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Prendre en photo ou filmer son enfant qui souffle ses bougies, qui joue ou encore qui dort,
pour ensuite publier les images sur les réseaux sociaux : de nombreux parents le font
naturellement pour partager leur quotidien. Cette pratique a même un nom : le « sharenting »,
contraction de l'anglais « share » (partager) et « parenting » (parentalité). Très populaire,
voire banalisé, le « sharenting » est cependant une pratique dangereuse.
Un média social est une application web qui permet la création et la publication
de contenus générés par l'utilisateur et le développement de réseaux sociaux en
ligne en connectant les profils des utilisateurs.
Les termes Web 2.0 et médias sociaux demeurent assez proches et concernent une
grande variété de sites différents : les blogs, les wikis, et les réseaux sociaux
numériques de tout type. Les médias sociaux utilisent beaucoup de techniques,
telles que les flux RSS et autres flux de syndication Web.
Le terme est utilisé pour la première fois en 2012 par le journaliste américain Steven
Leckart dans le Wall Street Journal, pour désigner les parents affichant des images de leurs
enfants sur les différents réseaux sociaux, tels que TikTok, Facebook ou encore Instagram,
sans leur consentement. Cela peut être de manière totalement désintéressée, ou dans le but de
gagner en popularité.
Cette exposition à outrance n'est pas sans risques pour les enfants. Une étude britannique
estimait qu'en moyenne, à l'âge de 13 ans, un enfant apparaît sur 1 300 photos publiées sur
Internet. En d'autres termes, lorsque l'enfant atteint l'âge légal d'inscription sur les réseaux
sociaux, son empreinte sur Internet est loin d'être vierge. Ces photos sont une aubaine pour les
utilisateurs mal intentionnés, les parents n'ayant alors plus aucun pouvoir sur les clichés mis
en ligne. Les pédocriminels détournent ces images, les modifient puis les postent sur des sites
illégaux, affichant à profusion des enfants, parfois des bébés, dénudés ou peu vêtus.
Les photos peuvent aussi être détournées à l'aide d'intelligences artificielles. Ces créations
appelées « deepfakes » peuvent « générer des vidéos réalistes, reproduisant une voix, des
expressions, des mimiques », confie à France Info Amélie Cordier, docteure en intelligence
artificielle. Bref, de nos jours, il n'a jamais été aussi simple d'usurper une identité de manière
précise, et ce n'est pas près de s'arrêter.
Quelles solutions ?
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Plusieurs solutions permettent de limiter ces dérives. Un projet de loi défendu par le député
Renaissance Bruno Studer, adopté par l'Assemblée nationale en mars dernier, défendait le
respect du droit à l'image des enfants, en octroyant la possibilité à un juge de retirer l'exercice
du droit à l'image de l'enfant à un parent en le donnant à un tiers, si atteinte à la dignité il y a
eu. En attendant son application, trier ses abonnés sur un compte où l'on risque de poster des
photos de ses enfants, se mettre en privé ou encore masquer leurs visages ou tous signes
distinctifs restent les mesures les plus audibles par les familles. Le plus simple, mais le plus
utopique, reste tout de même de ne rien publier du tout.
Au Maroc, le droit à la vie privée est protégé par différentes lois et conventions. Voici
quelques points clés liés à la protection de la vie privée au Maroc :
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sciemment et par tout moyen, à la capture, à l’enregistrement, à la diffusion ou à la
distribution de la photographie d’une personne se trouvant dans un lieu privé, sans son
consentement.
4. La Convention Marocaine des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales : Le
Maroc est signataire de cette convention qui garantit divers droits fondamentaux, y compris le
droit au respect de la vie privée.
Il est important de noter que la vie privée est également un principe fondamental dans le
contexte du droit international des droits de l'homme, auquel le Maroc est partie. Les
tribunaux marocains peuvent se référer à ces normes lorsqu'ils sont confrontés à des affaires
liées à la vie privée.
FAUTE
Au Maroc, l’article 78 du Dahir des Obligations et Contrats dispose que « Chacun est
responsable du dommage moral ou matériel qu’il a causé, non seulement par son fait mais
par sa faute, lorsqu’il est établi que cette faute en est la cause directe ». De même l’article
78 ajoute que « La faute consiste, soit à omettre ce qu’on était tenu de faire soit à faire ce
dont on était tenu de s’abstenir, sans intention de causer un dommage ».
Donc la faute représente le fait à l’origine du dommage qui va permettre la
détermination de la responsabilité, elle se manifeste par une action volontaire ou non ou
même par une omission contraire au devoir général de ne pas nuire à autrui ou à un
engagement contractuel.