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Table des matières

Introduction 4

Section1 : Le libre échange 6

1.1. L'historique du libre échange 6

1.1.1. Du dix-neuvième au vingtième siècle 6

1.1.2. Le retour au protectionnisme : 1879-1945 6

1.1.3. La libéralisation mondiale du commerce par la coopération


Internationale 6

1.2. Avantages et les limites du libre-échange 6

1.2.1. Avantages 6

1.2.2. Limites 6

Section2 : La Tunisie et le libre échange 6

2.1. L'historique de libre échange en Tunisie 6

2.2. Les accords de libre-échange (ALE) signés par la Tunisie 6

2.2.1. Les accords bilatéraux signés par la Tunisie 6

2.2.2. Les accords multilatéraux signés par la Tunisie 6

Section3 : L'Accord d'Association Tunisie-UE : Zone de Libre


Echange 6

3.1. L'importance de l'accord ? 6

3.2. Les Conditions de réussite de l'Accord 6

3.3. Les Principaux volets de l'accord 6

3.3.1. Volet politique et de sécurité  6

3.3.2 Volet social, culturel et humain 6

3.3.3. Volet économique et financier 6


3.4. L'impact de libre échange sur l'économie tunisienne 6

3.5. En 2012 la Tunisie devient un partenaire privilégié  6

3.6. Statistiques des échange libre Tunisie-UE du 1990 jusqu'à


2012 : 6

3.6.1. Coubes et diagrammes  : (voir page suivante) 6

3.6.1.1. Courbe d'évolution des importations et des exportations 6

3.6.1.2. Courbe d'évolution de la balance commerciale 6

3.6.1.3. Diagramme des Exportation des biens de la Tunisie vers l'UE


(année 2008) : 1

3.6.1.4. Diagramme des Exportation des services de la Tunisie vers


l'UE(année2008) : 1

3.6.1.5. Tunisie: Résultat du commerce extérieur Avril 2012 : 6

3.6.2. Analyse des courbes : 6

Conclusion 6

Webographie 6

Bibliographie 6

Contrairement au protectionnisme « qui représente une politique


économiqueinterventionniste menée par un É tat ou un groupe
d'É tats et qui consistant à protéger ses producteurs contre la
concurrence des producteurs d'autres É tats », ainsi
qu'au mercantilisme« quiconsiste à développer l'économie des
nations par le moyen du commerce extérieur et responsable de
développer la richesse nationale, en adoptant des politiques
pertinentes de nature défensive mais aussi offensive
par l'encouragement des exportations et le découragement des
importations», le libre-échange vise à favoriser le développement
du commerce international en supprimant les barrières douanières
et non douanières et les réglementations nationales susceptibles de
restreindre l'importation des biens et des services. Au sens strict, la
notion ne s'étend pas aux mouvements de travailleurs ou de capitaux.
Cette notion économique prô nant la libre circulation des biens et des
services entre les pays. Cette théorie applique au niveau international
le principe libéral selon lequel, il convient de « laisser-faire » le
marché afin d'aboutir à la meilleure situation économique possible.

Après la deuxième guerre mondiale, depuis les années 1950,


l'organisation de l'économie mondiale a beaucoup évolué. Enfaite,
une forte tendance d'accélération des échanges internationaux s'est
développée, avec le recours au libre-échange, doctrine prô nant la
libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises sous
la forme de zones de libre-échange (exemple : l'Union Européenne).
Cependant, afin de vérifier l'efficacité du libre-échange, il faut
mesurer ses effets sur la croissance économique, c'est-à -dire
l'augmentation du Produit Intérieur Brut sur une longue période.

En ce qui concerne les pays développés, le libre-échange permet


d'optimiser au maximum leurs avantages comparatifs1(*) : en effet,
avec la nouvelle division internationale du travail, ce sont les pays en
développement qui produisent les produits manufacturés
traditionnels, permettant aux pays industrialisés de se spécialiser
dans d'autres produits présents en plus grande quantité sur leur
territoire. Ainsi, le libre-échange permet de faciliter les échanges de
produits entre pays industrialisés et pays en développement, donc de
stimuler la demande internationale, augmentant ainsi la production
et le commerce international, d'où accroissement de la croissance
économique.

Aujourd'hui, la plupart des pays en développement PED s'engagent


de manière indépendante dans un vaste processus de libéralisation
commerciale unilatérale, tout en étant en général candidat à
l'organisation mondiale du commerce et en cherchant à s'associer
avec des grands pays développés. C'est dans ce cadre, que la Tunisie
est un participant à part entière au processus de Barcelone, elle été le
premier pays méditerranéen qui a signer un accord d'association
avec l'Union Européenne en 1995 et mis en vigueur le premier mars
1998 pour remplacer celui de 1976 et les protocoles d'adaptations
successives, en vue de créer une vaste zone de libre-échange.

Dans ce travail on va présenter le libre-échange ainsi que son


développement historique dans le monde dans une première section,
puis dans une deuxième section on va présenter les accords de libre-
échange signé par la Tunisie et les autres pays. Finalement la
troisième section discute en quoi consiste l'accord d'association de la
Tunisie avec l'UE au sein de zone de libre-échange.

1.1. L'historique du libre échange

1.1.1. Du dix-neuvième au vingtième siècle

L'histoire moderne des échanges internationaux débute au début du


XIXe siècle, avec la forte réduction des coû ts de transport consécutive
à la généralisation de la machine à vapeur. L'essor des échanges
internationaux qui s'en est suivi a engendré de la part des pays
participants au commerce international deux attitudes opposées :
d'un cô té, la volonté de vendre sur les marchés étrangers pour
promouvoir la croissance économique a incité les gouvernements à
libéraliser leur commerce et à multiplier les accords de libre-
échange; de l'autre, le désir de protéger les industries locales d'une
concurrence étrangère de plus en plus présente les a au contraire
poussé à instaurer des barrières artificielles aux échanges. Selon
l'état de la conjoncture internationale, l'une ou l'autre des deux
attitudes tend à dominer les politiques commerciales nationales. Au
cours des deux derniers siècles s'est ainsi instaurée une alternance
de périodes protectionnistes et de libre-échange. Le libre-échange en
Europe débuta en 1846 avec la décision unilatérale prise par le
Royaume-Uni de supprimer ses lois céréalières ou Corn Laws2(*). A
cette date, les autres grandes nations européennes restaient
protectionnistes. A l'opposé du Royaume-Uni, les Etats-Unis
devinrent progressivement très protectionnistes entre 1791 et 1846.
Les tarifs douaniers sur les produits industriels atteignaient 50% en
1829 et étaient encore de 45% en 1883. Le passage de cette nation au
libre-échange ne s'effectua que dans la seconde moitié du XXe siècle.

A partir de 1860, la multiplication des traités commerciaux


bilatéraux de libre-échange entre pays européens fit tomber le taux
moyen des tarifs douaniers sur les produits manufacturés à 6-8% en
1875. Le mouvement fut impulsé par le traité franco-britannique de
1860. La France annula toutes ses interdictions sur les importations
anglaises et réduisit graduellement ses taux de protection (30%
jusqu'en 1864, 24% ensuite). Ce traité instaura pour la première fois
dans la négociation internationale la clause de la nation la plus
favorisée : tout avantage concédé par l'un des deux pays à un pays
tiers doit être étendu à l'autre signataire du traité.

1.1.2. Le retour au protectionnisme : 1879-1945

A la fin des années 1870, l'Europe continentale amorça un retour au


protectionnisme. La période 1879-1945 va être marquée par la
multiplication des guerres et représailles commerciales. Ces conflits
restèrent d'abord bilatéraux et européens dans les années 1880-90,
puis se généralisèrent à l'ensemble des pays industriels avec la
grande guerre commerciale des années 1930. L'Allemagne, dès 1879,
impulsa le mouvement, suivie par la France en 1892 (tarif Méline3(*)).
Seul le Royaume-Uni garda une politique unilatérale de libre-
échange. Les causes de ce revirement furent le ralentissement de la
croissance économique mondiale, la baisse des prix mondiaux (baisse
de 40% entre 1874 et 1899) et la concurrence accrue de nouveaux
pays dans l'alimentaire (blé américain). De 1919 à 1929, les grands
Etats industriels conservèrent un protectionnisme important, avec
un recours massifs aux restrictions quantitatives, en raison des
désordres monétaires et l'arrivée de nouveaux pays compétitifs
(Amérique du Sud) dont les exportations avaient été stimulées par la
guerre (fourniture de matières premières agricoles et minières aux
alliés). En juin 1930, les Etats-Unis votèrent la loi Hawley-Smoot, qui
instaura le régime protectionniste le plus dur de toute l'histoire du
commerce mondial. La crise de 1929 apparut immédiatement aux
Etats-Unis beaucoup plus brutale que la dépression des années 1870-
80 pour l'Europe : montée rapide du chô mage et baisse très forte des
prix (les prix de gros baissent de 42% entre 1929 et 1931). La mise
en place d'un protectionnisme fort pour tous les secteurs exposés à la
concurrence internationale semblait alors la seule réponse pour
réduire la crise.

* 2Les Corn Laws étaient une série de textes réglementaires adoptés


au Royaume-Uni entre 1773 et 1815 pour encadrer le commerce des
céréales avec l'étranger. On désigne cependant le plus souvent par ce
terme ledernier de ces textes, le Corn Law Act de 1815, qui interdisait
toute importation de céréales lorsque les cours passaient en dessous
d'un certain seuil.
* 3Ces « tarifs Méline » visaient à protéger l'agriculture française de la
concurrence internationale, et marquaient la fin de la politique de
libre-échange entamée sous le Second Empire, avec le traité franco-
anglais de 1860.

1.1.3. La libéralisation mondiale du commerce par la


coopération Internationale

De 1947 à nos jours La fin des années quarante voit l'émergence


d'une véritable coopération internationale destinée à instaurer un
libre-échange général et durable. Jusqu'en 1994, cette coopération
prendra la forme d'accords internationaux dits du GATT (General
Agreement on Tariffs and Trade). A partir de cette date, succède au
GATT une véritable institution internationale dotée d'un véritable
pouvoir disciplinaire, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
ou World Trade Organisation (WTO).Le but du GATT puis de l'OMC
est la réduction progressive des barrières protectionnistes pour
favoriser la croissance mondiale sans nuire aux industries naissantes
ou en difficultés. Après l'échec de la conférence de Seattle (1999),
L'OMC a lancé un nouveau cycle de négociations (Conférence de Doha
de 2001).

· Le GATT

Le GATT marqua un tournant important dans les relations


commerciales internationales. Pour la première fois, les principaux
pays participants au commerce mondial abandonnèrent la méthode
des traités bilatéraux en vigueur depuis un siècle pour adopter une
formule de négociations multilatérales. Avec le GATT s'ouvre la
première grande période durable de libéralisation des échanges. Une
volonté d'instaurer durablement le libre-échange Après la fin de la
seconde guerre mondiale, américaine et britannique ont recherché le
moyen de réorganiser le commerce mondial de façon à empêcher à
l'avenir tout retour à la situation des années 1930, pendant lesquelles
les réactions protectionnistes avaient entraîné l'effondrement du
commerce mondial et l'approfondissement de la crise économique.
La méthode choisie fut la mise en place d'un système de négociations
multilatérales et transparentes fondé sur un code de règles de bonne
conduite, l'accord général sur les tarifs et le commerce, ou GATT.
Cependant, le GATT, qui fonctionna de 1947 à 1994 n'était pas une
organisation internationale mais simplement l'expression d'un
accord international signé entre des parties cocontractantes que sont
les pays. En 1948, 20 pays signèrent un protocole d'accord sur les
réductions tarifaires. En 1989, ils étaient 97. De 1947 et 1994, le
GATT connut huit cycles de négociations qui aboutirent à une
libéralisation importante des échanges de biens manufacturés.

La méthode inaugurée avec le GATT est celle du cycle de


négociations, pouvant s'étaler sur plusieurs années, et donnant lieu à
un accord. Ces négociations sont fondées sur trois grandes règles : la
clause de la nation la plus favorisée ; la réciprocité des concessions
tarifaires ; la transparence des politiques commerciales. Ces grandes
règles de négociation sont toujours celles à l'oeuvre dans les
conférences de l'OMC. Cependant, des exceptions, parfois
importantes, furent prévues à ces trois règles pour les pays en proie à
de profonds déséquilibres (déficits commerciaux persistants,
récession, etc....) et désireux de protéger des industries domestiques
sensibles.

· L'OMC

L'instauration de l'OMC, le premier janvier 1995, marqua un nouveau


tournant dans la négociation commerciale internationale. Pour la
première fois, l'économie mondiale se dotait d'un moyen de gestion
des échanges internationaux, équivalent du FMI pour les relations
monétaires et financières. La raison d'être de l'OMC a partir des
années 1970-80, le système de l'accord général donna des signes de
faiblesse.

L'élargissement de la négociation à un nombre de plus en plus grand


de pays avec des niveaux de développement très différents favorisa
la multiplication des dérogations et des exceptions aux règles du
GATT. Cette dérive affaiblit progressivement les accords
multilatéraux. En l'absence d'une véritable administration et de
compétences en matière disciplinaire, le GATT n'a pas pu empêcher
le développement de pratiques protectionnistes interdites comme les
barrières non tarifaires (quotas, restrictions volontaires sur les
exportations), principalement utilisées par les pays développés
contre les pays émergents et en développement pour protéger des
industries jugées sensibles ou prioritaires. Surtout, dans un contexte
de ralentissement de la croissance économique, les pays disposant
d'un fort pouvoir de négociation (Etats-Unis, CEE, Japon) imposèrent
aux nations plus faibles leurs propres législations commerciales
(élaboration de droits antidumping et compensateurs). Sous couvert
de respect de la concurrence et des règles du GATT, ces législations
se sont transformées souvent en mesures protectionnistes
unilatérales, comme par exemple la section 301 du Trade Act
américain de 1974. La poursuite de la libéralisation des échanges et
l'élargissement des accords à des domaines jusque-là laissés de cô té,
comme l'agriculture et les services, nécessitaient donc un cadre de
négociation rénové et renforcé. Ce sera fait avec la création de l'OMC,
décidé lors du dernier cycle du GATT, l'Uruguay Round (1986-94).

1.2.Avantages et les limites du libre-échange

1.2.1. Avantages

L'ouverture d'un marché international grâ ce à la baisse des droits de


douane est un stimulant puissant du développement économique :

Ø L'augmentation de la taille du marché génère des économies


d'échelle4(*) qui stimulent la croissance des entreprises ;

Ø L'importation de produits moins chers de l'étranger améliore le


pouvoir d'achat du consommateur qui pourra augmenter sa demande
sur d'autres secteurs de biens et services.

Ø Les transferts de technologie autorisent les Pays en voie de


développement à démarrer l'industrialisation de leurs secteurs
économiques.

1.2.2. Limites

Ø Le libre-échange rend fragiles les économies des pays concernés


car les pays deviennent interdépendants et les déséquilibres
économiques se transmettent d'un pays à un autre. La hausse du prix
du pétrole en 1973 a importé l'inflation en France.

Ø La concurrence peut entraîner la fermeture des entreprises les


moins rentables : ces entreprises ne peuvent pas s'adapter à
l'évolution de la demande mondiale.

Ø Pour les PVD, la concurrence peut entraîner la ruine de leur


économie traditionnelle et entraver leur développement.

* 4Correspond à la baisse du coû t unitaire d'un produit qu'obtient une


entreprise en accroissant la quantité de sa production

Section2 : La Tunisie et le libre échange 

2.1. L'historique de libre échange en Tunisie

Dans les années 60, la Tunisie a maintenu une politique stricte


d'import-substitution5(*): la protection nominale et effective était très
élevée et presque toutes les importations étaient soumises à
l'obtention d'une licence ou autorisation administrative. Cette
politique a beaucoup gêné les exportations qui étaient alors
largement dominées par les industries extractives (plus de 50% des
exportations étaient constituées d'hydrocarbures).

Pour éviter que la forte protection rejaillisse négativement sur les


exportations non traditionnelles, le gouvernement crée en 1972 un
régime «offshore» assorti d'incitations fiscales et financières
généreuses pour attirer les investissements directs étrangers (IDE) et
accroître les exportations manufacturières, plus à même d'accroître
la productivité, plus intensive en main-d'oeuvre et plus conforme à
une croissance économique durable. Les entreprises totalement
exportatrices bénéficient alors d'un « environnement » favorable
pour le business, y compris une diminution de certain taxe et droit de
douane sur les importations de matières premières et équipements
nécessaires à la production, une exonération de la taxe sur le bénéfice
pendant les 10 premières années, une plus grande facilitation du
commerce, etc. ...
Depuis le milieu des années 1990s, le Gouvernement a donné une
nouvelle orientation à sa politique d'intégration, avec le début de
l'ouverture de l'industrie tunisienne à la concurrence, surtout dans le
cadre de l'AA avec l'UE6(*), le principal partenaire économique et
commercial de la Tunisie.

Depuis 1996, les tarifs sur les importations en provenance de l'UE


sont progressivement démantelés, en vue de créer une zone de libre
échange pour les produits industriels à partir de Janvier 2008. Les
tarifs sur ces produits, qui frô laient100% en 1996, ont fortement
chuté depuis lors, pour atteindre 0 pourcent en Janvier 2008. Sauf
pour les produits agro-alimentaires, le calendrier convenu a été
rigoureusement suivi, et les droits sur les importations de l'UE sont
passés d'environ 100 pourcent en 1996 à 4 pourcent en 2007. En
janvier 2008, le commerce des biens industriels entre la Tunisie et
l'UE devrait être complètement exempté de droits.

2.2. Les accords de libre-échange (ALE) signés par la Tunisie

Le régime tarifaire de la Tunisie est rendu encore plus complexe par


la coexistence d'un grand nombre d'accords préférentiels qui se
chevauchent. Mis à part l'UE, la Tunisie a signé unedizaine accords
bilatéraux de libre-échange, et deux autres accords multilatéraux.

* 5L'import-substitution se fonde sur des barrières tarifaires ou non


tarifaires permettant au pays de produire lui-même ce qu'il importe à
l'origine créant un développement autocentré

* 6L'Accord d'Association(AA) avec l'Union européenne(UE)

2.2.1. Les accords bilatéraux signés par la Tunisie

· L'accord avec la Mauritanie

Les relations commerciales entre la Tunisie et la Mauritanie sont


régies par l'Accord commercial signé à Nouak Chott le 25/09/1964 et
les deux accords additionnels à l'Accord Commercial signés le
27/07/1986 et le 12/07/1988. Ces Accords prévoient l'exonération
des droits de douane et taxes d'effet équivalent, pour tous les
produits originaires de l'un des deux pays.
Les produits entièrement obtenus dans l'un des deux pays, les
produits industriels dont la valeur des produits tunisiens ou
mauritaniens entrant dans leur fabrication est supérieure ou égale à
60% ainsi que les produits industriels dont la valeur ajoutée locale
est supérieure ou égale à 40% de leur valeur globale à leur sortie de
l'usine sont bénéficient d'un régime privilégié.

· L'accord avec la Palestine

Le régime des importations à partir de la Palestine est régi par la


décision du congrès du Sommet arabe extraordinaire réuni au Caire
les 21 et 22/10/2000. Les produits, matières et marchandises
originaires de la Palestine bénéficient de l'exonération totale des
droits de douane et taxes d'effet équivalent, avec liberté
d'importation en Tunisie.

· L'accord avec la Jordanie

Les relations commerciales entre la Tunisie et la Jordanie sont régies


par la Convention instituant une zone de libre-échange signée à Tunis
le 22/04/1998 et entrée en application le 16/06/1999.

Cette Convention prévoit les avantages suivants:

Ø Exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent,


avec liberté d'importation pour deux listes de produits tunisiens et
jordaniens à leur importation dans l'un des deux pays.

Ø Abattement progressif des droits de douane et des taxes d'effet


équivalent, prévu par le programme exécutif de la zone de libre-
échange arabe, et ce pour les fruits et les légumes d'origine
tunisienne ou jordanienne.

Ø Démantèlement annuel des droits de douane et de taxes d'effet


équivalent, égal à 10%, sur une période de 10 ans, avec liberté
d'importation, et ce pour les autres produits tunisiens et jordaniens
échangés directement entre les deux pays.

· L'accord avec le Koweït


Les relations commerciales entre la Tunisie et le Koweït sont régies
par la Convention de coopération économique, commerciale et
technique signée à Tunis le 17/06/1988. Cette convention prévoit
l'exonération des droits de douane et taxes d'effet équivalent, avec
liberté d'importation, et ce pour les produits originaires échangés
directement entre les deux pays, à l'exception des produits repris sur
une liste négative.

Les produits entièrement obtenus dans l'un des deux pays ainsi que
les produits industriels tunisiens ou koweïtiens dont les coû ts de
production locale et ceux inhérents à la main-d'oeuvre locale et à la
matière première d'origine arabe entrant dans leur fabrication sont
supérieurs ou égaux à 40% de leur valeur globale sont bénéficient
d'un régime privilégié.

· L'accord avec l'Egypte

Les relations commerciales entre la Tunisie et l'Egypte sont régies


par l'Accord instituant une zone de libre-échange signé au Caire le
05/03/1998.

Cet Accord prévoit les avantages suivants:

Ø Exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent


avec la liberté d'importation pour une liste de produits égyptiens à
leur importation en Tunisie et une liste de produits tunisiens à leur
importation en Egypte.

Ø Abattement progressif des droits de douane et taxes d'effet


équivalent de 20% par an et sur une période de 5 ans, avec liberté
d'importation à compter du 30/04/1999, et ce pour les produits
tunisiens ou égyptiens soumis à des taux de droit de douane et des
taxes d'effet équivalent inférieurs ou égaux à 20%.

Ø Abattement progressif des droits de douane et taxes d'effet


équivalent de près de 11% par an et sur une période de 9 ans à
compter du 30/04/1999 au 31/12/2007, avec liberté d'importation,
et ce pour les produits soumis à des taux de droit de douane et taxes
d'effet équivalent supérieurs à 20%.
· L'accord avec le Maroc

Les relations commerciales entre la Tunisie et le Maroc sont régies


par l'Accord instituant une zone de libre-échange signé à Rabat le
16/03/1999.

Cet Accord prévoit les avantages suivants:

Ø Exonération totale des droits de douane et taxes d'effet équivalent


et la liberté d'importation pour une liste de produits marocains à
l'importation en Tunisie et une liste de produits tunisiens à
l'importation au Maroc.

Ø Paiement d'un droit unique au taux de 17.5% avec liberté


d'importation à l'entrée dans l'un des deux pays pour une liste
unique de produits tunisiens ou marocains.

Ø Abattement progressif à des taux variés sur une période de 10 ans


avec liberté d'importation pour deux listes de produits marocains à
leur importation en Tunisie et pour une liste unique de produits
tunisiens à leur importation au Maroc.

· L'accord avec la Libye

Les relations commerciales entre la Tunisie et la Libye sont régies


par la convention instituant une zone de libre-échange signée à
Tripoli le 14 Juin 2001.

Cette convention prévoit ce qui suit:

Ø Exonération des droits de douane et taxes d'effet équivalent pour


tous les produits originaires de l'un des deux pays.

Ø Liberté d'importation pour tous les produits originaires de l'un des


deux pays.

Les produits interdits dans le cadre de la zone de libre-échange arabe


et son programme exécutif pour des raisons de sécurité, de santé,
d'environnement ou pour des raisons religieuses sont également
exclus du champ d'application de la présente convention.

· L'accord avec la Syrie


Les relations commerciales entre la Tunisie et la Syrie sont régies par
la Convention instituant une zone de libre-échange signée à Damas le
15/04/2002. Cette convention prévoit l'exonération totale des droits
de douane et taxes d'effet équivalent pour une liste de produits
syriens lors de leur importation en Tunisie et une liste de produits
tunisiens lors de leur exportation en Syrie.

Les produits fabriqués dans les zones franches de l'un des deux pays
ainsi que les produits prohibés pour des raisons de sécurité, de santé,
d'environnement ou pour des raisons religieuses sont exclus du
régime privilégié.

· L'accord avec l'Algérie

Les relations commerciales entre la Tunisie et l'Algérie sont régies


par la convention commerciale et douanière signée à Tunis le
09/01/1981 et le protocole d'accord additionnel à la convention
commerciale et douanière signé à Alger le 15/05/1991. Cette
convention prévoit l'exonération des droits de douane et taxes d'effet
équivalent, pour tous les produits originaires de l'un des deux pays.

Cet accord prévoit que ce régime privilégié soit pour les produits
entièrement obtenus dans l'un des deux pays ainsi que pour les
produits industriels ayant fait l'objet d'ouvraison ou de
transformation dans le pays exportateur à concurrence de 50% au
moins de la valeur globale de ces produits; ce taux est ramené à 30%
lorsque, pour la fabrication des produits en question, des matières ou
des composants originaires de l'autre pays y sont incorporés à
concurrence de 20% de la valeur globale de ces produits.

· L'accord avec le Soudan

Les relations commerciales entre la Tunisie et le Soudan sont régies


par la convention commerciale et douanière signée à Khartoum le 5
avril 1983. Cette convention prévoit l'exonération totale ou partielle
des droits de douane et taxes d'effet équivalent et ce, pour les
produits repris sur une liste tunisienne et pour ceux repris sur une
liste soudanaise.
Cet accord prévoit que ce régime privilégié soit pour les produits
entièrement obtenus dans l'un des deux pays ainsi que pour les
produit industriels tunisiens ou soudanais dont la valeur ajoutée
locale des matières premières et des coû ts inhérents à leur ouvraison
ou à leur fabrication est supérieure ou égale à 40 % de leur valeur
globale.

· L'accord avec la Turquie

Les relations commerciales entre la Tunisie et la Turquie sont régies


par l'Accord instituant une zone de libre-échange signé à Tunis le
21/11/2004.

Cet Accord prévoit les avantages suivants :

Ø L'exonération totale des droits de douane et taxes d'effet


équivalent à l'importation et à l'exportation des produits industriels
d'origine tunisienne exportés pour la Turquie et des produits
industriels turques non prévus dans les trois premières listes du
protocole numéro 1 de l'Accord.

Ø Abattement progressif des droits de douane et taxes d'effet


équivalent à l'importation en Tunisie des produits d'origine turque
tels que prévus dans l'Accord .

Ø Traitement privilégié sur les produits agricoles d'origine


tunisienne tels que prévus au tableau 1 du protocole 2 de l'Accord et
sur les produits agricoles d'origine turque prévus au tableau B du
même protocole.

Sont exclus du régime privilégié :

Ø Une liste de produit d'origine turque telle que prévus à la liste 3 du


protocole 3 de l'Accord.

Ø Une liste des produits agricoles et agro-industriels prévus au


système.

Ø Les produits classés sous le numéro 4501 et 33021029.

Ø Les produits de la pêche.


Ø Les produits agricoles tels que définis par l'OMC.

2.2.2. Les accords multilatéraux signés par la Tunisie

Mis a part de l'Accord d'Association avec l'Union européenne la


Tunisie a signée deux autres accords multilatéraux :

· GZALE `Grande Zone Arabe de Libre Echange'

Les relations commerciales entre la Tunisie et les Pays Arabes sont


régies par la Convention de facilitation et de développement des
échanges commerciaux inter-arabes en date du 27/02/1981 et son
Programme exécutif en date du 19/02/1997 pour l'instauration
d'une zone de libre-échange arabe. Les membres de la zone de libre-
échange arabe sont les pays arabes qui ont ratifié la Convention et
qui ont adopté le Programme exécutif pour l'instauration de ladite
zone. Il s'agit des pays suivants : L'Arabie Saoudite, le Bahreïn, les
Emirats Arabes Unis, l'Egypte, l'Iraq, la Jordanie, le Koweït, le Liban,
la Libye, le Maroc, le Sultanat d'Oman, le Qatar, la Syrie et la Tunisie,
le Soudan, le Yémen et la Palestine.

Cette Convention prévoit l'exonération totale des droits de douane et


taxes d'effets équivalents pour les produits originaires et importés
directement de l'un des pays membres. Les produits concernés par le
régime privilégié sont ceux originaires et importés directement des
pays arabes, à l'exception des produits prohibés ou exclus. Les
produits prohibés sont ceux totalement exclus du régime privilégié
pour des raisons de sécurité, de santé, d'environnement ou pour des
raisons religieuses et de ce fait, ils demeurent soumis au droit
commun.

· AGADIR`Accord de libre-échange entre les Etats arabes


méditerranéens'

L'Accord de libre-échange entre les Etats arabes méditerranéens


(Tunisie, Maroc, Egypte, Jordanie) signé au Ribat le 25/02/2004et
entré en vigueur en juin 2007.

Cet Accord prévoit :


Ø L'exonération totale des droits de douane et taxes d'effet
équivalent à l'importation et à l'exportation de tous les produits de
l'un des pays membres.

Ø La suppression de toutes les barrières non douanières (financière,


quantitative, administrative, technique) à l'importation.

Les produits prévus dans des listes déterminées par le conseil


économique et sociale de la ligue des Etats arabes et les produits
interdits pour des raisons religieuses, sanitaires, d'environnement ou
de sécurité sont exclus du régime privilégié.

Section3 : L'Accord d'Association Tunisie-UE : Zone de Libre


Echange

La Tunisie et l'UEont signé le 17 juillet 1995 un accord, portant sur la


création d'une zone de libre-échange durant 12 années, pour
permettre la libre circulation des biens, des capitaux et des services.
Dans cette section, nous nous intéresserons, tout d'abord dans une
première partie, à l'importance de l'accord. Ensuite, dans une
deuxième partie nous essayerons de dégager les conditions de
réussite de cet accord. Puis une troisième partie sera consacrée aux
principaux volets de l'accord. Dans la quatrième section on va
présenter l'impact de la création de la ZLE sur l'économie tunisienne.
Finalement, dans une cinquième section on va discuter le statut de
partenaire privilégié accordé par l'UE à la Tunisie.

3.1. L'importance de l'accord ?

Plusieurs facteurs ont incité la Tunisie et l'Union européenne à signer


un nouvel accord leurs permettant d'être compatibles avec le
nouveau contexte international et en vue de maintenir une zone de
libre échange qui porte des avantages pour les deux partenaires. Les
relations commerciales entre les grandes puissances économiques
ainsi qu'un grand nombre des pays du tiers monde sont
généralement régies par des accords commerciaux bilatéraux. Ce
type de régime commercial est devenu anachronique avec les
nouvelles règles du GATT. Ainsi, la création d'une Zone Libre Echange
(ZLE) se présente comme une nécessité voire une issue pour les pays
incapables d'assumer le respect des règles strictes de libres
échanges. De ce fait, la nécessité d'améliorer les arrangements
existants entre l'UE et la Tunisie par des négociations a abouti à la
signature d'un nouvel accord de partenariat.

De point de vue européen, cet accord s'appuie sur des objectifs


stratégiques qui sont liés à l'évolution des relations de l'Europe avec
ses partenaires du sud de la méditerranée et surtout parce que la
coopération économique avec les Pays Tiers Méditerranéens
(PTM)7(*) n'était pas réellement prioritaire pour l'UE. En effet, le
partenariat euro-méditerranéen conclut à la conférence de Barcelone
tenue les 27 et les 28 novembre 1995 a permis la création d'un vaste
espace économique et c'est précisément dans ce cadre que l'accord
Tuniso-européen s'inscrit. Pour des raisons politiques et
économiques l'UE attache beaucoup d'importances à la création
d'une ZLE avec les PTM comme ce fut le cas de son accord avec la
Tunisie.

De point de vue tunisienne notre économie est quasi dépendante des


marchés européens, durant les années précédentes 79% des
exportations et 72% des importations se font avec l'UE, 90% des
touristes visitant la Tunisie sont européens, 50 000 tunisiens y vivent
leurs transferts de revenus vers la Tunisie représentent, soit 80% de
l'ensemble de transferts extérieurs. C'est pourquoi la Tunisie a
trouvé opportun de devancer ses concurrents sur la scène
européenne, espérant que le nouvel accord crée un important effet
d'annonce à l'attraction des investissements directs étrangers (IDE)
et à la création d'un commerce plus riche en matière d'exportations
tunisiennes.

* 7Algérie, É gypte, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Palestine, Tunisie,


Turquie

3.2. Les Conditions de réussite de l'Accord

Suite à l'élaboration de cet accord et pour que les entreprises


tunisienne faire face à l'ouverture de marché intérieur il faut qu'elle
soit d'une part plus compétitive en termes de prix et de qualité, et
d'autre part devienne plus capable de suivre et de maîtriser les
techniques des marchés et des produits demandés par leurs
partenaires européens. Ainsi pour réaliser toutes ces fins il faut que
les pouvoirs publics (de façon générale sont
le gouvernementetl'ensemble des services chargés de
l'administration d'un Etat) interviennent pour moderniser les
stratégies des entreprises.

De ce fait, les pouvoirs publics occupent une place centrale et


sensible dans la réussite du processus de mise à niveau des
entreprises locale. Il faut qu'ils interviennent pour l'amélioration de
l'environnement physique et matériel de l'entreprise par la
fourniture de l'infrastructure de base. En outre, l'Etat doit
restructurer l'administration publique et harmoniser les textes
législatifs avec ceux des pays européens, notamment dans le domaine
social et commercial, sans oublier surtout la promotion des
investissements en mettant l'accent sur l'aspect comparatif.

3.3. Les Principaux volets de l'accord

A travers, un solide dialogue politique régulier, un développement de


la coopération économique et financière ainsi qu'une une
valorisation accrue de la dimension sociale, culturelle et humaine, le
partenariat euro-méditerranéen met en évidence trois principaux
volets :

3.3.1. Volet politique et de sécurité

Dans le cadre de ce volet, le partenariat se fixe comme but de définir


un espace de paix et de stabilité en visant par ailleurs la stabilité
politique par la favorisation de la promotion des droits de l'homme,
de la démocratie et l'instauration d'états de droits.

En effet, il constitue les éléments essentiels non seulement de


l'accord lui-même mais aussi des relations bilatérales entre l'UE et la
Tunisie.

3.3.2 Volet social, culturel et humain 

Grâ ce à ce volet, les partenaires s'engagent à développer les


ressources humaines, favoriser la compréhension entre les cultures
et les échanges entre les sociétés civiles. Il y affirme par ailleurs leur
volonté de respecter la liberté de circulation des personnes. Certes,
l'accord d'association prévoit l'ouverture d'un dialogue social entre
les parties sur divers thèmes (conditions de vie et de travail,
immigration entente mutuelle) ainsi que des actions de coopération
(droits des femmes, protection sociale, couverture sanitaire,
jeunesse...).

3.3.3. Volet économique et financier

Par ce troisième et dernier volet, le partenariat exige comme la lutte


contre la pauvreté. La zone de libre-échange, prévoit l'élimination
des barrières douanières et toutes entraves à la circulation des
marchandises entre les pays de l'UE et les pays du Sud et de l'Est de
la méditerranée.

L'accord d'association instaure une coopération financière


comportant des moyens financiers appropriés destinés à apporter à
la Tunisie un soutient significatif à ses efforts de réforme et
d'ajustement au plans économique et social, qui lui permet d'être l'un
des principaux bénéficiaire du programme MEDA8(*) et la coopération
avec la BEI9(*).

* 8Mesure D'Accompagnement : instrument financier spécifique afin


de fournir une aide financière

* 9 Banque Européenne d'Investissement

3.4. L'impact de libre échange sur l'économie tunisienne

Les politiques d'intégrations appliquées depuis les années 1970 ont


littéralement transformé l'économie tunisienne. Suite à une rapide
réponse des IDE, les exportations de textiles-habillement (TH) ont
augmenté très sensiblement, pour remplacer les hydrocarbures
comme premier poste d'exportation. La part des hydrocarbures a
chuté de 52 à 13 pourcent, laissant la place au TH dont la part
augmente de 18 à 33 pourcent entre 1980 et 2006.

Depuis 1997, la participation aux réseaux de production automobile


européens a entrainé une forte hausse des exportations du Génie
Mécanique et É lectrique (GME) entrainant le début d'une seconde
transformation structurelle de l'industrie. La part du GME dans les
exportations totales a augmenté de 9.5 en 1995 à 19 pourcent en
2006. La Tunisie est parmi les 10 premiers fournisseurs de système
de câ bles pour automobile en Europe et a une part de marché
mondiale de 2.2 pourcent dans ce segment.

L'impact des politiques d'intégration sur l'emploi a aussi été positif.


Pour illustrer, en 1980, le secteur offshore10(*) employait 10000
personnes; en 1990, il employait 70000 personnes; et aujourd'hui,
avec 245000 travailleurs, il absorbe 54 pourcent de l'emploi
manufacturier total et 8 pourcent des emplois totaux dans le pays. En
outre, le développement progressif du GME est en train d'induire un
mouvement de spécialisation plus intensif en travail qualifié, donnant
l'espoir qu'il peut à terme absorber de façon croissante les jeunes
diplô més.

3.5. En 2012 la Tunisie devient un partenaire privilégié

Après l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange UE-Tunisie


pour les produits industriels en 2008, le 19 novembre 2012 est un
jour à marquer d'une pierre blanche pour la
Tunisie (http://www.businessnews.com.tn). Dans ce jour, l'Union
européenne a accordé un «statut privilégié» à la Tunisie, à l'occasion
de la tenue à Bruxelles du Conseil d'association dans une session
ordinaire entre les deux partenaires. La réunion du Conseil
d'association Tunisie-UE a été présidée par le ministre des Affaires
étrangères RafikAbdessalem, le Commissaire européen à
l'Elargissement et à la politique européenne de voisinage Stefan Fule
et la ministre chypriote des Affaires étrangères (dont le pays préside
l'Union Européenne) Erato Kozakou-Marcoullis.

C'est un statut recherché par la partie tunisienne depuis 2005, mais


bloqué par les autorités du premier marché mondial (l'Europe) à
cause d'insuffisances de divers ordres cô té tunisien, entre autres, la
non-conformité aux normes européennes, les défaillances touchant
les droits de l'Homme et les désaccords concernant les libertés et la
circulation des personnes. Le partenariat privilégié devrait permettre
à la Tunisie d'accéder à plusieurs avantages dont bénéficient les pays
membres de l'Union Européenne. Avant la Tunisie, l'Union
Européenne a déjà accordé ce statut à la Turquie et au Maroc.

Selon le ministre de l'Investissement et de la Coopération


internationale RiadhBettaieb, cet accord prévoit une consolidation de
la coopération entre les deux parties prenantes ayant trait à divers
domaines, à savoir : la recherche scientifique, les affaires sociales, la
circulation des personnes (en la facilitant par le biais d'une approche
globale concernant la question de l'immigration), la création
d'emplois (notamment dans les régions démunies) ainsi que l'aide
financière.

De point de vue Tunisienne ce statut va accorder au pays plusieurs


avantages dans le proche futur. Bref, l'UE s'engage envers la Tunisie,
sur une période de cinq années, à lui apporter l'assistance technique
et financière ce qui va améliorer les secteurs de l'économie nationale
et par conséquence, ériger la position de la Tunisie dans la sphère
méditerranéenne. En contrepartie, le secrétaire générale du Parti
communiste du travail HammaHammami a déclaré que cet accord de
partenaire privilégié aura des effets néfastes sur les secteurs
économique, agricole et industriel tunisiens11(*).

* 10Ce sont des sociétés non résidentespar opposition aux sociétés


dites onshore, qui sont résidentes

* 11http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/a
wi/features/2012/11/22/feature-02

3.6. Statistiques des échange libre Tunisie-UE du 1990 jusqu'à


2012 :

3.6.1. Coubes et diagrammes  : (voir page suivante)

3.6.1.1. Courbe d'évolution des importations et des exportations

3.6.1.2. Courbe d'évolution de la balance commerciale


3.6.1.3.Diagramme des Exportation des biens de la Tunisie vers
l'UE (année 2008) :

3.6.1.4. Diagramme des Exportation des services de la Tunisie


vers l'UE(année2008) :

3.6.1.5. Tunisie: Résultat du commerce extérieur Avril 2012 :

Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l'extérieur durant les


premiers 4 mois de 2012 ont enregistré une augmentation par
rapport à la même période en 2011. En effet, les exportations ont
atteint la valeur de 8605,5 MD* et les importations 11921,5 MD*,
réalisant ainsi des augmentations de 6% et 13,4% par rapport à
2011, contre des augmentations de l'ordre de 9,1% et de 21,6%
durant le premier trimestre 2012. Suite à cette évolution, le solde
commercial de la Tunisie est « déficitaire » de 3316 MD avec un taux
de couverture 72,2% alors qu'il était 77,3% en 2011.

· Exportations:

La croissance des exportations durant cette période est imputable à


la plus part des secteurs, essentiellement ceux des produits agro-
alimentaires (+18.7%), énergie (+12.6%), les industries mécaniques
(+16.3%) et les autres industries manufacturières (+18.0%). Par
contre le secteur du textile, habillement et cuir est en baisse de 6,7%.

· Importations:

D'un autre coté la croissance rapide des importations qui dépasse,


d'ailleurs, celle des exportations est due à la hausse de
l'approvisionnement en biens d'équipement (+16,8%) et en matière
première (+8,1) contre (-9,7%) et (+5,6) sur 2011. Par contre on
constate une baisse significative des importations des produits
alimentaires qui atteignent 6,7% en 2012 alors qu'ils ont atteint
67,9% en 2011. Cette baisse est due à une décélération au niveau des
achats de certains produits céréaliers, tel que le blé tendre, dont les
importations sont en baisse de (-65.4%) du fait des bonnes
conditions climatiques cette année.

3.6.2. Analyse des courbes :

Les courbes d'importations exportation et de la balance commerciale


témoignent 4 périodes différentes :
· Du 1990 jusqu'à 2006 : Dans cette période les variations annuelles
des importations, exportation et de la balance commerciales
témoignent une croissance uniforme .Cette dernière est dû à
l'ouverture lente des barrières douanières .Vu que ce changement est
assez lent la variation durant cette période demeure constante.

· Du 2006 jusqu'à 2008 : Dans cette période on constate une


explosion brusque de la balance commerciale. En effet l'élaboration
des plans d'action voisinage en 2006 suivit par la coopération entre
l'UE et la Tunisie financée dans le cadre de l'IEVP en 2007 a entrainé
une augmentation phénoménale des taux de variations.

· Du 2008 jusqu'à 2009 : Ces deux années une chute modérée. Cette
dernière est une conséquence directe de la crise bancaire et
financière de l'automne 2008.

· 2011 : Baisse des variations suites à la révolution tunisienne.

· Du 2011 jusqu'à présent : Retour aux variations déclarées (celles


du 2006-2008).

Conclusion

A travers les nouvelles stipulations de l'accord d'association Tunisie-


UE de 1995, la Tunisie a pu préparer un environnement
proportionnellement favorable à la compétitivité et à la concurrence
internationale.

En effet, la coopération économique qui instaure une vaste zone de


libre-échange par la suppression graduel des barrières tarifaires
pour que les exportations tunisiennes puissent conquérir le marché
européen ; ce que peut être constaté au niveau de l'accroissement de
ses exportations surtout vers le marché européen au détriment du
reste du monde (détournement des exportations vers les pays hors
UE).

Dès l'entrée en vigueur de l'accord (ZLE) et particulièrement la


rubrique concernant l'aspect économique, on remarque une
évolution claire et dominante des exportations tunisiennes dans le
secteur des textiles, habillement et cuirs avec une part avoisinant les
50%. Une évolution appréciable dans la production des ciments avec
une augmentation de 35% et ce suite au développement du secteur
des matériaux de construction et la réalisation des grands projets
nationaux tout en enregistrant des valeurs importantes à
l'exportation 108,4 et 151,7 MDT en 2006-2007 contre 50,2 et 53,9
MDT en 2003-2004. Il convient à souligner que la Tunisie est
devenue le cinquième fournisseur de l'UE pour ce secteur, suivi
ensuite par celui des industries mécaniques et électriques qui occupe
progressivement une part de plus en plus importante. Mais, pour le
secteur agro-alimentaire on observe une forte influence des
exportations de l'huile d'olive qui passe de 29,78% en 1987 pour
atteindre en 2006 et 2007 respectivement 44,38% et 36,86%.

En outre, il reste a signalé que si les choses étaient si simples on peut


donc se demander pourquoi le libre-échange ne se généralise pas
plus vite, et les PVD n'ont qu'à ouvrir unilatéralement leurs marches
le plus vite possible, par exemple dans le domaine des services ou des
produits agricoles ? Ou pourquoi l'Union européenne, par exemple, a
cherché à se protéger des importations textiles chinoises ? Il y a,
derrière ces pratiques des éléments qui montrent sans doute que le
libre-échange a des effets positifs.

D'autre part la Tunisie est devenu un grand marché européen .En


effet leurs exportation vers la Tunisie ne cesse pas d'augmenter avec
des variations annuelles progressives. Ceci ne fait que rendre le
déficit commercial de plus en plus négatif. Le libre échange est
supposer d'être un bonus commun entre les partenaires .Mais
malheureusement les importations tunisiennes augmentent plus
rapidement par rapport des exportations.

Personnellement je pense que le libre-échange n'a fait que accumuler


le déficit commercial et exploiter la main d'ouvre tunisienne. Le
partenariat se fait par le système gagnant-gagnant mais d'après ce
que je constate le système est super-méga-gagnant - gagnant, tenant
l'exemple des dattes, huile d'olive .... Qui sont revendu à l'USA avec
des prix choquants.

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