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La déontologie publicitaire
Introduction 3
I. La déontologie publicitaire 4
A. Définitions ....................................................................................................................................................................4
B. Notion de déontologie .................................................................................................................................................4
C. Histoire de la déontologie en France ...........................................................................................................................6
Conclusion 34
Objectifs
Montrer qu'il existe des règles implicites en publicité à respecter
Comprendre que la communication, en phase avec la société, ne cesse d'évoluer et qu'il faut appréhender les
effets en matière de publicité
Vous alerter et avoir les bons réflexes en matière de déontologie
Introduction
Avant de commencer, voici une liste de sites incontournables que vous pouvez consulter sur internet pour toutes
questions de déontologie :
ARPP : Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité. www.arpp.org
Association des Agences Conseils en Communication, www.aacc.fr
UDA : Union des annonceurs, www.uda.fr
Avant de définir ce qu'est la déontologie publicitaire, il faut définir la publicité mensongère et la publicité
trompeuse.
I. La déontologie publicitaire
A. Définitions
Définition Publicité mensongère
"Elle consiste pour un commerçant ou un industriel à diffuser des informations inexactes ou propres à tromper le
public sur des produits ou des services mis en vente, sur les engagements qu'il prend à l'égard de la clientèle, sur
des aptitudes et les qualités qu'il possède."
Michel Pédamon, Spécialiste en droit commercial.
B. Notion de déontologie
À l'époque de la réclame publicitaire (fin du XIXème siècle et début du XXème siècle), les régies publicitaires
notamment des journaux, acceptaient toutes sortes d'annonces. Des plus farfelues aux plus originales.
Quelques exemples :
Exemple
L'Office de contrôle des annonces (OCA) voit le jour juste avant la seconde guerre mondiale en 1935. Elle réunit des
publicitaires, des professionnels de la presse et des éditeurs. Son objectif est de s'assurer de la sincérité de la
publicité sous toutes ses formes et de la moralité des annonces qui lui sont soumises.
En 1953, l'OCA change de nom pour devenir le BVP : Bureau de vérification de la publicité. Il va mettre en place
une codification précise des publicités capables de servir de référence à l'ensemble de la profession.
En 1968, avec l'apparition des premières publicités à la télévision, le BVP entre dans le processus de contrôle de la
publicité télévisée en obtenant un siège à la commission de visionnage de la Régie française de la Publicité.
Mais, c'est à partir de 1992, que le BVP est chargé de donner un avis avant diffusion de tout film publicitaire télévisé.
Ce qui implique, qu'avant chaque diffusion, il attribue un numéro qui doit être joint à chaque film publicitaire à
diffuser.
En 2008, le BVP fait adopter à l'unanimité ses nouveaux statuts : il change de nom et de logo et devient l'Autorité de
régulation professionnelle de la publicité (ARPP).
Attention
Lorsque vous envisagez la réalisation d'un film publicitaire qui sera diffusé auprès du grand public (cinéma,
télévision), il faut absolument soumettre votre story-board à l'ARPP afin qu'il puisse vous donner son accord de
principe. Une fois le film monté, il faut à nouveau le présenter pour qu'il donne un accord de diffusion définitif
sous forme d'un numéro de visa. Celui-ci est obligatoire car chaque régie publicitaire le réclame.
L'ARPP juge si votre story-board est conforme à la déontologie publicitaire ( pas de violence, de racisme, etc.)
Pour ne conserver aujourd'hui que le nom bien connu de Banania sans utiliser l'image du « bon tirailleur »
sénégalais perçu comme une intention purement raciste.
Le packaging actuel :
Autre domaine où le racisme était très présent pour faire rire et jouer sur l'efficacité/produit, c'est le secteur de la
lessive.
Un exemple révoltant aujourd'hui mais accepté hier :
Exemple
Exemple
Exemple de publicité sur l'efficacité/produit :
Exemple
Autre exemple où l'on joue sur des stéréotypes : l'homme qui revient (triomphant) du travail et la femme dans la
cuisine.
Exemple
Exemple
Exemple
Exemple
Une campagne pleine de promesses. Le contexte : En 1982, un afficheur souhaitait mettre en avant l'efficacité de son
réseau national en donnant la possibilité aux marques de changer leurs affiches plusieurs fois dans la semaine. Une
prouesse technique à l'époque qui est passée par une campagne basée sur l'humour.
Promesses tenues en effet ! Mais aujourd'hui difficile de faire admettre au public que l'on peut utiliser une femme
pour faire passer l'idée de tenir ses promesses.
Autre exemple récent. Un message mal construit car les 2 visuels dissociés l'un de l'autre ont véhiculé un
message inacceptable aujourd'hui.
Grâce à la complicité de la presse magazine mode : Vogue Italie et Vogue France notamment, le phénomène s'est
amplifié.
Les réactions ne se sont pas faites attendre. De nombreuses plaintes ont été envoyées à l'ARPP aux motifs de :
publicité dégradante pour la femme, valorisation de l'anorexie, incitation au viol.
La marque a du arrêter sa campagne en ayant à payer une amende ainsi que l'afficheur qui lui non plus, n'avait pas
respecté les règles basiques de déontologie.
Ce que l'on retient également, c'est le levier de boucliers venu des réseaux sociaux, puissante armée en faveur
des règles de déontologie.
Conclusion
Le phénomène du porno chic s'est développé principalement à travers la presse magazine mode. Ce
développement est à l'initiative des responsables de ces magazines (directeurs artistiques, rédacteurs en chef), avec
la complicité de marques de luxe dans le but de faire parler autrement les marques du luxe et vendre davantage
leurs magazines. Ils ont pu profiter à l'époque du fait que l'ARPP n'avait pas les moyens de stopper ces publicités
pendant leur parution.
Ce phénomène s'est toutefois ralenti car au début, le public s'en est amusé, puis surpris et choqué il n'a plus
souhaité voir de telles publicités.
Désormais, les moyens mis en place par l'ARPP pour stopper ces publicités sont plus efficaces. Mais il ne faut pas
oublier la puissance des réseaux sociaux qui sont capables de mobiliser du monde à l'encontre de publicités
dégradantes et non respectueuses.
Auteurs :
Pascal Mangin, Formateur en communication
Service pédagogique STUDI
Crédit photo : ©Fotolia ©STUDI