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Dans quelle mesure le droit répond-il aux questions posées par le développement du
numérique ?
Plan du cours :
- Le big data désigne la quantité très massive de données collectées, stockées et traitées par les
entreprises à partir d’internet.
2. Les enjeux de la manipulation de données personnelles pour les personnes et pour les
entreprises
- Pour les entreprises, les données personnelles représentent un « or noir », c’est-à-dire que ces
données, une fois traitées, représentent de la valeur pour les entreprises.
- Pour les personnes, la manipulation des données peut présenter des avantages et des
inconvénients…
- Le chiffré d’affaire des Gafam dépasse largement les centaines de milliards de dollars. Mais risque
de piratage.
- Pour les personnes, risque d’atteinte à la vie privée…
A. Le logiciel
- Conflit opposant un employeur et son ex salarié informaticien au sujet de la propriété d’un logiciel
- Un logiciel peut être une source de la valeur car, dans la chaîne de production, il peut
considérablement améliorer la productivité et la satisfaction client.
3. Notion de logiciel
- Les logiciels sont actifs immatériels et des œuvres de l’esprit qui peuvent être protégés par les
droits d’auteur
- Il existe une grande diversité d’œuvre de l’esprit (peinture, sculpture, musique, pièce de théâtre,
logo, dessin, logiciel…)
4. Les conditions de la protection d’une œuvre de l’esprit par les droits d’auteur
- L’œuvre de l’esprit doit avoir une concrétisation formelle (être perceptible par les sens).
- Les auteurs bénéficient de deux grandes catégories de droit sur leur œuvre de l’esprit :
- Les droits moraux : le droit de paternité, le droit au respect de l’œuvre, le droit de divulgation et le
droit de retrait.
- En l’espèce, si le logiciel développé par le salarié présente un caractère original, alors il est
protégé par les droits d’auteur.
- Le logiciel a été développé par le salarié dans l’exercice de ses fonctions et probablement sur
instructions de l’employeur
B. Le site Internet
1 présentation de la situation
- Elle souhaite développer son activité en créant un site vitrine pour présenter son activité… Copie
envisagée.
2. La création d’’un site internet est une source de valeur pour Mme Pousserot.
- Un site vitrine permet de communiquer plus largement sur l’activité d’une entreprise.
- C’est le cas de Mme Pousserot, qui va pouvoir faire connaître son activité.
- Un site internet est un ensemble de pages Web et de ressources (images, contenus, vidéos,
logiciels, marques, logos, dessins…) formant un ensemble et accessible à partir d’une adresse URL
contenant un nom de domaine.
4. La protection du site
- En effet, tous les éléments qui le composent peuvent, isolément, être protégés.
- Les images et les vidéos, par exemple, peuvent être protégées par les droits d’auteur et par les
droit à l’image.
- Le contenu, les logiciels, les logos peuvent être protégés par les droits d’auteur.
- Enfin, les dessins peuvent l’être au titre du droit des dessins et modèles (PI)
5. Les conséquences juridiques pour Mme Pousserot si elle reproduit, sans autorisation, le site
internet de son confrère.
- l’article L.335-3 du code de la propriété intellectuelle,
- En l’espèce, si le site Internet de son confrère présente un caractère original, Mme Pousserot
risque des sanctions civiles et une peine d’amende et/ou d’emprisonnement.
C. Le nom de domaine
1. Les faits
- Mme Abar dirige l’entreprise Oh !!! mon mariage, spécialisée dans l’organisation de mariages.
- Un concurrent a en effet créé un site internet avec pour nom de domaine mariévousbien.com,
pouvant engendrer une confusion entre les deux entreprises par les clients
- Un nom de domaine « mariezvousbien.com » est l’adresse par laquelle les internautes peuvent
accéder au site internet de l’entreprise
- La marque commerciale est un outil juridique permettant de donner un nom à un produit, une
entreprise… et ainsi permettre aux clients de l’identifier.
- Le typosquatting
- Un concurrent peut utiliser le même nom de domaine qu’une entreprise en changeant une lettre
pour créer la confusion chez le consommateur (le typosquatting).
- Le cybersquatting
- Une entreprise peut déposer un nom de domaine similaire à la marque appartenant à l’un de ses
concurrents qui n’a pas déposé ce com de domaine pour créer la confusion chez le consommateur
(cybersuqatting).
- Cette situation est interdite et est sanctionnée par le Code des postes et des communication
électroniques.
- Il faut réserver le nom de domaine auprès d’un bureau d’enregistrement accrédité par
l’Association française pour le nommage internet en coopération (AFNIC)
- Toute personne peut librement choisir son nom de domaine, mais il faut vérifier au préalable que
ce nom n’a pas déjà été réservé.
- En effet, la première personne qui l’a réservé en est titulaire (règle du « premier arrivé, premier
servi »).
Action possibles :
- Action en contrefaçon si nom de domaine également enregistré sous forme de marque auprès de
l’INPI : sanctions pénales et civiles.
4. Solution
- En l’espèce, le concurrent cherche à créer la confusion chez le consommateur entre son site
internet et celui de son concurrent en utilisant un nom de domaine très proche.
- Mme Abar est donc fondée à demander l’arrêt de ce comportement, qui impacte son chiffre
d’affaires.
1. Les faits
- Siham Duviné a créé un site internet permettant de centraliser les avis des produits vendus sur
internet
- Son site va extraire les avis des consommateurs déposés sur une trentaine de site d’e-commerce…
2. Notion de BDD
- « On entend par base de données un recueil d’œuvres, de données (…), accessibles par des
moyens électronique ou pas tout autre moyen. »
3. La protection de la BDD
- Si elle présente un caractère original, alors son auteur bénéficie des droits d’auteur ;
- Le contenu de la base, c’est -à-dire les données. Si ces données présentent un caractère original
(photos, vidéos, musiques…), alors leur auteur bénéficie des droits d’auteur.
4. Bounty.com est-il producteur d’une BDD ?
- Est producteur d’une BDD celui qui prend l’initiative et le risque des investissements
correspondants…
- Dans ce cas, il aura plusieurs droits qui sont définis par l’article L. 342-1 du CPI.
1. Présentation de la situation
- 60 millions de consommateurs a fait l’objet d’une usurpation de son identité par des personnes qui
ont utilisé son identité pour récolter des données auprès de particulier.
L’usurpation d’identité est le fait de faire usage de l’identité d’un tiers ou de données permettant de
l’identifier pour troubler sa tranquillité ou celle d’autrui, ou pour porter atteinte à son honneur ou à
sa considération.
Cas du boulanger
- Le RGPD est un règlement : il s’agit d’une loi de l’Union européenne directement applicable dans
tous les pays membre de l’UE.
2. Notion de DCP
- Selon l’article 2 de la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés du 6 janvier 1978 :
« Constitue une donnée à caractère personnel toute information relative à une personne
physique(…)
- Les droits d’accès, de rectification, d’interrogation et d’opposition, les transmissions des données.
1. Rôle de la CNIL
2. Pouvoirs de la CNIL
- Ordonner de satisfaire aux demandes d’exercice des droits des personnes, y compris sous
astreinte ;
1) Les faits
- Cette dernière lui reproche, vidéo à l’appui, de ne pas suffisamment entre en relation avec la
clientèle.
- D’abord, s’il collecte des données personnelles des salariés (vidéosurveillance, géolocalisation…),
il doit respecter le cadre juridique de la protection des données à caractère personnel.
- La CNIL précise que le traitement ne peut avoir pour finalité de surveiller le salarié mais, par
exemple, de protéger les biens (contre le vol, par exemple)
ou les personnes (pour assurer leur sécurité)
- Par ailleurs, le Code du travail précise que le salarié doit être informé et prévoit la consultation des
représentants du personnel.
- Enfin, l’atteinte aux libertés individuelles des salariés (comme la vie privée) n’est possible que si
elle justifiée par la tâche à accomplir et pose le principe de proportionnalité
- Un employeur peut-il surveiller ses salariés à l’aide d’un système de vidéosurveillance non porté à
la connaissance de salariés ?
- Selon le droit, l’employeur peut mettre en place un système de vidéosurveillance s’il respecte la
réglementation de la protection des données à caractère personnel,
- La finalité doit être légitime (sécurité des biens et des personnes, par exemple),
- Les salariés doivent être informés et les représentants du personnel informés et consultés.
- En l’espèce, Mme Rodriguez utilise la vidéosurveillance pour surveiller ses salariés
- Par ailleurs, Mme Rodriguez n’a pas informé M. Desmaré de l’existence du système de
vidéosurveillance.
- Mme Rodriguez doit donc couper son système de vidéosurveillance et ,e peut pas sanctionner M.
Desmaré.
- Le fait de violer le secret de la correspondance est une infraction à l’article 226-15 du code pénal
et est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000€ d’amende.
1. Faits
- Mme Adams a contracté un contrat d’assurance à distance qu’elle a reçu par courriel.
- L’assureur considère que le contrat est valablement formé et que Mme Adams ne peut pas revenir
sur son consentement.
2. Problème juridiquement
3. Règle juridiques
- Selon l’article 1366 du Code civil : « L’écrit électronique a la même force probante que l’écrit sur
support papier... »
- Selon l’article 1193 du code civil : Les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du
consentement mutuel des parties... »
4. Solution argumentée
- En l’espèce, si l’assureur peut démontrer l’identification des parties, alors le contrat conclu à
distance par Mme Adams a la même valeur juridique qu’un contrat papier.
- Pour être recevable, la preuve électronique doit réunir es mêmes conditions que la preuve papier :
- l’émetteur ou les parties doivent pouvoir être identifiés (la signature électronique permet cette
authentification)
- et l’intégrité du message doit être garantie, c’est-à-dire que l’écrit électronique n’a pas subi
d’altération dans le temps.
2. L’information du cyberacheteur
- Le cybermarchand doit informer le consommateur sur les caractéristiques d produit, les garanties,
le paiement...(CGV)
3. La conclusion du contrat
- Règle « du double-clic »
- Le consommateur doit exercer sont droit rétractation, en informant le professionnel, au plus tard
dans les 14 jours à compter de la date de réception de la commande.
1. Faits
- Mme Levesque a conclu un contrat de vente électronique avec le site hometrial.fr pour s’acheter
des chaussures.
2. Problème juridiquement
- A partir de quel moment débute le délai de rétractation ?
3. Règles juridiques
4. Solution
- En l’espèce, l’article 8 des conditions générales de vente n’est pas légal puisque le délai de
rétractation doit juridiquement commencer à courir à partir de la réception de la commande pour les
biens et non à partir de la commande.
A. Notions
- Ils sont soumis au droit commun des contrats, mais leur nature impose la rédaction de clauses
spécifiques.
- Ainsi les causes relatives à l’obligation de secret et de confidentialité imposent aux parties,
prestataires et clients, de ne pas divulguer d’informations et de documents auxquels elles ont accès
au cours de l’exécution du contrat de prestation.
- Dans un contrat d’hébergement de données, figurent des clauses relatives au contenu des données
et aux droits d’auteur.
- Ces clauses protègent le prestataire sa responsabilité en cas de contenu illégal, par exemple.
- Elle a pour but de permettre une reprise facilité de la gestion de la fonction externalisée (par un
autre prestataire ou par le client lui-même).
- Elle permet au client de récupérer les données cruciales pour le fonctionnement de l’entreprise et
ainsi d’éviter la perte ou la fuite de données qui compromettraient la continuité de l’activité
économique.
- En l’espèce, le contrat prévoit la confidentialité des données ainsi que leur sécurisation.