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Le droit à l'image

Table des matières


Objectifs 5

Introduction 7

I - L'image des personnes 9

1. La nécessité de l'autorisation .......................................................................... 9

2. L'image ou le corollaire de la vie privée .......................................................... 11

3. L'image ou la dignité ................................................................................... 13

4. Le fondement du droit à l'image : l'intimité de la personne ............................... 13

5. Le droit à l'image dans les lieux privés et publics ............................................. 15

6. Le droit patrimonial de la personne sur son image ........................................... 16

7. Exercice : Exercez-vous ! ............................................................................. 17

II - Le droit à l'image et internet 19

1. Les mannequins et leur image ...................................................................... 19

2. La propriété intellectuelle en pratique du droit à l'image ................................... 20

3. La protection des images sur internet ............................................................ 21

4. Exercice : Exercez-vous ! ............................................................................. 22

III - Le droit à l'image et la vidéosurveillance 23

1. Les principes généraux ................................................................................ 23

2. La vidéosurveillance dans les lieux publics ou ouverts au public ......................... 24

3. L'utilisation de la vidéosurveillance dans l'entreprise ........................................ 27

4. Exercice : Exercez-vous ! ............................................................................. 28

IV - La protection de l'image des biens 31

1. L'image et la propriété ................................................................................. 31

2. Le droit sur l'image pour la protection du propriétaire ...................................... 32

3. Le droit sur l'image concernant l'intimité de la vie du propriétaire ...................... 33

4. Le droit sur l'image des biens en relation avec la dignité du propriétaire ............. 34
5. Précisions et restrictions .............................................................................. 34

6. Exercice : Exercez-vous ............................................................................... 35

Conclusion 37

Solutions des exercices 39


Objectifs
Appréhender la nécessité du droit à l'image
Connaître les tenants et les aboutissants de ce droit
Distinguer le droit à l'image des personnes et celui des biens
Connaître les évolutions de ce droit

5
6
Introduction
Utiliser l'expression "droit à l'image" est en quelque sorte une tournure de langage.
Cela nous permet de rassembler sous des notions de droits et d'images les aspects
juridiques gravitant autour d'un support technique de la représentation matérielle
ou personnelle.
Le droit à l'image est devenu indispensable, et cela, en tout domaine de la vie sociale et
culturelle, que ce soit dans un but :
Sécuritaire
Politique
Commercial
Publicitaire
Médical
Artistique, etc.
Le langage de l'image ne cesse d'offrir de possibles litiges entre différents intérêts que le
droit se devait d'appréhender et surtout de résoudre.
En général, le droit à l'image contient en tout premier lieu les aspects du droit de la
personnalité, ayant comme but d'offrir une intégrité morale de la personne, des garanties
et cela contre toutes les atteintes qui pourraient y être portées par voie d'image.
C'est ce qui est exprimé lorsque l'on parle des intérêts patrimoniaux de la personne,
car en effet, l'image d'une personne (qu'elle soit physique ou morale) fait partie intégrante
de son patrimoine.
Ce droit à l'image contient par conséquent la description de la relation existante entre la
personnalité et cette valeur patrimoniale, mais également la relation entre la personne et le
droit qu'elle aurait sur l'image de ses biens.
Cette approche comporte des conséquences parfaitement intégrées au droit de la
personnalité.
L'image du bien est considérée sous l'angle de l'évocation qu'elle engendre de la personne
qui en est le propriétaire, ou des conséquences distinctes : elle entre dans la catégorie des
fruits du droit de la propriété de la personne.
L'image implique qu'elle soit de la personne elle-même ou de ses biens, impliquant la
personnalité et ses droits et la propriété et son droit.
L'essentiel de ces questions résident donc dans l'image.
La personne en tant que telle apparaît comme une occasion pour le droit d'appréhender
les litiges de l'apparence avec la réalité.
Autant dire que dans ce domaine, le droit rencontre de nombreuses difficultés.
Ce droit à l'image, par sa complexité et son domaine très étendu, sera examiné en 4 points
:
L'image des personnes
Le droit à l'image et internet
Le droit à l'image et la vidéosurveillance

7
L'image des biens

8
L'image des personnes

L'image des personnes


La jurisprudence affirme de façon constante que "toute personne a sur son image
et sur l'utilisation qui en est faite un droit exclusif, et peut s'opposer à la
diffusion de celle-ci sans son autorisation." (arrêt du 19 juin 1998)
Ce principe s'applique à toute personne sans exception, et il en est de même pour
une personne publique.
En effet, ce principe ne saurait souffrir d'exception pour les vedettes ou pour les
personnalités publiques et politiques.
Les atteintes au droit à l'image sont très diversifiées car elles sont caractérisées dès
que l'image d'une personne est publiée sans son autorisation, et cela dans n'importe
quelle circonstance.
On retiendra l'article 9 du code civil sur l'atteinte à la vie privée qui prévoit que
chacun a droit au respect de sa vie privée.
Les juges ont la possibilité, sans qu'il y ait nécessairement préjudice en fonction du
dommage subi, de prescrire toutes les mesures qui leurs semblent indiquées
(séquestre, saisie, etc.), propres à empêcher ou à faire cesser une atteinte à l'intimité
de la vie privée.
Ces mesures peuvent même être ordonnées en référé en cas d'urgence.

1. La nécessité de l'autorisation
Le principe de l'autorisation
Il faut obtenir obligatoirement l'autorisation d'une personne ou du
propriétaire d'un bien pour pouvoir diffuser ou même reproduire une image.

9
La nécessité de l'autorisation

D'après la jurisprudence, toute personne a un droit exclusif sur son image et sur
l'utilisation qui en est faite, lui permettant ainsi de s'opposer à sa diffusion sans son
autorisation.

Concernant la preuve de cette autorisation


, celle-ci incombera à l'auteur de la
publication a fortiori, cette autorisation se doit
d'être expresse et spéciale.
En effet, l'exploitant d'une photographie ne
saurait invoquer comme autorisation le
caractère posé des clichés.
Dès lors que l'on a donné son consentement
pour que la photo soit prise, cela ne veut pas
nécessairement signifier que l'on a donné
l'autorisation de la publication de cette
photographie.

Par conséquent, même si un cliché est pris au vu et au su de l'intéressé, rien n'établit


en l'espèce que le sujet photographié était informé de l'intention du photographe de
publier cette image.
L'autorisation doit être obligatoirement donnée par l'intéressé lui-même, la
jurisprudence estimant qu'une autorisation tacite n'est en aucun cas valable.
Par exemple, on considère que l'utilisation d'un téléobjectif est un procédé
caractérisant "la soustraction illicite d'images et de moments d'intimité".

Une autorisation à durée limitée


Pour être valable, l'autorisation devra être donnée dans un délai raisonnable.
Elle doit être considérée comme caduque si par exemple, l'on est en droit de considérer
que cette autorisation est trop ancienne, du fait notamment de la modification de la
situation personnelle des intéressés entre temps.
En outre, l'autorisation donnée par une personne à la publication de son image devra
être interprétée strictement, sans excéder les limites de l'utilisation expressément
envisagée.
De ce fait, toute utilisation qui aurait été détournée et qui serait dévalorisante, est
constitutive d'une atteinte au droit à l'image.
La portée de l'autorisation doit être appréciée et cela en tenant compte des
informations dont disposait le titulaire au moment où il a donné son consentement
(notamment en fonction de la teneur de l'article, c'est-à-dire de son contexte ainsi que
des commentaires destinés à accompagner la photographie).

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L'image ou le corollaire de la vie privée

Exemple
Une actrice ne peut se plaindre de la publication d'images d'un film, figurant dans un
dossier de presse constitué pour en assurer la promotion, et la représentant en
compagnie d'un autre acteur, dès lors que les termes du contrat signé avec la société
productrice le prévoit.
Seules seraient soumises à son autorisation les photographies la faisant apparaître
seule.

2. L'image ou le corollaire de la vie privée


Texte légal : Le principe posé par le code pénal
L'article 226-1 du code pénal punit " le fait au moyen d'un procédé quelconque,
volontairement de porter atteinte à l'intimité de la vie d'autrui, cela en fixant,
enregistrant ou même transmettant sans le consentement de celle-ci, l'image d'une
personne se trouvant dans un lieu privé".
Cet article sanctionnera également "le fait de conserver, porter ou laisser porter à
connaissance du public ou d'un tiers ou d'utiliser et cela de quelque manière que ce
soit, tout enregistrement ou document obtenu à l'aide de l'un des actes prévus sur le
fondement de l'article 226-1 du code pénal".
Ainsi :

Dans un 1er temps, la réalisation de l'image est sanctionnée parce que sa fixation
suppose une intrusion dans la vie privée

Dans un 2nd temps, ce sont les répercussions qu'il pourrait y avoir sur la
vie privée d'une personne qui seront prises en compte
Ce qui sera alors en cause dans ce cas, c'est la valeur de témoignage de l'image.
Il s'agirait en réalité de protéger la liberté individuelle, la tranquillité de l'individu, sa
"sûreté" et cela au sens de l'article 2 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du
Citoyen de 1789.

Complément
Sera sanctionné le fait de publier de quelque manière que ce soit, le montage réalisé
avec les paroles ou l'image d'une personne sans son consentement, s'il n'apparaît pas à
l'évidence qu'il s'agit d'un montage, ou s'il n'en est pas expressément fait mention.

Complément
L'article 227-3 du code pénal inscrit une incrimination visant " le fait, en vue de sa
diffusion, de fixer, d'enregistrer ou de transmettre l'image ou la représentation d'un
mineur, lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère
pornographique".
Une loi en date du 17 Juin 1998 a renforcé le régime de cette infraction en
incriminant l'importation et l'exportation de telles images, en faisant de leur diffusion et
de leur représentation sur les réseaux de communication, une circonstance
aggravante.

11
L'image ou le corollaire de la vie privée

Texte légal
La reconnaissance du droit à l'image est confirmée par la Déclaration Universelle des
Droits de l'Homme.
En effet, celle-ci stipule que nul ne fera l'objet d'immixtion arbitraire dans sa vie privée,
sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa
réputation.
Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles
atteintes.
L'article 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et l'article 9 du
code civil conduisent à la même conclusion :
La réalisation et la publication de l'image peuvent être fautives alors que le
visage n'apparaît pas, du moment que l'on peut identifier la personne
Une identification partielle de la personne suffit à constituer l'atteinte, cela même
si la personne se trouve être de profil ou grimée, dès lors qu'il existe un risque
de confusion

Exemple
Dans le cas d'un document audiovisuel captant à leur insu l'image de personnes sur
leur lieu de travail, il a été jugé que le document pouvait être considéré comme
attentatoire à leur droit à l'image, car ils étaient facilement identifiables en raison des
prises de vues précises de leurs boutiques et de leurs enseignes, alors même que leurs
visages avaient été cachés.

Les atteintes à la vie privée


On peut trouver des cas où une photographie utilisée et réalisée sans
l'autorisation préalable et expresse peut porter atteinte à la vie privée .
C'est le cas notamment :
Des images de nus : qu'elles soient réalisées avec ou sans le consentement du
modèle, qu'il s'agisse d'images véritables ou retouchées
Des photographies : quelle qu'en soit la signification, dès lors qu'elles captent
l'image d'un enfant et cela sans l'accord de ses parents
Des photographies de vacances
Des reportages concernant les handicapés physiques ou mentaux
Des photographies illustrant la maladie d'une personne

Complément
Dans la majorité des affaires jugées, on peut noter que la publication de l'image à
proprement parler n'est pas elle-même une violation de la vie privée, mais ce seront
surtout les propos illustrant l'image qui seront en cause.
Dans ces cas là, on aura alors 2 atteintes à la vie privée :
Par le texte
Par l'image dévoilant un moment de son intimité
Il est à noter que juridiquement, dans ce cas, l'atteinte au droit à l'image apparaît
comme une circonstance aggravante à l'atteinte à la vie privée.
On pourra alors avoir 2 protagonistes mis en cause dans cette atteinte :

12
L'image ou la dignité

Le photographe lui-même
Le journaliste ayant rédigé l'article (Cf. le droit de la presse)

3. L'image ou la dignité
Quand la vie privée n'est pas en cause, l'atteinte au droit formel à l'image ne sera
constituée uniquement que si la protection de la dignité se trouve affectée par la
publication même du cliché.

Exemple
Tel était le cas de la caricature faite d'une journaliste célèbre, représentée dévêtue, et
cela de façon dévalorisante.
Ou encore de l'illustration d'un article de presse concernant la prostitution, par une
photographie d'une actrice issue d'un film dans lequel la dite actrice jouait le rôle d'une
prostituée.

4. Le fondement du droit à l'image : l'intimité de la personne


Les photographies institutionnelles
Cela concerne les photographies figurant sur des documents officiels, utilisées par la
police judiciaire au cours de ses missions de vérification d'identité, ou de celles prises
par des systèmes de surveillance, qu'ils soient publics ou privés.
La réalisation ou même l'utilisation de ces photographies sont libres car elles ne
portent pas atteinte à la vie privée.
Une personne ne peut être atteinte dans son intimité par l'apposition de sa
photographie sur un document officiel intégré dans une procédure, l'image ayant ici la
même fonction que le nom ou que les empreintes digitales, c'est-à-dire l'identification
de la personne.
Il en va de même pour les systèmes de vidéosurveillance, aucun droit à l'image ne
pouvant leur être opposé dès que les garanties sont prises afin qu'il n'y ait pas atteinte
à la vie privée.

13
Le fondement du droit à l'image : l'intimité de la personne

Remarque
Notons que dans les cas énoncés ci-dessus, la loi de 2015 relative au renseignement va
certainement limiter ces libertés à l'image et faire l'objet d'une future jurisprudence.

Les atteintes dues à la répercussion sur la vie privée


Lorsque le cliché ne constitue pas en lui-même une intrusion dans la vie privée mais
qu'il produit un effet, on estime qu'il y a atteinte par répercussion à la vie privée
d'un individu.
La notion de droit à l'image serait dépassée dans cette hypothèse.
Dans ces cas, ce sont les répercussions de l'image sur la personne qui sont
sanctionnées, ainsi que le fait d'affecter les sentiments de pudeur et de discrétion de la
personne.

Exemple
On peut citer le cas d'une photographie prise d'une personne sur son lit de mort, ou
encore de celle d'un enfant victime d'un meurtre.
Cela constituera une effraction dans la vie privée des parents subissant un choc
émotionnel à la découverte de l'image, d'autant plus que ce genre d'image parfois
choquante n'apportera rien de plus à l'actualité.

Les dépassements d'autorisation


L'autorisation de diffuser ou d'utiliser l'image sera largement dépassée si l'image venait
à être utilisée à toute fins, alors que cette autorisation au départ était faite dans le
but de servir à titre documentaire ou informatif et cela dans un contexte bien
particulier.
C'est à cet effet que la technique du gros plan, consistant à isoler, à repérer au sein
d'une foule, à attirer l'attention et cela par un effet de cadrage, un ou plusieurs
individus, est condamnable.
La raison de cette condamnation est que l'image porte atteinte au droit de la
personnalité dans le fait qu'elle affecte la tranquillité du sujet.

En outre, l'acceptation d'un sujet de poser nu pour illustrer une publication bien
déterminée ne signifie pas que cette image puisse être reprise afin d'illustrer toutes les
publications et cela même si ce sont des publications du même genre que celle pour
laquelle l'autorisation aurait été précédemment donnée.
S'il n'y a pas d'autorisation expresse, on pourra alors considérer qu'un détournement
des photographies de leur affectation initiale est constituée.
L'intimité de la vie privée s'en trouve alors bafouée.

Fondamental
En outre, le seul fait de photographier une personne sans son accord express et
préalable, n'est pas en soi considéré comme une faute.
L'acte de photographier, a fortiori dans un lieu public, n'est pas prohibé. Ce qui sera
considéré comme étant une faute, c'est :
La reproduction

14
Le droit à l'image dans les lieux privés et publics

L'exposition
La publication de l'image sans avoir obtenu le consentement de
l'intéressé

Complément
Le droit à l'image sera atteint quand une personne visée est touchée dans son intimité
la plus profonde, en sa sensible pudeur, aux extrémités de ses secrets personnels, au
cœur de sa réputation, en l'idée qu'elle se fait d'elle-même et qu'elle veut donner aux
autres.

Le cas de publications infamantes


Cela concerne les photographies prises dans des conditions dévalorisantes pour le
sujet, comme :
Les clichés représentant la famille d'un homme en prison
Les clichés de personnes menottées conduites sous escorte policière, comme si
elles étaient coupables, au mépris de la présomption d'innocence
Ce qui a d'ailleurs conduit à établir un projet de loi visant à réprimer "le fait de diffuser,
de quelque manière que ce soit, et cela quel qu'en soit le support, l'image d'une
personne identifiée ou identifiable, mise en cause à l'occasion d'une procédure pénale
et n'ayant pas encore fait l'objet d'un jugement de condamnation, faisant apparaître
que cette personne porte des menottes ou entraves".

5. Le droit à l'image dans les lieux privés et publics


Le cas d'une personne se trouvant dans un lieu privé
C'est bien évidemment dans ce cas-là que la protection est la plus absolue. La prise de
l'image ainsi que sa publication constituent une intrusion dans la vie privée de la
personne.
En vertu de l'article 9 alinéa 2 du code civil, il est possible de mettre en œuvre
toutes mesures préventives ou réparatrices admises pour la protection de la vie privée.
En outre, la prise d'image en utilisant un appareil photographique est pénalement
condamnée sur le fondement de l'article 226-1 du code pénal, interdisant de fixer
ou de transmettre l'image d'une personne se trouvant dans un lieu privé, et
cela sans son consentement.
Néanmoins, on notera que dans la plupart des cas, ce sera le commentaire de la photo
qui constituera l'atteinte, c'est-à-dire l'interprétation que l'on peut lui prêter.

Le cas d'une personne se trouvant dans un lieu public


La problématique posée ici est de savoir si le droit d'une personne sur son image peut
également être exercé de manière absolue dans des lieux publics ne pouvant faire
l'objet d'aucun droit privatif, car de fait, toute personne qui s'y déplace accepte de
manière implicite d'être exposée au regard des autres.
On retiendra certaines activités à caractère privé pouvant se dérouler dans des lieux
publics, cela sans pour autant perdre leur caractère privé.

15
Le droit patrimonial de la personne sur son image

La jurisprudence, sur ce point, considère pouvoir publier des photographies prises dans
des lieux publics, sans pour autant être subordonnées à l'accord de toutes les
personnes qui s'y trouvent, dans la mesure où la photo ne porte en aucun cas atteinte
à leur vie privée.
La situation devient différente, dans le cas où la photographie permet d'individualiser
une personne, et surtout lorsque la personne photographiée apparaît dans une position
inconvenante ou caricaturale.

Complément : Mais qu'en est-il de la détermination d'un lieu public et


d'un lieu privé ?
Ni la jurisprudence ni le droit n'en donne vraiment de définition fixe.
Est privé tout lieu où une personne peut normalement s'estimer à l'abri du
regard d'autrui, en l'espèce, tout dépendra des circonstances.
Il a été considéré comme lieu public un banc public.
La salle de fouille d'un commissariat ne peut être considérée comme un lieu public, tout
comme une église dans laquelle se déroulerait un mariage conservant un caractère
privé.
On peut relever que la présence d'une personne sur une plage accessible à tout
estivant, dont certains seraient également partiellement dénudés, laisse présumer de
son consentement à être photographiée, dès lors qu'elle a choisi de paraître ainsi sans
se préoccuper des autres ni se soucier des regards indiscrets.
La prison reste un lieu privé dont l'accès est réglementé.
Par conséquent, la saisie d'une image même prise de l'extérieur, d'un homme
incarcéré, constitue une intrusion dans la vie privée de celui-ci.
Il n'y aura pas d'atteinte au droit à l'image si celle-ci est prise sous l'autorisation de la
loi.
Par exemple, c'est le cas pour les photos prises lors des dépassements de vitesse
autorisée où l'appareil de contrôle prend en photo l'intérieur d'un véhicule qui fait
pourtant partie d'un lieu privé, au même titre que le domicile.

6. Le droit patrimonial de la personne sur son image


La publication de photographies prises de l'extérieur, ou à l’intérieur d'une habitation,
ne peuvent donc constituer, au sens de l'article 9 du code civil, une atteinte à la vie
privée, dès lors que le reportage photographique ou le commentaire l'accompagnant ne
permette pas la localisation de l'habitation et surtout l'identification du propriétaire des
lieux.
La personnalité est ainsi le fondement direct du droit à l'image.

Fondamental
La protection de la personne contre la réalisation et l'utilisation intempestives de son
image, est assurée par le code pénal et dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

16
Exercice : Exercez-vous !

La dignité étant le fondement réel du droit à l'image, peu importe que l'image l'affecte
directement ou indirectement, la définition même du droit à l'image ayant été
examinée différemment en fonction des auteurs.
En effet, certains ont considéré que la protection de l'image était caractérisée :
Par la tranquillité de la personne
Dans le cadre de sa vie privée
Dans le respect de sa dignité et de sa notoriété
Cette analyse n'implique pas la reconnaissance d'un droit patrimonial sur son
image, mais le caractère accessoire de l'image réduite à des atteintes portées à
d'autres intérêts.
Cependant, le droit à l'image a été affirmé.

Les traits de la personne ainsi que sa notoriété sont exclus d'une quelconque
patrimonialité.
Cela parait logique car les traits d'une personne correspondent à l'expression propre de
l'individu, à sa caractérisation intrinsèque.
Le trait humain n'est pas une chose.
L'article 16-1 du code civil rappelle que le "corps humain, ses éléments et ses produits
ne peuvent faire l'objet d'un droit patrimonial".
L'article 16-5 du code civil dispose que les conventions ayant pour effet de conférer une
valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles. La
personne étant au-dessus de tout.

Complément
Le droit à l'image revêt une valeur patrimoniale dans le cas particulier d'un mannequin.
La protection de ce droit a pour but d'éviter une utilisation à titre gratuit ou
éventuellement une dégradation de la valeur marchande de son image.

Exercice : Exercez-vous !

[solution n°0 p.39]


[*]

7.1. Exercice
Le droit fait une distinction entre l'image prise dans un lieu public et celle prise dans un lieu
privé.

 Vrai

 Faux

7.2. Exercice
Une photographie prise et publiée sans l'autorisation expresse du modèle constitue une
atteinte au droit à l'image.

 Vrai

17
Exercice

 Faux

7.3. Exercice
L'autorisation à diffuser une image peut se faire dans une durée illimitée.

 Vrai

 Faux

7.4. Exercice
La jurisprudence affirme un droit exclusif sur son image.

 Vrai

 Faux

7.5. Exercice
Le compte rendu et la publication d'images concernant une affaire judiciaire est légale.

 Vrai

 Faux

18
Le droit à l'image et internet

Le droit à l'image et internet


Ainsi, le droit à l'image est protégé par l'article 9 du code civil prévoyant que chacun a
droit au respect de sa vie privée, que ce soit sur internet, ou par un autre moyen, la
diffusion de la photographie d'une personne étant soumise à l'autorisation de celle-ci.
La chambre criminelle de la cour de cassation a rappelé cette exigence : "la fixation de
l'image d'une personne, qu'elle soit vivante ou morte, sans autorisation préalable de la
personne ayant pouvoir de la donner est prohibée".
Sans son autorisation, la personne a la possibilité de s'opposer à la diffusion de son
image. Pour les mineurs, les personnes habilitées à donner cette autorisation sont en
principe les parents.
Il est recommandé de recourir à l'autorisation écrite, sans forme particulière.
La cour d'appel de Versailles, dans une décision du 7 mai 1998, a énoncé que la
diffusion ultérieure d'un cliché en dehors du contexte dans lequel il a été réalisé, et
cela sans autorisation des personnes représentées, caractérise une atteinte au droit à
l'image, engageant la responsabilité de l'auteur de la diffusion.
Dès lors, au vu des usages numériques actuels, les utilisateurs d'internet doivent être
particulièrement vigilants et s'abstenir de :
Diffuser ses propres œuvres contenant des éléments susceptibles de porter
atteinte à la vie privée ou au droit à l'image d'autrui
Diffuser des informations non vérifiées ou présentant le caractère d'un délit
réprimé par les tribunaux, s'il est commis par voie de presse, tel que la
diffamation
Ne pas respecter les exigences de la loi "informatique et libertés" portant
notamment sur la création automatique de fichiers informatiques

1. Les mannequins et leur image


Sur ce thème, la jurisprudence est intervenue afin de trancher les litiges opposant les
prestataires ou propriétaires de sites internet à certains mannequins, dont les
photographies sont apparues sur des sites sans leur consentement.

Texte légal
Une décision importante de la cour d'appel de Versailles avait infirmé un jugement
rendu par le tribunal de grande instance de Nanterre.
Dans ses conclusions, elle avait retenu la responsabilité de plusieurs prestataires
internet, dont la société M. concernant la diffusion de clichés photographiques
représentant l'ex mannequin Linda L., partiellement et totalement dénudée.
Les photographies concernées avaient à l'origine été réalisées dans le seul but d'être
publiées dans la presse traditionnelle.
Cependant, aucun des sites sur lesquels ces photographies ont été diffusées n'avaient
obtenu l'autorisation de l'intéressée.

19
La propriété intellectuelle en pratique du droit à l'image

Complément : Pour illustrer cette jurisprudence


En conséquence Linda L., estimant à juste titre qu'elle était victime d'une violation de
son droit à l'image, a assigné en réparation de son préjudice la société S., éditrice de
sites à caractère érotique, ainsi que les sociétés M. E. et C., à lui payer des dommages
et intérêts sur le fondement des articles 9 et 1383 du code civil.
Les juges du tribunal de Nanterre ont retenu la responsabilité des hébergeurs en
fondement de l'atteinte au droit à l'image perpétrée à travers leurs services.
Le tribunal de grande instance de Nanterre a insisté dans ses conclusions sur les 3
obligations de moyens nécessaires pour mettre à la charge des hébergeurs, en
référence à l'article 1383 du code civil : ces obligations impliquent de veiller au respect
du droit des tiers tout en mettant en œuvre des moyens raisonnables :
D'information
De vigilance
D'action
La société M. ayant respecté son obligation d'action en procédant à la fermeture du site
et cela dès réception de l'assignation de la demanderesse.
Néanmoins, seule cette société s'est vu condamnée à payer des dommages et intérêts,
et a donc interjeté appel de cette décision.
Elle a obtenu gain de cause en appel, le 8 juin 2000, sur le fondement que la
demanderesse n'a pas été en mesure d'apporter la preuve d'une véritable négligence
ou imprudence commise par la société appelante et susceptible d'engager sa
responsabilité.
En conséquence, les hébergeurs sont tenus de respecter certaines obligations, et
surtout l'obligation de vigilance comme étant une obligation de moyens portant sur
les précautions à prendre.
La cour précise également que l'obligation de vigilance n'implique pas " l'examen
général et systématique des contenus des sites hébergés".

Fondamental
L'obligation de vigilance se traduit au cours de l'exécution du contrat par des
diligences appropriées, lesquelles doivent nécessairement aboutir à repérer
tout site dont le contenu est illégal, illicite ou dommageable, afin de
provoquer une régularisation du contenu en rapport à la loi et au droit des
personnes d'interrompre la prestation.
L'hébergeur devra mettre en œuvre ces diligences lorsqu'elles seront requises par
l'autorité publique ou sur décision judiciaire.
Il n'appartient pas au fournisseur d'hébergement d'exercer une surveillance
minutieuse et approfondie du site, malgré son obligation de vigilance.

2. La propriété intellectuelle en pratique du droit à l'image


Les lois
Les lois sur la propriété intellectuelle, créant un monopole d'exploitation en faveur
de l'auteur de l'image, se décomposent en :

20
La protection des images sur internet

Un droit moral :
Perpétuel
Inaliénable
Incessible
Un droit patrimonial : impliquant qu'aucune représentation de l'œuvre ne
puisse être faite sans accord préalable de l'auteur ou de ses ayants droits,
l'auteur ayant droit à une rémunération en proportion des recettes tirées de son
œuvre
L'auteur de l'image reste libre de diffuser ses propres œuvres sur internet, sous réserve
de ne pas avoir préalablement accordé une exclusivité de diffusion à un tiers.
En vertu de la loi sur la propriété intellectuelle, le fait de diffuser les œuvres d'un tiers
constitue un acte d'exploitation qui ne sera possible qu'en ayant l'autorisation de
l'auteur.

Diffusion sans autorisation


S'il s'avère qu'une œuvre venait à être diffusée sans autorisation, l'auteur ne pourrait
plus en vivre.
Ce dernier a alors la possibilité de demander des dommages et intérêts, au titre du
préjudice moral et patrimonial subi.
Un site internet pourra toutefois diffuser les œuvres d'autrui, sous réserve de respecter
les droits de l'éditeur ou du producteur de l'œuvre.
L'utilisateur d'internet quant à lui, doit s'abstenir de :
Diffuser ses propres œuvres si elles contiennent des éléments susceptibles de
porter atteinte à la vie privée ou même au droit à l'image d'autrui
Diffuser des informations non vérifiées, ou présentant le caractère d'un délit
réprimé par les tribunaux commis par voie de presse comme la diffamation
Ne pas respecter les exigences de la loi informatique et libertés portant
notamment sur les traitements automatisés d'informations nominatives

3. La protection des images sur internet


Lorsque l'on crée ses propres images, on dispose d'un droit de propriété incorporel
exclusif, en vertu de l'article L.111-1, du code de la propriété intellectuelle.
Il n'apparaît pas nécessaire de procéder à l'enregistrement des images concernées, leur
caractère original étant suffisant.
On devient donc titulaire de l'ensemble des droits patrimoniaux ainsi que moraux
reconnu par le code de la propriété intellectuelle.
Néanmoins, dès leur mise en ligne, on prend le risque que les images soient
contrefaites.

Il existe toutefois une solution technique pour renforcer la protection de vos droits,
c'est d'être affilié à un réseau permettant d'attribuer un identifiant numérique à
chacune des images diffusées par internet.
Ce système, bien que complexe et coûteux, constitue un moyen sûr afin de garantir la
sécurité des œuvres numériques.

21
Exercice : Exercez-vous !

Au sein de l'univers d'internet, la réglementation de la vie privée et le respect absolu


sur son image doivent être respectés pour toute personne.
Cela concerne également les photographies collectives s'il s'avère que les sujets sont
identifiables.
Depuis la directive européenne en date du 24 octobre 1995, le droit à
l'information préalable porte à la fois sur :
L'usage de l'image
Le type de traitement qu'elle subit
La personne concernée peut donc s'opposer à la diffusion et à l'utilisation de son image.

Exercice : Exercez-vous !

[solution n°0 p.39]


[* ]

4.1. Exercice
L'utilisateur d'internet peut publier sur le net ses propres œuvres même de nature à
troubler la vie privée.

 Vrai

 Faux

4.2. Exercice
Il appartient au fournisseur d'internet d'exercer une surveillance minutieuse en vertu de
son obligation de vigilance.

 Vrai

 Faux

4.3. Exercice
Le droit à l'image est protégé par l'article 9 du code civil.

 Vrai

 Faux

4.4. Exercice
L'auteur d'une image peut la diffuser librement même s'il a accordé l'exclusivité de cette
image à un tiers.

 Vrai

 Faux

22
Le droit à l'image et la vidéosurveillance

Le droit à l'image et la
vidéosurveillance
De nos jours, les techniques de surveillance par voie de vidéo sont devenues
quasiment systématiques dans :
Les lieux ouverts au public
Les magasins
Les entreprises
Ces techniques sont de nature à remettre en cause le principe même de respect de la
vie privée, le droit à la personne et par là même le droit à l'image.

1. Les principes généraux


Loi relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés
En France, il y a eu une prise de conscience des abus que risquait de générer dans ce
domaine le développement de l'informatisation et des nouvelles technologies.

Texte légal
En 1978, le législateur a pris des dispositions protégeant cette sphère privée, en
votant la loi relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés. "L'informatique
ne doit porter atteinte ni à l'identité humaine, ni aux droits de l'homme, ni à la vie
privée, ni aux libertés individuelles" : c'est ce que dispose l'article 1er de cette loi.

23
La vidéosurveillance dans les lieux publics ou ouverts au public

Cependant, il convient ici de distinguer 2 espaces :


Ceux dans le cadre des lieux publics
Ceux rentrant dans le cadre de la vie au travail

2. La vidéosurveillance dans les lieux publics ou ouverts au


public
Les principes de la loi de 1995
Suite à la loi de 1995, une circulaire a fixé explicitement un certain nombre d'éléments
cardinaux concernant l'utilisation de la vidéosurveillance (circulaire du 22 octobre
1996).

Elle rappelle que la loi précise en 1 er lieu que tous les enregistrements de
vidéosurveillance ne sont pas de la compétence nationale de l'informatique et
des libertés instituée par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'informatique,
aux fichiers ainsi qu'aux libertés, et de manière plus générale, ne sont pas des
informations nominatives au sens strict de cette loi.
A contrario, s'il advenait qu'un système de vidéosurveillance soit utilisé dans le but de
constituer un fichier nominatif, ce fichier relèverait alors de la CNIL dans son intégralité.

L'installation des dispositifs de vidéosurveillance est soumise à un régime


d'autorisation préalable, cela après avis d'une commission départementale.
Cette autorisation est délivrée sans préjudice d'autres procédures applicables.
Des dispositions contenues dans cette loi visent à protéger la vie privée et son droit à
l'image concernant la finalité des installations de vidéosurveillance, quant à la
possibilité accordée aux citoyens d'accéder à de tels enregistrements et quant à la
durée de conservation de ces enregistrements.

Le champ d'application de la loi de 1995

La loi s'applique à tous les systèmes de


vidéosurveillance.

24
La vidéosurveillance dans les lieux publics ou ouverts au public

Dans le cas d'une utilisation qui serait en liaison


avec un fichier nominatif, il faudra
nécessairement que le demandeur soit amené à
saisir la Commission Nationale de l'Informatique
et des Libertés (CNIL) en application des
dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier
1978, relative à l'informatique, aux fichiers et
aux libertés, et l'informer de l'existence de ce
projet.
Il n'y aura donc pas cumul de ces 2
réglementations.

Cependant, toute caméra ne constitue pas un système de vidéosurveillance.


Un système qui n'aurait ni enregistrement, ni simple transmission d'images, les écrans
de visualisations étant installés à la vue de tous, ne sera pas soumis à autorisation,
mais sera apprécié souverainement par les tribunaux.

Exemple
C'est le cas des systèmes installés à l'intérieur de certaines boutiques, permettant au
responsable de surveiller les mouvements dans son établissement, tout en servant ses
clients.
Néanmoins, le public doit être informé sur l'existence de ces caméras.
Dans ce cadre, et sur ces conditions, les commerces de détails ne seront pas
obligatoirement astreints à constituer un dossier de demande d'autorisation dans le
cadre de la loi, s'ils utilisent la vidéosurveillance.
La loi s'applique à certaines conditions de lieux.
Cette indication détermine la qualité de la personne susceptible de mettre en œuvre ce
type d'installation.

Sur la voie publique


L'installation d'un système de vidéosurveillance sur la voie publique peut être
autorisée, et cela à une double condition :
En 1er lieu, la mise en œuvre par une autorité compétente ou l'un de ses
concessionnaires
Il est entendu par là des personnes dépositaires de l'autorité publique telles que :
Les maires
Les préfets
Les responsables d'établissements publics (SNCF, RATP, ou encore
hôpitaux)
Les responsables de services publics (établissements pénitentiaires, etc.)
Les autoroutes
Le critère principal d'installation de ces dispositifs, est la capacité en ces lieux
d'exercer un pouvoir de police.

25
La vidéosurveillance dans les lieux publics ou ouverts au public

En 2nd lieu, cette finalité sera limitée à 4 domaines :


La protection des bâtiments et installations publiques
La sauvegarde des installations utiles à la défense nationale
La régulation du trafic routier et la constatation des infractions à la
circulation
La prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans
des lieux exposés aux risques d'agression et de vol

Dans les lieux et établissements ouverts au public


L'installation de système de vidéosurveillance pourra également être assurée, sans
distinction entre des personnes publiques, et des personnes privées, à la double
condition que les lieux ou établissements concernés soient à la fois ouverts au public et
particulièrement exposés à des risques d'agression ou de vol.

Définition : Lieu public


La jurisprudence a défini un lieu public comme un lieu accessible à tous , sans
autorisation préalable de quiconque, que l'accès en soit permanent et inconditionnel
ou subordonné à certaines conditions (par exemple acquittement d'un droit d'entrée),
d'après un jugement rendu par le tribunal de grande instance de Paris du 23 octobre
1986, jugement confirmé par l'arrêt de la cour d'appel de Paris le 19 novembre 1986.

Les critères d'admission de la vidéosurveillance concernant les risques de vols,


seront notamment :
L'isolement ou l'ouverture tardive
La valeur des marchandises ou leur nature
Le nombre d'agression dont a fait l'objet le local ou ce type de local dans
l'agglomération ou le département peut également être retenu
Dans les cas où l'installation de la vidéosurveillance aurait été motivée uniquement par
une finalité commerciale, même dans un lieu ouvert au public tel qu'une grande
surface, cela ne rentrerait pas dans le champ d'application de la loi, pas plus que la
surveillance d'un atelier par exemple.

Définition : La réalisation de l'infraction


La doctrine de la chancellerie sur le délit d'atteinte à la vie privée qui peut être constaté
à l'occasion d'une prise d'images est la suivante :
L'infraction de l'image d'une personne se trouvant un lieu privé est réalisée :
Par la fixation
Par l'enregistrement
Par la transmission
Sans le consentement de l'intéressé

La jurisprudence s'est prononcée à maintes reprises sur la prise d'images dans des
lieux publics, et condamne l'usage de ces images quand celles-ci portent atteinte à la
vie privée et que les autres situations peuvent donner lieu à des appréciations plus
complexes.

26
L'utilisation de la vidéosurveillance dans l'entreprise

Autrement dit, tant par l'appréciation de l'article 9 du code civil, que dans l'appréciation
de l'article 226-1 du code pénal, ayant pour principal effet de protéger la vie privée,
dans les lieux publics tout comme dans les lieux privés, sans nécessairement interdire
les prises d'images respectant la vie privée.
Ce qui signifie qu'une installation de vidéosurveillance qui a une finalité pourtant
accessoire en rapport aux objectifs de l'article 10 de la loi du 21 janvier 1995, ne serait
pas prohibée par la loi.

Les demandes dans le but d'installer des systèmes de vidéosurveillance devront donc
être instruites, au regard des seules finalités inscrites dans la loi du 21 janvier 1995,
sans pour autant écarter une large appréciation des risques suivants, qui sont :
L'atteinte à la vie privée
L'insuffisance de l'information donnée au public
En définitive, les arrêtés devront donc être pris dans le seul cadre de la loi du 21
janvier 1995, suite à un examen dans une juste proportion entre les nécessités de
l'ordre public et les risques d'atteinte au droit à l'image.
En dehors de la voie publique, ainsi que des lieux et établissements ouverts au public,
la loi du 21 janvier 1995 n'a pas à être appliquée.

3. L'utilisation de la vidéosurveillance dans l'entreprise


L'utilisation de la vidéosurveillance dans l'entreprise
Pour examiner ce point, il faut se référer au code du travail, dans l'article L 120-2
posant de la manière suivante un principe général de protection des droits des
personnes et des libertés individuelles : "Nul ne peut apporter aux droits des personnes
et aux libertés individuelles et collectives, des restrictions qui ne seraient pas justifiées
par la nature de la tâche à accomplir, ni proportionnée au but recherché".
En effet, on considère que le salarié au travail bénéficie d'une sphère d'intimité
privée, qui échappe aux prérogatives de l'employeur.
La vidéosurveillance installée par ce dernier ne doit pas contrevenir au droit à l'image
du salarié.

Pendant les heures de pauses


L'utilisation de la vidéo dans le but de surveiller les salariés hors de leur temps de
travail est interdite, autrement dit pendant les temps de pause durant lesquels le
salarié a la possibilité de se consacrer à ses occupations personnelles (l'article L 212-1
alinéa 1 du code du travail définissant le travail effectif).
Pendant les temps de pause du salarié, l'usage de la vidéosurveillance doit être
totalement interdite, sous peine de porter atteinte au respect de la vie privée, car dans
ces temps de pause, les salariés peuvent avoir des relations d'ordre privées.

Pendant le temps de travail


A contrario, l'utilisation de la vidéosurveillance pendant le temps de travail est
acceptable, si celle-ci reste justifiée par des préoccupations de sécurité.

27
Exercice : Exercez-vous !

Toutefois, si le but de la vidéosurveillance n'est que le contrôle de l'activité


des salariés, le droit du travail estime raisonnablement que cette surveillance
est contraire à la liberté individuelle, position affirmée par la jurisprudence.
L'on considère que l'enregistrement en continu des faits et gestes du salarié, même
lors de son activité professionnelle, permet de marquer des comportements relevant de
la sphère privée, et que de ce fait les libertés ainsi que les droits fondamentaux de la
personne, seraient alors remis en cause.
L'entreprise, cadre de vie au sein duquel les personnes sont conduites à vivre
une part très importante de leur activité d'être humain, dans toute son
acceptation, est un lieu ou les relations privées et les moments d'intimité ne
peuvent qu'exister.

Exercice : Exercez-vous !

[solution n°0 p.40]


[* ]

4.1. Exercice
La première législation sur la vidéosurveillance date de 1978.

 Vrai

 Faux

4.2. Exercice
La loi de 1995 ne trouve son application que dans les lieux publics ou ouverts aux publics.

 Vrai

 Faux

4.3. Exercice
L'enregistrement des données de vidéosurveillance relève de la CNIL et de la loi
informatique et libertés.

 Vrai

 Faux

4.4. Exercice
L'installation sur la voie publique d'un système de vidéosurveillance peut se faire sans
l'accord d'une autorité compétente dépositaire de l'autorité publique.

 Vrai

 Faux

28
Exercice

4.5. Exercice
L'utilisation de la vidéosurveillance au travail pendant les heures de travail est totalement
libre et à la discrétion de l'employeur.

 Vrai

 Faux

29
Exercice

30
La protection de l'image des biens

La protection de l'image des biens


Le droit à l'image pourra être invoqué au sujet de l'image d'une chose.
Néanmoins, la jurisprudence a évolué sur ce point.
Elle a raisonné à partir du droit de propriété, énonçant que le droit d'admettre ou de
refuser la reproduction d'une maison ou de tout autre bien, était un attribut du droit
de propriété.

Lorsque le bien est sous couvert de la propriété artistique, ce sera au titre du droit
de reproduction que l'auteur d'une œuvre pourra interdire la réalisation et la
publication de l'image de ce bien.
C'est notamment le cas pour les œuvres d'architecture, car l'architecte au titre de la
propriété intellectuelle peut s'opposer à la reproduction par cartes postales ou autre
sans son autorisation.
L'image du bien peut également être constitutive d'une atteinte à la vie privée du
propriétaire, même s'il faudra toutefois apporter la preuve de cette atteinte, la seule
photographie du bien n'étant pas à elle seule constitutive de l'atteinte.

1. L'image et la propriété
L'article 544 du code civil
Il définit le droit de propriété comme le droit de jouir et de disposer des choses, cela de
la manière la plus absolue qu'il soit, en restant toutefois dans les limites imposées par
les lois et règlements.
Ce droit emporte le pouvoir pour le propriétaire de disposer et d'user ainsi que
de tirer les fruits, c'est-à-dire les profits du bien (usus, fructus, abusus) : ce sont
les compositions du droit de propriété.

31
Le droit sur l'image pour la protection du propriétaire

L'article 546 du code civil


Il dispose que la propriété d'une chose mobilière ou immobilière donne un droit sur tout
ce qu'elle produit, ainsi que sur tout ce qui s'y unirait accessoirement.
Ce droit de propriété sur les biens matériels meubles ou immeubles est un droit
considéré comme perpétuel, c'est-à-dire non limité dans le temps.
La valeur de ce droit est reconnue par la constitution française comme un droit
fondamental, énoncé également dans la Déclaration de droits de l'homme et du citoyen
de 1789.

La propriété intellectuelle
La loi accorde également (en application de l'article L 11-1 du code de la propriété
intellectuelle) un droit de propriété que l'on qualifie d'incorporel ou d'immatériel, il
s'agit de la propriété intellectuelle.
L'article dispose que l'auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre d'un droit de
propriété incorporel exclusif et opposable à tous.
Ce droit de propriété considéré comme incorporel donne ainsi à l'auteur de l'œuvre un
droit exclusif sur la reproduction de l'image du bien qu'il a créé, il reste propriétaire de
l'image même de cette œuvre.
Ce principe est énoncé par l'article L 122-3 du code de la propriété intellectuelle.
Ce droit n'étant pas perpétuel, contrairement au droit de propriété sur les choses
matérielles, il est en effet limité à 70 ans suivant la mort de l'auteur de l'œuvre.

Complément
Selon la jurisprudence actuelle, le propriétaire d'un bien est titulaire d'un droit lui
permettant d'exploiter l'image de son bien mais également d'en restreindre
l'usage.
Le droit à l'image du propriétaire étant tantôt orienté vers la protection de la personne
du propriétaire en fondement de l'article 9 du code civil, tantôt orienté vers la
protection de droit de propriété en lui-même, sur le fondement de l'article 544 du code
civil.

2. Le droit sur l'image pour la protection du propriétaire


La protection du droit sur l'image des biens repose ici sur le fondement juridique de
l'article 9 du code civil, car même si la protection a pour vocation de jouer
essentiellement au bénéfice du propriétaire, qui est bien entendu lié intimement aux
biens dont il est propriétaire, l'article énonce que "chacun a droit au respect de sa vie
privée".
Ce texte dispose également que "les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du
dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres
à empêcher ou faire cesser toute atteinte à l'intimité de la vie privée".

32
Le droit sur l'image concernant l'intimité de la vie du propriétaire

La reproduction
La reproduction par l'image d'un bien dont une personne est propriétaire peut
naturellement avoir des conséquences sur la personne du propriétaire, dès lors que
cette reproduction est à l'origine d'une communication publique du lien existant entre la
personne du propriétaire et le bien mis en image.
Cette reproduction du bien par l'image étant de nature à porter atteinte à la personne,
il s'agira bien dans ce cas d'un droit sur l'image des biens, dont le contenu relève
plus du droit de la personnalité que du droit de propriété en lui-même.
La jurisprudence s'attache aux conséquences néfastes que la reproduction ainsi que la
publication des images peuvent avoir sur le propriétaire.
Le régime du droit conduit la jurisprudence à organiser une protection de la personne
dans le but d'éviter qu'en cas de diffusion d'une image de son bien, cette diffusion
n'occasionne un préjudice à la personne.
Ce préjudice peut en effet être lié à la tranquillité de la personne, ou à la dignité de
celle-ci, c'est-à-dire en l'espèce son honneur ainsi que sa considération.

3. Le droit sur l'image concernant l'intimité de la vie du


propriétaire
La protection en elle-même
La protection ici portera sur l'image de tous les biens, qu'ils soient meubles ou
immeubles, se trouvant dans l'environnement où vit la personne.
Le propriétaire peut donc en interdire la diffusion au public et pourra, en cas de
violation de cette dite interdiction, obtenir réparation du préjudice causé au titre de la
violation de sa vie privée.
Il est important de relever que celui qui n'est plus propriétaire d'un bien lui ayant
appartenu est également recevable dans sa demande de réparation en raison d'une
violation de sa vie privée, cela en raison du lien que l'on pourrait établir entre l'image
des biens et la personne même de l'ancien propriétaire.

Exemple
Il a été jugé par le tribunal de grande instance de Paris que "l'utilisation non autorisée
de l'image de la propriété immobilière d'autrui sous forme de cliché photographique
permettant une identification aisée des lieux en rapport avec son occupant, constitue
une atteinte à l'intimité de la vie privée, qui ne peut être justifiée par la connaissance
qu'en aurait la population voisine".
Le fait même d'avoir pu obtenir ces photographies illustrant des lieux privés, à l'insu du
propriétaire, et grâce à des moyens déloyaux, constitue de même et à bien plus forte
raison, une atteinte à l'intimité de la vie privée de la personne.
Ce sera par exemple le cas de photographies réalisée avec la complicité d'un employé
de maison.

33
Le droit sur l'image des biens en relation avec la dignité du propriétaire

Les conditions de réparation du préjudice


Afin d'obtenir la réparation du préjudice causé suite à l'atteinte portée à la vie privée
au moyen de la reproduction de biens en images, il conviendra au préalable de
caractériser cette atteinte.
Le juge écartera toute demande en réparation d'un préjudice fondé sur ce moyen, s'il
est impossible de dire avec précision, en quoi l'image porte atteinte à la vie privée de la
personne.
La cour de cassation elle-même sanctionnera toute décision n'établissant pas l'atteinte
et la considération privée de toute base légale.
Dans le cas où la personne intéressée accepterait de se laisser photographier devant sa
propre maison, il n'y aura pas atteinte à la vie privée et cela ne donnera donc pas
ouverture à quelque indemnisation que ce soit.

4. Le droit sur l'image des biens en relation avec la dignité


du propriétaire
Il en va de même concernant le rapprochement réalisé lors de la reproduction d'un bien
entre une personne et un bien pouvant être de nature à discréditer une personne, ou à
porter atteinte à l'honneur de cette dernière.
Cette atteinte peut résulter de l'usage qui serait fait des images représentant les biens
ou des commentaires accompagnant les dites images.

Exemple
On peut retenir un jugement rendu par le tribunal de grande instance de la Seine
précisant dans ses conclusions, "que une partie de la propriété d'une personne ayant
servi au tournage d'un roman photo, dont l'esprit même du roman était incompatible
avec l'esprit du propriétaire, alors maire de son village et éducatrice de jeunes enfants,
une faute devait être retenue à la charge de la société productrice de ce roman photo ".
Également, la cour de cassation a elle-même retenu que le seul rapprochement entre
les images pouvant permettre l'identification d'une personne et le commentaire relatant
l'inculpation, ainsi que l'incarcération de plusieurs personnes impliquées dans un trafic
prohibé suffira à caractériser une atteinte à l'honneur et à la considération du plaignant.

5. Précisions et restrictions
La jurisprudence s'étant succédé parfois sur des positions différentes, on peut toutefois
déterminer une position constante de celle-ci.
En effet, le propriétaire bénéficiant d'un droit sur l'image de son bien ne pourra
purement et simplement pas faire obstacle à la reproduction de celui-ci , comme
pourrait le faire l'auteur propriétaire intellectuel du bien qu'il aurait créé.

34
Exercice : Exercez-vous

Exemple : "L'affaire du volcan"

Le tribunal de grande instance de Clermont-


Ferrand dans un jugement en date du 23
janvier 2002 a débouté de leurs demandes les
propriétaires d'un volcan en Auvergne, dont la
photographie avait été utilisée à des fins
publicitaires en faveur de la société
Distribution Casino France, en reprenant un
principe déjà déclaré par la cour de cassation
dans un arrêt de 2001.

Le tribunal et la cour énonce donc que " le droit de propriété d'un bien meuble ou
immeuble exposé à la vue de tous, n'emporte pas en lui-même pour son titulaire le
droit de s'opposer à l'exploitation commerciale de l'image de ce bien obtenue sans
fraude, si l'exploitation qui en est faite ne porte pas un trouble certain au droit d'usage
et de jouissance du propriétaire".
Dans cette affaire dite "du volcan d'Auvergne", le tribunal a en l'espèce estimé que le
trouble invoqué par les propriétaires à leur droit d'usage et de jouissance tiré de leurs
droits à la propriété, et qui avait comme fondement, les craintes d'une fréquentation
excessive du site, "ne saurait résulter du seul affichage incriminé dont l'objet était
d'attirer la clientèle dans les magasins Casino, et qui n'a pu avoir pour effet, cela
compte tenu de la durée de la campagne et de ses objectifs identifiés de manière
claires, entraîner la surfréquentation d'un site maintes fois reproduit dans des guides
touristiques".
En vertu de la position de la jurisprudence illustrée dans cette décision, il convient donc
bien de démontrer le trouble de jouissance dont le propriétaire aurait à souffrir dans
son droit de propriété du seul fait de la reproduction de son bien en image.
Le juge entend bien reconnaître au propriétaire le droit d'agir, sur la base de son droit
de propriété, mais uniquement à l'encontre d'une exploitation abusive ou préjudiciable
de l'image de son bien, dont le propriétaire doit en apporter la preuve.

Complément
Si la propriété du bien est une condition nécessaire à la revendication du droit sur
l'image du bien, elle n'est pas une condition suffisante.
Il apparaît effectivement que le juge entend bien ne pas conférer un droit dénué de
tout motif au propriétaire du bien.
Pour interdire la reproduction du bien en image et afin d'obtenir réparation de cette
exploitation, il faut être en mesure de justifier d'effets concrets portant atteinte au droit
de propriété.

Exercice : Exercez-vous

[solution n°0 p.41]


[*]

35
Exercice

6.1. Exercice
Il existe une protection relative à l'image des biens du propriétaire.

 Vrai

 Faux

6.2. Exercice
Cette protection est une protection mise en place par le législateur.

 Vrai

 Faux

6.3. Exercice
Le juge entend au propriétaire un droit à agir du seul fait de son droit de propriété.

 Vrai

 Faux

6.4. Exercice
La jurisprudence concernant le droit à l'image sur la propriété s'est faite sur l'interprétation
du droit civil et du droit pénal.

 Vrai

 Faux

6.5. Exercice
La jurisprudence reconnaît une relation de l'image sur les biens en fonction de la dignité du
propriétaire.

 Vrai

 Faux

36
Conclusion
Il existerait donc une grande diversité d'interprétation au sein du contentieux du droit à
l'image. Ce droit est par conséquent imposé par la jurisprudence plus que par le législateur.
Il trouve ses sources tantôt dans le droit civil, tantôt dans le droit pénal, et de nombreux
principes juridiques et moraux qui sont en contact permanents avec la personne humaine
et ses droits.

Le droit au respect de la vie privée est ainsi


au cœur du droit à l'image et du droit de la
personnalité.
La personnalité ne faisant pas à proprement
parler partie du patrimoine de la personne, la
jurisprudence a eu tendance à évoluer vers une
patrimonialisation de celle-ci, en application de ce
droit à l'image, car cette dernière sensibilise et
mobilise des enjeux patrimoniaux.
L'image et le marché attirent tout ce qu'elle
représente, dans une logique matérialiste.
Comme si le fait de donner, par l'image, du corps
à ce qui était impalpable, offrait une prise aux
règles juridiques, de manière traditionnelle plus
adaptée à gérer les choses matérielles.
L'image faisant entrer une part importante de la
personne humaine sur un terrain souvent
financier, l'idée d'un contrat d'image a parfois été
proposée dans le but d'apporter une sécurité
juridique pour les exploitants ainsi que pour les
bénéficiaires.
De nos jours, cette idée n'a pas encore été
suffisamment approfondie.
L'image n'est pas l'homme, ni la vie de
l'homme, mais bien le reflet de l'homme et
de sa vie. Le droit à l'image ou droit de l'image
est-il un droit parallèle, un droit réel, ou un droit
virtuel ?

Auteurs :
Nelson Antonio, formateur en droit de la communication et de la consommation
Service pédagogique STUDI

37
38
Solutions des exercices

Solutions des exercices


> Solution n°1 Exercice p. 17

Exercice
Le droit fait une distinction entre l'image prise dans un lieu public et celle prise dans un lieu
privé.

 Vrai

 Faux
Exercice
Une photographie prise et publiée sans l'autorisation expresse du modèle constitue une
atteinte au droit à l'image.

 Vrai

 Faux
Exercice
L'autorisation à diffuser une image peut se faire dans une durée illimitée.

 Vrai

 Faux
Exercice
La jurisprudence affirme un droit exclusif sur son image.

 Vrai

 Faux
Exercice
Le compte rendu et la publication d'images concernant une affaire judiciaire est légale.

 Vrai

 Faux

> Solution n°2 Exercice p. 22

Exercice
L'utilisateur d'internet peut publier sur le net ses propres œuvres même de nature à
troubler la vie privée.

 Vrai

 Faux

39
Solutions des exercices

Exercice
Il appartient au fournisseur d'internet d'exercer une surveillance minutieuse en vertu de
son obligation de vigilance.

 Vrai

 Faux
Exercice
Le droit à l'image est protégé par l'article 9 du code civil.

 Vrai

 Faux
Exercice
L'auteur d'une image peut la diffuser librement même s'il a accordé l'exclusivité de cette
image à un tiers.

 Vrai

 Faux

> Solution n°3 Exercice p. 28

Exercice
La première législation sur la vidéosurveillance date de 1978.

 Vrai

 Faux
Exercice
La loi de 1995 ne trouve son application que dans les lieux publics ou ouverts aux publics.

 Vrai

 Faux
Exercice
L'enregistrement des données de vidéosurveillance relève de la CNIL et de la loi
informatique et libertés.

 Vrai

 Faux
Exercice
L'installation sur la voie publique d'un système de vidéosurveillance peut se faire sans
l'accord d'une autorité compétente dépositaire de l'autorité publique.

 Vrai

40
Solutions des exercices

 Faux
Exercice
L'utilisation de la vidéosurveillance au travail pendant les heures de travail est totalement
libre et à la discrétion de l'employeur.

 Vrai

 Faux

> Solution n°4 Exercice p. 35

Exercice
Il existe une protection relative à l'image des biens du propriétaire.

 Vrai

 Faux
Exercice
Cette protection est une protection mise en place par le législateur.

 Vrai

 Faux
Exercice
Le juge entend au propriétaire un droit à agir du seul fait de son droit de propriété.

 Vrai

 Faux
Exercice
La jurisprudence concernant le droit à l'image sur la propriété s'est faite sur l'interprétation
du droit civil et du droit pénal.

 Vrai

 Faux
Exercice
La jurisprudence reconnaît une relation de l'image sur les biens en fonction de la dignité du
propriétaire.

 Vrai

 Faux

41

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