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Contrats d’entremise

-Agence commerciale
-Commission
-Courtage
Pr. Najoua ROUINI
Cours S5/ Licence
• 3 contrats relatifs à la distribution dite-
traditionnelle sont réglementé par le code de
commerce c’est le cas de l’agence
commerciale, du contrat de commission et du
courtage connu aussi par le critère
d’entremise
Distribution traditionnelle Le courtage 405-421 du C.C
Contrats d’entremise La commission 422-430-6 du C.C
L’agence commerciale 393-404 du C.C

Distribution moderne La concession Contrat innomé


Des contrats L’approvisionnement Contrat innomé
de La franchise Contrat innomé
distributions La distribution sélective Contrat innomé
La vente commerciale N’est pas régie par le CC

Le contrat de transport Transport des marchandises 445-475


Transport des personnes 476-486

Activités bancaires Gestion du compte bancaire


Des contrats (Titre VII du livre IV du Le contrat de dépôt 487- 544
de crédits CC) L’ouverture de crédit
Le crédit bail ou leasing 431-442
Le nantissement, le gage, 336-392
Des contrats
de garantie ou Le contrat d’assurance Loi n°17-99
de sureté
Contrats d’entremise
Définition
dictionnaire du droit privé de Serge Braudo
• Le "contrat d'entremise" est celui par lequel une
personne charge une autre, généralement un
professionnel, de rechercher et de lui présenter
une personne avec laquelle il souhaite conclure
une ou plusieurs conventions dans un type
d'activité économique
• En France l'entremise peut se concevoir dans le
domaine de la conclusion de conventions de
nature civile, comme dans la réalisation
d'engagements commerciaux.
Selon la législation marocaine
Si l’activité d’entremise est exercée à titre
habituel ou professionnel par la personne
cette dernière acquière la qualité de
commerçant.
(art 6 de la loi 15-95 )
1.L’agence commerciale
Définition
Le droit marocain Le droit français

• Art 393 du CC: Le contrat d' • Art L134-1 : L'agent commercial


agence commerciale est un est un mandataire qui, à titre de
mandat par lequel une profession indépendante, sans
personne, sans être liée par un être lié par un contrat de louage
contrat de travail, s'engage à de services, est chargé, de façon
négocier ou à conclure d' une permanente, de négocier et,
façon habituelle, des achats, des éventuellement, de conclure des
ventes ou, d' une manière contrats de vente, d'achat, de
générale, toutes autres location ou de prestation de
opérations commerciales au services, au nom et pour le
nom et pour le compte d' un compte de producteurs,
commerçant, d' un producteur d'industriels, de commerçants ou
ou d' un autre agent commercial, d'autres agents commerciaux.
lequel s'engage, de son côté, à la • Il peut exercer en entreprise
rémunérer. individuelle ou en société
Caractéristiques de la profession
d’agent commercial
• Exercice habituel • Activité indépendante
L’activité de l’agent «.. sans être liée par un
commercial doit être contrat de travail »
habituelle pour pouvoir art 393
la caractériser de
profession
Le contrat d’agence commerciale
n’est pas un contrat de travail
Définition du contrat du travail
Définition donnée par le DOC Définition de la doctrine
• Le louage de service ou de • Une convention passée
travail est un contrat par entre une personne, le
lequel l’une des parties salarié, qui s’engage à
s’engage moyennant un prix mettre son activité à la
que l’autre partie s’oblige à disposition d’une autre,
lui payer, à fournir à cette l’employeur, sous la
dernière ses services subordination de laquelle
personnels pour un certain elle se place, moyennant
temps ou accomplir un fait une rémunération
déterminé
• La jurisprudence se base sur des critères
matériels et objectifs pour déterminer dans
chaque cas d’espèce si oui ou non il s’agit d’un
contrat de travail

-Elle s’appuie sur la détention des moyens de production


-Sur les horaires du travail
-Sur les directives
-Sur les modalités de paiement
Définition de la jurisprudence
basée sur la subordination
• La jurisprudence de la cour de cassation
française qui s’est introduite au Maroc à
l’époque du protectorat considère la
subordination comme un élément qui
caractérise le contrat du travail
Subordination Subordination juridique
économique

C’est la dépendance d’une Le salarié est placé sous


autre personne quant à la l’autorité de l’employeur
rémunération
• La notion de subordination juridique permet
de faire la distinction entre le travail
indépendant et celui dépendant
• Il y a des catégories qui peuvent échapper à
cette subordination c’est le cas des médecins
salariés ou avocats salariés
(voir supiot, les nouveaux usages de la
subordination, 2000)
Le contrat d’agence commerciale
Le droit marocain Le droit français
• contrat commerciale
• Un engagement de l’agent
commercial à l’égard du mandant • La définition de l’agent
sans être lié par un contrat de commercial est plus précise
travail après l’amendement du code
• Négocier ou conclure un contrat
de manière habituelle (vente, de commerce en 1991 (loi 593-
achat, opérations commerciales) 91 portant organisation des
pour le compte d’autrui (le relations entre les agents
mandant: commerçant,
producteur, autre représentant commerciaux et les mandants )
commercial )
• Paiement de la rémunération
L’activité de l’agent commercial est-
elle une profession commerciale?
Acquisition de la qualité de commerçant
• Au Maroc
- Le code de commerce n’a pas nommé clairement
l’agence commerciale parmi les activités
commerciales énumérés dans l’art 6 et suivant du
CC à l’instars du courtage et de la commission, mais il
a considéré que toutes autres opérations
d’entremise exercées d’une manière habituelle ou
professionnelle octroi la qualité de commerçant.
- L’art 6: .. la qualité de commerçant s'acquiert par l'
exercice habituel ou professionnel des activités
suivantes:..
9) le courtage, la commission et toutes autres
opérations d' entremise
• En France :
La cour de cassation a considéré par son arrêt du 29
oct 1979 que l’agent commercial garde la qualité
civil puisqu’il agit au nom et pour le compte du
mandant.
Cette décision a été consolidé par l’arrêt du 28
oct 1980 en précisant que le contrat d’agence
commerciale est de nature civile, tant qu’il ne
s’agit pas d’une activité commerciale conclue au
nom du mandant, contrairement au courtage qui
demeure une activité commerciale de part la loi.
• La doctrine française a tant critiqué cette
jurisprudence, puisque l’agence commerciale
est une activité d’entremise à l’instars du
courtage et de la commission (disposition de
l’art L.110-1 du CC)

• Voir à ce propos:
• Yves Guyon, droit des affaires, T1 droit commercial général et Société, coll,
droit des , Affaires et de l’entreprise, 11eme ed, ECONOMICA, Paris, 2001,
n°812, pp 128.869-870
• Article L110-1 La loi répute actes de commerce : 1° Tout achat
de biens meubles pour les revendre, soit en nature, soit après
les avoir travaillés et mis en oeuvre ; 2° Tout achat de biens
immeubles aux fins de les revendre, à moins que l'acquéreur
n'ait agi en vue d'édifier un ou plusieurs bâtiments et de les
vendre en bloc ou par locaux ; 3° Toutes opérations
d'intermédiaire pour l'achat, la souscription ou la vente
d'immeubles, de fonds de commerce, d'actions ou parts de
sociétés immobilières ; 4° Toute entreprise de location de
meubles ; 5° Toute entreprise de manufactures, de commission, de
transport par terre ou par eau ; 6° Toute entreprise de fournitures,
d'agence, bureaux d'affaires, établissements de ventes à l'encan, de
spectacles publics ; 7° Toute opération de change, banque, courtage,
activité d'émission et de gestion de monnaie électronique et tout service
de paiement ; 8° Toutes les opérations de banques publiques ; 9° Toutes
obligations entre négociants, marchands et banquiers ; 10° Entre toutes
personnes, les lettres de change.
En quel cas peut -on écarter
l’application des dispositions
relatives à l’agence commerciale
selon la législation marocaine?
En cas de cumul d’activités

• Lorsque l’activité d’agent commercial est


exercée accessoirement à un contrat dont
l’objet principal est autre
• Dans ce cas, le mandant et l’agent commercial
peuvent décider de ne pas appliquer les
dispositions relatives à l’agence commerciale
notamment les articles (393-404)
• Article 394 : Lorsque l' activité d' agent
commercial est exercée accessoirement à un
contrat dont l’objet principal est autre, les
contractants peuvent décider que les
dispositions du présent titre ne s'appliquent
pas à la partie du contrat relatif à l' agence
commerciale
• Pour préserver les droits de l’agent
commercial le législateur considère, Une telle
clause est nulle si l' exécution du contrat fait
apparaître que son objet principal est en
réalité l' agence commerciale.(art 394)
• Dans ce cas seul le juge peut décider -lors de
l’exécution du contrat- est ce l’objet principal
est en réalité l’agence commerciale ou non.

Exp: C’est le cas des agents qui commercialisent des voitures


de marques et qui deviennent des agents commerciaux non
règlementaires, puisqu’ils pratiquent leurs activités à titre
accessoires par rapport au contrat principal
Différence de l’agence commerciale
avec d’autres professions
La Finalité de la distinction

La distinction de l’agent commercial par rapport


à d’autres intermédiaires de commerce est
utile car certains d’entre eux cherchent à
cumuler les avantages de plusieurs statuts.
d’autres se voient imposer une qualification
mensongère.
D’autres enfin s’intitulent « agents » et se
présentent comme mandataires mais ne sont
pas des agents commerciaux
Agent commercial et représentant
commercial
• la différence est fondamentale entre AC et le
représentant commercial ou industriel connu sous
le nom de voyageur-représentant ou placier VRP,
• le VRP est lié à l’entreprise par un contrat de louage
de service (ct de travail) (art 79-85 du code de
travail), alors que l’AC agit indépendamment par
rapport au mandant, il peut recruter ou employer
d’autres agents
• Il peut également accepter de représenter de
nouvelles maisons sans se référer aux entreprises
qu’il représente déjà
Agent commercial et concessionnaire
• La concession est une technique de distribution qui
réalise une intégration de faite très étroite entre
l’entreprise de distribution et l’entreprise de
fabrication
• Les obligations qui sont imposées au concessionnaire
sont en général assez voisines de celles imposées à
l’agent commercial
• Cependant le régime juridique des deux techniques
diffère tant au cours du contrat qu’a son expiration, en
effet le concessionnaire est un revendeur: il
achète la marchandise pour la revendre en son nom
propre et à ses risques et périls
Agent commercial et
commissionnaire
• Les deux activités se rapprochent : agissant l’un
et l’autre pour autrui, l’agent commercial fait de
la représentation, alors que le commissionnaire
pratique un mandat sans représentation.
• En pratique, le fait que le commissionnaire traite
en son nom ne suffit pas toujours à le distinguer,
puisque parfois l’agent commercial est chargé
non seulement de conclure le contrat mais
encore d’en discuter les conditions.
Comparaison
Agent commercial Concession Commission Représentant
commercial ou
VRP
Agit au nom et pour Agit au nom et Agit en son nom Liaison avec
le compte du pour le compte de mais pour le compte l’entreprise par un
mandant lui même d’autrui contrat de louage
de service
Représentation Achat pour Un mandat sans Représentation
parfaite revendre Représentation imparfaite
Sa personnalité ne
s’efface pas devant
son partenaire. c’est
un faut mandat
Contrat d’agent commercial:
situation juridique des parties
• 1. conclusion du contrat:
- Le contrat d’agence commerciale est conclu dans
un intérêt commun des parties: le contrat doit
être équilibré (al.1 art 395 du CC)
- Les parties sont liées par une obligation
réciproque de loyauté et d' information.
Le mandant doit mettre l' agent commercial en
mesure d' accomplir sa mission, que celui-ci doit
remplir en bon professionnel (al.2 art 395 du CC)
• 2. durée du contrat(art396)
• Le contrat d' agence commerciale peut être
conclu pour une durée déterminée CDD ou
pour une durée indéterminée CDI.
• Le contrat à durée déterminée que les parties
continuent à exécuter après l’expiration de
cette durée devient un contrat à durée
indéterminée.
• 3. Fin du contrat:
• Chacune des parties peut mettre fin au
contrat à durée indéterminée en donnant à l'
autre un préavis.
Délais des préavis pour le CDI
art 396 du CC pour l’agent commercial

La première année Un mois


La deuxième année Deux mois
À partir de la troisième année Trois mois
changement du préavis : Le cas ou
le CDD devient un CDI
• Al.4 – art 396 : ..le calcul du délai de préavis tient
compte de la période à durée déterminée qui s'est
écoulée. La fin du délai de préavis coïncide avec celle d'
un mois civil.

• Al.5 – art 396 Les parties peuvent déroger aux


dispositions de l' alinéa précédent, mais seulement
pour fixer des délais de préavis plus longs (1), à
condition que le délai imposé au mandant ne soit pas
plus bref que le délai imposé à l' agent commercial(2).
Résiliation du contrat sans préavis
• Le mandant peut résilier le contrat sans
préavis au cas de faute grave de l' agent
commercial.
• Le contrat prend fin de plein droit par la
survenance d' un cas de force majeure
Obligations des parties
• Obligations pendant l’exécution du contrat
• Obligations après la fin du contrat
Situation juridique de l’agent commercial
pendant l’exécution du contrat
• Effets du contrat pour l’ A.C:
1- Droit à la rémunération qui peut être sous la
forme d’une commission (totalité de la
rémunération ou une partie de la rémunération)
art 398 du CC
2- En l' absence de clause du contrat ou d’usage de
la profession, le montant de cette commission est
fixé, raisonnablement, par le tribunal compte
tenu de l' ensemble des éléments de l' opération
3- Pour toute opération commerciale conclue
pendant la durée du contrat, l' agent
commercial a droit à une commission lorsque
l' opération a été conclue grâce à son
intervention ou lorsqu'elle a été conclue avec
un tiers dont il avait obtenu antérieurement la
clientèle pour des opérations du même genre
4- Lorsqu'il est chargé d' un secteur
géographique ou d' un groupe de personnes
déterminé, l' agent commercial a également
droit à une commission pour toute opération
conclue pendant la durée du contrat avec une
personne appartenant à ce secteur ou à ce
groupe
Rémunération « hors contrat »
• Art. 400: Pour toute opération commerciale
conclue après la cessation du contrat d'
agence, l’agent a droit à une commission soit
lorsque l' opération est principalement due à l'
activité qu'il a déployée au cours de l'
exécution du contrat et qu'elle a été conclue
dans un délai d' un an à compter de la
cessation du contrat, soit lorsque l' ordre du
client a été reçu par le mandant ou par l'
agent avant cette cessation.
L' agent commercial n'a pas droit à la
commission si celle-ci est due en vertu de l'
alinéa premier ci-dessus à l' agent commercial
précédent, à moins que les circonstances ne
rendent équitable de partager la commission
entre les deux agents commerciaux.
• La commission est acquise dès que le
mandant a exécuté l' opération ou devrait
l’avoir exécuté en application de l' accord
conclu avec le client, ou bien encore dès que
ce client a pour sa part exécuté l’opération
(art 401 du CC).
• Elle est payée au plus tard le dernier jour du
mois qui suit le trimestre au cours duquel elle
a été acquise
dans quel cas la rémunération n’est
pas méritée selon la loi ?
• Le droit à la commission ne peut se perdre
que s'il est établi que le contrat entre le client
et le mandant ne sera pas exécuté et que
cette inexécution n'est pas imputable au
mandant.
• Dans le cas d' une telle perte, l' agent
commercial restitue les avances qu'il a pu
percevoir sur la commission.
Situation juridique de l’agent commercial
-après l’exécution du contrat -
• 1- Le droit à une indemnité compensatrice :
Art 402: En cas de rupture du contrat, l' agent
commercial a, nonobstant toute clause contraire,
droit à une indemnité compensatrice du
préjudice (perte des clients, investigations) qu'il
subit par l' effet de cette rupture. Il doit notifier
au mandant qu'il entend faire valoir ses droits à
cette indemnité dans le délai d' un an à compter
de la rupture du contrat.
L' indemnité compensatrice n'est
pas due dans 3 cas :
1) lorsque la rupture du contrat est provoquée par la
faute grave de l' agent commercial;
2) lorsque cette cessation est le fait de l' agent
commercial à moins qu'elle ne soit justifiée par des
circonstances imputables aux mandants ou qu'elle ne
soit due à l' impossibilité dans laquelle l' agent
commercial se trouve raisonnablement de poursuivre
son activité du fait de son âge, d' une infirmité ou d'
une maladie;
3) lorsque, après en être convenu avec le mandant, l'
agent commercial cède à un tiers ses droits et
obligations contractuels.
• 2- Obligation de non concurrence:
Article 403 : Le contrat peut imposer à l' agent
commercial une obligation de non
concurrence après la cessation du contrat.
Plan détaillé
d’un contrat d’agence commerciale
• Parties
• Préambule
• Objet
• Effet - durée
• Secteur - clientèle
• Produits / services commercialises
• Commissions - paiement
• Obligations de l'agent
• Obligations du mandant
• Collaboration - coopération
• Clause de loyauté et de non concurrence
• Résiliation
• Présentation d'un successeur
• Election de domicile - échanges - preuves - notifications
• Intégralité - modification
• Litiges
• Signature des parties
2.Le contrat de commission
Caractères généraux du contrat de
commission
• Le commissionnaire comme le mandataire agit
pour le compte d’autrui
• Cependant il contracte avec le tiers en son
propre nom: sa personnalité est bien présente
elle ne s’efface pas derrière celle de son
partenaire
• Le contrat de commission aident les producteurs
à distribuer leurs produits
• Le commissionnaire est un intermédiaire entre le
producteur et le consommateur
Définition
Le droit marocain Le droit français
• Article 422 du code de • Art L.132-1, al. 1 du code de
commerce : al.1 La commerce français, le
commission est le contrat par
lequel le commissionnaire commissionnaire est celui
reçoit pouvoir pour agir en qui agit en son propre nom
son propre nom pour le ou sous un nom social pour
compte du commettant. le compte d’un commettant
• Al.2 Le contrat de commission
• Al.2 Les règles du mandat
est régi par les dispositions
relatives au mandat ainsi que sont applicables au
par les règles ci-après (423- commissionnaire qui agit au
430 « 1-6 »). nom d’un commettant
• Le contrat de commission est régi par les
dispositions du DOC relatives au mandat, cela
veut dire que le contrat de commission est
parfait par le consentement des parties
(commettant et commissionnaire) art 883 du
DOC
• La commission donnée peut être expresse ou
tacite, sauf les cas ou la loi prescrit une forme
spéciale.
• L’acceptation du mandataire peut être
également tacite, et résulter du fait de
l’exécution, sauf les cas ou la loi prescrit une
acceptation expresse
La commission est donc un mandat spécial régit
par le code de commerce qui n’exige aucune
forme spéciale pour être parfait, sauf les cas ou
la loi prescrit une forme spéciale

• Voir :P. Dumont, l’opération de commission, litec, 2000,


Rép. Com.V° commissionnaire 1972; hémard, les contrats
commerciaux, T 2 n°685, Hammel le contrat de
commission, études de droit commercial, Dalloz 1949,
Ripert et Roblot, traité de droit commercial, II, n°2632.sur
la loi applicable en cas de conflit de loi, v.cass. 1er civ.,25
oct.1989,JDI, 1992. 113,note ferry; com. 19 déc. 2006,
Bull.civ IV, n°255, D2507, Pan. 1755 obs. Courbe
Exemple de contrat de commission
• Société de bourse( loi 1.93.212 du 21 sept
1993 relative à la bourse des valeurs)
• Transitaires en douane (loi 1.77.339 du 9 oct
1977, ratifiant le code de douane et impôts
indirects)
Qualité du commerçant
- L’art 6 du CC:
.. la qualité de commerçant s'acquiert par l'
exercice habituel ou professionnel des
activités suivantes:..
9) le courtage, la commission et toutes autres
opérations d' entremise
Obligation : inscription au registre de commerce(art 37
du CC)
• Article 18 : Tout commerçant, pour les besoins de
son commerce, a l' obligation d' ouvrir un compte
dans un établissement bancaire ou dans un centre
de chèques postaux.
• Article 19 : Le commerçant tient une comptabilité
conformément aux dispositions de la loi n° 9-88
relative aux obligations comptables des
commerçants promulguée par le dahir n° 1-92-138
du 30 joumada II 1413 (25 décembre 1992).
Obligations du commissionnaire
1. Vis-à-vis des tiers
2. Vis-à-vis du commettant
Obligations du commissionnaire vis-à-
vis des tiers
• L’article 423 du code de commerce précise
que le commissionnaire est personnellement
obligé envers les tiers avec lesquels il a
contracté.
De ce fait le commettant n’est pas
responsable directement vis-à-vis des tiers
La rémunération
Art 424 du CC
Droits
Issus de la conclusion
du contrat Privilège sur la marchandise
Art 425 et 226 du CC

Droits et
obligations Exécution personnelle des ordres
Du Art 427 du CC
commissionnaire
Ne pas se porter contrepartie
Sauf autorisation
Obligations Art 428 du CC
Vis-à-vis du
commettant
Révéler à son commettant le nom des
tiers Art 429 du CC

Respect du principe de solidarité avec les tiers


La clause du ducroire ‫ﺿﻣﺎن اﻟوﻓﺎء‬
Art 430 du CC
La rémunération
• La rémunération du commissionnaire est due
dès que le contrat prévu a été conclu avec les
tiers.(art 424 du CC)
• Art 915 3eme al du DOC: le mandataire n’a
pas droit à la rétribution convenue:
3° si l’affaire ou l’opération en vue de laquelle le
mandat avait été donné n’a pas été réalisée….
Comment définir la rémunération si elle n’est pas
prévue explicitement dans le contrat?
• Lorsque la rétribution‫ اﻷﺟرة أو اﻟﺗﻌوﯾض‬n’as pas été
fixée, elle est déterminée d’après l’usage du
lieu où le mandat a été accompli et à défaut,
d’après les circonstances(art 916 du DOC).
Donc c’est le tribunal compétent qui précise le
montant forfaitaire après l’évaluation de
l’opération
Que faire si le commissionnaire a réalisé un
montant de vente supérieur au prix prévu au
contrat?
• Selon la doctrine française le
commissionnaire doit restituer tout le
montant au commettant, s’il s’abstient, il
pourra être poursuivi pour abus de confiance
(voir à ce propos: DEPAMON(M) droit commercial, op. cit, n°625, p. 585;
MENJUCQ(M) droit des affaires, op.cit., n°296, pp. 134-135

Au Maroc rien n’a été prévu par le législateur pour résoudre


cette éventualité.
Si le contrat prévu n'est pas
conclu
• Si le contrat prévu n'est pas conclu on applique
les termes de l’al 3 de l’article 915 du DOC qui
prévoit: ..si l’affaire ou l’opération en vue de
laquelle le mandat avait été donné n’a pas été
réalisée, …., l’usage commercial ou celui du lieu
• Il appartient cependant au juge d’apprécier si une
indemnité ne serait pas due au mandataire,
d’après les circonstances, surtout lorsque l’affaire
n’a pas été conclue pour un motif personnel au
mandant ou pour cause de force majeure
• Le législateur n’avait pas besoin de faire un
renvoi spéciale à l’art 915 du DOC puisque le
contrat de commission est régit- en plus des
dispositions du CC (art 422-430 )-, par les
règles du DOC relatives au mandat(art 879-
978)
Droit de privilège

Sur la valeur des Sur les marchandises qui sont en la


marchandises(art 425) possession du commissionnaire(art 426)

lorsqu'elles sont à sa disposition à la douane, dans


Expédiées un dépôt public, dans ses magasins ou lorsqu'il les
transporte par ses propres moyens

Déposées si, avant qu'elles ne soient arrivées, il en


est saisi par un connaissement ou par
tout autre titre de transport équivalent

consignées si, les ayant expédiées, il en est encore


saisi par un connaissement ou par tout
autre titre de transport équivalent
• Le droit de privilège permet au
commissionnaire de se rembourser par
préférence aux créanciers du commettant (al
4 art 425)
Il ne peut se substituer à un autre
commissionnaire à condition de prévoir une
telle résolution au contrat
Exécuter lui-même les
ordres qu’il perçoit
Respecter le mandat notamment les
conditions d’exécution du contrat

Sauf autorisation expresse du


le commissionnaire ne peut
commettant pour éviter tout intérêt
se porter contrepartie
privé de la part du commissionnaire

Obligations du
commissionnaire

Nécessité de révéler à son Est-ce que les tiers peuvent agir de la


commettant le nom des même manière que le commettant et
tiers avec lesquels il a réclamer de connaitre l’identité du
contracté
commettant?

Obliger le commissionnaire à ne finaliser


Obligation de respecter la l’opération que si les tiers offrent des garanties
clause du ducroire de solvabilité, en contre partie le
commissionnaire peut recevoir une prime
Réponse
• La doctrine marocaine a déjà essayé de
répondre à cette question en confirmant que
les tiers peuvent demander de connaitre
l’identité du commettant pour réclamer le
paiement du prix en évoquant le principe de
l’éviction et celui des vices cachés
• Voir à ce propos Drissi Alami Machichi (M, droit commercial instrumental,
p.81)
3.Le courtage
Contrat de courtage
définition
Courtier(3)
• Article: 405 du CC: le courtage est
la convention par laquelle le Contrat de
Contrat de
courtier (3)est chargé par une courtage:
courtage:
personne (1)de rechercher une recherche du
recherche du
autre personne (2)pour les cocontractant
cocontractant mettre en relation, en vue de la
conclusion d’un contrat Personne 2
Personne 1 L’éventuel
Donneur d’ordre cocontractant

Contrat:
vente ou de louage
Courtage: activité d’intermédiaire
• Le courtier a pour mission essentielle de mettre
en rapports des personnes qui désirent
contracter.
• Il ne traite pas lui-même l’opération ni ne
représente le client.
• En d’autres terme, le courtier est un trait d’union
entre le vendeur et l’acheteur et se borne, sans
traiter pour leur compte, à les rapprocher pour
les amener à contracter ensemble le cas échéant
Indépendance du courtier
• Qu’il soit ou non investi d’un mandat
particulier, conventionnel ou coutumier, le
courtier exerce son activité d’intermédiaire en
toute indépendance.
Formation du contrat

• Le contrat de courtage est librement formé


par les parties. L'écrit n'est donc pas
obligatoire mais il reste fortement
recommandé afin de prévenir d'éventuels
litiges.
• Étant un contrat commercial, le contrat de
courtage est soumis de point de vue de sa
preuve aux règles ordinaires des contrats
commerciaux
Le contrat de courtage
• Définit librement les conditions de rémunération du courtier
(forfaitaire ou proportionnelle à la valeur de l'opération
réalisée).
• Cependant, il en va autrement dans les secteurs où le
courtage fait l'objet d'une réglementation spécifique:
- le courtier d'assurance :art 289 et suivant de la loi 17.99
portant application du code des assurances 2000,
- le courtage maritime: dahir 22 juillet 1953 ayant
abrogé le dahir du 15 avril 1924
- pratiques de courtage dans le domaine de la publicité
ou le mariage par exemple.
Cadre juridique de l’opération de
courtage
• Pour ce qui est du cadre juridique de
l’opération du courtage , le législateur ne
traite que des rapports du courtier avec les
parties c’est à dire les rapports qui naissent
entre les parties du contrat de courtage, en
effet la 2eme al. de l’art 405 précise que ces
rapports sont régis par les principes généraux
du louage d’ouvrage, en tant qu’ils peuvent
s’appliquer au contrat de courtage et en
outre, par les dispositions du CC
Dispositions relatives aux contrat de
louage d’ouvrage
• Art 723 du DOC:…
• Al.2: « le louage d’ouvrage est celui par
lequel une personne s’engage à exécuter un
ouvrage déterminé, moyennant un prix que
l’autre partie s’engage à lui payer »
• Voir les articles 759-780 du DOC
Effets du courtage
• A la différence du commissionnaire qui agit en
son propre nom et qui, pour cette raison, doit
garder le secret sur les opération qu’il traite et
doit bénéficier de garanties particulières, le
courtier n’a d’autre mission que de mettre en
rapport ceux qui désirent contracter.
Obligations du courtier
• 1- Présentation des affaires avec exactitude,
précision et bonne foi:
le courtier est tenu de renseigner les parties au
contrat sur toutes les circonstances relatives à
l’affaire, il répond envers chacune d’elles de
son dol ou de sa faute(art 406 du CC).
• 2- Conserver les documents, les valeurs, les
effets et les objets confiés au courtier par
l’une des parties? Sauf si il prouve que ces
éléments ont été perdus ou détériorés par
une cause fortuite ou de force majeure(art
407)
• 3- le courtier est tenu de conserver
l’échantillon de la marchandise vendue
jusqu’à ce que la marchandise ait été
définitivement agréée ou l’opération
terminée.
• 4- Article 409 : Le courtier qui n'indique pas à
l' une des parties le nom de l' autre
contractant se rend responsable de l'
inexécution du contrat, et, en l' exécutant, il
est subrogé aux droits de la partie envers l'
autre contractant
• 5- Article 410 : Le courtier est garant de
l'authenticité de la dernière signature apposée
sur les documents qui passent par ses mains et
qui se rattachent aux affaires traitées par lui,
lorsque cette signature est celle de l' une des
parties qui ont traité par son entremise.
• Cela veut dire que le courtier n’est responsable
que de la dernière signature apposée sur les
documents car il est difficile de prouver sa
responsabilité quant aux autres signatures qui
peuvent exister sur les documents
• 6- Article 411 : Le courtier est garant de l'
identité de ses clients.
• puisque c’est lui qui se charge de rechercher le
cocontractant
• 7- Article 412 : Le courtier ne répond, ni de la
solvabilité de ses clients, ni de l' exécution
des contrats passés par son entremise, ni de
la valeur ou de la qualité des objets sur
lesquels portent ces contrats, s'il n'y a dol ou
faute à lui imputable
• Article 413 : Le courtier répond de
l’accomplissement de l' obligation, solidairement
avec son client, lorsque indépendamment de sa
rémunération il a un intérêt personnel dans l'
affaire.
• Article 414 : Le courtier qui a un intérêt personnel
dans l' affaire est tenu d' en prévenir les parties
contractantes; en cas de manquement, il est
passible des dommages-intérêts.
Obligations du donneur d’ordre
• L’obligation essentielle à la charge du donneur
d’ordre est de rémunérer le courtier
• La rémunération du courtier qui porte le nom de
courtage, est due en général par les deux parties,
puisque l’entremise du courtier a été utile à l’une
comme à l’autre. Ce pendant l’article 418 du CC
précise que: A défaut de convention, coutume
ou d' usage contraire, la rémunération du
courtier est due par celui qui l' a chargé de
traiter l' affaire.
• N’étant qu’un intermédiaire destiné à
rapprocher les parties, le courtier à droit à son
salaire dès la conclusion du marché (art 416
du CC),
• Par contre s’il a sciemment prêté ses services
pour des opérations illicites, il n'a droit à
aucune rémunération.(art 417)
• Si le montant de la rémunération n'est pas
déterminé par la convention ou par l' usage, le
tribunal devra taxer, soit en vertu de son
pouvoir propre d' appréciation soit à dire d'
expert, d’après ce qui est pratiqué pour des
services analogues et en tenant compte des
circonstances particulières de l' affaire, telles
que le temps et la nature du travail.(art 419)

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