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Mai 1995
LE BAIL COMMERCIAL
Le bail commercial a été régi jusqu'aux années trente par les dispositions d'ordre
général de l'article 626 et suivants du Code des Obligations et des Contrats (C.O.C)
(Du louage des choses).
L'application stricto-sensu de ces dispositions conduisait souvent à des abus dont les
victimes étaient les locataires. Plusieurs textes de loi ont tenté par la suite de remédier
à cette situation1.
Les dispositions de ce Dahir s'appliquent : aux baux des immeubles ou locaux dans
lesquels un fonds de commerce est exploité, que ce fonds appartienne à un industriel
ou à un artisan2 ; elles s'appliquent en outre :
Aux baux portant sur des terrains nus sur lesquels ont été édifiés, soit avant, soit après
la conclusion du bail, des constructions avec le consentement écrit du propriétaire ;
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Voir également le BIP n° 37 page 19 et suivantes.
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Il convient de souligner que la jurisprudence est très stricte en matière d'appréciation de la propriété commerciale, en effet,
il est admis que ne bénéficie pas de cette propritété le locatair e qui n'a ni créé, ni acquis ni transporté dans les lieux un fonds
de commerce.
BIP n°44
Mai 1995
Aux baux d'immeubles occupés par des façonniers.
Ce Dahir ne régit pas non plus les immeubles et locaux constitués en habous et non
grevés de droits traditionnels de menfaâ ou , en cas d'indivision, lorsque les intérêts des
habous représentent une majorité des trois quarts dans l'indivision. Cependant les
immeubles ou locaux qui sont entrés dans le patrimoine habous postérieurement à la
publication du Dahir de 1955, demeurent grevés des baux commerciaux en cours à
cette date ou ayant fait l'objet d'un renouvellement.
A. Droit au renouvellement :
Ce droit ne peut être invoqué que par les locataires, leurs cessionnaires ou ayant droits
qui justifient soit d'une jouissance consécutive de deux années en vertu d'un ou
plusieurs baux écrits successifs, soit d'une jouissance consécutive de quatre années en
vertu d'un ou plusieurs baux verbaux successifs, ou bien de baux écrits ou verbaux
successifs.
L'article 36 du Dahir du 25/5/1955 prévoit que "sont nuls et de nul effet, quelle qu'en
soit la forme, les clauses, stipulations et arrangements qui auraient pour effet de faire
échec au droit de renouvellement du bail..."
A défaut de congé3 , le locataire qui veut obtenir le renouvellement de son bail doit en
faire la demande soit dans les six mois qui en précèdent l'expiration, soit à tout moment
au cours de sa continuation.
Cette demande doit être communiquée au bailleur soit par lettre recommandée avec
accusé de réception, soit dans les formes prévues par l'article 55, 56 et 57 du code de
procédure civile.
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devant être fait au moins six mois à l'avance par le bailleur désireux de mettre fin au bail.
BIP n°44
Mai 1995
Si le bailleur ne répond pas à la demande du locataire, il est réputé avoir accepté le bail
aux clauses et conditions du bail précédent.
B. Refus de renouvellement :
Toutefois, le bailleur peut refuser le renouvellement du bail sans être tenu au paiement
d'aucune indemnité :
Le bailleur peut également refuser le renouvellement du bail, sans être tenu une
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quelconque indemnité d'éviction, s'il reprend les lieux pour les habiter lui même ou
les faire habiter par ses ascendants, descendants ou ceux de son conjoint, à la
condition que le bénéficiaire de la reprise ne dispose pas d'une habitation
correspondant à ses besoins normaux.
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Le local devra servir à l'habitation par la réalisation de simples travaux d'aménagement.
BIP n°44
Mai 1995
III. LA SOUS-LOCATION :
A. Conditions de la sous-location :
Si la sous-location est autorisée par le COC, le Dahir du 24/5/1955 interdit toute sous-
location totale ou partielle sauf stipulation contraire du bail ou accord du bailleur.
Le locataire doit dans ce dernier cas faire connaître au propriétaire son intention de
sous -louer; ce dernier est appelé à concourir à l'acte dans un délai de 30 jours.
B. Effets de la sous-location :
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Comme dans le cas de réalisation de la sous-location.