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La protection de logiciels

Le logiciel occupe aujourd’hui une place importante dans l’économie numérique, en effet celui-ci est
embraqué dans de nombreuses machines, il est devenu indispensable c’est pourquoi il est apparu
nécessaire de savoir qu’elle protection était accordée au logiciel.

Le logiciel est définit pas l’article premier de la loi 2-00 relative aux droits d’auteur et droits voisins
d’après cet article «le logiciel ou programme d'ordinateur est un ensemble d'instructions exprimées par
des mots, des codes, des schémas ou par toute autre forme pouvant, une fois incorporés dans un
support déchiffrable par une machine, faire accomplir ou faire obtenir une tâche ou un résultat
particulier par un ordinateur ou par un procédé électronique capable de faire du traitement de
l'information».

Les logiciels peuvent être protégés par le droit d'auteur et par un brevet. Ces deux titres seront alors
complémentaires.

Peut-on recourir au droit du brevet ou au droit d’auteur pour la protection du logiciel ?

Pour répondre à notre problématique, nous traiterons dans une première partie la protection de
logiciels par droit d'auteur, et dans une deuxième partie la protection de logiciels par droit de brevet
d'invention.

I. La protection de logiciels par droit d'auteur


Il convient d'étudier les notion de base de droit d'auteur ( définition, organe, procédure et sanctions)
dans la 1ere partie, alors que dans la 2eme nous traiterons les dispositions législatives (La loi 2-00
relative aux droits d'auteur)

1. Les droits d'auteurs


 C'est une construction juridique, philosophique et politique née en Europe avec le
développement de l'imprimerie et l'institutionnalisation de l'édition.
 Les droits d’auteur sont régis par la loi n°2-00 du 15 février 2000 relative aux droits d’auteur
modifiée par la loi n°34-05 et la loi n°79-12.
 Le droit d’auteur protège les œuvres littéraires.
 Il confère deux types de droits : les droits patrimoniaux art 10 de la loi 2-22( permettent au
titulaire de droits de percevoir une compensation financière pour l'exploitation de son œuvre
par des tiers) et le droit moral (protège les intérêts non économiques de l'auteur).
 Toutefois, il est permis sans l'autorisation de l'auteur de reproduire une œuvre pour l'usage
privé de l'utilisateur (Cette exception ne s'applique pas à la reproduction de programmes
d'ordinateur sauf si cela est nécessaire à l'utilisation de ce programme ou à des fins d'archivage).
 Les droits patrimoniaux sont cessibles entre vifs alors que les droits moraux ne sont
transmissibles qu'après la mort de l'auteur au profit de ses ayants droits.
 Le Bureau marocain du droit d’auteur est placé sous la tutelle du Ministère de la
Communication.
 Le BMDA est chargé de la protection et de l’exploitation des droits d’auteur et des droits.
 Il se compose d’un directeur et d’un secrétaire général et de cinq départements.
 Le BMDA accomplit plusieurs missions parmi lesquelles :Gestion collective des droits d’auteur et
des droits voisins, Enregistrement des déclarations permettant d’identifier les œuvres et les
titulaires de droits, Perception des droits des créateurs sous toutes leurs formes existantes et à
venir, Répartition des droits.
 Les sanctions pénales des violations au droit d’auteur sont la peine d'emprisonnement de deux
mois à six mois et une amende de 10 000 à 100000 DH art64 de la loi 2-00
 EN CAS DE RECIDIVE: la peine d'emprisonnement va d'un an à quatre ans et l'amende de 60 000
à 600000 DH.
2. L'accord ACTA
 L'accord commercial anti-contrefaçon (ACAC), plus connu sous l’acronyme ACTA (pour Anti
Counterfeiting Trade Agreement)
 C'est un traité international multilatéral sur le renforcement des droits de propriété
intellectuelle, négocié de 2006 à 2010 par une quarantaine de pays.
 L'accord définitif de l'ACTA a été signé par huit pays : le Maroc, Etats Unis,Australie, Canada,
Corée du Sud, Japon, Nouvelle Zélande et Singapour le 1er octobre 2011 (+ France, Italie,
Royaume Uni).
 le terme de « contrefaçon » englobe différentes types d'atteintes aux droits de propriété
intellectuelle (brevets, marque, droit d’auteur: ce qui couvre les produits contrefaits, certains
médicaments génériques etc.

II. La protection de logiciels par droit de brevet d'invention


Il convient d’étudier la brevet d'invention( définition, condition et territorialité)dans la 1ere paragraphe,
et dans la 2eme les dispositions législatives (La loi n°17-97 relative à la protection de la propriété
industrielle).

1. La brevet d'invention
 Les inventions sont des solutions nouvelles à des problèmes techniques.
 Un brevet est un droit exclusif donné par l'État pour une durée maximale de 20 ans (il s’agit
d’une invention nouvelle) .
 La demande de brevet doit être déposée à l' OMPIC (Office Marocain de la Protection Industriel
et Commerciale)
 L’invention doit répondre aux 3 critères suivants pour être brevetée: - la nouveauté - Une
activité inventive et non l’amélioration d’une technique existante - Avoir une application
industrielle ( utilité spécifique)
 L‘inventeur doit donner la description technique de son invention, lors du dépôt du dossier
d’enregistrement à L’OMPIC.
 L’inventeur dispose ainsi suffisamment de temps pour bénéficier pleinement de la production et
de la vente exclusives de son invention.
 Le brevet est un droit territorial qui n’accorde de protection que dans le pays où il a été déposé.
 Au plan régional (Europe: Office européen des brevets)
 Au plan international : OMPI (accord PCT:Patent Cooperation Treaty = traité de coopération en
matière de brevet)
2. Les dispositions législatives (Loi 17-97)
 Article 201 loi 17-97 :"Toute atteinte portée aux droits du propriétaire d'un brevet, (…) constitue
une contrefaçon."
 Article 213 loi 17-97 :"Toute atteinte portée sciemment aux droits du propriétaire d'un brevet
constitue une contrefaçon et est punie d'une peine de deux à six mois d'emprisonnement et
d'une amende de 50.000 à 500.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement. En cas
de récidive, les peines peuvent être portées au double".
 L’article 22 loi 17-97: « Est brevetable dans tous les domaines technologiques, toute invention
nouvelle, impliquant une activité inventive et susceptible d'application industrielle ».
 Au Maroc: l’article 23 de la loi 17-97 (exclut expressément les programmes d’ordinateurs en tant
que tels de la brevetabilité).
 Toutefois, si le logiciel met en œuvre un procédé technique qui solutionne un problème
technique, alors il peut être breveté

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