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La publicité et la
concurrence
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Table des matières
Table des matières

I. Notion de publicité déloyale 3
A. Définition et caractérisation ........................................................................................................................................3
II. Exercice : Quiz 4
III. Régime de la publicité déloyale 5

A. Publicité déloyale par sa forme ...................................................................................................................................5
1. Une publicité lisible ......................................................................................................................................................................5
2. Une publicité intelligible ...............................................................................................................................................................6
B. Publicité déloyale par son contenu .............................................................................................................................6
1. Publicité basée sur un message trompeur ...................................................................................................................................6
C. Publicité basée sur un message agressif ...................................................................................................................11
IV. Exercice : Quiz 12
V. Recours et sanctions de la publicité déloyale 13

A. Sanctions des pratiques commerciales trompeuses ................................................................................................13
B. Sanctions des pratiques commerciales agressives ..................................................................................................14
VI. Exercice : Quiz 14
VII. Essentiel 15
VIII. Auto-évaluation 15
A. Exercice .......................................................................................................................................................................15
B. Test ..............................................................................................................................................................................16
Solutions des exercices 17
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I. Notion de publicité déloyale
Contexte
La publicité est l'un des éléments essentiels de la promotion des ventes. Elle permet à un annonceur de vanter les
qualités d'un produit pour conduire le consommateur à acquérir son produit plutôt que celui du concurrent. Elle
est traditionnellement considérée comme l'exercice par l'annonceur de sa liberté d'expression, mais celle-ci doit
être limitée par ce que l'on appelle le principe de loyauté. Il s'agit d'un principe dirigeant la vie des affaires et qui
conduit à prohiber les publicités qui ne respecteraient pas le jeu de la concurrence en dénigrant ouvertement les
concurrents par exemple.
Concrètement, cela signifie que les entreprises sont libres de déployer n'importe quelle stratégie commerciale
tant qu'il ne s'agit pas d'une publicité déloyale.
Mais qu'est-ce que la publicité déloyale ?
A. Définition et caractérisation
Historique de la sanction de la publicité déloyale
La publicité déloyale est sanctionnée depuis la seconde moitié du XXe siècle que ce soit en tant que publicité
mensongère depuis 1963, en tant que publicité fausse ou de nature à induire en erreur par la suite ou en tant que
pratique commerciale déloyale depuis 2008.
Jusqu'en 2008, l'article L121-1 du Code de la consommation1 disposait en effet que :
Texte légal
« Est interdite toute publicité comportant, sous quelque forme que ce soit, des allégations, indications ou
présentations fausses ou de nature à induire en erreur, lorsque celles-ci portent sur un ou plusieurs des éléments
ci-après : existence, nature, composition, qualités substantielles, teneur en principes utiles, espèce, origine,
quantité, mode et date de fabrication, propriétés, prix et conditions de vente de biens ou services qui font l'objet de
la publicité, conditions de leur utilisation, résultats qui peuvent être attendus de leur utilisation, motifs ou procédés
de la vente ou de la prestation de services, portée des engagements pris par l'annonceur, identité, qualités ou
aptitudes du fabricant, des revendeurs, des promoteurs ou des prestataires ».
Par la suite, la directive européenne de 2005 portant sur les pratiques commerciales a été transposée en droit
français conduisant au remplacement de cet article par un article plus général prohibant l'ensemble des pratiques
commerciales déloyales2.
Texte légal
« Les pratiques commerciales déloyales sont interdites. Une pratique commerciale est déloyale lorsqu'elle est
contraire aux exigences de la diligence professionnelle et qu'elle altère, ou est susceptible d'altérer de manière
substantielle, le comportement économique du consommateur normalement informé et raisonnablement attentif et
avisé, à l'égard d'un bien ou d'un service ».
1 https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=978282E3E4311A93BE90343CC7D41052.tplgfr33s_3?idArticle=L
EGIARTI000006292000&cidTexte=LEGITEXT000006069565&categorieLien=id&dateTexte=20080104
2 https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000032227301&cidTexte=LEGITEXT000006069565&date
Texte=20160701
Exercice : Quizsolution
Les pratiques commerciales sont définies par la directive de 2005 comme toute action, omission, conduite,
démarche ou communication commerciale, y compris la publicité et le marketing, de la part d'un professionnel, en
relation directe avec la promotion, la vente ou la fourniture d'un produit aux consommateurs.
Aujourd'hui, les pratiques commerciales déloyales englobent donc la notion de publicité déloyale, mais
sanctionnent aussi les autres formes de déloyauté ou de tromperie qui ne seraient pas liées à la publicité comme
par exemple le fait de déclarer que le professionnel est sur le point de cesser ses activités ou de les établir ailleurs
alors que ce n'est pas le cas (art. L121-4, 14° du Code de la consommation).
Définition Caractérisation de la publicité déloyale

La publicité déloyale peut donc se définir comme une stratégie de promotion des ventes par laquelle un
annonceur va tromper ou induire en erreur un consommateur.
Deux critères sont nécessaires pour caractériser la déloyauté d'une publicité :
1. Un manquement de la part de l'annonceur à la diligence professionnelle,
2. Que ce manquement soit de nature à altérer le comportement économique du consommateur.
Le caractère déloyal de la publicité doit être apprécié in abstracto, c'est-à-dire au regard du consommateur
normalement informé et raisonnablement attentif et avisé. Cela signifie qu'il ne s'agit pas simplement de
démontrer que la communication commerciale est fausse pour caractériser la déloyauté. Les juges vont en réalité se
mettre à la place du consommateur pour savoir s'il a été trompé et si son comportement économique a été modifié.
Exemple
Une illustration parlante est celle des publicités hyperboliques qui sont des publicités dans lesquelles les
avantages et qualités d'un produit sont considérablement exagérés.
La campagne de publicité pour les valises Samsonite en est un exemple, car, pour illustrer la solidité des bagages,
le film publicitaire montrait un match de football entre des bulldozers dans lequel la valise servait de ballon et ne
sʼabîmait pas malgré les coups. Bien que fausse, la publicité ne présentait pas, selon la cour d'appel de Paris, de
caractère trompeur. Elle estime en substance que le film incriminé ne prétend nullement décrire une expérience
scientifique ou donner une démonstration rigoureuse de l'indestructibilité des valises Samsonite, à laquelle
personne ne saurait raisonnablement croire. Les juges se sont donc mis à la place des consommateurs pour
voir s'ils pouvaient réellement croire en une telle solidité de la valise. La réponse étant négative, la publicité ne fut
pas considérée comme déloyale.
Exercice : Quiz [solution n°1 p.19]
Question 1
La sanction de la publicité déloyale est une restriction de la liberté d'expression de l'annonceur.
 Vrai
 Faux
Question 2
Le délit de publicité mensongère existe toujours.
 Vrai
 Faux
Question 3

Régime de la publicité déloyale
Pour caractériser une pratique commerciale déloyale, il faut un manquement à la diligence OU une pratique
altérant le comportement économique du consommateur.
 Vrai
 Faux
Question 4
La publicité déloyale est appréciée par le juge au regard du consommateur qui agit et non pas d'un standard
raisonnablement informé.
 Vrai
 Faux
III. Régime de la publicité déloyale
La publicité peut porter atteinte au jeu de la concurrence de différentes manières soit par sa forme soit par son
contenu.
A. Publicité déloyale par sa forme

Pour ne pas être contraire à la concurrence, la publicité doit être clairement identifiée et doit être lisible et
intelligible.
Une publicité identifiable

Le caractère promotionnel d'une communication doit être identifiable par le consommateur. Dans le cas contraire,
le consommateur sera induit en erreur, achètera le produit au détriment d'une marque concurrente qui aura
clairement identifié sa campagne publicitaire, ce qui justifiera la sanction de l'annonceur.
Exemple Une publicité compréhensible

Par exemple, l'article L121-4 11° du Code de la consommation1 précise qu'un contenu rédactionnel dans les
médias faisant la promotion d'un produit ou d'un service alors que le professionnel a financé la publicité sans
l'indiquer est déloyal.
C'est par exemple le cas des influenceurs qui, par leurs vidéos, font la promotion d'un produit en prétendant
avoir testé le produit alors qu'ils sont rémunérés par la marque pour le faire.
1. Une publicité lisible

Le caractère compréhensible d'une publicité passe par sa lisibilité et son intelligibilité. Cela signifie que le
consommateur doit pouvoir lire et comprendre l'ensemble des informations présentées dans la publicité. Il n'est
pas possible pour un annonceur d'utiliser une présentation qui vise à cacher des informations au consommateur.
1 https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006069565&idArticle=LEGIARTI000032227293
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Conseil
L'Autorité de régulation professionnelle de la publicité recommande que, quel que soit le support de la publicité,
les mentions rectificatives et informatives soient lisibles dans des conditions normales de lecture. Cela
implique que les mentions figurent :
À l'horizontale,
Dans une taille de caractères suffisante,
Dans une police de caractères qui permet une lecture aisée, sans pour autant que cette police soit
uniforme dans toute la publicité,
Dans une couleur de caractères qui contraste par rapport à celle utilisée pour le fond de la publicité, avec
des caractères normalement espacés.
La taille de l'astérisque, de l'étoile, du chiffre ou bien encore de la lettre utilisée pour réaliser un renvoi doit
être suffisamment importante pour être toujours lisible dans des conditions normales de lecture.
2. Une publicité intelligible

L'article 2 de la loi du 4 août 19941 prévoit que la publicité doit être rédigée en français. En revanche, les noms de
marques, dénominations sociales, enseignes ou noms commerciaux ne sont pas tenus d'être en français.
La publicité doit enfin être rédigée dans un langage simple, direct, précis et non équivoque. Les termes doivent
en effet être choisis avec précision, car la jurisprudence a déjà pu considérer comme trompeur le fait d'utiliser des
termes comme « le 1er », le « n° 1 », le « meilleur ». Le fait d'indiquer au consommateur qu'une marque est la
première pour un produit peut constituer un argument de vente de nature à changer son comportement
économique et présente un caractère déloyal si la marque n'est en réalité pas au-dessus de ses concurrents pour ce
même produit.
B. Publicité déloyale par son contenu

1. Publicité basée sur un message trompeur
Le message peut constituer une tromperie soit par action soit par omission. Afin de garantir la sécurité des
consommateurs, le Code de la consommation prévoit aussi des pratiques qui sont réputées trompeuses.
Texte légal Tromperie par action

L'article L121-2 du Code de la consommation2 liste les pratiques commerciales qui sont trompeuses à cause d'une
action du professionnel.
Une pratique commerciale est trompeuse si elle est commise dans l'une des circonstances suivantes :
1° Lorsqu'elle crée une confusion avec un autre bien ou service, une marque, un nom commercial ou un autre
signe distinctif d'un concurrent.
Exemple
C'est l'une des manières de réprimer la contrefaçon de marque ou de nom commercial. Généralement concernant
la publicité, cela se manifeste par l'utilisation de la même charte graphique qu'un concurrent ou d'un logo très
ressemblant qui induira le consommateur en erreur.
1 https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=007557F4BE0A6E769AB39F42C62224D8.tplgfr25s_1?idArticle=L
EGIARTI000006421210&cidTexte=LEGITEXT000005616341&dateTexte=20191227
2 https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006069565&idArticle=LEGIARTI000032227297

Texte légal
2° Lorsqu'elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en
erreur et portant sur l'un ou plusieurs des éléments suivants :
L'existence, la disponibilité ou la nature du bien ou du service ?
Exemple
C'est le cas lorsque le professionnel annonce des marchandises gratuites1 alors qu'elles sont livrées en quantités
insuffisantes et ont été indisponibles pour des clients à certaines périodes. De même, lorsqu'un professionnel
annonce des promotions massives2 sur des articles en quantités insuffisantes.
Texte légal
Les caractéristiques essentielles du bien ou du service, à savoir : ses qualités substantielles, sa composition,
ses accessoires, son origine, sa quantité, son mode et sa date de fabrication, les conditions de son utilisation et
son aptitude à l'usage, ses propriétés et les résultats attendus de son utilisation, ainsi que les résultats et les
principales caractéristiques des tests et contrôles effectués sur le bien ou le service.
Exemple
L'affaire « Tang ». La jurisprudence a considéré que dire qu'une boisson composée de produits chimiques a le goût
de fruits pressés est une affirmation exacte ; mais placer à côté de la boisson chimique des oranges fraîches peut
laisser croire qu'elle est faite à base de fruits frais ce qui présente un caractère déloyal (CA Versailles, 17 mai 1978
et Cass. crim., 13 mai 1979). Il existe de très nombreux autres exemples comme le fait de tromper le
consommateur sur la composition du foie gras (Cass. crim., 7 févr 2012, n° 11-84789) ou de produits diététiques
(CA Paris, 20 oct. 2010 : Juris-Data n° 2010-029365) ou encore sur l'argument environnemental dont la véracité est
désormais très contrôlée (Cass. crin., 21 octobre 2014, n° 13-86881).
Texte légal
Le prix ou le mode de calcul du prix, le caractère promotionnel du prix et les conditions de vente, de paiement
et de livraison du bien ou du service.
Exemple
En matière d'annonce de rabais, l'annonceur doit justifier la réalité des prix de référence3, c'est-à-dire le prix
conseillé par le fournisseur ou le prix le plus bas dans les trente jours précédant l'offre.
Texte légal
Le service après-vente, la nécessité d'un service, d'une pièce détachée, d'un remplacement ou d'une
réparation.
La portée des engagements de l'annonceur, la nature, le procédé ou le motif de la vente ou de la prestation de
services.
L'identité, les qualités, les aptitudes et les droits du professionnel.
1 https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000019739601&fastReqId=234129
73&fastPos=1
4847&fastPos=1
044&fastPos=1

Exemple
C'est notamment le cas1 lorsque le professionnel se fait passer pour un institut de sondage alors qu'il s'agit en
réalité d'une vente dont le consommateur n'avait pas conscience.
Texte légal
Le traitement des réclamations et les droits du consommateur.
3° Lorsque la personne pour le compte de laquelle elle est mise en œuvre n'est pas clairement identifiable.
Ce point rejoint l'exemple des influenceurs énoncé auparavant.
Tromperie par omission

L'article L121-3 du Code de la consommation2 précise les pratiques qui, par une omission, caractérisent une
pratique commerciale trompeuse.
Texte légal
Ainsi : « Une pratique commerciale est également trompeuse si, compte tenu des limites propres au moyen de
communication utilisé et des circonstances qui l'entourent, elle omet, dissimule ou fournit de façon
inintelligible, ambiguë ou à contretemps une information substantielle ou lorsqu'elle n'indique pas sa véritable
intention commerciale dès lors que celle-ci ne ressort pas déjà du contexte.
Lorsque le moyen de communication utilisé impose des limites d'espace ou de temps, il y a lieu, pour apprécier si
des informations substantielles ont été omises, de tenir compte de ces limites ainsi que de toute mesure prise par le
professionnel pour mettre ces informations à la disposition du consommateur par d'autres moyens.
Dans toute communication commerciale constituant une invitation à l'achat et destinée au consommateur
mentionnant le prix et les caractéristiques du bien ou du service proposé, sont considérées comme substantielles
les informations suivantes :
1° Les caractéristiques principales du bien ou du service,
2° L'adresse et l'identité du professionnel,
3° Le prix toutes taxes comprises et les frais de livraison à la charge du consommateur, ou leur mode de calcul,
s'ils ne peuvent être établis à l'avance.
Exemple
Il existe de multiples exemples de cette pratique visant à ne pas indiquer toutes les informations relatives au prix.
C'est notamment le cas lorsqu'une entreprise n'indique le caractère payant du dépôt d'une annonce de vente
entre particuliers qu'à la fin de la procédure.
Texte légal
4° Les modalités de paiement, de livraison, d'exécution et de traitement des réclamations des consommateurs,
dès lors qu'elles sont différentes de celles habituellement pratiquées dans le domaine d'activité professionnelle
concerné ;
5° L'existence d'un droit de rétractation, si ce dernier est prévu par la loi. »
4101&fastPos=1
Texte=20170223

Pratiques réputées trompeuses

Les pratiques réputées trompeuses sont des pratiques qui sont par principe considérées comme déloyales. Cela
permet d'assurer une meilleure protection de la concurrence entre les entreprises, car les exigences probatoires
sont moindres pour parvenir à leur sanction.
Texte légal
L'article L121-4 du Code de la consommation1 liste en effet toutes ces pratiques :
Sont réputées trompeuses, au sens des articles L. 121-2 et L. 121-3, les pratiques commerciales qui ont pour
objet :
1° Pour un professionnel, de se prétendre signataire d'un code de conduite alors qu'il ne l'est pas.
2° D'afficher un certificat, un label de qualité ou un équivalent sans avoir obtenu l'autorisation nécessaire.
3° D'affirmer qu'un code de conduite a reçu l'approbation d'un organisme public ou privé alors que ce n'est pas le
cas.
4° D'affirmer qu'un professionnel, y compris à travers ses pratiques commerciales ou qu'un produit ou service a
été agréé, approuvé ou autorisé par un organisme public ou privé alors que ce n'est pas le cas ou de ne pas
respecter les conditions de l'agrément, de l'approbation ou de l'autorisation reçue.
5° De proposer l'achat de produits ou la fourniture de services à un prix indiqué sans révéler les raisons
plausibles que pourrait avoir le professionnel de penser qu'il ne pourra fournir lui-même ou faire fournir par
un autre professionnel, les produits ou services en question ou des produits ou services équivalents au prix
indiqué, pendant une période et dans des quantités qui soient raisonnables compte tenu du produit ou du
service, de l'ampleur de la publicité faite pour le produit ou le service et du prix proposé.
6° De proposer l'achat de produits ou la fourniture de services à un prix indiqué, et ensuite :
a) De refuser de présenter aux consommateurs l'article ayant fait l'objet de la publicité,
b) Ou de refuser de prendre des commandes concernant ces produits ou ces services ou de les livrer ou de
les fournir dans un délai raisonnable,
c) Ou d'en présenter un échantillon défectueux, dans le but de faire la promotion d'un produit ou d'un service
différent.
7° De déclarer faussement qu'un produit ou un service ne sera disponible que pendant une période très
limitée ou qu'il ne sera disponible que sous des conditions particulières pendant une période très limitée afin
d'obtenir une décision immédiate et priver les consommateurs d'une possibilité ou d'un délai suffisant pour
opérer un choix en connaissance de cause.
8° De s'engager à fournir un service après-vente aux consommateurs avec lesquels le professionnel a
communiqué avant la transaction dans une langue qui n'est pas une langue officielle de l'État membre de l'Union
européenne dans lequel il est établi et, ensuite, assurer ce service uniquement dans une autre langue sans
clairement en informer le consommateur avant que celui-ci ne s'engage dans la transaction.
9° De déclarer ou de donner l'impression que la vente d'un produit ou la fourniture d'un service est licite
alors qu'elle ne l'est pas.
10° De présenter les droits conférés au consommateur par la loi comme constituant une caractéristique
propre à la proposition faite par le professionnel.
11° D'utiliser un contenu rédactionnel dans les médias pour faire la promotion d'un produit ou d'un service
alors que le professionnel a financé celle-ci lui-même, sans l'indiquer clairement dans le contenu ou à l'aide
d'images ou de sons clairement identifiables par le consommateur.
1 https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=0C5951984C7765983EA34A87835D6F36.tplgfr25s_1?idArticle=L
EGIARTI000032227293&cidTexte=LEGITEXT000006069565&dateTexte=20170223&categorieLien=id&oldAction=&nbResultRech

12° De formuler des affirmations matériellement inexactes en ce qui concerne la nature et l'ampleur des
risques auxquels s'expose le consommateur sur le plan de sa sécurité personnelle ou de celle de sa famille s'il
n'achète pas le produit ou le service.
13° De promouvoir un produit ou un service similaire à celui d'un autre fournisseur clairement identifié, de
manière à inciter délibérément le consommateur à penser que le produit ou le service provient de ce
fournisseur alors que tel n'est pas le cas.
14° De déclarer que le professionnel est sur le point de cesser ses activités ou de les établir ailleurs alors que
tel n'est pas le cas.
15° D'affirmer d'un produit ou d'un service qu'il augmente les chances de gagner aux jeux de hasard.
16° D'affirmer faussement qu'un produit ou une prestation de services est de nature à guérir des maladies,
des dysfonctionnements ou des malformations.
17° De communiquer des informations matériellement inexactes sur les conditions de marché ou sur les
possibilités de trouver un produit ou un service, dans le but d'inciter le consommateur à acquérir celui-ci à des
conditions moins favorables que les conditions normales de marché.
18° D'affirmer, dans le cadre d'une pratique commerciale, qu'un concours est organisé ou qu'un prix peut être
gagné sans attribuer les prix décrits ou un équivalent raisonnable.
19° De décrire un produit ou un service comme étant « gratuit », « à titre gracieux », « sans frais » ou autres
termes similaires si le consommateur doit payer quoi que ce soit d'autre que les coûts inévitables liés à la
réponse à la pratique commerciale et au fait de prendre possession ou livraison de l'article.
20° D'inclure dans un support publicitaire une facture ou un document similaire demandant paiement qui
donne au consommateur l'impression qu'il a déjà commandé le produit ou le service commercialisé alors
que tel n'est pas le cas.
21° De faussement affirmer ou donner l'impression que le professionnel n'agit pas à des fins qui entrent dans
le cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole ou de se présenter faussement
comme un consommateur.
22° De créer faussement l'impression que le service après-vente en rapport avec un produit ou un service
est disponible dans un État membre de l'Union européenne autre que celui dans lequel le produit ou le service
est vendu.
Remarque
Nous ne préciserons pas d'exemple ici, car les pratiques sont rédigées de manière très précise et ajouter des
exemples nuirait à la compréhension. Il est toutefois important de noter que ces pratiques font l'objet d'une
présomption simple de déloyauté. Cela signifie qu'il est possible pour le professionnel de rapporter la
preuve de l'absence de caractère déloyal pour ne pas être sanctionné.
L'appréciation d'une opération commerciale se fait donc en trois temps :

Il faut tout d'abord se demander si la pratique se trouve dans la liste limitative de l'article L. 121-4.
Si non, le contrôle se porte sur l'article L. 121-2 et L. 121-3.
Si la pratique n'apparaît pas déloyale au regard des conditions posées par ce texte, alors, l'appréciation se
fera selon les deux exigences générales de l'article L. 121-1 : la contrariété à la diligence professionnelle ET
l'altération du comportement économique du consommateur.

C. Publicité basée sur un message agressif

Texte légal
L'article L121-6 du Code de la consommation1 fixe le régime des pratiques commerciales agressives ainsi que ses
modalités d'appréciation.
Une pratique commerciale est agressive lorsque du fait de sollicitations répétées et insistantes ou de l'usage
d'une contrainte physique ou morale, et compte tenu des circonstances qui l'entourent :
1° Elle altère ou est de nature à altérer de manière significative la liberté de choix d'un consommateur,
2° Elle vicie ou est de nature à vicier le consentement d'un consommateur,
3° Elle entrave l'exercice des droits contractuels d'un consommateur.
Afin de déterminer si une pratique commerciale recourt au harcèlement, à la contrainte, y compris la force
physique, ou à une influence injustifiée, les éléments suivants sont pris en considération :
1° Le moment et l'endroit où la pratique est mise en œuvre, sa nature et sa persistance.
2° Le recours à la menace physique ou verbale.
3° L'exploitation, en connaissance de cause, par le professionnel, de tout malheur ou circonstance
particulière d'une gravité propre à altérer le jugement du consommateur, dans le but d'influencer la décision
du consommateur à l'égard du produit.
4° Tout obstacle non contractuel important ou disproportionné imposé par le professionnel lorsque le
consommateur souhaite faire valoir ses droits contractuels, et notamment celui de mettre fin au contrat ou de
changer de produit ou de fournisseur.
5° Toute menace d'action alors que cette action n'est pas légalement possible.
Définition
Pour être considérée comme une pratique commerciale agressive, trois conditions sont nécessaires :
Une pratique commerciale qui peut donc être une publicité,
Venant altérer le consentement ou l'exercice des droits contractuels du consommateur,
Du fait de sollicitations répétées et insistantes ou d'une contrainte physique ou morale.
Il existe toutefois comme pour les pratiques commerciales trompeuses une liste de pratiques réputées agressives
précisée à l'article L121-7 du Code de la consommation2.
Texte légal
« Sont réputées agressives au sens de l'article L. 121-6 les pratiques commerciales qui ont pour objet :
1° De donner au consommateur l'impression qu'il ne pourra quitter les lieux avant qu'un contrat n'ait été
conclu ;
2° D'effectuer des visites personnelles au domicile du consommateur, en ignorant sa demande de voir le
professionnel quitter les lieux ou de ne pas y revenir, sauf si la législation nationale l'y autorise pour assurer
l'exécution d'une obligation contractuelle ;
3° De se livrer à des sollicitations répétées et non souhaitées par téléphone, télécopieur, courrier électronique
ou tout autre outil de communication à distance ;
Texte=20160701
2 https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=413FB4AF6F8B282550F2383CE8A2639A.tplgfr33s_3?idArticle=L

4° D'obliger un consommateur qui souhaite demander une indemnité au titre d'une police d'assurance à
produire des documents qui ne peuvent raisonnablement être considérés comme pertinents pour établir la
validité de la demande ou s'abstenir systématiquement de répondre à des correspondances pertinentes, dans le but
de dissuader ce consommateur d'exercer ses droits contractuels ;
5° Dans une publicité, d'inciter directement les enfants à acheter ou à persuader leurs parents ou d'autres
adultes de leur acheter le produit faisant l'objet de la publicité ;
6° D'informer explicitement le consommateur que s'il n'achète pas le produit ou le service, l'emploi ou les
moyens d'existence du professionnel seront menacés ;
7° De donner l'impression que le consommateur a déjà gagné, gagnera ou gagnera en accomplissant tel acte
un prix ou un autre avantage équivalent, alors que, en fait :
— soit il n'existe pas de prix ou autre avantage équivalent ;
— soit l'accomplissement d'une action en rapport avec la demande du prix ou autre avantage équivalent est
subordonné à l'obligation pour le consommateur de verser de l'argent ou de supporter un coût ».
Exemple
L'exemple le plus simple de publicité considérée comme agressive est précisé au n° 5 de l'article L121-6 du Code
la consommation et renvoie à la publicité qui incite les enfants à acheter directement un bien ou à persuader
leurs parents d'acheter le produit de la publicité. Les enfants étant considérés comme une cible spécifique à
cause de leur âge et de leur position de faiblesse, il est déloyal de tenter d'agir directement sur eux.
Question 1
Il est possible de rédiger une publicité intégralement en anglais à destination des consommateurs français.
 Vrai
 Faux
Question 2
Les influenceurs ne sont pas obligés d'indiquer qu'ils ont été payés par une marque pour faire la promotion d'un
produit.
 Vrai
 Faux
Question 3
Il est interdit de mentir au consommateur sur l'origine d'un produit.
 Vrai
 Faux
Question 4
Il n'est pas nécessaire d'informer le consommateur sur le prix du produit dans la publicité.
 Vrai
 Faux

Recours et sanctions de la publicité déloyale
Question 5
Il est possible de faire une publicité en indiquant que le produit est issu de l'agriculture biologique alors que ce
n'est pas réellement le cas.
 Vrai
 Faux
Question 6
Il est possible de faire la publicité d'un produit que l'on ne vend pas réellement.
 Vrai
 Faux
Question 7
Si la pratique du professionnel entre dans la liste des pratiques réputées trompeuses, elle est toujours trompeuse.
 Vrai
 Faux
Question 8
Il est possible de demander dans une publicité à des enfants d'acheter directement un produit.
 Vrai
 Faux
V. Recours et sanctions de la publicité déloyale

Pour sanctionner des faits de publicité déloyale, le juge peut prononcer des sanctions pécuniaires ainsi que des
peines d'emprisonnement.
A. Sanctions des pratiques commerciales trompeuses

Texte légal
Les pratiques commerciales trompeuses sont sanctionnées aux L132-2 et L132-3 du Code de la consommation.
L'article L132-2 du Code de la consommation1 dispose que :
« Les pratiques commerciales trompeuses mentionnées aux articles L. 121-2 à L. 121-4 sont punies d'un
emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros.
Le montant de l'amende peut être porté, de manière proportionnée aux avantages tirés du délit, à 10 % du chiffre
d'affaires moyen annuel, calculé sur les trois derniers chiffres d'affaires annuels connus à la date des faits, ou à 50 %
des dépenses engagées pour la réalisation de la publicité ou de la pratique constituant ce délit ».
L'article L132-3 du Code de la consommation2 dispose que :
« Les personnes physiques coupables du délit puni à l'article L. 132-2 encourent également à titre de peines
complémentaires l'interdiction, suivant les modalités prévues à l'article 131-27 du Code pénal, soit d'exercer une
fonction publique ou d'exercer l'activité professionnelle ou sociale dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice
1 https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=C4E6417785DECB8467A162651F6E6BB0.tplgfr25s_1?idArticle=L
EGIARTI000032227120&cidTexte=LEGITEXT000006069565&dateTexte=20191223&categorieLien=id&oldAction
2 https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=C4E6417785DECB8467A162651F6E6BB0.tplgfr25s_1?idArticle=L

de laquelle l'infraction a été commise, soit d'exercer une profession commerciale ou industrielle, de diriger,
d'administrer, de gérer ou de contrôler à un titre quelconque, directement ou indirectement, pour leur propre
compte ou pour le compte d'autrui, une entreprise commerciale ou industrielle ou une société commerciale.
Ces interdictions d'exercice ne peuvent excéder une durée de cinq ans. Elles peuvent être prononcées
cumulativement.
Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues à l'article 121-2 du code
pénal, du délit puni à l'article L. 132-2 encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues à l'article 131-38 du
code pénal, les peines prévues aux 2° à 9° de l'article 131-39 du même Code.
L'interdiction mentionnée au 2° du même article 131-39 porte sur l'activité dans l'exercice ou à l'occasion de
l'exercice de laquelle l'infraction a été commise. Les peines prévues aux 2° à 7° de cet article ne peuvent être
prononcées que pour une durée de cinq ans au plus ».
Autres sanctions possibles : la cessation des pratiques (art L132-8 du Code de la consommation), nullité du
contrat issu de la pratique, mais pour cela, il faut agir sur le terrain des vices du consentement, du dol plus
précisément (art. 1137 à 1139 du Code civil), dommages et intérêts.
B. Sanctions des pratiques commerciales agressives

Les pratiques commerciales agressives sont sanctionnées à l'article L132-11 du Code de la consommation1 qui
dispose que :
Texte légal
« Les pratiques commerciales agressives mentionnées aux articles L. 121-6 et L. 121-7 sont punies d'un
emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros.
Le montant de l'amende peut être porté, de manière proportionnée aux avantages tirés du délit, à 10 % du chiffre
d'affaires moyen annuel, calculé sur les trois derniers chiffres d'affaires annuels connus à la date des faits.
En cas de condamnation, le tribunal ordonne, par tous moyens appropriés, l'affichage ou la diffusion de l'intégralité
ou d'une partie de la décision ou d'un communiqué informant le public des motifs et du dispositif de celle-ci ».
Autres sanctions possibles : la nullité du contrat issu de la pratique agressive (L132-10 du Code de la
consommation), dommages et intérêts.
Question 1
Il est possible d'être condamné à une peine d'emprisonnement pour une pratique commerciale trompeuse.
 Vrai
 Faux
Question 2
Les sanctions des publicités portant atteinte au jeu de la libre concurrence se trouvent dans le Code de la
consommation.
 Vrai
 Faux
Texte=20181102

Essentiel
Question 3
Les pratiques commerciales agressives peuvent être punies de 3 ans d'emprisonnement et d'une amende de
300 000 euros.
 Vrai
 Faux
Question 4
L'article L121-6 du Code de la consommation permet d'obtenir la nullité du contrat issu de la pratique
commerciale agressive.
 Vrai
 Faux
VII. Essentiel
Il est important de retenir ici que la publicité doit toujours être loyale aussi bien face aux entreprises concurrentes
que face aux consommateurs. Il n'est pas possible de bâtir une stratégie commerciale sur un mensonge qu'il s'agisse
d'une information trompeuse ou de l'absence de précision d'une information. Il n'est pas non plus possible de
menacer verbalement ou physiquement un consommateur ou de cibler une population particulièrement vulnérable
pour qu'une campagne publicitaire gagne en efficacité.
VIII. Auto-évaluation
A. Exercice
Vous êtes chargé de valider une communication promotionnelle composée des éléments suivants :
Il s'agit d'une publicité télévisée pour un jouet, diffusée pendant les vacances de Noël sur des chaînes
spécialisées pour enfants. Cette publicité est diffusée entre 10 h et 19 h, 5 fois par heure.
Dans cette publicité, on voit un acteur de film pour enfant jouer avec le produit et dire aux enfants qu'il s'agit
du jouet le plus amusant qu'il ait jamais eu et expliquant qu'il était vraiment content d'avoir demandé ce jouet
à ses parents à de très nombreuses reprises, allant jusqu'à les réveiller au milieu de la nuit, plusieurs fois, pour
leur réclamer.

Auto-évaluation
Après avoir vu ce personnage, le slogan de la marque apparaît avec une offre promotionnelle proposant le
produit à un prix réduit et indiquant sa disponibilité partout en France alors que vous savez que les stocks sont
limités, voire inexistants, dans certaines régions.
Une dernière image passe très rapidement indiquant justement que les stocks sont limités, mais cette phrase
est inscrite en tout petit et en anglais.
Question 1 [solution n°4 p.22]
Quelles sont les différentes pratiques posant problème ?
Existe-t-il ici une pratique commerciale agressive ? Si oui s'agit-il d'une pratique réputée agressive ? Pourquoi ?
Quelle est la sanction encourue ?
Existe-t-il une ou plusieurs pratiques commerciales trompeuses ? Si oui, pourquoi et lesquelles ? Quelles sont les
sanctions encourues ?
Expliquez en quoi cette publicité pose problème au regard des marques concurrentes.
B. Test
Exercice 1 : Quiz [solution n°8 p.22]
Question 1
Les pratiques commerciales trompeuses permettent de sanctionner les publicités qui faussent le jeu de la
concurrence.
 Vrai
 Faux
Question 2
Il existe des présomptions permettant de caractériser plus facilement les pratiques commerciales trompeuses ou
agressives.
 Vrai
 Faux
Question 3
Le fait d'induire le consommateur en erreur n'est pas susceptible de porter atteinte au jeu de la concurrence.
 Vrai
 Faux
Question 4
Le risque de sanction concernant la publicité pour enfant présentée en cas pratique est élevé.
 Vrai
 Faux
Question 5

Solutions des exercices
le risque aurait été moins élevé pour une publicité audio.
 Vrai
 Faux

Exercice p. 4 Solution n°1
Question 1
La sanction de la publicité déloyale est une restriction de la liberté d'expression de l'annonceur.

 Vrai
 Faux
Il est en effet parfois nécessaire de limiter un annonceur dans l'exercice de sa liberté d'expression lorsque
celui-ci entraîne une atteinte au jeu de la concurrence.
Question 2
Le délit de publicité mensongère existe toujours.

 Vrai
 Faux
Le délit de publicité mensongère n'existe plus depuis 1963. Il a été remplacé par la publicité fausse ou de
nature à induire en erreur le consommateur.
Question 3
Pour caractériser une pratique commerciale déloyale, il faut un manquement à la diligence OU une pratique
 Vrai
 Faux
Pour caractériser une pratique commerciale déloyale, il faut un manquement à la diligence ET une pratique
Question 4
La publicité déloyale est appréciée par le juge au regard du consommateur qui agit et non pas d'un standard
raisonnablement informé.
 Vrai
 Faux
Le caractère déloyal de la publicité doit être apprécié in abstracto, c'est-à-dire au regard du consommateur
normalement informé et raisonnablement attentif et avisé. Cela signifie qu'il ne s'agit pas simplement de
démontrer que la communication commerciale est fausse pour caractériser la déloyauté. Les juges vont en
réalité se mettre à la place du consommateur pour savoir s'il a été trompé et si son comportement
économique a été modifié.
Question 1
Il est possible de rédiger une publicité intégralement en anglais à destination des consommateurs français.
 Vrai
 Faux

La législation prévoit que la publicité doit être compréhensible pour les consommateurs ce qui implique
qu'elle soit rédigée dans la langue du pays dans lequel elle sera diffusée. Les publicités à destination des
Français doivent donc être rédigées en français.
Question 2
Les influenceurs ne sont pas obligés d'indiquer qu'ils ont été payés par une marque pour faire la promotion d'un
produit.
 Vrai
 Faux
Pour ne pas induire le consommateur en erreur sur la véracité de l'avis qui lui est communiqué dans ce type de
campagne, les influenceurs doivent indiquer s'ils ont été financés par la marque à l'origine du produit.
Question 3
Il est interdit de mentir au consommateur sur l'origine d'un produit.
 Vrai
 Faux
L'article L121-2 du Code de la consommation prévoit en effet qu'il est interdit de mentir au consommateur sur
les caractéristiques essentielles du produit c'est-à-dire sur sa composition, ses accessoires, son origine, sa
quantité, son mode et sa date de fabrication, les conditions de son utilisation et son aptitude à l'usage, ses
propriétés et les résultats attendus de son utilisation, ainsi que les résultats et les principales caractéristiques
des tests et contrôles effectués sur le bien ou le service.
Question 4
Il n'est pas nécessaire d'informer le consommateur sur le prix du produit dans la publicité.
 Vrai
 Faux
Le prix est une condition essentielle qui doit être indiquée dans la publicité.
Question 5
Il est possible de faire une publicité en indiquant que le produit est issu de l'agriculture biologique alors que ce
n'est pas réellement le cas.
 Vrai
 Faux
L'article L121-4 du Code de la consommation prohibe ce type de pratique.
Question 6
Il est possible de faire la publicité d'un produit que l'on ne vend pas réellement.
 Vrai
 Faux

L'article L121-4 du Code de la consommation considère que cette pratique est réputée trompeuse et présente
donc un caractère déloyal.
Question 7
Si la pratique du professionnel entre dans la liste des pratiques réputées trompeuses, elle est toujours trompeuse.
 Vrai
 Faux
Il ne s'agit que d'une présomption simple. Il est donc possible pour le professionnel de ne pas être sanctionné
s'il rapporte la preuve de l'absence de caractère déloyal de sa pratique.
Question 8
Il est possible de demander dans une publicité à des enfants d'acheter directement un produit.
 Vrai
 Faux
Ce type de pratique est une pratique commerciale agressive qui est sévèrement sanctionnée.
Question 1
Il est possible d'être condamné à une peine d'emprisonnement pour une pratique commerciale trompeuse.
 Vrai
 Faux
La peine d'emprisonnement pour ce type de pratique peut aller jusqu'à 2 ans.
Question 2
Les sanctions des publicités portant atteinte au jeu de la libre concurrence se trouvent dans le Code de la
consommation.
 Vrai
 Faux
Les sanctions de ces pratiques sont prévues aux articles L132-2 à L132-11 du Code de la consommation.
Question 3
Les pratiques commerciales agressives peuvent être punies de 3 ans d'emprisonnement et d'une amende de
300 000 euros.
 Vrai
 Faux
L'article L132-11 prévoit une peine d'emprisonnement de 2 ans et non 3.

Question 4
L'article L121-6 du Code de la consommation permet d'obtenir la nullité du contrat issu de la pratique commerciale
agressive.
 Vrai
 Faux
Il s'agit de l'article L132-10 du Code de la consommation.
p. 16 Solution n°4
Il y a ici des pratiques commerciales trompeuses et des pratiques commerciales agressives.
p. 16 Solution n°5
Oui. Le fait d'inciter un enfant à harceler ses parents et de donner des conseils précis est considéré comme une
pratique réputée agressive. Les sanctions sont précisées à l'article L132-11 du Code de la consommation.
p. 16 Solution n°6
Oui, il y a ici plusieurs pratiques commerciales trompeuses.

Concernant la première pratique : le fait de proposer un produit alors que le professionnel sait qu'il n'est pas en
mesure de le fournir aux consommateurs constitue un manquement à la diligence professionnelle et une altération
du comportement économique du consommateur qui s'attend à trouver le produit facilement.
Concernant la seconde pratique : le fait de présenter des informations très rapidement de manière difficilement
lisible et en anglais constitue une pratique commerciale trompeuse qui joue aussi bien sur le fond que sur le
contenu.
Les sanctions sont précisées à l'article L132-2 du Code de la consommation.
p. 16 Solution n°7
Cette publicité utilise des procédés déloyaux et risque d'induire des consommateurs en erreur là où les autres
marques se plient aux règles du droit de la concurrence au risque d'avoir moins de clients.
Question 1
Les pratiques commerciales trompeuses permettent de sanctionner les publicités qui faussent le jeu de la
concurrence.
 Vrai
 Faux
Il s'agit d'un outil de régulation du marché qui permet aux entreprises concurrentes comme aux
consommateurs de ne pas se faire tromper par un annonceur.

Question 2
Il existe des présomptions permettant de caractériser plus facilement les pratiques commerciales trompeuses ou
agressives.
 Vrai
 Faux
Les articles L121-4 et L121-6 du Code de la consommation précisent respectivement la liste des pratiques
commerciales présumées trompeuses et des pratiques commerciales présumées agressives.
Question 3
Le fait d'induire le consommateur en erreur n'est pas susceptible de porter atteinte au jeu de la concurrence.
 Vrai
 Faux
L'altération du comportement du consommateur est une condition essentielle pour la caractérisation d'une
pratique commerciale déloyale.
Question 4
Le risque de sanction concernant la publicité pour enfant présentée en cas pratique est élevé.
 Vrai
 Faux
Oui, cette pratique étant une pratique commerciale réputée agressive, elle sera très certainement
sanctionnée.
Question 5
le risque aurait été moins élevé pour une publicité audio.

 Vrai
 Faux
La législation évoquée s'applique autant aux publicités télévisuelles qu'audiovisuelles. La nature du support
n'entre pas en considération.

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Table des matières

II. Exercice : Quiz 4

III. Régime de la publicité déloyale 5

IV. Exercice : Quiz 12

V. Recours et sanctions de la publicité déloyale 13

VI. Exercice : Quiz 14

Solutions des exercices 17

2 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

Définition Caractérisation de la publicité déloyale

Exercice : Quiz [solution n°1 p.19]

4 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

III. Régime de la publicité déloyale

A. Publicité déloyale par sa forme

Une publicité identifiable

Exemple Une publicité compréhensible

1. Une publicité lisible

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 5

2. Une publicité intelligible

B. Publicité déloyale par son contenu

Texte légal Tromperie par action

6 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 7

Tromperie par omission

8 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

Pratiques réputées trompeuses

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 9

L'appréciation d'une opération commerciale se fait donc en trois temps :

10 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

C. Publicité basée sur un message agressif

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 11

Exercice : Quiz [solution n°2 p.19]

12 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

V. Recours et sanctions de la publicité déloyale

A. Sanctions des pratiques commerciales trompeuses

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 13

B. Sanctions des pratiques commerciales agressives

Exercice : Quiz [solution n°3 p.21]

14 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 15

16 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

le risque aurait été moins élevé pour une publicité audio.

Solutions des exercices

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 17

Exercice p. 4 Solution n°1

La sanction de la publicité déloyale est une restriction de la liberté d'expression de l'annonceur.

Le délit de publicité mensongère existe toujours.

Exercice p. 12 Solution n°2

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 19

Il est interdit de mentir au consommateur sur l'origine d'un produit.

20 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

Exercice p. 14 Solution n°3

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 21

Il y a ici des pratiques commerciales trompeuses et des pratiques commerciales agressives.

Oui, il y a ici plusieurs pratiques commerciales trompeuses.

Exercice p. 16 Solution n°8

22 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite

le risque aurait été moins élevé pour une publicité audio.

Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 23

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