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CHAPITRE 6
Les logiciels

Introduction
→ Fin des années 70 : idée de créer un droit des logiciels

→ Exclusion de la protection par le brevet

- 1978 : adoption de la convention de Munich.

• La loi du 3 juillet 1985 : les logiciels sont soumis au droit d’auteur.

→ Difficultés : conceptions traditionnels du droit d’auteur peu adaptés.

→ Pas de définition dans le Code de la PI à part l’art. L112-2.

→ Direction générale des impôts : «  Ensemble d’instructions, de programmes, procédés et


règles, ainsi de la documentation, qui leur est éventuellement associée, relatifs au fonctionnement
d’un matériel de traitement de l’information »

- Le droit d’auteur spécial logiciel est susceptible de s’appliquer ) tous les logiciels, quels
que soit leur support de destination : logiciel d’exploitation / d’application / expertise

I. Logiciel et droit d’auteur


→ Protection par le droit d’auteur : ne ‘intéresse pas aux idées mais à la forme d’expression, il
a donc fallu adapter ce droit pour couvrir les programmes d’ordinateur.

→ Règles du CPI (un programme est protégé comme une oeuvre littéraire dès sa date de
création et 70 post mortem) :

- Protection de la forme littéraire du logiciel (code source et code objet).

- Protection pour tous les types de logiciels

• Les éléments du programme protégé

→ Les éléments internes au programme :


- Protection par le droit d’auteur des codes sources et objets

- Les langages de programmation ne sont pas protégeantes

→ Les éléments externes au programme :


- Protection des effets audiovisuels (décor, personnage, musique)

- Protection des interfaces (icônes, dessins…)

- MAIS un menu déroulant, une barre d’outils ne sont pas protégeables.

→ Sont exclus de la protection :


- Idées et principes à la base du logiciel ou à la base des interfaces : algorithmes et
langages de programmation

- Aspect visuel des interfaces peut être protégées par un droit d’auteur en tant qu’oeuvre
audiovisuelle ou graphique.

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• Protection des éléments périphériques au programme
→ Protection du cahier des charges et du cahier des spécifications

→ Protection de la documentation auxiliaire

→ Protection du matériel préparatoire : travaux de conception aboutissant au développement du


logiciel (dossier d’analyses, schémas…)

→ Protection du titre du programme (par le droit d’auteur si originalité ou par le droit des
marques).

• Critères de protection

• Originalité :
- Au-delà de la simple mise en oeuvre d’une logique automatique.

- Jurisprudence PACHOT.

→ L’idée n’est pas protégeable : un concurrent peut donc très bien reprendre l’idée pour en
faire un logiciel avec un agencement différent.

→ pas d’autres conditions de protection

→ Dépôt non nécessaire (pas de formalité en droit d’auteur) :

- Mais utile (Agence pour la Protection des programmes)

- Preuve de la création

- Dépôt privé ou légal

• Droit d’auteur sur le logiciel

• Droit de reproduction (L122-6) :


- Reproduction permanente ou provisoire (chargement, affichage, exécution, transmission
ou stockage si nécessitent une reproduction)

- Traduction, adaptation, arrangement ou toute autre modification d’un logiciel

- Distribution d’exemplaires matériels

• Droit de représentation : communication au public

• Droits moraux « au rabais » :

- Droit de divulgation ? (CPI n’en parle pas)

- Droit à la mention du nom d’auteur

- Droit de respect de l’oeuvre : limité

- Pas de droit de repentir

• Exceptions

→ Exceptions nécessitées par ampleur du droit de reproduction (s’étend à la copie provisoire et à


l’utilisation du logiciel)

→ Pas de copie privée.

→ Copie de sauvegarde

- Art. L122-6-1 : la personne qui a l’ayant droit (qui a payé) et utilise le logiciel n’a le droit
qu’à une seule copie.

→ On peut observer étudier ou tester le fonctionnement du logiciel.

• Sanctions

→ Identiques au droit d’auteur

→ Action en contrefaçon civile ou pénale

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• Licence et cession des droits
→ Licence : autorisation d’utiliser le logiciel

- A défaut, l’utilisation st une violation du droit d’auteur car reproduction du logiciel.

- Le droit d’auteur est conservé par le donneur de licence, titulaire du droit d’auteur sur le
logiciel.

→ Cession : transfert du droit d’auteur sur le logiciel à une autre personne.

• Logiciel libre

→ N’est pas nécessairement gratuit et les droits de la chaîne des auteurs sont préservés.

→ D’un point de vue technique : un logiciel libre est un logiciel dont le code source est librement

- Disponible

- Duplicable

- Modificable

- Redistribuable

→ D’un point de vue juridique : un logiciel libre n’est pas un logiciel sans droit :

- C’est avant tout un logiciel protégé par les droits d’auteur

- Il est soumis à une licence qui le réglemente et en délimite les droits et obligations.

→ Un logiciel libre ne désigne pas un logiciel libre de droits qui serait tombé dans le domaine
public mais bien un logiciel dont le monopole d’exploitation est toujours actif.

→ Cependant l’exploitation de ce monopole se fait par l’intermédiaire de licences de droits


spécifiques telles que la licence GPL ou la licence CeCILL qui autorisent, sous certaines
conditions, l’utilisateurs à exploiter et modifier le logiciel.

• Titularité des droits sur le logiciel : les créations indépendantes

→ L e titulaire des droits est la personne physique qui a conçu et réalisé le programme original.

→ L’existence d’un contrat de commande n’emporte aucune dérogation aux règles de droit
commun. Le paiement du prix de la prestation de développement n’importe aucune cession de
droits.

→ Il en résultat que les SSII ne peuvent être utilitaires des droits ab initio. Donc attention aux
programmes qui sont apportés a posteriori à une société.

• Titularité des droits sur le logiciel : les oeuvres collectives

→ La personne morale (l’entreprise) est titulaire des droits ab initio (pas besoin de contrat de
cession).

→ Attention : dans les faits le régime de l’oeuvre collective est très rarement applicable car il est
aisément possible de déterminer les contributions individuelles sur chaque module.

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• Titularité des droits sur le logiciel : dans le cadre d’un contrat de travail
→ Principe : le créateur est titulaire des droits.

→ Exceptions :
- contrat de travail (depuis loi de 1985) : employeur titulaire si le logiciel est créé dans
l’exercice de ses fonctions ou d’après les instructions de l’employeur.

- Oeuvre de commande : créateur toujours le titulaire saut cession expresse des droits via
le contrat de travail.

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