Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Préparé par :
Kaoutar kholtei
Hamza saidi
Adil hamdini
Mohammed amine hnida
Professeur :
Mr.Aloui bouchta
1
INTRODUCTION
Dans le monde des affaires, un monde fondé sur les opérations d’échanges, des
transactions, concurrence, il s’agit d’un ensemble des actes et des activités
portantes sur des biens et des services , c’est un monde qui connait un
développement continu, chose qui impose aux différents acteurs d’adopter des
stratégies d’innovations et de création afin de garder leurs place sur le marché et
de promouvoir leurs activités.
1
R. YOUNES & M. OMAR – mémoire fin d’études «LE BREVET D’INVENTION » Année universitaire:
2009/2010 P : 6
2
https://www.wipo.int/edocs/pubdocs/fr/intproperty/450/wipo_pub_450.pdf consulté le 25-03-2019
2
– le droit de la propriété littéraire et artistique : La propriété littéraire et
artistique comprend deux types de droits : le droit d’auteur et les droits dits
voisins du droit d’auteur, que l’on nomme simplement droits voisins
Donc la propriété intellectuelle avec ses deux branches : Les droits des auteurs
d'œuvres littéraires et artistiques et Les droits de la propriété industrielle et
commerciale, pour nous c’est les droits de la propriété industrielle et
3
Mireille Buydens - L'application des droits de propriété intellectuelle 2014 P : 9
3
commerciale qui nous intéressent, puisque les inventions font partie de cette
branche.
Ce qui nous mène à poser la problématique suivante quelles sont les conditions
pour qu’une invention soit protégée et les effets de cette protection ?
4
PARTIE 1 : LES CONDITIONS DE LA BREVETABILITE :
Pour qu’une invention soit protégée il doit remplir les conditions de fond
prévues par la loi (chapitre 1) et de forme à savoir procédure de dépôt et de
demande de brevet d’invention (chapitre 2)
Les inventions brevetables ou bien les objets protégés, selon l’article 21 de la loi
17-97 « L’invention peut porter sur des produits, sur des procédés et
sur toute application nouvelle ou une combinaison de moyens
connus pour arriver à un résultat inconnu par rapport à l’état de la
technique. L’invention peut porter également sur des compositions
pharmaceutiques, des produits pharmaceutiques ou remèdes de
toute espèce y compris les procédés et appareils servant à leur
obtention » donc Plusieurs types d’inventions sont traditionnellement
distingués :
Les inventions de produits : Ces inventions portent sur un produit nouveau, qui
peut être défini comme « un corps déterminé ayant une composition ou une
structure particulière qui le distingue des autres corps ». Il peut donc s’agir
d’une substance ou composition telle que par exemple, un produit chimique,
pharmaceutique ou alimentaire.
5
qui est inventif ici n’est pas le produit mais les moyens de leur obtention 4,
exemple d’un procédé de fabrication du vinaigre grâce à certaines bactéries
permettant la fermentation du vin, inventé par Pasteur, les procédés peuvent être
des secrets d’affaires, la non-divulgation constitue pour l’entreprise un avantage
sur ses concurrents5
4
Pr. Sanae rifai – droit de la propriété intellectuelle. Cours S6 année universitaire 2017-2018 P : 24.
5
Pauline Grégoire-mémoire master « Le brevet d’invention : guide pratique » Année académique 2013-2014
P : 32.
6
Cette combinaison doit procurer un fonctionnement solidaire et une synergie d’ensemble des différents
organes la composant sinon on parle de simple juxtaposition. Par exemple, le simple fait de rajouter une
gomme au bout d’un crayon n’est qu’une juxtaposition car chacun des organes peut fonctionner isolément et
indépendamment de l’autre
7
Anais Boucher - L'essentiel du Droit des marques, brevets et design ED : STUDYRAMA 2016 P : 78
8
Ananya Mandal – article « Brevets de médicament et médicaments pharmaceutiques génériques » publié sur
www.news-medical.net consulté le 29-03-2019
6
Paragraphe 2 : les exclusions légales du domaine de la brevetabilité :
Selon l’article 23, ne sont pas considérés comme des inventions ces éléments :
7
De même l’article 24 ajoute que ne sont pas brevetables :
1-les inventions contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs : ce sont des
inventions exclues de la brevetabilité en raison de considérations éthiques
3- les variétés végétales ou les races animales ainsi que les procédés
essentiellement biologiques d’obtention de végétaux ou de sélection de races
d’animaux.
Pour qu’une invention puisse être protégée par un brevet et prétendre bénéficier
des droits conférés par ce titre, elle doit tout d’abord porter sur un objet
brevetable, puis satisfaire aux conditions de brevetabilité exigées par la loi,
selon article l’article 22 de la loi 17-97 « Est brevetable, dans tous les
domaines technologiques, toute invention nouvelle, impliquant une
activité inventive et susceptible d’application industrielle »
8
antérieure, brochure commerciale, publication dans des revues scientifiques ou
technologiques, article ou communiqué de presse, etc.), expression orale
(communication publique lors d’un cours ou d’un séminaire, présentation à un
salon d’exposition, sur une foire ou dans n’importe quel lieu public) ou usage
public9
9
Guide sur le brevet d’invention publié par l’ompic P : 24
10
Bruguière jean-michel - Droit des propriétés intellectuelles éditeur : Ellipses 2011 P : 143
11
Celui qui possède les connaissances normales de la technique en cause et est capable à l'aide de ses seules
connaissances professionnelles de concevoir la solution du problème que propose de résoudre l'invention
9
d'industrie, y compris l'agriculture, l’invention doit pouvoir être fabriquée et
utilisée dans tout genre d’industrie.
Les ayants droit détiennent les mêmes pouvoirs que le titulaire de l’invention,
c’est pourquoi ils peuvent déposer une demande d’enregistrement, tout comme
se défendre contre les tiers en cas d’usurpation de l’invention.
12
Guide sur le brevet d’invention réalisé par L’OMPIC au soutien de l’Agence Américaine pour le
Développement International (USAID). Page 45.
10
demande, retirer cette demande de brevet par une déclaration écrite, sous réserve
des dispositions ci-après 13:
a) si des droits réels de licence ou de gage ont été inscrits au registre national des
brevets visé au 1er alinéa de l'article 58, la déclaration de retrait n'est recevable
que si elle est accompagnée du consentement écrit des titulaires de ces droits ;
Il peut s’agir d’une seule personne ou d’une copropriété avec une ou plusieurs
personnes, ou bien un salarié
13
Article 40 de la loi 23-13 de la propriété industrielle.
14
CA Paris, 28 mars 2014, pôle 5, 2e ch., nº 13/11578, Fi murex Planchers Sarl c/L. PIBD 2014, nº 1005, III,
p.361.
11
soit dans le domaine des activités de l’entreprise,
soit en utilisant les moyens de l’entreprise,
Dans ces cas l’invention appartient au salarié, ce dernier doit en informer
immédiatement son employeur par déclaration écrite et envoyée par lettre
recommandée avec accusé de réception, L’employeur dispose d’un délai de six
mois à compter de la date de réception de la déclaration écrite pour se faire
attribuer la propriété ou la jouissance de tout ou partie des droits attachés à
l’invention de son salarié par le dépôt d’une demande de brevet auprès de
l’organisme chargé de la propriété industrielle, Les inventions hors mission
peuvent alors devenir la propriété de l’employeur si celui-ci en fait la déclaration
à son salarié Il doit dans ce cas lui verser un « juste prix », l'employeur devra
payer le « juste prix » du droit qu'il s'est fait attribuer, qui correspond davantage
à la valeur commerciale de l’invention, Le calcul du juste prix revient en
principe aux parties et en cas de litige au tribunal.
Invention libre. L’invention a été réalisée par le salarié en dehors de ses
fonctions, sans aucun lien avec celles-ci. Dans ce cas, elle lui appartient. Peu
importe alors sa condition de salarié. Celle-ci n’est pas prise en considération
15
DRISSI ALAMI MACHICHI. Droit commercial fondamental au Maroc. Ed En-najah. 2006. Page 386.
16
Article 31 de la loi 17-97.
12
a)- un formulaire de dépôt de demande de brevet d’invention dont le contenu est
fixé par voie réglementaire ;
b)- une description de l’invention et/ou une partie de cette description, qui
semble en constituer une, et/ou un renvoi à une demande déposée
antérieurement, sous réserve qu’elle soit accessible. Cette description peut être
fournie au moment du dépôt dans n'importe quelle langue.
e) un abrégé ;
Lorsque le dossier de demande de brevet comprend les pièces visées aux (a) et
(b) ci-dessus, la demande de brevet, telle que prévue au (a) ci-dessus est inscrite
au registre national des brevets visé au 1er alinéa de l’article 58 avec date et
numéro de dépôt.
-les formalités et les pièces à joindre au document visé au (a) du présent article,
17
Article 32 de la loi 17.97
18
Article 34 de la loi 17.97.
13
2) l'indication de l'état de la technique antérieur, connu du demandeur, pouvant
être considéré comme utile pour la compréhension de l’invention ;
Les instructions :
Cependant le dépôt de brevet peut être soumis à des instructions dont la nature
est administrative, technique, et de sécurité pour des raisons de la sécurité
nationale et de la législation nationale.
19
Article 39 de la loi 17-97.
14
Mais ce n'est pas non plus un examen approfondi de la demande portant sur la
brevetabilité de l’invention. En effet, la demande de brevet, qui peut certes se
heurter à certaines causes d’irrecevabilité ou de rejet limitativement énumérées,
fait l’objet d’une publication, donne lieu à l’établissement d’un rapport de
recherche et peut évoluer dans son objet . Les enseignements du rapport de
recherche, quels qu’ils soient, ne font pas en principe obstacle à la délivrance du
brevet. Ces cas sont décidés par les articles 43 et 58.
Les instructions sont généralement d’ordre sécuritaire soit pour des objectifs
de la sécurité nationale, de la législation nationale.
Les revendications :
Les revendications définissent l'objet de la protection demandée en indiquant les
caractéristiques techniques de l'invention. Une revendication ne peut, sauf
absolue nécessité, se fonder pour exprimer les caractéristiques techniques de
l'invention, sur de simples références à la description ou aux dessins20.
Les revendications doivent être claires, concises et fondées sur la description.
Les droits exigibles pour le maintien en vigueur d’un brevet d’invention sont
acquittés à l’organisme chargé de la propriété industrielle pour les années qui
suivent celle au cours de laquelle le brevet d’invention a été délivré. Le titulaire
d'un brevet d’invention qui n'a pas acquitté les droits exigibles pour le maintien
en vigueur de ses droits dans les délais prescrits encourt la déchéance desdits
droits21.
20
Article 35 de la loi 17-97.
21
Article 82 de la loi 17-97.
15
Toutefois, le paiement des droits exigibles peut être valablement effectué
pendant un délai supplémentaire de six mois courant à compter de la date de son
échéance.
L’article 82 dispose ainsi que lorsque le paiement des droits exigibles n'a pas
été effectué à la date de son échéance, un avertissement est adressé par
l'organisme chargé de la propriété industrielle au titulaire du brevet, ou à son
mandataire, lui indiquant qu'il encourt la déchéance de ses droits si le paiement
n'est pas effectué avant l'expiration du délai de six mois prévu au précédent
alinéa.
Les brevets sont délivrés après le délai, si aucune opposition n’intervienne, dix-
huit mois. Ils sont délivrés selon la date de leur dépôt et de leur demande selon
un calendrier et une périodicité prévue22. L’organisme chargé de la propriété
industrielle délivre le brevet d’invention, sous réserve des articles14 et 41, après
acquittement des droits exigibles23.
Les brevets sont délivrés en fonction de la date de dépôt de leur demande selon
un calendrier et une périodicité prévue par voie réglementaire.
22
DRISSI ALAMI MACHICHI. Droit Commercial fondamental au Maroc. Ed En-Najah. 2006. 391.
23
Article 46 de la loi 23-13.
24
Article 47 de la loi 23-13.
16
Quant à la délivrance d’un brevet, elle constitue une présomption de l’exactitude
de la procédure, sauf décision contraire émanant de l’autorité judiciaire
compétente. Toutefois, l’octroi d’un brevet ne signifie pas que l’invention a une
valeur technologique ou économique25.
Ainsi au même sens que la procédure de la brevetabilité peut porter aussi sur la
délivrance des certificats d’additions.
Ainsi définie les certificats d’additions comme étant tout titre délivré pour
protéger les changements, perfectionnements ou additions apportés à un brevet,
sont donc des titres accessoires pour des inventions dont l’objet est rattaché à au
25
Guide sur les brevets d’inventions réalisé par l’OMPIC. Page 71.
26
Article 50.alinéa 2 de la loi 17-97relative à la propriété industrielle.
27
Article 50 alinéa 2 de la loi 17-97
28
Patrick TOFFAREAU, Cédric MONNERIE. Op.cit. page 393.
29
Document réalisé par Mme Ilham BENNANI, chef département Brevets, Dessins, et Modèles industriels à
l’OMPIC. Page 10.
17
moins une revendication d’un brevet principal. Le certificat d’addition obéit aux
mêmes critères de forme et de fond que le brevet. Cela veut dire que les mêmes
pièces à fournir en dossier de demande de la brevetabilité sont exigibles pour le
certificat d’additions.
le brevet est publié dans un catalogue officiel édité par l’organisme chargé de la
propriété industrielle. Ce document contient tous les actes transmettant,
modifiant ou affectant le droit attaché à une demande de brevet ou à un brevet.
L’organisme chargé de la propriété industrielle publie par ailleurs un catalogue
officiel des brevets d’invention délivrés ou figure les mentions et les actes
établis sur le brevet.
30
http://www.servicepublic.gouv.sn/index.php/demarche_administrative/demarche/2/602. Consulté le
1/04/2019.
18
PARTIE 2 : LES EFFETS DE LA BREVETABILITE :
31
Jean-luc Piotraut - droit de la propriété intellectuelle 2eme Edition P : 188
32
Patrick tafforeau • Cédric Monnerie avec la collaboration de Christian KPOLO -Droit de la propriété
intellectuelle 4eme Edition de 2014 P : 399
19
d’une concession de licence d’exploitation exclusive ou non exclusive,
ainsi que d’une mise en gage. »
33
Philippe MALAURIE -Laurent AYNÈS -Pierre-Yves GAUTIER droit des contrats spéciaux 8eme édition 2016
P : 228
34
Patrick tafforeau • cédric Monnerie avec la collaboration de Christian KPOLO -Droit de la propriété
intellectuelle 4eme edition de 2014 P : 406
20
Pour le cessionnaire : Les obligations du cessionnaire peuvent être résumées
comme suit :
1) Il doit payer le prix stipulé au contra comptant ou échelonné,
2) l’acquittement des droits annuels (article 82) sous peine d’appliquer la teneur
de l’article 83 de la loi n° 17.97.
La loi prévoit que le titulaire du brevet peut accorder des licences sur son droit,
la licence d’exploitation consiste en une autorisation d’exploiter tout ou partie
des droits résultants soit d’un brevet, soit seulement d’une demande de brevet,
autrement dit La licence de brevet se définit comme le contrat par lequel le
titulaire du brevet autorise un tiers le licencié, à exploiter le brevet en tout ou
partie, en contrepartie d'une rémunération appelée « redevances » ou « royalties
» ce contrat de concession est assimilable à la location35 , la licence
d’exploitation peut être limitée quant à son objet par exemple, licence de vente
et non de fabrication, Il est également possible de limiter la licence
territorialement et de ne l'accorder que pour une fraction du territoire protégé par
le brevet.
A- Licences conventionnelles :
35
http://fr.jurispedia.org/index.php/Licence_de_brevet_(fr) consulté le 17-03-2019
36
Jean-Luc Piotraut - droit de la propriété intellectuelle 2eme Edition 2011 P : 192
21
concédée au tiers toutefois les parties peuvent toutefois convenir, dans le
contrat, que ces autres licences seront en nombre limité ou qu'elles ne
pourront être accordées qu'à certaines conditions.
Pour le Concédant :
- il a une obligation de délivrer le brevet objet du contrat de licence
d’exploitation
- et une garantie d’éviction et de vice caché,
- et de maintenir la validité du brevet en acquittant les droits exigibles dans les
délais légaux
Pour le licencié :
22
de base, c’est pour cette raison que le législateur n’a pas laissé l’exercice du
droit d’exploitation au bon vouloir du titulaire ,cela aurait en effet conduit à des
monopoles ou négligences. Il a donc mis en place des systèmes juridiques qui
offrent des solutions à des situations spéciales. Ces systèmes résident dans
certaines formes de concession des licences, c’est l’exploitation forcée des
brevets d’invention, il existe deux formes de licence imposée contre la volonté
du propriétaire licence obligatoire et Licence d’office
Licence obligatoire : c’est une sorte de licences forcées elle accordée pour
défaut d'exploitation selon article 60 de la loi 17-97 « Toute personne de
droit public ou privé peut, trois ans après la délivrance du brevet ou
quatre ans après la date de dépôt de la demande de brevet, obtenir
du tribunal une licence obligatoire de ce brevet »
- n’a pas commencé à exploiter ou fait des préparatifs effectifs et sérieux pour
exploiter l’invention objet du brevet sur le territoire du Royaume du Maroc;
- n’a pas commercialisé le produit objet du brevet en quantité suffisante pour
satisfaire aux besoins du marché marocain
- lorsque l’exploitation ou la commercialisation du brevet au Maroc a été
abandonnée depuis plus de trois ans.
23
accordée lorsque la protection par un brevet est contraire au bien
commun.39Selon la loi il existe trois sortes de licence d’office :
39
Magloire AKOGBETO – mémoire master « L'accès aux médicaments et le droit des brevets » Université Jean
Moulin Lyon 3 année universitaire 2004-2005 P : 76
24
Section 2 : droit d’interdire l’exploitation :
La loi n° 17.97 énumère, dans ses articles 53 et 54, les actes interdits d’être
accomplis sans le consentement du titulaire du brevet :
• L’utilisation d’un procédé objet du brevet sur le territoire marocain lorsque les
circonstances rendent évident que l’utilisation du procédé est interdite sans le
consentement du propriétaire du brevet.
• L’offre du produit obtenu directement par le procédé objet du brevet à des fins
commerciales
25
• L’utilisation du produit obtenu directement par le procédé objet du brevet à
des fins commerciales.
La loi 17.97 régit les modalités de la protection du droit lié au brevet. On peut
citer, d’une part, la protection antérieure à l’émission du brevet, qui consiste en
la protection temporaire dans les expositions (section 1); et d’autre part, la
protection concomitante ou postérieure à l’émission du brevet, donnant lieu au
recours à différentes actions en justice (section 2)
26
outre, il importe de prendre les précautions nécessaires lorsqu’on expose
l’invention, en s’assurant que deux exigences sont respectées :
Elle peut être exercée lorsqu’une demande de brevet a été déposée, et un brevet
le cas échéant déjà obtenu, par une personne qui n’avait pas droit au brevet,
parce qu’elle était ni l’inventeur ou l’un des inventeurs, éventuellement le
second, ni son ayant cause. Dès lors que ni la loi, ni un contrat, ne lui conférait
de droit au brevet41, L'action en revendication de brevet est intentée par le
véritable titulaire du brevet à l'encontre de la personne physique ou morale qui a
procédé frauduleusement au dépôt de la demande de brevet en son nom, le
principe donc il n’est pas permis à une personne autre que l’inventeur de
requérir l’inscription de l’invention auprès de l’OMPIC, donc L’objectif de
l’action intentée afin d’obtenir un titre de propriété du droit sur le brevet est de
permettre de restituer ledit titre à son titulaire légal
Cette action est prévue par l’article 19 qui dispose « Si un titre de propriété
industrielle a été demandé soit pour une invention soustraite à
l’inventeur ou à ses ayants droit, soit en violation d’une obligation
légale ou conventionnelle, la personne lésée peut revendiquer,
devant le tribunal, la propriété du titre délivré. L’action en
40
Selon l’article 15 de la loi 17-97 Seuls les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître de tout
litige né de l’application de la présente loi, à l’exception des actions pénales et des décisions administratives
qui y sont prévues.
41
Jérôme Passa - Droit de la propriété industrielle Ed : 2013 P : 274
27
revendication se prescrit par trois ans à compter de la date de
l’inscription du titre au registre national des brevets, Toutefois, en
cas de mauvaise foi au moment de la délivrance ou de l’acquisition
du titre, le délai de prescription est de trois ans à compter de
l’expiration du titre »
L’action en nullité est une action exercée par toute personne ou le ministère
public, par laquelle on demande au tribunal de prononcer l’annulation totale ou
partielle du titre du brevet, Cette action tend à sanctionner l’absence des
conditions de validité d’un brevet.
Paragraphe 3 : la contrefaçon
28
acquittement des droits exigibles (article 82). De plus, l’inscription doit toujours
figurer au registre national des brevets ; en effet, cette dernière atteste que le
brevet est toujours valide et permet également de déterminer la qualité du
demandeur ou du plaignant dans le cadre de l’action en contrefaçon, à savoir s’il
s’agit du titulaire du droit lui-même ou de la personne autorisée à exploiter le
brevet. (Article 202)
Dans le cadre de la contrefaçon on distingue entre deux notions même si que ces
notions ne sont pas utilisées par la loi
La notion de « contrefaçon directe » reprend les actes d’utilisation directe de
l’invention objet du brevet (fabrication, mise dans le commerce, utilisation,
etc...).
La contrefaçon indirecte vise quant à elle les hypothèses où un tiers, sans utiliser
lui-même l’invention brevetée, offre les moyens de mettre en œuvre cette
invention à autrui (qui sera, lui, éventuellement contrefacteur « direct »).
Au civil, le régime est moins simple. Certains professionnels sont traités avec
une plus grande sévérité. Il faut distinguer selon deux catégories de
contrefacteurs :
29
Les actes commis par le fabricant ou l’importateur (contrefaçon directe),
sont sanctionnés civilement sans que le demandeur ait à établir l’existence
d’un élément intentionnel, Il ne s’agit pas d’une présomption de mauvaise
foi simplement, l’élément matériel de la contrefaçon suffit à constituer la
contrefaçon. C’est un délit civil non intentionnel. Ainsi, le fabricant ou
l’importateur sera condamné dès lors qu’il aura fabriqué ou importé un
produit breveté sans autorisation.
les actes commis par des tiers autres que le fabricant et l’importateur
(contrefaçon indirecte) ne constituent une contrefaçon que s’ils ont été
commis « en connaissance de cause » autrement dit, de mauvaise foi
30
Paragraphe 4 : concurrence déloyale :
1. tous faits quelconques de nature à créer une confusion par n’importe quel
moyen avec l’établissement, les produits ou l’activité industrielle ou
commerciale d’un concurrent ;
Les actes précités peuvent être répartis selon les points suivants45 :
Fausses allégations
44
Marie Anne frison roche – droit commercial Edition Dalloz 2015 P : 327
45
www.superprof.fr consulté le 20-04-2019
31
Il rentre dans le cadre de ce cas toute allégation visant à dénigrer ou ruiner la
réputation du titulaire du droit afin d’éloigner les personnes qui traitent avec ce
dernier, à titre d’exemple, dans le domaine du brevet, le fait de prétendre qu’un
produit dont le brevet d’invention a été obtenu est nuisible à la santé ou
susceptible de provoquer des maladies chroniques.
Indications trompeuses
En ce qui concerne les sanctions l’article 185 précise que Les faits de
concurrence déloyale ne peuvent donner lieu qu’à une action civile en cessation
des actes qui la constituent et en dommages intérêts.
32
CONCLUSION
Donc on a vu, les différents aspects de la vie d’un brevet, la procédure
applicable, le régime juridique des conditions de brevetabilité, ainsi que les
effets consécutifs à la brevetabilité. Et d’autre coté les voies de recours et les
actions consacrés par la loi si vous étiez victime.
Ainsi, on peut dire que le développement des climats des affaires au Maroc et
partout dans le monde a évolué ainsi que les périmètres des systèmes juridiques
de la propriété intellectuelle, en parallèle avec la mondialisation on peut arriver
à une certaine ouverture sur le monde, cette ouverture exige une modernisation
de l’arsenal juridique marocain. Ici la question qui se pose est ce qu’on va finir
avec un code de la propriété intellectuelle et industrielle unifié ? Et si les
dispositions légales disponibles de nos jours sont suffisantes pour dire que les
droits de la propriété intellectuelle sont protégés.
33
BIBLIOGRAPHIE :
Ouvrages :
Guide brevet d’invention réalisé par l’OMPIC.
Marie Anne frison roche – droit commercial Edition Dalloz
2015.
Mireille Buydens- L'application des droits de propriété
intellectuelle ED : 2014.
Jérôme Passa - Droit de la propriété industrielle Ed : 2013.
Patrick TOFFAREAU, Cédric MONNERIE. Droit de la
propriété intellectuelle. 4ème édition. Ed Gualino.
Thèses et mémoires :
R. YOUNES & M. OMAR – mémoire fin d’études «LE
BREVET D’INVENTION » Année universitaire : 2009/2010.
Lois et règlements :
Code de commerce.
La loi 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle
telle que modifiée et complétée par les lois 23-13 et 31-05
Décret n° 2-14-316 modifiant et complétant le décret n°2-00-368
Webographie :
www.Ompic.ma
www.wipo.int
fr.jurispedia.org
www.minilex.fr
www.superprof.fr
34
TABLE DES MATIERES :
INTRODUCTION 2
CONCLUSION 33
BIBLIOGRAPHIE : 34
35
36