Vous êtes sur la page 1sur 2

Le code source d'un programme, d’un site internet, ou d’une application est une suite

d'instructions, dans un langage de programmation, qui doit être exécutée informatiquement.


Les « codes sources » des logiciels utilisés pour la création et le fonctionnement d’un site
internet, le langage de programmation informatique et l’architecture du programme sont
assimilés à des programmes d’ordinateur qui sont des œuvres de l’esprit protégées par le droit
d’auteur de sorte que les droits patrimoniaux, dont le droit d’exploitation ou le droit de
reproduction, et les droits extras patrimoniaux, c'est-à-dire le droit moral, appartiennent à leur
auteur.
Il a ainsi été jugé que « les programmes sources sont pareillement protégés par le code de la
propriété intellectuelle, ainsi que les codes sources, dans la mesure où ils sont la matérialisation
d’un effort intellectuel dans une structuration individualisée » (Tribunal de commerce de
Paris ,15 octobre 2004, Conex c/ Tracing Server).
Or, il est de jurisprudence constante que l’utilisation et la reproduction de tout ou partie du
code source d’un site internet, sans autorisation de son propriétaire ou de son titulaire,
constitue une contrefaçon des droits d'auteur, quel que soit l'usage qui en a été fait. 
Les éléments multimédias incorporent dans un logiciel comme les sons et les textes peuvent
également être protège par les droit d’auteur. En ce qui concerne les images et les interfaces
elles peuvent être protège par le droit d’auteur ou par les desseins et modelés et
éventuellement on peut protéger un logo en déposant une marque

Existe-t-il d’autre voie de protection ?


Le brevet est un titre de propriété industrielle qui permet la protection d’un produit,
d’une utilisation, d’un procédé, une solution technique qui doit, entre autres, être inventive et
non évidente pour un homme du métier. C’est pourquoi un programme d’ordinateur peut tout
à fait faire l’objet d’un brevet, par exemple sous la forme d’un procédé mis en œuvre par un
ordinateur. Ce n’est donc pas le code source du programme lui-même qui est protégé par le
brevet, mais ses fonctions dans une solution plus globale.
Il est possible donc de protéger le logiciel par un dépôt de brevet, avec l’hypothèse que le
procédé soit nouveau et inventif et qu’un effet technique soit produit.
Par ex une personne invente une application mobile qui fait tourner la photo d’une personne
en un personnage BD dans cette exemple l’effet technique correspond à la génération d’une
image BD. Il d’agit de formuler les étapes fonctionnelles réalisées par l’algorithme, à savoir
déterminer les formes, sélectionner les groupes de pixel, appliquer une transformation de
couleur et générer une image finale.
Un intérêt serai de formuler une protection indépendamment du langage utilisé, de
l’architecture particulière du code. Cette protection permet alors d’agir contre les tiers
susceptibles de reproduire un tel traitement avec d’autre choix de codage.
Alors quel droit choisir ou peut-on les combinés ?
On va avoir le droit d’auteur et le brevet qui forment deux face d’une même pièce et qui offre
aux titulaire deux moyens d’action pour agir sur des aspects complémentaires de la contrefaçon

En janvier 2019, l’office des brevets des États-Unis (USPTO) a rendu publique une demande de
brevet déposée par la société Uber. L’acteur mondial du VTC (voiture de transport avec
chauffeur) souhaite en effet breveter l’usage de l’intelligence artificielle, depuis son application
mobile, pour détecter les passagers potentiellement ivres. Le croisement des données issues
des comportements du client au moment de la commande (façon de taper sur les touches,
orthographe douteuse, vitesse de marche…) permettrait alors d’anticiper les comportements
propres à une personne en état d’ivresse. Tout cela serait traité en temps réel pour alerter les
chauffeurs.
Cette demande récente illustre bien le fait que la protection brevet s’applique non pas au code
source du logiciel lui-même, mais les fonctions et l’utilisation qui en serait faite. Le brevet
permet de protéger la solution technique, qui ici utilise un programme informatique.

Vous aimerez peut-être aussi