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OBJECTIFS
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1 RAPPELS (Anatomie)
1.2 ETIOPATHOGENIE
2. SIGNES
2.1 TDD : PANCREATITE CHRONIQUE NON COMPLIQUEE
2.2 FORMES CLINIQUES
2.3 EVOLUTION
3. DIAGNOSTIC
3.1 DIAGNOSTIC POSITIF
3.2 DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
3.3 DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
4. TRAITEMENT
4.1 BUT
4.2 MOYEN
4.3 INDICATIONS
CONCLUSION
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INTRODUCTION
DEFINITION
INTERET
1. GENERALITES
1.1 RAPPELS ANATOMIQUES
Le pancréas est une glande exocrine et endocrine située en avant du rachis, dans la concavité
du duodénum.
On lui décrit :
- Une tête située à droite du rachis, en rapport étroit avec le duodénum. Elle émet un
prolongement qui s’engage en arrière des vaisseaux mésentériques, le petit pancréas
de WINSLOW
- Un isthme, en avant des vaisseaux mésentériques
- Un corps en avant du rachis
- Une queue correspondant à la partie gauche de la glande.
2. ETHIOPATHOLOGENIE
Quelle que soit l’étiologie, la PC se manifeste par une inflammation chronique du
pancréas émaillée de poussées aigues et associe 3 lésions élémentaires :
- Les précipitations de matériels protéique dans les canaux pancréatiques, formant les
calculs qui vont se calcifier,
- Des lésions canalaires avec alternance de dilatation et de sténoses,
- La destruction du parenchyme pancréatique remplacé par de la fibrose.
Les poussées aigues fréquentes au début de l’évolution de la PC sont responsables des
épisodes douloureux et des complications précoces : pseudokystes, compression de la
VBP, compression duodénale, compression et érosion vasculaire, fistule pancréatique
La destruction du parenchyme et son remplacement par de la fibrose abouti à une
insuffisance pancréatique :
- D’abord exocrine : diarrhée avec stéatorrhée
- Puis endocrine : diabète
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Dans la PCC, l’alcool est la cause la plus fréquente, Il est l’origine de 85 – 90% des
pancréatites chroniques. Son développement est corrélé au niveau de la consommation
journalière d’alcool (> 150g) et la durée d’intoxication.
L’alcool a aussi une action directe sur les acini qui présentent de nombreuses inclusions
lipidiques intracellulaires.
Dans la PCO, il s’agit de l’obstruction du canal de Wirsung ou de ses branches par une
lithiase, une tumeur, une réaction cicatricielle ou une malformation congénitale.
L’obstacle entraine une stase avec hyperpression dans les canaux excréteurs entrainant
une dilatation du wirsung et de ses branches en amont de l’obstacle.
2. SIGNES
2.1 TDD : Pancréatite chronique calcifiante non compliquée
LA DOULEUR :
- Elle siège dans l’épigastre ou dans l’hypochondre droit ou dans l’hypochondre gauche.
- Elle est transfisciante, irradiant dans le dos parfois en hémi ceinture ou se projetant
vers le thorax.
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- C’est une douleur intense,
- à type de crampe, de striction ou de brûlure.
- Elle est calmée par l’anteflexion du tronc, en particulier par la position genu pectorale,
par la prise d’aspirine, les antispasmodiques. Elle peut être déclenchée par l’absorption
de l’alcool ou par l’alimentation.
- Elle évolue par poussées d’une durée de 3 – 4 jours, mais peut devenir permanente.
L’AMAIGRISSEMENT
C’est le deuxième signe par ordre de fréquence. Au début il est dû aux restrictions
alimentaires que s’impose le malade afin de diminuer les douleurs.
LA DIARRHEE
C’est une stéatorrhée, caractérisée par l’aspect graisseux des selles. Elle est liée à la carence
en enzymes pancréatiques : lipase, trypsine, chymotrypsine.
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2.1.4 EXAMENS MORPHOLOGIQUES
RADIOGRAPHIE DE L’ABDOMEN SANS PREPARATION (ASP) :
- Comprend clichés de face, profil et oblique antérieure gauche (de DE ABREU). Elle
recherche les calcifications pancréatiques au bord droit de L2 – L3 et au bord gauche de L1
ECHOGRAPHIE ABDOMINALE
- Elle peut montrer une augmentation de volume d’une partie du pancréas, ou une
atrophie, une irrégularité et une hétérogénéité localisée ou diffuse de la glande.
- Elle permet de distinguer les calcifications
- Elle recherche une dilatation du WIRSUNG, une compression de la voie biliaire
principale, l’existence d’une pseudokyste.
C’est l’examen de choix pour faire le diagnostic et le suivi de PC. Il peut montrer :
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Figure 3 : Calcification pancréatique et pseudo kyste
ECHOGRAPHIE BILIOPANCREATIQUE
Elle peut mettre en évidence à un stade précoce, des signes parenchymateux et des signes
canalaires
Met en évidence des irrégularités de calibre et/ou des dilatations des canaux pancréatiques
secondaires et du canal principal.
Elle est moins sensible que la TDM ou l’échographie pour mettre en évidence des calculs de
l’ordre du millimètre.
La CPRM permet le diagnostic des calculs dont la taille est > 3mm. Elle permet l’exploration
des canaux non ou mal opacifiés au cours de la CPRE.
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2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.1 FORMES COMPLIQUEES
☞ COMPLICATIONS PRECOCES
LES POUSSEES DE PANCREATITES AIGUES : caractérisées par une
symptomatologie de pancréatite aiguë : intensification des douleurs, associée à des signes
généraux.
LES PSEUDOKYSTES :
- précédés par une poussée de pancréatite aiguë, mais peuvent aussi évoluer à bas bruit.
- Découverte fortuite (par échographie, TDM) ou au recours d’une complication
(compression voie biliaire, rupture en péritoine libre, hémorragie intra kystique).
- Compression du cholédoque par les tissus pancréatiques ou un pseudokyste ; ce qui
entraine une cholestase anictérique ou avec ictère.
EPANCHEMENT DANS LES SEREUSES (riches en amylase et albumine) dues à la
rupture d’un pseudokyste dans la plèvre (pleurésie) ou en péritoine libre (ascite).
COMPRESSION DE LA VOIE BILAIRE PRINCIPALE
- Complication fréquente, Elle se manifeste par une cholestase ictérique.
- La voie biliaire peut être comprimée par la fibrose pancréatique, par l’inflammation
pancréatique ou par un pseudokyste.
- L’échographie montre une dilatation de la VBP en amont de son trajet intra
pancréatique
COMPRESSION DUODENALE
- Le duodénum peut être comprimé par la fibrose pancréatique, par une hypertrophie
céphalique, par un pseudokyste
- La compression duodénale s’associe souvent à la compression biliaire
- Elle réalise un syndrome d’occlusion digestive haute avec vomissements post
prandiaux tardifs
THROMBOSES VEINEUSES
- Elle intéresse la veine splénique, la veine mésentérique supérieure et le tronc porte
- Elles sont la conséquence d’une compression par la fibrose pancréatique,
l’inflammation pancréatique ou un pseudokyste
- La conséquence est l’hypertension segmentaire avec developpement de collatéralités
veineuses (varices cardiotuberositaires puis œsophagiennes) qui exposent au risque
d’hémorragies digestives.
COMPLICATIONS HEMORRAGIQUES
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- Soit la conséquence d’une HTP segmentaire,
- soit due à un ulcère gastro-duodénal dont la fréquence est accrue en cas de PC.
☞ COMPLICATIONS TARDIVES
INSUFFISANCE PANCREATIQUE EXOCRINE
- C’est une complication tardive qui apparait en moyenne 8-15 ans après évolution de la
PC
- Les conséquences sont la maldigestion et la malabsorption des lipides (stéatorrhée >
6g/j), des protides (creatorrhée), et la carence en vitamines liposolubles et en
oligoéléments.
- L’interrogatoire retrouve une diarrhée chronique graisseuse, un amaigrissement et
parfois une hyperphagie paradoxale.
INSUFFISANCE PANCREATIQUE ENDOCRINE
CANCER DU PANCREAS : 30 à 40 fois plus fréquent chez les patients porteurs d’une
PC.
Ce sont des PC secondaires à un obstacle sur chronique du canal principal. Il peut s’agir :
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PANCREATITE CHRONIQUE TROPICALE
C’est une PC calcifiante d’étiologie inconnue. Elle semble secondaire à ne carence protéique
et à un régime trop riche en manioc. Il semble exister ne prédisposition génétique.
Affection rare, peut être isolée ou associée à d’autres affections auto-immunes : syndrome de
GOUGEROT-SJÖGREN, cholangite sclérosante, cirrhose biliaire primitive.
PANCREATITES A EOSINOPHILES
- Rare
- Physiopathologie inconnue
- Mécanisme allergique : terrain atopique, élévation des IgE sériques
- Echo-endoscopie : masse hyperéchogène et hétérogène à contours mal limités.
3. DIAGNOSTIC
Il repose sur les signes cliniques et les examens paracliniques (biologiques et morphologiques
+++) sus décrits.
Le diagnostic est orienté par l’apparition de signes cliniques évocateurs un terrain à risque :
un homme d’une quarantaine d’années, éthylique chronique.
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- Début de signes après 50 ans
- L’existence d’une masse individualisable par les différents examens morphologiques
du pancréas. En cas de doute, les biopsies écho endoscopiques ou sous TDM peuvent
apporter le diagnostic ; la mise en évidence de la mutation du gène KiRas dans le suc
pancréatique prélevé au cours de la CPRE peut apporter un argument en faveur du
cancer du pancréas.
- En pratique, dans les cas difficiles, la chirurgie d’exérèse avec étude
anatomopathologique reste justifiée.
- L’ulcère Gastro-duodénal
- L’angor Mésentérique
- La lithiase biliaire
Les étiologies de la PC sont regroupées dans la classification TIGAR-O qui distingue les
causes Toxique et métaboliques, Idiopathiques, Génétiques, Auto-immunes, Récidivantes
(pancréatite aigues sévères récidivantes), et Obstructives.
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10% des PC restent idiopathiques
Causes génétiques
Sont rares (1% des PC), doivent être évoquées devant une histoire familiale et un début dans
l’enfance ou l’adolescence
Causes auto-immunes
- Rare,2% des PC
- Prédominance masculine
- Associée à d’autres affections auto-immunes : MICI (RCH, MC), cholangite
sclérosante primitive, syndrome de Gougerot-Sjorgren, thyroïdite, fibrose
retroperitonale
- Présence de marqueurs biologiques d’auto-immunité : facteur rhumatoïde, Ac
antinucléaire, Ac anti lactoferrine…
Pancréatites aigues sévères récidivantes
4. TRAITEMENT
4.1 BUT
4.2 MOYENS
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- En cas de diabète : limiter les rations glucidiques à 300g d’hydrates de carbone par 24
heures.
4.3 INDICATIONS
- Arrêt de l’alcool
- Antalgiques (morphiniques ++)
- Traitement endoscopique si échec du T3 médical
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Si sténose canalaire : dilatation et mise en place de prothèses en plastique
Si calculs pancréatiques : lithotritie extracorporelle
- Traitement chirurgical si dilatation du Wirsung : dérivation par Anastomose Wirsung-
jéjunale sur anse en Y après extraction du canal.
Enzymes pancréatiques : CREON 25000UI, gélule, 1gel x3/j ; EROBIOL 25000, gélule,
2gelx3/j ; à prendre au cours des 3 principaux repas à dose suffisante.
CONCLUSION
La PC est une affection peu fréquente. L’alcool est la cause la plus fréquente. La douleur est
le signe le plus constant, elle est épigastrique, déclenchée par l’ingestion d’alcool, et aboutit à
la dénutrition. Le diagnostic repose sur les examens morphologiques (Échographie, TDM,
CPRE, CPRM, l’Echoendoscopie).
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Références :
- A Gainant
- Abrégé Hépato- gastroentérologie DCEM2
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