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CM du 30/01/2024

Le lien entre littérature et société


Le questionnement sur les particularités des littératures en fonction des sociétés est lui-
même un fait historique.
Autour de 1800, idée que la littérature est l‘expression d’une société ou d’un peuple  le 1er
pas vers cette idée-là est fait dans le cadre de l’empirisme (profondément lié au
sensualisme) remontant à John Locke (penseur anglais très important pour cette pensée
moderne).
John Locke, An Essay concerning Human Understanding, 1690 :
Théorie de la connaissance qui réfléchit sur la façon dont les humains apprennent et
pour lui cela se fait à partir des sensations premières, d’où le nom de sa théorie de
sensualisme (la connaissance est basé au départ sur les sens)  le bébé apprend par les
choses qui l’entourent, le gout, l’odorat, la vue.
C’est révolutionnaire à l’époque de dire que toutes les idées viennent aux hommes au départ
par les sensations  ce lien fort entre une réalité sensible et les idées abstraites vient
avec John Locke.
Par-là, il s’oppose à une idée de connaissance de Descartes pour qui le monde des idées
comme l’âme humaine (=cerveau) était en qlq sorte préétabli dans l’âme qui était le
partage de l’humain avec dieu.
 Pour les penseurs de l’époque la différence entre l’homme et l’animal c’est l’âme :
seul l’homme en a une et c’est cette partie qui est en partage avec dieu.
Au départ, il y a ce que Descartes appelle les idées innées : elles sont implantées dans
l’âme avant la naissance par dieu  parmi ces idées innées il y en a des abstraites ( par
ex. cette inspiration à l’amour divin et finalement au salut).
 Donc c’est une théorie encadrée par le sentiment religieux générale de cette époque-
là.
Le point de vue de John Locke :
- Il faut abandonner les idées innées et plutôt expliquer comment la
connaissance humaine se construit : à partir des sensations et ensuite avec le
langage.

- Tout en étant croyant pense quand même qu’il faut envisager les connaissances
autrement peut être pcq il était médecin avant d’être philosophe : il tire ces théories
de ses observations de médecins.

 Donc c’est en mettant d’abord des idées sur les choses les + simples qu’on arrive à
apprendre et à connaitre des idées + complexes et abstraites  qlqch qui se
construit successivement pour Locke.
On a un changement de paradigme : induit à changer complètement la façon d’envisager
tout un tas de phénomène de l’esprit  à partir du 18e siècle, avec la réception
importante de Locke, qu’on commence à réfléchir sur l’éducation des enfants alors qu’il
était jusque-là considéré comme des petits adultes (pas de stimulation pour leur
apprentissage). Ex : Émile ou de l’éducation de Rousseau remonte à cette idée de Locke 
il faut une éducation complexe en adéquation avec l’enfant.
 Donc changement de paradigme qui va aboutir à une pensée matérialiste qui évacue
la religion de la philosophie pour penser uniquement le monde à partir des
phénomènes réels, matériels.
Conséquence de ce changement de paradigme :
Point de départ pour penser une certaine relativité : à partir de cette philosophie qu’on
regarde les phénomènes réels donc empirique plutôt que de regarder une théorie, un idéal
en fonction duquel on juge les productions culturelles.
Début de l’acceptation sur le fait qu’il est tout à fait normal que chaque homme soi ≠ tout
comme chaque société est ≠  tout le comportement et toutes les idées que l’on peut avoir
dépendent des expériences qu’on a fait au cours de la vie ou une société dans l’ensemble
de ces membres et expériences collectives.
 C’est finalement jusqu’à l’empirisme, qu’il faut remonter pour comprendre et trouver
normal l’idée que toutes les sociétés/product° culturelles sont ≠  il n’y a pas d’idéal
sur lequel il faut juger les autres littératures (qlqch pour lequel se bat Mme de Staël).
Les Grands Voyages donnent la conscience des différences et de la relativité des
mœurs, des productions culturelles : ils se sont multipliés notamment dans la moitié du
18e siècle.
 Fin 17e, début 18e qu’on a en Europe un vrai intérêt pour ces contrés lointaines, pour
les sociétés qu’on découvrent et qui sont tout à fait ≠.

XIXe s : Auguste Schlegel considéré la littérature comme l’expression d’un peuple : il


influence Mme de Staël dans De la littérature considérée dans ses rapports avec les
institutions sociales, 1800  elle le fait de façon générale en parlant de l’influence du climat
sur les civilisations (distinction entre civilisation du nord et du sud et civilisation antique et
moderne).
Louis de Bonald écrit en 1802 pour la 1ère fois que la littérature est l’expression de la société :
permet d’objectiver l’expression d’un peuple qui est plus organique et peut être moins
précise  s’explique pcq Schlegel était allemand et l’état allemand n’existait pas à l’époque,
les romantiques allemands étaient plutôt dans un mvm progressistes à l’époque de
constitution nationale (ils ouvraient pour une unité nationale qu’il imaginer aussi comme
républicaine).
Chez Mme de Staël les rapports sont pensés dans les deux sens alors que chez Locke
et Schlegel c’est la littérature qui est fonction des données sociaux historiques 
Mme de Staël a aussi encore l’idée des lumières dans la tête, notamment l’idée que
l‘écrivain doit prendre en charge une éducation du peuple, œuvrer pour une amélioration de
la société : par-là elle est un peu normative (=elle a une idée de ce que l’écrivain devrait
faire).
Débat (entre Hegel et Marx) qui structure ensuite ces questionnements pendant le 19e
siècle : est-ce que la société influe/détermine les productions idéales culturelles ou
est-ce que au contraire ce sont ces productions de l’esprit qui vont influencer ce qui
existe réellement ?
Hegel, chef de file de la philosophique idéaliste et Marx, philosophe allemand qui est le
tenant d’une philosophie matérialiste : 2 grands penseurs qui s’opposent face à ce débat
Selon Hegel « l’esprit est le substrat de la matière » : l’esprit est donc au-dessus de la
matière qui va en tant que substrat structurer/former ce qui va être l’ensemble des
conditions matérielles d’une société.
Marx s’oppose à la pensée de Hegel : il essaie d’analyser les phénomènes de société. Selon
lui, « la matière est le substrat de la société »  pour lui c’est l’infrastructure
économique qui détermine la superstructure idéologique (= les productions
intellectuelles et culturelles)
Au départ c’est très vague pour penser le lien entre société et production culturelles.

XIXe s.
Auguste Comte, précurseur de la sociologie, s’oppose à Hegel et Marx qui étaient 2
philosophes pour qui la société faisait partie d’un système plus large de pensée  lui
propose une théorie générale de la société avec l’idée qu’on peut la séparer de la
philosophie : il dit que la sociologie est la « partie complémentaire de la philosophie
naturelle qui se rapporte à l’étude positive de l’ensemble des lois fondamentales propres
aux phénomènes sociaux » (Cours de philosophie positive, 1830) = école du positivisme.
Le positivisme va donner en critique littéraire Hippoly Taine, Philosophe de l’art, 1865 : il
propose une analyse de l’art en fonction des sociétés, des artistes  pour lui les
aspects déterminants sont : race (milieu biologique= idée des ancêtres pas de l’ethnie),
milieu (milieu social), moment (moment historique=un moment du fonctionnement de la
société qui va influer sur la production artistique).

Émile Zola, Le roman expérimental, 1880 : il explique dans cet ouvrage que le roman
doit fonctionner comme une expérience chimique où on met ≠ ingrédients ensemble
qui vont réagir selon des lois naturelles  donc pas d’autonomie du sujet, de
l’auteur puisque l’idée et la production artistique sont déterminées par ≠ ingrédients.
 On voit là cet optimisme scientifique : l’idée qu’on pouvait trouver la vérité par le
savoir de ces sciences naturelles qui sont en train de s’institutionnaliser  Le roman
expérimental (1880) de Zola correspond tout à fait à cette croyance dans les
sciences dures.
Cette idée entre en opposition avec l’esthétisme et le symbolisme qui au contraire
travaille dans l’art pour l’art : ils essayent de déconnecter les productions artistiques
de la société donc de faire de l’art pur
 D’une façon + indirecte on peut expliquer l’esthétisme et le symbolisme par les
phénomènes de société : on peut l’entendre comme une réaction à l’idée que l’on
peut tout expliquer par la société et que la littérature reflète forcément le milieu dans
laquelle elle est produite.
XXe s.
Approche sociologique de la littérature :
Émile Durkheim : philosophe français qui a pensé des sociétés en tant de crise.
Max Weber : père de la sociologie moderne  - directement lié à la littérature pcq décrit la
société.
Talcott Edger Parsons : théorie des systèmes sociaux avec l’idée qu’il y a pls système
dans la société (juridique, politique, économique, …) qui sont en qlq sorte indépendants
mais qui vont aussi s’imbriquer par des interactions  il essaye de complexifier l’idée : il
ne parle de société mais de ≠ système sociétaux. Les membres de la société sont pris dans
les systèmes donc ils ne peuvent pas avoir une pensée critique de ces systèmes pcq ils sont
pris dedans.
École de Francfort : cette école est dans une filiation marxiste est maintient l’idée que
l’on peut avoir une posture critique par rapport au ≠ phénomènes de société pour une
pensée et une action politique. On nomme cette approche la théorie critique pcq c’est
cette possibilité même de la critique qui est au centre de leur pensée.
 Ce sont deux façons très ≠ d’envisager la société :
o Théorie des systèmes : tend à dire qu’en tant qu’individu on a pas la
possibilité d’analyser les systèmes sociétaux pcq on est trop pris dans ces
systèmes qui sont penser comme un engrenage.

o Théorie critique : insiste sur cette possibilité de se soustraire aux systèmes


sociaux pour avoir une perspective critique.

Sociologie de la littérature : approche sociologique de la littérature càd que les


sociologues s’intéressent aux conditions matérielles des auteurs, au marché littéraire, au
cadre social des théâtres, aux académies, etc.
À DISTINGUER DE
Sociologie littéraire : approche littéraire  c’est l’analyse d’objet littéraire en lien avec la
société (ex :pour comprendre l’émergence de certain genre qui s’explique par des
questionnements de la société  observation et explication de faits littéraires : émergence,
structure, variations.).

Sociologie littéraire
Penseurs de la sociologie littéraire :
 Georg Lukács, Théoricien du réalisme critique
Il a travaillé après la 2GM essentiellement sur le roman réaliste pour l’expliquer en
fonction de la société
Pour lui la littérature est comme une représentation, une figuration de la société (idée
d’une transformation et d’une concentration de ce qu’il trouve comme donnée première dans
la réalité)  La composition littéraire est pensée comme une « forme concentrée » mais qui
« reflète » la réalité.
Probleme des Realismus, 1955, 1964-65, trad. Problèmes du réalisme, 1971.
Type et action concernant le roman réaliste :
Type : selon lui le type est entre l’individu et le groupe social, il doit représenter et
faire cette figuration du groupe social dans le roman  c’est un concentré, une synthèse
du particulier et du général.
Action : on part d’un conflit dans lequel se répercute la lutte des classes et ce conflit
du roman pour lui est tjs la figuration de la lutte des classes  entre capitaliste(=argent)
et travail (=force de travail).

 Erich Köhler, L’aventure chevaleresque. Idéal et réalité dans le roman courtois, 1974.
Un médiéviste qui s’est penché sur le fait littéraire avant tout, il dépasse l’idée de Georg
Lukács : pour lui le roman courtois est le miroir idéalisé d’une civilisation
chevaleresque qui cherche son équilibre  donc l’idée est que la littérature concentre
une inspiration dans qlqch qui n’existe pas (ex :le fantasme d’un certain groupe social qui
écrit ces textes).
 Donc la littérature va plutôt exprimer un idéal, qlqch qui est à atteindre ou qui montre
le chemin vers l’idéal.
Il définit aussi une notion qui est restée dans les études littéraires « Sitz im Leben » >
l’assise dans la vie : l’idée étant que les ≠ genres ont une assise dans la société, un
ancrage et ils remplissent une fonction  c’est pour ça qu’ils naissent, disparaissent
et qu’ils arrivent à une apogée où leur rôle dans la société est le plus fort (répondre à
un besoin)
L’aventure chevaleresque. Idéal et réalité dans le roman courtois, 1974
Presque au même moment en France, mais d’une autre façon, se dvp le structuralisme
génétique :
- Le structuralisme est une école française qui travaille sur le fonctionnement et la
structure des textes à première vue sans lien avec la société.

- Mais certains qui veulent aller plus loin vont penser une analyse des structures du
texte en lien avec la société par une sorte d’homologie entre les structures du
textes et une conscience/imaginaire social des groupes sociaux auquel
appartiennent les auteurs.

 Lucien Goldmann, structuralisme génétique

Donc l’essor/l’importance de la tragédie et cette particularité de la tragédie racinienne


s’explique par ces deux phénomènes de société.
Pour lui le roman moderne émerge essentiellement au 18e grâce à une conscience
d’une nouvelle couche sociale : la bourgeoisie.
 Le roman est un genre par encore reconnu qui va remplacer l’épopée : c’est le genre
qui correspond à ce groupe social des bourgeois qui ne sont pas encore reconnu
dans la société d’état (Pour une sociologie du roman, 1964).
 École de Francfort : T.W Adorno et Walter Benjamin ont travaillé sur la littérature
française (notamment Baudelaire)  la Théorie critique.
Ils cherchent plutôt à discerner dans les textes littéraires des phénomènes qui ne sont
pas si claires (ambiguïté, négativité, puissance critique, polysémie, résistance) : pour eux
ces phénomènes-là montre une distance critique de la littérature  intégrer dans le
texte même une déviance pour penser la société autrement.
 Pour eux la vrai œuvre littéraire et celle qui fait opposition, qui se distingue par
rapport à un produit de la culture de masse (industrie culturelle).

 Jean Duvignaud : fonction du théâtre en période de crise sociale.


Ombres collectives, Sociologie du théâtre, 1965 : il a d’abord écrit sur le théâtre de la
Renaissance avec l’idée que l’on voit dans le théâtre, et notamment par l’arrivée de
nvx personnages qui transgressent les normes sociales = cela montre que la société
est en crise et qu’elle est en train de redéfinir ces normes.
 Les transgressions des personnages posent des questions et peuvent refléter par-là
la montée de l’individualisme qui est un des aspects forts de la Renaissance

Tendances plus récentes :


- Conciliation avec analyses littéraires immanentes (contenu dans la nature même
de la chose)  « close reading » (càd de l’analyse immanente comme le faisait la
plupart des structuralistes mais on essaie de penser ça avec un lien à la société).

- Sociosémiotique : correspondances entre structures du texte et structures sociales.

- Sociopoétique : essaie d’imaginer les interactions sociales pour montrer ce qui


change soit avec l’évolution d’un corpus (appréhendé dans la diachronie) ou entre
plusieurs textes (la comparaison).

 Pluralisme des méthodes.

Alain Montandon : père de cette idée de sociopoétique qu’il a appliqué à bcp de


domaines différents, à des textes littéraires et autres productions.
Sociopétique de la danse (1998)
Sociopoétique de la promenade (2000)
Avec Carine Barbefierie Sociopoétique du textile à l’âge classique : Du vêtement et de sa
représentation à la poétique du texte (2015)
Mélusine et Barble-Bleue. Essai de sociopoétique (2018).
La sociopoétique des mythes de manière générale :
- Elle est plutôt dans la diachronie afin de regarder l’évolution du mythe dans le
cours du temps pour regarder pourquoi il y a des choses qui changent  il y a
des invariants mais ils sont présentés autrement, il change de relation entre eux et ce
sont ces variations qui intéressent la sociopoétique des mythes.
Questions possibles pour une approche sociopoétique :
Quels éléments (valeurs) sont centraux, fondateurs?
Sont-ils en conflit / débat / conciliés?
Quel rapport avec l’histoire / la tradition / le pouvoir? Quelle liberté?
Quelle représentation du pouvoir / des femmes / des hommes: Idéalisations? Oppositions?
Porteurs de la société ou marginaux / contestataires?
Quelle perspective du texte: Normative? Alternative? Ambivalence?

TD du 30/01/2024

Molière, L’école des femmes (1663)


Le théâtre italien, Commedia del Arte :

- Théâtre de rue qui s’institutionnalise dans ce même temps : permet de jouer dans
un théâtre et attirer un public de ville  public intermédiaire, cultivé, plutôt
bourgeois qui peut se payer une place de théâtre et qui a peut-être une autre attente
que le public de rue.
- Forme théâtrale, façon de faire théâtre du théâtre italien : caractérisé par des
personnages à masques  le masque fait le personnage, il est le trait distinctif
de la Commedia del Arte.
- « Arte » correspond à « artisanat » en Français : c’est un théâtre d’acteur et non
d’auteur. Cela fait toute la ≠ pcq le théâtre italien n’a pas de texte, c’est un
théâtre d’acteur qui improvise : ils ont un scénario (=trame de l’intrigue) avec
les interactions principales dans lesquelles on peut introduire des scénettes
figées appelées des « lazzi »  possible de l’intégrer dans ≠ pièces.

 Donc c’est un théâtre improvisé, d’acteurs avec des masques (=caractéristiques


fortes) : c’est un théâtre très gestueux  dans lequel le jeu l’emporte sur le texte.
Le théâtre de Molière :
Dans la 1ère production de Molière, il a fréquenté et eu des acteurs de ce théâtre à l’italienne.
C’est une forte influence qui ne va pas cesser :
- Quand il revient à Paris, la troupe de Molière partage un même théâtre avec la troupe
italienne.
- Aussi, certains personnages de ses productions fars par l’influence de ces masques
(qu’il va travailler + en finesse) vont arriver à cette nvlle forme de la comédie de
caractère.

L’école des femmes :


L’école des femmes (sous-titre : « La précaution inutile ») : comédie d’intrigue avec toutes
les vicissitudes propre à l’intrigue qui font l’essentiel de la pièce de l’intrigue : quiproquos,
stratagèmes de tromperies.
Court résumé :
Arnolphe raconte à son ami qu’il est sur le point de se marier et pour qu’il ne lui arrive pas la
même chose que les hommes de la société il veut prendre pour femme une orpheline qu’il a
fait élever par une paysanne qui habite loin de la ville pour n’avoir aucun contact avec le
monde et la société mondaine (afin qu’elle n’en apprenne pas les travers)  il y a cette idée
qu’il se préserve de l’adultère puisque le cocuage est l’horreur d’Arnolphe. Le prénom de
cette jeune femme, Agnès, devient celui de l’innocence, d’une naïveté mais qui n’est pas une
naïveté bête mais en qlq sorte contrainte  Agnès n’est pas bête, elle va trouver des
moyens et comprendre très vite comment fonctionne le monde, notamment son maître
Arnolphe.
Arnolphe est à la fois le tuteur d’Agnès et son prétendant : situation cocasse mais surtout
abus de pvr incroyable  en tant que tuteur c’est lui qui peut décider du mariage d’Agnès et
s’il décide de l’épouser lui-même elle ne peut rien faire.
 Le cas d’Arnolphe est marqué par le sceau de l’abus.
De retour d’un voyage, il revoit Agnès et constate que malgré toutes ses précautions elle a
réussi à faire la connaissance de Horace, un jeune homme.
Arnolphe possède un titre de noblesse, il se fait appeler Monsieur de la Souche  sous ce
nom que le connaissance son entourage notamment Horace, donc ne sait pas que Mr
Arnolphe et Mr de la Souche sont le même homme qui est le tyran d’Agnès.
Lorsque Horace décide de délivrer Agnès, il en fait la confidence à Arnolphe : il a donc
toutes les possibilités de contrer le projet  Horace ne comprend pas pourquoi cela échoue
à chaque fois, il recommence 3 fois.
 C’est ce qu’on appelle de la confidence inappropriée : Cela donne de nombreux
quiproquos et d’erreurs.
Finalement, le père d’Agnès qu’on avait cru mort revient du Nouveau Monde fort enrichi, où il
s’était exilé (comme ça se faisait bcp à l’époque). Arrivé en France il a la volonté de
retrouver sa fille, ceci pour la marier avec le fils de son meilleur ami, Horace.
 C’est un coup de théâtre.
C’est seulement de cette façon très artificielle que le conflit peut être transformer en un
dénouement heureux  dans le cours normal des choses avec l’autorité l’égal qu’a Arnolphe
sur Agnès elle n’aurait pas eu une bonne issue. À la fin c’est l’autorité des parents qui est
sauvé : Arnolphe se trouve lésé puisque des gens comprennent ce qu’il comptait faire, alors
il ne lui reste qu’une seule solution  partir et rompre les relations avec les perso. principaux
de la scène.
 C’est donc une façon de résoudre l’intrigue mais aussi de posé des problèmes, des
conflits réels de la société.

Molière use de différentes stratégies pour obéir à la bienséance.


Dans le théâtre classique :
- Unité d’action (dénouement) : il y a un nœud au départ, généralement dans une
scène d’exposition, et c’est ce problème qui à la fin va être résolu et clore l’intrigue.

- Unité de temps : pensé pour avoir une dynamique de l’intrigue et garder l’attention du
public

- Unité de lieu : pour le théâtre classique se passe dans la même pièce. Donc pas de
changement de scène ce qui arrange les troupes théâtrales  possibilité de jouer en
continue les actes sans changer de décor

 Dans le théâtre classique on distingue les changements de scène par l’entrée ou la


sortie des personnages.

 Dans le théâtre anglais c’est par le changement de décor donc scène plus longue et
permet plusieurs scènes.

Dans le théâtre anglais :


- Pas d’unité de lieu, d’action et de temps  beaucoup de personnages et d’intrigues à
relier entre elles.

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