Vous êtes sur la page 1sur 127

Physio synthèse

dia cours
I. Physiologie générale 2-25 3-10
A. Définition 3 3
B. Les systèmes physiologiques 4-5 3
C. Les tissus 6 3
D. Les 11 systèmes du corps humain 7-12 3-5
E. L’organisme 13 5
F. Les fonctions vitales 14-17 6
G. Les besoins vitaux 18-19 7
H. L’homéostasie 20-25 8-10

II. Physiologie cellulaire 25-86 11-33


A. La cellule et la théorie cellulaire 26-27 11
B. Les types de cellules 28 11
C. Modèle générale d’une cellule 28-29 12
D. Les compartiments cellulaires 30-53 13-20
1. La membrane plasmique 30-41 14-17
2. Le noyau 42 13
3. Le cytoplasme 43-53 18-20
E. Les mouvements des molécules 53-86 21-33
1. l'homéostasie 53-55 22
2. L’osmose 54-62 23-24
3. Le transport membranaire 63-86 25-33

III. Physiologie du système nerveux 87-330 34-122


A. Histoire des neurosciences 87-102 34
B. Neurone et cellules gliales 102-146 34-50
1. Organisation du neurone 103-123 34-39
2. Classification du neurone 123-126 40
3. Les cellules gliales 126-141 41-45
4. Organisation du système nerveux 141-146 46-50
C. La Membrane au repos 147-190 51-62
1. Introduction 148-149 51
2. Rôle des composants cellulaires 150-163 51-53
3. Mouvements des ions 164-169 54-56
4. Bases ioniques du potentiel de repos 170-185 57-61
5. Perméabilité ionique relative de mb au repos 186-188 62
6. Le vaste monde des canaux potassiques 189-190 62
D. Le potentiel d’action 191-217 63-72
1. Les propriétés du PA 192-199 63-65
2. PA: la réalité 200-208 66-69
3. La propagation du PA 209-217 70-72
E. Les synapses des neurones 217-247 73-87
1. Introduction 218-220 73
2. Les différents types de synapses chimiques 220-229 73-77
3. Principe de la transmission synaptique chim. 229-242 78-84
4. Principe d’intégration synaptique 243-247 85-87
F. Les neurotransmetteurs et leurs récepteurs 248-330 88-122
1. Les neurotransmetteurs 248-296 88
1
1) Les neurotransmetteurs cholinergiques 256-259 89-90
2) neurotransmetteurs catécholaminergiques 260-272 91-95
3) Les neurotransmetteurs histaminergiques 273-275 96
4) Les neurotransmetteurs sérotoninergiques 276-278 97
5) Les neurotransmetteurs à acides aminés 279-286 98-102
6) autres neurotransmetteurs 287-293 103-105
2. Les récepteurs 297-330 109
1) Les récepteurs canaux 297-312 109-115
2) Les récepteurs couplés aux protéines G 313-330 116-122

IV. Bibliographie et sources iconographiques 331

V.

2
CHAPITRE I : Physiologie générale

A. Définition :
La physiologie est l’étude du fonctionnement normal d’un organisme vivant et des
parties qui le composent, y compris tous ses processus chimiques et physiques

B. Les systèmes physiologiques :

1. Niveau chimique : les atomes se combinent pour donner des molécules


2. Niveau cellulaire : les plus petites unités des organismes vivants
3. Niveau tissulaire : groupes de cellules semblables qui ont une même
fonction = HISTOLOGIE
4. Niveau des organes: structure composée de différents tissus qui exercent
une fonction précise dans l’organisme =ANATOMIE
5. Niveau des systèmes: chaque système est constitué d’organes qui
travaillent ensemble pour accomplir une même fonction
6. Niveau de l’organisme: l’être humain vivant

C. Les tissus :
Dans l’organisme, il y a 4 types de tissus: (photographies de gauche à droite et
de haut en bas)
1. Tissu épithélial qui tapisse les cavités internes du corps peau
2. Tissu conjonctif: rôle de soutien, de protection des organes
3. Tissu musculaire (strié squelettique, strié cardiaque et lisse) qui permet
notamment de se mouvoir
4. Tissu nerveux qui permet de recevoir des informations et d’agir sur le
milieu.

D. Les 11 systèmes du corps humain :

3
1- Le système tégumentaire: (peau)
-> Forme l’enveloppe externe de l’organisme=> protection de
l'environnement extérieur
-> Protège les tissus les plus profonds contre les lésions.
-> Synthétise la vitamine D.
-> Participe à la thermorégulation (glandes sudoripares)
-> Contient des récepteurs (toucher, douleur, etc.)

2- Le système squelettique (osseux): (os)


-> Protège et soutient les autres organes.
->Constitue une charpente sur laquelle les muscles agissent pour produire le
mouvement.
->Fabrique des cellules sanguines.
-> Constitue une réserve de minéraux.

3- Le système musculaire: (muscles squelettiques)


-> Permet les manipulations d’objets dans l’environnement.
-> La locomotion.
-> Le maintien de la posture.
-> Produit de la chaleur. ...

4- Le système nerveux: (cerveau, moelle épinière)


-> Système de régulation rapide de l’organisme.
-> Perçoit les stimuli.
-> Analyse les informations.
-> Réagit instantanément aux changements internes et externes en activant
les glandes ou les muscles appropriés

5- Le système endocrinien: (glande thyroïde, surrénales)


-> Glandes qui sécrètent des hormones réglant des processus se déroulant
sur de longues périodes tels que:
- la croissance,
- la reproduction,
- le métabolisme.

6- Le système cardiovasculaire/circulatoire :
(coeur-vaisseaux sanguins-sang)
-> Transporte le sang qui contient l’oxygène, les nutriments, le gaz
carbonique, les déchets, les hormones,…
-> Le cœur fait circuler le sang en agissant comme une pompe.

7- Le système lymphatique (et immunitaire):


(thymus-rate-ganglions lymphatiques)
-> Recueille les liquides qui s’échappent des vaisseaux sanguins.
-> Contient des globules blancs (lymphocytes) participant à notre immunité.

8- Le système respiratoire: (poumons-voies respiratoires)


-> Assure la permanence de l’oxygénation du sang et l’élimination du gaz
carbonique qu’il contient.

9- Le système digestif: (estomac-intestins-foie-pancras)


4
-> Dégrade les aliments en nutriments qui passent dans le sang.
-> Possède son propre système nerveux !
-> Via sa flore: - Produit des vitamines B.
- Défense contre les micro-organismes …

10- Le système urinaire: (reins-vessie)


-> Élimine du corps les déchets azotés.
-> Règle l’équilibre sanguin : - hydrique,
- électrolytique,
- acido-basique.

11- Le système reproducteur (génital): (ovaires et utérus, testicules)


-> Assure la reproduction.
-> Production d’ovocytes, de spermatocytes et d’hormones.
-> + Féminin:
- Organes siège de la fécondation et du développement du fœtus.
- Production de lait

E. L'organisme
Le niveau de l’organisme constitue l’ensemble de tous ces niveaux de complexité
travaillant de concert pour assurer le maintien de la vie
exemple :

5
F. Les fonctions vitales :
Maintien des limites entre le milieu externe et interne :
 Chez les unicellulaires = membrane semi-perméable
 Chez l’homme:
- toutes les cellules sont entourées d’une membrane à perméabilité
sélective
- + l’ensemble du corps est recouvert et protégé par le système
tégumentaire

Mouvement :
 Toutes les actions permises par l’action du système musculaire sur le
système osseux => marche, course, manipulation d’objet…
 + La circulation du sang dans le système cardio-vasculaire
 + Le déplacement du bol alimentaire dans le système digestif
 + Ecoulement de l’urine dans système urinaire

Excitabilité :
 Faculté de percevoir les changements de l’environnement et d’y réagir
de manière adéquate. Ex: réflexe de retrait
 les cellules nerveuses sont très excitables et communiquent grâce à
l'influx nerveux => SN joue un rôle déterminant dans l'excitabilité.

Digestion :
 Processus de dégradation des aliments en molécules simples capables
de passer dans le sang => Système digestif

Métabolisme :
 Il englobe toutes les réactions chimiques qui se produisent à l’intérieur
de la cellule (anabolisme + catabolisme).
 il dépend des systèmes digestif et respiratoire (qui font passer les
nutriments et l'O2 dans le sang) ainsi que du système cardiovasculaire
(qui distribue ces éléments à tout l'organisme)
 Le système endocrinien régule le métabolisme via les hormones.

Excrétion :
 Élimination des déchets de l’organisme par le colon, le rein mais aussi la
peau et les poumons.

Reproduction :
 Elle s’effectue à deux niveaux:
- cellulaire (mitose  croissance, guérison…)
- de l’organisme (système génital régulé par système endocrinien)

Croissance :
 Augmentation de volume du corps (multiplication cellulaire +
grossissement des cellules)
 NB: anabolisme est plus rapide que le catabolisme

6
G. Les Besoins vitaux : = les facteurs nécessaires à la vie
1) Les nutriments:
 Ils proviennent de l’alimentation et contiennent les substances chimiques
nécessaires à produire de l’énergie ou à construire des cellules

2) L’oxygène:
 Il est indispensable aux réactions oxydatives.
 Il représente 21% de l’air que nous respirons. (N=78%,CO2=0.04%)

3) L’eau:
 60 à 80% de la masse corporelle;
 Milieu liquide nécessaire aux réactions chimiques et substance de base des
sécrétions et excrétions;
 L’eau provient de l’alimentation et des liquides ingérés;
 L’organisme la perd par évaporation au niveau des poumons et de la peau
ainsi que par les excrétions;
 L’équilibre entre les entrées et les sorties d’eau est primordial pour
l’organisme.
 rmq : le % d'eau par rapport au poids corporel varie en fonction de l'âge et
du sexe (idem chez les enfants, puis % plus important chez l'homme par
rapport à la femme; la plus grande différence s'observe à l'âge de la
procréation (61% chez homme contre 51% chez femme entre 17 et 39 ans)

4) Température corporelle normale:


 37°
 La majeure partie de la chaleur est produite par les muscles
 La thermorégulation

5) Pression atmosphérique:
 Force exercée par l’air sur la surface du corps

7
H. L’homéostasie :

1) définition : = La capacité du corps à maintenir une stabilité relative du milieu interne


malgré les fluctuations constantes de l’environnement
=> équilibre dynamique dans lequel les conditions internes varient dans des limites
étroites

2) Mécanismes de régulation de l’homéostasie :


Ils comportent tous 3 éléments interdépendants:
1- Le récepteur (réagit aux stimulus)
2- Le centre de régulation (fixe la valeur de référence)
3- L’effecteur (moyen par lequel le centre de régulation met en œuvre la réponse au
stimulus)

3) mécanisme de rétro-inhibition :
1- exemple thermorégulation corporelle
A- stimulus : la t° corporelle baisse
1=> récepteur = cellules thermosensibles de la peau et de l'encéphale
=> l'info passe par la voie afférente pour atteindre le centre de régulation
2=> centre de régulation = centre de thermorégulation de l'encéphale
=> l'info passe par la voie efférente pour atteindre les effecteurs
3=> effecteurs = muscles squelettiques (les frissons commencent)
=> réponse = la t° corporelle augmente et le stimulus cesse
(retour à l'équilibre)

B- stimulus : la t° corporelle augmente


1=> récepteur = cellules thermosensibles de la peau et de l'encéphale
=> l'info passe par la voie afférente pour atteindre le centre de régulation
2=> centre de régulation = centre de thermorégulation de l'encéphale
=> l'info passe par la voie efférente pour atteindre les effecteurs
3=> effecteurs = glandes sudoripares (évaporation de la sueur)
=> réponse = la t° corporelle baisse et le stimulus cesse (retour à l'équilibre)

8
2- Le réflexe de retrait : exemple toucher quelque chose de chaud et le retirer
3-La régulation du volume sanguin par l'hormone anti-diurétique :
- si Vol sanguin diminue
=> hypothalamus stimule la libération d'ADH dans le sang
=> réabsorption de plus d'eau par les reins
=> augmentation du volume sanguin

4) Mécanisme de rétroactivation :
 N’assurant habituellement pas le maintien de l’homéostasie, ils régissent
des phénomènes peu fréquents.
 Exemple : les réactions de l’hémostase après rupture de la paroi d’un VS.

9
5) Le signal d’erreur :
 =signal qui va dans le sens du problème pour activer une réponse
 les systèmes régulateurs homéostatiques ne peuvent que minimiser les variations
par rapport aux changements incessants de l'environnement.
 ex : lorsque le t° extérieure est élevée, l'augmentation de la t° corporelle subsiste
pour servir de signal afin de maintenir les réponses.

6) Mécanisme d’anticipation :
 L’organisme n’attend pas toujours qu’un déséquilibre se produise pour induire une
réponse.
 Exemple: Les thermorécepteurs externes de la peau.

7) La qualité de la réaction suite au stimulus dépend:


1. de l'importance du changement externe,
2. de la sensibilité des récepteurs,
3. de l'efficacité des connexions,
4. de la réactivité de la composante finale du système de régulation.

8) Déséquilibre homéostatique :
 La plupart des maladies sont causées par un déséquilibre homéostatique,
c.à.d. par une perturbation de l’homéostasie. L’étude des fonctions du corps
malade est appelée PHYSIOPATHOLOGIE

 En vieillissant, nos organes et nos mécanisme de régulation deviennent de


moins en moins efficaces et le milieu interne devient de plus en plus instable
=> risque croissant de maladie
 l'hyperexis = ensemble des réactions désadaptées par excès de correction
ex : polyglobulie d'altitude peut devenir excessive et s'accompagner de
perturbations liées à l'augmentation de viscosité du sang

10
CHAPITRE II. LA PHYSIOLOGIE CELLULAIRE

A. LA CELLULE ET LA THÉORIE CELLULAIRE 


Les 4 Principes de la théorie cellulaire :
1. La cellule est l’unité fondamentale structurale et fonctionnelle des organismes vivants.
rmq : 50 à 100 millions de cellules dans le corps humain
2. L’activité d’un organisme dépend de celle de ses cellules,
à la fois à l’échelle individuelle et à l’échelle collective.
3. Conformément, au principe de relation entre la structure et la fonction, les activités
biochimiques des cellules sont déterminées par les structures spécifiques qu’elles
contiennent
4. La continuité de la vie repose sur les cellules

B. LES TYPES DE CELLULES 


Dans l’organisme humain, on trouve 200 types de cellules aux formes , aux tailles et aux
fonctions diverses.
La forme d'une cellule et son mode d'agencement reflète sa fonction
1- cellules qui relient les parties du corps ou tapissent les organes :
ex : fibroblastes, cellules épithéliales, globules rouges
2- cellules qui produisent une action mécanique dans les organes et déplacent les parties
du corps : ex : cellule musculaire squelettique (striée), et non striées (ou lisses)
3- cellule qui emmagasine des nutriments : ex : cellule adipeuse
4- cellule qui lutte contre la maladie : ex: lymphocyte
5- cellule qui recueille l'info et régit les fonctions de l'organisme : ex : neurone
6- cellule de reproduction : ex: spermatozoïde

11
C. MODÈLE GÉNÉRALE D’UNE CELLULE 

3 régions principales :
1- le noyau = qui régit toutes les activités de la cellule
2- la membrane plasmatique ou mb cellulaire : = limite extérieur de la cellule
3- le cytoplasme = liquide intracellulaire rempli d'organites

12
D. LES COMPARTIMENTS CELLULAIRES 

1. Le noyau 
Le noyau contient de l’ADN, le matériel génétique qui contrôle tous les mécanismes
cellulaires.
STRUCTURE
1. Limité par l’enveloppe nucléaire à double membrane dont la membrane externe est
en continuité avec le RE.
2. les 2 mb sont percées de pores nucléaires qui laissent passer librement les petites
molécules
3. les nucléoles : = corpuscules sphériques sans mb
= sites de formation des sous-unités des ribosmes
4. la chromatine = fin réseau composé de : -30% ADN
-60% histones (protéines)
-10% de chaîne d'ARN

13
2. La membrane plasmique ou membrane cellulaire :
a. Fonctions de la membrane plasmique : 4 :
1. Isolement physique: Elle sépare le liquide extra- et intra-cellulaire.
2. Régulation des échanges avec l’extérieur:
Elle contrôle - L’entrée des ions et des nutriments,
- L’élimination des déchets cellulaires,
- La libération de produits synthétisés par la cellule.
= membrane à perméabilité sélective.
3. Communication entre la cellule et son environnement :
Elle contient des protéines qui permettent à la cellule de reconnaître des
molécules ou des changements dans son environnement et d’y répondre.
4. Soutien structural: Par différentes jonctions, elle stabilise la structure des
tissus

b. Structure de la membrane plasmique :

- constituée d'une double couche de phospholipides (qui ont leurs têtes


hydrophiles vers les solutions aqueuses et leurs queues hydrophobes vers le
centre de la membrane ) parmi lesquels sont disséminées des protéines
- les protéines, dont beaucoup flottent dans la bicouche fluide,
forment une mosaïque qui change constamment
=> = MODELE DE LA MOSAÏQUE FLUIDE

14
1. les lipides membranaires = Trame fondamentale de la membrane
1.1. PHOSPHOLIPIDES, en grande quantité, ces molécules peuvent se
déplacer latéralement dans la bicouche
1.2. CHOLESTEROL : (20% des lipides mb)
- stabilisent la mb et lui permettent de conserver une flexibilité ds une
large gamme de t°.
- favorisent l’imperméabilité des mb vis-àvis de petites molécules
hydrosolubles
1.3. GLYCOLIPIDE : (5% des lipides mb), uniquement présent sur la surf ext
1.4. Les radeaux lipidiques:( 20% de la surface externe)
- plateforme où se concentre certains récepteurs ou les molécules de
transmission des signaux cellulaires
-constitués de phospholipides saturés, de sphingolipides et de
cholesterol

2. Les protéines membranaires :


2.1. Trois groupes de protéines :
- Les protéines intégrées ou
transmembranaires, intégrées à la
mb

- Les protéines périphériques qui


sont lié à une protéine.

- Les protéines liées aux lipides.

2.2. Les fonctions des protéines transmembranaires :


a- Le transport :
- une protéine transmembranaire forme parfois un canal hydrophile qui
est sélectif pour un certain soluté dont il assure le passage.
- ou Certaines protéines hydrolyse l’ATP pour faire passer des
substance a travers la membrane de façons active.
b- Récepteur pour la transduction des signaux :
certaines protéines transmembranaire comporte un site de liaison de
forme spécifique qui permet a un messager chimique (ex hormone) de
s’unir à ces protéines.
c- La fixation au cytosquelette et à la matrice extracellulaire :
des éléments du cytosquelette parfois ancrés à des prot mb
=> important pour la forme et l'emplacement de certaines prot.
d- L’activité enzymatique :
certaine protéines sont des enzymes dont le site actif est en
contact avec les substances présentes dans la solution adjacente
e- Les jonctions intercellulaires : ex: CAM
f- Reconnaissance entre cellules :grâce à certaines glycoprotéines.

15
3- Les glucides membranaires :
Ce sont des sucres attachés soit :
- à des protéines membranaires (glycoprotéines)
- soit à des lipides membranaires (glycolipides).
Ils se trouvent exclusivement à la face externe de la cellule. Ils y forment une
couche protectrice appelée GLYCOCALYX.
- les glycoprotéines de surface ont un rôle prépondérant dans la réponse
immunitaire.

c. Les jonctions membranaires : 3 types :

1. Les jonctions serrées empêchent tout passage de substances au niveau


de la jonction. Elles constituent une jonction imperméable c-à-d une bande
en forme d’anneau ceinturant complètement la cellule (grâce aux protéines
claudines et occludines)

16
2. Les desmosomes maintiennent les cellules accolées mais permettent à
des substances de passer.

composition : plaque de glycoprotéine côté cytoplasme + cadhérines (= prot


de liaison accrochées aux plaques) + filament protéique

3. Les jonctions ouvertes ou communicantes créent des ponts


cytoplasmiques entre les cellules voisines. Les cellules sont reliées par des
cylindres creux nommés connexons dont les parois sont formées de 6
protéines transmembranaires: les connexines (qui vont donner la
sélectivité).
Le connexon d'une mb s'associe au connexon d'une autre cellule pour
former un canal qui peut s'ouvrir ou se fermer

17
18
3. Le cytoplasme
constitution:
1. Le cytosol: liquide visqueux, il contient des nutriments dissous, des
protéines, des ions et des déchets
2. Les inclusions: particules formées de substances insolubles présentes ou
non selon le type de cellules
3. Les organites: prennent chacun en charge une ou plusieurs fonctions de la
cellule

3.1. Le cytosol

3.2. Les inclusions :


 3.2.1. Les ribosomes :
= Granules denses et de petites tailles formés de protéines et d’ARN,
et qui assurent la synthèse des protéines sous la direction de l’ADN de la
cellule.

 3.2.2. Les particules de Vault :


= Structures creuses ressemblant à des tonneaux, constituées d’ARN et de
protéines .
- Fonctions (pas encore bien définie) :
-> Interviendraient dans le transport de substances entre l’extérieur et
l’intérieur de la cellule et entre le noyau et le cytoplasme
-> ils seraient responsables de la résistance des cellules aux médicaments
anti-cancéreux

 3.2.3.Protéasomes : Cylindres creux de protéines.


- Fonctions : site de la cellule pour la dégradation ciblée des protéines

 3.2.4. Le cytosquelette : Réseau complexe de bâtonnets traversant le cytosol


a) Il y en a trois types :

19
1- Microfilaments : brins formé de sous-unité constituées chacune d’une
protéine sphérique appelé actine
2- Filament intermédiaires : fibre protéique solide et insoluble ayant comme
structure une corde torsadée (sous-unité fibreuses)
3- Microtubules : tubes creux formés de sous-unité sphérique de protéines
appelées tubuline.
b) Fonctions du cytosquelette:
1. Intervient dans la forme de la cellule
2. Organisation interne en stabilisant la position des organites
3. Transport intracellulaire
4. Assemblage des cellules en tissus.
5. Favorise le mouvement des cellules
6. transfert d'info d'une cellule à l'autre

 3.2.5. Centrioles, centrosomes, cils et flagelles


 Centrosome: région voisine du noyau. Il constitue le centre d’organisation
des microtubules et de la mise en place du fuseau mitotique lors de la
division cellulaire.
 Il contient une paire de centrioles, perpendiculaires.
 Les centrioles sont à l’origine des cils et des flagelles
 Le mouvement des cils créent un courant dans le liquide ou les sécrétions
juste à l’extérieur de la cellule
 Le flagelle plus long pousse la cellule dans le liquide (spermatozoïde)

3.3. Les organites cytoplasmiques


 3.3.1. Les mitochondries :
- Double membrane: une interne présentant des crêtes et un externe.
=> 2 compartiments :
- la matrice (contenant enzymes, ribosomes, granules, ADN)
-l'espace intermembranaire (rôle production ATP)
- Fonction: centrale énergétique de la cellule,
- rmq : elles peuvent se diviser elle-même!

 3.3.2.Les ribosomes :
- Petits granules constitués d’ARN ribosomique et de protéines.
- Certains flottent librement dans le cytoplasme, d’autres sont fixés à des
membranes et forment un complexe appelé réticulum endoplasmique rugueux
-Fonction: Siège de la synthèse des protéines.
 Les ribosomes libres fabriquent les protéines solubles dont l’activité se
déroule dans le cytosol ou dans certains organites.
 Les ribosomes liés à la membrane font la synthèse des protéines
destinées aux membranes cellulaires, aux lysosomes ou devant sortir
de la cellule

 3.3.3.Le réticulum endoplasmique :


- Réseau de tubes limités par des membranes et connectés entre eux, en
continuité avec la membrane nucléaire externe.
1. REG : synthèse des protéines

20
2. REL : <Synthèse des acides gras, des stéroïdes et des lipides

 3.3.4.L’appareil de Golgi : Il reçoit les protéines synthétisées au niveau du


REG, les modifie et les conditionne dans des vésicules

 3.3.5.Les lysosomes :
- Petites vésicules de stockage sphériques bordées par une mb dans le
cytoplasme.
- Grâce à leurs enzymes, ils détruisent des bactéries ou des vieux organites
- fonctionnement optimal en milieu acide (hydrolases acides)

 3.3.6.Les peroxysomes :
- Vésicules de stockage plus petites que les lysosomes.
- Fonctions:
1- Dégradation d’acides gras à longue chaîne et de molécules étrangères qui
pourraient être toxiques
2- Désamorçage des dangereux radicaux libres

21
E. LES MOUVEMENTS DES MOLECULES 

SCHEMA GENERAL /VUE D'ENSEMBLE


I. MECANISMES PASSIFS
 1- Osmose
 2- diffusion
 simple
 facilitée
II. MECANISMES ACTIFS
 1- transport actif
 primaire
 secondaire

 2- transport vésiculaire
 -1- exocytose
 -2- endocytose
 phagocytose
 pinocytose
 endocytose par récepteur
 protocytose
 -3- transcytose
 -4- trafic vésiculaire intra cellulaire

22
E. LES MOUVEMENTS DES MOLECULES 

1. Equilibre de masse et homéostasie

pourquoi les molécules sont-elles en mouvement? Pour équilibrer les masses par
rapport à l' homéostasie
L'organisme est un système ouvert qui échange de la chaleur et des substances avec
l'environnement extérieur.
LOI DE L'EQUILIBRE DE MASSE = si la quantité de substance présente dans l'organisme
doit rester constante, tout gain doit être compensé par une perte équivalente
=> Equilibre de masse = charge corporelle existante + apport ou production
métabolique - excrétion ou élimination métabolique

=>1- les substances qui entrent dans


l'organisme, passent à travers un
épithélium et arrivent dans du
liquide extracellulaire

=> 2- cette substance sera distribuée


en fonction de sa capacité à traverser
la membrane cellulaire pour
rentrer dans des cellules spécifiques.

ATTENTION : Homéostasie ne signifie pas équilibre.


1- les liquides intra- et extra-cellulaires sont dans un état de déséquilibre dynamique.
2- l'eau est le seul liquide qui peut passer librement entre les cellules et le liquide extra-
cellulaire
=> grâce à ces 2 mouvements, les 2 compartiments peuvent parvenir à un état
d'équilibre osmotique cad que la quantité de solutés par volume de liquide des 2
côtés de la membrane cellulaire est équivalente
=> MAIS, malgré cet équilibre osmotique, l'organisme se trouve dans un état de
déséquilibre chimique pour lequel les solutés majeurs sont plus concentrés dans un
des 2 compartiments (voir fig 5.3)
3- l'organisme est électriquement neutre dans son ensemble.
=> MAIS, plus d'anions dans LIC (liq intra c) et plus de cations dans LEC (liq extra c)
=> Etat de déséquilibre électrique
 EN CONCLUSION : Homéostasie ne signifie pas équilibre car :
les compartiments intra et extracellulaire sont dans un état d'équilibre
osmotique tout en étant dans un déséquilibre chimique et électrique;
c'est-à-dire dans un état stable dynamique :
- dynamique car les substances se déplacent continuellement entre les 2
compartiments.

23
- stable car pas de mouvement net de substances entre les compartiments
TOUT CELA grâce à la PERMEABILITE SELECTIVE DES MEMBRANES
2. L’osmose 

L'eau compose environ 65 % le corps humain :


- 28l (2/3 eau tot) dans le liquide intracellulaire
- 14 l (1/3 eau tot) dans le liquide extracellulaire (plasma (25%) et liq intersticiel (75%)

L'eau est capable de se déplacer librement dans ou hors des cellules grâce à des canaux
ioniques remplis d'eau et de canaux spécifiques pour l'eau (aquaporine).

2.1. définition : l'OSMOSE est e déplacement de l’eau à travers une membrane en


réponse à une différence de concentration d’un soluté.

2.2. la pression osmotique


= pression qui doit être exercée sur le piston pour empêcher le déplacement
osmotique de l'eau vers le compartiment B
= force qui attire les molécules d'eau à l'intérieur de la cellule par osmose
- U = atm ou mmHg
- ATTENTION : la diminution de [H2O) due à la présence de soluté dépend du nombre de
particules de soluté et NON de leur nature, parce que, théoriquement, chaque molécule ou
ion déplace une molécule d'eau

24
2.3. L’osmolarité :
 = Nombre de particules par litre de solution
Exemple : Glucose dans l’eau = 1 particule
NaCl s’ionise dans l’eau en 2 particules
- unité = osmol/l
=> l'osmoralité décrit le nombre de particules en solution mais pas leur
composition
 Si 2 solutions contiennent le même nombre de particules de soluté par unité
de volume, elles sont dites ISO-OSMOTIQUES.
 Si la solution A a une plus grande osmolarité que la solution B, elle est
HYPEROSMOTIQUE à la solution B, elle-même HYPO-OSMOTIQUE à la
solution A.

2.4. La tonicité 
 la tonicité est un terme utilisé en physiologie pour décrire une solution et la façon
dont cette solution va modifier le volume cellulaire.
1- Isotonique : gardent leur taille et leur forme normale dans une solution
isotonique 0.31 OSM
2- Hypertonique : les cellules perdent de l’eau et rétrécissent dans une
solution hypertonique
3- Hypotonique : les cellules absorbent l’eau par osmose, enflent et risquent
d’éclaté (lyse) dans une solution hypotonique

25
26
3. Le transport membranaire :

 = La capacité d’une substance à entrer dans une cellule.

 Le mouvement d’une molécule dépend de 2 propriétés : Sa taille et sa liposolubilité


(schéma dia 63)

 Il existe 2 types de classification pour le passage des molécules à travers la mb :


 En fonction des besoins énergétique :
-> pas besoin d'énergie = transport passif
-> besoin d'énergie (ATP) = transport actif
 En fonction des besoins physiques pour traverser : 3 possibilités
-> la molécule traverse la bicouche lipidique directement
-> le transport dépend de protéines membranaires
-> le transport utilise une vésicule liée à la membrane

27
3.1.Transport passif:
Les molécules traversent la membrane sans que la cellule ne fournisse de l’énergie.

1- la diffusion :
a- définition : mouvement passif de molécules non chargées dépendant d'une
différence de concentration due au mouvement moléculaire aléatoire.

b- propriétés : (7)
1. phénomène passif qui n’a pas besoin d’apport d’énergie de source extérieure
2. Les molécules se déplacent d’une zone de forte concentration vers une zone de
plus faible concentration (gradient de concentration)
3. Le mouvement net de molécules s’effectue jusqu’à ce que la concentration
soit identique partout
4. La diffusion est rapide sur de courtes distances mais beaucoup plus lente sur
de longues distances
5. La diffusion est directement reliée à la t°
6. La vitesse de diffusion est inversement corrélée à la taille des molécules
7. La diffusion peut avoir lieu dans un système ouvert ou au travers d’une cloison
qui sépare 2 systèmes.

c) remarque :
- Les ions se déplacent en réponses à des gradients électriques et des différences
de concentration combinés, appelés gradient électrochimique.
ex : Le CA2+ veut le plus rentrer. Le K+ veut sortir absolument mais le gradient
électrique le retient. Cl- lui ne veut pas rentre mais ca charge va lui faciliter
l’entrée en utilisant le gradient.

d) types : simple et facilitée

1. La diffusion simple :
- Les substances non polaires et liposolubles diffusent directement à travers la
bicouche lipidique.
- ex : Ces substances comprennent l’oxygène, le CO2, le NO, les vitamines
liposolubles, certaines hormones et l’alcool.
- facteurs influançant:
- liposolubilité
-taille de la molécule
-épaisseur de la membrane cellulaire
-différence de concentration
-aire de surface de la membrane
-composition de la couche lipidique

2.La diffusion facilitée :


- Le transport est dépendant des protéines (transporteurs membranaires),
il est passif (pas de source d'énergie extérieure) et induit un déplacement des
molécules dans le sens de leur différence de concentration, le transport s’arrête
net lorsque les concentrations sont égales des 2 côtés de la membrane.
- ex : transport de molécules polaires comme les sucres et les acides aminés.
-propriétés : idem diffusion simple (gradient de concentration-pas d'apport
d'énergie - le mouvement s'arrête à l'équilibre)

28
-Les transporteurs membranaires:

1- les canaux protéiques


= pores aqueux qui relient directement les compartiments extra et
intracellulaires.
- constitués de sous-unités protéiques transmembranaires entourant un pore
étroit rempli d'eau.
- le mouvement à travers les canaux est essentiellement restreint à l'eau et aux
ions.
- la sélectivité des canaux est déterminée par le diamètre de son pore central et
par la charge des acides aminés qui le tapisse

2- les protéines porteuses :


- se lient au substrat qu'elles transportent mais ne forment jamais de connexion
directe entre liquides intra et extra cellulaire.
- elles se lient à des substrats spécifiques et les transportent au travers des
membranes en changeant de conformation

29
RESUME des MECANISMES PASSIFS de transport membranaire

30
3.2. Mécanismes actifs:
- La cellule dépense une énergie métabolique (ATP) pour transporter les substances à
travers la membrane.
- ex : - molec trop grosses pour passer les canaux
- molec qui ne se dissolvent pas dans la bicouche lipidique
- molec qui se déplacent CONTRE le gradient de concentration
-types : -> transport actif (primaire et secondaire)
-> transport vésiculaires

3.2.1. le transport actif


 Des transporteurs protéiques se combinent de façon spécifique et réversible
avec les substances à transporter.
 Ces pompes à solutés déplacent principalement des ions (Na+,K+ et Ca2+) à contre-
courant ( contre leur gradient de concentration).
 Les cellules consomment de l’E sous forme d’ATP.
 types : On distingue:

 1- Le transport actif primaire:


- L’énergie provient directement de l’hydrolyse de l’ATP.
- les ATPases (= transporteur actif primaire) sont des enzymes qui
hydrolysent l’ATP en ADP + phosphate inorganique (Pi) en produisant de
l’énergie utilisable.
- rmq : les ATPases sont parfois appelées pompes
ex: pompe à sodium-potassium = Na+-K+ ATPase : fait entrer K+ à
l'intérieur et sortir Na+ à l'extérieur de la cellule

31
 2- Le transport actif secondaire:
- L’énergie est indirecte et est liée aux gradients ioniques créés par les
pompes du transport actif primaire.
- Il utilise l’énergie cinétique d’une molécule se déplaçant le long de sa
différence de concentration pour transporter les autres molécules contre leur
différence de concentration.
- Le plus communs sont entrainés par la différence de concentration du Na+.
- Il a besoin d’ATP mais de manière indirecte il n’est pas capable de
directement hydrolyser l'ATP, mais a TOUJOURS besoin d’énergie mais pas
d’ATP il peut utiliser le GTP.

32
REMARQUE ! : Les protéines porteuses 
Le transport dépendant des protéines porteuses, qu’il soit passif ou actif, fait appel
à 3 propriétés:
a. La spécificité : Capacité d’une protéine porteuse de transporter seulement
une molécule ou un groupe de molécules homologues.
ex: transporteurs GLUT qui ne transportent que les sucres à 6C

b. La compétition : Un transporteur peut transporter plusieurs membres d’un


groupe de substrats homologues, mais ces substrats vont entrer en
compétition les uns avec les autres pour l’occupation des sites de liaisons du
transporteur.
Parfois ca peut bloquer le transport d'un autre substrat.
ex: le transporteur GLUT transporte le glucose au travers de la mb cellulaire.
Mais le maltose est un inhibiteur compétitif qui se lie au transporteur GLUT
mais qui n'est pas transporté au travers de la membrane.

c. La saturation : Lorsque la concentration du substrat augmente, le taux de


transport augmente jusqu’à un maximum où tous les sites de liaison de la
protéine porteuse sont occupés par le substrat.

3.2.2. Transport vésiculaire :

 Ce transport permet aux grosses particules, aux macromolécules et aux


liquides de traverser la membrane plasmiques et les membranes
intracellulaires.
 Il est activé par l’ATP ou GTP (guanosine triphosphate).

 types de transport vésiculaire :

1- L’exocytose
= passage de substances de l’intérieur vers l’extérieur de la cellule.
- souvent déclenchée par un signal à la surface cellulaire (liaison d'une
hormone par ex)
- permet la sécrétion d’hormones, de neurotransmetteurs, de mucus et parfois
l’élimination des déchets.
Ne peut se produire que si elle possède v-snare (protéine).besoin d atp et
de gtp

2- L’endocytose
= passage de substances de l’extérieur vers l’intérieur de la cellule.
- besoin de GTP.
- Les microtubules permettent le transport des vésicules grâce à l’ATP.

- 3 types d’endocytose faisant appel à des vésicules tapissées de clathrine :

 1-La phagocytose :
= Processus dépendant de l’actine par lequel une cellule engloutit un
agent pathogène dans une grosse vésicule liée à la membrane appelée
phagosome.
33
 2-La pinocytose :
= moyen non sélectif de prélever des échantillons du liquide interstitiel.
- la cellule englobe des gouttelettes de liquide interstitiel pour former
des petites vésicules, qui fusionneront ensuite avec des endosomes.
- aucun récepteur n'entre en jeu => processus non spécifique =>
fonction que la plupart des cellules accomplissent.

 3-L’endocytose par récepteurs interposés :


= principal mécanisme employé pour l’endocytose et la transcytose
spécifiques de la plupart des macromolécules dans les cellules de
l’organisme
=> Elle est extrêmement sélective.
- mécanisme souvent utilisé pour le transport des hormones, facteurs de
croissance, anticorps, protéines plasmatiques porteuses pour le Fer et le
cholesterol.

34
 remarque- la protocytose:
= forme d'endocytose, différente de l'endocytose dépendante des
récepteurs, MAIS qui utilise des cavéoles à la place des puits de clathrine
pour concentrer et amener les molécules liées au récepteur à la cellule.
- cavéole= domaines membranaires composé de radeaux lipidiques, de
récepteurs protéiques et de protéines spécifique appelées cavéolines:
-fonctions des cavéoles :
1--concentrer et internaliser des petites molécules
2- favoriser le transfert de macromolécules au travers de
l'endothélium capillaire
3- semblent être impliquées dans des processus pathologiques
comme infections virales et parasitaires

3- La transcytose
= la substance pénètre dans la cellule, la traverse et en ressort plus loin.

4- Le trafic vésiculaire intracellulaire


= consiste à déplacer des substances d’une partie de la cellule ou d’un organite
à l’autre)

RESUME MECANISMES ACTIFS de déplacement de molécules

35
CHAPITRE III. PHYSIOLOGIE DU SYSTEME NERVEUX

A. HISTOIRE DES NEUROSCIENCES : /

- trépanation dès 7000 AJC


- actuellement : Le SNC est étudié , par ordre croissant de complexité :
-> moléculaire ->cellulaire ->intégré -> comportemental -> cognitif
étudié par la neurobiologie moléculaire (médiateurs, ...) et cellulaire (neurone, ...); et
les neurosciences intégratives (ex syst moteur); du comportement (ex memore,
drogue,) et cognitives (ex langages, conscience,)

B. NEURONE ET CELLULES GLIALES

1. Organisation du neurone :
a) Définition du neurone:
Le neurone, unité neuroanatomique et fonctionnelle, se caractérise par:
1. Un corps cellulaire (soma, perikaryon) minuscule de 5 à 10 µm.
2. Des dendrites de 1 mm.
3. Un axone pouvant atteindre plus d’un mètre de long dans les cordons
postérieurs de la moelle épinière.

b) Structure du neurone: polarisation.

1. synapse : Il reçoit toutes les informations de l’extérieur grâce aux synapses


dendritiques et somatiques = PÔLE RECEPTEUR
2. Le corps cellulaire: contient le noyau, assure la synthèse de protéines
assurant la maintenance des expansions cytoplasmiques.
3. L’axone: synthèse et transport de neurotransmetteurs qu’il délivre à ses
extrémités grâce au potentiel d’action. = PÔLE EMETTEUR
4. POLE METABOLIQUE :
36
c) Organisation du neurone

 1- Le Soma :
 le cytosol, liquide aqueux se trouvant à l’intérieur de la cellule.
 Le noyau, en général sphérique, est situé au milieu du soma.
Il mesure 5 à 10 μm de diamètre et contient les chromosomes, qui
représentent le matériel héréditaire constitué par l’A.D.N.
Il est le siège de la synthèse des protéines.
 le réticulum endoplasmique rugueux, proche du noyau, constitue un
site majeur de la synthèse des protéines dans le neurone.
 appareil de Golgi : transport intracellulaire et modification de protéines
nouvellement synthétisées dans le REG
 RE lisse : intervient dans la synthèse de lipide et dans le contrôle de la
concentration en ions (ex :Ca2+)
 les mitochondries : = siège énergétique de la cellule, fabrication de
l'ATP, siège de la respiration cellulaire et du cycle de Krebs
- grand nombre dans le soma.
- La membrane externe abrite de nombreux replis de la membrane
interne appelés « crêtes ». L’espace entre les crêtes représente la
matrice
-
 2-La Membrane neuronale :
 membrane cellulaire assez classique.
 La différence est due aux canaux ioniques au sodium calcium ouvert en
permanence.
 Canaux ionique sur les dentrites
 Récepteur canaux : on les retrouves partout mais surtout sur les
dendrites. Ils réceptionnent l’information.
 Certain canaux ne s’ouvre que a un certain taux de voltage. Quand
l’intérieur deviens + avec ils s’ouvrent on en retrouve QUE sur l’axone.

 3-Le Cytosquelette:
 Il est constitué par des éléments caractéristiques: microtubules,
neurofilaments, et microfilaments , qui ont été synthétisés dans le corps
cellulaire avant de migrer vers les dendrites et l'axone.
 Les dendrites ainsi que les axones et le corps cellulaire, contiennent
dans leur cytoplasme des protéines du cytosquelette formant un réseau
enchevêtré des 3 types de filaments :

37
 éléments du cytosquelette
3.1.Les microtubules :
- Ce sont des polymères de tubuline
- 24 nm de diamètre.
- Ils se polymérisent au pôle positif des dendrites (près de corps
cellulaire) et se dépolymérisent au pôle négatif (extrémité
dendritique).
- Ils sont porteurs d’autres protéines (MAP = microtubule
associated proteins) qui jouent un rôle, avec les ribosomes
présents dans les dendrites, dans le transport et la synthèse
des protéines
- La protéine TAU : elle lie une spirale de tubuline alpha avec une
beta. Elle est hyper phosphorylée. Elle participe à la stabilisation
des microtubules.
- dans la maladie d'Alzheimer, la production de protéine TAU est
anormale (accumulation dans les plaques séniles et
dégénérescence neurofibrillaire)

3.2. Les microfilaments. Elle a passée cette partie


- Assemblage en hélice de deux filaments de polymères d’actine.
- 5mm de diamètre
- Très nombreux dans les dendrites comme dans les axones.
- Ils subissent aussi des polymérisations et des dépolymérisations.
- Ils jouent un rôle dans la rigidité des expansions
cytoplasmiques (axones et dendrites).
-
3.3.Les neurofilaments.
- Longue chaine protéique très comprimée, ce qui lui confère une
stabilité et une rigidité accrue par rapport aux autres filaments.
- 10 µm de diamètre.

 4-L’Axone:
 Cette structure représente le volume cytoplasmique le plus important.
 L’axone est obligé d’importer les protéines nécessaires à sa
maintenance car peut être très long.
 propriété : Sa membrane plasmique est excitable; il génère et propage
des potentiels d’action grâce à ses canaux voltage dépendant.
 structure
1. cône axonal : origine au niveau du corps cellulaire
2. Il synthétise les neurotransmetteurs, les stocke puis les libère à son
extrémité présynaptique.
3. lisses, un diamètre régulier et dépourvus de ribosomes.
4. Les prolongements axoniques peuvent être très longs (1 mètre) et
permettent la communication entre neurones très éloignés.
5. La terminaison axonique est ramifiée en de nombreuses collatérales
qui se terminent par des boutons synaptiques.
6. La zone pré-synaptique de la synapse contient essentiellement des
vésicules remplies de neurotransmetteurs et des mitochondries en
très grand nombre.
i.
38
 Les synapses :
- le bouton terminal est le site où l'axone entre en contact avec d'autres
cellules et leur transmet l'information
- le site où l’axone entre en contact avec d’autres neurones ou
cellules Ce point de contact s’appelle la synapse;
- les axones peuvent faire des synapses avec les dendrites ou les corps
cellulaires d’autres neurones.
- La synapse présente deux éléments distincts présynaptique et
postsynaptique séparés par un espace intersynaptique (où sont
déversé les neurotransmetteurs)

 le contenu cytoplasmique
- Absence de ribosomes.
- Les microtubules sont très nombreux et tous orientés dans le même
sens: Ils progressent du corps cellulaire (polymérisation) vers la
périphérie où ils sont dépolymérisés avant le bouton synaptique.
- Les mitochondries progressent également du corps cellulaire vers le
bouton synaptique où elles sont dégradées.

 flux axoniques :
- Les axones étant dépourvus de ribosomes, les protéines fabriquées
au niveau du corps cellulaire doivent être obligatoirement transportées
le long de l’axone afin d’assurer leur rôle de maintien.
- Si ce n’est pas le cas (ex. section ou compression nerveuse), l’axone
dégénère: => On parlera de dégénérescence Wallérienne (Waller,
physiologiste anglais).

 Flux axonal antérograde et rétrograde


1- Flux Axonal Antérograde (du corps cellulaire vers la terminaison
axonale) lent et rapide .
 rapide : 250à 400 mm/jour
- Il transporte les protéines membranaires, les vésicules
du RE lisse, des glycoprotéines, des enzymes (cholinestérases) et
les NEUROTRANSMETTEURS PEPTIDIQUES OU LES
PRECURSEURS des petits neurotransmetteurs.
39
-les prot stockées dans l'AG, sont transportées le long des rails de
tubulines dans des vésicules
 lent : 1 mm/jour
- correspondant au déplacement de la tubuline
 remarque : rails de tubulines
- des bras de kinésines fixées aux vésicules (qui
contiennent les subst à transporter provenant de l'AG) se
déplacent sur les rails de tubulines du soma vers la partie
terminale des axones. (besoin ATP):

2- Flux axonique rétrograde rapide : 100 à 300mm/jour


- Il sert aux retours vers le corps cellulaire des produits de dégradation
des éléments de l’axone devenus défectueux:
- mécanisme moléculaire comparable à l'antérograde sauf que le
transport est assuré par la dynéine

40
 5-Dendrites:
 Définition : Les dendrites se distinguent des axones par:
 La présence d’épines dendritiques. Ce sont des renflements de la
membrane qui augmentent la surface de contact avec d’autres cellules
ou neurones. Il s’agit de zones post-synaptiques hautement
spécialisées par leur contenu en récepteurs.
 En général, les dendrites ne possèdent pas de canaux ioniques «
Voltage-dépendant » permettant la propagation de potentiel d’action.
Néanmoins, certains neurones particulier (système neuro-hormonal)
décrivent des différentiations pré-synaptiques pouvant transmettre des
informations.
 Leur diamètre n’est pas constant à la différence des axones.
 rmq : les dendrites du cerveau d'enfants retardés présentent beaucoup
moins d'épines dendritiques et les épines sont très fines et allongées au
niveau du col par rapport aux sujets témoins.

41
2- Classification du Neurone
 1- Selon le nombre de neurites:
- c'est aussi bien un axone qu’une dendrite.
- neurone unipolaire -bipolaire et multipolaire
-rmq : On tient debout grâce à nos neurones multi polaire.

 2- Selon les dendrites:


- neurone - en étoile,
-pyramidale

 3- Selon les connexions:


- Les neurones comportent des neurites qui sont présents soit:
a. Au niveau de zones sensorielles du corps (peau, rétine de l’œil…), on
parlera alors de neurones sensoriels primaires.
b. Au contact direct des fibres musculaires, ce sont des neurones moteurs.
c. Au contact d’autres neurones, il s’agit d’interneurones

 4- Selon la longueur de l’axone:


- cellules de Golgi de type I = neurone présentant un axone de grande
longueur, qui s'étendent d'une partie du cerveau à un autre.
- cellules de Golgi de type II = neurone présentant un axone de faible longueur,
qui ne dépassent pas le voisinage immédiat de la cellule contribuant à des circuits
locaux.

 5- Selon les neurotransmetteurs :


-un neurone ne libère qu’un type de neurotransmetteur

42
43
3- Les cellules gliales : (cellule du cerveau)

 1- Définition :
- Elles n’établissent pas de contacts synaptiques.
- Elles sont reliées entre elles par des jonctions ouvertes ou serrées
- 90% des cellules du cerveau; elles occupent l'espace laissé libre par les neurones

 2- Types de cellules gliales :

- dans le SNC : - a) astocytes


- b) oligodendrocytes
- c) microglie
- dans le SNP : -d) cellules de schwann

44
a) Astrocytes : ds SNC
 Cellules de très petite taille (6 à 11 µm de diamètre).
 munies de nombreux prolongements et terminées par des parties élargies:
les pieds astrocytaires.
 L’organisation en réseau permet, au sein du SNC, la diffusion de molécules
dont le poids moléculaire est très faible (ions, nucléotides, glucose…).
 Rôles des astrocytes: SUPER IMPORTANT
1) Guidage mécanique :
- interviennent dans la migration des prolongements neuronaux du cortex .
- synthétisent des régulateurs de croissance (+ -) des neurones (ex :
DNGF..)
-délimitent les zones du cerveau = glie radiaire
2) Rôle myélinisant :
- participent au processus de myélinisation
3) Rôle immunitaire :
- produisent des cytokines et des facteurs de croissance intervenant dans
des réactions inflammatoires
4) Barrière fonctionnelle entre le sang et les neurones :
- Ce rôle est assuré par la glie limitante = épithélium qui tapissent les
parois des ventricules cérébraux et du canal épendymaire de la moelle
épinière
- cohésion importante entre astrocytes grâce à de fortes jonctions
-d'autres astrocytes bordent les capillaires sanguins forment une barrière
active de contrôle entre le sang et le LCR.
- les jonctions sont imperméables
- zone d'échange avec les Gap junctions
5) Rôle métabolique :
- capturent dans le sang, le glucose pour les neurones grâce à des
transporteurs de glucose Glut1 et Glut2 dans leur membrane.
- le glucose est 1- hydrolysé en lactate qui diffuse vers le neurone par
les jonctions ouvertes.
2- stocké dans las astrocytes en glycogène.
6) Rôle de maintien et de fonctionnement des synapses : !!!
- ont une grande variété de canaux ioniques (régulation ionique intra et
extra cellulaire (Ca++, k+)) à travers la pompe Na-K membranaire.
-ont des récepteurs à des neurotransmetteurs
=> participent au contrôle de la transmission synaptique

!!!!
45
b) Oligodendrocytes : ds SNC
 participent, comme les astrocytes, au guidage et au développement des
neurones.
 Ils sont à la base de la gaine de myéline qui entoure certains axones du
S.N.C.
 la gaine de myéline est entrecoupée tous les mm par des espaces appelés
noeuds de Ranvier
 Les oligodendrocytes participent, comme les astrocytes, au contrôle du
fonctionnement synaptique en régulant le ph extracellulaire.

46
c) Microglie : ds SNC
 d'origine mésodermique
 Ces cellules sont peu nombreuses (20% des cell. Gliales centrales) et semblent
jouer un rôle important lors du développement embryonnaire.
 participent au système immunitaire : se différencient à partir de monocytes sanguins
qui ont traversé la barrière hémato-encéphalique.
 produisent des cytokines et facteurs de croissance intervenant dans le
développement de certains axones => participe au modelage du cerveau
 la forme "activée" de la microglie est dite amiboïde et possède des capacités de
phagocytose
 à l'âge adulte, la forme activée disparait, sauf dans certaines situations
pathologiques : Alzheimer, Parkinson, Sclérose en plaque, infections, ...)

47
d) Cellules de Schwann : dans SNP

 Elles forment la gaine de myéline pour les axones périphériques.


 contrairement aux oligodendrocytes, les cellules elles-même s'enroulent autour de
l'axone.
=> une cellule de Schwann ne protège qu'une gaine de myéline autour d'un seul
axone.
 rôle essentiel dans la conduction saltatoire des PA.
 rôle dans la régénérescence des fibres nerveuses périphériques au niveau des
jonctions neuromusculaire
 la myéline sert d'isolant électrique favorisant la conduction saltatoire de l'influx
nerveux

48
RECAPITULATIF CELLULES GLIALES : figure page 141 (avec flêches)

Astrocytes:en vert
• rôle trophique,guidage,
• croissance, croissance,
• isolation, réparation.

Oligodendrocytes: en bleu clair


• rôle myélinisation.

Microglie:flêche sur centre oligodendrocyte (?)


• rôle « éboueurs »,
• phagocytose,inflammation,
• immunitaire.

Cellules de Schwann:en violet


• rôle nutrition

49
4. L’organisation du système nerveux :

50
51
Sympathique ou ortho sympathique :
ex:pour fuir, le 2éme neurone utilise la noradrénaline
Parasympathique lui va utiliser uniquement l’acétylcholine

52
53
 Système végétatif entérique :

54
C. MEMBRANE DU NEURONE AU REPOS :

1- Introduction
 Pour transmettre l'information à distance, le neurone utilise des signaux
électriques qui se propagent le long de l'axone.
 la membrane neurale présente des propriétés lui permettant de transmettre un
type particulier de signaux : l'impulsion nerveuse ou potentiel d'action
 les cellules capables de générer des PA ont une membrane cellulaire excitable.

 Quand une cellule avec une membrane excitable ne génère pas d’impulsions, elle
est dite au repos.
 La différence de charge électrique de part et d’autre de la membrane s’appelle le
potentiel de repos.

2- Rôle des composants cellulaires :

 Dans le neurone au repos, le cytosol de la face interne de la mb cellulaire


présente une charge électrique négative, comparé au milieu de la face externe.

 La différence de charge électrique de part et d’autre de la membrane s’appelle le


potentiel de repos. Elle est en moyenne entre -65 et -70 mV.
 rmq : Plus un potentiel est haut plus l’info va vite.

 Trois acteurs interviennent pour contrôler le potentiel au repos :


a- les milieux salés de part et d'autre de la membrane, donc le cytosol et le
milieu extracellulaire
b- la membrane elle-même
c- les protéines transmembranaires

a) Le cytosol et le milieu extracellulaire


L'eau et les ions sont les 2 éléments importants des milieux pour contrôler le PA.
L'eau parce que c'est un solvant polaire et les ions Na+, K+, Ca2+, Cl-

1- L'eau
 Les deux atomes d’hydrogène et l’atome d’oxygène sont liés par
covalence, c-à-dire qu’ils se partagent des électrons. L'O possède une
plus grande affinité pour les électrons que l’atome H, donc les électrons
partagés restent plus longtemps associés à l’atome d’oxygène qu’aux deux
atomes d’hydrogène.

55
=>En conséquence, l’atome d’oxygène prend une charge négative (surplus
d’électrons) et les atomes d’hydrogène, une charge positive.
=> On dit que H2O est une molécule polaire.
=> Cette polarité électrique fait de l’eau un solvant efficace des autres
molécules polaires qui se dissolvent facilement dans l’eau.

 L’eau est un solvant polaire donc excellente pour ioniser toutes les
molécules polaires.

une molécule de NaCl se solubilise dans l'eau car les molécules polaires
présentent une attraction plus forte pour les ions Na+ et Cl- que ces 2 ions
entre eux.

2- Les ions
 rappel : cations= ion chargé +; anion = ion chargé -
 dans la cellule , 4 ions sont essentiels : Na+, K+, Ca2+, Cl-

b) la membrane plasmique neuronale

 Sa structure lui permet d’assurer des rôles dynamiques dans le fonctionnement


du neurone.
 rappel : structure de la membrane plasmique

56
c) Les protéines
 Structure des protéines :
 rappel : Les protéines sont des combinaisons de 20 acides aminés différents.
 Les propriétés du groupement « R » déterminent les réactions chimiques
auxquelles chaque acide aminé peut participer.

 liste des A.A : PAS SAVOIR DESSINER


- Aspartate et glutamate sont négatif et donc peuvent attirer de +.
- Lysine, arginine et histidine ont une fonction aminé et donc sont +, elles
attirent du -.
- Histamine est un neurotransmetteur et est un facteur médiateur de l’allergie.
- Glycine est un neurotransmetteur le plus important de la moelle épinière.
- Tyrosine est une phénylalanine avec un OH.
- Tryptophane est le précurseur de la sérotonine. (intervient dans le processus
de formations)
 synthèse protéique : dans les ribosomes, les AA sont assemblés en une
chaine par des liaisons peptidiques, qui unissent le groupement aminé d'AA
au groupement carboxyl de l'AA suivant.

 La structure primaire: elle représente la séquence des AA.


 La structure secondaire: enroulement du polypeptide en hélice α ou pliage en
feuillet β
 La structure tertiaire: repliement tridimensionnel du polypeptide.
 La structure quaternaire: plusieurs polypeptides s’associent pour former une
protéine plus grosse (polymère).

2. Protéines canaux et canaux ioniques


 Les canaux ioniques sont constitués de protéines insérées dans la
membrane qui s’assemblent entre elles pour former un pore.

 Dans cet exemple, le canal est constitué d’une protéine formée de 5 sous-
unités polypeptidiques.
 Chacune de ces sous-unités présente une région hydrophobe (zone grisée)
qui s’associe étroitement avec la bicouche de phospholipides.

57
3. Fonctions des protéines membranaires
 les protéines peuvent avoir différents rôles dans le neurone (voir plus loin)
- catalyser des réactions chimiques : les enzymes
- donner au neurone sa forme : cytosquelette
- être sensibles à des messages : les récepteurs

3- Mouvements des ions :

a) la diffusion
Des canaux permettant le passage de Na+ et Cl- ont été insérés dans la
membrane.
 (b) À cause de la forte différence de concentration existant entre les deux
compartiments (gradient de concentration), les ions Na+ et Cl- vont passer
des régions de fortes concentration vers les régions de plus faible
concentration, de la gauche vers la droite.
 (c) En l’absence d’autres facteurs, le déplacement des ions à travers la
membrane cessera lorsque les concentrations de part et d’autre de cette
membrane perméable, seront égales.

 VOIR PLUS LOIN (force de diffusion

58
b) Propriétés électriques de la membrane plasmique du neurone :

 Les protéines membranaires conduisent le courant électrique.


 La bicouche phospholipidique, quant à elle, constitue un élément non
conducteur.

 Elles ont une propriété de conductance mais aussi alors une propriété de
résistance.
Conductance: capacité à conduire le courant. (G).
Résistance: capacité à résister au passage du courant. (R). G = 1 / R.

 A- résistance membranaire transversale Rm = capacité de résistance,


et donc de résistance, est donnée à la mb par les protéines
transmembranaires.
=> la mb neuronale possède donc les propriétés d'un condensateur
représenté sous forme d'une capacité Cm = réservoir tampon de
charges absorbant les éventuelles variations de ddp

Réponse locale et constante de temps

si on injecte un courant entre les 2 faces


de la mb, celle-ci ne se dépolarise pas
instantanément mais selon une courbe de
croissance exponentielle
=> rôle "tampon électrique"

ce graphique est la représentation du


tampon électrique : les ions passent
progressivement

 B- le point A ne montre qu'une partie de la mb. En réalité, si on considère


l'entièreté de la cellule, les MEC et MIC (milieu Intra et Extra cellulaire) en
plus, ceux-ci ne sont pas des conducteurs parfaits du courant
électrique.

59
=> ils présentes une certaine résistance au passage du courant =
résistance longitudinale ou RL

Réponse locale et constante d'espace

Réponse locale et constante d'espace


 A. Si on applique un courant à une ddp bien précise en un point A de la
membrane et on mesure ensuite la tension en en point B,C et D, de plus en
plus éloignés du point de stimulation, on constate une diminution de cette
ddp au fur et à mesure de l’éloignement.
=> Ce phénomène est lié à la propriété de RL de la fibre nerveuse.

 B. Analogie avec un condensateur : on constate une diminution


exponentielle de la tension du courant en fonction de la distance parcourue
par celui-ci.

 C. En fonction du type de fibre nerveuse, la chute de la ddp sera différente.


=> plus les fibres ont une RL faible (gros calibre), plus la diminution est
faible
=> plus les fibres ont une RL élevée (petit calibre), plus la diminution de la
ddp est importante
=> RL faible => constante λ3 (élevée).
RL élevée => constante λ1 (faible).
60
4- Bases ioniques du potentiel de repos :
a. Notion de potentiel d’équilibre
 la membrane plasmique est polarisée et possède une ddp
transmembranaire ou encore "un potentiel de repos"
 le potentiel de repos varie de -40mV à -90mV selon le neurone considéré
 cette valeur est liée aux propriétés des mb hémiperméables
(= perméabilité sélective)

situation (a) : mb imperméable, constituée uniquement de la bicouche


phospholipidique.
=> gradient de concentration de part et d'autre de la mb très différente.
Les concentrations au MEC > MIC
=> dans ces conditions, une microélectrode n'enregistrerait aucune ddp
transmembranaire

situation (b) : mb perméable uniquement au Na+ : insertion de canaux


sélectifs au Na+ (glycoprotéines)
=> diffusion des ions Na+ selon le gradient de concentration
=> l'intérieur de la cellule commence à se charger positivement et
l'extérieur négativement.
=> gradient chimique existe

situation (c) :des charges électriques de signes contraires s'attirent


=> accumulation de charges + à l'int et - à l'ext
=> la diffusion de Na + est freinée vers l'int, voir inversée par cette
installation de gradient électrique.
=> gradient électrique se crée
=> les mouvements de Na+ s'arrêtent lorsque l'équilibre est atteint cad
lorsque la force de diffusion chimique = à la force de diffusion
électrique => potentiel d'équilibre

(d) > Les flux ioniques passifs dépendent des concentrations en ions au
niveau extracellulaire et intracellulaire
61
 ces flux ioniques ne concernent qu'une petite partie de l'ensemble
des ions intra ou extracellulaire (ceux en contact avec la mb
perméable)

b. Loi de Nernst : calcul du potentiel d'équilibre d'un ion (mV)

c. Flux ioniques passifs et leur gradient électrochimique  :


donnée expérimentales (axone de Calmar)

 calculs théoriques selon loi de Nernst : -ddp transmb = -60mV


 même si ECl est proche du potentiel d'équilibre de la mb, la mb n'est pas
seulement perméable aux ions Cl-, mais aussi aux ions K+, Na+, Ca2+.
 Il existe dans la mb des protéines canal toujours ouvertes, bi-directionnelles
et spécifiques à chaque ions.

d. Force de diffusion :
 2 forces permettent aux ions de traverser les protéines canal :
- le gradient chimique lié à la différence de concentration M ds MIC et MEC

62
- la force d'attraction électrique lié au potentiel d'équilibre de l'ion considéré.
=> La résultante = sa force de diffusion ou gradient électrochimique
FORCE DE DIFFUSION = GRADIENT ELECTROCHIMIQUE = Em - E eq
Em = force électrique (pot de repos)
E eq = force chimique (gradient osmotique)

 ex ds l'axone géant du calmar : Em = -60 mV


- Na+ : E eq =+52mV => Force diff Na+ = -60-52 = -110 mV
- K+ : E eq = -75 mV => Force diff K+ = -60+75 = +15 mV
- Cl- : E eq = -61 mV => Force diff Cl- = -60+61 = 1 mV
=> pr Cl- : la force de diffusion est nulle
 modélisation de ces résultats :

- Na+ : gradient électrochimique élevé et mb peu perméable (g faible)


- K+ : gradient électrochimique faible et mb très perméable (g élevé)
- Cl- : gradient électrochimique nul
=> les mouvements passifs de K+ plus faible que Na+
rapport de : 2K+sortant pour 3 Na+ entrant
=> le courant résultant = courant de charge positive dirigée vers le
compartiment intracellulaire
=> diminution de la ddp électrique transmembranaire
=> COURANT DEPOLARISANT

 CONSEQUENCES DE LA FORCE DE DIFFUSION :


1- le déplacement de charges ioniques au travers de la mb génère un
courant transmembranaire (I) (polarisant et dépolarisant.

2- ce courant électrique est proportionnel au gradient électrochimique


(Em-Eeq) ET à la conductance (g) de la mb plasmique :

=> I = g. (Em-Eeq)
= la loi d'Ohm (I=g.U) appliquée aux courants transmembranaires
I = Intensité du courant (en ampère)
g = conductance (en Ohm-1)
U = ddp (en Volt)

63
RESUME force de diffusion :
Les flux ioniques passifs (diffusion) génère un courant dépolarisant de la
membrane.

Comme la composition du milieu intra et extracellulaire reste constante, des


mouvements ioniques compensatoires et actifs doivent exister.

e. Transport actifs de Na+/K+ :


 Les flux ioniques passifs (diffusion) génère un courant dépolarisant de la
membrane. Comme la composition du milieu intra et extracellulaire reste
constante, des mouvements ioniques compensatoires et actifs doivent
exister.
 p176-178 : expérience avec un axone géant de calmar plongé dans du liquide
de Ringer = chlorure de Na, K et Ca) avec Na radioactif
=>il existe des processus de diffusions inverses et actives
=> la sortie de <Na+ est dépendante de K+ extracellulaire
=>le transport actif de Na+ du MIC vers MEC est Na+/K+ dépendant et
nécessite de l'ATP => pompe à Na+/K+

64
f. La pompe à Na+/K+ :

1- 1ère phase : Sous sa forme E1, la protéine a une forte affinité pour le Na+
intracellulaire. Son site de fixation étant ouvert vers l’intérieur, elle fixe 3 ions
Na+ et hydrolyse une molécule d’ATP dont elle fixe le Pi. => E1 – P – Na
2- 2ième phase : L'enzyme se modifie (devient E2), son site de fixation s'ouvre
vers l'extérieur. Elle perd son affinité pour Na+ qui diffuse vers le MEC => E2-P
3- 3ième phase :cette protéine E2-P a une forte affinité pour K+, Elle fixe 2
atomes de K+ passe alors sous sa forme => E2-P-K
4- 4ième phase : L'enzyme étant instable, elle reprend sa forme E1
=> son site actif s'ouvre vers l'int et perd son affinité pour K+
=> K+ diffuse dans le MIC et libération du Pi => E1 P
 Bilan de la pompe à Na+/K+ :
-> Lors de chaque cycle, deux ions chargés positivement (K+) entrent dans la
cellule, tandis que trois ions positifs (Na+) en sortent.
-> Le bilan est en faveur d’un mouvement de charges positives vers le milieu
extracellulaire.
=> Ce courant tend à augmenter la DDP transmembranaire, il est
hyperpolarisant.

 Conclusions :
1- Le potentiel de repos des cellules nerveuses est un phénomène actif lié à
l’activité métabolique de la cellule.
2- La pompe Na+/K+ a pour effet de compenser des mouvements passifs de Na+
(3 ions entrants) vers l’intérieur et de K+ (2 sortants) vers l’extérieur au travers
de protéines « canal ».

65
5- Perméabilité ionique relative de la membrane au repos :

 rappel : les pompes établissent des gradients de concentration ionique à


travers la membrane. L'équation de Nernst permet de calculer les
potentiels d'équilibre de chaque ion

L’équation de Goldman: moyen de calculer le potentiel de la membrane au repos


en tenant compte de tous les ions .

rmq : Extracellulaire sur intra cellulaire.pour faire intervenir le Cl on rajoute : + P cl


(Cl+)e + racine de P ca (Ca2+)e sur/ P cl (Cl+)i + racine de P ca (Ca2+)i

rmq : perméabilité de K+ > Cl- > Na+ > Ca2+


rapport de perméabilité Na+ =1; Cl- = 11; K+ = 25

66
6- Le vaste monde des canaux potassiques :
exemple : Visualisation des canaux potassiques « shaker » dans la membrane
d’une cellule nerveuse de drosophile.
=> Le canal potassique « shaker » présente 4 sous-unités
disposées comme les douves d’un tonneau, pour
former le pore.
=> Agrandissement: structure tertiaire d’une sous-unité
protéique présentant la boucle située au niveau du
pore, une partie d’un polypeptide formant une boucle
dans le plan de la membrane. Cette boucle représente
la partie critique de la protéine, conférant au canal sa
sélectivité ionique vis-à-vis des ions K+

67
D. LE POTENTIEL D’ACTION : UNIQUEMENT SUR AXONE

1- Les propriétés du P.A. :

a) Les différentes phases du PA. :

 La phase ascendante: Caractérisée par une rapide dépolarisation de la


membrane.
 La phase de dépassement: La modification du potentiel membranaire se
poursuit jusqu’à ce qu’il atteigne un pic d’environ +40 mV. Pendant cette courte
période, l’intérieur du neurone est positif par rapport à l’extérieur
 La phase descendante: Correspond à une rapide repolarisation de la
membrane atteignant des valeurs plus négatives que celles du potentiel de
repos.
 La phase d’hyperpolarisation: Des valeurs plus négatives que celles du
potentiel de repos sont atteintes.
 En tout le potentiel d’action dure environ 2 millièmes de seconde.

68
b) Le déclenchement du PA. :

 exemple : La punaise pénètre dans la peau.


=> La membrane des fibres nerveuses de la peau est étirée et déchirée
=> déclenchement du PA
1. Les canaux perméables aux ions Na+ s’ouvrent.
2. Du fait du gradient chimique et des forces électrostatiques, les ions Na+
pénètrent dans la fibre et dépolarisent la membrane.
3. Si la dépolarisation atteint un seuil critique, la membrane va initier un PA.
4. Lorsque la dépolarisation de la membrane dépasse ce seuil, elle génère
des PA.

rmq : Dans ce cas-ci, l’ouverture des canaux sodiques responsables du


déclenchement des PA est due à l’étirement de la membrane mais dans la
plupart des cas, cette ouverture des canaux est contrôlée par des
neurotransmetteurs libérés par d’autres neurones.

 CONCLUSION : La dépolarisation progressive d’un neurone n’a aucun


effet jusqu’à un certain seuil à partir duquel elle va déclencher un PA:
= Loi du « TOUT OU RIEN »

69
c) Le déclenchement d’une salve de PA. :
 Si un courant dépolarisant est injecté de façon continue dans un
neurone; ce n’est pas un mais une série de PA qui est déclenchée.

 Bien que la fréquence des PA augmente avec la quantité de courant


dépolarisant, il y a une limite à la cadence à laquelle un neurone
peut générer des PA.
 Fréquence max.: 1000Hz cad 1000 PA/seconde.
 Quand un PA est initié, le suivant ne peut survenir qu’après 1 ms.
=> Ce délai s’appelle la période réfractaire absolue.
 Parfois il est difficile d’initier un nouveau PA même plusieurs
millièmes de seconde après la période réfractaire.
=> On parle ici de période réfractaire relative.
 voir video PA

70
2- Le P.A.: la réalité 
rappels :
1- La membrane de la cellule possède 2 types de protéines de transport:
- Des pompes Na+/K+ ATPases.
- Des canaux potassiques, sodiques, calciques et au chlore, toujours ouverts.
- + Des canaux… ? Dans la membrane …. .
2- Les pompes fonctionnent continuellement pour maintenir les gradients de concentration.
3- En accord avec les équations de Nernst, à 37°, càd les potentiels d’équilibre des ions K+,
Na+, Ca2+ et Cl-, et leur perméabilité membranaire, mis en équation selon Goldmann,
donnent un potentiel de repos neuronal ≈ -65 mV.

a. Le canal sodique dépendant du potentiel : (voltage-dépendant)


 description du canal

 fig a) position du canal dans la mb


- la molécule comprend 4 domaines (notés I à IV)
- chaque domaine est formé de 6 hélices alpha (cylindres bleus)
 fig b) agrandissement d'un domaine
- montre le senseur de potentiel de l'hélice alpha S4
- montre en rouge la boucle intervenant au niveau du pore, contribuant
à la sélectivité ionique
 fig c) représentation de la molécule montrant comment les domaines
s'organisent pour former le pore

 fonctionnement du canal :
 Quand la membrane est dépolarisée jusqu’au seuil, la molécule subit une
modification de structure amenant à une configuration qui permet le
passage des ions Na+ au travers du pore.

 L’hélice α S4 est sensible à la


dépolarisation et il s’en suit
la modification structurelle
de la protéine "canal"

71
b. Le canal potassique voltage- dépendant :
 Les canaux potassiques sont semblables aux canaux sodiques.
 Cependant, à l’inverse des canaux sodiques, les canaux potassiques ne
s’ouvrent pas immédiatement lors de la dépolarisation de la membrane.
 Il leur faut environ 1 ms pour s’ouvrir.
 A cause de ce délai et parce que la conductance potassique entre en jeu pour
rétablir le potentiel de membrane, cette conductance génère un courant dit
de «rectification tardive».

c.Les différentes phases du PA : BASES MOLECULAIRES DU PA


IMPORTANT

72
 fig (a) : représentation des variations du potentiel de mb pendant le PA
- la phase ascendante est liée à l'entrée de Na+ au travers de centaines de
canaux sodiques dépendants
- la phase descendante correspond à l'inactivation des canaux Na+ et à la sortie
des K+ au travers des canaux K+ dépendants

 fig (b) : montre les courants entrant au travers de 3 canaux Na+ dépendants
- lorsque la mb est dépolarisée au seuil, les canaux s'ouvrent avec un petit délai
de décalage
- les canaux ne restent ouverts que pour une durée de 1ms au max puis sont
inactivés

 fig (c) montre le courant sodique global résulttant de l'activation de tous les
canaux sodiques dépendants

 fig (d) montre les courants sortant résultant de l'activation de 3 canaux


potassiques dépendants.
- les canaux K+ s'ouvrent avec un décalage de 1ms environ après la
dépolarisation
-ils restent ouverts aussi longtemps que la mb est dépolarisée
- la haute perméabilité au K+ entraine même une hyperpolarisation de la mb
- quand les canaux se ferment, alors retour à la normale, soit -65mV

 fig (e) montre le courant potassique global

 fig (f) montre le courant membranaire "NET" durant le PA


= somme des courants mesurés en "c" et "e"

CONCLUSION :

73
CONCLUSION BASES MOLECULAIRES DU PA

1- Le seuil représente le potentiel membranaire auquel un nombre suffisant de


canaux sodiques dépendants s’ouvrent de telle sorte que la perméabilité ionique
de la membrane soit en faveur du sodium.

2- La phase ascendante:
- Qd l’intérieur de la membrane présente un potentiel négatif, une grande
force électromotrice s’exerce sur les ions Na+.
- Les ions Na+ pénètrent donc à l’intérieur de la cellule au travers de canaux
sodiques qui sont ouverts.
- Dépolarisation rapide de la membrane.

3- La phase de potentiel positif (« overshoot »):


- Parce que la perméabilité de la membrane est largement en faveur du
sodium, le potentiel membranaire s’établit à une valeur proche de ENa, supérieur
à 0 mV.

4- La phase descendante:
- Les canaux sodiques sont inactivés puis les canaux potassiques s’ouvrent
brutalement (délai = 1 ms après la dépolarisation).
- Qd la membrane est fortement dépolarisée, une importante force
électromotrice s’exerce sur les ions K+ qui sortent de la cellule.
- Le potentiel de la membrane redevient négatif.

5- Post-hyper polarisation:
- La membrane a une très forte perméabilité au potassium ce qui entraîne une
hyperpolarisation par rapport au potentiel de repos.

6- Période réfractaire absolue:


- Les canaux sodiques sont inactifs; la genèse d’un nouveau potentiel n’est
pas possible tant que le potentiel de membrane n’est pas suffisamment négatif
que pour réactiver les canaux sodiques.

7- Période réfractaire relative:


- Il faut un courant dépolarisant plus important pendant cette phase pour
générer un PA.

74
3- La propagation du P.A. :
 La mb de l'axone laisse fuir le courant injecté
=> plus on s'éloigne du point du stimulus, moins il y a de courant disponible
pour faire varier le potentiel de mb
=> Comment le PA remédie-t-il aux fuites de courant dues à la mb?
=> comment les PA arrivent-ils à franchir d'aussi longues distances sur un
conducteur passif si mauvais?
=> La propagation du PA exige plus qu’une simple conduction passive du courant,
elle exige une conduction active ET passive.

 Quand on enregistre un PA à plus ou moins grande distance de l’endroit de


stimulation:
=> Plus la distance est grande, plus le délai d’arrivée du PA est long.
=> Le PA a donc une vitesse de propagation mesurable = La vitesse de
conduction.

 La propagation des PA exige une conduction active et passive .

75
1- Temps T = 1:
- La dépolarisation d’un point de l’axone A provoque localement l’ouverture de
canaux Na+ et déclenche un PA à cet endroit.
- Le courant entrant ainsi produit s’étend passivement le long de l’axone et
dépolarise la région adjacente (point B).

2- Temps T = 2:
-Un peu plus tard, la dépolarisation de la région adjacente de la membrane a
ouvert des canaux Na+ de la région B.
=> Déclenchement d’un PA ainsi qu’un nouveau courant entrant qui s’étend à son
tour passivement à la région voisine (point C).

3- Temps T = 3:
- Plus tard encore, le PA s’est propagé un peu plus loin sur la membrane.

- Ce cycle continue sur toute la longueur de l’axone.


- Au fur et à mesure que le PA se propage, la membrane se repolarise sous l’effet
de l’ouverture des canaux K+ et de l’inactivation des canaux Na+.
-> Le PA laisse derrière lui un « sillage de réfractoriété » qui empêche la
propagation à rebours.
76
La propagation du PA: « modèle simplifié »

1. Quand l’axone est suffisamment dépolarisé


pour atteindre le seuil nécessaire,
les canaux sodiques dépendants s’ouvrent
et le PA est initié.

2. L’afflux de charges positives dépolarise


le segment de membrane situé juste devant,
jusqu’à ce qu’il atteigne le seuil à son tour et
génère son propre PA

 La conduction « saltatoire »:
Intérêts de la myélinisation de la membrane de l’axone :
1. Augmenter le diamètre de l’axone, ce qui a pour effet direct de diminuer la
résistance interne au passage passif du courant.
2. Isoler la membrane axonique ce qui a pour effet d’empêcher l’axone de « laisser
fuir » du courant.
3. Augmenter la vitesse de conduction du PA grâce à la présence des nœuds de
Ranvier où des PA successifs peuvent être générés tout au long de l’axone.  rmq :
Si pas de nœuds de Ranvier, pas de propagation des PA.
=> La myéline contribue à une conduction plus large et plus rapide des courants
entre les nœuds de Ranvier, ce qui induit une conduction rapide des PA.

77
E. LES SYNAPSES DES NEURONES

1- Introduction :
 fin XIX, le transfert d'informations d'un neurone à un autre se fait au niveau de sites
de contact spécifiques appelés SYNAPSE
 le processus de transfert d'information au niveau d'une synapse est appelé
TRANSMISSION SYNAPTIQUE

2- les différents types de synapses


-> a. Synapses électriques
->b. Synapses chimiques

a. Synapses électriques :
= « jonctions ouvertes » ou « gap junction ».

1- constitution :
- Espace entre pré et postsynaptique = 3nm.
- Présence de connexons, formés de 6 connexines (sous unités protéiques).
- Deux connexons se combinent (l’un de chaque cellule) pour mettre les
cytoplasmes en continuité (passage des ions, glucose, …).

78
2- fonctions :
- Le pore formé par les connexons est assez gros pour que les ions les plus
importants, ainsi que de petites molécules organiques, puissent passer à travers.
=> Ces gap-junctions permettent des échanges ioniques équivalents dans les deux
directions.
=> Par conséquent, contrairement aux synapses chimiques, les synapses électriques
sont bidirectionnelles.

3- mécanisme d'action :

- Lorsque deux neurones sont couplés électriquement, un potentiel d’action dans le


1er neurone (pré-synaptique) provoque un petit courant ionique, qui traverse la «gap
junction » et atteint ainsi le 2ième neurone.
=> Il est à l’origine d’un potentiel post-synaptique (PPS).

- Lorsque le second neurone émet un PA, il va, en retour, affecter l’excitabilité du


premier neurone et créer à son tour un PPS car la plupart des synapses électriques
sont bidirectionnelles.

4- remarques importantes :
1) Les PPS générés par les synapses électriques sont de faible amplitude (1mV).
=> De ce fait, un neurone établit des synapses électriques avec plusieurs
neurones afin que plusieurs PPS simultanés puissent exciter correctement un
neurone donné.

2) Le rôle précis des synapses électriques varie d’une zone du cerveau à l’autre.
- Ces synapses sont souvent présentes dans des régions du cerveau qui
demandent une activité hautement synchronisée entre les neurones présents.
=> Ainsi les gap-junctions entre les neurones sont particulièrement fréquentes
pendant les premiers stades du développement.

79
b. Synapses chimiques :
Dans le SN de l’homme adulte, en règle générale, la transmission synaptique est
d’origine chimique

1-caractéristiques communes :
- Membrane pré-synaptique :
- Du côté pré-synaptique, la terminaison de l’axone contient des douzaines de
vésicules synaptiques (contenant les neurotransmetteurs).
- où sont accumulées des protéines formant des zones de différenciation
membranaire.
- Ces zones représentent les sites réels de libération des
neurotransmetteurs ou zones actives.
- Membrane post-synaptique
- Les protéines se trouvant dans l’épaisseur de la membrane post -synaptique
constituent la densité post synaptique.
- La densité post-synaptique contient les récepteurs qui transforment le
signal chimique intercellulaire en un signal électrique intracellulaire.
- Fente ou espace inter-synaptique : de 20 à 50 nm de large
- Granules de sécrétion
- Différenciation membranaire
- ...

2- Synapses du SNC
- types de synapses du SNC suivant la localisation de la partie post-synaptique
(a) axodendritique: la mb post-synaptique est située sur une dendrite,
(b) axosomatique : la mb post-synaptique est située sur le corps cellulaire
(c) axoaxonique : la mb post-synaptique est située sur un autre axone

80
- La taille et la forme des synapses varient aussi considérablement.

-types de synapses du SNC en fonction de la nature des différenciations


membranaires
(a) Synapses de Gray de type I:
- si la différenciation membranaire post synaptique est plus épaisse que la
pré synaptique (dites « asymétriques »).
- synapses en général excitatrices
(b) Synapses de Gray de type II:
-si les différenciations membranaires pré et post synaptiques ont la même
épaisseur (dites « symétriques »).
- synapses en général inhibitrices

3- Synapses chimiques: jonctions neuromusculaires.


 les synapses chimiques entre les axones des neurones moteurs de la moelle
épinière et les muscles squelettiques sont appelées jonction
neuromusculaire
 elles possède de nombreux aspects structuraux de l’ensemble des synapses
chimiques du SNC.

81
Jonction neuromusculaire:
 Au niveau de la jonction entre le nerf et le muscle, la membrane post
synaptique, encore dénommée plaque motrice, est organisée en de nombreux
replis formant l’appareil sous neural où sont situés les très nombreux
récepteurs de l’acétylcholine.

 La transmission synaptique neuromusculaire est très fiable et rapide.


 Un PA dans l’axone moteur déclenche toujours un PA dans la cellule
musculaire qu’il innerve.
 Cette fiabilité provient de:
- La taille de la jonction neuromusculaire, une des plus importante de SN.
- De plus, la membrane post synaptique ou plaque motrice contient de
nombreux replis profonds comportant des récepteurs aux
neurotransmetteurs (acétylcholine) en très grande quantité.

82
3- Principe de la transmission synaptique chimique

A. Les neurotransmetteurs.

Il existe 3 groupes de neurotransmetteurs : acides aminés-amines et peptides:

1- Les neurotransmetteurs appartenant au groupe des acides aminés et des


amines représentent tous de petites molécules organiques, contenant un atome
d’azote: ils sont stockés et libérés par les vésicules synaptiques.

2- Les neuropeptides sont des molécules de plus grande taille qui sont stockées et
libérées par des granules de sécrétion.

=> Granules de sécrétion et vésicules synaptiques se retrouvent conjointement dans


les terminaisons axoniques.
=> Ainsi, leur synthèse et mode de transport jusque dans la terminaison
axonique diffèrent.

83
B. Synthèse et stockage des neurotransmetteurs.

fig (a)- NEUROPEPTIDES :


(1) un peptide précurseur (propeptide) est synthétisé au niveau du RE.
(2) le peptide précurseur est clivé au niveau de l’appareil de Golgi où est produit le
neuropeptide actif.
(3) les granules de sécrétion contenant le peptide actif émergent de l’appareil de
Golgi.
(4) ces granules de sécrétion sont transportés le long de l’axone jusqu’au niveau
des terminaisons nerveuses où le neuropeptide est stocké.

fig (b)- ACIDES AMINES ET AMINES


(1) C’est à l’intérieur du cytosol de la terminaison nerveuse que des enzymes
finalisent des neurotransmetteurs à partir de molécules précurseurs situées dans
la terminaison axonique.
(2) des transporteurs localisés dans la paroi des vésicules synaptiques
incorporent le neurotransmetteur dans celles-ci où ils sont stockés.

84
C. Libération des neurotransmetteurs.

 La dépolarisation de la membrane des terminaisons nerveuses provoque


l’ouverture des canaux calciques au niveau des zones actives.

 Les ions Ca++ pénètrent dans la terminaison nerveuse (la concentration en


Ca++ y est très faible au repos).

 Les vésicules synaptiques libèrent leur contenu par exocytose dans la fente
synaptique.
- L’exocytose est un processus extrêmement rapide (0.2ms après l’influx de
Ca++).
- L’exocytose est très rapide car les ions Ca++ pénètrent dans la zone active
à l’endroit où les vésicules synaptiques sont prêtes à libérer leur contenu.

 En présence d’une concentration élevée en Ca++, les protéines de la mb de


la vésicule et de la mb pré-synaptique changent de conformation et
fusionnent (théorie du complexe snare) pour former un pore qui laisse
passer le neurotransmetteur dans l’espace inter-synaptique

85
D. Théorie du complexe « SNARE ». : pr fusion vésicule et mb plasmique

 Les vésicules présentent des protéines dites « v-snares » («v» pour


vésiculaire) et la mb plasmique de la terminaison présentent des protéines
«t-snares » («t» pour target = la cible).
 Ces deux types de protéines sont très complémentaires et ainsi vont avoir
une forte affinité les unes pour les autres.
=> Ce qui permet aux vésicules de s’associer à la membrane dans un
processus dénommé le docking.

 Dans ce processus d’accotement et de fusion entre la vésicule et la


membrane, il semble que la synaptotagmine (protéine) jouerait un rôle de
premier ordre:
- Elle représente le « senseur » au CA++
- Elle serait à l’origine de la fusion rapide de la vésicule et de la libération du
neurotransmetteur dans l’espace inter synaptique.

 Par la suite, il semble que la vésicule soit restituée au cytoplasme par un


processus de recyclage

86
E. Récepteurs des neurotransmetteurs et leurs effecteurs.

 Des Récepteurs spécifiques sont insérés dans la mb post-synaptiques


 Ils interagissent avec les neurotransmetteurs libérés dans l'espace synaptiques
 la fixation se fait comme "clef et serrure"
 Il existe 100 types de récepteurs différents répartis dans 2 grandes catégories
1- les récepteurs canaux
2- les récepteurs couplés aux protéines G

1- les récepteurs canaux


 les 3 catégories de neurotransmetteurs (AA, amines et neuropeptides)
agissent sur les récepteurs canaux ioniques pour déterminer une
transmission synaptique rapide.

 sont formés de 4 ou 5 sous-unités formant un pore


 le pore est fermé en absence de neurotransmetteur
 le neurotransmetteur sur des sites spécifiques extracellulaire du canal et cela
induit un changement de conformation des sous-unités et l'ouverture du
pore
 La dépolarisation transitoire de la membrane post-synaptique causée
par la libération pré-synaptique de neurotransmetteurs est appelée:
Potentiel Post Synaptique Excitateur (PPSE).

- (a) l’arrivée de l’influx nerveux au niveau de la terminaison synaptique


déclenche la libération du neurotransmetteur.
- L’activation des canaux est liée aux neurotransmetteurs suivants:
Ach. et glutamate.
- (b) le neurotransmetteur se fixe sur les récepteurs canaux au niveau
de la membrane post-synaptique. Dans ce cas, l’activation du récepteur
induit l’entrée de Na+, la membrane se dépolarise.
- (c) la conséquence de cette dépolarisation est une variation du
potentiel de membrane (Vm) appelée PPSE.
87
 Si les canaux ioniques ouverts par les neurotransmetteurs (Gaba et Glycine)
sont perméables aux ions Cl-, l’effet sera l’hyperpolarisation de la
membrane post-synaptique depuis le potentiel de repos de celle-ci.
=> Cet effet tend à éloigner le potentiel membranaire du seuil de
déclenchement du potentiel d’action.
=> Cette hyperpolarisation de la membrane post-synaptique porte le nom
de: Potentiel Post Synaptique Inhibiteur (PPSI).

- (a) l’arrivée de l’influx au niveau de la terminaison axonique déclenche


la libération de Gaba ou Glycine.
- (b) le neurotransmetteur se fixe sur les récepteurs au niveau de la
membrane post-synaptique. Dans le cas où l’activation des récepteurs
induit une entrée de Cl- dans la cellule, la membrane devient hyper-
polarisée.
- (c) cette variation de potentiel liée à l’entrée de Cl-, enregistrée au
niveau de l’élément post-synaptique est appelée: PPSI.

2- les récepteurs couplés aux protéines G: récepteurs métabotropiques


 les récepteurs couplés aux protéines G présentent des effets post-
synaptiques plus lents, variés et durables
 transmission en 3 phases
1.FIXATION : Le neurotransmetteur se fixe aux protéines récepteurs de la
membrane post synaptique.
2. ACTIVATION PROT G : Les protéines du récepteur activent de petites
molécules protéiques, les protéines G, qui se déplacent librement à la face
intracellulaire de la membrane post synaptique.
3. EFFECTEURS : Les protéines G activent les protéines représentant les
«effecteurs » de la réponse du récepteur:
- > soit des canaux ioniques
-> soit des enzymes assurant la synthèse de molécules particulières
appelées « seconds messagers »
88
- Les seconds messagers diffusent plus loin dans le cytosol.
- Les seconds messagers ont la possibilité d’activer d’autres
enzymes au niveau du cytosol, qui peuvent réguler le fonctionnement des
canaux ioniques et modifier le métabolisme cellulaire.

=> Les protéines G jouent donc un rôle important dans le contrôle du


métabolisme: Ils sont désignés sous le terme de «récepteurs
métabotropiques».

F. Inactivation synaptique des neurotransmetteurs.


 Après que se soit effectuée l’interaction entre le neurotransmetteur libéré et
les récepteurs synaptiques, le neurotransmetteur doit être éliminé de l’espace
synaptique, pour rendre à nouveau possible la communication intercellulaire
au travers de nouveaux PA.
 Cela peut se faire :
- 1- soit par la diffusion des neurotransmetteurs hors de la synapse.
- 2- soit par incorporation dans un processus actif avec transporteur .
- la diffusion est facilitée par la réintégration du neurotransmetteur dans la
terminaison axonique qui l’a libéré, au niveau pré synaptique.
- Cette incorporation du neurotransmetteur est un processus actif,
s’effectuant à l’aide de transporteurs protéiques spécifiques, situés
dans la mb pré synaptique

89
4- Principe d'intégration synaptique des PPSE:

 La plupart des neurones du SNC ont la capacité de recevoir plus ou moins


simultanément des milliers d’informations synaptiques qui activent différentes
combinaisons de récepteurs canaux et de récepteurs couplés aux protéines «G».
 Le neurone post synaptique intègre tous ces signaux chimiques et ioniques, et
génère un signal simple: Le potentiel d’Action (PA).
 L’intégration synaptique est donc le processus par lequel de
multiples PA se combinent dans un seul neurone post
synaptique.

a) Sommation spatiale des PPSE


= addition des PPSE générés simultanément au niveau des différentes
synapses situées sur une même dendrite.

b) Sommation temporelle des PPSE


= additions des PPSE générés au niveau de la même synapse lorsque les
PPSE se succèdent rapidement (à 5-15ms les uns des autres)

c) L’inhibition:

d) Rôle des dendrites dans l’intégration synaptique:

90
c) L’inhibition:
 représentation d' un neurone recevant à la fois une afférence excitatrice et
une afférence inhibitrice.

(a) la stimulation de l’afférence excitatrice entraine un courant entrant qui


diffuse vers le soma de la cellule où un PPSE peut être enregistré.

(b) lorsque les afférences excitatrices et inhibitrices sont simultanément


mises en jeu, le courant dépolarisant fuit au travers de la membrane avant
d’atteindre le soma.

d) Rôle des dendrites dans l’intégration synaptique:


 Le courant entrant au niveau des contacts synaptiques doit se propager le
long de la dendrite jusqu’au soma et provoquer la genèse d’un PA au sein
de l’axone.
 L’efficacité d’une synapse excitatrice dans le déclenchement d’un PA va
dépendre:
- De l’intensité du PPSE
- De la distance entre la synapse et le soma.

 Atténuation passive de la dépolarisation avec la distance, le long


d’une dendrite: (voir fig suivante)
- Le courant qui diffuse dans la dendrite se dissipe pour l’essentiel au
travers de la membrane.
=> Par conséquent, la dépolarisation mesurée à distance du site
d’injection du courant est considérablement atténuée par rapport à celle
juste au niveau du site d’injection primaire.
=> Cette courbe traduit l’atténuation de la dépolarisation en
fonction de la distance par rapport au site d’injection primaire.

91
Cette courbe traduit l’atténuation de la dépolarisation en fonction de
la distance par rapport au site d’injection primaire

92
F. LES NEUROTRANSMETTEURS ET LEURS RECEPTEURS

1- LES NEUROTRANSMETTEURS :

a. introduction

 Les grands systèmes neuronaux sont caractérisés par des populations de


neurones utilisant le même neurotransmetteur: (aa, amines , neuropeptides)

 Ces systèmes neuronaux présentent tous des mécanismes moléculaires


spécifiques, responsables:
- de la synthèse du neurotransmetteur qu’ils expriment
- de leur stockage dans les vésicules
- de son élimination synaptique et de sa dégradation
- de son action post synaptique.

 Par convention, le suffixe –ergique est utilisé pour les neurones associés aux
neurotransmetteurs identifiés.
- cholinergique pour les synapses associées - à l'acétylcholine
- noradrénergique " - à la noradrénaline
- glutamatergiques - au glutamate
- GABAergiques - au GABA
- peptidergiques - aux neuropeptides

b. Catégories de neurotransmetteurs

 On connait plus de 100 différentes substances servant de neurotransmetteurs,


qui sont réparti en 2 grandes catégories fondées simplement sur leur taille.

1- Les neurotransmetteurs à petite molécule comprennent :


- l’acétylcholine,
- les acides aminés: glutamate, aspartate, GABA, glycine
- les purines
- les monoamines (ou amines biogènes).
-> les catécholamines possédant un noyau catéchol
: dopamine, noradrénaline, adrénaline
-> La sérotonine comporte un noyau indole
-> l’histamine comporte un noyau imidazole

2- Les neurotransmetteurs Peptidiques (3 à 30aa)


- plus de 100

 Les détails de la synthèse, du stockage, de la libération et de l’élimination


diffèrent d’un neurotransmetteur à l’autre.

93
c. Organisation anatomo-biochimique du SN
1. Neurones cholinergiques
2. Neurones catécholaminergiques
3. Neurones histaminergiques
4. Neurones sérotoninergiques
5. Neurones utilisant les aa comme neurotransmetteurs
6. Autres neurotransmetteurs et messagers intercellulaires putatifs

1. Neurones cholinergiques

 L’acétylcholine (ACh)
 est le neurotransmetteur de la jonction neuromusculaire des vertébrés.
 Il est synthétisé par tous les neurones moteurs de la moelle épinière

(a) La synthèse de l’ACh :


 nécessite une enzyme spécifique, la choline acétyltransférase (ChAT).
 la ChAT est élaborée dans le soma puis transportée dans les terminaisons
axoniques par le transport axoplasmique.
 La ChAT ne se trouve que dans les neurones cholinergiques, et est un bon
marqueur des cellules utilisant l’ACh comme neurotransmetteur.
 La ChAT synthétise l’ACh dans le cytosol de la terminaison axonique,
 puis le neurotransmetteur ACh est concentré dans des vésicules synaptiques
grâce à l’action d’un transporteur d’ACh vésiculaire spécifique.
94
réaction (a): ChAT transfère le groupement acétyl de l’acétyl CoA à la choline.
- La choline existe en faible concentration dans le MEC, et elle est capturée
par les terminaisons axoniques grâce à un transporteur mb spécifique.
- Le transport de choline dans le neurone constitue une étape limitante de la
synthèse de l’acétylcholine.

réaction (b): dégradation de l'ACh


- Les neurones cholinergiques produisent eux-mêmes l’enzyme de
dégradation de l’ACh, l’acétylcholinestérase (AChE).
- L’AChE dégrade l’ACh en choline et en acide acétique.
- Cela intervient rapidement car l’AChE présente l’une des plus hautes
vitesses catalytiques connues parmi toutes les enzymes.

95
2. Neurones catécholaminergiques
 Les neurones catécholaminergiques se trouvent situés dans les régions du
SN impliquées dans la régulation du mouvement, de l’humeur, de
l’attention, de la douleur et des fonctions végétatives.
 Les cathécholamines = neurotransmetteurs contenant un noyau catéchol.
- le noyau catéchol = benzène + 2 groupements hydroxyles

a) biosynthèse des catécholamines


 La tyrosine, un des acides aminés, est le précurseur des
catécholamines : -> La dopamine (DA) la noradrénaline (NA)
l’adrénaline (Adr).

96
1- réaction (a) : Transformation de la tyrosine en DOPA
grâce à la Tyrosine Hydroxylase (TH).
- Tous les neurones catécholaminergiques contiennent de la tyrosine
hydroxylase (TH), l’enzyme catalysant la 1ère réaction de la
biosynthèse des catécholamines:
- L’activité de la TH est « limitante »: Une réduction de la libération de
catécholamines par la terminaison axonique, entraîne une
augmentation de la concentration des catécholamines dans le cytosol,
ce qui a pour effet d’inhiber l’activité de la TH. ; …et vice-versa…
=> Ainsi la production du neurotransmetteur est ajustée à la demande.

2- réactions (a)=> (b): synthèse de la dopamine (DA) :


Transformation de la DOPA en dopamine (DA)
grâce à la DOPA décarboxylase.
- Cette enzyme se trouve en abondance dans les neurones
catécholaminergiques, de sorte que la quantité de DA synthétisée
dépend de la quantité de DOPA disponible.
- Dans la maladie de Parkinson, l’administration de DOPA
augmente la biosynthèse de dopamine réduisant la symptomatologie
de la maladie.

3- réaction (b)=>(c) : synthèse de la noradrénaline (NA)


transformation de la dopamine en noradrénaline (NA)
grâce à la dopamine β -hydroxylase (DBH)
- Les neurones qui utilisent la NA comme neurotransmetteur
contiennent, en plus de la TH et de la DOPA décarboxylase, une
enzyme, la dopamine β -hydroxylase (DBH), qui transforme la DA en
NA.

4- réaction (c)=>(d) : synthèse de l'adrénaline ou épinéphrine


transformation de la noradrénaline en adrénaline
grâce à la PNMT.
- Les neurones adrénergiques contiennent une enzyme supplémentaire
la phentolamine N-méthyltransférase (PNMT), qui transforme la NA en
adrénaline.
- L’adrénaline est un neurotransmetteur du cerveau, mais elle est
aussi libérée par la glande surrénale, dans la circulation sanguine.

RECAPITULATIF :
Voies de la biosynthèse des neurotransmetteurs catécholamines.
 La tyrosine est l’acide aminé précurseur des trois catécholamines.
 Dans cette chaine métabolique, la première étape, catalysée par la
tyrosine hydroxylase, est une étape limitante.
 Tyrosine => DOPA => dopamine => Noradrénaline => Adrénaline
 enzymes : TH dopadécarboxylase DBH PNMT

97
b) LA DOPAMINE

 localisation : La dopamine est présente dans plusieurs régions du cerveau


mais principalement dans le striatum, dont les afférences principales sont
issues de la substance noire.

 fonction : Elle joue un rôle essentiel dans le contrôle de la motricité.

 Dans la maladie de parkinson, la dégénérescence des neurones


dopaminergiques de la substance noire conduit à un dysfonctionnement
moteur caractéristique: Tremblement de repos, Akinésie, Rigidité

 synthèse : synthétisée dans le cytoplasme des terminaisons


présynaptiques,

 transport vésiculaire : la dopamine est chargée dans les vésicules


synaptiques par un transporteur vésiculaire (VMAT).

 élimination-fin de l'action de la dopamine


1- recapture : dans la fente synaptique par sa recapture et son retour dans
les terminaisons nerveuses ou dans les cellules gliales avoisinantes:
=> Ce processus de recapture est effectué par un transporteur de la
dopamine dépendant du Na+.
2- catabolisme de la dopamine :
-> 2 enzymes principales participent au catabolisme de la dopamine :
- La monoamine oxydase (MAO)
- La catéchol O-méthyltransférase (COMT)
- > Les neurones et la glie contiennent de la MAO mitochondriale et de la
COMT cytoplasmique.

98
c) LA NORADRENALINE

 localisation :La NA est utilisée comme neurotransmetteur par le locus


coeruleus, le noyau du tronc cérébral projetant de façon diffuse sur des
cibles du cerveau antérieur.

 fonctions : Le locus coeruleus influence le rythme veille-sommeil,


l’attention et le comportement alimentaire.

 Les cellules noradrénergiques les plus notables sont les cellules post
ganglionnaires de la division sympathique du SN Végétatif:

 La NA représente le transmetteur principal grâce auquel ces neurones


exercent les effets sur leurs cellules cibles périphériques.

 La synthèse de la NA se fait à partir de la dopamine et est catalysée par la


dopamine βhydroxylase.

 transport vésiculaire : La NA est ensuite chargée dans des vésicules


synaptiques par le même VMAT qui assure le transport vésiculaire de la
dopamine.

 élimination : Elle est éliminée de la fente synaptique par le transporteur


de la NA (NET pour « NorEpinephrine Transporter ») qui peut aussi prendre
en charge la dopamine.

99
d) L'ADRENALINE

 localisation :
 L’adrénaline ne se trouve dans le cerveau qu’à des taux bien
plus faibles que les autres catécholamines et dans un bien plus
petit nombre de neurones.
 Dans le SNC, les neurones contenant de l’adrénaline se
rencontrent principalement dans le système tegmental latéral et
dans le bulbe.
 Ils se projettent sur le thalamus et l’hypothalamus.

 rôle : On ignore actuellement leur rôle exact.

 synthèse :L’enzyme de synthèse de l’adrénaline, la


phényléthanolamine-N-méthyltransférase (PNMT), ne se trouve que
dans les neurones adrénalino-sécréteurs.
 Pour le reste, le métabolisme de l’adrénaline est tout à fait semblable
à celui de la NA:
transport : - L’adrénaline est chargée dans les vésicules
synaptiques par le VMAT
- On n’a pas identifié, dans la membrane plasmique, de transporteur
spécifique de l’adrénaline, mais NET est capable de la transporter

100
3. Neurones histaminergiques

 localisation :Elle est présente dans des neurones de l’hypothalamus qui


émettent des projections rares et diffuses vers presque toutes les régions du
cerveau et de la moelle épinière.

 rôles de l'Histamine :
 Par ses projections centrales, semblables aux projections cholinergiques
et noradrénergiques, l’histamine joue un rôle dans l’éveil et dans
l’attention.
 Elle contrôle aussi la réactivité du système vestibulaire.
 L’histamine est en outre libérée dans la circulation sanguine par les
mastocytes, en réponse aux réactions allergiques et aux lésions
tissulaires.
 De par la proximité entre les mastocytes et les vaisseaux sanguins,
l’histamine peut influencer le débit sanguin.

 synthèse : L’histamine est produite à partir d’un acide aminé, l’histidine, par
l’histidine décarboxylase.

 transport : Elle est transportée dans les vésicules par le transporteur


commun des monoamines, le VMAT. On n’a pas encore identifié dans la
membrane plasmique de transporteur qui lui soit propre.

 Elimination : Elle est dégradée par l’action combinée de l’histamine


méthyltransférase et de la MAO.

101
4. Neurones sérotoninergiques

 rmq : La sérotonine ou 5-hydroxytriptamine (5-HT) a été nommée


ainsi, car on pensait initialement que sa présence dans le sérum augmentait
le tonus vasculaire.
 La sérotonine est importante en neuropharmacologie car beaucoup de
substances antidépressives agissent sur les voies sérotoninergiques.

 localisation : On la trouve dans des groupes de neurones de la région du


raphé, au niveau du pont et du tronc cérébral antérieur.
=> Ces cellules envoient des projections qui se distribuent largement sur
le télencéphale et le diencéphale.

 rôles : participent à la régulation du sommeil et de la vigilance.

 synthèse :
 La 5-HT est synthétisée à partir du tryptophane, acide aminé essentiel
qui doit être apporté par l’alimentation.
 Le tryptophane est absorbé par les neurones grâce à un transporteur de
la membrane plasmique, puis hydroxylé grâce à la tryptophane
hydroxylase.
 Cette étape constitue une étape limitante pour la synthèse de la 5-HT.

 transport : Comme pour les autres monoamines, c’est le VMAT qui charge
la 5-HT dans les vésicules synaptiques.

 élimination :
 retour dans les terminaisons nerveuses par un transporteur spécifique, le
SERT (Serotonine Recapture Transporter).
rmq : Beaucoup d’antidépresseurs sont des inhibiteurs sélectifs de la
recapture de la sérotonine (SSRI, Serotonine Selective Recapture
Inhibitors) qui inhibent le transport de la 5-HT. Ex: la fluoxétine (Prozac®)
 La voie principale du catabolisme de la 5-HT fait intervenir la MAO.

102
5. Neurones utilisant les aa comme neurotransmetteurs

 Certains aa. tels que le glutamate, Gaba et la glycine jouent un rôle de


neurotransmetteurs dans la plupart des synapses du SNC.

-> 5.1 : glutamate,


-> 5.2 : Gaba
-> 5.3 : glycine

103
5.1. LE GLUTAMATE

 localisation : Presque tous les neurones excitateurs du SNC sont


glutamatergiques et on estime que cet agent est libéré par plus de la
moitié des synapses cérébrales.
 Le glutamate est un aa non essentiel qui ne franchit pas la barrière
hémato encéphalique et qui doit donc être synthétisé dans les neurones.

 synthèse :Le Glutamate: cycle glutamate-glutamine.

 Le précurseur est la glutamine que libèrent les cellules gliales.


 la glutamine est ensuite absorbée par les terminaisons
présynaptiques et est métabolisée en glutamate par une enzyme
mitochondriale, la glutaminase.
 Le glutamate peut aussi être synthétisé par un intermédiaire du cycle
de Krebs (voie des glucides).

 stockage et transport : Le glutamate synthétisé dans le cytoplasme


présynaptique est stocké dans des vésicules synaptiques, par un
transporteur dénommé VGLUT.

 élimination :
 Le glutamate est éliminé de la fente synaptique par des
transporteurs à haute affinité, dits EAAT (Excitatory Amino Acid
Transporter).
 Après sa recapture par les cellules gliales, le glutamate est
converti en glutamine par l’enzyme glutamine synthétase.

104
5.2. Le GABA:
 localisation :
 Presque toutes les synapses inhibitrices du cerveau et de la moelle
utilisent comme neurotransmetteur soit le GABA soit la glycine.
 un tiers des synapses cérébrales utilisent.
 Le GABA se retrouve le plus généralement dans les inter neurones de
circuits locaux ou encore dans les cellules de Purkinje du cervelet,
exemple de projection GABAergique.

 synthèse :

 Le principal précurseur du GABA est le glucose, métabolisé en


glutamate par les enzymes du cycle de Krebs. Mais, le pyruvate et la
glutamine peuvent aussi servir de précurseurs.
 La conversion du glutamate en GABA est catalysée par une enzyme qui
se trouve presque exclusivement dans les neurones GABAergiques, la
décarboxylase de l’acide glutamique (GAD).
 La GAD a besoin pour son activité enzymatique, du phosphate de
pyridoxal comme cofacteur.
- = dérivé de la vitamine B6
- le déficit de cette vitamine dans l’alimentation entraine une diminution de
la synthèse de GABA.
- La diminution importante de la quantité de GABA dans le cerveau du
nourrisson entraîne une perte d’inhibition synaptique qui provoque des
crises d’épilepsie dont certaines peuvent être fatales.

 transport :
 Après sa synthèse, le GABA est transporté dans les vésicules
synaptiques par un transporteur vésiculaire des a.a. , (VIAAT, pour
Vesicular Inhibitory Amino Acid Transporter).
105
 élimination:
 Le mécanisme d’élimination du GABA est semblable à celui du
glutamate:
 Les neurones et la glie contiennent des transporteurs à haute affinité
pour le GABA, appelés GAT.
 La majeure partie du GABA est finalement transformée en succinate,
métabolisé lui-même via le cycle de Krebs (fourniture d’ATP cellulaire).
 Les enzymes nécessaires à cette dégradation:
- GABA aminotransférase (mitochondriale).
- Déshydrogénase du succinate (mitochondriale).

 Inhibition de la dégradation du GABA:


 L’inhibition de la dégradation du GABA provoque une augmentation de
sa teneur dans les tissus et un accroissement de l’activité des
neurones inhibiteurs.
 Il existe une autre voie de dégradation du GABA qui produit le γ–
hydroxybutyrate (GHB), drogue d’abus connue sous le nom de « drogue
du viol ».
=> L’administration orale de GHB peut induire de l’euphorie, des déficits
mnésiques et de l’inconscience.
=> C’est vraisemblablement à son action sur les synapses GABAergiques
du SNC que sont dus tous ces effets.

106
5.3.La GLYCINE:

 Localisation :
 La distribution de la glycine, un acide aminé neutre, dans le SNC est plus
localisée que celle du GABA.
 À peu près la moitié des synapses inhibitrices de la moelle sont
glycinergiques, les autres étant majoritairement GABAergiques.

 synthèse :

 La glycine est synthétisée à partir de la sérine;


 cette synthèse est catalysée par la sérine hydroxyméthyltransférase.

 transport : Elle est transportée dans les vésicules synaptiques par le même
transporteur que le GABA: le VIAAT.

 Elimination :La glycine est rapidement éliminée de la fente synaptique par


des transporteurs membranaires spécifiques.

107
6. Autres neurotransmetteurs et messagers intercellulaires
putatifs:
-> 6.1. : ATP
-> 6.2. : ENDOCANNABINOÏDES:
-> 6.3. : NO

6.1. L’ATP: adénosine triphosphate.

 Les études récentes montrent que l’ATP peut vraisemblablement servir de


neurotransmetteur.
 L’ATP est concentré dans les vésicules de nombreuses synapses du SNC
et du SN périphérique. Il est libéré dans l’espace synaptique par un
processus dépendant du Ca2+ .

 L’ATP est souvent présent au niveau des vésicules synaptiques où il


coexiste avec un autre neurotransmetteur:
- Exemple: les vésicules synaptiques contenant des catécholamines
peuvent contenir jusqu’à 100 mM d’ATP en plus des 400 mM de
catécholamines elles-mêmes. => Dans ce cas, on peut considérer les
catécholamines et l’ATP comme des co-transmetteurs.

 L’ATP excite directement les neurones en activant un canal pour les


cations (Ca2+).

 Le rôle possible de l’ATP en tant que neurotransmetteur est semblable à


celui du glutamate.

6.2. Les Endocannabinoïdes:

 = petites molécules lipidiques

 Ces molécules présentent la particularité d’être libérées par l’élément post


synaptique, et d’agir sur l’élément pré synaptique:
=> ce principe porte le nom de signalisation rétrograde.
=> Les endocannabinoïdes représentent des messagers rétrogrades.

108
 synthèse :
 Une stimulation intense de l’élément pré synaptique déclenche une
réponse post synaptique se traduisant par une dépolarisation qui conduit
à l’ouverture de canaux calciques dépendants du potentiel.
 Il en résulte une entrée de calcium et une augmentation de la
concentration intracellulaire de Ca++.
 Cette augmentation de concentration de Ca2+ stimule la biosynthèse
d’endocannabinoïdes à partir de lipides membranaires.

 caractéristiques :
 Les endocannabinoïdes ne sont pas présents dans des vésicules
synaptiques :
=> ne sont pas stockés et sont produits à la demande.
 Ce sont des petites molécules, diffusables au travers des membranes du
fait de leur nature lipidique.
=> Ils vont donc franchir toutes les membranes et affecter ainsi les
cellules voisines.
 Les endocannabinoïdes se lient à des récepteurs appelés CB1, situés
dans certaines terminaisons nerveuses.

 Les récepteurs CB1:

 Les récepteurs CB1 = récepteurs couplés à des protéines G.


 Leur effet principal est de réduire l’ouverture des canaux
calciques situés dans les terminaisons nerveuses.
 Ceci se traduit par une réduction de la libération de
neurotransmetteurs, notamment du GABA et du glutamate.
 Ainsi lorsqu’un neurone post synaptique se trouve « suractivé »,
la libération d’endocannabinoïdes contribue à réduire les
influences excitatrices ou inhibitrices qui s’exercent sur lui.

6.3. Le Monoxyde d’Azote: NO.

109
 Le plus « exotique » des messagers chimiques, de nature gazeuse
 rôle dans la communication intercellulaire.
 La synthèse du NO est réalisée à partir de l’arginine, un autre aa, par de
nombreuses cellules du corps.
 Il semble qu’il soit libéré à partir des neurones post synaptiques, sans
l’intermédiaire de vésicules, et agisse sur les terminaisons pré
synaptiques:
=> NO représente alors un messager rétrograde.

RECAPITULATIFS NEUROTRANSMETTEURS

110
111
112
113
2- LES RECEPTEURS

a) LES RECEPTEURS CANAUX

1. Structure des récepteurs canaux


 exemple type : La protéine canal la plus connue est le récepteur nicotinique
de l’ACh situé dans le muscle squelettique.
 Cette protéine est un pentamère constituée de 5 sous unités protéiques
(mais 4 polypeptides différents) formant un pore au travers de la membrane.

 Un canal complet à maturité comprend deux sous unités α, et une de


chaque type, β, γ, δ (en abrégé: α2βγδ).
 Chacune des sous unités α présente un site de liaison pour l’ACh, ce qui
fait que l’acéthyl choline doit se fixer simultanément en deux sites pour
que le canal s’ouvre.

 Le récepteur nicotinique situé sur les neurones est également un


pentamère, mais contrairement à ce qui se passe dans le muscle, les
récepteurs nicotiniques centraux comprennent deux types de sous unités (α
et β) dans un rapport de α3β2.

 GENERALITE : Les structures primaires des sous unités de nombreux


récepteurs canaux sont analogues. (voir fig suivante).
 Les 4 segments qui traversent la membrane sont présents dans
chaque sous unité, et ils occupent à peu près la même position dans la
protéine.
 La plupart des récepteurs canaux sont vraisemblablement des
complexes pentamériques, de façon tout à fait similaire à ce qui est
connu pour le récepteur cholinergique nicotinique.
-SAUF : Les récepteurs canaux du glutamate qui sont des
tétramères, 4 sous unités étant suffisantes pour former un canal
fonctionnel.

114
2. Récepteurs canaux des aa :
 Ils sont impliqués dans la transmission synaptique rapide, dans le SNC.

 Ils jouent un rôle important dans les systèmes sensoriels, la mémoire et


diverses pathologies (Alzheimer, Pk, SLA…).

 les récepteurs canaux aux aa sont répartis en 2 groupes :


-> 2.1. Excitateur
-> 2.2. inhibiteur

115
2.1. Récepteurs canaux des aa EXCITATEURS
 Divers agents pharmacologiques ont été utilisés pour distinguer les différents
sous-types de récepteurs associés à l’acétylcholine ou au glutamate:
-> a. Pour l’ACh: la nicotine et la muscarine
-> b. Pour le glutamate: AMPA, NMDA, Kainate.

 a. Pour l’ACh: nicotine et muscarine.

 La nicotine dérivée du tabac, est l’agoniste d’un récepteur situé dans les
muscles squelettiques mais n’a aucun effet sur le cœur.
 La muscarine, tirée d’un champignon vénéneux, n’a aucun effet sur le
muscle squelettique mais représente un agoniste de récepteurs
cholinergiques situé dans le cœur (l’ACh ralentit le cœur).
=> L’absorption de muscarine est un poison car elle provoque une chute
immédiate de la FC et de la TA.

 b. Pour le glutamate: AMPA, NMDA, Kainate.


 Ces agents pharmacologiques ont aussi été utilisés pour distinguer les sous-
types de récepteurs associés au glutamate:
 Trois sous-types de récepteurs peuvent être cités:
1- Les récepteurs AMPA: α -amino-3-hydroxy-5-méthylisoxazole proprionate.
2- Les récepteurs NMDA: N-méthyl-D-aspartate.
3- Les récepteurs Kainate

116
 Donc, trois sous-types de récepteurs au glutamate (le principal représentant
des a.a. excitateurs) portent le nom de leur agoniste sélectif:  AMPA  NMDA
 Kainate

1- AMPA:
- perméables aux ions NA+ et K+ et imperméables aux ions Ca2+.
- Leur activation a pour effet de provoquer une entrée Na+ dans la cellule
ce qui entraîne une dépolarisation rapide et massive.
=> Ainsi les récepteurs AMPA, présents dans les synapses du SNC, sont
des vecteurs de transmission synaptique excitatrice, comme les
récepteurs nicotiniques au niveau des jonctions neuromusculaires.

- Les récepteurs AMPA coexistent avec les récepteurs NMDA dans un


grand nombre de synapses du cerveau, de sorte que les deux types de
récepteurs sont impliqués dans la plupart des PPSE déclenchés par le
glutamate.

117
2- NMDA:
- Ils sont aussi excitateurs parce qu’ils laissent passer des ions NA+
- ces récepteurs présentent deux différences avec les récepteurs AMPA:
1. Les récepteurs sensibles au NMDA sont perméables aux ions Ca2+.
2. Le courant ionique entrant pour les canaux NMDA dépend aussi du
potentiel de membrane.

- Courant entrant au travers d’un récepteur NMDA:


(a): Le glutamate permet au canal de s’ouvrir; cependant, au potentiel de
repos, le pore est bloqué par la présence d’ions Mg++.
(b) La dépolarisation de la membrane par les récepteurs AMPA, libère le
canal et permet l’entrée de NA+ et Ca++.

Le Ca2+:
118
3- remarque : le Ca2+:
- Comme nous l’avons vu précédemment, le Ca2+ participe en tant que
déclencheur de la libération des neurotransmetteurs au niveau pré
synaptique.
- En post synaptique, le Ca2+:
- Active des enzymes qui régulent l’ouverture de certains canaux
- Contrôle et active le fonctionnement de la synapse.

2.2. Récepteurs canaux des aa INHIBITEURS


Récepteurs canaux inhibiteurs: GABA et Glycine.

 Le GABA est le neurotransmetteur de la plus grande partie de l’inhibition


synaptique au niveau du SNC.

 La Glycine joue un rôle complémentaire mais plutôt dans le tronc cérébral et


la moelle épinière.

 Le récepteur GABAA et celui de la Glycine sont couplés à une conductance


aux ions Cl- .

 Il est important que l’inhibition synaptique soit précisément régulée:


-> Trop forte, elle entraîne une perte de connaissance et un coma
-> Trop faible, elle provoque des crises d’épilepsie.
=> La nécessité de ce contrôle explique pourquoi le récepteur GABAA
possède, en plus du site de liaison du GABA, plusieurs autres sites où
des substances chimiques peuvent moduler son action.

 substance chimiques modulant les effets du GABA :

 Exemples 1 : benzodiazépines et barbituriques.

 les benzodiazépines agissent peu sur le canal, mais, en présence de


GABA, elles augmentent la durée d’ouverture des canaux.
 Les barbituriques augmentent la fréquence d’ouverture des canaux
puisqu’ils sont capables d’ouvrir les canaux, seuls!

119
 => Cela se traduit, dans chaque cas, par un plus grand courant
entrant d’ions Cl- inhibiteurs, des PPSI plus puissants et un
comportement inhibiteur renforcé.
 Les actions des barbituriques et des benzodiazépines sont sélectives
des récepteurs GABA et ces drogues n’ont pas d’effets sur les
récepteurs glycinergiques.

 exemple 2 : éthanol :
 Une autre drogue, extrêmement populaire, qui augmente les effets
du GABA est l’éthanol se retrouvant dans les boissons alcoolisées.
 L’éthanol a des effets complexes sur tout le SN, qui incluent une
action sur les récepteurs NMDA, glycinergiques,
sérotoninergiques…

 exemple 3 : Le rôle des stéroïdes reste pour le moment obscur.

120
b) LES RECEPTEURS COUPLES AUX PROTEINES "G"
1. Structure

 Les récepteurs couplés aux protéines G sont constitués d’un seul


polypeptide contenant 7 hélices transmembranaires.
 2 des boucles extracellulaires du polypeptide constituent les sites de
liaison du neurotransmetteur.
 Les autres boucles permettent l’éventuelle fixation d’agonistes ou
d’antagonistes.
 2 des boucles intracellulaires peuvent se lier et activer une protéine G.

 exemples de récepteurs de neurotransmetteurs couplés à la prot G

2. ubiquité des protéines G


 Les protéines G sont le lien commun, depuis le récepteur du
neurotransmetteur, jusqu’aux protéines effectrices.
 La protéine G est le nom abrégé de la protéine de liaison de la guanosine
triphosphate (GTP).
 On retrouve au moins une vingtaine de protéines G différentes mais elles
présentent toutes le même fonctionnement de base.

121
Fonctionnement de base du récepteur couplé à la protéine G

fig (a): Chaque protéine G est constituée de 3 sous-unités , dénommées α, β et γ.


Au repos, une molécule de GDP est liée à la sous-unité Gα et le complexe est
localisé à la proximité immédiate de la surface interne de la membrane.

fig (b): Si le récepteur est activé par une molécule de neurotransmetteur, la


protéine G libère la molécule de GDP et l’échange contre une de GTP provenant
122
du cytosol.

fig (c): Le complexe protéine G-GTP activé se scinde en deux parties:


-> La sous-unité Gα associée au GTP
-> Le complexe Gβ,γ
=> Ces 2 complexes peuvent activer séparément des effecteurs de nature
variée.

fig (d): La sous-unité Gα exprime une activité enzymatique (GTPase) qui


transforme le GTP en GDP + du Pi .
- En présence de GDP, les sous-unités Gα et Gβ,γ s’associent de nouveau et le
cycle peut recommencer.

3. effecteurs des récepteurs couplés aux protéines G


 rappel : les protéines G activées agissent au travers de deux types de
protéines effectrices:
1- Des canaux ioniques directement sensibles aux protéines G :
=> Ce mécanisme, comme il ne fait pas intervenir d’autres substances
chimiques, est décrit comme «la voie rapide».
2- Des enzymes activées par la protéine G.

3.1. voie rapide


 Certains neurotransmetteurs utilisent ce mécanisme d’action rapide
(30 à 100 ms après la liaison du neurotransmetteur).
 exemple des récepteurs muscariniques au niveau du cœur.
=> Ces récepteurs de l’ACh sont associés à des canaux potassiques par
l’intermédiaire de protéines G, ce qui explique pourquoi l’ACh ralentit la FC.

3.2. cascade des seconds messagers

123
 Les protéines G sont aussi susceptibles d’agir directement sur certaines
enzymes.
 L’activation de ces enzymes déclenche une série élaborée de réactions
biochimiques, ce qui a pour effet d’agir sur la fonction du neurone.
 Entre la 1ère enzyme et la dernière, il y a plusieurs intermédiaires
chimiques appelés « seconds messagers ».
 Le processus en plusieurs étapes correspond à la cascade des seconds
messagers.
 la transmission synaptique qui passe par les récepteurs associés aux
protéines G est complexe et beaucoup plus lent que celle passant par les
récepteurs canaux ionique
 Rôle - avantage : amplifier un signal et/ou le réguler
=> l'activation d'un récepteur associé aux protéines G peut entrainer
l'activation, non pas d'un seul mais de très nombreux canaux ioniques

a) Exemple 1: la cascade de l’AMPc


 Plusieurs mécanismes biochimiques cellulaires font l’objet d’une régulation
par un double contrôle susceptible de les stimuler ou de les inhiber.

124
 fig (a): cascade de l'AMPc: stimulation
 Cette cascade est initiée par l’activation du récepteur β de la NA.
 Le récepteur β va activer la protéine G stimulatrice, Gs, qui à son tour
va stimuler une enzyme associée à la membrane, l’adényl cyclase.
 L’adényl cyclase transforme l’ATP en AMPc.
 L’élévation du taux de AMPc dans le cytoplasme active alors une
enzyme spécifique située en aval, la protéine kinase A (PKA).

 fig(b) :cascade de l'AMPc : inhibition


 L’activation d’un second type de récepteur de la NA, le récepteur α2 ,
conduit à l’activation de Gi (protéine G inhibitrice).
 Gi inhibe l’activité de l’adényl cyclase et ce mécanisme peut prendre
le dessus sur le système stimulateur.

b) Exemple 2: la phospholipase C

 Certaines cascades de seconds messagers sont plus complexes et


conduisent à l’activation simultanée de plusieurs voies
métaboliques.
 L’activation de diverses protéines G stimule la phospholipase C
(PLC), une enzyme membranaire comme l’adényl cyclase.
 La PLC agit sur un phospholipide membranaire, le PIP2 en le scindant
pour former deux molécules qui jouent en parallèle le rôle de seconds
messagers: 1- Le diacylglycérol (DAG) et -2- Le IP3.
 Le DAG soluble dans les lipides, agit au voisinage de la membrane
où il active une enzyme particulière la protéine kinase C (PKC).
 L’IP3 soluble dans l’eau, diffuse plus loin dans le cytosol et se fixe
sur des récepteurs spécifiques situés à la surface du réticulum
endoplasmique lisse:
=>Leur activation a pour effet de provoquer une sortie de Ca2+
=>L’augmentation de la concentration de Ca2+ dans le cytoplasme peut
avoir des effets diversifiés et durables:
=> ex : Libération de protéines « kinases » qui sont à la base de notre
capacité de mémorisation.

125
3.3. phosphorylations et déphosphorylations
 Les exemples précédents montrent que, dans un grand nombres de
cascades de seconds messagers, les enzymes situées en aval, sont des
protéines kinases (PKA, PKC, CaMK).

 Les protéines kinases transfèrent le phosphate de l’ATP cytosolique sur un


certain nombre de protéines, au cours d’une réaction appelée
«phosphorylation».
 La fixation d’un groupement phosphate sur une protéine modifie sa
structure et donc sa fonction biologique.

 L’action des neurotransmetteurs sur la phosphorylation est cependant limitée


par l’intervention d’un processus inverse: des phosphatases, t agissent pour
retirer rapidement les groupements phosphates.

 => Il y a donc un équilibre dynamique entre phosphorylation et


déphosphorylation dans le contrôle de la fonction du neurone.

3.4. rôle des cascades de signaux


 rappel : La transmission synaptique impliquant les récepteurs canaux est
simple et rapide.
 La transmission qui passe par les récepteurs associés aux protéines G est
plus complexe et beaucoup plus lente.
 Rôle - avantage :
 Un des avantages importants est l’amplification du signal:
 L’activation d’un récepteur associé aux protéines G peut entraîner
l’activation, non pas d’un seul, mais de très nombreux canaux
ioniques.

126
127

Vous aimerez peut-être aussi