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LICENCE 1
I. HISTORIQUE
Robert Hooke (1665): père de la théorie cellulaire (la plus petite unité structurale
d’un organisme vivant est la cellule)
Anthony van Leeuwenhoek (1632-1723): découvrit et décrivit pour la première fois
le monde microbien. Il appela ces microorganismes des animalcules
Louis Pasteur (1822-1895): chimiste français; il réfuta la théorie de la génération
spontanée et inventa le vaccin ainsi que la pasteurisation
Robert Koch (1843-1910): découvrit les bactéries pathogènes telles que le bacille
de la tuberculose et la bactérie du choléra; il conçut des méthodes pour étudier
sans danger ces organismes
Joseph Lister (1827-1921): a mis au point la technique d’aseptie chirurgicale à
partir des travaux de Pasteur
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II. PLACE DES MICROORGANISMES DANS LE MONDE VIVANT
o Avant la découverte des microorganismes, tous les êtres vivants étaient classés soit
dans le règne animal, soit dans le règne végétal
o En 1886, Haeckel proposa un 3ème règne, celui des protistes, qui rassemble les algues,
les protozoaires, les champignons et les bactéries
o En 1937 et grâce à la microscopie électronique, Edward Chatton a mis en opposition
deux types de cellules, la cellule eucaryote et la cellule procaryote
Cellule procaryote
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o En 1968, Murray divise le monde vivant en deux règnes: le règne des Eucaryotae et le
règne des Procaryotae (ou Monera). Murray distinguait quatre divisions:
Les Gracilicutes qui regroupent les bactéries à Gram négatif
Les Firmicutes qui regroupent les bactéries à Gram positif
Les Tenericutes qui regroupent les bactéries dépourvues de paroi
Les Mendosicutes qui regroupent les Archéobactéries
o En 1978, Carl Woese proposa un système de classification fondé sur l’organisation
cellulaire des êtres vivants. Il regroupa tous les organismes en trois domaines:
• Bactéries (Eubacteria), présence d’une paroi pourvue de peptidoglycane
• Archéobactéries (Archeae), paroi de structure spéciale, différente de la paroi des
Eubactéries
• Eucaryotes qui comprend les protistes (protistes fongiformes, protozoaires et algues),
les mycètes (levures, moisissures, …), les plantes, les animaux
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Chapitre 2: MORPHOLOGIE ET STRUCTURE DES MICROORGANISMES
I. CELLULE BACTERIENNE
1. Morphologie cellulaire
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2. Eléments constants et inconstants de la structure bactérienne
3. Paroi bactérienne
Composée essentiellement de peptidoglycane, permet de faire la
distinction entre bactéries Gram négatif et positif
Fonctions
- Assure le maintien de la forme de la bactérie
- Assure une fonction de protection contre la pression osmotique
intracellulaire
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4. Membrane plasmique
Elle est composée de 60-70% de protéines et 30-40% de lipides
- rôle de barrière semi-perméable
- support des enzymes de la chaine respiratoire
- siège de la phosphorylation oxydative qui conduit à la
synthèse de l’ATP
5. Capsule
- Rôle de protection contre les ultraviolets, la dessication, les agents physiques et chimiques
- Rôle de virulence (s’oppose à la phagocytose)
- Rôle antigénique (antigènes capsulaires)
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6. Les flagelles
Les flagelles ou cils sont les organes locomoteurs spécialisés chez
les eubactéries. Le nombre et le mode d’insertion des flagelles sur
la bactérie constituent un critère de classification
- rôle de locomotion
- rôle antigénique (antigène flagellaire) Pseudomanas fluorescens après coloration selon la
méthode de Rhodes (flagelle monotriche)
- fixation des bactériophages
1. Mycologie
La mycologie est l’étude des mycètes ou champignons. On distingue deux groupes majeurs :
- les champignons macroscopiques ou macromycètes
- les champignons microscopiques ou micromycètes (les moisissures et les levures)
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Morphologie et structure
L’organisation cellulaire des champignons est appelée thalle. Chez les champignons
microscopiques, le thalle peut être unicellulaire (levures) qui sont des organismes
souvent associés en agrégats de plusieurs cellules, ou filamenteux (moisissures) qui sont
des organismes filamenteux enchevêtrés, sous forme mycéliennes.
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Chapitre 3: NUTRITION ET CROISSANCE BACTERIENNE
I. NUTRITION BACTERIENNE
Une bactérie a des besoins nutritifs (pour se diviser ou juste se maintenir en vie).
Selon la nature de ces besoins, on définit des bactéries prototrophes et des
bactéries auxotrophes.
Les bactéries prototrophes ont des besoins élémentaires (Eau-source d’énergie-
source de carbone et d’azote, macro- et micronutriments).
Les bactéries auxotrophes nécessitent en plus des besoins élémentaires, des
facteurs de croissances.
Les facteurs environnementaux sont également très importants pour la croissance
(le pH, la température, la pression osmotique, la présence ou non d’oxygène).
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1. Besoins nutritifs
Type du besoin Nature du besoin Type trophique
Rayonnement lumineux Phototrophe
Source d'énergie Oxydation de composés organiques Chimiotrophe
ou inorganiques
Donneur d'électrons Minéral Lithotrophe
Organique Organotrophe
Source de carbone Composé minéral (CO2) Autotrophe
Composé organique (alcool, sucre,…) Hétérotrophe
Facteurs de croissance Aucun besoin Prototrophe
(vit. B1, B6, B12, acide Nécessaires Auxotrophe
folique, acides aminés, …)
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pH
Les bactéries acidophiles préfèrent un pH acide
Les bactéries alcalophiles ou basophiles préfèrent des pH alcalins
Les bactéries neutrophiles préfèrent des pH se situant entre 5,5 et 8 (E. coli,
Pseudomonas)
Besoins gazeux
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II. CROISSANCE BACTERIENNE
La croissance bactérienne se traduit par une augmentation du nombre de bactéries.
On observe un allongement de la taille et une augmentation du volume suivis la
division cellulaire par scissiparité.
D’autres mécanismes de division existent chez des bactéries particulières, comme
le bourgeonnement (observé chez les cyanobactéries) et la fragmentation (chez les
bactéries filamenteuses).
1. Méthodes de mesure de la croissance
Mesure directe par dénombrement après culture
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Comptage du nombre de cellule
On compte le nombre total de bactéries (vivantes ou mortes) dans un volume connu.
Cette opération se fait manuellement en utilisant une lame spéciale (chambre de
comptage de Petroff-Hausser, lame de Thoma, lame de Helber)
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2. Courbe de croissance en milieu non renouvelé
Dans une culture discontinue où les nutriments s’épuisent avec le temps, la croissance
suit une courbe à 4 phases: la phase de latence, la phase de croissance exponentielle,
la phase stationnaire et la phase de déclin.
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Chapitre 4: MICROORGANISMES AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT
DURABLE
I. PRATIQUES AGRICOLES DURABLES
Un inoculant microbien, ou inoculant du sol, est un
amendement agricole qui apporte dans le sol des micro-
organismes rhizosphériques ou endophytes.
Les inoculants microbiens améliorent la nutrition des
plantes. Ils peuvent également favoriser la croissance
des plantes en stimulant la production d'hormones
végétales.
Les avantages des inoculants en agriculture va au-delà
de leur capacité en tant que biofertilisants. Ils peuvent
induire chez certaines espèces de plantes cultivées une
résistance systémique acquise (RSA) à plusieurs maladies
courantes des cultures.
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1. Biofertilisants
Les biofertilisants sont des produits qui contiennent des cellules vivantes ou
inactives de bactéries, de champignons ou d’algues efficaces, seuls ou en
association.
Les microorganismes qu’ils contiennent sont en mesure de coloniser la
rhizosphère ou l’intérieur de la plante.
Ils favorisent la croissance des plantes, soit en fixant l'azote atmosphérique, soit
en favorisant la mobilisation des nutriments primaires (azote, phosphore,
potassium…), des vitamines et des oligoéléments des sols.
Les biofertilisants peuvent être appliqués sur le sol, la semence ou la surface des
végétaux.
Espèces de biofertilisants et modes d’action
Fixateurs d’azote
Certaines souches bactériennes et algues sont capables de fixer l’azote atmosphérique
(N) et de le restituer sous des formes assimilables par les plantes, telles que
l’ammoniac et le nitrate.
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Les fixateurs d’azote peuvent être divisés en trois groupes: bactéries libres et
associatives telles qu’Azobacter et Azospirillium et les bactéries symbiotiques
telles que Rhizobium, Frankia et Azolla
Solubilisateurs de phosphore
La solubilisation du phosphore est principalement assurée par les bactéries
solubilisatrices de phosphore (BSP) et, dans une moindre mesure, par des champignons
solubilisateurs de phosphore (CSP).
Pseudomonas putida et Bacillus megaterium (bactéries) et Aspergillus, Penicillium et
Trichoderma (champignons).
2. Biopesticides
Les biopesticides microbiens sont des produits constitués de microorganismes
(bactéries, champignons entomopathogènes ou virus) utilisés pour la lutte contre
les maladies et les ravageurs des plantes.
Les biopesticides à base de Bacillus thuringiensis sont les plus commercialisés. Ils
ont une action insecticide.
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II. BIOREMEDIATION
1. Définition
C’est un ensemble des techniques biologiques qui est basé sur
utilisation des microorganismes (bactéries et /ou champignons)
pour dégrader les contaminants. Ces organismes peuvent être
déjà présents dans la zone polluée (indigènes) ou ajoutés au
milieu (exogène).
Elle peut s’appliquer au sol (bioremédiation du sol), à l’air ou
aux eaux usées (domestiques et industrielles).
2. Principales méthodes de la bioremédiation
La bioremédiation regroupe trois méthodes : la bioatténuation, la biostimulation et la
bioaugmentation
Bioatténuation
Consiste uniquement en un suivi de la pollution par mesure régulière des
concentrations en polluants dans le sol (et les eaux souterraines). Si la vitesse de
disparition du(des) polluant(s) n'est pas suffisamment rapide, la biostimulation voire à
la bioaugmentation sont employées. 24
Biostimulation
Le préalable est que les microorganismes indigènes (naturellement présents
dans le sol) dégradent le(s) polluant(s) à éliminer et/ou modifient la mobilité
des polluants inorganiques dans le sens souhaité.
On agit alors sur ces populations en apportant des nutriments (C, N, P...)
mélangés au sol à traiter et/ou en modifiant les conditions du milieu (teneur
en O2, Eh, pH, humidité).
Bioaugmentation
Des microorganismes préalablement sélectionnés à partir d'échantillons
environnementaux (sol, eau) et produits en grande quantité (d'où le terme de bio-
augmentation) en bioréacteurs sont inoculés dans leur milieu d'origine ou dans un
nouveau milieu afin d'accélérer le procédé de bioremédiation.
La bioaugmentation est notamment employée lorsque les microorganismes
indigènes ne sont pas présents ou à des densités trop faibles pour être efficaces
rapidement.
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Le succès de la bioaugmentation des sols dépend de plusieurs facteurs :
a. croissance des microorganismes inoculés et leur colonisation du sol
;
b. conservation des capacités métaboliques des microorganismes
inoculés dans leur nouvel environnement ;
c. contact entre les microorganismes et les polluants.
3. Microorganismes utilisés en bioremédiation
Quelques micro-organismes capables de dépolluer :