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Personnage en marge
Auteur décrit des personnages en marge de la société => en opposition avec l’ordre
établi/la référence.
Lecteur se questionne : « Pourquoi l’auteur met-il en scène des personnages en
marge ? Ne serait-ce pas une critique de la société, pour déclencher une remise en
qst ? »
Idée d’amorce pour la dissertation : « Le roman est une méditation sur l’existence vue au
travers des personnages imaginaires »
- Milan Kundera, L’art du roman
Personnages en marge par leurs quêtes. => l’auteur crée des péripéties plaisante pout le
lecteur
Personnage : Un être fictif auquel le romancier donne l’illusion du réel par le recours à
certains procédés (nom, prénom, portrait physique, moral et social, …)
est au centre du roman => ne représente pas un être humain à part entière mais un type
(héros, anti-héros,…)
2) Le XVIe siècle
Le roman picaresque met en lumière des anti-héros marginaux évoluant dans les marges de
la société. Ces personnages, souvent des vagabonds ou des escrocs, parcourent le monde à la
recherche d'aventures. Le point culminant de ce courant est atteint avec Lazarillo de Tormes
de Diego Hurtado de Mendoza (identité de l’auteur longtemps debattue) paru en 1554.
Le roman pastoral, inspiré par la poésie bucolique antique, met lui en scène des bergers et
des nymphes évoluant dans des décors idylliques. Il aspire souvent à idéaliser la vie rurale et à
explorer les thèmes de l'amour, de la nature et de la simplicité. Un exemple emblématique de
ce genre est La Celestina (1499) de Fernando de Rojas, qui mêle comédie et tragédie dans un
cadre pastoral.
En plus de ces deux types de romans, le XVIe siècle voit également l'émergence d'autres
formes romanesques, telles que les romans d'amour courtois et les romans de chevalerie,
qui puisent leur inspiration dans les traditions médiévales.
Le roman de cette époque joue donc un rôle essentiel en divertissant le lecteur, tout en
l'invitant à réfléchir. En effet, les personnages comiques inventés pour amuser éveillent
aussi la réflexion du lecteur, enseignant ainsi par le plaisir de la lecture.
Exemples de personnages :
Le XVIe siècle marque l'essor d'une tradition romanesque riche et variée, fondée sur
l'exploration des différentes facettes de la société et de l'expérience humaine à travers une
variété de genres et de modes narratifs.
3) Le XVIIe siècle
Au cours du XVIIe siècle en France, le genre romanesque, souvent considéré comme mineur
et comme un genre honteux et immoral, commence à se diversifier et à gagner en
reconnaissance.
Le roman héroïque, influencé par des modèles italiens tels que L'Arioste et Le Tasse, met
en scène des personnages héroïques évoluant dans des aventures épiques.
L'influence de la notion d'honnête homme sur les personnages est également notable. Les
héros précieux, idéalisés et conformes aux standards de la cour, illustrent cette conception.
Les romans pastoraux, imprégnés d'un idéalisme éthéré, et les personnages réalistes tels que
Don Quichotte de Cervantes, représentent également des facettes différentes de cette
dynamique.
Exemples :
Au XVIIIe siècle, le Siècle des Lumières marque une évolution significative du roman, où le
rôle et la représentation du héros varient selon les différents genres.
Dans un premier temps, les tendances réalistes émergent, influencées par le picaresque
espagnol. Les romans mettent en avant les réussites et aventures des personnages, souvent
confrontés à un monde réaliste et parfois brutal.
D'autre part, le roman des Lumières se veut plus social, moral et philosophique. En
s'opposant aux règles traditionnelles du genre, ces œuvres abordent des thématiques variées et
encouragent la réflexion du lecteur.
Dans un courant préromantique, la seconde moitié du XVIIIe siècle voit l'influence des
romans réalistes anglais. Ces récits adoptent un lyrisme spontané et sensible, explorant les
émotions et les dilemmes des personnages avec profondeur.
Parallèlement, cette période voit l’arrivée du roman épistolaire, avec des œuvres comme La
Nouvelle Héloïse de Rousseau et Les Liaisons dangereuses de Laclos. Ce format de narration
par lettres permet une exploration des sentiments et des perspectives multiples à travers les
différents narrateurs.
Le roman du XVIIIe siècle se tourne vers une quête de vraisemblance, cherchant à être perçu
comme un genre sérieux en s'appuyant sur des documents authentiques tels que les lettres,
mémoires et manuscrits. Des exemples illustrent cette évolution, comme Moll Flanders de
Daniel Defoe, qui explore la marginalité sociale, ou Candide de Voltaire, qui remet en
question les valeurs de la société à travers les aventures de son héros éponyme.
En somme, le XVIIIe siècle voit une diversification du roman, avec une attention croissante
portée à la représentation du héros et à la recherche de vérité et de sensibilité dans les récits
littéraires.
Au XIXe siècle, le roman connaît une période de diversification, devenant un genre sérieux
et explorant différentes facettes de la vie sociale et humaine.
D'une part, le roman romantique met l'accent sur les émotions intenses, les passions et les
désillusions des personnages, tout en proposant une réflexion critique sur la société.
Exemple : Les Misérables de Victor Hugo => les personnages marginaux comme Jean Valjean
incarnent des luttes pour la rédemption et la justice sociale.
D'autre part, le roman réaliste se développe à partir des années 1830, cherchant à dépeindre
fidèlement la réalité sociale.
Exemples : Auteurs comme Balzac avec La Comédie humaine ou Flaubert avec L'Éducation
sentimentale présentent des personnages réalistes, représentatifs des différentes couches de la
société et de leurs luttes individuelles.
Les auteurs du XIXe siècle s'efforcent d'ancrer leurs romans dans la réalité sociale de leur
époque. Par exemple, dans "Jane Eyre" de Charlotte Brontë, le personnage éponyme lutte
contre les conventions sociales et religieuses pour trouver sa place dans la société.
Le XXe siècle marque une période de profonde évolution pour le personnage romanesque,
reflétant les bouleversements sociaux, politiques et artistiques de l'époque.
Dans un premier temps, le personnage traditionnel est déconstruit, remettant en question les
conventions narratives établies.
Exemple : L'Étranger d'Albert Camus => Meursault ; anti-héros burlesque, en marge de la
société, démythifiant ainsi le concept de héros romantique.
Le retour du personnage engagé se manifeste dans les années 1920 et 1930, avec une
multiplicité des sentiments et des personnages forts.
Exemple : À la recherche du temps perdu de Marcel Proust => perso impliqués dans le monde
et revêtent des personnalités typées et clairement délimitées, reflétant les préoccupations
sociales et politiques de leur époque.
Cependant, dans les années 1950, le "Nouveau Roman" émerge, remettant en cause la notion
même de personnage. Le personnage devient une simple notion guidée, et le roman
abandonne les conceptions traditionnelles pour se concentrer sur l'aspect extérieur des choses.
Nathalie Sarraute caractérise cette période comme "l'ère du soupçon", où les frontières entre
fiction et réalité s'estompent.
Cette évolution du personnage romanesque reflète les diverses tendances artistiques et
littéraires du XXe siècle, allant de la déconstruction des héros traditionnels à l'émergence de
personnages engagés, pour finalement remettre en question la place même du personnage
dans le récit, dans une quête constante de renouvellement et d'innovation narrative.
Marge sociale
Marge géographique
Anti-héros => ses caractéristiques sont opposées au portrait du héro, il est ne décalage
péjoratif de la société (ex : Le Horla, Maupassant)
Personnage rejeté => les autres personnages ne l’acceptent pas à cause de ses différences
(ex : Parfum, Patrick Süskind avec le Personnage grenouille)
Personnage révolté => il ne veut pas se soumettre aux normes de la société (ex : 1984,
Georges Orwell)