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DDS 2.

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CHAPITRE 2.2 : La société à responsabilité limitée (SARL)
SECTION I – CONDITIONS DE CONSTITUTION

I) Conditions de fond
A. Les associés

a) Le nombre d’associés
La SARL peut comporter 1 seul associé = EURL
SARL = deux associés au minimum
Nb max : 100 (seule société qui impose un minimum)

Si la société vient à comprendre plus de 100 associés, elle est dissoute au terme d’un délai d’un an à moins que pendant ce délai,
le nombre d’associés soit devenu inférieur ou égal à 100 ou que la société ait fait l’objet d’une transformation.

b) La capacité des associés


PP ou PM, la capacité requise est la capacité civile, il s’agit donc d’une société très largement ouverte. Capacité civile = mineurs
peuvent devenir associés par eux-mêmes s’ils sont émancipés et par le biais d’une représentant légal s’ils sont non-émancipés.

B. Les apports

a) Les apports en numéraire


(Définition). Les parts représentant des apports en numéraire doivent être libérées d’au moins 1/5 de leur montant à la
constitution de la société. Le complément devra être versé en une ou plusieurs fois sur décision du gérant dans un délai de 5
ans. Les apports sont indisponibles jusqu’à l’immatriculation de la société.

b) Les apports en nature


(Définition). Doivent être intégralement libérés à la constitution de la société. Les associés procèdent à l’évaluation des apports
en nature au vu d’un rapport établi par un CAA. Les associés sont solidairement responsables pendant 5 ans à l’égard des tiers
de la valeur qu’ils auront attribué aux apports.
Peuvent, à l’unanimité, décider de ne pas recourir à un CAA si :
° aucun des apports en nature n’excède 30 000 euros
° la valeur totale des apports en nature n’excède pas la moitié du KS (strictement supérieur)

c) Les apports en industrie


Les associés déterminent librement dans les statuts les modalités selon lesquelles peuvent être souscrites des parts sociales en
industrie. A défaut de précision, l’apporteur en industrie aura un nombre de part sociale égale à celle de l’associé ayant le moins
apporté (règle supplétive)

d) Le KS
Les associés déterminent dans les statuts le montant le montant du KS. La loi exige donc l’existence d’un K sans pour autant fixer
de minimum.
Il est nécessaire qu’il y ait des éléments intentionnels (affectio societatis, partage du résultat, clauses léonines) = mêmes
généralités

II) Conditions de forme


A. Les statuts

Peuvent être établis par acte authentique (obligatoire si apport d’immeuble) ou par acte sous seing privé et comprendre des
mentions obligatoires telles que la forme, la durée, la dénomination, le siège, objet, le KS, la répartition des parts sociales.
Signé par les associés eux-mêmes ou par des représentants.

B. Publicité et sanctions des conditions de constitution

Pas de règles spécifiques à la SARL. Mesures de publicité générales :


° JAL
° CFE ou dépose au greffe -> RCS (délivre extrait Kbis)
° BODACC
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Sanction : aucun texte ne prévoit la nullité de la SARL pour violation des conditions de fond ou de forme de constitution (rien
dans le code commerce)
La nullité ne peut donc être encourue que par application du droit commun des contrats (vices du consentement, contenu
illicite, incapacité des associés, fraude ...)

SECTION II – LE FONCTIONNEMENT DE LA SARL

I) La gérance
A. Statut et désignation du gérant

a) Nomination du gérant
Le gérant de la SARL est un mandataire social nommé par les associés dans les statuts et dans un acte postérieur. Il est
obligatoirement une PP. En cours de vie sociale, la décision de nomination doit être prise par un ou plusieurs associés
représentant plus de la moitié des parts sociales.

b) Gérance majoritaire et gérance minoritaire


La question de la gérance majoritaire ou minoritaire n’a d’intérêt que si le gérant est aussi associé.
La gérance est dite majoritaire lorsque le/les gérants en cas de collégialité possède ensemble plus de 50% des parts sociales.
Elle est dite minoritaire dans les autres cas.
Pour le décompte des parts sociales, il conviendra de prendre en compte les parts détenues par l’associé lui-même, celles
détenues par son conjoint et celles détenues par ses enfants mineurs.

c) La durée du mandat
La durée des fonctions des gérants peut être fixée librement
° par une clause statutaire
° dans l’acte de désignation lui-même.
En l’absence de stipulation, il est réputé désigné pour la durée de la société. Le gérant est rééligible autant de fois qu’il le
souhaite.

d) La révocation
La révocation peut intervenir pour les conditions habituelles (décès, démission, terme du mandat)

Par décision des associés

Le gérant est révocable par décision des associés représentant plus de la moitié des parts sociales (comme SC) à moins que les
statuts ne prévoient une majorité plus forte. Le gérant, s’il est associé, participe au vote relatif à sa propre révocation. Celle-ci
risque de devenir impossible s’il est majoritaire. La révocation du gérant doit reposer sur un juste motif. A défaut, l’intéressé est
fondé à demander des D&I.

Par voie judiciaire

Le gérant est aussi révocable par les tribunaux pour cause légitime à la demande de tout associé. Cette possibilité vise à
empêcher l’irrévocabilité de fait du gérant associé majoritaire. Elle protège donc les associés minoritaires qui peuvent solliciter
judiciairement la révocation du gérant.

e) La rémunération
Les associés conviennent librement dans les statuts ou par délibération sociale des modalités de fixation et de versement de la
rémunération du gérant. Celle-ci peut être fixe, aléatoire, annuelle. La décision des associés relative à sa rémunération ne
constitue pas une convention réglementée. Il participe donc au vote, lorsqu’il est associé pour sa propre rémunération.

La décision peut néanmoins faire l’objet d’une action civile sur le fondement de l’abus de majorité pour faire annuler la décision
et d’une action pénale sur le fondement de l’abus de biens sociaux pour faire sanctionner le comportement du gérant associé.

f) Le cumul des fonctions avec un contrat de travail


Le gérant d’une SARL peut avoir l’ambition de cumuler son mandat social avec un contrat de travail pouvant procurer de
nombreux avantages.
Un tel cumul est envisageable dans le respect de plusieurs conditions cumulatives :
 Le contrat doit être non-fictif, non-frauduleux cad correspondant à des tâches réellement assumées par lui.
 Les fonctions assumées au titre de la gérance doivent être distinctes de celles réalisées au titre du contrat de travail
(distinguer fonctions techniques et fonctions de gérance). Cette distinction exige une séparation des rémunérations.
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 Existence d’un lien de subordination : le gérant en qualité de salarié doit être dans une situation de subordination. Ce
critère ne peut pas être relevé lorsque le gérant est aussi associé majoritaire. Ce critère est applicable si le gérant n’est
pas associé ou si le gérant est minoritaire.
Le contrat de travail constitue une convention réglementée (contrat entre la société et l’un de ses associés). Le contrat devra
faire l’objet d’une approbation par les associés au cours de la prochaine AG. Les conventions, même si elles ne sont pas
approuvées, produisent leurs effets à charge pour l’intéressé d’en supporter les conséquences préjudiciables pour la société.

B. Le pouvoir de la gérance

a) Rapports entre les associés


En ce qui concerne les rapports avec les associés, les pouvoirs des gérants sont déterminés par les statuts et dans le silence de
ceux-ci, le gérant peut faire tous les actes de gestion (acte d’administration et de disposition) dans l’intérêt de la société.

L’intérêt social se distingue de l’objet social.


° L’objet social est délimité par les statuts et peut être défini comme l’activité que la société se propose d’exercer.
° L’intérêt social doit être apprécié pour chaque acte accompli au regard de l’intérêt des associés mais aussi au regard de
l’intérêt de l’entreprise, de ses salariés et de ses créanciers.

b) Rapport avec les tiers


Le gérant dispose des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société sous réserve des pouvoirs
que la loi attribue expressément aux associés.

La SARL est engagée même par les actes du gérant qui ne relèvent pas de l’objet social à moins qu’elle ne prouve que le tiers
sût que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu des circonstances étant exclu que la seule publication
des statuts suffisait à constituer cette preuve.

Enfin, les limitations de pouvoirs figurant dans les statuts sont inopposables aux tiers.

En cas de pluralité de gérant, chacun d’eux peut agir séparément dans toute l’étendue des attributions que la loi leur réserve. Un
gérant peut s’opposer aux actes d’un autre gérant mais cette opposition n’aura d’effet à l’égard des tiers que si l’opposition a
été formulée avant la formation du contrat et que le tiers avait connaissance de de cette opposition.

C. La responsabilité du gérant

a) La responsabilité civile
Les gérants sont responsables individuellement ou solidairement selon les cas envers la société ou envers les tiers :
° des infractions aux dispositions législatives ou règlementaires
° de la violation des statuts
° des fautes commises dans leur gestion
Il s’agit d’une responsabilité tant envers la société qu’envers les tiers

Les associés peuvent rechercher cette responsabilité en vue de réparer le préjudice subi par la société. On parle d’action sociale.
Elle peut être engagée par
° tout associé agissant individuellement
° un ou plusieurs associés représentant au moins 1/10 ème du K  ATTENTION, si apports en industrie, cela ne compte pas donc
pas possible de mener l’action. (Mener une action à plusieurs = donner plus de poids à l’action)
° le nouveau gérant à l’encontre de l’ancien.

L’action se prescrit par 3 ans.

A l’égard des tiers, la responsabilité du gérant suppose qu’il ait commis une faute détachable de ses fonctions (le dirigeant
commet intentionnellement une faute d’une particulière gravité incompatible avec l’exercice normal de ses fonctions)
Si la faute n’est pas détachable, c’est la responsabilité de la société qui devra être recherchée.

b) La responsabilité pénale
Le ou les gérant(s) sont responsables pénalement en qualité d’auteurs, co-auteur ou complices des infractions visées au code
pénal. Certaines infractions en DDS peuvent être poursuivies à l’encontre du gérant. Ex : le délit d’abus de biens sociaux,
distribution de dividendes fictifs, présentation de comptes annuels inexacts)

II) Les associés


A. Les droits politiques
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a) Droit à l’information
Le droit permanent est reconnu a tout associé qui peut à toute époque de l’année prendre connaissance du bilan, du compte de
résultat, de l’inventaire et des annexes des trois derniers exercices (pas celui qui est en cours).

Le droit peut s’exprimer de façon ponctuelle. Préalablement à toute assemblée, les associés doivent recevoir en communication
15j avant la tenue de l’assemblée de l’ensemble des documents permettant d’exercer leur droit de vote de façon éclairée.
AGOA : approuver les comptes

b) Le droit de participer aux décisions collectives


° Modalités de consultation :
Les associés peuvent être consultés et prendre des décisions de différentes manières. Les décisions collectives peuvent résulter
du consentement des associés dans un acte en dehors de toute AG. Les associés, d’autre part, peuvent prendre toute décision
(sauf AGOA) par consultation écrite. Les règles de majorité prévues pour les assemblées ont vocation à s’appliquer. Enfin, les
associés peuvent prendre des décisions dans le cadre d’une AG.

° Participation aux assemblées


Le droit de convoquer aux assemblées constitue un droit fondamental attaché à la qualité d’associé et ne peut être subordonné
à aucune condition. Ce droit suppose que ce dernier participe personnellement à l’assemblée. Néanmoins, un associé peut être
représenté soit par un autre associé soit par son conjoint soit par un tiers si les statuts l’autorisent.

° La convocation des associés


Les AG sont convoquées par le gérant ou à défaut par le CAC s’il existe. Néanmoins, elle peut résulter d’une décision de justice.
En effet, tout associé peut demander la désignation d’un mandataire chargé de convoquer l’assemblée et de fixer son ordre du
jour. Par ailleurs, un ou plusieurs associés détenant la moitié des parts sociales ou détenant, s’ils représentent au moins un
dixième des associés, le 10ème des parts sociales peuvent demander la réunion d’une assemblée.

° tenue de l’AG
Les statuts fixent librement le lieu de tenue de l’AG à défaut, il est déterminé par le gérant (la plupart du temps = au siège)
L’assemblée est présidée par le gérant ou par l’associé détenant le plus de parts sociales. Au cours de l’assemblée, les associés
exercent leur droit de vote sur l’ensemble des points figurant à l’ordre du jour. A cet égard, un ou plusieurs associés détenant au
moins 5% des parts sociales peuvent faire inscrire à l’ordre du jour un projet de résolution à condition que la demande soit
effectuée par lettre recommandée avec AR au moins 25j avant la tenue de l’assemblée. Enfin, à la clôture de l’assemblée, un PV
doit être établi et signé par le gérant.

° les règles de quorum et de majorité 


Quorum exprime un minimum représentatif/significatif en nombre de personnes ou en détention de droits sociaux pour qu’une
décision soit valablement débattue) = condition préalable au vote.
L’adoption des décisions collectives obéit à des règles selon qu’il s’agit d’une décision ordinaire (ne modifie pas les statuts) ou
extraordinaire.

Décision ordinaire :
La loi n’exige aucun quorum. Sur première consultation, la décision est adoptée par les associés représentant plus de la moitié
des parts sociales (majorité absolue). Sur deuxième consultation, si les statuts l’autorisent, la décision est adoptée à la majorité
des voix exprimées (majorité simple).

Décision extraordinaire :
La loi distingue selon que la société a été constituée avant ou après août 2005.

Société constituée avant 2005 : la loi n’exige aucun quorum et les décisions sont adoptées par les associés représentant au
moins les ¾ des parts sociales

Société créée après 2005 : exige un quorum qui est de ¼ des parts sociales sur première convocation et 1/5 des parts sociales
sur seconde convocation. Les décisions sont adoptées à la majorité des 2/3 des parts sociales des associés présents ou
représentés, les statuts peuvent prévoir une majorité plus élevée.

B. Les droits patrimoniaux


° la cession des droits sociaux :
L’agrément légal : la cession des parts sociales est susceptible de permettre l’arrivée d’un tiers dans la société. Selon le cas, la loi
prévoit la nécessité d’obtenir l’agrément (l’accord) des associés.
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Cession libre si la cession est envisagée à l’égard d’un associé, du conjoint, de l’ascendant ou descendant. Néanmoins, les statuts
peuvent prévoir l’existence d’un agrément.

Cession à un tiers nécessite l’obtention d’un agrément. En effet, les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement de la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts sociales (=double majorité = majoritaire en
nombre + détenir la majo des parts sociales).

Les étapes de la cession :


 La notification du projet : le cédant doit notifier le projet à la société et à chacun des associés.
 Dans les 8j de la notif, le gérant convoque l’assemblée ou procède à la consultation par écrit des associés
 Les associés statuent dans un délai de 3 mois sur le projet de cession. Ils peuvent autoriser la cession ou la refuser.
 Si pas de décision dans un délai de 3 mois, la cession est réputée acquise.

Refus d’agrément  le cédant peut renoncer à la cession. S’il détient ses parts depuis – de 2 ans, il en reste prisonnier pendant
ce délai. S’il les détient depuis plus de 2 ans, la société dispose de plusieurs solutions :
- Le rachat des parts par la société (réduction du K)
- Les associés décident d’acquérir les parts du cédant
- Les associés désignent un tiers qu’ils agréent.

° le nantissement des droits sociaux = une garantie, une sûreté réelle portant sur un bien meuble incorporel. Un associé de la
SARL peut affecter ses parts en garantie par exemple d’une opération du crédit.

III) Le contrôle de la société


A. Le contrôle à titre individuel

a) L’expertise de gestion
Possibilité pour les associés de demander à un expert de gestion (un tiers) de formuler une opinion sur une opération de gestion
= rédaction un rapport d’expertise.

Le code de commerce autorise un ou plusieurs associés représentant au moins 1/10 du KS (les associés qui seraient apporteurs
en industrie ne peuvent pas demander une expertise de gestion) à demander en justice la nomination d’un expert de gestion. Ce
dernier est chargé de présenter un rapport sur une ou plusieurs opérations de gestion. Il n’a pas vocation à se substituer au CAC,
son expertise ne pouvant pas porter sur la gestion sociale en général. Cette expertise vise à renforcer l’information des
minoritaires face aux insuffisances des organes en place sous le contrôle des majoritaires. La loi protège donc les minoritaires.

Le rapport de gestion sert souvent de préalable à une action en responsabilité (outil de preuve sur lequel les associés peuvent
s’appuyer pour prouver un potentiel comportement fautif) ou à la révocation du gérant. Il doit être remis au CAC (lorsqu’il
existe).

b) Le droit d’alerte par les associés


Tout associé peut, deux fois par exercice, poser des questions écrites au gérant sur tout fait de nature à compromettre la
continuité de l’exploitation. La réponse doit être communiquée aux associés et au CAC s’il existe.

B. Le contrôle par le CAC

a) La désignation du CAC
Si cette désignation est facultative, elle peut devenir obligatoire dès lors que la société franchit 2 des 3 seuils suivants :
° 4 millions d’euros au total du bilan
° 8 millions de CA HT
° 50 salariés
 Désignation faite en AGO

L’absence de désignation obligatoire est passible d’une peine d’emprisonnement et d’une amende de 30 000 euros.

En dehors de cette situation, un CAC peut aussi être désigné :


-à la demande des associés représentant au moins 1/3 du K.
- par demande en justice des associés minoritaires représentant au moins 10% du K (désignation obligatoire).

b) Le droit d’alerte du CAC


Dans l’exercice de ses fonctions, le CAC doit mettre en œuvre la procédure d’alerte dès lors qu’il constate des faits de nature à
compromettre la continuité de l’exploitation.
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° Dans un premier temps : Le CAC doit adresser par lettre recommandée une demande d’explication aux dirigeants. Ce dernier,
le dirigeant, doit répondre dans un délai de 15j en précisant la situation et les mesures envisagées.
Le CAC informe le président du TC de sa démarche.

° Dans un deuxième temps : si les réponses sont insuffisantes ou absence de réponse, le CAC dresse un rapport spécial et invite
le dirigeant à convoquer l’AG pour faire délibérer les associés sur les faits relevés. L’assemblée doit être convoquée dans un
délai d’un mois.
Si à l’issue de l’assemblée, les décisions prises sont insuffisantes, le CAC en informe le président du TC et le ministère public.

C. Le contrôle des conventions

a) Les conventions règlementées


Tous les contrats passés entre la SARL et le gérant ou entre la SARL et un de ses associés.
Tous les contrats passés entre la SARL et = procédure à respecter car conventions autorisées et contrôlées

Si ces conventions Portent sur opé courantes et conclues dans des conditions normales = deviennent des conventions libres (pas
de procédure particulière) = autorisées et non contrôlées

Conventions règlementées : la règlementation s’applique à :


° toute convention intervenue directement ou par personne interposée (dissimule le bénéficiaire réel) entre la SARL et l’un de
ses gérants ou associés.
° toute convention passée entre la SARL et une société dont un associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur, DG,
membre du directoire ou du conseil de surveillance est également simultanément gérant ou associé de cette SARL. (= avec une
autre société dans laquelle le gérant ou l’associé a une qualité particulière soit associé indéfiniment responsable, soit gérant, soit
DG, soit membre du directoire, soit membre du conseil de surveillance)

La procédure : la convention doit être soumise à l’autorisation préalable des associés lorsque deux conditions sont remplies :
° la convention a été conclue par un gérant non associé
° la société ne dispose pas de CAC.
Dans les autres cas, le contrôle est effectué à posteriori par les associés.

Le gérant ou le CAC s’il existe doit rédiger un rapport spécial présentant les conventions concernées et les modalités auxquelles
elles ont été conclues. Les associés statuent au vu de ce rapport et approuvent ou désapprouvent les conventions règlementées.
Le gérant ou l’associé intéressé ne peut pas prendre part au vote et ses parts ne sont pas prises en compte dans le calcul du
quorum et de la majorité.
Les conventions non approuvées produisent néanmoins leurs effets à charge pour l’intéressé d’en supporter personnellement
les conséquences préjudiciables pour la société.

b) Les conventions libres


Échappent à la procédure des conventions règlementées les conventions
° portant sur des opérations courantes
° conclues à des conditions normales
Les conventions libres sont des conventions règlementées

c) Les conventions interdites


La loi précise les personnes visées et les opérations concernées par l’interdiction.

Les personnes :
° gérants et associés PP
° les représentants légaux des PM associées
° les conjoints, ascendants et descendants de ces mêmes personnes
° toute personne interposée

Les opérations visées :


° contracter un emprunt auprès de la SARL
° consentir par elle des découverts en compte courant
° se faire cautionner ou garantir leurs engagements privés envers les tiers par la société.

Ces conventions font l’objet d’une double sanction :


° sanction civile : nullité absolue de la convention
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° sanction pénale (éventuellement) dans la mesure où cette convention peut être constitutive du délit d’abus de biens sociaux.

SECTION III – opérations financières et sur le K

I) Émission d’obligations

La loi autorise les SARL à émettre des obligations sous réserve qu’elles remplissent certaines conditions 

A. L’intérêt d’un emprunt obligataire

Le recours à un emprunt obligataire peut d’avérer utile à plusieurs ??? d’une part pour la société puisque cela lui permet de se
financer sans modifier la structure du K ni donc l’équilibre politique au sein de la société. Cela permet aussi un financement
échappant au monopole bancaire et permettant à la SARL d’en fixer les conditions. Enfin, l’emprunt peut s’avérer utile lorsque
les personnes prêteuses ne répondent pas aux conditions pour pouvoir accorder un prêt.

B. Les conditions d’émission

Les conditions essentielles sont nécessaires tel qu’il en résulte du code de commerce.
D’une part la SARL doit être tenue de désigner un CAC cad qu’elle a franchi les seuils lui imposant de répondre à cette obligation
et les comptes des trois derniers exercices de 12 mois doivent avoir été régulièrement approuvés par les associés.

Lorsque les conditions sont remplies, l’émission d’obligations doit être approuvée par l’AG des associés. Par ailleurs,
préalablement à la souscription d’obligations, la SARL doit remettre au souscripteur un document d’informations et une notice
relative aux conditions de l’émission.

Enfin, les obligataires d’une même émission sont réunis au sein d’une masse pour la défense de leurs intérêts.

II) Les opérations sur le capital

A. L’augmentation de K

i. Principe général 

L’augmentation de K peut se matérialiser sous deux formes :


° augmenter la VN des parts sociales
° procéder à l’émission de nouveaux titres.

L’augmentation de K peut être réalisé par apport en numéraire, en nature, ou encore par incorporation de réserves ou de
bénéfices.

Les conditions ne sont pas les mêmes selon le cas.

ii. Les étapes essentielles de l’augmentation de K

La décision relève de la compétence exclusive de l’AGE (sauf si incorporation de réserve)

1° Cette assemblée est convoquée pour donner son accord et fixer le montant de l’augmentation de K. Elle procède dans le
même temps à la modification des statuts.

2° A la suite de l’assemblée, un avis de modification du K doit être publié dans un JAL

3° L’AGE doit ensuite à nouveau convoquer pour constater la réalisation des formalités et l’augmentation définitive du K.

B. La réduction de K

La réduction de K est autorisée par l’AGE. Le projet doit être communiqué au CAC s’il existe qui fait connaître à l’assemblée son
appréciation sur les causes et conditions de la réduction. Le projet peut être ou non motivé par des pertes.

Lorsque la réduction n’est pas motivée par des pertes, les créanciers peuvent former opposition dans le délai d’un mois à
compter de la décision de l’assemblée devant le TC. Le TC peut décider soit :
° rejeter l’opposition des créanciers (TC juge qu’ils ne sont pas en danger)
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° imposer le remboursement des créances
° exiger la constitution de garanties.

L’opération de réduction ne peut avoir lieu pendant le délai d’opposition.

C. Le cas particulier des K propres < à la moitié du KS

Si du fait des pertes constatées dans les documents comptables, les K propres deviennent < à la moitié du KS, les associés
doivent décider dans les 4 mois qui suivent cette constatation, s’il y a lieu à dissolution anticipée de la société.

Si la dissolution n’est pas prononcée, la société est tenue au plus tard à la clôture du 2 ème exercice de réduire son K d’un montant
au moins égal à celui des pertes si dans ce même délai, les K propres n’ont pas été reconstitués.

A défaut d’avoir provoqué une décision ou si les associés n’ont pu délibérer valablement ou encore si la situation n’est pas
assainie au terme des délais prescrits, tout intéressé peut demander en justice la dissolution de la société.

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