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Institut Supérieur

des Professions Infirmières et Techniques de Santé


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Béni Mellal

MICROBIOLOGIE, PARASITOLOGIE
ET EXAMENS DE LABORATOIRE

Y. CHBAB
Eléments Indicatifs

Intitulé de la filière : SOINS INFIRMIERS

Option n°1 : Infirmier Polyvalent (IP)

Option n°2 : Infirmier en santé de famille et santé communautaire

Option n°3 : Santé mentale

Objectif de module :
─ Décrire les principales caractéristiques des microorganismes
─ Citer les composantes de la structure microbienne et virale
─ Expliquer le cycle des différents parasites
─ Classer les signes cliniques de chaque parasitose
─ Intégrer les notions des examens de laboratoire dans une situation de soin
─ Interpréter les résultats des examens biologiques et bactériologiques.
Eléments Indicatifs

Démarches didactiques et moyens pédagogiques

•Exposé interactif,
•Exposé magistral,
•Etudes de cas,
•Questionnement,
•Discussion,
•Jeu de rôles,
•Travaux de groupes,
•Simulation
•Démonstration…

Supports et moyens
•Polycopiés
•Documents de références
•Tableaux
•Data-show
•Rétroprojecteur…
Règles

1. Présence
2. Discipline
3. Communication et participation
4. Rapports/Exposés
5. Documents, références et sites web…
6. Recherche scientifique et navigation

Questions ?
Introduction Générale
Chapitre I
Microbes et Microbiologie
1. Division du monde vivant
2. Historique
3. Concepts et définitions
4. Classification des microorganismes
5. Morphologie et structure de certains microorganismes
5.1 Bactéries
5.2 Champignons (Levures et moisissures)
5.3 Virus
6. Physiologie et croissance bactérienne
7. Pouvoir pathogène des microorganismes
8. Système immunitaire
9. Moyens de lutte contre les microbes
10. Usage des antibiotiques et antibiorésistance
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
Introduction
La microbiologie est une science qui s’intéresse à l’étude des
microorganismes.

C’est l’une des sciences appliquées qui a pour objet d’approfondir des études
et des recherches sur les activités et les caractéristiques des microorganismes.

Questions :
1. C’est quoi exactement la notion de la microbiologie ?
2. C’est quoi la définition d’un microorganisme ?
3. Quels sont les différents types des microorganismes et quels sont les critères de classification ?
4. Comment identifier et caractériser les différents types des micro-organismes ?
5. Quelle est la structure et la morphologie de certains microorganismes (Bactéries) ?
6. Quelles sont les différentes fonctions physiologiques (Bactéries) ?
7. Quelles sont les moyens de défense de ces microorganismes?
8. Quelles sont les différentes pathologies causées par certains microorganismes (exp)?
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
1. Division du monde vivant
Le monde vivant peut être classé en trois règnes :
1. Règne animal,
2. Règne végétal,
3. Règne des Protistes.

Règne des Protistes


(Organisation cellulaire)

Protistes supérieurs Protistes inférieurs

EUcaryote : PROcaryote :
Les algues (Sauf les Cyanobactéries) Les bactéries
Les protozoaires Les algues (Cyanobactéries)
Les champignons

Les Virus
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
1. Division du monde vivant

Toxoplasme Diatomée Saccharomyces Pénicillium


algue unicellulaire levure Roquefortii
moisissure bactéries

Virus mosaïque
du tabac

Rotavirus
Chapitre I : Microbes et Microbiologie

Historique
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
2. Historique

1665 : Il observa des fines tranches de liège à


l'aide d'un simple verre grossissant et remarqua
ainsi sa structure en petites cases.

Il nomma ces cases CELLULA, car elles lui faisaient


penser à des cellules de moines.

Robert Hooke (1635-1703)


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
2. Historique
1677 : Il est connu par ses améliorations du microscope, observe le poivre pour
vérifier s'il porte des aiguilles minuscules.
Cela l'amène à la découverte accidentelle d’animalcules, connus aujourd'hui sous le
nom de protozoaires.
La biologie cellulaire était née avec l'invention du premier microscope optique
(photonique).

Antonie Van Leeuwenhoek


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
2. Historique

1895 : Il a démontré que des maladies sont la


conséquence de la présence de ces micro-
organismes.

Louis Pasteur
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
2. Historique

1884: Il a développé une technique de

coloration qui est la plus utilisée dans l'étude et


la classification des bactéries en deux grands
groupes: les bactéries à Gram positif et celles à
Gram négatif.

Hans Christian GRAM


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
3. Concepts et définitions

Microbiologie :
Est une sous discipline de la biologie (Etude des êtres vivant).
Est une science qui étudie les microorganismes (êtres vivants microscopiques)
et des relations avec leur environnement.

Elle englobe plusieurs disciplines:

Bactériologie Virologie Mycologie Parasitologie


Bactéries Virus Champignons Parasites
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
3. Concepts et définitions

BACTÉRIOLOGIE : C’est une branche de la microbiologie, qui étudie la


morphologie, les caractéristiques, la classification bactérienne, ainsi les
propriétés biochimiques et physiologiques des bactéries.

VIROLOGIE: C’est une branche de la microbiologie, qui étudie la morphologie,


les caractéristiques, la classification des virus, ainsi que leurs façons d'infecter
et d'exploiter les cellules d'accueil, de leur interaction avec la physiologie de
l'organisme hôte.

MYCOLOGIE : C’est une branche de la microbiologie, qui étudie la


morphologie, les caractéristiques, la classification des levures et
des moisissures, ainsi que les propriétés biochimiques et physiologiques de
ces microorganismes.

PARASITOLOGIE: C’est une branche de la microbiologie, qui étudie la


morphologie, les caractéristiques, la classification, ainsi que leurs propriétés.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
3. Concepts et définitions

MICROORGANISME : Est un organisme microscopique invisible


à l'oeil nu. C’est un être vivant. Ils se distinguent les uns des
autres par leur forme, leur taille et leur mode de vie.

BACTERIE : Est un micro-organisme unicellulaire procaryote qui


vit dans tous les types d'habitats.

VIRUS : Est un micro-


organisme acellulaire, parasite intracellulaire obligatoire, plus petit
qu'une bactérie et qui ne peut croître ou reproduire en dehors
d'une cellule vivante.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
3. Concepts et définitions

LEVURE : Est un micro-organisme eucaryote unicellulaire qui


appartient au domaine des champignons. La levure très commune
est Saccharomyces cerevisiae.

MOISISSURE (champignon microscopique) : Est un


microorganisme qui pousse dans des formes
de filaments multicellulaires ou unicellulaires. Les moisissures se
développent sous l'influence de l'humidité de l'air, d'une
certaine température et à faible luminosité.

PARASITE : Est un micro-organisme (il peut être un organisme)


vivant sur ou dans un autre organisme qui se nourrit aux dépens
de l'hôte.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes
Classes Types Tailles Exemples
 Trichomonas vaginalis
 Entamoeba histolotyca
Protozoaires 1 à 600 µm  Trypanosoma
 Paramécies
 Leishmania
Protistes
 Chlamydomonas
supérieurs Algues 10 à 100 µm
 Chlorella
 Pénicillium
 Levure de bière
Champignons 2 à 10 µm
 Candida
 Trichophyton de la teigne
 Bacille tuberculeux
Protistes
Bactéries 0,5 à 10 µm  Streptocoques
inférieurs
 Vibron de choléra
Gros virus  Variole
Virus Moyens virus 0,001 à 0,25 µm  Grippe, VIH
Petits virus  Poliomyélite
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes
Taxonomie ou systématique
Science du classement des individus, qui consiste à former des groupes
d'individus qui se ressemblent selon des critères prédéfinis.

La taxonomie est essentielle pour l'identification et la nomenclature des espèces


que l'on isole chez les malades ou dans leur environnement.

Les règles qu'on applique sont celles édictées par Linné en 1753 pour classer
les végétaux, elles sont également utilisées par les zoologistes pour classer les
animaux.

Les échelons hiérarchiques sont :


Règne, Embranchement, Classe, Ordre, Famille, Genre et
Espèce.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes
Taxonomie ou systématique

L’espèce est l’unité fondamentale de la classification.


Elle regroupe les organismes qui possèdent de nombreux caractères
communs.

Cependant à l’intérieur d’une même espèce, il est possible de


distinguer des souches et des clones dans le cas des Bactéries :
- Une souche est la sous-division d’une espèce.
- Un clone est une population descendant d’une même souche.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes

Exemples : Bactérie
Règne Procaryotae
Domaine Bacteria
Embranchement Proteobacteria
Classe Gamma Proteobacteria
Ordre Enterobacteriales
Famille Enterobacteriaceae
Genre Escherichia
Espèce Escherichia coli : E.coli
Source (Référence) : Castellani & Chalmers, 1919
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes

Selon le système d'information taxonomique intégré (SITI) - 30


déc. 2010
Escherichia alba
Escherichia anata
Escherichia aurescens
Escherichia bentotensis
Escherichia coli
Escherichia ellinger
Escherichia galactophila
Escherichia gastrica
Escherichia iliaca
Escherichia leporis
Escherichia metacoli
Escherichia morgani
Escherichia noctuarii
Escherichia oxytocus
Escherichia plebia
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes

Exemples : Champignon

Déterminer la taxonomie (classification) de l’espèce :

Penicillium notatum
Classification
Règne Fungi
Division Ascomycota
Sous-division Pezizomycotina
Classe Eurotiomycetes
Ordre Eurotiales
Famille Trichocomaceae
Genre Penicillium

Espèce : Penicillium notatum


source : Westling, 1911
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes

Exemples : Virus

Déterminer la taxonomie (classification) du virus:

H1N1
Classification
Type Virus
Domaine Riboviria
Embranchement Negarnaviricota
Sous-embr. Polyploviricotina
Classe Insthoviricetes
Ordre Articulavirales
Famille Orthomyxoviridae
Genre Alphainfluenzavirus
Espèce Virus de la grippe A
sous-type
H1N1

sous-type H1N2
sous-type H2N2
sous-type H2N3
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.1 Bactéries
Une bactérie est un micro-organisme unicellulaire «procaryote» de
petite taille, de morphologie variable qui présente des
caractéristiques propres.
Certaines bactéries sont pathogènes pour l’Homme, d’autres sont
bénéfiques.

La taille d’une bactérie varie entre 1 à 10 µm. Elle contient :


70% d’eau - 55% de protéines - 40% de ribosomes - 20% d’ARN
10% de lipides - 3% de lipo-poly-saccharides - 3% de peptidoglycane
3%d’ADN.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.
5.1 Bactéries
Caractéristiques Procaryote Eucaryote
Taille typique 1-10 µm 10-100 µm
nucléoïde vrai noyau avec double
Type de noyau
(pas de véritable noyau) membrane
mitose (réplication de la
Division de la cellule division simple
cellule)
Organisation génétique
Membrane nucléaire non oui
Nombre de chromosomes généralement 1 >1
Chromosome circulaire oui non
Nucléole non oui
synthèse d'ARN dans le noyau
ARN et synthèse des couplé au
synthèse de protéines dans le
protéines cytoplasme
cytoplasme
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.1 Bactéries
Structures cellulaires et organites
Réticulum endoplasmique non oui
Appareil de Golgi non oui
Lysosomes non oui
Mitochondries non oui
Chloroplastes non oui chez les plantes
Microtubules non oui
Paroi cellulaire avec
oui non
peptidoglycane
dispersés dans le
dispersés dans le
Localisation des ribosomes cytoplasme ou liés au
cytoplasme
réticulum endoplasmique
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.1 Bactéries
Un procaryote
Un procaryote (du latin pro, « avant », et du grec karyon, « noyau ») est un
être vivant unicellulaire dont la structure cellulaire ne comporte pas de noyau.
Les procaryotes ne possèdent que très rarement des organites.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Un eucaryote
5.1 Bactéries
Un eucaryote qualifie un organisme dont les cellules possèdent un
«vrai» noyau, noyau entouré d'une enveloppe et dont l'ADN est
porté par des chromosomes. Ou encore, un eucaryote est un
organisme dont les cellules contiennent des structures complexes
enfermés dans des membranes.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.1 Bactéries
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.1 Bactéries
Formes :

Bacille Cocci

Virgule

Hélicoïdale Coccobacille
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.1 Bactéries
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.
La composition d’une cellule bactérienne
Une cellule bactérienne est composée d’éléments
constants, présents chez quasiment toutes les bactéries, et
d’éléments facultatifs, observés chez certaines bactéries
ou non en fonction des espèces.
Les éléments constants Les éléments facultatifs
- La paroi - La capsule
- La membrane plasmique - Les flagelles/ Les cils
- Le cytoplasme - Les pilis ou les fimbriaes
- Le chromosome bactérien (ADN) - Le Glycocalyx
- Le plasmide - La spore bactérienne
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La paroi


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La paroi


N-acétylglucosamine
Acide N-acétylmuramique

Pont Interpeptidique
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La paroi


Peptidoglycane : C’est un hétéropolymère formé de 3 éléments :
1. Une épine dorsale alternant des chaînons N-Acétyl Glucosamine - Acide
N-Acétyl Muramique.
2. Des chaînes latérales peptidiques formées au minimum de quatre
aminoacides (par exemple L-Alanine - D-Glycine - L-Lysine - D-Alanine) toujours
fixées sur l'acide muramique.
3. Des ponts inter-peptidiques

https://www.youtube.com/watch?v=DqRrj1e6giQ
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La paroi


C’est une enveloppe rigide assurant l'intégrité de la bactérie, elle représente
environ 20% du poids sec de la bactérie.

Elle est responsable de la forme des cellules


Elle résiste à la pression osmotique et évite la lyse de la bactérie
Elle joue un rôle dans la division cellulaire
Elle confère à la bactérie des propriétés antigéniques
Elle peut aussi intervenir dans la pathogénicité de la bactérie
Elle a également une conséquence sur la viabilité de la bactérie face aux
traitements antibiotiques.

Selon la composition de la paroi, on peut différencier entre les bactéries


Gram (+) et celles Gram (-)
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La paroi

Coloration Gram
https://youtu.be/_JrnxE1hPfM
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Coloration Gram
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La paroi


Paroi des bactéries à Gram positif
- Épaisseur de (15 à 80 nm)
- Le peptidoglycane est le constituant majeur (90% des éléments de la paroi).
- Présence des polymères de glycérol et de ribitol (lipides).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La paroi


Paroi des bactéries à Gram négatif
Elle est beaucoup plus complexe, elle a un épaisseur de (6 à 15 nm),
Elle est constituée :
D’une couche mince de peptidoglycane, peu dense (< 15% du poids sec)
Des polysaccharides complexes sont fixés et forment la partie externe de la
paroi
Des lipoprotéines de Braun, qu’est la protéine la plus abondante. Elle est
attachée au peptidoglycane.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La paroi


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La paroi

Les mycoplasmes : Petites bactéries qui peuvent changer de forme


grâce à l'absence de paroi, on dit qu'elles sont pléiomorphes.
Elles peuvent survivre dans différents milieux. Elles sont insensibles à tous les
antibiotiques
Ce sont des procaryotes particuliers qu'on peut rencontrer dans certaines
maladies : Mycoplasma pneumoniae entraine par exemple une détresse respiratoire.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La membrane plasmique

•30 à 40 % de lipides
•60 à 70 % de protéines
• Glycoprotéines
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La membrane plasmique

Les phospholipides (phosphoglycérolipides) sont à la base de la structure


principale des membranes. C'est la structure moléculaire qui leur permet de
former la membrane.

Les phospholipides ont une partie hydrophobe et une partie hydrophile;


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : La membrane plasmique

La membrane a un rôle métabolique majeur :

●Perméabilité sélective et transport des substances solubles vers


l’intérieur de la bactérie
● Rôle de barrière osmotique et de transport grâce aux perméases
● Excrétion d’enzymes hydrolytiques
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : Le Cytoplasme


Le cytoplasme bactérien est beaucoup plus simple que celui des cellules
eucaryotes. C’est un hydrogel colloïdal sans organites différentielles.
Il est particulièrement riche en ARN solubles (ARN messager et ARN de
transfert) et surtout en ARN particulaire ou ribosomal.
Les ribosomes, au nombre de 15000 environ par bactérie, représentent 40 % du
poids sec de la bactérie
L'ensemble des constituants cytoplasmiques sont placés dans un gel colloïdal,
qui contient 80 % d'eau et des substances organiques et minérales.
Son pH est compris entre 7 et 7.2.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : Le chromosome


Le chromosome de la cellule procaryote a une forme irrégulière appelée
nucléoïde.
C’est le support de l’information génétique :
- Il s’agit d’une formation en double hélice circulaire (parfois linéaire).
- Longueur 1 mm.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : Le Plasmide


Le Plasmide est un élément génétique extra-chromosomique capable
d'autoréplication.
- Sa composition et sa structure sont Identiques à celles de l’ADN bactérien
- Petite molécule d’ADN circulaire
- Indépendante de l’ADN bactérien
- Interchangeable entre bactéries principalement par le phénomène de
conjugaison
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments constants : Les Ribosomes


Les ribosomes sont des complexes ribonucléoprotéiques (c'est-à-dire composés
de protéines et d'ARN) présents dans les cellules eucaryotes et procaryotes.
Leur fonction est de synthétiser les protéines en décodant l'information contenue
dans l'ARN messager.
Le ribosome est la « machine » qui assure la traduction de la molécule d'ARNm
dans la synthèse des protéines par les deux sous unités : Une grande (L pour
large) et une petite (S pour small) sous-unité.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments facultatifs

- La capsule
- Les flagelles/Les cils
- Les pilis ou les fimbriaes
- Le glycocalyx
- La spore bactérienne
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments facultatifs : La Capsule


La capsule : Une enveloppe qui entoure la paroi de
certaines bactéries.
Elle est généralement de nature polysaccharidique et protéique.

Toutes les fonctions des capsules ne sont probablement pas encore


identifiées, mais elles sont, pour de nombreuses bactéries,
considérées comme un facteur de résistance et un facteur
de virulence (par exemple d' Escherichia coli K1 ).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.
Les éléments facultatifs : Les flagelles/les cils
Les flagelles sont les organes de locomotion des bactéries. Leur
nombre varie de 1 à 30 selon les espèces. Le flagelle est constitué
d’une protéine appelée flagelline
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments facultatifs : Les flagelles/les cils


•MOBILITÉ : Les mouvements et les déplacements des bactéries.

•CHIMIOTACTISME
Le mouvement du flagelle permet le déplacement de la bactérie pour se diriger
vers certaines substances (sucres, acides aminés) ou d'en éviter d'autres
(acides, bases).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments facultatifs : Les flagelles/les cils


Il ya 4 types de ciliatures :

- Bactéries monotriches : un seul flagelle polaire, avec


déplacement fléchant.
- Bactéries lophotriches: plusieurs flagelles polaires, avec
déplacement fléchant + oscillant.

- Bactéries amphitriches: 1 seul flagelle à chaque pôle,


avec déplacement oscillant.
- Bactéries péritriches : plusieurs flagelles entourant toutes
la cellule, déplacement fléchant hélicoïdal.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments facultatifs : Les pilis ou les fimbriaes


Ce sont des appendices filiformes différents des flagelles.

On distingue deux catégories ayant des morphologies et des fonctions


distinctes:
•Pilis communs sont distribués en grand nombre autour de la bactérie.
- Ils servent la fixation des bactéries aux tissus.
•Pilis sexuels : atteignant 20 µm et se terminent par un renflement. Leur
nombre est faible (1 à 4).
- Ils ont un rôle dans l’attachement des bactéries entre elles (conjugaison).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments facultatifs : Les pilis ou les fimbriaes


Bactérie Gram - (MEB)
Un pili
sexuel

Des pili flagelle


communs

1 mm
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments facultatifs : Le Glycocalyx


Le Glycocalyx est une enveloppe supplémentaire de nature
polysaccharidique.

•Il est responsable de l'attachement des bactéries aux cellules (cellules


buccales, respiratoires......) ou à des supports inertes (plaque dentaire sur
l'émail dentaire…).
•Il protège les bactéries de la dessiccation (déshydratation) et les rend
résistantes aux antiseptiques, désinfectants, antibiotiques.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

Les éléments facultatifs : La Spore Bactérienne


Certaines bactéries (genre Clostridium et Bacillus), ont la propriété de se
différencier en formes de survie appelées spores.
Elles se présentent sous une forme végétative. La transformation de la forme
végétative en spore est la sporulation:

Dans des conditions défavorables :


•Epuisement en matières nutritives et de l’eau.
•Déshydratation du cytoplasme,
La bactérie synthétise la paroi sporale, cette paroi épaisse et imperméable est
donc hautement résistante (chaleur).
La spore intra-bactérienne est libérée dans le milieu extérieur et y survit des
années (la phase de la sporulation).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.
Les éléments facultatifs : La Spore Bactérienne
Une fois les conditions deviennent favorables (nutritives, thermiques et
chimiques), La spore redonne une cellule végétative (la phase de la
germination).

Les spores se forment au sein de trois genres bactériens principaux : Bacillus,


Clostridium et Sporosarcina

Bacillus Clostridium
5.2 Champignons
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.2 Champignons
Les champignons microscopiques (micromycètes) sont des microorganismes
eucaryotes unicellulaires (levures) ou pluricellulaires et filamenteux
(moisissures). La cellule des champignons est appelée le thalle.
le thalle est unicellulaire le thalle est pseudomycélium le thalle est filamenteux =
(levures) (certaines levures) mycélium (moisissures)
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.2 Champignons
La Levure est un champignon microscopique en général unicellulaire pouvant
parfois former des filaments appelés pseudo mycéliums.
La forme peut être sphérique, ovoïde, allongée, cylindrique…
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.2 Champignons
Les Moisissures sont des champignons microscopiques organisés en filaments
longs, fins et ramifiés à structure cellulaire appelés HYPHES dont l’ensemble
forme un mycélium.

La forme est allongée, leur thalle est dit Filamenteux


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.2 Champignons
THALLE : Peudomycélium
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes
CHAMPIGNONS MICROSCOPIQUES EUCARTYOTES
Critères Moisissures Exemples Levures Exemples
Forme Filamenteux Fusarium Levuriforme Saccharomyces
cerevisiae

Mode de Croissance polarisée = Croissance dépolarisée


développement allongement des axes
ramification

Mode de Asexuée par des Penicillium Asexuée (bourgeonnement Saccharomyces


multiplication conidiospores roqueforti cloisonnement) cerevisiae
(véhiculées par l’air )

Sexuée (ascospores) Sexuée (ascospores


basidiospores)

Besoin en O2 Aérobie Penicillium Aérobies et/ou anaérobies


roqueforti

Degré de la Pathogènes pour Aspergillus Pathogènes pour l’homme Candida


pathogénicité l’homme fumigatus albicans
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
4. Classification des microorganismes
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.3 Virus
Un virus est un microorganisme de petite taille, visible uniquement en
microscopie électronique. Il ne possède pas d’organites
métaboliques propres.

Il doit parasiter une cellule hôte pour remplir ses fonctions


métaboliques et pour se reproduire.

La cellule hôte soit :


une bactérie on parle alors de bactériophage
une cellule animale ou végétale on parle de virus.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.3 Virus
Un bactériophage, ou phage, est un virus n'infectant que des bactéries. On les
trouve partout, d'autant plus que le milieu est riche en bactéries, notamment en
quantité importante dans les excréments, le sol et les eaux d'égout.
Eléments d’un Bactériophage :
1. Tête ;
2. Queue ;
3. ADN/ARN : Acide Nucléique ;
4. Capside ;
5. Collier : Col ;
6. Gaine contractile ;
7. Fibres caudales ;
8. Crochets : Spicules
9. Plateau : Plaque terminale.

https://www.youtube.com/watch?v=NWo4MwE3zfU
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.3 Virus
Le virus influenza ou virus de la grippe, est un virus contenant des molécules de
l’ARN qui se trouvent dans une capside protéique, à l'intérieur d'une enveloppe.
Le virus influenza se transmet par voie aérienne.

https://www.youtube.com/watch?v=Rpj0emEGShQ
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.3 Virus
Le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) est un rétrovirus infectant
l'humain et responsable du Syndrome d'Immunodéficience Acquise (SIDA), qui
est un état affaibli du système immunitaire le rendant vulnérable à de
multiples infections opportunistes.

Structure du VIH

https://www.youtube.com/watch?v=qGXABamORrg

https://www.youtube.com/watch?v=RfdNqh8Wm8c
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
5. Morphologie et structure de certains μorgan.

5.3 Virus
Le mécanisme d’infection virale
• La fixation du virion (virus) aux récepteurs de surface de la cellule hôte
• La pénétration de ce virus à l’intérieur de la cellule hôte
• La décapsidation se fait à l’intérieur de la cellule pour libérer l’acide nucléique
qui va se répliquer
• La synthèse des protéines virales
• L’encapsulation et la maturation des nouveaux virions (virus)
• La sortie de nouvelles particules virales qui peut se faire de deux façons :
- Soit par lyse cellulaire (exemple : poliovirus)
- Soit par bourgeonnent, la cellule ne se lyse pas et elle est prête à une
nouvelle infection. C’est le cas de HIV ou Myxovirus (Grippe)

Le nombre de virus libérés est de l’ordre d’un million par cellule.


Rappel du cours
1. Division du monde vivant
2. Historique
3. Concepts et définitions
4. Classification des microorganismes
5. Morphologie et structure de certains microorganismes
5.1 Bactéries
5.2 Champignons (Levures et moisissures)
5.3 Virus
6. Physiologie et croissance bactérienne
7. Pouvoir pathogène des microorganismes
8. Système immunitaire
9. Moyens de lutte contre les microbes
10. Usage des antibiotiques et antibiorésistance
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne

Elle étudie la nutrition, le métabolisme et la croissance des


bactéries en fonction des variations (naturelles ou
contrôlées) du milieu dans lequel elles vivent.

6.1 Nutrition et métabolisme

6.2 Croissance

6.3 Transport

6.4 Division bactérienne


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
La bactérie est une cellule vivante.
En moyenne, toutes les 20 minutes, elle se devise pour donner deux cellules
filles.
La composition chimique d’une Bactérie
- H2O : 75 à 90 % de son poids total
- Matière sèche :
50 % de Carbone
20 % d’Oxygène
8 à 15 % d’Azote
10 % d’Hydrogène
1 à 6 % de Phosphore
0,1 à 1 % de Soufre
Autres :
Potassium (K) , Calcium (Ca), Magnésium (Mg), Chlore (Cl), Sodium (Na), Zinc (Zn),
Cobalt (Co) , Manganèse (Mn) ….. : 0,3 % (traces).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Eléments nécessaires pour la physiologie bactérienne
Elle nécessite 3 catégories de besoins et des paramètres physico-
chimiques spécifiques
• Les besoins élémentaires
• Les besoins énergétiques
• Les facteurs de croissance : Besoins spécifiques

• Les paramètres physico-chimiques spécifiques


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme

Besoins élémentaires :

L’eau (H2O) : source d’O2 (Oxygène) et d’H2 (Hydrogène)


O2, H2, C (Carbone), N2 (Azote), P (Phosphate), S (Soufre)
En grande quantité

 Ions minéraux (Mg, K, Cl, Fe, Co...),


Oligoéléments (Cu, Zn, Mn,...).
En plus faible quantité
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Besoins énergétiques:
 Bactéries Phototrophes  Bactéries Chimiotrophes
(l'énergie lumineuse) (l'énergie : oxydo-réduction)
Photolithotrophes : Chimiolithotrophes :
Si le substrat oxydable est minéral Si le substrat oxydable est minéral
Bactéries pourpres sulfureuses Bactéries nitrifiantes
2H2S + CO2 → CH2O + H2O +2S. (Cycle Ammoniac → nitrite (Cycle de l’azote)
de sulfate)
Photoorganotrophe : Chimioorganotrophe :
Si le substrat oxydable est organique Si le substrat oxydable est organique
Bactéries pourpres non sulfureuses Bactéries sulfo-oxydantes
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme

Facteurs de croissance : Les besoins spécifiques :


- Les bactéries "Auxotrophes« (Exigeantes) : Elles nécessitent des
"facteurs de croissance« pour leur croissance.

- Les bactéries "Prototrophes« (Non exigeantes) : Elles sont


capables de synthétiser tous les constituants sans apport extérieur.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme

Facteurs de croissance : Les besoins spécifiques :


Les facteurs de croissance regroupent trois catégories de substances :
• Les acides aminés : synthèse des protéines
• Les bases puriques et pyrimidiques : synthèse des acides nucléiques
• Les vitamines : synthèse des coenzymes ou précurseurs de coenzymes
(exemple : Nicotinamide : NAD, transporteur d’électrons)
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Les paramètres physico-chimiques : TEMPÉRATURE
•Les bactéries mésophiles : 20°C - 40°C ( mésophiles ) Bactéries
pathogènes , bactéries des cavités naturelles , peau, muqueuses…
•Les bactéries thermophiles : 45°C - 65°C , généralement 55°C.
bactéries des sources thermales .ex. Bacillus et Clostridium.
•Les bactéries psychrophiles : 0°C- 10°C ou 20°C. Contaminants
des produits laitiers, des produits biologiques (sang ou dérivés
sanguins) ex. Pseudomonas , Acinetobacter, Aeromonas.
•Les bactéries cryophiles : < 0°C :bactéries des océans et des
glaciers.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Les paramètres physico-chimiques : Pression osmotique

D'une façon générale, les bactéries sont assez tolérantes vis à vis des variations
de concentrations ioniques.

La protection contre les chocs osmotiques est assurée par la paroi qui constitue
un véritable mur bactérien.

Certaines espèces bactériennes dites halophiles tolèrent plus que d'autres, de


fortes concentrations salines.

Ainsi, par exemple, le Staphylocoque tolère une forte concentration de chlorure


de sodium : (Milieu de Chapman).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Les paramètres physico-chimiques : pH

La plupart des bactéries se développent de préférence dans des milieux


neutres ou légèrement alcalins. On distingue :

-Les Bactéries neutrophiles se développent à pH compris entre 6 et 8


(exemple : Escherichia coli),

-Les Bactéries alcalinophiles ou basophiles se développent à pH alcalin


(>8) (exemple : les vibrions: Vibrio cholerae).

-bactéries acidophiles se développent à pH acide (<6) (exemple : Les


actobacillus).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Les paramètres physico-chimiques : Besoin d’O2

1. Les Bactéries aérobies strictes : ex : Pseudomonas aeruginosa


2. Les Bactéries Microaérophiles : ex: Campylobacter jejuni
3. Les Bactéries aérobies –anaérobies facultatives : ex. les
Entérobactéries
4. Les Bactéries anaérobies strictes : ex.Bacteroides fragilis
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Les paramètres physico-chimiques : Besoin d’O2

1 2 3 4

Milieu de culture : VF (Viande de Foie)


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Milieu de culture
Un milieu de culture est composé d'un mélange de substrats nutritifs (acides
aminés, peptides, bases nucléiques, sucres, etc), de sels minéraux et de
vitamines. Il permet la croissance des microorganismes (bactéries, levures,
moisissures….). Un milieu de culture peut être de nature solide, semi-solide ou
liquide.
Un milieu de culture solide = milieu liquide + Agar Agar

milieu de culture solide milieu de culture liquide


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Les milieux de culture selon l’utilisation
Milieux d'isolement : Ce sont des milieux de culture usuels ou de base, de nature solides ou
liquides. Sur lesquels de nombreuses microorganismes peuvent se développer et facilement
isolables. (Ex: gélose nutritive, bouillon nutritif…)

Milieux d'identification: Solides ou liquides, ils servent à mettre en évidence un ou plusieurs


caractères métaboliques d'une souche bactérienne préalablement isolée et purifiée.
(Ex: Milieu de Kligler : mets en évidence la fermentation du glucose avec ou sans production de gaz).

Milieux sélectifs: Solides, ils permettent l'isolement d’une espèce bactérienne tout en inhibant les autres
espèces (Ex: Milieu de Chapman).

Milieux d'enrichissement: Liquides, ils contiennent des inhibiteurs spécifiques de certaines


espèces bactériennes donc favorisent la multiplication d'espèces données.
(Ex: Bouillon Sélénite pour les Salmonella).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.1 Nutrition et métabolisme
Le métabolisme bactérien est l'ensemble des réactions biochimiques de la
cellule bactérienne, y compris les échanges avec le milieu extérieur.

Le métabolisme = Catabolisme (réactions de dégradation) + Anabolisme (réactions de


synthèse)

Ces réactions sont toutes des réactions d’oxydo-réduction au cours


desquelles il y a :
Production de coenzymes :
- NAD+/NADH,H+(Nicotinamide Adénine Dinucléotide),
- NADP+/NADPH,H+ (Nicotinamide Adénine Dinucléotide Phosphate),
- FAD/FADH2 (Flavine Adénine Dinucléotide),
- FMN/FMNH2 (Flavine MonoNucléotide)

Production d’ATP.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.2 Croissance bactérienne

CINÉTIQUE BACTÉRIENNE

A : Phase de latence : la vie cellulaire continue mais sans croissance bactérienne


B : Phase exponentielle : une capacité de synthèse maximale de la bactérie
C : Phase stationnaire : Il y a épuisement des ressources nutritives, accumulation de
toxiques et variation de PH.
D : Phase de déclin : correspond à la mort bactérienne.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.3 Transport
Transport passif
Le transport membranaire est le passage d'une molécule ou d'un ion à travers
une membrane plasmique.
- Diffusion passive -Diffusion facilitée

Ce transport est :
1. Très spécifique
2. Extrêmement rapide
3. Régulé, les protéines de canal ont la capacité de se
fermer.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.3 Transport
Transport actif
- Par des complexes macromoléculaires
Ce transport sélectif nécessite la présence de macromolécules ou de complexes macromoléculaires
spécifiques insérés dans la membrane cytoplasmique et de l'énergie pour fonctionner. Le plus souvent
cette énergie est fournie par un couplage avec une réaction d'hydrolyse de l'A.T.P.
Ce transport s'effectue contre un gradient de concentration comme par exemple dans la pompe Sodium
- Potassium
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.3 Transport
Transport actif : Endocytose
- Phagocytose -Pinocytose
La pinocytose (pino-«boire»), cyte (cellule) et "-
La phagocytose, qui signifie action de manger, au ose« la destruction ou la mort). La cellule
cours de laquelle la membrane cytoplasmique, absorbe des gouttelettes de liquide
entoure progressivement un objet destiné à être extracellulaire, et les redirige sous forme de
absorbé par la cellule. minuscules vésicules, vers les lysosomes en
vue de leur assimilation.

L'exocytose (du grec -exo "hors de" et de -kutos "cavité, cellule") est le mécanisme par lequel
la cellule libère de larges biomolécules à travers sa membrane.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
6. Physiologie et croissance bactérienne
6.4 Division bactérienne
https://www.youtube.com/watch?v=3IlWwN_kYqw

La bactérie se multiplie par FISSION BINAIRE (ou SCISSIPARITÉ): la bactérie grandit puis se divise en
deux cellules filles séparées par un septum de division formé par la paroi cellulaire. Durant la division,
l’ADN se duplique ainsi que les autres constituants. Divers systèmes enzymatiques de synthèse et de
dégradation participent à la division cellulaire.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
7. Pouvoir pathogène des microorganismes
Pouvoir pathogène ou pathogénicité = pouvoir d'une bactérie de
donner ou de produire une maladie.

BACTÉRIES COMMENSALES
Bactéries qui vivent au contact du revêtement cutanéo-muqueux d’un hôte sans
entraîner de désordres, (bouche, fosses nasales, appareil digestif, …)

BACTÉRIES PATHOGÈNES
Les bactéries pathogènes agissent suivant les espèces :
- soit par leur pouvoir de multiplication,
- soit par l’élaboration de toxines,
- soit par l’association plus ou moins intriquée des deux.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
7. Pouvoir pathogène des microorganismes

•BACTÉRIES PATHOGÈNES : on distingue :


- Bactéries pathogènes spécifiques: capables de provoquer une maladie
chez un sujet dont les mécanismes de défense sont normaux. (ex: la bactérie
Vibrio choleræ, Mycobactérium tuberculosis, Clostridium tetani).

- Bactéries pathogènes opportunistes: peuvent devenir pathogènes lorsque


les défenses de l’hôte sont affaiblies, mais ne donnent pas habituellement de
maladie chez le sujet sain. (ex: entérocoque, Escherichia coli, Staphylococcus
epidermidis).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
7. Pouvoir pathogène des microorganismes

Modes d’action des microorganismes dans l’organisme humain


CONTAMINATION INFECTION
Pénétration des micro-organismes Pénétration et multiplication des
dans l’organisme micro-organismes dans l’organisme
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
7. Pouvoir pathogène des microorganismes

Il existe deux grandes modalités de pouvoir pathogène d’une bactérie:

1- La virulence ou pouvoir invasif : C’est le pouvoir de la bactérie infectante


d’envahir les tissus, de s’y multiplier et d’y créer des lésions.
Agent pathogène : BACTERIE

Les facteurs favorisant le pouvoir invasif d'une bactérie sont :


- leur capacité à adhérer aux cellules,
- leur capacité à détruire les tissus,
- leur résistance à la phagocytose.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
7. Pouvoir pathogène des microorganismes
2- Le pouvoir toxique ou toxinogène : est la capacité de certaines bactéries à
synthétiser des poisons toxiques pour l’homme : les toxines.
Agent pathogène : TOXINES

Les toxines sont des molécules synthétisées des microorganismes et capables


de perturber le fonctionnement de certaines cellules.
Il existe deux grands types de toxines :
- les endotoxines, faisant partie de LipoPolySaccharide
Les exotoxines protéiques.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
7. Pouvoir pathogène des microorganismes
BACTÉRIE A Infection de la souris par deux BACTÉRIE B
bactéries pathogènes A et B

Décès de la souris

Autopsie

Isolement de la BACTÉRIE A Absence de la BACTÉRIE B au


à partir des tissus de la souris. niveau des tissus de la souris, mais
présence de Toxines.
LA BACTÉRIE A EST VIRULENTE LA BACTÉRIE B EST TOXINOGÈNE
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
7. Pouvoir pathogène des microorganismes
Différents modes de transmission

De parents à leurs Transmission Ex:


descendants verticale transplacentaire

Transmission Transmission
directe Etre humain indirecte

Contact direct Transmission Contamination par


avec individu ou horizontale l’intermédiaire d’objet
animal infecté infecté, aliment
contaminé,
Contamination interhumaine
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
7. Pouvoir pathogène des microorganismes
Différents modes de contamination

Voie cutanée

Voie digestive Voie respiratoire

ETRE HUMAIN

Voie sexuelle Voie transcutanée


Chapitre I : Microbes et Microbiologie
8. Moyens de lutte contre les microbes

Dans le monde médical on pratique des mesures qui permettent d’éliminer les
microorganismes indésirables.
- La stérilisation des instruments chirurgicaux,
- Le nettoyage de la peau avec de l’alcool
- Le lavage des mains avant et après un soin … etc

En général on distingue deux types de procédés pour lutter contre les microbes :
- Les procédés qui détruisent les microbes
- Les procédés qui protègent contre ces microbes
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
8. Moyens de lutte contre les microbes
Définitions
Sepsie ou septicémie: une infection générale grave de l’organisme par des
germes pathogènes
Septique: (infecté): ce qui est souillé ou porteur de germes
Asepsie: est un ensemble de mesures préventives permettant d’éviter la
contamination par les micro-organismes.
Antiseptiques: Ensemble de produits (médicaments à usage externe)
permettent de détruire les microbes à la surface d’un organisme vivant.
Désinfection: destruction, inhibition ou élimination des microorganismes
pathogènes.
Décontamination: réduction de la population microbienne à des niveaux
considérés sans danger par les normes de santé publique.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
8. Moyens de lutte contre les microbes

MOYENS PHYSIQUES

Stérilisation: permet la destruction des microbes capables de se multiplier qu’il soit


pathogène ou non. Cette stérilisation dépend du temps létal des microbes.
Par exemple : la stérilisation par la vapeur d’eau qui se fait à l’aide d’un autoclave, elle
s’effectue à 121° C, sous une pression de 1 atmosphère, et doit durer au moins 20 minutes.

Tyndallisation : est un procédé de stérilisation modérée qui permet d'éliminer du les


spores. C’est un chauffage discontinu à basse température, qui se fait en quelques
minutes toutes les 24h à 60 °C (maximale).

Ebullition: détruit rapidement la plupart des virus et des bactéries sous forme
végétative qui ne sont pas sporulées mais ne détruit pas certains virus et certaines
toxines.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
8. Moyens de lutte contre les microbes

MOYENS PHYSIQUES

Pasteurisation: Consiste à exposer un produit à une température modérée entre 62 et


80°C. Elle permet de de détruire seul les microorganismes les plus sensibles à la
chaleur, ex : mycobactérium tuberculosis, brucella, cette méthode est utilisée surtout
pour la conservation des produits laitiers.

Réfrigération et Congélation : Ce sont des moyens efficaces pour empêcher le


développement microbien, utilisés pour la conservation des produits organiques et des
denrées périssables (aliments).

Irradiation: En raison de leurs effets mortels, les rayons ultraviolets et les rayons bêta
sont utilisés pour détruire les microorganismes ou stériliser certains objets.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
8. Moyens de lutte contre les microbes
MOYENS CHIMIQUES
Généralement, ce sont des désinfectants (produits non médicamenteux) et des
antiseptiques (médicaments) :

- Les aldéhydes : utilisés dans la désinfection de l’air et l’environnement.


- Le formol : est une solution aqueuse, utilisée comme désinfectant après
dilution à 1%
- Le glutaraldéhyde : est utilisé à 2%, il faut un temps de contact d’au moins 2H
- Les Alcools : L’éthanol (70%) et l'éthylène-glycol (70% à 90%) : l'éthylène-
glycol est inefficace pour les virus de l’hépatite A-B-et C ainsi que les spores.
- L’hypochlorite de sodium : l’eau de javel à 12% et la solution de dakin est
une eau de javel diluée et neutralisée par des bicarbonates (est utilisée pour le
nettoyage des plaies).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie

9. Usage des antibiotiques et antibiorésistance

Un antibiotique est un composé chimique naturel ou de synthèse à pouvoir


bactéricide ou bactériostatique, il agit spécifiquement sur les bactéries ou
les mycètes sans affecter l’hôte. Les antibiotiques peuvent être absorbés
par voie orale ou parentérale.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
9. Usage des antibiotiques et antibiorésistance
Mode d’action
Les antibiotiques peuvent agir sur la paroi (pénicillines) sur la membrane
cytoplasmique (polymyxines), sur la synthèse de l’A.D.N (acide nalidixique), sur
la synthèses des protéines (les aminosides) ou sur le métabolisme (les
sulfamides).
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
9. Usage des antibiotiques et antibiorésistance

Résistance aux antibiotiques : Antibiorésistance

L’efficacité remarquable des antibiotiques (ATB) s’est accompagnée de


leur utilisation massive et répétée en santé humaine et animale.

Ce phénomène a généré une pression sur les bactéries, qui ont développé
des systèmes de défense contre ces antibiotiques. On parle de l’apparition
des résistances.

Cette résistance est due principalement à la mauvaise utilisation et/ou


l’utilisation abusive des antibiotiques, passant par des traitements trop courts
ou trop longs et parfois mal dosés.
Chapitre I : Microbes et Microbiologie
9. Usage des antibiotiques et antibiorésistance

Résistance aux antibiotiques : Antibiorésistance

•La résistance naturelle : elle existe d'emblée si le germe n'appartient pas au


spectre de l'ATB.

•La résistance acquise : elle est due à l'emploi abusif d'ATB.

•Cette résistance est due à l'apparition de germes mutants dus au traitement


ATB lui-même.

•Elle est notamment le résultat d'une prise de trop courte durée de l'ATB ou
d'une automédicamentation répétitive.
Merci…

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