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En 1738, Luigi Riccoboni (auteur et écrivain italien) : partait avec sa troupe pour se
produire dans de grandes villes européennes. Dans ce texte il parle du théâtre
anglais avec l’idée de l’expliquer par le caractère nationale des Anglais.
C’est une autre démarche que celle de Mme de Staël qui essaie d’expliquer
pourquoi il y a une différence en essayant de voir des forces et faiblesses des
2 côtés 🡪 donc avec un peu plus d’impartialité et une volonté d’expliquer les
choses.
Approche sans jugement de deux littératures nationales, elle est une « proto-
comparatiste »
Elle évoque l’idée que les littératures sont différentes, légitime et que cela s’explique
par l’histoire des sociétés.
De la littérature considérée dans ses rapports avec les Institutions sociales, 1800 :
Dans cet ouvrage, elle tente de donner les grandes lignes d’une idée :
D’une certaine manière Mme de Staël et les penseurs romantiques sont dans
le parti des modernes qui pensent que la littérature doit prendre en charge sa
société mais émane de toute façon tjs d’un peuple et de la société.
Cet écrit de Mme de Staël intéressent les comparatistes (article d’abord publié dans
une revue italienne).
Pour elle les traductions sont importantes car (l’idée de s’ouvrir à d’autres littératures,
langues par la traduction) elles favorisent le libre commerce des idées, le dialogue
avec l’étranger, le franchissement des frontières 🡪 elle oppose directement cet esprit
des traductions à l’esprit de conquêtes qui serait despotique et arbitraire (donc
l’esprit des traduc. est un esprit de curiosité et de libre pensée et pas de soumission.)
Mais pour que la littérature étrangère puissent fournir ces inspirations il faut traduire
pour faire en sorte de transporter les particularités des textes originaux et ça c’est un
vrai changement de paradigme pour les traductions : jusque-là on adaptait au goût
du public cible + qu’on traduisait 🡪 donc les Français faisaient des traductions dans
le style français en polissant la langue mais maintenant nvlle traduction pour se
retrouver plus près du texte originale.
Cette première façon de traduire en français était nommé « les belles infidèles » :
certes ces traductions sont très belles car utilisation d’un beau langage mais elles
sont infidèles au texte initial.
Mme de Staël dit à cet égard, tjs dans l’idée que cette littérature étrangère doit
apporter qlqch de nv à cette littérature cible, que même si la langue française est la +
raffinée, il ne faut pas traduire sous ces codes là tout ce qui vient de l’étranger sinon
c’est encore de la littérature française 🡪 il faut donc vraiment rester le + proche
possible du texte original pour qu’il garde sa différence et apporter qlqch de nouveau
et d’original à la littérature française.
C’est par cette article qu’elle reste en qlq sorte une héroïne de la littérature
comparée et marque bien cette activité de la littérature comparée même si elle n’était
pas encore nommée comme cela.
TD du 23/01/2024
- Alexander Pope, An Epistle to the Right Honourable Richard Earl of Burlington, 1731.
C’est un épître (forme épistolaire) et aussi une forme de traité dans laquelle on peut
fondre des pensées c’est l’extrait le + célèbre.
Cette grotte de Thétis qu’elle décrit correspond à un bâtiment qui n’existe plus aujourd’hui.
À l’époque, il y a toute une mode de grotte dans la tradition des jardins : déjà autour de
1500 les Français qui été aller en Italie pour des raisons de guerre ont ramené l’idée et l’ont
imité la chose la grotte pour les Italiens est un lieu rafraichissant où on trouve de
l’eau.
La grotte de Thétis :
- idée qu’il s’agit d’un palais sous-marin où habite Thétis, une Néréide (=déesse
marine).
- Matières précieuses dans lesquels ont sculptent des coquillages ou d’autres figures
le but est de reproduire artificiellement ce qui existe dans la nature pour le
rendre encore plus beau (ex : peindre le bois comme si c’était du marbre).
- Devise personnelle de Louis XIV (tout un programme autour du Soleil) : « Nec
pluribus impar » = même pas inégale parmi la multitude/les nombreux autres
Louis XIV en tant que roi absolu se prenait comme incomparable aux autres, il
est tellement au-dessus qu’on ne peut même pas le comparer à la multitude.
Grotte de Thétis
Intérieur
On trouve Apollon le dieu du soleil : l’idée est qu’il tire le char du soleil dans la voute céleste
de l’est en ouest symbole de celui qui sait dompter la nature.
Dans la grotte de Thétis Apollon se repose quand le soleil retombe dans la mer.
L’idée qui est transporter par cette assimilation de Louis XIV à Apollon est : après des
campagnes militaires Louis XIV vient se reposer.
Stourhead
Il est l’un des jardins anglais les + connus : il y a des éléments architecturaux mais on a
l’impression que lorsque l’homme se promène ici, il est déplacé dans un paysage
antique à la rencontre des grands hommes, des divinités qui peuvent être rappeler par
des statuts, temple ou fausses ruines.
Le jardin de Stowe
- À ce moment-là la grotte de Thétis n’existe plus : création d’un faux rocher avec les
statuts d’Apollon au centre et ses chevaux sur les côtés on recrée complètement
l’esprit du jardin à l’anglaise on est comme dans un vrai paysage, on s‘y promène à la
rencontre des dieux.
Versailles
1778-1781 Bosquet des Bains D’Apollo (décor par Hubert Robert)
Commentaire comparé
Questions :
Quel lexique, quels moyens stylistiques prévalent dans les deux textes ?
Chez Mlle de Scudéry bcp d’accumulation qui va traduire l’unité dans cette variété : sert à
montrer la richesse et le statut du roi. Bcp d’adjectifs mélioratifs : ils ne caractérisent pas des
attributs mais valorisent, ce sont souvent les mêmes qui traduisent une même idée de
beauté qui doit être riche, admirable, merveilleuse, etc.
Que traduisent tous ces éléments dans leurs sociétés ?
Mme de Scudéry parle de la royauté : c’est un éloge du prince incroyable.
Plan en 3 parties (=sorte de gradation qui reste claire) :
Plans à ne pas faire :
1. Œuvre A
2. Œuvre B
3. Comparaisons
OU
1. Similitude
2. Différences
3. Synthèse
Plan à faire est celui qui mène vers une idée générale à l’aide de parties où l’on compare les
2 œuvres à chaque fois on part du + concret (éléments qui correspondent concrètement
au thème donné) vers le + abstrait (considération plus générale et esthétique) :
1. La représentation des jardins dans les deux textes (du plus concret à qlqch de plus
conceptualisé (les types de jardins)
2. L’idée de la conception de la nature sous-jacente (comment est-ce que ces auteurs
pensent la nature ?)
3. Transposition littéraire (quels figures rhétoriques ? quel figures de style ? quelle façon
d’écrire ?)
Conclusion : conceptualisation en lien avec la société