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COMPÉTENCE :
R. 145-23 :
TJ compétent pour statut des baux commerciaux ;
MAIS Président du TJ si révision du loyer.
CLAUSES :
L. 145-15 : réputées non-écrites les clauses ou arrangements qui remettent en cause des
droits d’OP (droit au renouvellement) => imprescriptible.
• Bailleur doit être propriétaire du local. Si immeuble bien commun, accord du conjoint
sinon nullité (1424 civ) ; du nu-propriétaire si usufruitier met à bail commercial (595
civ). Nu propriétaire peut demander l’annulation du bail renouvelé car nouveau bail.
Pas de terrain nu (L. 145-1) à moins que bailleur et preneur ne s’entendent pour construire le
terrain. Les emplacements peuvent faire l’objet d’un bail commercial (JP manège au sein d’un
centre commercial). L’exploitant du manège bénéficie des baux commerciaux.
Les locaux accessoires : hangar, entrepôt, lieu de stockage. Second local ne relève pas des
baux commerciaux car pas de fonds (pas de clientèle) SAUF si indispensable à l’exploitation
du premier local.
ð Le premier local doit être mentionné au RCS : obligation n’existe pas pour les locaux
accessoires : par accessoriété, l’immatriculation de l’établissement accessoire suffit.
SAUF si je vends dans ce second établissement => local donc doit relever des
conditions L. 145-1.
Si les petits commerçants au sein d’une galerie marchande, gare, aéroport ont :
• Un fonds de commerce propre (clientèle pas forcément du centre commercial). Suffit
que certains clients lui soient propres, peu importe de savoir si majoritaire ou
minoritaire ;
• Une autonomie de gestion : distinction location-gérance / bail commercial. Preneur
gère ses horaires, ses conditions, ses prix, ses clients, etc.
ð Relève des baux commerciaux (Cass. 3e civ., 19 janv. 2005, n°05-13.283).
PRINCIPE : L. 145-1.
• Locations saisonnières : L. 145-4 : location le temps d’une saison touristique. Peut être
renouvelée chaque année pendant plus de trois ans. Le bailleur doit retrouver la
jouissance de son bien pendant l’intersaison.
• Les conventions d’occupation précaire : précarité objective en raison d’une vente
prochaine, démolition imminente du local, menace d’expropriation etc. => modicité
du loyer. Si précarité subjective (dépend de la volonté des parties) => requalification
en bail commercial. Pas vraiment droit commun car pas un bail : on peut y mettre fin
à tout moment ;
L’ACTION EN REQUALIFICATION
Délai biennal (OP) qui court à compter de la conclusion de l’acte (L. 145-60).
MAIS pour la prescription, dérogations :
• Chaque fois qu’il apparait que les parties ont sciemment pris une autre qualification
dans le seul but d’échapper au statut des baux commerciaux => FRAUDE qui suspend
la prescription biennale (JP constante depuis 2015 (19 novembre 2015) => on peut
requalifier.
• Bail de courte durée transformé en commercial => pur effet légal qui résulte du fait
de l’article L. 145-5 donc on n’applique pas la prescription (Cass. 3e civ., 1er oct. 2014,
n° 13-16.806).
• État des lieux obligatoire (L. 145-40-1) => à défaut, bailleur ne peut pas se prévaloir de
la présomption de réception des lieux en bon état ;
• Inventaire des charges locatives et impôts chaque année (L. 145-40-2) ;
• Obligations d’informations par le bailleur (charges, impôts, taxes et redevances)
Puis les nouveaux en cours de bail ;
Sur les travaux à venir (tous les trois ans) : état prévisionnel et état récapitulatif (L. 145-
40-2).
à EN COURS DE BAIL
DROITS DU LOCATAIRE :
MAIS bailleur :
o Peut donner congé à l’expiration d’une période de 3 ans pour travaux (L. 145-4- alinéa
3) ;
o Peut invoquer clause résolutoire stipulée dans le bain pour sanctionner inexécution
du preneur (L. 145-41 et L. 145-15). Mais il faut :
Une mise en demeure infructueuse adressée par acte extra-judiciaire ;
Que le preneur ne se soit pas libéré dans un délai d’un mois.
Mais paralysée si preneur en PC.
Mais neutralisée si bailleur de mauvaise foi.
+ Il faut faire constater la clause résolutoire devant le TJ ou juge des référés ET le
preneur peut, jusqu’à ce que le juge se soit prononcé, demander l’octroi d’un délai de
grâce de deux ans en justifiant de difficultés financières passagères.
Preneur :
o Peut donner congé tous les 3 ans en donnant son préavis 6 mois à l’avance sans avoir
à justifier sa décision (L. 145-4 alinéa 2) ;
o Peut résilier à tout moment si demande à bénéficier de ses droits à la retraite ou de
ses droits à pension d’invalidité.
ð Peuvent également résilier si commun accord (1103 civ). En effet, sans préjudice du
droit commun : tant que les spécial n’est pas contradictoire au commun.
PRINCIPE : 1728 civ : impose au locataire d’user de la chose louée suivant la destination
donnée par le bail. Clause de destination ou spécialisation s’impose jusqu’à son terme.
MAIS clause « tous commerces » => activité de son choix (rare).
EXCEPTIONS :
o Activité implicitement incluse dans la destination contractuelle des lieux ;
o Hypothèses de déspécialisation légales :
à Partielle (L. 145-47 al 1) (activité connexe = lien suffisant) : possibilité d’OP
donc on ne peut pas déroger. Bailleur ne peut refuser car pas de demande
d’autorisation mais information avec délai – SAUF si conteste car
déspécialisation totale en fait. Possible augmentation du loyer à la prochaine
échéance triennale ;
à Totale (L. 145-48) : accord bailleur et refus doit avoir motif grave et légitime.
Possible augmentation du loyer immédiatement.
Bailleur principal peut demander augmentation correspondante si loyer sous-bail > bail : pas
de spéculation sur le bail.
Bailleur a une action directe contre sous-locataire pour loyers dus au titre du bail principal
(1752 civ).
Sous-locataire a droit au renouvellement car exploite bien son fonds de commerce =>
expulsion du preneur principal à l’issue des 9 ans car pas de fonds de commerce.
ð Nouveau contrat de bail commercial entre sous-preneur et bailleur et bailleur doit
accepter la scission des locaux (car sous-preneur avait conclu pour une petite partie
du local).
Si sous-location irrégulière : inopposable au bailleur principal => occupant sans droit ni titre
(Cass. 3e civ. 28 nov. 2007, n°06-16.758).
ð Bailleur peut solliciter résiliation du bail principal pour motif grave => résoudra le sous-
bail.
ð Bailleur récupèrera fruits du sous-bail irrégulier.
Si aucun des deux => tacite PROLONGATION dans les mêmes conditions (et non reconduction
car devient indéterminé).
Contrat à durée indéterminée => bailleur peut donner congé à tout moment à fin d’éviction
en respectant préavis de 6 mois.
Initiative du bailleur à la fin des 9 ans : Bailleur doit respecter délai de 6 mois avant la date
d’expiration du bail. Si moins de 6 mois avant la fin des 9 ans, on pousse jusqu’à dans 6 mois
jusqu’au dernier jour du trimestre civil en cours.
Bailleur peut dire non mais INDEMNITÉ D’ÉVICTION (80% du CA annuel) fixée par le juge.
Bailleur a un droit de repentir consécutive de la fixation de l’indemnité pendant 45 jours.
ð MAIS ce droit peut être court-circuiter si le preneur est déjà parti.
+ Le preneur peut rester tant qu’il n’a pas été intégralement payé (pas sans droit ni titre).
PAS d’indemnité si :
o Dénégation du statut ;
o Motif grave et légitime (faute dans l’exécution du bail ; faute extracontractuelle) ;
o Immeuble insalubre ou menaçant ruine (L. 145-17, I, 2°) ;
o Reprise pour habitation personnelle (L. 145-22 alinéa 1).
L. 145-46-1 : droit de préférence d’OP. SAUF si on vend en bloc tout le centre ou immeuble
complet.
Notification par LRAR ou remise en mains propres contre récépissé : délai d’1 mois pour
répondre.
• CESSION DU BAIL
OBLIGATIONS DU LOCATAIRE :
L. 145-33 : montant des loyers doit correspondre à valeur locative (indice de référence).
MAIS plafond : la modification du loyer ne peut excéder la variation de l’indice trimestriel des
loyers commerciaux ou de l’indice trimestriel des loyers des activités tertiaires (L. 145-38).
Déplancher : en cas de modification notable de l’un des quatre premiers éléments constitutifs
de la fixation de la valeur locative.
Si on fait sauter le plafond, on fait un lissage.