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Introduction à la Littérature (générale) et comparée

CM9-TD9 22/03/2022

Hypertextualité et autres types d’écritures


Rappel :
Hypertextualité : une des 5 formes de « transtextualité » selon Gérard Genette, avec :
- Intertextualité
- Métatextualité
DIAPO
Hypertextualité : relation de dérivation sur l’ensemble du texte qui ne relève pas du
commentaire (imitation ou transformation).
Hypotexte : texte source
Hypertexte : texte dérivé
(selon Genette, La littérature…)
Stratégie
- D’inspiration ou d’écriture ?
Est- ce que le lecteur a besoin de connaitre l’hypotexte pour comprendre / gouter le nouveau
texte ?
Cette questions ‘inscrit dans les théories recette de la théorie de la réception (années 1960)
où on pense que le récepteur (=lecteur / spectateur) aborde l’œuvre avec un horizon
d’attente notamment en fonction dut tire qui annonce déjà l’hypertextualité, l’horizon
d‘attende va déjà être impacté par l’hypertextualité. Mais ça peut aussi être qqlch qui évolue
au fil de la lecture avec des signaux qui forme un cadrage de la lecture que le lecteur prend
en considération pour sa lecture.
Les hypotextes les + fréquents sont :
- Classiques (dont les mythes qui sont des hypotexte repris et réécrit)
- Les textes contemporains à succès sur lequel les auteurs souhaitent rebondir dans
leur nvl ouvrage.
- La littérature populaire (+ récente en tant que telle, relève essentiellement du 19e
siècle : c’est une litt à schéma pcq fonctionne selon des schéma simple ce qui la rend
+ reconnaissable, ce qui est + reconnaissable peut plus facilement marcher pour
l’hypertextualité).
Hypertextualité
Relation : soit on transforme le texte soit on l’imite.

Régime : tonalité dans laquelle on transforme ou on imite (ludique, satirique, sérieux).

Régime Régime ludique Régime satirique Régime sérieux


Relation
Transformation Parodie Travestissement Transposition
Imitation Pastiche Charge Forgerie
Transformation :
Parodie des genres : détournement de texte avec humour sans fonction dégradante. La
parodie en terme textuelle s’applique à des textes en particulier mais peut aussi s’appliquer a
des genres tout entiers.
Exemples :
- Don Quichotte (1605,1615) de Cervantès : parodie des romans de chevalerie  Don
Quichotte se voit en chevalier et se comporte donc dans on monde réel comme si
c’était un univers chevaleresque. C’est ce décalage qui comporte une sorte d’humour
mais aussi de message sur la société de l’époque mais surtout un message littéraire
à savoir qu’il faut quitter ce genre des romans de chevalerie pour écrire des romans +
réalistes. 1er roman moderne qui s’attache à quitter ce romanesque au sens 1er du
terme càd qui racontait qlqch qui relevait de l’idéal, donc d’un monde qui n’était pas
réel ni pris de façon réaliste et aussi moderne pcq il exprime une certaine ironie
fictionnelle qui est souvent le propre.
- Northanger Abbey (1817, L’Abbaye de Northanger) de Jane Austen > roman
gothique : parodie déjà les romans gothiques, en 1817 c’est tout à fait précoce pcq
dans la litt française on commence tout juste a en écrire des romans avec accent
gothique. Mais le romantisme arrive en France du côté anglais puis allemand donc ils
sont déjà au stade de l’épuisement de ces formes qui sont assez codés et tendent
justement vers cette litt populaire avec des schémas répétitifs.
Le roman d‘enquête ou policier est aussi sujet à la parodie notamment avec les
personnages d’enquêteur très reconnaissable que l’on essaie de réinviter mais avec
une distance ironique.
- Le Guide du voyageur galactique, 1982 > roman de science-fiction.

On trouve parfois dès le titre la parodie, c’est pour cela que le lecteur est attiré par la nvlle
production mais aussi a tout de suite cette grille de lecture de la parodie :
- Mémoires et aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde (1728-32)
d’Antoine Prévost d’Exiles (ce 7e volume est un récit inséré tellement grand qu’il a
donné lieu ensuite à des publications séparer et c’est celui-ci qui fonde la renommée
de Prévost) qui va donner Mémoires d’une fille de qualité qui ne s’est point retiré du
monde (1747) du Chevalier de Mouhy.

- Paysan parvenu (1734-35) Marivaux qui donne bien plus tard dans le siècle chez
Rétif de le Bretonne, Le paysan perverti (1775) et La paysanne pervertie (1784) : il ne
s’agit pas de faire une satire du texte de Marivaux mais une satire de la société.

XVIIIe s. : le siècle des parodies notamment la 1ère moitié


Notamment dans la littérature anglaise du début du 18e siècle où il y a même une
désignation d’un type de littérature trouvé par Alexander Pope « Augustan literature » (c’est
une réf à l’empereur romain Auguste, par l’idée de rapprocher de façon satirique l’Angleterre
de l’époque de cette empire d’Auguste. L’approche passe souvent par des textes littéraires
càd de l’empire romain d’Auguste que les auteurs reprennent pour faire la satire de leur
société. Mais l’approche des textes n’est pas forcément satirique. C’est soit des textes
littéraires de cette période-là notamment Virgile soit ils rebondissent et vont jusqu’au modèle
de la littérature latine, càd jusque dans la ltit grecque. C’est le ca de Pope qui était devenu
un spécialiste de litt grecque et latine : il a retraduit L’Illiade et L’Odyssée. Il s’en est inspiré
pour faire le portrait de son siècle, The Rape of the Lock (1712-14), L’enlèvement de la
boucle de cheveux)  il parodie l’enlèvement d’Helene de Troie. The Dunciad (1728-1743),
La Dunciade ou Guerre des sots) : satire de la société, parodie et pastiche de Homère,
L’Illiade.
 Ce sont des épopées qui sont des parodies mais ce sont bien des textes narratifs
versifiés qui jouent sur ce langage très formalisé qui peut faire partie aussi de la visée
parodique : dans le langage versifiée on peut trouver des formules et jouaient sur le
schéma de rimes pour faire ressortir certains effets, c’est ce que fait Pope.
La parodie se fait encore + sentir dans le théâtre que du côté d’autres genres : pcq le théâtre
a un langage moins réaliste et plus symbolique l’époque, on peut plus facilement détourner
des éléments de leur contexte premier. C’est notamment vrai pour le pasage de la tragédie
vers une comédie qui parodie la tragédie :
- Dancourt (auteur de la comédie française), Renaud et Armide (1686) < Armide (1686)
de Philippe Quinault et Jean-Baptiste Lully > c’était une épopée qui s’inspirait des
chansons de geste de croisade La Jérusalem délivrée, guerriers européens qui se
mettent en croisade pour délivré Jérusalem des musulmans.

C’est encore plus grinçant pour les adaptations du théâtre de la Foire (=au 18e siècle une
forme particulière, mais aussi un lieu institutionnalisé où on jouait du théâtre puisqu’à
l’époque on ne pouvait pas jouer partout) qui se trouver à côté de la Comédie française
(troupe de Molière) et Comédie Italienne :
Sur les théâtres de foires on joue des pièces + populaires mais aussi ces scènes là étaient
dans une rivalité féroce notamment avec la comédie française c’est pour àa qu’ils
reprenaient pas mal de pièce de théâtre de la comédie française dont il se moquer. C’est le
cas de Brutus de Voltaire (1730) qui va donner lieu à Bolus (1731). Donc on prend un genre
élevé pour en faire un genre populaire. L’Opéra né à l’époque pcq la comédie française
défendait son privilège qui était d’abord une exclusivité de jouer du théâtre parler en
français , elle le perd déjà vis-à-vis des comédiens italiens mais elle ne va pas surtout pas
laisser faire le théâtre de la foire. Donc le théâtre de la foire est interdit de faire du théâtre
parlait en français, alors ils vont chanter. Dans l’Opéra-comique ils reprennent des aires très
connu : des chansons très populaires parfois anciennes mais parfois aussi des créations du
moment mais qui avait bcp de succès, sur cet aire déjà connu il invente un nv texte
parodique qu’ils font chanter par le public. Ainsi ils ne chantent pas et ne récitent pas = pas
de problème. Donc c’est par la contrainte que né ce nv genre de l’Opéra-comique est c’est
dans le contexte dans lequel l’opéra-comique va être de la parodie dirigée vers la comédie
française.
La 2ème moitié du 18e siècle les créations nvlles à la pointe de ce qu’on fait en littérature
commence à s’inscrire plutôt dans une démarche de réalisme ce qui est contradictoire avec
la reprise de texte intérieure
Au 19e siècle l’hypertextualité est en crise
- Siècle de l’esthétique du génie
- Mais continuité de l’opéra-comique (Théâtre de la Foire) dans l’Opéra bouffe qui va
entre la prolongation (on va créer sur des livrets nvx de vrais pièces en musique). Le
compositeur le + connu est Jacques Offenbachqui s’est attaqué aux mythes grecs
par La belle Hélène (1864) et un peu avant Orphée aux enfers (1858, 1861) >
parodie du texte mais satire de la société notamment du 2nd empire et la famille
impérial.
La grande littéraure de la 1ère moitié du 19e siècle est dans l’originalité.
Orphée aux enfers (1858,1861)
Hector Crémieux / Jacques Offenbach

Fin XIXe siècle : on retourne au mythe, à la litt sérieuse.

Il y a un nv contexte dans lequel on revoit de nvlles parodies : fin 20e et début 21e dans la
littérature dite postmoderne.
Selon certains critiques litt la litt narrative était arrivé à une sorte d’impasse pour le roman : le
nv roman qu avait fait la critique du roman traditionnelle et essayait de déconstruire les
catégories principales du roman traditionnelles (récit linéaire, psychologie des persos., …)
donc tout un tas de catégorie dont on a besoin pour l’attrait d’une histoire.
Surtout littérature populaire (Leslie Fiedler, « Cross the border, close that gap ! », 1972 =
Dépasser la frontière, combler cet écart : ce qu’il voulait dire par là c’et combler cette abime
qui existe entre litt savante et litt populaire suivant le constat que la litt narrtive savante type
nv roman était arrivé à un point ou on ne pvt plus raconter pcq on avait tout deconstruit donc
plus la possibilité de raconter de façon efficace. Donc son conseil est que la litt savante
devait s’inspirer de la litt populaire et donc intégrer en qlq sorte des stratégies de la litt
populaire pour une sorte de réanimation mais sans le faire de façon naïve mais en mettant
un écart ironique, en mettant en distance cette litt populaire. C’est que Eco va faire dans Le
nom de la rose où il reprend le roman policier de typique classique, ce n’est pas un roman
populaire pcq roman très complexe qui combine tout un tas de dimensions mais s’inspire
aussi de cette litt policière est peut être lu comme roman policier et par là il passe la frontière
et permet à un public + populaire de lire cette litt plus savnte.

Dans le sens de parodie de texte particulier, de textes très marqué par un univers spécial qui
est reconnaissable dans la parodie comme les reprises de Lord of the Rings (1954-55) qui
donnent Bored of the Rings Rings (1969)
Harry potter qui pet devenir Barry Trotter et la parodie…

Travestissement : transforme un texte en l’avilissant, càd en faisant la satire du texte non


pas la satire d’autre chose moyennant le texte. Ce sont des pratiques qui se sont
complétement perdue, qui sont très courante au 17e et 18e siècle aussi pcq on est à l’époque
dans un paradigme de création littéraire qui suit une poétique d’imitation ça veut dire non
seulement imitation de la nature déjà chez Aristote) mais aussi imitation des modèles
littéraires. Cela se fait de façon sérieuse mais dans une culture où limitation des modèles est
tellement valorisé que le contraire peut aussi être suscité.
Exemples :
- Paul Scarron : Virgile travesti > Énéide
- Georges de Brébeuf, Lucain travesti < La Pharsale de Lucain
Au 17e siècle on vraiment travesti les classiques anciens de l’antiquité, c’était en qlq sorte un
exercice de valorisation de ces propres connaissances en litt antique.
Avec la querelle des anciens et des modernes où la litt de l’antiquité commence à disparait,
la litt sérieuse s’oriente vers la réalité. Mais on a encore des travestissement qui peuvent
être orienter encore vers des textes antiques :
- Œdipe travesti (1719) par Dominique Legrand < Œdipe de Voltaire (nov. 1728)

- Marivaux : Illiade travestie (1716), Télémaque travesti (1726)

Du côté anglais on a cette même tendance, on voit des parodies et dans ce même contexte
on peut voir des travestissements mais qui vont plutôt concerner des textes plus récents que
l’on attaque avec plus de forces que les textes antiques qui ont en qlq sorte une valeur de
modèle. Surtout un auteur qui devient la cible de ces travestissement pcq fait qlqch de
nouveau que tous ne peuvent pas accepter : Samuel Richardson, Pamela ou la vertu
récompensé va donner Shamla de Henry Fielding ou Anti-Pamela d’Eliza Haywood.

Transposition : recouvre différentes pratiques


- Versification d’un texte en prose / prosification d’un texte en vers
- Réduction / augmentation (extension thématique ou expansion stylistique > « plus
long »), ou amplification (« plus grand »).
- Transmodalisation : « adaptation » d’un roman pour le théâtre ou le cinéma (ou vice-
versa).
- Adaptations exemples : Joconde (1665) de La Fontaine < l’Arioste, Roland furieux
(1532)  La Fontaine a écrit des contes licencieux pour lesquels il était plus connu,
auteur intéressant pcq n’est pas les grâces du roi, soutenu d’abord par Nicolas
Fouquet, étant marginal il en a profité pour faire une litt plus libre. C’est le cas de
Joconde particulièrement connu pcq Boileau a fait un traité sur la joconde pcq il
essaie de montrer qu’à partir de la joconde qu’un contenu qui n’est pas bienséant en
soi peut être écrit d’une façon tellement élégante, pratiquement parfaite que ça vaut
une adhésion. Joconde que La fontaine reprend d’un épisode de Roland Furieux de
L’Arioste (sorte de mélange entre roman de chevalerie et chanson de geste, avec
pleins d’éléments fantastique) donc récit inséré qui raconte l’histoire du roi de
Lombardie et de son ami Joconde. C’est ce conte qui est vraiment grivois et La
Fontaine en fait un conte écrit de façon élégante où il faut lire entre les lignes. //
William Wycherley qui reprend l’Ecole des femmes des Molières.
La catégorie des adaptations de la transposition est sans doute la catégorie la plus vaste de
l’hypertextualité :
- Réécriture des mythes
- Imitations des classiques
(XVIe siècle et XVIIIe siècle : poétique d’imitation de la nature des modèles)
- Reprise de texte à succès
- Connivence avec le lecteur / spectateur
- Surtout théâtre : Fagan , La Grondeuse qui décline à partir d’une comédie du 17e
siècle Le Grondeur de Brueys et Palaprat = le lien est clair entre les 2 puisque cette
comédie Le Grondeur venait d’être reprise par les comédiens français avc succès
même si le texte et plus ancien il y a une actualité de la mise en scène qui a pu
inspiré Fagan mais aussi être la base d’une connivence avec le spectateur qui avait
encore la texte en tête est pouvait actualiser ces liens hypotextuels. Le public théâtral
de l’époque était relativement restreint, donc c’était tjs les mêmes. Fagan, La Pupille
décline < L’École des maris de Molière. Fagan va aussi adapter Joconde de La
Fontaine.

Pastiche : imitation du style d’un auteur / d’une école / d’une époque, avec humour.
D’abord en musique puis en peinture plus tard que l’on fait ces exercices de style.
Exemples : Pastiches de Proust
Exercices de style de Raymond Queneau

Charge : imite en se moquant : « à la manière de » ; « caricature écrite »


Particulièrement nombreuses au Théâtre de la Foire et aux théâtres de société du (XVIIIe
siècle).
- Fréquente pour des textes courts, souvent chantés : exemple Je l’aime à mourir
(1979) de Francis Cabrel > Je l’aime à courir (1979) Patrick Sébastien

Forgerie : falsifications ou continuations par auteurs apocryphes


- Peuvent être hypertextuels ou inventés de toutes pièces.
Exemples :
Poèmes d’Ossian (barde écossais du IIIe siècle, « traduits » par James Macpherson, 1760-
63).
Affaire des faux carnets d’Hitler, 1983 (fabriqué par Konrad Kujau).
Aussi des continuations par forcément de la même histoire mais s’inscrit dans un même
univers avec même persos. on parle alors de continuation cyclique pcq vont continuer un
cycle autour d’un univers alors qu’on a aussi des continuation d’œuvres inachevée,
exemples :
- Continuation de Perceval ou le Conte du Graal de Chrétiens de Troyes (vers 1180) >
« continuations cycliques ».
- Continuations d’œuvres inachevées, comme Le Paysan parvenu de Marivaux (5
parties) par Mme Riccoboni (+ 3parties, publiées avec celles de Marivaux et sous son
nom jusqu’au 20e siècle).

De manière générale :
L’hypertextualité est la forme qui a le plus d’impact dans la transtextualité.
Les différentes formes d’hypertextualité ne sont pas étanches et peuvent se raconter dans
un même texte.
La reconnaissance de l’hypotexte peut être plus ou moins important pour l’interprétation / le
plaisir du texte (« codage multiple » ?).

Autres réécritures
Réécritures d’autres discours :
- Réécriture de discours scientifiques comme :
o Mariaux La dispute (1744) : mise en scène d’une expérience sensualiste.
o Charles
o DIAPO

Réécriture de discours juridiques :


Particulièrement intéressante pour la littérature comparée pcq bcp de fait juridique définit
nationalement. Exemples :
- Droit matrimonial, très important pour le roman et la comédie d’Ancien Régime.
- Néanmoins une

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