Vous êtes sur la page 1sur 9

Par$e 2 : Économie du marché

Représentation et fonctionnement

1) L’ÉCHANGE

Selon Adam Smith UK (1723-1790), la création de richesse vient du travail et des échanges.
2 contributions majeures :
- Division du travail
- Main invisible
L’échange entraîne une spécialisation de + en + poussée.

A) La division du travail
= Décomposit° d’une ac3vité en plusieurs opéra3ons visant à accroitre la produc3vité du travail.

Selon Smith, la productivité est accrue par :


- Répétition de gestes è habilité et efficacité
- Moins de perte de temps lors des changements de tâches

B) La main invisible
Tout individu qui poursuit un objec3f purement individuel, même égoïste, par3cipe à l’intérêt
collec3f de la société.

Courant autrichien = courant libéral minoritaire, mais avec un économiste important è


Friedrich von Hayek (1899,1992).
Selon Hayek, l’économie = ordre spontané. Résultat naturel des comportements individuels
Répartition des ressources est efficace, échanges sont coordonnés par le système des prix.

2) LE COMPORTEMENT DES ACTEURS

L’analyse du comportement individuel des agents économiques è microéconomie.


La microéconomie classique étudie principalement 2 types d’agents :
• Le consommateur : maximise son utilité
• Le producteur : maximise son profit

A) Microéconomie du consommateur
Pb consommateur : budget limité, et doit choisir quels biens + quantité consommer.
Les préférences du consommateur sont décrites par une fonction d’utilité.

L’u$lité est la sa3sfac3on 3rée de l’usage d’un bien.

La valeur d’un bien vient de l’utilité apportée à celui qui le consomme.


Ex : eau a + de valeur si on est assoiffé en plein milieu du désert.

Vers 1870, Stanley Jevons, Carl Menger et Léon Walras ont


proposé la notion d’utilité marginale. La valeur d’un bien dépend
de la dernière unité consommée.

L’utilité marginale est décroissante avec la quantité consommée.


Demande de marché : quan&té que les acheteurs
sont disposés à acheter en fonc&on du prix.
Loi de la demande : si le prix ➚, la demande ➘.

Élas$cité de la demande : sensibilisa3on de la


demande par rapport au prix.

Élas$cité faible : demande peu sensible au prix.

Élas$cité forte : demande très sensible au prix.

La demande d’un bien dépend aussi du prix des autres biens :


• Substituts : si le riz est cher, la demande de pâtes ➚
• Compléments : si l’essence est chère, la demande de voiture ➘

B) Microéconomie du producteur
Le producteur cherche à maximiser son profit.

Profit = Chiffres d’affaires – coût total

En situation de concurrence, le producteur ne peut pas décider du prix, fixé par le marché.
Mais il décide de la quantité à produire et des facteurs.

Pour une quantité de travail (L), une quantité de capital (K), la fonction de production est :
Q = f(K, L)

En supposant que le capital est fixe, on obtient la production en fonction


du travail è La production marginale est décroissante = rendement
décroissant.
Pour un même niveau de production, on peut utiliser différentes combinaisons de facteurs.

La combinaison optimale des facteurs travail et capital = celle qui minimise les coûts.
2 types de couts :
• COUTS FIXES (CF) : indépendants des quantités produites (bâtiment, machine…)
• COUTS VARIABLES (CV) : dépend des quantités (matières 1ère )

COUT TOTAL (CT) = CF + CV

COUT MOYEN (CM) = CT/Q è cout par unité produite

COUT MARGINAL (Cm) = dCT / dQ è cout d’une unité supplémentaire

Le cout moyen ➘ jusqu’à ce que les courbes se croisent.


- À gauche : on fait des économies d’échelle (baisse du cout de production unitaire si
on produit plus).
- A droite : on a des déséconomies d’échelle.

Secteurs avec économies d’échelle è CF élevé. Ex : médicament, industrie…

Offre de marché : quan&té que les vendeurs sont


disposés à céder en fonc&on du prix.
Loi de la demande : si le prix ➚, l’offre ➚.

Élas$cité de l’offre : sensibilisa&on de l’offre par


rapport au prix.

Élas$cité faible : offre peu sensible au prix.

Élas$cité forte : offre très sensible au prix.


3) MARCHÉ ET FORMATION DES PRIX

Le marché est le lieu des échanges, cad de rencontre entre offre et demande.

3 éléments fondamentaux permettent d’analyser les marchés :


- OFFRE
- DEMANDE
- PRIX
A) Équilibre de marché
Alfred Marshall (1842-1924) : les choix rationnels des agents conduisent à un équilibre sur
un marché.

Équilibre de marché :
quantité offerte = quantité demandée

Marché en excédent : Marché en pénurie :


quantité offerte > quantité demandée quantité offerte < quantité demandée

B) Efficacité du marché

Surplus consommateurs : différence entre le prix payé et le prix qu’ils seraient prêt à payer.
Surplus producteurs : différence entre le prix de vente et le prix plancher auquel ils seraient
prêts à vendre.

Surplus social :
surplus consommateur + surplus producteur

L’équilibre de marché maximise le surplus social si on est en concurrence pure et parfaite :


• Atomicité : multitude de vendeurs et d'acheteurs
• Transparence : information parfaite
• Libre entrée : pas de barrières à l’entrée
• Homogénéité des produits : concurrence sur prix, pas qualité
• Mobilité des facteurs : fonction de production identique

Léon Walras a proposé la notion d’équilibre général :

Loi de Walras :
si n-1 marchés sont équilibrés, alors le nième marché est équilibré aussi.

Wilfredo Pareto a montré que dans un équilibre général, on ne peut pas améliorer le bien-
être d’un agent sans détériorer celui d’un autre. è optimum de Pareto.

C) Chocs d’offre / demande

Choc d’offre posi$f : baisse des couts de product°

Choc d’offre néga$f : hausse des couts de product°


Ex : guerre en Ukraine (gaz, électricité…)
Choc demande posi$f : hausse des achats

Choc demande néga$f : baisse des achats

D) La taxation
3 types de taxes :
• Forfaitaire : ne dépend pas de la quantité
• Unitaire : montant fixe sur chaque unité. Ex : carburant, tabac, alcool…
• Sur la valeur (TVA) : montant proportionnel au prix

La taxation :
- Baisse les quantités échangées (perte sèche)
- Est surtout supportée par le côté le + inélastique (incidence fiscale)

Offre élas$que : fardeau surtout sur acheteurs

Demande élas$que : fardeau surtout sur vendeurs


Par$e 2 : Économie du marché
Imperfections des marchés

4) DÉFAILLANCES DU MARCHÉ

Situa3ons où l’alloca$on des ressources n’est pas op3male.

A) Asymétries d’information
Georges Akerlof a remis en cause l’hypothèse d’information est parfaite.

Situa3on dans laquelle les acheteurs et les vendeurs n’ont pas le même niveau d’informa3on.

Cas 1) Sélection adverse/antisélection = acheteur mal informé


Exemple : marché des voitures d’occasion.
Solutions :
• Réputation
• Garantie
• Label / certification

Cas 2) Aléa moral = vendeur mal informé


Exemple : souscription d’assure è risque de conduire beaucoup + vite.
Solutions :
• Franchise
• Bonus-malus

B) Externalités

Situa3on où l’ac3on d’un agent influence le bien-être d’autre agent, sans compensat° monétaire.

L’action d’un agent affecte d’autres agents sans passer par le mécanisme des prix (effet
externe au marché).

Exemples d’externalités négatives :


• Pollution : inflige un cout à l’environnement
• Fumée de cigarette : tabagisme passif

Exemples d’externalités positives :


• Apiculture : la pollinisation des abeilles favorise la production des arbres fruitiers
• Restauration du patrimoine : cadre de vie, tourisme

Solutions pour éliminer les externalités :


- Négatives : taxation (à la Pigou)
- Positive : subvention

Exemple : le tabac
o Taxes, car les fumeurs infligent des couts au système de santé
o Subvention des substituts nicotiniques (remboursés à 65% par l’assurance maladie)
C) Biens publics et communs
BIEN PUBLIC
* Non rival : la consommation par un agent n’entrave pas celle des autres
* Non exclusif : libre accès
è Génère des externalités positives :
- Défense
- Éclairage public
- Recherche fondamentale…
Pb : on laisse payer les autres tout en profitant du bien public è passager clandestin.

BIEN COMMUN :
* Rival : la consommation par un agent empêche celle par un autre
* Non exclusif : libre accès
Ex : pâturages, forêts, océan (zone de pêche)
Problème de surconsommation de la ressource è Tragédie des communs.
Solutions :
- Système de quotas
- Nationalisation
- Privatisation
- Gestion locale

Rareté Abondance
RIVAL NON RIVAL
EXCLUSIF Bien privé Bien club
NON EXCLUSIF Bien commun Bien public

5) LA CONCURRENCE IMPARFAITE
A) Le monopole
La CPP (= concurrence pure et parfaite)
• Atomicité, Info parfaite, Libre entrée, Homogénéité des produits

Elle suppose l’atomicité des acteurs sur le marché. Or, de nombreux marchés sont
concentrés :
- Un seul producteur = monopole
- Quelques producteurs = oligopole

Conséquence : producteur passe de preneur de prix (price-taker) à faiseur de prix (price-


maker).

Le monopole naturel est la situa3on où les rendements de la produc3on sont croissants, en


raison d’économies d’échelle. (cout unitaire = cout moyen ➘ si la quan3té produite ➚)
Secteurs avec couts fixes élevés :
o Investissements lourds : aéronautique, …
o Réseaux : chemin de fer, électricité, streaming…

Le monopole légal est la situa3on où l’État empêche la concurrence, par l’octroi d’une
exploita3on exclusive à une entreprise privée ou publique.
Ex :
- Privé : concession des autoroutes
- Public : SNCF
Le monopole d’innova$on : avantage temporaire lié à une innova3on, qui sera perdu lorsque
les concurrents imiteront le produit.
Ex : industrie du médicament, Apple à la sortie du smartphone…

Rente de monopole : Profit supplémentaire capté au détriment du consommateur, par la


pra3que de prix plus élevés qu’en concurrence.
Solutions :
- Rendre le marché concurrentiel (lois anti-trust)
- Régulation ou nationalisation pour appliquer la tarification de concurrence

Oligopole : Marché concentré en un pe3t nombre d’offreurs.

2 situations possibles :
• Concurrence féroce
• Entente / cartel è reproduction monopole

B) La concurrence monopolistique (Edward Chamberlin)


= Situation où en différenciant leurs produits, les firmes obtiennent un pouvoir de monopole.
L’hypothèse d’atomicité n’est pas remise en cause, mais les produits ne sont plus
homogènes.
Facteurs de différenciation :
• Caractéristiques techniques
• Image de marque
• Canal de distribution…

C) Les marchés contestables (William Baumol)


= Un marché est concurrentiel s’il n’y a pas d’obstacle pour entrer ou sortir du marché.

La menace de concurrents potentiels oblige à pratiquer les prix concurrentiels.


Deux conditions :
- Libre entrée : pas d’obstacle juridique (licences, normes), technologique,
financier (investissement lourd), …
- Libre sortie : pas de coûts irrécupérables (sunk costs), pas de dépenses
recherche

Vous aimerez peut-être aussi