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COMPTOIRS D’AFRIQUE
24 juin – 15 octobre 2006
Citadelle de Port-Louis
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SOMMAIRE
Thème de l’exposition p. 4
Commissariat de l’exposition p. 6
Parcours de l’exposition p. 7
Renseignements pratiques p. 14
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THEME DE L’EXPOSITION
Dès le XVIe siècle, la quête séculaire des marchandises rares et précieuses conduit
les grandes nations européennes à s’établir sur les côtes mystérieuses d’Afrique et à entrer
en contact avec les royaumes et les ethnies qui les peuplent.
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LISTE DES PRÊTEURS
o Ville de Rochefort-en-terre
o Service Historique de la
Défense, Lorient Masque Banda, Guinée – bois sculpté polychrome,
dépôt du MNAAO – musée de la Compagnie des Indes,
Lorient.
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COMMISSARIAT DE L’EXPOSITION
Commissariat de l’exposition :
Brigitte Nicolas,
Conservateur en Chef du musée de la Compagnie des Indes
Brigitte Kowalski,
Chargée de cours à l’Ecole du Louvre
Scénographie :
Guillaume Delisle, Carte d'Afrique (détail), Gravure en couleurs, dépôt du MNAAO – musée de la Compagnie
des Indes, Lorient.
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
Salle 1 : Introduction
L’exposition s’ouvre sur un axe du temps qui permettra au visiteur de mieux visualiser l’histoire
comparée de l’Afrique et de l’Europe.
C’est en développant les routes maritimes vers les Indes, seul moyen de contourner la domination
arabe sur les routes terrestres de la soie et des épices, que les Européens, les Portugais les premiers,
découvrent les côtes occidentales de l’Afrique au XVe siècle. Ce continent étant perçu dans
l’imaginaire européen comme immensément riche, les Européens cherchent à établir sur ses côtes des
forteresses et comptoirs. Les Portugais, puis à partir du XVIIe siècle les Hollandais, Anglais et
Français, s’intéressent à l’or, à l’ivoire, aux épices puis aux esclaves qu’ils échangent contre des
textiles, des perles, de l’alcool, du tabac et des armes. Les Européens utilisent d’ailleurs les noms de
ces marchandises pour nommer les côtes d’Afrique ; ainsi, dans le Golfe de Guinée, s’échelonnent la
Côte des Graines, la Côte de l’Ivoire, la Côte de l’Or et la Côte des Esclaves.
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
Salle 3 : La Compagnie des Indes
Jean-François Huë (d’après), Vue du port de Lorient prise des anciennes cales de Caudan, 1792 –
Copie moderne, dépôt du musée national de la Marine – musée de la Compagnie des Indes, Lorient.
Le commerce des Européens avec l’Afrique est étroitement lié, dès le début du XVIIe siècle, à la
création des grandes compagnies de commerce bénéficiant du monopole du commerce au-delà du cap
de Bonne-Espérance. Désireux de concurrencer les Portugais dans le commerce avec l’Asie, les
Hollandais, les Anglais, puis les Français, créent les compagnies des Indes, compagnies étatiques
permettant de structurer et de rentabiliser le commerce avec l’Asie.
En France, Colbert décide en 1664 la création de la Compagnie des Indes orientales et de la
Compagnie des Indes occidentales. La rade située en amont du Scorff et du Blavet est désignée pour
abriter le port de construction et d’armement des navires de la Compagnie des Indes. Autour du
chantier, la ville de Lorient prend peu à peu son essor.
En 1719, le Régent Philippe d’Orléans fonde la Compagnie perpétuelle des Indes, qui regroupe la
Compagnie des Indes orientales, les compagnies du Sénégal et de Guinée, la Compagnie d’Afrique, la
Compagnie de Saint-Domingue.
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
Le visiteur pourra découvrir dans cette salle les marchandises de traite – cauris, indiennes, armes –
qui étaient échangées contre les esclaves sur les côtes africaines, des fers et entraves que portaient les
captifs mais aussi des objets d’art africains et européens mettant en scène des esclaves. Il pourra
également observer une maquette en coupe d’un navire négrier.
La Compagnie perpétuelle des Indes est prioritairement installée au Sénégal mais aussi en Gambie à
travers différents comptoirs : Saint-Louis du Sénégal, Gorée, Podor, Saint-Joseph en Galam, Albreda,
Bissau, Arguin, Portendick, …
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
Les comptoirs de la Compagnie des Indes en Afrique possèdent des caractéristiques semblables à ceux
des autres nations européennes. Ils montrent avant tout le cantonnement des Européens sur la côte. En
règle générale, les rois africains sont plutôt opposés à l’implantation des Européens, car ils craignent
de voir leur pouvoir contesté.
Tout au long de l’exposition, les visiteurs pourront aussi prendre connaissance d’un ensemble de
gravures d’après Jacques Grasset de Saint-Sauveur, un dessinateur français de la fin du XVIIIe
siècle qui a ramené de nombreux croquis de ses voyages en Afrique.
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
l’or
Salle 6 : De l’o r à l’esclave, comptoirs et royaumes du golfe
de Guinée
Sur les côtes d’Afrique, les nations européennes tentent chacune d’établir un monopole, tentatives
vivement combattues par les rois africains désireux de protéger le commerce dans les comptoirs.
A travers des gravures anciennes ainsi qu’un ensemble de planches et une maquette réalisées par le
dessinateur François Bourgeon, cette salle évoque le comptoir de Ouidah, sur la Côte des Esclaves,
place commerciale très active dans laquelle le roi d’Allada, dont le comptoir dépend au XVIIe siècle,
n’a laissé aucune nation particulière obtenir un monopole.
Le royaume Ashanti rassemble les populations Akan, célèbres pour leur production d’objets en or,
représentée dans l’exposition par de nombreux colliers, perles, bagues, pendentifs …Le royaume
Ashanti contrôle El Mina, le plus important port du golfe de Guinée, comptoir très convoité où les
Européens se disputent l’or Akan et les esclaves. Aux mains des Portugais depuis 1481, El Mina passe
dès le XVIe siècle sous le contrôle des Hollandais puis des Anglais. Les Français en revanche ne s’y
installent pas.
Les nouveaux ports de la Côte des Esclaves – Porto Novo, Lagos – sont fréquentés par toutes les
nations. Sur ces côtes, le commerce entre Africains et Européens prend souvent la forme de la « troque
sous voile » ou « traite volante » qui dispense l’équipage d’avoir à accoster : les Africains rejoignent
les Européens à bord de leurs vaisseaux au large des côtes pour négocier. Soumise à la concurrence
des autres nations européennes, aux difficultés d’accoster et au pouvoir des royaumes africains, la
Compagnie française n’a pas pu y établir de comptoir permanent.
Les rapports des directeurs des places fortes européennes en Afrique laissent entrevoir l’existence
d’entités politiques puissantes à l’intérieur du continent. Les royaumes Yoruba et de Bénin, bien
organisés, contrôlent ainsi l’économie de la région au cours du deuxième millénaire. Sur les côtes
d’Angole, le royaume du Kongo a été fondé vers 1400 et constitue le plus grand Etat centralisé
d’Afrique centrale.
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
Le visiteur pourra découvrir des pièces de bronze exécutées dans les royaumes de Yoruba et de
Bénin. Les côtes d’Angole et le Kongo seront évoqués à travers des poupées fétiches mais également
des gravures européennes réalisées par Jacques Grasset de Saint-Sauveur.
La fin du XVIIIe siècle marque un tournant dans les échanges établis par le commerce transatlantique.
L’indépendance des colonies américaines fait baisser la demande en esclaves et l’économie des
plantations semble dépassée. La Révolution française et les idées abolitionnistes ont abouti à
l’établissement de différents traités d’abolition de la traite négrière puis de l’esclavage au cours du
XIXe siècle. Dans le golfe du Bénin, les royaumes pris dans le tourbillon des guerres continuent à
fournir les comptoirs en esclaves, alors expédiés vers Cuba et le Brésil. La traite est toujours pratiquée
mais de manière illégale et les compagnies européennes commencent à souffrir de la concurrence des
négriers installés sur les côtes.
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
La déstabilisation politique du continent africain ne favorise pas la production et le commerce ; les
négociants installés dans les cités côtières font alors appel aux nations européennes dont les visées
colonialistes s’affirment de plus en plus. Les comptoirs africains deviennent les têtes de pont de la
conquête coloniale. Ainsi, dès 1814, le Sénégal devient une colonie française.
Jean-Joseph Patu de Rosemont, Plantation de café à l’île Bourbon, aquarelle – fin XVIIIe siècle
dépôt du MNAAO – musée de la Compagnie des Indes, Lorient
Confronté à de nombreux
documents iconographiques
consacrés à la traite, le
visiteur pourra également
découvrir des objets évoquant
les échanges artistiques entre
Européens et Africains tels
que des Christ en croix
réinterprétés par des artistes
africains du Kongo, royaume
christianisé dès le XVe siècle
par les Portugais.
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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Publication :
Un nouveau numéro des Cahiers de la Compagnie des Indes (224 p., 25 €), richement
illustré, a été publié à l’occasion de l’exposition. Il rassemble les actes du colloque « Lorient,
la Bretagne et la traite (XVIIe – XIXe siècles) », organisé les 10 et 11 mai 2006 par le musée
de la Compagnie des Indes ainsi que des textes spécialement écrits pour l’exposition
« Comptoirs d’Afrique ».
Il est disponible à la librairie-boutique du musée ou sur commande au 02 97 82 19 13.
Tarifs :
Plein : 5,50 €
Réduit (familles nombreuses, étudiants de moins de 25 ans, enseignants, personnes
handicapées,…) : 4 €
Gratuit pour les moins de 18 ans, les bénéficiaires du R.M.I., les chômeurs, les militaires en
activité.
Renseignements au 02 97 82 56 72
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