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LE CONTRAT D’ENSEIGNE

Le contrat d’enseigne est un contrat de franchise par lequel un distributeur, un producteur,


un prestataire de services, appelé le franchiseur autorise un entrepreneur indépendant appelé
le franchisé à utiliser son enseigne, sa marque et/ou autres signes distinctifs et auquel il
apporte un savoir-faire moyennant le paiement d’un prix appelé redevance

Le concept mis au point par le franchiseur porte sur les signes de ralliement de la clientèle, le
savoir faire et la collection de produits, de services.

Obligations des parties :

 Obligations du franchiseur :
- Garantir l’utilisation de la marque
- Assurer la communication et la distribution de la marque (publicité, catalogue, centrale de
réservation …)
- Procurer l’assistance technique (formation, aide à la gestion…)
- Organiser une centrale d’achat des produits proposés.

 Obligations du franchisé :
- Payer le droit d’entrée
- Payer les redevances annuelles
- Fournir les renseignements comptables et commerciaux au franchiseur
- Appliquer les normes élaborées par le franchiseur
- Conserver le secret professionnel

Intérêts de l’affiliation :

La franchise a pour objectif de faire profiter les franchisés de la renommée du franchiseur et


de la puissance de son réseau.

La clientèle va être attirée par la marque et l’enseigne.

« Aussi si le franchiseur oblige son réseau à modifier son enseigne du fait par exemple de son
rachat par un réseau concurrent aussi important et prestigieux soit-il, le franchiseur porterait
atteinte à l’essence même du contrat d’enseigne ».

(Exemple : « Conséquences de la cession d’un franchiseur sur les contrats des parfumeurs franchisés »
– CA Rennes, 20 janvier 2004 Note 1 – La Semaine Juridique Entreprise et Affaires n° 32, 5 août
2004, 1191)

Rupture du contrat et évaluation du préjudice :

Pour évaluer le préjudice en cas de rupture de la convention au tort du franchiseur, il est


d’usage que les juridictions accordent aux franchisés, au titre du préjudice matériel, le
reversement du droit d’entrée, les frais de dépose des éléments distinctifs de l’enseigne, ainsi
que les sommes représentatives des investissements réalisés par le franchisé à la condition
qu’ils n’aient pas été amortis. (Cass. com., 30 janv. 1996 : JCP E 1996, II, 825, note C. Jamin)

Clause de non-réaffiliation :

On peut trouver dans un contrat d’enseigne une clause de non-réaffiliation qui prévoit, en cas
de rupture de la convention, l’obligation pour l’affilié de ne pas utiliser une enseigne de
renommée nationale ou locale concurrente dans un rayon déterminé et pendant une période
limitée (1 an).

Pendant cette période, une activité identique peut être réalisée sous une enseigne différente
tant qu’elle n’a pas de renommée nationale ou régionale. Après la période contractuelle de
non-réaffiliation, l’activité pourra se poursuivre sous le nom d’une enseigne renommée
concurrente.

(Conf. Cour de cassation, Chambre commerciale, 2 décembre 2008 N° 07-17.539, 07-19.201)

Source : JurisClasseur – Distribution – Fasc. 1120 : REGROUPEMENTS A L’ACHAT –


côte : 04,2007

Fiche réalisée par Elisabeth MORETTI-ROLLINDE, juriste

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