doit être choisi.
Le nom de domaine n’est pas protégé par un titre de propriété intellectuelle, mais son
usage est réservé à son premier exploitant « premier arrivé, premier servi » (et il peut être
ensuite cédé) de sorte qu’il n’est pas possible de réserver un nom de domaine qui est déjà
utilisé. Le plus sûr est alors de procéder à cette réservation auprès d’un bureau
d’enregistrement agréé par l’AFNIC (association française pour le nommage d’internet)
même si le nom n’est pas utilisé. Le nom devra être distinctif, exploité et ne pas porter
atteinte à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
Dans tous les cas, le nom de domaine ne devra pas porter atteinte à un titre de propriété
intellectuelle (ex. : marque) faute de quoi l’auteur pourra faire l’objet d’une action en
contrefaçon ou plus largement porter atteinte à un signe distinctif qui serait constitutif de
concurrence déloyale (confusion, dénigrement, désorganisation, parasitisme).
Si le nom de domaine présente les caractéristiques d’une marque, il pourra être déposé au
titre d’une marque et protégé en tant que tel. Sinon, il sera protégé par l’action en
concurrence déloyale.
Deux risques se sont développés ces dernières années pour les sites internet et les noms
de domaine :
- Le cybersquattage qui est le dépôt d’un nom de domaine en rapport avec une
marque pour lui nuire ou pour exploiter sa notoriété
- Le typosquattage qui est le détournement d’un nom de domaine au moyen d’un
changement d’orthographe.
Dans les deux cas pour les sites internet et les noms de domaine, l’entreprise peut agir en
concurrence déloyale ou en contrefaçon pour obtenir réparation.
Une base de données est, selon l’article L. 112-3 du Code de la propriété intellectuelle
(CPI), « un recueil […] d’éléments indépendants, disposés de manière systématique ou
méthodique, et individuellement accessibles par des moyens électroniques ou par tout
autre moyen ». Cette base de données est protégée, soit par le droit d’auteur aux
conditions habituelles, soit par le droit du producteur. Selon l’art. 341-1 du CPI, est
considérée comme le producteur d’une base de données, « la personne qui prend l'initiative
et le risque des investissements […] financiers, matériels ou humains substantiels » de la
réalisation de la base de données. C’est un droit qui permet d’interdire l'extraction et/ou
la réutilisation qualitativement ou quantitativement substantielle de la base.