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Carrefour commercial entre l’Europe, l’Amérique et le reste de l’Afrique, le

Sénégal a joué un rôle important dans la traite négrière. La maison des esclaves de
Gorée, construite par les Hollandais, est un symbole vivant du commerce des
esclaves.

I) Les contacts du Sénégal avec les Européens

La recherche de l’or et des épices, les progrès de la navigation au XVé siècle ont
favorisé les premiers contacts entre les Européens et le Sénégal. A la suite des
Portugais (1444), des Anglais, des Hollandais, les français dominèrent le Sénégal
où ils pratiquèrent la traite négrière jusqu’au XIXé siècle. Les ports commencent à
fleurir sur le littoral sénégalais : Saint-Louis, Rufisque, Portudal, Gomar, Kaur,
Kahone. Le fleuve Saloum est remonté très loin par les petits navires négriers.

Des guerres de positionnement opposent les nations européennes pour contrôler Gorée
dont la position stratégique dans le commerce des esclaves est incontestable.
Convoitée par les Français et les Anglais, l’île sera définitivement aux mains des
Français en 1783.

II) La traite française au Sénégal

C’est au début du XVIIIé siècle que la France s’intègre réellement dans la mouvance
du commerce atlantique.

Le 24 Juin 1633 le Sieur de Rozée et d’autres marchands de Rouen et de Dieppe


reçoivent la permission de dix ans de trafiquer au Sénégal. Mais il faut attendre
1659 pour l’installation effective du premier poste français à Saint-Louis.

En 1677, le Maréchal d’Estrée s’empare de Gorée et en 1679 Le Sieur Ducasse réalise


la conquête de Joal, Rufisque et de Portudal. Successivement, plusieurs compagnies
françaises se voient accorder le monopole du commerce dans la concession du Sénégal
qui couvrait une grande partie du littoral jusqu’au Galam : d’abord l’association
des marchands de Dieppe, puis la Compagnie des Indes Occidentales, la Compagnie du
Sénégal créée en Juin 1679 devenue le 02 Juillet 1691 la Nouvelle Compagnie du
Sénégal, ensuite la compagnie des Indes à perpétuité, et enfin la Compagnie de
Guyane fondée en Novembre 1772 par des commerçants de Paris. Ces compagnies
installent des factories chargées de rassembler les esclaves et de payer des droits
de commerce (coutumes) aux rois du Sénégal.

Les esclaves exportés à partir de Gorée venaient particulièrement du Cayor et du


Baol. Ils sont des produits de guerre civile, de razzias contre les provinces
insoumises ou bien de captifs vendus au cours de certaines périodes de famine. Il
est très difficile de quantifier le volume du trafic. Le professeur Mbaye Gueye
dans sa thèse de doctorat de 3é cycle « L’esclavage au Sénégal » avance le chiffre
global de 50000 captifs traités dans la concession du Sénégal du XVIIé au XIXé
siècle.

CONCLUSION

Ainsi l’intensification de la traite au Sénégal est l’œuvre des Français qui


avaient signé des traités avec le Cayor, le Baol, le Sine et le Saloum pour avoir
le monopole du trafic au nord de la Gambie. A partir de 1848, la traite sera abolie
dans la colonie.

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