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Le droit international économique (DIE)

Le droit international économique (DIE) est une branche du droit international qui se
concentre sur les règles et les principes qui régissent les relations économiques entre les États.
Il englobe un large éventail de domaines, tels que le commerce international, l'investissement
étranger, la propriété intellectuelle, les finances internationales et la réglementation des
entreprises.
Le DIE est essentiel pour faciliter les échanges commerciaux internationaux, promouvoir
l'investissement, réglementer les flux financiers transfrontaliers et établir des normes
communes pour la protection des droits de propriété intellectuelle. Il vise à équilibrer les
intérêts des États dans la poursuite de leur développement économique avec la nécessité de
préserver l'ordre international et de promouvoir le bien-être économique global.

Les principales sources du DIE  :


Les principales sources du DIE comprennent les traités internationaux, tels que les accords
commerciaux bilatéraux et multilatéraux, les accords d'investissement et les conventions
régissant des domaines spécifiques tels que la propriété intellectuelle. Les décisions des
tribunaux internationaux, tels que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et les
tribunaux d'arbitrage d'investissement, jouent également un rôle important dans le
développement du DIE.
Le DIE évolue constamment pour répondre aux nouveaux défis et aux développements
économiques mondiaux. Il vise à trouver un équilibre entre la protection des intérêts
nationaux et la promotion de la coopération internationale dans le domaine économique.
Les sources du droit international économique (DIE) sont multiples et comprennent
notamment :
1. Traités internationaux : Les traités sont des accords formels conclus entre États et qui
établissent des règles contraignantes. Dans le domaine économique, des traités tels que les
accords commerciaux, les accords d'investissement, les accords de double imposition et les
conventions relatives à la propriété intellectuelle jouent un rôle central.
2. Organisations internationales : Les organisations internationales, telles que l'Organisation
mondiale du commerce (OMC), la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI)
et d'autres institutions spécialisées, contribuent à l'élaboration et à l'interprétation des règles
du DIE. Elles élaborent des normes, supervisent leur mise en œuvre et fournissent des
mécanismes de règlement des différends.
3. Coutume internationale : La coutume internationale est formée par la pratique constante
des États et l'opinio juris, c'est-à-dire la conviction qu'ils agissent de manière obligatoire en
vertu du droit. Dans le domaine économique, certains comportements répétés, tels que l'usage
généralisé des incoterms dans le commerce international, peuvent être considérés comme des
coutumes.
4. Principes généraux de droit : Les principes généraux de droit, tels que l'équité, la bonne
foi et la non-discrimination, jouent un rôle important dans le DIE. Ils complètent et guident
l'interprétation des règles juridiques spécifiques.
5. Jurisprudence internationale : Les décisions des tribunaux internationaux, tels que la Cour
internationale de Justice (CIJ), les tribunaux d'arbitrage d'investissement et les organes de
règlement des différends de l'OMC, établissent des précédents et contribuent à l'évolution du
DIE.
6. Doctrine et travaux académiques : Les opinions d'experts et les travaux universitaires
contribuent à la compréhension et à l'interprétation du DIE. Les publications et les recherches
académiques fournissent une analyse critique et approfondie des questions économiques
internationales.
Il est important de noter que ces sources interagissent et se complètent, et que leur
interprétation peut varier selon les circonstances et les juridictions concernées. Les sources
primaires, telles que les traités et les décisions des tribunaux internationaux, sont
particulièrement importantes pour l'application du DIE.
L’'Organisation mondiale du commerce (OMC)

L’'Organisation mondiale du commerce (OMC) est considérée comme l'une des institutions
clés du droit international économique (DIE). L'OMC a été créée en 1995 pour superviser et
réglementer le commerce international entre ses pays membres. Elle a remplacé le General
Agreement on Tariffs and Trade (GATT) qui était en vigueur depuis 1948.
L'OMC joue un rôle essentiel dans la promotion de règles, de normes et de principes pour le
commerce international. Ses objectifs principaux sont de faciliter le libre-échange, de
promouvoir la non-discrimination et de garantir des conditions équitables pour le commerce
mondial.
Les activités de l'OMC comprennent la négociation de nouveaux accords commerciaux, la
résolution des différends commerciaux entre les pays membres, la surveillance des politiques
commerciales nationales, la fourniture d'une plateforme pour les consultations et les
discussions entre les membres, et la fourniture d'une assistance technique aux pays en
développement pour les aider à intégrer le système commercial mondial.
Les accords de l'OMC couvrent un large éventail de domaines du DIE, notamment les droits
de douane, les obstacles non tarifaires au commerce, les subventions et mesures
compensatoires, les mesures sanitaires et phytosanitaires, la propriété intellectuelle et les
services. L'OMC dispose également d'un mécanisme de règlement des différends qui permet
aux pays membres de régler leurs différends commerciaux conformément aux règles établies
par l'organisation.
En résumé, l'OMC est une institution clé du DIE, responsable de la réglementation du
commerce international et de la promotion de l'ouverture et de la stabilité des marchés. Elle
joue un rôle central dans la création et le développement du système commercial multilatéral.

Origine  :
L'Organisation mondiale du commerce (OMC) trouve son origine dans les négociations
commerciales internationales qui ont débuté à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces
négociations visaient à établir un système international de commerce plus prévisible, ouvert et
équitable.
En 1947, les négociations ont abouti à la création de l'Accord général sur les tarifs douaniers
et le commerce (General Agreement on Tariffs and Trade, GATT). Le GATT était un accord
provisoire qui visait à réduire les barrières tarifaires et à faciliter le commerce entre les pays
signataires. Il a été signé par 23 pays à l'origine et est entré en vigueur le 1er janvier 1948.
Au fil du temps, le GATT est devenu un cadre institutionnel pour la libéralisation du
commerce international. Plusieurs cycles de négociations commerciales ont eu lieu sous
l'égide du GATT, aboutissant à des réductions tarifaires et à l'élaboration de règles et de
principes pour le commerce mondial.
En 1995, les négociations commerciales de l'Uruguay Round ont abouti à la création de
l'OMC en remplacement du GATT. L'OMC est entrée en vigueur le 1er janvier 1995. Elle est
une organisation intergouvernementale qui compte aujourd'hui 164 membres, représentant la
grande majorité du commerce mondial.
L'OMC est chargée de superviser et de réglementer le commerce international, de faciliter les
négociations commerciales multilatérales, de résoudre les différends commerciaux entre les
pays membres et de fournir une plateforme pour la coopération économique mondiale.

GATT  (General Agreement on Tariffs and Trade (GATT)


Le General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) était un accord international établi en
1947 dans le but de promouvoir la libéralisation du commerce international.
Voici quelques points importants à retenir à propos du GATT :
1. Réduction des barrières tarifaires : Le GATT visait à réduire les droits de douane et autres
obstacles tarifaires afin de faciliter le commerce entre les pays signataires. Les négociations
commerciales sous le GATT ont conduit à des réductions tarifaires significatives dans de
nombreux secteurs.
2. Principe de non-discrimination : Le GATT mettait en place le principe de la nation la plus
favorisée (NPF) et le traitement national. Ces principes garantissaient que les avantages
commerciaux accordés à un pays membre étaient étendus à tous les autres membres, évitant
ainsi toute discrimination dans le commerce international.
3. Règles et principes pour le commerce international : Le GATT établissait des règles et
des principes pour régir le commerce international. Cela incluait des dispositions sur les droits
de douane, les subventions, les mesures antidumping, les obstacles non tarifaires et les
mesures de sauvegarde.
4. Cycle de négociations commerciales : Le GATT a connu plusieurs cycles de négociations,
appelés rounds, au cours desquels les pays membres se sont engagés à abaisser davantage les
barrières tarifaires et à élargir le champ d'application des règles commerciales. Les cycles de
négociations les plus célèbres du GATT comprenaient le Kennedy Round, l'Uruguay Round
et le Tokyo Round.
5. Système de règlement des différends : Le GATT a établi un mécanisme de règlement des
différends qui permettait aux pays membres de résoudre les différends commerciaux de
manière pacifique. Ce mécanisme a joué un rôle important dans le maintien de la stabilité du
système commercial international.
Le GATT a été remplacé par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1995. L'OMC
a repris les principes et les règles établis par le GATT et les a développés pour créer un
système commercial multilatéral plus complet et efficace.

Objectif  :
L'objectif principal de l'OMC est de promouvoir un système commercial ouvert, prévisible,
transparent et non discriminatoire, qui bénéficie à tous les pays membres et contribue à la
croissance économique et au développement durable à l'échelle mondiale.
Certaines des juridictions les plus célèbres de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC) comprennent :

1. Affaire "Mesures relatives aux importations de saumon" (1998) : Cette


affaire a établi le principe selon lequel les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) doivent
être basées sur des preuves scientifiques et ne doivent pas être utilisées comme un moyen de
discrimination commerciale déguisée.

2. Affaire "Protection de la propriété intellectuelle" (2000) : Cette affaire a


clarifié les obligations des membres de l'OMC en matière de protection des droits de propriété
intellectuelle, en particulier dans le cadre de l'Accord sur les aspects des droits de propriété
intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC).

3. Affaire "Mesures antidumping sur les importations de bananes" (2001) :


Cette affaire a examiné les mesures antidumping de l'Union européenne sur les importations
de bananes en provenance de certains pays d'Amérique latine. Elle a clarifié les règles
applicables aux mesures antidumping et a établi des limites à leur utilisation.

4. Affaire "Subventions à l'industrie aéronautique" (2004) : Cette affaire,


impliquant Boeing et Airbus, a porté sur les subventions accordées par les États-Unis et
l'Union européenne à leurs industries aéronautiques respectives. Elle a établi des principes et
des limites pour les subventions dans le secteur de l'aéronautique.
5. Affaire "Mesures relatives à l'importation, à la commercialisation et à la distribution de
produits de viande de porc et de volaille" (2010) : Cette affaire a abordé les restrictions
imposées par l'Union européenne sur les importations de viande de porc et de volaille
provenant de certains pays, en particulier les États-Unis. Elle a clarifié les obligations de non-
discrimination des membres de l'OMC en matière de commerce des produits agricoles.
6. Affaire "Tarifs douaniers sur les produits de l'information" (2012) : Cette affaire a traité
des tarifs douaniers appliqués par la Chine sur les produits de l'information tels que les films,
les livres et les enregistrements sonores. Elle a clarifié les obligations de la Chine en tant que
membre de l'OMC en matière de tarifs douaniers et de traitement national.
Ces affaires illustrent la fonction essentielle de l'OMC dans le règlement des différends
commerciaux entre les pays membres et la clarification des règles et des principes régissant le
commerce international. Elles ont contribué à la formation de la jurisprudence de l'OMC et
ont eu un impact significatif sur les politiques commerciales mondiales.*
Certaines des juridictions célèbres de l'Organisation mondiale du
commerce (OMC) comprennent :

1. Affaire "Shrimp-Turtle" (Inde c. États-Unis) : Cette affaire, jugée en 1998,


portait sur les mesures américaines visant à interdire l'importation de crevettes pêchées avec
des méthodes non sélectives qui nuisaient aux tortues marines. L'OMC a conclu que ces
mesures étaient incompatibles avec les règles du commerce international, mais a également
reconnu la possibilité pour les pays de prendre des mesures pour protéger l'environnement.

2. Affaire "US - Gambling" (Antigua-et-Barbuda c. États-Unis) : Dans cette


affaire, jugée en 2004, Antigua-et-Barbuda contestait les restrictions américaines sur les
services de jeu en ligne. L'OMC a statué en faveur d'Antigua-et-Barbuda, affirmant que les
États-Unis violaient les règles du commerce international en discriminant les services de jeu
en ligne étrangers.

3. Affaire "EC - Biotech" (États-Unis c. Union européenne) : Cette affaire, jugée


en 2006, portait sur l'interdiction de l'Union européenne d'importer des produits alimentaires
génétiquement modifiés. L'OMC a conclu que l'interdiction était contraire aux règles du
commerce international, mais a également affirmé que les pays avaient le droit de prendre des
mesures pour protéger la santé humaine et l'environnement, sous certaines conditions.

4. Affaire "China - Raw Materials" (États-Unis et Mexique c. Chine) : Dans


cette affaire, jugée en 2011, les États-Unis et le Mexique ont contesté les restrictions chinoises
à l'exportation de certains produits, tels que les terres rares, les métaux rares et les minéraux.
L'OMC a statué en faveur des plaignants, affirmant que la Chine violait les règles du
commerce international en restreignant les exportations de manière discriminatoire.

5. Affaire "Australia - Tobacco Plain Packaging" (Cuba, République


dominicaine, Honduras et Indonésie c. Australie) : Cette affaire, jugée en 2018,
portait sur la loi australienne exigeant l'emballage neutre des produits du tabac. L'OMC a
statué en faveur de l'Australie, affirmant que cette mesure était justifiée pour des raisons de
santé publique et n'était pas discriminatoire envers les pays exportateurs de tabac.
Ces affaires illustrent la manière dont l'OMC joue un rôle important dans la résolution des
différends commerciaux entre les pays membres et dans l'interprétation et l'application des
règles du commerce international.
Les organisations internationales économiques

Les organisations internationales économiques sont des institutions spécialisées qui jouent un
rôle important dans la promotion de la coopération économique entre les pays et la
formulation de politiques économiques mondiales.
Voici quelques exemples d'organisations internationales économiques :
1. Fonds monétaire international (FMI) : Le FMI est une organisation qui vise à promouvoir
la stabilité financière mondiale et à faciliter la coopération économique internationale. Il
fournit des prêts et une assistance technique aux pays membres afin de les aider à surmonter
les crises économiques et à mettre en œuvre des politiques économiques saines.
2. Banque mondiale : La Banque mondiale est une institution qui fournit des financements et
une expertise technique pour soutenir le développement économique des pays membres. Elle
accorde des prêts aux gouvernements pour des projets d'infrastructure, d'éducation, de santé,
et encourage la réduction de la pauvreté et le développement durable.
3. Organisation mondiale du commerce (OMC) : Comme mentionné précédemment, l'OMC
est une organisation internationale chargée de superviser et de réglementer le commerce
international. Son objectif est de faciliter le libre-échange et d'établir des règles et des
principes pour régir les relations commerciales entre les pays membres.
4. Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) : L'OCDE est
une organisation composée de pays membres qui vise à promouvoir les politiques
économiques et sociales qui favorisent la croissance économique, le développement durable et
l'amélioration du niveau de vie. Elle effectue des analyses et des études sur divers aspects de
l'économie mondiale et fournit des recommandations politiques.
5. Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) : L'ONUDI
est une organisation spécialisée des Nations Unies qui promeut le développement industriel
durable dans les pays en développement. Elle fournit une assistance technique pour renforcer
les capacités industrielles, promouvoir l'innovation et favoriser l'intégration des pays en
développement dans l'économie mondiale.
Ces organisations internationales économiques, parmi d'autres, travaillent ensemble pour
promouvoir la coopération économique, renforcer les institutions financières internationales,
faciliter les échanges commerciaux et stimuler le développement économique mondial. Elles
contribuent à la formulation de politiques économiques et à la résolution des défis
économiques mondiaux.

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