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INTRO

Trajet Anthropologique (Gilbert Durand) : genèse réciproque, dans l’imaginaire, entre les pulsions
subjectives et l’environnement cosmique et social.
L’image permet la présentification de l’objet en son absence.
Schéma : Arbre (arborescence inconsciente) ; croûte terrestre (culture et histoire) ; nappe phréatique
(imaginaire) => l’arbre puise dans la nappe à travers la croûte.
L’image selon Freud : symptôme d’un conflit entre la libido et l’interdit social. La libido est
toujours là mais refoulée.
Au contraire de la phénoménologie il part de l’action pour une compréhension, dresser une
subjectivité.
C’est une vision réductrice, psychologisante de l’imaginaire.
Gilbert Durand : structure l’imaginaire en conceptualisant un bassin sémantique, c’est-à-dire un
réservoir d’archétypes qui influe les représentations.
Les images sont alors indépendantes des parcours et subjectivités individuelles, elles ont leurs
histoires propres.
Numineux : caractère de ce qui est mystérieux, qu’on arrive pas à expliquer par la rationalité.

Karl Marx et Friedrich Engels


Karl Marx, superstructure et infrastructure : le matérialisme envisage les représentations et
l’imaginaire comme une conséquence de l’infrastructure, c’est-à-dire la façon dont les rapports de
production sont structurés. Les images ne sont donc pas autonomes, elles n’ont pas leurs propres
histoire mais procèdent du monde matériel.
Pour Marx, la religion est la plus haute expression du monde imaginaire, et l’advenu du
communisme permettra d’achever les religions.
Il y a un fétichisme de la marchandise, une considération symbolique qui va au-delà de la valeur
réelle, d’usage de l’objet résultant du travail. Cette marchandise acquière donc un caractère
mystique.
Cependant, Marx donne aussi une importance à l’imaginaire social à travers l’idéologie dominante
qui détermine en partie le sens de l’histoire par la résurgence fantomatique du passé (e.g. Luther
met le masque de l’apôtre Paul)

Alexis de Tocqueville
Il observe aussi cette résurgence fantomatique du passé dans l’après Révolution française, en
conservant ses traits initiaux.
Tocqueville voit dans la religion, et donc dans les mythes qui l’accompagnent, un moyen de
désamorcer la passion égalitaire des sociétés démocratiques et les passions violentes des individus.
Gustave Le Bon et Gabriel Tarde
Le Bon pense que les grands changements de civilisation sont déterminés par les opinions, les
croyances, les idées.

Vilfredo Pareto
Pour Pareto, la sociologie doit étudier les actions non logiques, au contraire de l’économie, c’est-à-
dire la vénération religieuse, la ferveur patriotique, etc.
Ces comportements doivent être étudiés comme ayant une fonction dans la société et non comme
des absurdités irrationnelles.
D’ailleurs, Pareto estime que les individus rationalisent ces comportements, il s’agît donc aussi de
les comprendre.
Dérivation : les mutations sociales, ce qui change dans la sociétés (représentations collective,
mythes, etc.)
Résidus : ce qui reste dans la société, les traditions, etc. (réalité effective)
A travers sa théorie des dérivations et des résidus, Pareto appuie l’idée que le mythe social est
extérieure aux réalités matérielles et qu’il a une fonction dans leur développement.

Emile Durkheim
Pour lui, la société est coercitive et contraignante sur les individus, mais cette coercition ne
s’applique qu’à travers la conscience collective, c’est-à-dire les idées et représentations partagées
par les individus d’une société.
« La société idéale n’est pas en dehors de la société réelle, elle en fait partie. », Emile Durkheim,
Les formes élémentaires de la vie religieuse, 1912.
La religiosité et l’expérience du sacré ne sont pas nécessairement liées à la religion. Elles infusent
dans toute la société, de telle sorte à s’autonomiser vis-à-vis du réel.
Le sacré, indépendant de la société, est fondamental pour la solidarité et le bon fonctionnement de
la société. Ainsi le symbole n’est pas un simple reflet de la réalité mais est construit socialement.

Max Weber
En pensant que notre explication du monde par défaut se base essentiellement sur les jugements de
valeurs, on pourrait conclure que l’imagination joue un rôle crucial dans les actes des individus,
dans la mesure où ceux-ci ne sont pas mû par une rationalité absolue en finalité.
Les sociétés modernes reposent sur la croyances que les actes du quotidien sont basés sur la
rationalité des acteurs. Ainsi, elles délaissent les explications émotionnelles, voire imaginaire, dans
la détermination des comportements sociaux.
Au contraire de Marx, Weber pense que l’éthique religieuse possède une forme d’indépendance au
monde matériel et qu’elle est en partie déterminé par un monde immatériel, imaginaire.

Georg Simmel
« Toute relation entre les hommes fait naître dans l’un une image de l’autre », traduit en 1991,
Secret et sociétés secrètes, Georg Simmel.
Les interactions entre individus sont largement basées sur des idéalisations et des imaginaires qui
forment une « totalité mentale réelle ».
Le monde réel est un monde parmi les mondes, en interdépendance avec le monde des
représentations.
Le rapport de l’individu au monde social est de même forme que le rapport au divin, dans ce sens la
religiosité n’a pas pour base la religion, puisqu’il peut exister des comportement pieux en faveur
d’objet tout à fait réel (e.g. parti politique). Ces comportements se basent essentiellement sur des
représentations et imaginaires sociaux.
Le quotidien n’échappe pas au représentation et est même largement défini par elles. Notre rapport
à l’histoire est en partie déterminé par un « héritage latent » de représentations et de sensations qui
n’appartiennent pas au sujet.
Simmel ouvre la voie à la considération d’un monde imaginaire supérieur au monde de la
conscience ordinaire.

Karl Mannheim
Ses travaux sur l’idéologie et l’utopie ouvre la voie à la sociologie de l’imaginaire dans la mesure
où il estime ces deux pans de l’existence comme fondamentaux dans la constitution des sociétés.
Ainsi, il y a une relation forte entre les phénomènes mystiques et les phénomènes sociaux, les
premiers n’étant pas des erreurs historiques. Leur étude devient alors primordiale.

Marcel Mauss
Son apport sur les pratiques rituelles et magiques apporte un substrat pragmatique sur le
symbolisme.
Les représentations sont alors vues comme structurées en réseau de signes interdépendants. Le
symbolisme est alors réticulaire et parvient à être indépendant des objets signifiés.

Georges Bataille
La destinée humaine est fréquemment dans l’irréel, dans la mesure où celle-ci se définit à travers
des images étrangères au mondain. Ainsi, les fictions imaginés par la volonté humaine doivent
advenir pour réaliser cette volonté.
Le mythe n’est alors pas qu’une fable mais un substrat fertile au vivre ensemble, à l’effervescence
populaire.
« En effet, l’imaginaire social articule dialectiquement la réalité matérielle , objective, et la
production culturelle qui transforme l’apparence des choses. », Sociologie de l’imaginaire, Legros
et al., 2006
Pour le Collège de Sociologie le sacré est le fondement de la vie sociale. Toute société ne peut se
fonder uniquement sur des considérations matérielles.
Dans la mesure où le sacré infuse toute la société et qu’il génère de l’unité (de la communion
sociale), selon Bataille, toutes les institutions, même celles qui semblent les moins religieuses,
doivent être envisagées sous l’angle du sacré.
Wilhelm Reich à Ernst Bloch
L’étude du totalitarisme de Reich entre en résonance avec les travaux de Bloch sur la question des
catégories symboliques historiques, dans la mesure où les mythes ressurgissent sans être dénaturés,
malgré une réassignation de leur fonction.

Gilbert Durand
Il constitue les bases épistémologiques et théoriques de la sociologie de l’imaginaire
contemporaine.

Cornelius Castoriadis et Edgar Morin


Les deux proposent de mettre au centre l’étude de l’imaginaire.
Castoriadis pense que l’imaginaire institue la société grâce à la créativité humaine.
En s’intéressant aux rumeurs, au cinéma et aux stars, Morin définit l’image comme le constituant
principal du réel et de l’imaginaire. L’image n’est plus une simple représentation du réel mais le
constitue en partie.

Jean Baudrillard
En étudiant les objets de consommation, Beaudrillard conclue que le symbolisme est partout en eux,
qu’il prime sur leur usage pratique.
Malgré cette apparente rationalité des sociétés industrialisées, les objets de consommation nous
renvoient à des formes de pensées magiques.
Le réel est virtualisé à travers les simulacres qui nous entourent.
Beaudrillard renvoie le monde économique à un monde gouverné par l’imaginaire.

Michel Maffesoli
Théoricien principal de la sociologie de l’imaginaire en établissant sa genèse dans les fondateurs de
la discipline qui insistent sur la réalité immatérielle des sociétés.
Il développe alors une sociologie complète et éclairante sur les phénomènes sociaux à travers le
prisme de l’imaginaire.

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