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Rémir
EXPOSITION
CENTRE D’exposition
arts et cultures
Pagaret
anciennes habitations de
e
(XVII - XIX
17 SEPTEMBRE au
26 OCTOBRE 2012
LE 15 SEPTEMBRE DE 9H À 17H
Les
Remerciements
La Région Guyane ; l’Association pour la protection du patrimoine archéologique et architectural de la
Guyane ; le Musée des cultures guyanaises ; le Conservatoire du littoral ; l’Agence d’urbanisme et de dévelop-
pement de la Guyane ; la direction des Affaires culturelles de Guyane ; les Archives départementales de
Guyane ; l’Ecomusée municipal d’Approuague-Kaw ; Yannick Le Roux ; Natacha Maltaverne ; Michelle Hamblin.
Plan
des sites
de Rémire.
1867 : Construction de l’adduction d’eau du Rorota
pour alimenter Cayenne.
1891 : Plan directeur du nouveau bourg.
L’anse de
Rémire ;
aquarelle du
chevalier de
Montréal (1801).
© Bibliothèque nationale
de France.
Principes de construction des bâtiments anciens
Les bâtiments des habitations sont essentiellement construits grâce aux ressources végétales et miné-
rales du pays.
x.
ou
quartzite), l’absence totale de calcaire limite l’usage
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du mortier { la chaux.
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Les murs de pierre, plus rarement de briques,
étaient souvent assemblés avec un mortier de terre Brique du site
ou { sec avec remplissage d’argile. Loyola.
On retrouve la pierre dans les soubassements, les murs de soutène-
ment, les bâtiments agricoles (sucreries, moulins, etc.) et les structures de
chauffe.
Mur de pierres sèches de l’habitation Le Diamant.
© Région Guyane-Inventaire général du patrimoine culturel.
La construction en charpente de bois scié avec remplissage de gaulettes ou de briques est réservée au
départ à certains bâtiments publics. Au XIXe siècle, elle devient de plus en plus fréquente et caractérise l’ar-
chitecture créole guyanaise.
Bardeaux de wapa
La fin du XIXe siècle voit se développer de nou-
fraichement posés . veaux revêtements de toiture : tuiles mécaniques
© Kristen Sarge.
et tôles ondulées galvanisées.
Le principe de protéger les murs de l’humi-
dité et de l’ensoleillement par un important dé-
bordement de la toiture a été très tôt en usage.
L’usage des persiennes et de caillebotis est éga-
lement en usage depuis le milieu du XVIIIe siècle
au moins.
Les denrées d’exportation
LE ROUCOU
leur rouge que sa capacité à fixer le colorant sur les étoffes (mordant).
Soumise aux aléas d’une demande très irrégulière, la production du rou-
cou se poursuivit encore pendant tout le XIXe siècle.
© Yannick Le Roux.
(cabosses) sont vidés de leurs graines qui sont mises à fermenter puis à
sécher pour être expédiées. L’habitation Loyola produisait la moitié du
cacao de toute la colonie.
Cette culture est encore bien présente sur les habitations du
© Conservatoire du littoral.
Mahury jusqu’au début du XXe siècle (habitations Le Diamant, Pas-
caud…).
Fabriquer du sucre
Cette denrée, typique de l’économie coloniale tropicale, a été produite en Guyane avec des succès contras-
tés. A partir de 1656, période de l’occupation hollandaise et de l’installation de la communauté juive de Rémire,
débute une véritable industrie sucrière en Guyane.
La culture et la transformation de la canne à sucre exigeaient de mobiliser des capitaux importants pour
mettre en valeur de grandes surfaces de terrains. Les exploitants sucriers devaient acquérir les outils et cons-
truire les bâtiments propres à cette production (moulins, chaudières, alambics, poteries sucrières, etc.). Ils de-
vaient surtout constituer un atelier d’au moins une centaine d’esclaves.
« […] Prenez garde qu’il y ait suffisam- 1875 : Achat par les frères Céïde, déjà pro-
La distillerie Saccharin ⑥
Les vestiges de cet établissement, aujourd’hui {
peine visibles, sont situés au bord de la route d’accès au
lac Saccharin.
La fondation de cet établissement rhumier,
comme celui de Glennie, qui lui est contigu, remonte {
1893. Il fut désaffecté après 1963.
Cette petite distillerie présente la particularité,
rare en Guyane, d’être équipée d’un moulin { eau. Le
ruisseau de Rémire, qui alimentait déj{ le moulin de la
première sucrerie des juifs (1654), est barré en amont
par une digue en pierre, d’où s’échappe une
canalisation en fer soutenue par des piliers qui
atteignent près de 5 m de hauteur.
L’eau qui tombe en chute sur une grande roue {
augets de 8 m de diamètre entraîne des engrenages
reliés { des roles horizontaux qui servaient { broyer la
canne { sucre. Le débit irrégulier du ruisseau, proche du
Roue à aube, engrenages et roles du moulin tarissement en pleine saison sèche, explique la pré-
de la distillerie Saccharin.
© Région Guyane-inventaire général du patrimoine culturel. sence d’un moteur diesel qui prenait le relais du mou-
lin, quand l’énergie hydraulique était insuffisante.
Il ne reste de l’ancienne rhumerie et sucrerie Prévot (1935-1989) que des ruines de plusieurs bâtiments,
d’imposants tas de ferrailles peu engageants et des machines.