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Introduction à linux et logiciels libres

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Documentation Libre
GNU Free Documentation License
Programme
1. Le concept du logiciel propriétaire
2. Le concept du logiciel libre
3. Fiabilité en question
4. Dans quelles conditions juridiques peut-on utiliser un logiciel libre ?
On peut découper l’ensemble des logiciels en
trois grandes familles de licences:
.
les logiciels libres,
les logiciels semi-libres,
et les logiciels propriétaires
1. Le concept du logiciel propriétaire

La plupart des logiciels que nous utilisons sont


PROPRIÉTAIRES

Interdit de les reproduire (copie= piratage)


Interdit de les redistribuer
Interdit de les étudier (donc, d'ouvrir le code
source) et de les modifier.
Permis de les exécuter (sous limite de la licence)
1. Le concept du logiciel propriétaire
Cela implique donc…
Que le logiciel est disponible seulement tel quel.
Que l ’on a pas ou peu accès aux sources
Que l ’on ne peut pas le copier ou le redistribuer
= piratage

Quelques logiciels propriétaires :


Adobe Photoshop 6
Microsoft Windows et Office
le logiciel propriétaire
n'est pas toujours
commercial
On distingue plusieurs types de licences propriétaires :

SHAREWARE (ou partagiciel) :

En résumé pour les sharewares :


· Aucun accès au code source
· Droit de distribuer gratuitement
· Droit d’utilisation limité (durée, nombre, prix…)
· L’auteur original conserve tous les autres droits

Quelques sharewares : Nero Burning Rom, Winzip,


FREEWARE (ou graticiel en français) :

En résumé pour les freewares :


· Aucun accès au code source
· Droit d’utiliser gratuitement
· Droit de distribuer gratuitement
· L’auteur original conserve tous les autres droits

Quelques Freewares : Netscape, Adob Reader ,Flash Player,


Winamp ……
2. Le concept du logiciel libre

On réfère au logiciel libre (free software) par


rapport à la liberté, non à la gratuité.

Un logiciel libre , ou « copyleft »


implique les 4 libertés suivantes...

Liberté d’exécuter le logiciel pour tous les usages


Liberté d’étudier le fonctionnement du logiciel, et de pouvoir l’adapter à ses besoins
Liberté de redistribuer des copies
Liberté d’améliorer le programme, et de publier ces améliorations , pour en faire
profiter toute la communauté.
2. Le concept du logiciel libre
4 libertés acquises par la personne ayant fait l’acquisition du
logiciel libre, ou « copyleft » :
Liberté d’exécuter le logiciel pour tous les usages
Liberté d’étudier le fonctionnement du logiciel, et de pouvoir l’adapter à ses
besoins
Liberté de redistribuer des copies
Liberté d’améliorer le programme, et de publier ces améliorations , pour en
faire profiter toute la communauté.
Conséquences:
toute la communauté participe
on sait exactement ce qu’on utilise
on peut adapter ce qu’on utilise à ses besoins
on a le droit de distribuer ce qu’on a fait
Le code source du logiciel est accessible = la recette de
cuisine est toujours accessible (pour la confiance même si
elle est très difficilement compréhensible)
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LOGICIEL COPYLEFTÉ
Vous êtes libre de redistribuer des
copies, avec ou sans modifications ,
gratuitement ou non, à tout le
monde, partout. (copyleft)

Inspiré de « Qu ’est-ce qu ’un logiciel libre » Free Software Foundation


http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html
2. Le concept du logiciel libre

La licence impliquant les quatre libertés


précédentes est :

la GNU General Public License (GNU-GPL)

Inspiré de « Qu ’est-ce qu ’un logiciel libre » Free Software Foundation


http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html
Licences du libre
Le plus connue/répandu, la licence GPL de la
« Free Software fondation » (FSF)

On trouve d’autres types de licence du « même


genre » mais rarement compatibles entre elles :
licence freebsd
Intel open source licence
IBM public licence
Q public licence
a lire : http://www.gnu.org/philosophy/license-list.html

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le logiciel propriétaire n'est pas toujours
commercial

le logiciel libre peut être commercial.


Ils existent différentes licences des
logiciels libres
LOGICIEL COPYLEFTÉ
(Licences avec obligation de réciprocité
libre même si modifié par les distributeurs) :

LOGICIEL LIBRE SOUMIS A


RESTRICTIONS (« non-copylefté »)

LOGICIEL SEMI-LIBRE :
LOGICIEL NON-COPYLEFTÉ

Le logiciel libre soumis à restrictions, est


défini par l'auteur avec la permission
de le redistribuer,
de le modifier,
et d'y ajouter d'autres restrictions.
Cas particulier : LOGICIEL DU DOMAINE PUBLIC

-Le système X window (gestion de l’interface graphique :


menus, fenêtres…pour Unix) en est un exemple
-Il y a des cartes graphiques PC pour lesquelles seules des
versions non libres fonctionnent
-X11 n'est alors plus un logiciel libre.
LOGICIEL SEMI-LIBRE

Le logiciel semi-libre n'est pas un logiciel entièrement libre

Autorisation de : l'utilisation, la copie, la distribution, la modification, (y


compris la distribution des versions modifiées),
à condition que ce soit dans le cadre d'un usage privé, et à des fins non
lucratives.
P.G.P. est l'exemple d'un programme semi-libre.
Son utilisation commerciale nécessite de payer une licence à Network
Associates International
et il y a sa version copyleftée GnuPG
2. Le concept du logiciel libre

« Open source » n ’a pas le même sens que


« logiciel libre »
La licence impliquant les quatre libertés précédentes
est la GNU General Public License (GNU-GPL)
Plusieurs autres licences existent ; la différence
majeure entre celles-ci est la notion de copyleft si
importante dans la GPL
Copyleft: obligation de donner au minimum
les mêmes droits aux logiciels améliorés
qu ’au logiciel original.
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4. QUI CONCOIT DES LOGICIELS LIBRES ?


Quels sont les intérêts ou les motivations des auteurs de
produits libres et open-source, puisqu’ils ne touchent pas
de rémunération directe de leur travail de création, qui
vaut parfois des dizaines de milliers d’euros ?

On explique souvent que leur motivation principale est de se


considérer en tant qu’utilisateur recherchant des outils fiables,
bon marché et compatibles et non en tant qu’auteur désirant
protéger sa création et en être rémunéré.

On rappelle à l’occasion qu’Internet a pu naître et se


développer à partir d’outils libres, en particulier le
protocole TCP/IP, et ne pourra survivre que si des outils
libres continuent de se développer à côté d’outils
propriétaires et payants, et c’est vrai.

Mais on trouve aussi des sociétés qui éditent du libre et


parviennent à financer des équipes de dizaines ou centaines
de développeurs : comment font-elles ?
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4. QUI CONCOIT DES LOGICIELS LIBRES ? (suite)


Plus concrètement :
a. Des outils libres sont créés sur des fonds
publics, directement (universités, centres
de recherche) ou indirectement
(fondations, associations) ;
b. Des développeurs libres privés y gagnent
une renommée et une reconnaissance de
leurs compétences ;
c. Lorsque l’on crée un logiciel à partir d’un
logiciel sous licence GPL à l’origine, on
est obligé de faire du nouveau un logiciel
libre .
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4. QUI CONCOIT DES LOGICIELS LIBRES ? (suite)

Modèles économiques du logiciel libre


• Des entreprises, si elles ne tirent pas de
bénéfices directs de la vente de logiciels libres, en
conçoivent pour :
• partager les coûts et les risques de développement,
• gagner des parts de marché,
• vendre autour du conseil, de la formation, de l’aide à
l’installation, de la maintenance et des produits
dérivés (par ex. des CD-Rom contenant le logiciel).
• D’autres modèles : le cas d’une société qui conçoit un
logiciel libre côté client pour vendre un logiciel
propriétaire payant côté serveur, ou d’une autre qui
vend des espaces publicitaires sur un site portail
présentant ses logiciels libres.
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5. CES LOGICIELS SONT-ILS FIABLES ET SIMPLES ?


(ou évitons deux confusions)

La fiabilité et la confusion entre « libre » et « gratuit »


• La confusion courante entre « libre » et
« gratuit » donne une image négative des
produits libres : mauvais, vérolés, pleins
de pub.
• Or une des caractéristiques des « bons »
logiciels libres est qu’ils sont « vivants »
(on s’en aperçoit s’ils ont des versions
successives, s’il existe un forum
d’utilisateurs, une FAQ et un manuel en
ligne, etc.), il y a de fortes chances pour
que l’outil soit fiable, sinon très fiable au
niveau sécurité et performances ; s’il est
mauvais, vérolé ou plein de pubs, d’abord
ça se voit, ensuite ça se sait (par ex. par
le forum des utilisateurs).
19/25?
5. CES LOGICIELS SONT-ILS FIABLES ET SIMPLES

La fiabilité (suite)

Les serveurs libres (Apache) et les systèmes libres


(Unix) sont les grands frères des logiciels libres.
Ils ont maintenant détrôné ou presque leurs
homologues serveurs et systèmes non-libres (Apache
représente en 2012 64.91% des serveurs dans le
monde
les systèmes Unix ou similaires représentaient début
2001 45% des systèmes installés, contre 49% pour
Windows).
Cette réussite (sans grands moyens publicitaires)
prouve qu’un développement ouvert des outils produit
des outils fiables et de qualité, et on peut s’attendre
à ce que les logiciels libres rencontrent le même
succès.
le marché des systèmes d'exploitation pour serveurs contient d'autres produits et marques bien connus.
Ils incluent le serveur OS X d'Apple pour gérer les ordinateurs Mac et les appareils iOS sur un réseau,
et de nombreux systèmes d'exploitation basés sur le noyau Linux tels que Ubuntu et Chrome OS pour les
serveurs.
Parts de marché des serveurs web dans le monde en 2022
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6. Dans quelles conditions juridiques peut-on utiliser un


logiciel libre ?
(rappel et précisions)
la licence GPL, qui est la licence libre la plus utilisée,
permet d’utiliser le logiciel, de le modifier et de le
commercialiser ou de commercialiser sa nouvelle
version, mais sans en faire un logiciel propriétaire.
On doit en effet :
i. le vendre sous la même licence libre GPL,
ii. transmettre en même temps un exemplaire de la GPL,
iii. être prête à divulguer ses codes-sources,
iv. on ne peut empêcher qu’un autre ne diffuse gratuitement le
logiciel ou sa nouvelle version,
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7) Exemples de logiciels libres

Navigateurs Web 1) Netscape / Mozilla.


2) Mozilla / Firebird
2) Galeon.
3) Konqueror.
4) Phoenix.
5) Nautilus.

Suites Office Openoffice.


Antivirus
Koffice.
Gnome Office. OpenAntivirus AMaViS / VirusHammer.

1) Gimp.
Editeurs graphique
2) ImageMagick.
3) CinePaint.
4) RubyMagick.
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7) Exemples de logiciels libres

Visual Basic: Phoenix.

Database engine 1) PostgreSQL. La plus avancée des BD Open Source.


2) MySQL. La plus populaire des bases de données Open Source.
3) mSQL.
4) SAP DB.
Serveurs de messagerie E-mail Développement Web: PHP
1) Sendmail.
2) Qmail.
3) Postfix.
4) Exim. 1) Apache.
2) Xitami.
Web-server 3) Thttp.
4) TUX (Red Hat
Content Accelerator).
5) PublicFile.
6) Boa.
Exemples de distributions linux connues

Ubuntu 5.10 (www.ubuntu-fr.org/)


Mandrake 7 (www.linux-mandrake.com)
Redhat 6.2 (www.redhat.com)
Suse 6.3 (www.suse.com)
Debian 2.1 (www.debian.org)
Corel Linux (www.corel.com)
Slackware 7
Ne pas oublier les *BSD libres !
FreeBSD : www.freebsd-fr.org (en français)
Exemples de distributions connues
Un exemple concret

Création de sites web dynamiques avec le trio


Apache (serveur web), PHP (langage de script),
MySQL (base de données), tous trois logiciels libres
(http://recit.csaffluents.qc.ca )
Administration système et réseau sous linux
(Apache, Sedmail, MySQL….)

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