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SOMMAIRE
Décision N° 064 du 21 avril 2006 ................................................................................................. 5
Décision N° 065 du 21 avril 2006 ................................................................................................. 7
Décision N° 066 du 21 avril 2006 ................................................................................................. 9
Décision N° 067 du 21 avril 2006 ................................................................................................ 11
Décision N° 068 du 21 avril 2006 ................................................................................................ 14
Décision N° 069 du 21 avril 2006 ................................................................................................ 16
Décision N° 070 du 21 avril 2006 ................................................................................................ 18
Décision N° 071 du 21 avril 2006 ................................................................................................ 20
Décision N° 072 du 21 avril 2006 ................................................................................................ 22
Décision N° 073 du 21 avril 2006 ................................................................................................ 24
Décision N° 074 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 26
Décision N° 075 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 30
Décision N° 076 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 34
Décision N° 077 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 38
Décision N° 078 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 42
Décision N° 079 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 46
Décision N° 080 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 50
Décision N° 081 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 54
Décision N° 082 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 58
Décision N° 083 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 60
Décision N° 084 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 63
Décision N° 085 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 65
Décision N° 086 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 67
Décision N° 087 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 69
Décision N° 088 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 71
Décision N° 089 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 73
Décision N° 090 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 75
Décision N° 091 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 77
Décision N° 092 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 79
Décision N° 093 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 81
Décision N° 094 du 27 octobre 2006 ......................................................................................... 83
Décision N° 095 du 27 avril 2007 ................................................................................................ 85
Décision N° 096 du 27 avril 2007 ................................................................................................ 87
Décision N° 097 du 27 avril 2007 ................................................................................................ 89
Décision N° 098 du 27 avril 2007 ................................................................................................ 91
Décision N° 099 du 27 avril 2007 ................................................................................................ 93
Décision N° 0100 du 27 avril 2007 .............................................................................................. 95
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
4
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu les écritures et les observations orales des Considérant qu’au soutien de son action, la Société
parties ; SYNERGIE SAATCHI & SAATCHI ADS fait valoir que dans
le cadre de l’instance en opposition, elle n’a pas eu
l’opportunité de présenter ses moyens de défense ;
Et après en avoir délibéré conformément à la
loi ;
Qu’ainsi, la décision querellée a été rendue
en violation du principe du contradictoire ;
Considérant que le nom commercial « MOBILIS » a
été déposé le 30 mars 2000 par la société SYNERGIE
Que par ailleurs, la Société Camerounaise
SAATCHI & SAATCHI ADS et enregistré sous le
des Mobiles était dépourvue de qualité pour
n° 26133 pour les télécommunications et la
solliciter la radiation de l’enregistrement du nom
téléphonie cellulaire, puis publié dans le BOPI commercial « MOBILIS » et c’est à tort qu’elle a été
supplément n° 4/2000 du 22 mai 2001 ; reçue dans ses prétentions ;
La Commission Supérieure de Recours, statuant en premier et dernier ressorts et à la majorité des voix ;
Déclare irrecevable en l’état le recours de la Société SYNERGIE SAATCHI & SAATCHI ADS.
Le Président :
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 2 mars 1977 instituant SSD du 7 octobre 2003 portant rejet de la demande
une Organisation Africaine de la Propriété d’enregistrement de la marque « Gordon’s Spark »,
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le a été déclaré irrecevable en raison de ce que la
28 février 2002 ; demande en annulation de la décision du Directeur
Général faisait défaut ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Qu’après vérification, cette pièce avait été
Supérieure de Recours, adopté à déposée par le recourant le 24 décembre 2004 ;
Nouakchott le 4 décembre 1998 et aménagé
à N’djaména le 4 novembre 2001 ; Qu’il s’est agi d’une simple erreur de
classement, laquelle non imputable au recourant,
Vu la décision n° 0051/CSR/OAPI susvisée ; devrait donner lieu à rectification ;
Vu les écritures et les observations orales des Considérant qu’aux termes de l’article 18 alinéa 2
parties ; du Règlement portant organisation et fonctionne-
ment de la Commission Supérieure de Recours : « En
Et après en avoir délibéré conformément à la cas d’existence d’une erreur purement matérielle
loi ; dans la minute de la décision, ladite erreur peut
être rectifiée à la prochaine session par la Commis-
Considérant que la Commission Supérieure de sion à la demande du Directeur Général de l’OAPI » ;
Recours, par décision n° 051/CSR/OAPI du 1er avril
2005, a déclaré irrecevable le recours formé par le Considérant qu’en la présente hypothèse il est
Cabinet Cazenave pour le compte de la société argué d’une pièce existante, mais non produite des
Guiness United Distillers & Vintners Amsterdam BV. ;
suites d’un mauvais classement ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur TRAORE Dotoum
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 2 mars 1977 instituant Que le 25 avril 2005, Me Denis EKANI, avocat
une Organisation Africaine de la Propriété au barreau du Cameroun a, au nom et pour le
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le compte de la société Chinoin Gyogyszer Es
28 février 2002 ; Vzgyeszeti Termekek Gyara RT, formé un recours
en annulation de cette décision ;
Vu le Règlement portant organisation
et fonctionnement de la Commission Qu’au soutien de ce recours, il est souligné
Supérieure de Recours, adopté à que les marques en conflit peuvent coexister
Nouakchott le 4 décembre 1998 et aménagé en ce qu’il n’y a pas de risque de confusion entre
à N’djaména le 4 novembre 2001 ; elles ;
Considérant que la société AVENTIS PHARMA Considérant que le Directeur Général de l’OAPI re-
DEUTCHLAND GmbH (précédemment HOECHST. AG), lève qu’il n’aurait pas rendu de décision si ce re-
titulaire de la marque « NOVALGIN » déposée le trait d’opposition lui avait été signifié en temps
15 juin 1991, enregistrée sous le n° 21510 dans utile ;
la classe 5, publiée au BOPI n° 1/1991 et dont
l’enregistrement a été renouvelé le 15 juin 2001, Considérant que l’opposition en la présente
a par l’intermédiaire du Cabinet Cazenave, cause était fondée sur l’existence d’un risque de
mandataire agréé auprès de l’OAPI, formé confusion entre les marques en présence ;
opposition à cet enregistrement pour risque de
confusion avec sa marque ; Que le retrait de l’opposition équivaut à une
reconnaissance expresse de la possibilité de
Considérant que par décision n° 0022/OAPI/DG/SCAJ coexistence des deux marques ;
du 25 janvier 2005, le Directeur Général de l’OAPI a
radié l’enregistrement de la marque « NO-SPALGIN » Qu’à ce titre, la décision n° 0022/OAPI/DG/
n° 48014 ; SCAJ du 25 janvier 2005 portant radiation de
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
10
l’enregistrement de la marque « NO-SPALGIN »
n° 48014 n’a plus sa raison d’être ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 2 mars 1977 instituant révisé, de l’article 6 bis alinéa 3 de la Convention de
une Organisation Africaine de la Propriété Paris et de l’article 3 Annexe III de l’Accord de
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le Bangui ;
28 février 2002 ;
- sur la violation de l’Article 18 (1) de l’Annexe III
Vu le Règlement portant organisation et de l’Accord de Bangui,
fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, adopté à Qu’au sens de cet article, tout intéressé
Nouakchott le 4 décembre 1998 et aménagé peut faire opposition de l’enregistrement d’une
à N’djaména le 4 novembre 2001 ; marque dans un délai de 6 mois à compter de la
publication visée à l’article 17 ;
Vu la décision n° 0093/OAPI/DG/DPG/SCAJ
susvisée ; Que l’hypothèse envisagée est celle d’une
opposition active introduite à la suite de la
Vu les écritures et les observations orales des publication d’une marque ;
parties ;
Que toutefois, ce texte ne fait pas allusion
Et après en avoir délibéré conformément à la à une exclusivité sur la forme d’opposition ;
loi ;
Qu’à ce titre, l’opposition reconventionnelle
Considérant que la marque « KARSA » a été n’étant pas interdite, elle devrait être reçue selon
déposée le 8 mai 2002 par la Cabinet d’Avocats Henri les règles usuelles de droit ;
JOB au nom de la Société YILDIZ HOLDING AS
DAVUTPASA, et enregistrée sous le n° 45925 dans la Qu’ainsi, la décision querellée ayant déclaré
classe 30, puis publiée dans le BOPI n° 2/2002 du 14 irrecevable « son opposition reconventionnelle »
août 2002 ; encourt nullité ;
Considérant que Monsieur Youssef SEGHIR, titulaire - sur la violation de l’article 6 bis alinéa 3 de la
de la marque « KARSA » déposée le 27 août 1999 et Convention de Paris ;
enregistrée sous le n° 41513 dans la classe 30, puis
publiée dans le BOPI n° 2/2000, a fait opposition Qu’en vertu de cette opposition,
le 7 novembre 2002 à cet enregistrement pour l’Organisation a compétence en matière de
risque de confusion avec sa marque ; propriété industrielle et particulièrement de
marques, à invalider l’enregistrement et à
Considérant que par décision n° 0093/OAPI/DG/DPG/ interdire l’usage d’une marque de fabrique ou
SSD/SCAJ du 24 juin 2004, le Directeur Général de de commerce qui constitue la reproduction,
l’OAPI a radié l’enregistrement de la marque l’imitation ou la traduction d’une autre marque,
« KARSA » n° 45925 ; lorsqu’il existe un risque de confusion ;
Qu’ainsi, c’est à bon droit que le Directeur Qu’ainsi, c’est également à bon droit que le
Général n’a pas pris en considération les arguments Directeur Général a radié l’enregistrement de la
fondés sur la notoriété et l’usage antérieur de la marque querellée ;
marque querellée ;
Considérant que les arguments développés
Sur le caractère générique des termes par la Société YIDIZ HOLDINGS AS DAVUTPASA, à
« KREMALI » et « CREAM » l’analyse de ce qui précède, manquent de
pertinence ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur TRAORE Dotoum
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 2 mars 1977 instituant dit transmettre d’une part, la requête et pièces
une Organisation Africaine de la Propriété aux fins de saisine de la Commission Supérieure de
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le Recours dans la cause l’opposant à Messieurs
28 février 2002 ; Youssef SEGHIR et Talal SEGHIR et communiquer
d’autre part, quatre autres exemplaires
Vu le Règlement portant organisation et conformément à l’article 8 du Règlement portant
fonctionnement de la Commission organisation et fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, adopté à Supérieure de Recours ;
Nouakchott le 4 décembre 1998 et aménagé
à N’djaména le 4 novembre 2001 ; Qu’à l’appui de son action, ledit Cabinet
évoque la violation des articles 3, 5 et 18 de
Vu la décision n° 0012/OAPI/DG/SCAJ susvisée ; l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé en ce
que le Directeur Général n’a pas pris en compte
Vu les écritures et les observations orales des l’antériorité de l’usage de sa marque et la
parties ; notoriété de celle-ci ;
Et après en avoir délibéré conformément à la Que ses droits de la défense ont par ailleurs
loi ; été violés, car il ne lui a pas été donné l’occasion
de présenter ses explications orales ;
Considérant que la marque « MEDTOL EUCALIPTO »
a été déposée le 10 février 2003 par Messieurs Considérant que l’OAPI fait observer que les moyens
Youssef SEGHIR et Talal SEGHIR et enregistrée sous de défense du recourant ont été respectés ;
le n° 47660 pour les produits de la classe 30 puis
publiée dans le BOPI n° 3/2003 du 26 septembre Qu’en l’occurrence, les répliques de la
partie adverse lui ont été communiquées et qu’il
2003 ;
avait la possibilité de dupliquer, la date de la
réunion consacrée aux auditions lui ayant été
Considérant que la Société SURENDRA N GADHIA,
communiquée ;
titulaire de la marque « MEDTOL» déposée à l’OAPI
le 18 juin 2003 et enregistrée sous le n° 48244 dans
Qu’en ce qui concerne la notoriété de la
la classe 5, puis publiée dans le BOPI n° 4/2003 du 5
marque, cet argument est peut pertinent car,
décembre 2003, a fait opposition le 23 mars 2004 à
l’article 5 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
l’enregistrement de la marque « MEDTOL
dispose que la marque appartient à celui qui, le
EUCALIPTO » au motif qu’elle porte atteinte à ses
premier, en a effectué le dépôt ;
droits antérieurs notoires ;
Qu’aucune action de revendication de
Considérant que par décision n° 00112/OAPI/DG/SCAJ propriété n’a été enregistrée ;
du 25 janvier 2005, le Directeur Général a rejeté
cette opposition ; Considérant qu’aux termes de l’article 9 du
Règlement portant organisation et fonctionnement
Considérant que par ses deux lettres, toutes de la Commission Supérieure de Recours, « le
datées du 25 avril 2005, adressées au Directeur dossier de recours comprend :
Général de l’OAPI, le Cabinet Mary Concilia ANCHANG
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 15
- une demande en annulation de la Qu’en effet, les pièces exigées par l’article
décision du Directeur généralde l’OAPI, susvisé sont indépendantes les unes des autres
- un mémoire ampliatif comprenant un et la non production de l’une d’elles, entraîne
exposé complet des motifs présentés à l’irrecevabilité du recours ;
l’appui de la demande,
- le justificatif du paiement de la taxe de Qu’en conséquence, le recours de la société
recours » ; SURENDRA N GADHIA est irrecevable en l’état ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur SCHLICK Gilbert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 2 mars 1977 instituant Qu’à l’appui de ce recours, ledit cabinet
une Organisation Africaine de la Propriété évoque, la violation des articles 2 alinéa 2 du
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le Règlement portant organisation et fonctionnement
28 février 2002 ; de la Commission Supérieure de Recours, 6 alinéa 3
de l’Accord de Bangui révisé et 45 alinéa 3 de
Vu le Règlement portant organisation et l’Annexe III dudit Accord ;
fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, adopté à - Sur la violation de l’article 2 alinéa 2 du
Nouakchott le 4 décembre 1998 et aménagé Règlement portant organisation et fonctionne-
à N’djaména le 4 novembre 2001 ; ment de la Commission Supérieure de Recours,
ensemble violation de l’article 6 alinéa 3 de
Vu la décision n° 008/OAPI/DG/SCAJ susvisée ; l’Accord de Bangui ;
Vu les écritures et les observations orales des Qu’il appert que la décision du Directeur
parties ; Général a violé l’article alinéa 2 sus-indiqué en ce
qu’elle a passé sous silence la fin de non-recevoir
Et après en avoir délibéré conformément à la sur la qualité du déposant qui n’est pas un
loi ; mandataire agréé ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur SCHLICK Gilbert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 2 mars 1977 instituant Considérant que le 25 avril 2005 le Cabinet
une Organisation Africaine de la Propriété Ekani-Conseils a, au nom de la Société EXXON MOBIL
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le OIL CORPORATION (précédemment MOBIL OIL
28 février 2002 ; CORPORATION), intenté un recours en annulation de
cette décision ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Qu’à l’appui de ce recours, ledit Cabinet
Supérieure de Recours, adopté à reproche à la décision querellée d’une part, « la
Nouakchott le 4 décembre 1998 et méthode d’appréciation du risque de confusion »
aménagé à N’djaména le 4 novembre 2001 ;
et d’autre part « la prétendue inexistence des
similitudes entre les produits et les services » ;
Vu la décision n° 0018/OAPI/DG/SCAJ susvisée ;
Que s’agissant de « la méthode d’apprécia-
Vu les écritures et les observations orales des
tion du risque de confusion », le Directeur Général
parties ;
n’a pas procédé à une comparaison maillon par
Et après en avoir délibéré conformément à la maillon et sa déduction est peu convaincante ;
loi ;
Qu’en effet, du point de vue d’ensemble,
Considérant que la marque « MOBIS » a été les marques en présence accusent une ressem-
déposée le 24 mai 2002 par le Cabinet Mekiage au blance visuelle et phonétique qui les rend presque
nom de la Société HYNDAI MOBIS et enregistrée sous identiques ;
le n° 46463 dans la classe 12, puis publiée dans le
BOPI n° 4/2002 paru le 31 décembre 2002 ; Qu’en ce qui concerne « la prétendue
inexistence des similitudes entre les produits et
Considérant que la Société MOBIL OIL CORPORATION, les services », le Directeur Général de l’OAPI s’est
titulaire des marque « MOBIL » déposées pour son appuyé uniquement sur les services couverts alors
compte le 1er avril 1975, le 3 septembre 1987 et le que les deux marques s’adressent à la même
31 décembre 1998 par le Cabinet J. EKEME, enregis- clientèle intéressée par les véhicules en général et
trées sous les n°s 14934, 27551 et 31221 dans les les moteurs en particulier ;
classes 4 pour la première, 37 pour la deuxième, 1,
4 et 5 pour la troisième, puis publiées dans les BOPI Que la protection de l’article 7 de l’Annexe
n° 2/1974/1975, n° 1/1991 du 23 juin 1992 et n° 2/ III de l’Accord de Bangui révisé couvre les produits
1992 du 27 mars 1993, dont les enregistrements ont ou services similaires ;
été renouvelées le 31 mai 1995 et le 29 novembre
2001, a fait opposition le 22 juillet 2003 à l’enregis-
Qu’en la présente hypothèse, les produits
trement de la marque « MOBIS » pour risque de con-
sont similaires parce que par leur nature et leur
fusion avec ses marques ;
destination, ils s’adressent à la même clientèle ;
Considérant que par décision n° 0018/OAPI/DG/SCAJ
du 25 janvier 2005, le Directeur Général de l’OAPI a Qu’enfin, ladite décision a méconnu la haute
rejeté cette opposition ; renommée de la marque « MOBIL » ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 19
Considérant que la Société HYUNDAI MOBIS en Au fond :
réplique fait valoir que s’il est incontestable que
les marque « MOBIS » et « MOBIL » présentent des Considérant qu’il est indéniable que la fonction
ressemblances visuelles et phonétiques, il principale des marques est de distinguer les
est patent qu’elles ne portent pas sur des produits produits ou les services mis sur le marché de telle
identiques ou similaires ; sorte que le consommateur d’attention moyenne
ne puisse pas les confondre ;
Que la fonction principale de la marque
est de distinguer les produits ou les services des Considérant qu’en la présente hypothèse, les
concurrents de telle sorte que le consommateur produits de la classe 12 proposés par HYUNDAI MOBIS
« moyen » ne puisse pas les confondre ; et ceux des classes 1, 4, 5 et 37 proposés par la
Société EXXON MOBIL OIL CORPORATION présentent
Que HYUNDAI MOBIS est mondialement une grande différence par leurs formes et leurs
reconnu comme fabricant de moteurs et de prix ;
voitures automobiles alors que les produits de la
Société EXXON MOBIL OIL CORPORATION sont vendus Que lesdits produits ou services ne peuvent
dans les stations services « Mobil » ; être considérés comme similaires en ce que de par
leur nature, leurs fonctions sont différentes et
Qu’il n’existe aucun risque de confusion pour surtout, ils s’acquièrent dans des endroits précis
le consommateur d’attention moyenne, du fait de insusceptibles d’être confondus ;
la différence des prix et des points de vente ;
Qu’en conséquence, il n’existe pas de
Considérant que l’OAPI fait observer qu’aucun texte risque de confusion pour un consommateur
ne prescrit une quelconque méthodologie d’attention moyenne ;
dans l’appréciation des ressemblances et des
différences avec pour sanction l’annulation de la Que la haute renommée de la marque
décision rendue ; « MOBIL » dont se prévaut son titulaire ne saurait
générer un risque de confusion dans les produits
Que la fonction principale d’une marque est ou services proposés tel que sus-indiqué ;
de distinguer les produits ou les services des
concurrents et dans le cas d’espèce, il n’est pas Qu’en définitive, les arguments développés
possible qu’un client d’attention moyenne confonde par la Société EXXON MOBIL OIL CORPORATION
les produits de la classe 12 avec ceux des classes 1, manquent de pertinence et il y a lieu de les
4, 5 et 37 inversement ; rejeter ;
En la forme :
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur SCHLICK Gilbert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 2 mars 1977 instituant sans date, transmis à l’OAPI par courrier du 6 mai
une Organisation Africaine de la Propriété 2005, Me Michel Henri KOKRA, avocat au barreau de
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le la Côte d’Ivoire a, au nom de HAIDARA MAHAMADOU,
28 février 2002 ; entendu développer un recours en annulation
contre cette décision ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Qu’à l’appui de ce recours, Monsieur
Supérieure de Recours, adopté à HAIDARA MAHAMADOU évoque :
Nouakchott le 4 décembre 1998 et aménagé
à N’djaména le 4 novembre 2001 ; - la violation des dispositions de l’article 18
alinéa 3 de l’Annexe III de l’Accord de
Vu la décision n° 0015/OAPI/DG/SCAJ susvisée ; Bangui révisé en ce que ses droits de
défense ont été violés parce qu’il ne lui a
Vu les écritures et les observations orales des pas été donné l’occasion de présenter les
parties ; explications orales, à l’appui de ses
arguments de défense, lors de la procédure
Et après en avoir délibéré conformément à la d’opposition ;
loi ; - la violation de l’article 5 du même texte en
ce que la décision querellée a rejeté sa
Considérant que HAIDARA MAHAMADOU a déposé revendication de propriété qui remplissait
le 1 er décembre 2003, la marque « HYPROGEL » pourtant toutes les conditions requises ;
enregistrée sous le n° 49082 pour les produits de la
classe 3, puis publiée au BOPI n° 2/2004 du 08 juin Considérant que le Cabinet Ekani – Conseils,
2004 ; agissant au nom et pour le compte de la Société
PICOS – CI, conclut à titre principal à l’irrecevabilité
Considérant que la Société de Parfumerie du recours pour absence d’une demande en
Industrielle et Cosmétique en Côte d’Ivoire annulation de la décision du Directeur Général de
(PICOS – CI), titulaire de la marque « HYPROGEL » l’OAPI et défaut de justificatif de paiement de la
déposée le 1er novembre 2002 et enregistrée sous taxe de recours ;
le n° 47155 dans la classe 3, puis publiée au BOPI
n° 2/2003 paru le 10 juillet 2003, a formé opposition Qu’à titre subsidiaire, ledit Cabinet fait
le 23 juillet 2004 à cet enregistrement pour risque valoir que le principe du contradictoire a été
de confusion avec sa marque ; respecté lors de la procédure d’opposition et c’est
à tort que Monsieur HAIDARA MAHAMADOU excipe
Considérant que par décision n° 0015/OAPI/DG/SCAJ la violation de ses droits ;
du 25 janvier 2005, le Directeur Général de l’OAPI a
radié l’enregistrement de la marque « HYPROGEL » Qu’en outre, le susnommé n’a pas
n° 49082 ; revendiqué dans les 6 mois la propriété de la
marque « HYPROGEL » n° 47155 déposée le
Considérant que suivant « mémoire en saisine de 1er novembre 2002 par la société PICOS – CI, et
la Commission Supérieure de Recours de l’OAPI » publiée le 18 juillet 2003 au BOPI ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 21
Qu’enfin, le Directeur Général de l’OAPI a - un mémoire ampliatif comprenant un exposé
fait une saine appréciation des faits et une juste complet des motifs présentés à l’appui de la
application de la Loi, en relevant que la marque demande,
appartient à celui qui le premier, en a effectué le - le justificatif du paiement de la taxe de
dépôt à l’OAPI ; recours » ;
Considérant que l’OAPI fait observer que les droits Considérant qu’en l’espèce, la demande en
de la défense ont été scrupuleusement respectés annulation de la décision du Directeur Général fait
et le recourant n’apporte aucun argument défaut ;
nouveau ;
Que « le mémoire en saisine de la
Que la revendication de propriété d’une Commission Supérieure de Recours de l’OAPI » ne
marque prévue par l’article 5 se fait par voie saurait la remplacer ou la substituer ;
d’action dans les six mois qui suivent la publication
du 1er dépôt de ladite marque et non par voie Qu’en effet, les pièces sus-visées sont
d’exception ; indépendantes les unes des autres et le défaut de
production de l’une d’elles, entraîne de facto
Considérant qu’aux termes de l’article 9 du l’irrecevabilité du recours ;
Règlement portant organisation et fonctionnement
de la Commission Supérieure de Recours, « le Qu’en conséquence, le recours de HAIDARA
dossier de recours comprend : MAHAMADOU, dépourvu de la demande en
annulation de la décision du Directeur Général, est
- une demande en annulation de la décision irrecevable en l’état ;
du Directeur Général…,
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur SCHLICK Gilbert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 2 mars 1977 instituant AUSONIA S.L. formé un recours en annulation de
une Organisation Africaine de la Propriété cette décision ;
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le
28 février 2002 ; Qu’à l’appui de ce recours, il fait valoir les
différences essentielles au plan architectural et
Vu le Règlement portant organisation et phonétique entre les deux marques ;
fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, adopté à Qu’en effet, le signe MENCEVAX se
Nouakchott le 4 décembre 1998 et aménagé décompose en trois syllabes : MENCE – VAX, et le
à N’djaména le 4 novembre 2001 ; signe EVAX ne se trouve pas dans son intégralité
dans le vocable MENCEVAX ;
Vu la décision n° 0010/OAPI/DG/SCAJ susvisée ;
Qu’en outre, la marque « MENCEVAX »
Vu les écritures et les observations orales des comprend 8 (huit) lettres tandis que la marque
parties ; « EVAX » n’en comprend que quatre et ceci se
traduit au plan architectural par une structure plus
Et après en avoir délibéré conformément à la longue à savoir trois syllabes pour l’une et deux
loi ; syllabes pour l’autre, au plan phonétique par une
différence dans la prononciation ;
Considérant que la Société ARBORA & AUSONIA S.L.
a, par l’intermédiaire du Cabinet Cazenave, déposé Qu’il fait valoir également que, bien que les
le 30 octobre 2002, la marque « EVAX » enregistrée deux marques en conflit aient toutes été déposées
sous le n° 46825 dans la classe 5 puis publiée dans le en classe des produits 5, le rôle et la fonction des
BOPI n° 1/2003 du 31 mars 2003 ; deux produits sont différents : le vaccin prévenant
la maladie, le médicament la soignant ;
Considérant que la Société GlaxoSmithKline
Biologicals Manufacturing S.A., précédemment Que par ailleurs, les deux produits
dénommée Smith Kline-RIT S.A., titulaire de la ne concernent pas la même clientèle, le vaccin
marque « MENCEVAX » déposée le 21 août 1980, s’adressant à des personnes saines, le médicament
enregistrée sous len° 20640, dans la classe 5, puis à des personnes atteintes de maladie ;
publiée dans le BOPI n° 1/1999 du 31 mars 1999, a,
par le canal du Cabinet J. EKEME, formé opposition Considérant que le Cabinet J. EKEME conclut à
à cet enregistrement le 13 octobre 2003 pour l’existence d’un risque de confusion entre les deux
risque de confusion avec sa marque ; marques ;
Considérant que le 25 avril 2005, le Cabinet Qu’ainsi, elle lui est visuellement et
Ekani-conseils a, au nom de la Société ARBORA & phonétiquement similaire ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 23
Considérant que l’OAPI fait observer que les Que les références à des jurisprudences des
marques « EVAX » et « MENCEVAX », utilisées dans zones de développement et de scolarisation plus
l’espace OAPI pour les mêmes produits (produits accentués ne sauraient être décisives en raison de
pharmaceutiques), sont similaires et prêtent leur relativité par rapport à l’impératif sus ressorti ;
à confusion dans l’esprit du consommateur
d’attention moyenne ; Considérant que les marques « MENCEVAX » et
« EVAX », utilisées pour les produits pharmaceuti-
Qu’en effet, le suffixe « MENC », n’est pas suf- ques, présentent des similitudes au niveau du
fisant pour rendre les marques différentes étant terme (EVAX) ;
donné l’identité des éléments restants ;
Que la soustraction du préfixe « MENC » ne
En la forme : saurait supprimer tout risque de confusion auprès
du consommateur d’attention moyenne ;
Considérant que le présent recours est recevable
pour avoir été introduit dans les forme et délai Qu’en effet, le public pourrait, en ce que le
prescrits par la Loi ; terme « EVAX » apparaît comme élément majeur,
voir un lien entre les produits vendus sous ces deux
Au fond : marques ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur SCHLICK Gilbert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 2 mars 1977 instituant Considérant que le 25 avril 2005, le Cabinet Mekiage
une Organisation Africaine de la Propriété a, au nom et pour le compte de la société KT & G
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le Corporation, introduit un recours en annulation
28 février 2002 ; contre cette décision ;
Que les références à des jurisprudences des Considérant dès lors que, les arguments de la
zones de développement et de scolarisation plus Société KT & G Corporation manquent de pertinence
accentués ne sauraient être décisives en raison de et il convient de les rejeter ;
leur relativité par rapport à l’impératif sus-res-
sorti ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE Mabaré
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant classes 35, 38 et 41, puis publiée dans le BOPI n° 4
une Organisation Africaine de la Propriété du 5 décembre 2003 ;
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le
28 février 2002 ; Que le 18 novembre 2003, la Société FINCOM
a également déposé la marque « JEUNE AFRIQUE
Vu le Règlement portant organisation et ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48827 pour les
fonctionnement de la Commission classes 35, 38 et 41 puis publiée dans le BOPI
Supérieure de Recours, adopté à n° 1/2004 du 8 avril 2004 ;
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; Que le 13 avril 2004, la société G.I.D.P. a,
par l’intermédiaire du Cabinet MEKIAGE, formé
Vu la décision n° 0115/OAPI/DG/SCAJ du 3 juin opposition à cet enregistrement pour atteinte à
2005 sus-visée ; ses droits antérieurs ;
Vu les écritures et les observations orales des Que par décision n° 0115/OAPI/DG/SCAJ du
parties ; 3 juin 2005, le Directeur Général de l’OAPI, a radié
l’enregistrement de la marque « JEUNE AFRIQUE
Et après en avoir délibéré conformément à la ECONOMIE » n° 48827 au nom de la société FINCOM ;
loi ;
Considérant que le 12 septembre 2005, celle-ci a
Considérant que le Groupe Jeune Afrique, devenu formé un recours en annulation de cette décision ;
FINCOM, a déposé à l’OAPI le 22 novembre 1988, la
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » enregistrée Qu’elle évoque le caractère frauduleux du
sous les n°s 28524 et 28525 dans les classes 16, 35, dépôt du signe « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » par la
38 et 41 et la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE Société G.I.D.P. et soutient :
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX », enregistrée sous
· Qu’elle est propriétaire de la marque « JEUNE
les n° 28526 et 28527 dans les mêmes classes que
AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 18 août 1981
dessus ;
à l’INPI (France), enregistrée sous le
n° 1686888 dans la classe 16,
Que ces enregistrements n’ont pas été
renouvelés à leur échéance du 22 novembre 1998 ;
· Qu’à la suite d’un accord conclu avec la
société GIDEPPE le 13 octobre 1988, la société
Qu’en outre, ces marques n’ont pas été
FINCOM devait procéder au dépôt de ces
restaurées dans les deux ans qui ont suivi
signes dans d’autres pays du monde et
l’échéance de la date de renouvellement et
que sa cocontractante était chargée du
qu’elles n’ont pas fait l’objet de nouveaux dépôts
renouvellement de ces enregistrements à
dans les trois ans qui ont suivi ladite échéance ; venir,
Considérant que le 23 juin 2003, la Société G.I.D.P., · Qu’ainsi, elle a déposé à l’OAPI, le 22
a déposé à l’OAPI la marque « JEUNE AFRIQUE novembre 1988, les marques « JEUNE
ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48256 dans les AFRIQUE ECONOMIE » enregistrées sous
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 27
les n°s 28524 et 28525 et « JEUNE AFRIQUE annulation sollicite expressément l’annulation de
ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » la décision querellée ;
enregistrées sous les n°s 28526 et 28527
dans les classes 16, 35, 38 et 41 ; Considérant que le Directeur Général de l’OAPI fait
observer pour sa part :
· Qu’en conséquence, la société GIDEPPE
était chargée du renouvellement de ces · Que le contrat de licence dont se prévaut
enregistrements, la société FINCOM est antérieur au dépôt
effectué par ses soins de la marque « JEUNE
· Que leur non renouvellement à l’échéance AFRIQUE ECONOMIE » au niveau de l’OAPI ;
du 22 novembre 1998, résulte d’une volonté
de fraude de la société GIDEPPE, qui en · Que ledit contrat ne mentionne pas les
collusion avec sa société mère (G.I.D.P.), a dépôts effectués à l’OAPI et qu’il n’a pas été
fait enregistrer les mêmes marques au nom transcrit au Registre Spécial des Marques ;
de celle-ci,
· Que les enregistrements de la marque
· Qu’en outre, en raison de la notoriété de « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 22
ce signe, son enregistrement au profit de novembre 1988 par la société FINCOM n’ayant
la société G.I.D.P. est une violation de l’arti- fait l’objet ni de renouvellement, ni de
cle 6 Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, restauration ni de nouveaux dépôts dans les
délais requis, le signe est tombé dans le
· Que par ailleurs, selon la société FINCOM, domaine public,
la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
n° 48256 de la société G.I.D.P. doit être
· que le dépôt de la même marque par la
radiée en vertu des dispositions de l’article
18 alinéa 2 Annexe III du même Accord, en société G.I.D.P. le 23 juin 2003 est régulier
ce qu’au cours de la procédure d’opposition, et antérieur à celui de la société FINCOM,
cette société n’a pas réagi à son mémoire effectué le 18 novembre 2003,
en réplique du 30 novembre 2004 ;
· qu’en raison de l’identité des signes et
Considérant qu’en réplique, la société G.I.D.P. des produits couverts, il existe un risque de
soulève l’irrecevabilité du recours de la société confusion entre les marques des deux
FINCOM ; titulaires ;
En la forme
Que selon elle, en violation des dispositions
des articles 9 et 19 du règlement portant Considérant que, contrairement aux allégations de
organisation et fonctionnement de la Commission
la Société G.I.D.P., le dossier de recours de la
Supérieure de Recours, le dossier de recours ne
société FINCOM comprend :
comprend pas de demande en annulation de la
décision du Directeur Général ;
- une demande en annulation de la décision
Qu’en effet, le dossier présenté est intitulé du Directeur Général en date du 12
« requête en saisine de la Commission Supérieure septembre 2005,
de Recours » mais ne formule pas de demande en - un mémoire ampliatif exposant les motifs
annulation ; du recours,
- le justificatif du paiement de la taxe de
Qu’en outre, le dossier ne contient pas non recours ;
plus de mémoire ampliatif, le document produit se
limitant à formuler des chefs de demande qui Que ce recours est conforme aux
ne sont pas de la compétence de la Commission
prescriptions de l’article 9 du Règlement portant
Supérieure de Recours ;
organisation et fonctionnement de la Commission
Considérant que la société G.I.D.P. évoque Supérieure de Recours ;
subsidiairement d’une part, l’inopposabilité à l’OAPI
de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » enregis- Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ;
trée en France, au nom de la société FINCOM,
d’autre part l’inopposabilité du contrat de licence Au fond
conclu en France, entre les sociétés FINCOM et
GIDEPPE ; Sur le sort des marques « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE » déposées par le Groupe Jeune
Considérant qu’en réponse au mémoire en Afrique à l’OAPI le 11 novembre 1988
réplique de la Société G.I.D.P., la société FINCOM
soutient que son dossier comprend toutes les Considérant que la société FINCOM, anciennement
pièces exigées par l’article 9 du Règlement portant Groupe Jeune Afrique, évoque un droit de
organisation et fonctionnement de la Commission propriété sur la marque « JEUNE AFRIQUE
Supérieure de Recours et que la demande en ECONOMIE » ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
28
Que pour faire valoir ses droits à l’OAPI, elle déposant qui a renoncé à ses droits sur une
se prévaut d’un contrat de licence d’exploitation marque ;
de marque, conclu entre elle et la société GIDEPPE ;
Qu’en l’occurrence, pour avoir laissé
Considérant cependant, qu’aux termes de l’article tomber ses marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
29 alinéa 4 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui enregistrées le 22 novembre 1988 dans le domaine
révisé « le contrat de licence doit être inscrit au public, la société FINCOM, anciennement Groupe
registre spécial des marques de l’Organisation. Le
Jeune Afrique, est censée avoir renoncé à ses droits
contrat de licence n’a d’effet envers les tiers
sur ces marques ;
qu’après inscription au registre susvisé et
publication dans les formes prescrites par le
Règlement d’application de la présente Annexe » ; Qu’elle ne saurait dès lors évoquer le
caractère frauduleux du dépôt de ce signe par un
Qu’en l’espèce, le contrat de licence conclu tiers ;
entre la société GIDEPPE et la société FINCOM n’a
pas été inscrit au registre spécial des marques de Sur le bien-fondé de l’opposition de la société
l’OAPI ; G.I.D.P.
Qu’en conséquence, ledit contrat de licence Considérant qu’aux termes de l’article 3(b) de
ne saurait lui être opposable ;
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, une
marque ne peut être valablement enregistrée si
Considérant que l’enregistrement à l’OAPI des
marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE », déposées elle est identique à une marque appartenant à un
le 22 novembre 1988, n’a pas été renouvelé autre titulaire et qui est déjà enregistrée ou dont
conformément aux dispositions de l’article 19 de la date de dépôt est antérieure pour les mêmes
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé ; produits ou services ou pour des produits ou
services similaires ;
Que cette marque n’a pas été restaurée en
vertu de l’article 25 de la même Annexe ; Qu’en l’espèce, la marque « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE » est une marque tombée dans le
Qu’elle n’a pas non plus fait l’objet d’un domaine public ;
nouveau dépôt par son titulaire dans les délais
prescrits par l’article 21 (6) de la même Annexe ;
Que cette marque a été déposée le 23 juin
Qu’en conséquence, ces marques sont 2003 par la société G.I.D.P. dans les classes 35, 38
tombées dans le domaine public ; et 41 ;
Qu’elles peuvent dès lors être appropriées Que le dépôt de la même marque dans
par toute autre personne ; les mêmes classes par la société FINCOM n’est
intervenu que le 18 novembre 2003 ;
Sur le caractère frauduleux du dépôt de la
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE» : Qu’il s’ensuit que le dépôt de cette marque
par la société G.I.D.P. est antérieur au dépôt
Considérant que la société FINCOM évoque une effectué par la société FINCOM ;
priorité d’usage de la marque « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE » ;
Considérant qu’il n’est pas contesté en l’occur-
Qu’elle allègue que cette marque a été rence, que les marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
frauduleusement déposée par la société G.I.D.P. ; n° 48256 enregistrée au nom de la société G.I.D.P.
et « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » n° 48827 enregis-
Qu’aux termes de l’article 5 alinéa 3 de trée au nom de la société FINCOM sont identiques
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, «Si une et qu’elles couvrent les mêmes produits ou servi-
marque a été déposée par une personne qui, au ces ;
moment du dépôt, avait connaissance ou aurait dû
avoir connaissance du fait qu’une autre personne Que c’est donc à bon droit que la décision
avait la priorité de l’usage de cette marque, cette querellée a déclaré bien fondée l’opposition de la
dernière personne peut revendiquer auprès de
société G.I.D.P. à l’enregistrement de la marque
l’Organisation, la propriété de la marque pourvu
« JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » n° 48827 de la société
qu’elle effectue le dépôt de ladite marque dans
FINCOM ;
les six mois qui suivent la publication de
l’enregistrement du premier dépôt » ; Sur la violation de l’article 18 alinéa 2 de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé :
Qu’au sens de l’Accord de Bangui et de ses
règlements d’application, ces dispositions ne Considérant que l’article 18 alinéa 2 de l’Annexe III
peuvent être valablement évoquées par un de l’Accord de Bangui révisé dispose :
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 29
« L’Organisation envoie une copie de l’avis l’Accord sur les aspects des droits de propriété
d’opposition au déposant ou à son mandataire qui intellectuelle qui touchent au commerce peut
peut répondre à cet avis en motivant sa réponse, réclamer l’annulation auprès des tribunaux des
dans un délai de 3 mois renouvelable une fois. Cette effets sur le territoire national de l’un des Etats
réponse est communiquée à l’opposant ou à membres du dépôt d’une marque susceptible de
son mandataire. Si sa réponse ne parvient pas à créer une confusion avec la sienne. Cette action
l’Organisation dans le délai prescrit, le déposant est ne peut plus être intentée après l’expiration d’un
réputé avoir retiré sa demande d’enregistrement délai de cinq ans à compter de la date du dépôt,
et cet enregistrement est radié. » ; lorsque celui-ci a été effectué de bonne foi » ;
Qu’au sens de cette disposition, l’opposant Qu’au sens de ces dispositions, l’annulation
n’est nullement tenu, sous peine de radiation de des effets du dépôt d’une marque notoirement
sa marque, de répondre à la réplique du défendeur connue ne relève pas de la compétence du
à l’opposition ; Directeur Général de l’OAPI ;
Que dès lors, le moyen tiré de la violation Que c’est donc à tort que la recourante
de cet article est inopérant ; reproche à l’OAPI de ne pas avoir radié l’enregis-
trement de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
Sur la violation de l’article 6 de l’Annexe III de n° 48256 au nom de la société G.I.D.P., en raison de
l’Accord de Bangui révisé : la notoriété du signe ;
Considérant qu’aux termes des dispositions de Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède
l’article 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui que le recours de la société FINCOM est mal fondé ;
révisé : « le titulaire d’une marque notoirement
connue au sens de l’article 6 bis de la Convention Qu’il y a lieu en conséquence de l’en
de Paris pour la protection de la propriété débouter ;
industrielle et de l’article 16 alinéas 2 et 3 de
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE Mabaré
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant classe 16, puis publiée dans le BOPI n° 4/2003 du
une Organisation Africaine de la Propriété 5 décembre 2003 ;
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le
28 février 2002 ; Que le 18 novembre 2003, la Société FINCOM
a également déposé la marque « JEUNE AFRIQUE
Vu le Règlement portant organisation et ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48826 pour la
fonctionnement de la Commission classe 16, puis publiée dans le BOPI n° 1/2004 du 8
Supérieure de Recours, adopté à avril 2004 ;
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; Que le 13 avril 2004, la société G.I.D.P. a,
par l’intermédiaire du Cabinet MEKIAGE, formé
Vu la décision n° 0116/OAPI/DG/SCAJ du 3 juin opposition à cet enregistrement pour atteinte à
2005 sus-visée ; ses droits antérieurs ;
Vu les écritures et les observations orales des Que par décision n° 0116/OAPI/DG/SCAJ du 3
parties ;
juin 2005, le Directeur Général de l’OAPI, a radié
l’enregistrement de la marque « JEUNE AFRIQUE
Et après en avoir délibéré conformément à la
ECONOMIE » n° 48826 au nom de la société FINCOM ;
loi ;
Considérant que le 12 septembre 2005, celle-ci a
Considérant que le Groupe Jeune Afrique, devenu
FINCOM, a déposé à l’OAPI le 22 novembre 1988, la formé un recours en annulation de cette décision ;
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » enregistrée
sous les n°s 28524 et 28525 dans les classes 16, 35, Qu’elle évoque le caractère frauduleux du
38 et 41 et la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE dépôt du signe « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » par la
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX », enregistrée sous Société G.I.D.P. et soutient :
les n° 28526 et 28527 dans les mêmes classes que
dessus ; · Qu’elle est propriétaire de la marque
« JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 18
Que ces enregistrements n’ont pas été août 1981 à l’INPI (France), enregistrée sous
renouvelés à leur échéance du 22 novembre 1998 ; le n° 1686888 dans la classe 16,
Qu’en outre, ces marques n’ont pas été · Qu’à la suite d’un accord conclu avec la
restaurées dans les deux ans qui ont suivi société GIDEPPE le 13 octobre 1988, la société
l’échéance de la date de renouvellement et FINCOM devait procéder au dépôt de ces si-
qu’elles n’ont pas fait l’objet de nouveaux dépôts gnes dans d’autres pays du monde et
dans les trois ans qui ont suivi ladite échéance ; que sa cocontractante était chargée du
renouvellement de ces enregistrements,
Considérant que le 23 juin 2003, le Groupe
International d’Edition et de Publication (G.I.D.P.), a · Qu’ainsi, elle a déposé à l’OAPI, le 22
déposé à l’OAPI la marque « JEUNE AFRIQUE novembre 1988 les marques « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48255 dans la ECONOMIE » enregistrées sous les n°s 28524
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 31
et 28525 et « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE soutient que son dossier comprend toutes les
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » pièces exigées par l’article 9 du Règlement portant
enregistrées sous les n°s 28526 et 28527 organisation et fonctionnement de la Commission
dans les classes 16, 35, 38 et 41 ; Supérieure de Recours et que la demande en
annulation sollicite expressément l’annulation de
· Qu’en conséquence, la société GIDEPPE était la décision querellée ;
chargée du renouvellement de ces enregis-
trements, Considérant que le Directeur Général de l’OAPI fait
observer pour sa part :
· Que leur non renouvellement à l’échéance
du 22 novembre 1998, résulte d’une volonté · Que le contrat de licence dont se prévaut
de fraude de la société GIDEPPE, qui en la société FINCOM est antérieur au dépôt
collusion avec sa société mère (G.I.D.P.), a effectué par ses soins de la marque « JEUNE
fait enregistrer les mêmes marques au nom AFRIQUE ECONOMIE » au niveau de l’OAPI ;
de celle-ci,
· Que ledit contrat ne mentionne pas les
· Qu’en outre, en raison de la notoriété de dépôts effectués à l’OAPI et qu’il n’a pas été
ce signe, son enregistrement au profit de transcrit au Registre Spécial des Marques ;
la société G.I.D.P. est une violation de l’arti-
cle 6 Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, · Que les enregistrements de la marque
« JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 22
· Que par ailleurs, selon la société FINCOM, novembre 1988 par la société FINCOM n’ayant
la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » fait l’objet ni de renouvellement, ni de
n° 48255 de la société G.I.D.P. doit être restauration ni de nouveaux dépôts dans les
radiée en vertu des dispositions de l’article délais requis, le signe est tombé dans le
18 alinéa 2 Annexe III du même accord, en domaine public,
ce qu’au cours de la procédure d’opposition,
cette société n’a pas réagi à son mémoire · Que le dépôt de la même marque par la so-
en réplique du 30 novembre 2004 ; ciété G.I.D.P. le 23 juin 2003 est régulier et
antérieur à celui de la société FINCOM, ef-
Considérant qu’en réplique, la société G.I.D.P. fectué le 18 novembre 2003,
soulève l’irrecevabilité du recours de la société
FINCOM ; · Qu’en raison de l’identité des signes et des
produits couverts, il existe un risque de
Que selon elle, en violation des dispositions confusion entre les marques des deux
des articles 9 et 19 du règlement portant titulaires ;
organisation et fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, le dossier de recours ne En la forme :
comprend pas de demande en annulation de la
décision du Directeur Général ; Considérant que, contrairement aux allégations
de la Société G.I.D.P., le dossier de recours de la
Qu’en effet, le dossier présenté est intitulé société FINCOM comprend :
« requête en saisine de la Commission Supérieure - une demande en annulation de la
de Recours » mais ne formule pas de demande en décision du Directeur Général en date
annulation ; du 12 septembre 2005,
- un mémoire ampliatif exposant les
Qu’en outre, le dossier ne contient pas non motifs du recours,
plus de mémoire ampliatif, le document produit se - le justificatif du paiement de la taxe de
limitant à formuler des chefs de demande qui ne recours ;
sont pas de la compétence de la Commission
Supérieure de Recours ; Que ce recours est conforme aux
prescriptions de l’article 9 du Règlement portant
Considérant que la société G.I.D.P. évoque sub- organisation et fonctionnement de la Commission
sidiairement d’une part, l’inopposabilité à Supérieure de Recours ;
l’OAPI de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
enregistrée en France, au nom de la société Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ;
FINCOM, d’autre part l’inopposabilité du contrat de
licence conclu en France, entre les sociétés FINCOM Au fond :
et GIDEPPE ;
Sur le sort des marques « JEUNE AFRIQUE
Considérant qu’en réponse au mémoire en ECONOMIE » déposées par le Groupe Jeune
réplique de la Société G.I.D.P., la société FINCOM Afrique à l’OAPI le 22 novembre 1988
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
32
Considérant que la société FINCOM, anciennement Qu’au sens de l’Accord de Bangui et de ses
Groupe Jeune Afrique, évoque un droit de règlements d’application, ces dispositions ne
propriété sur la marque « JEUNE AFRIQUE peuvent être valablement évoquées par un
ECONOMIE » ; déposant qui a renoncé à ses droits sur une
marque ;
Que pour faire valoir ses droits à l’OAPI, elle
se prévaut d’un contrat de licence d’exploitation Qu’en l’occurrence, pour avoir laissé
de marque, conclu entre elle et la société GIDEPPE ; tomber ses marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
enregistrées le 22 novembre 1988 dans le domaine
Considérant cependant, qu’aux termes de l’article public, la société FINCOM, anciennement Groupe
29 alinéa 4 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui Jeune Afrique, est censée avoir renoncé à ses droits
révisé « le contrat de licence doit être inscrit au sur ces marques ;
registre spécial des marques de l’Organisation.
Le contrat de licence n’a d’effet envers les Qu’elle ne saurait dès lors évoquer le
tiers qu’après inscription au registre susvisé et caractère frauduleux du dépôt de ce signe par un
publication dans les formes prescrites par le tiers ;
Règlement d’application de la présente Annexe » ;
Sur le bien-fondé de l’opposition de la société
Qu’en l’espèce, le contrat de licence conclu G.I.D.P.
entre la société GIDEPPE et la société FINCOM n’a
pas été inscrit au registre spécial des marques de Considérant qu’aux termes de l’article 3(b) de
l’OAPI ; l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, une
marque ne peut être valablement enregistrée si
Qu’en conséquence, ledit contrat de licence elle est identique à une marque appartenant à un
ne saurait lui être opposable ; autre titulaire et qui est déjà enregistrée ou dont
la date de dépôt est antérieure pour les mêmes
Considérant que l’enregistrement à l’OAPI des produits ou services ou pour des produits ou
marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE », déposées le services similaires ;
22 novembre 1988, n’a pas été renouvelé
conformément aux dispositions de l’article 19 de Qu’en l’espèce, la marque « JEUNE AFRIQUE
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé ; ECONOMIE » est une marque tombée dans le
domaine public ;
Que ces marques n’ont pas été restaurées
en vertu de l’article 25 de la même Annexe ; Que cette marque a été déposée le 23 juin
2003 par la société G.I.D.P. dans la classe 16 ;
Qu’elles n’ont pas non plus fait l’objet d’un
nouveau dépôt par son titulaire dans les délais Que le dépôt de la même marque dans la
prescrits par l’article 21 (6) de la même Annexe ; même classe par la société FINCOM n’est intervenu
que le 18 novembre 2003 ;
Qu’en conséquence, ces marques sont
tombées dans le domaine public ; Qu’il s’ensuit que le dépôt de cette marque
par la société G.I.D.P. est antérieur au dépôt
Qu’elles peuvent dès lors être appropriées effectué par la société FINCOM ;
par toute autre personne ;
Considérant qu’il n’est pas contesté en l’occur-
Sur le caractère frauduleux du dépôt de la rence, que les marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE» : n° 48255 enregistrée au nom de la société
G.I.D.P. et « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » n° 48826
Considérant que la société FINCOM évoque une enregistrée au nom de la société FINCOM sont
priorité d’usage de la marque « JEUNE AFRIQUE identiques et qu’elles couvrent les mêmes produits
ECONOMIE » ; ou services ;
Qu’elle allègue que cette marque a été Que c’est donc à bon droit que la décision
frauduleusement déposée par la société G.I.D.P. ; querellée a déclaré bien fondée l’opposition de la
société G.I.D.P. à l’enregistrement de la marque
Qu’aux termes de l’article 5 alinéa 3 de « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » n° 48826 de la société
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, «Si une FINCOM ;
marque a été déposée par une personne qui, au
moment du dépôt, avait connaissance ou aurait dû Sur la violation de l’article 18 alinéa 2 de l’Annexe III
avoir connaissance du fait qu’une autre de l’Accord de Bangui révisé :
personne avait la priorité de l’usage de cette
marque, cette dernière personne peut revendi- Considérant que l’article 18 alinéa 2 de l’Annexe III
quer auprès de l’Organisation, la propriété de la de l’Accord de Bangui révisé dispose : « L’Organisa-
marque pourvu qu’elle effectue le dépôt de ladite tion envoie une copie de l’avis d’opposition au
marque dans les six mois qui suivent la publication déposant ou à son mandataire qui peut répondre à
de l’enregistrement du premier dépôt » ; cet avis en motivant sa réponse, dans un délai de
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 33
3 mois renouvelable une fois. Cette réponse est intellectuelle qui touchent au commerce peut
communiquée à l’opposant ou à son mandataire. réclamer l’annulation auprès des tribunaux des
Si sa réponse ne parvient pas à l’Organisation dans effets sur le territoire national de l’un des Etats
le délai prescrit, le déposant est réputé avoir membres du dépôt d’une marque susceptible de
retiré sa demande d’enregistrement et cet créer une confusion avec la sienne. Cette action
enregistrement est radié. » ; ne peut plus être intentée après l’expiration d’un
délai de cinq ans à compter de la date du dépôt,
Qu’au sens de cette disposition, l’opposant lorsque celui-ci a été effectué de bonne foi » ;
n’est nullement tenu, sous peine de radiation
de sa marque, de répondre à la réplique du Qu’au sens de ces dispositions, l’annulation
défendeur à l’opposition ; des effets du dépôt d’une marque notoirement
connue ne relève pas de la compétence du
Que dès lors, le moyen tiré de la violation Directeur Général de l’OAPI ;
de cet article est inopérant ;
Que c’est donc à tort que la recourante
Sur la violation de l’article 6 de l’Annexe III de reproche à l’OAPI de ne pas avoir radié l’enregis-
l’Accord de Bangui révisé : trement de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
n° 48255 au nom de la société G.I.D.P., en raison de
Considérant qu’aux termes des dispositions de la notoriété du signe ;
l’article 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
révisé : « le titulaire d’une marque notoirement Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède
connue au sens de l’article 6 bis de la Convention que le recours de la société FINCOM est mal fondé ;
de Paris pour la protection de la propriété
industrielle et de l’article 16 alinéas 2 et 3 de Qu’il y a lieu en conséquence de l’en
l’Accord sur les aspects des droits de propriété débouter ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE Mabaré
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48256 pour les
instituant une Organisation Africaine de la classes 35, 38 et 41, puis publiées dans le BOPI
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en n° 4/2003 du 5 décembre 2003 ;
vigueur le 28 février 2002 ;
Que le 18 novembre 2003, la Société FINCOM
Vu le Règlement portant organisation et a également déposé la marque « JEUNE AFRIQUE
fonctionnement de la Commission ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48827 pour les
Supérieure de Recours, adopté à classes 35, 38 et 41, puis publiée dans le BOPI
Nouakchott le 04 décembre 1998 et n° 1/2004 du 8 avril 2004 ;
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
Que le 5 mai 2004, la société FINCOM a, par
Vu la décision n° 0117/OAPI/DG/SCAJ du 3 juin l’intermédiaire du Cabinet d’Avocats Henri JOB,
2005 sus-visée ; formé opposition à cet enregistrement pour
atteinte à ses droits antérieurs.
Vu les écritures et les observations orales des
parties ; Que par décision n° 0117/OAPI/DG/SCAJ du 3
juin 2005, le Directeur Général de l’OAPI, a rejeté
Et après en avoir délibéré conformément à la l’opposition à l’enregistrement de la marque
loi ; « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » n° 48256 au nom de la
société FINCOM ;
Considérant que le Groupe Jeune Afrique, devenu
FINCOM, a déposé à l’OAPI le 22 novembre 1988, la Considérant que le 12 septembre 2005, celle-ci a
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » enregistrée formé un recours en annulation de cette décision ;
sous les n°s 28524 et 28525 dans les classes 16, 35,
38 et 41 et la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE Qu’elle évoque le caractère frauduleux du
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX », enregistrée sous dépôt du signe « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » par la
les n° 28526 et 28527 dans les mêmes classes que Société G.I.D.P. et soutient :
dessus ;
· Qu’elle est propriétaire de la marque
Que ces enregistrements n’ont pas été « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 18
renouvelés à leur échéance du 22 novembre 1998 ; août 1981 à l’INPI (France), enregistrée sous
le n° 1686888 dans la classe 16,
Qu’en outre, ces marques n’ont pas été
restaurées dans les deux ans qui ont suivi · Qu’à la suite d’un accord conclu avec la
l’échéance de la date de renouvellement et qu’el- société GIDEPPE le 13 octobre 1988, la
les n’ont pas fait l’objet de nouveaux dépôts dans Société FINCOM devait procéder au dépôt
les trois ans qui ont suivi ladite échéance ; de ces signes dans d’autres pays du monde
et que sa cocontractante était chargée de
Considérant que le 23 juin 2003, la Société G.I.D.P., procéder au renouvellement de ces
a déposé à l’OAPI la marque « JEUNE AFRIQUE enregistrements,
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 35
· Qu’ainsi, elle a déposé à l’OAPI, le 22 Considérant qu’en réponse au mémoire en
novembre 1988 les marques « JEUNE réplique de la Société G.I.D.P., la société FINCOM
AFRIQUE ECONOMIE » enregistrées sous les soutient que son dossier comprend toutes les
n°s 28524 et 28525 et « JEUNE AFRIQUE pièces exigées par l’article 9 du Règlement portant
ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » organisation et fonctionnement de la Commission
enregistrées sous les n°s 28526 et 28527 Supérieure de Recours et que la demande en
pour les classes 16, 35, 38 et 41 ; annulation sollicite expressément l’annulation de
la décision querellée ;
· Qu’en conséquence, la société GIDEPPE
était chargée du renouvellement de ces Considérant que le Directeur Général de l’OAPI fait
enregistrements, observer pour sa part :
· Que leur non renouvellement à l’échéance · Que le contrat de licence dont se prévaut
du 22 novembre 1998, résulte d’une volonté la société FINCOM est antérieur au dépôt
de fraude de la société GIDEPPE qui, en effectué par ses soins de la marque « JEUNE
collusion avec sa société mère (G.I.D.P.), a AFRIQUE ECONOMIE » au niveau de l’OAPI ;
fait enregistrer les mêmes marques au nom
de celle-ci, · Que ledit contrat ne mentionne pas les
dépôts à faire à l’OAPI et qu’il n’a pas été
· Qu’en outre, en raison de la notoriété de transcrit au registre spécial des marques ;
ce signe, son enregistrement au profit de
la société G.I.D.P. est une violation de l’arti- · Que les enregistrements de la marque
cle 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 22
révisé, novembre 1988 par la société FINCOM n’ayant
fait l’objet ni de renouvellement, ni de
· Que par ailleurs, selon la société FINCOM, la restauration ni de nouveau dépôt dans les
marque «JEUNE AFRIQUE ECONOMIE» n° 48256 délais requis, le signe est tombé dans le
de la société G.I.D.P. doit être radiée en domaine public,
vertu des dispositions de l’article 18 alinéa
2 Annexe III du même accord, en ce qu’au · Que le dépôt de la même marque par la
cours de la procédure d’opposition, cette société G.I.D.P., le 23 juin 2003 est régulier
société n’a pas réagi à son mémoire en et antérieur à celui de la société FINCOM,
réplique du 30 novembre 2004 ; effectué le 18 novembre 2003,
Considérant qu’en réplique, la société G.I.D.P. · Qu’en raison de l’identité des signes et des
soulève l’irrecevabilité du recours de la société produits couverts, il existe un risque de
FINCOM ; confusion entre les marques des deux
titulaires ;
Que selon elle, en violation des dispositions
des articles 9 et 19 du règlement portant En la forme :
organisation et fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, le dossier de recours ne Considérant que, contrairement aux allégations de
comprend pas de demande en annulation de la la Société G.I.D.P., le dossier de recours de la
société FINCOM comprend :
décision du Directeur Général ;
- une demande en annulation de la
décision du Directeur Général en date
Qu’en effet, le dossier présenté est intitulé
du 12 septembre 2005,
« requête en saisine de la Commission Supérieure
- un mémoire ampliatif exposant les
de Recours » mais ne formule pas de demande en
motifs du recours,
annulation ;
- le justificatif du paiement de la taxe de
recours ;
Qu’en outre, le dossier ne contient pas non
plus de mémoire ampliatif, le document produit se
Que ce recours est conforme aux
limitant à formuler des chefs de demande qui ne
prescriptions de l’article 9 du Règlement portant
sont pas de la compétence de la Commission
organisation et fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours ;
Supérieure de Recours ;
Considérant que la société G.I.D.P. évoque
Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ;
subsidiairement d’une part, l’inopposabilité à l’OAPI
de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » Au fond :
enregistrée en France, au nom de la société
FINCOM, d’autre part l’inopposabilité du contrat de Sur le sort des marques « JEUNE AFRIQUE
licence conclu en France, entre les sociétés FINCOM ECONOMIE » déposées par le Groupe Jeune
et GIDEPPE ; Afrique à l’OAPI le 11 novembre 1988
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
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Considérant que la société FINCOM, anciennement revendiquer auprès de l’Organisation, la propriété
Groupe Jeune Afrique, évoque un droit de de la marque pourvu qu’elle effectue le dépôt
propriété sur la marque « JEUNE AFRIQUE de ladite marque dans les six mois qui suivent la
ECONOMIE » ; publication de l’enregistrement du premier
dépôt » ;
Que pour faire valoir ses droits à l’OAPI, elle
se prévaut d’un contrat de licence d’exploitation Qu’au sens de l’Accord de Bangui et de
de marque, conclu entre elle et la société GIDEPPE ; ses règlements d’application, ces dispositions ne
peuvent être valablement évoquées par un
Considérant cependant, qu’aux termes de l’article déposant qui a renoncé à ses droits sur une
29 alinéa 4 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui marque ;
révisé, « le contrat de licence doit être inscrit au
registre spécial des marques de l’Organisation. Le Qu’en l’occurrence, pour avoir laissé
contrat de licence n’a d’effet envers les tomber ses marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
tiers qu’après inscription au registre susvisé et enregistrées le 22 novembre 1988 dans le domaine
publication dans les formes prescrites par le public, la société FINCOM, anciennement Groupe
Règlement d’application de la présente Annexe » ; Jeune Afrique, est censée avoir renoncé à ses droits
sur ces marques ;
Qu’en l’espèce, le contrat de licence conclu
entre la société GIDEPPE et la société FINCOM n’a Qu’elle ne saurait dès lors évoquer le
pas été inscrit au registre spécial des marques de caractère frauduleux du dépôt de ce signe par un
l’OAPI ; tiers ;
Considérant que l’enregistrement à l’OAPI des Considérant qu’aux termes de l’article 3(b) de
marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE », déposées le l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, une
22 novembre 1988, n’a pas été renouvelé marque ne peut être valablement enregistrée si
conformément aux dispositions de l’article 19 elle est identique à une marque appartenant à un
de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé ; autre titulaire et qui est déjà enregistrée ou
dont la date de dépôt est antérieure pour les
Que ces marques n’ont pas été restaurées mêmes produits ou services ou pour des produits
en vertu de l’article 25 de la même Annexe ; ou services similaires ;
Qu’elles n’ont pas fait non plus l’objet Qu’en l’espèce, la marque « JEUNE AFRIQUE
d’un nouveau dépôt par son titulaire dans les ECONOMIE » est une marque tombée dans le
délais prescrits par l’article 21 (6) de la même domaine public ;
Annexe ;
Que cette marque a été déposée le 23 juin
Qu’en conséquence, ces marques sont 2003 par la société G.I.D.P. dans la classe 16 ;
tombées dans le domaine public ;
Que le dépôt de la même marque dans la
Qu’elles peuvent dès lors être appropriées même classe par la société FINCOM n’est intervenu
par toute autre personne ; que le 18 novembre 2003 ;
Sur le caractère frauduleux du dépôt de la Qu’il s’ensuit que le dépôt de cette marque
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE» : par la société G.I.D.P. est antérieur au dépôt
effectué par la société FINCOM ;
Considérant que la société FINCOM évoque
une priorité d’usage de la marque « JEUNE AFRIQUE Qu’en conséquence, l’opposition formée par
ECONOMIE » ; la société FINCOM contre l’enregistrement de cette
marque au nom de la société G.I.D.P. n’est pas
Qu’elle allègue que cette marque a été fondée sur un droit enregistré antérieur ;
frauduleusement déposée par la société G.I.D.P. ;
Qu’elle ne saurait être recevable au sens de
Qu’aux termes de l’article 5 alinéa 3 de l’article 18 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, «Si une révisé ;
marque a été déposée par une personne qui, au
moment du dépôt, avait connaissance ou aurait dû Que c’est donc à bon droit que la décision
avoir connaissance du fait qu’une autre querellée a rejeté l’opposition de la société FINCOM
personne avait la priorité de l’usage de à l’enregistrement de la marque « JEUNE AFRIQUE
cette marque, cette dernière personne peut ECONOMIE » n° 48256 de la société G.I.D.P. ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 37
Sur la violation de l’article 18 alinéa 2 de Que c’est donc à bon droit que la décision
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé : querellée a rejeté l’opposition de cette société ;
Considérant qu’aux termes de l’article 18 alinéa 2 Sur la violation de l’article 6 de l’Annexe III de
de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, en cas l’Accord de Bangui révisé :
d’opposition à l’enregistrement d’une marque, Considérant qu’aux termes des dispositions de
« l’Organisation envoie une copie de l’avis l’article 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
d’opposition au déposant ou à son mandataire qui révisé : « Le titulaire d’une marque notoirement
peut répondre à cet avis en motivant sa réponse, connue au sens de l’article 6 bis de la Convention
dans un délai de 3 mois renouvelable une fois. Cette de Paris pour la protection de la propriété
réponse est communiquée à l’opposant ou à industrielle et de l’article 16 alinéas 2 et 3 de
ses mandataires. Si sa réponse ne parvient pas à l’Accord sur les aspects des droits de propriété
l’Organisation dans le délai prescrit, le déposant est intellectuelle qui touchent au commerce peut
réputé avoir retiré sa demande d’enregistrement réclamer l’annulation auprès des tribunaux des
et cet enregistrement est radié » ; effets sur le territoire national de l’un des Etats
membres du dépôt d’une marque susceptible de
Mais considérant qu’au sens de l’alinéa 1 de la créer une confusion avec la sienne. Cette action
même disposition, toute opposition doit être ne peut plus être intentée après l’expiration d’un
nécessairement fondée sur une violation des délai de cinq ans à compter de la date du dépôt,
dispositions des articles 2 ou 3 ou d’un droit lorsque celui-ci a été effectué de bonne foi ».
enregistré antérieur appartenant à l’opposant ;
Qu’au sens de ces dispositions, l’annulation
Qu’en la présente hypothèse, l’opposition des effets du dépôt d’une marque notoirement con-
formée par la société FINCOM n’est fondée ni sur la nue ne relève pas de la compétence du Directeur
violation des articles 2 ou 3 de l’Annexe III, ni sur la Général de l’OAPI ;
violation d’un droit enregistré antérieur lui
appartenant ; Que c’est donc à tort que la recourante
reproche à l’OAPI de ne pas avoir radié l’enregis-
Qu’en effet, les droits de la société FINCOM trement de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
sur la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » n° 48256 au nom de la société G.I.D.P., en raison de
résultent de l’enregistrement de cette marque le la notoriété du signe ;
18 novembre 2003 alors que la même marque avait
été enregistrée au nom de la société G.I.D.P. le 23 Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède
juin 2003 ; que le recours de la société FINCOM est mal fondé ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE Mabaré
Rapporteur : Monsieur DEZOUMBE Mabaré
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 23 juin 2003, la Société G.I.D.P.,
une Organisation Africaine de la Propriété a déposé à l’OAPI la marque « JEUNE AFRIQUE
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48255 pour la
28 février 2002 ; classe 16, puis publiée dans le BOPI n° 4/2003 du 5
décembre 2003 ;
Vu le Règlement portant organisation
et fonctionnement de la Commission Que le 18 novembre 2003, la Société FINCOM
Supérieure de Recours, adopté à a également déposé la marque « JEUNE AFRIQUE
Nouakchott le 04 décembre 1998 et ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48826 pour les
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; classes 16, puis publiée dans le BOPI n° 1/2004 du 8
avril 2004 ;
Vu la décision n° 0118/OAPI/DG/SCAJ du 3 juin
2005 sus-visée ; Que le 5 mai 2004, la société FINCOM a, par
l’intermédiaire du Cabinet d’Avocats Henri JOB,
Vu les écritures et les observations orales des formé opposition à cet enregistrement pour
parties ; atteinte à ses droits antérieurs ;
Que pour faire valoir ses droits à l’OAPI, elle Qu’au sens de l’Accord de Bangui et de ses
se prévaut d’un contrat de licence d’exploitation règlements d’application, ces dispositions ne
de marque, conclu entre elle et la société GIDEPPE ; peuvent être valablement évoquées par un
déposant qui a renoncé à ses droits sur une
Considérant cependant, qu’aux termes de marque ;
l’article 29 alinéa 4 de l’Annexe III de l’Accord de
Bangui révisé, « le contrat de licence doit être Qu’en l’occurrence, pour avoir laissé
inscrit au registre spécial des marques de tomber ses marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
l’Organisation. Le contrat de licence n’a d’effet enregistrées le 22 novembre 1988 dans le domaine
envers les tiers qu’après inscription au registre public, la société FINCOM, anciennement Groupe
susvisé et publication dans les formes prescrites Jeune Afrique, est censée avoir renoncé à ses droits
par le Règlement d’application de la présente sur ces marques ;
Annexe » ;
Qu’elle ne saurait dès lors évoquer le
Qu’en l’espèce, le contrat de licence conclu
caractère frauduleux du dépôt de ce signe par un
entre la société GIDEPPE et la société FINCOM n’a
tiers ;
pas été inscrit au registre spécial des marques de
l’OAPI ;
Sur le bien-fondé de l’opposition de la Société
Qu’en conséquence, ledit contrat de licence FINCOM :
ne saurait lui être opposable ;
Considérant qu’aux termes de l’article 3(b) de
Considérant que l’enregistrement à l’OAPI des l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, une
marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE », déposées le marque ne peut être valablement enregistrée si
22 novembre 1988, n’a pas été renouvelé elle est identique à une marque appartenant à un
conformément aux dispositions de l’article 19 de autre titulaire et qui est déjà enregistrée ou dont
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé ; la date de dépôt est antérieure pour les mêmes
produits ou services ou pour des produits ou
Que ces marques n’ont pas été restaurées services similaires ;
en vertu de l’article 25 de la même Annexe ;
Qu’en l’espèce, la marque « JEUNE AFRIQUE
Qu’elles n’ont pas fait non plus l’objet d’un
ECONOMIE » est une marque tombée dans le
nouveau dépôt par son titulaire dans les délais
domaine public ;
prescrits par l’article 21 (6) de la même Annexe ;
Qu’en conséquence, ces marques sont Que cette marque a été déposée le 23 juin
tombées dans le domaine public ; 2003 par la société G.I.D.P. dans la classe 16 ;
Qu’elles peuvent dès lors être appropriées Que le dépôt de la même marque dans la
par toute autre personne ; même classe par la société FINCOM n’est intervenu
que le 18 novembre 2003 ;
Sur le caractère frauduleux du dépôt de la
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE» : Qu’il s’ensuit que le dépôt de cette marque
par la société G.I.D.P. est antérieur au dépôt
Considérant que la société FINCOM évoque une effectué par la société FINCOM ;
priorité d’usage de la marque « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE » ; Qu’en conséquence, l’opposition formée par
la société FINCOM contre l’enregistrement de
Qu’elle allègue que cette marque a été cette marque au nom de la société G.I.D.P., n’est
frauduleusement déposée par la société G.I.D.P. ;
pas fondée sur un droit enregistré antérieur ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 41
Qu’elle ne saurait être recevable en vertu Qu’en conséquence, l’enregistrement de la
des dispositions de l’article 18 de l’Annexe III de marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » ne peut être
l’Accord de Bangui révisé ; légalement radié au profit de la société FINCOM que
sur le fondement d’un droit enregistré antérieur ;
Que c’est donc à bon droit que la décision Que c’est donc à bon droit que la décision
querellée a rejeté l’opposition de la société FINCOM querellée a rejeté l’opposition de cette société ;
à l’enregistrement de la marque « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE » n° 48256 de la société G.I.D.P. ; Sur la violation de l’article 6 de l’Annexe III de
l’Accord de Bangui révisé :
Sur la violation de l’article 18 alinéa 2 de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé : Considérant qu’aux termes des dispositions de
l’article 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
Considérant qu’aux termes de l’article 18 alinéa 2 révisé : « Le titulaire d’une marque notoirement
de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, en cas connue au sens de l’article 6 bis de la Convention
d’opposition à l’enregistrement d’une marque, de Paris pour la protection de la propriété
« l’Organisation envoie une copie de l’avis industrielle et de l’article 16 alinéas 2 et 3 de
l’Accord sur les aspects des droits de propriété
d’opposition au déposant ou à son mandataire qui
intellectuelle qui touchent au commerce peut
peut répondre à cet avis en motivant sa réponse,
réclamer l’annulation auprès des tribunaux des
dans un délai de 3 mois renouvelable une fois. Cette
effets sur le territoire national de l’un des Etats
réponse est communiquée à l’opposant ou à ses membres du dépôt d’une marque susceptible de
mandataires. Si sa réponse ne parvient pas à créer une confusion avec la sienne. Cette action
l’Organisation dans le délai prescrit, le déposant est ne peut plus être intentée après l’expiration d’un
réputé avoir retiré sa demande d’enregistrement délai de cinq ans à compter de la date du dépôt,
et cet enregistrement est radié » ; lorsque celui-ci a été effectué de bonne foi ».
Mais considérant qu’au sens de l’alinéa 1 de la Qu’au sens de ces dispositions, l’annulation
même disposition, toute opposition doit être des effets du dépôt d’une marque notoirement
nécessairement fondée sur une violation des connue ne relève pas de la compétence du
dispositions des articles 2 ou 3 de l’Annexe III ou Directeur Général de l’OAPI ;
d’un droit enregistré antérieur appartenant à
l’opposant ; Que c’est donc à tort que la recourante
reproche à l’OAPI de ne pas avoir radié l’enregis-
Qu’en la présente hypothèse, l’opposition trement de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
formée par la société FINCOM n’est fondée ni sur la n° 48255 au nom de la société G.I.D.P., en raison de
violation des articles 2 ou 3 de l’Annexe III, ni sur la notoriété du signe ;
la violation d’un droit enregistré antérieur lui
Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède
appartenant ;
que le recours de la société FINCOM est mal fondé ;
Qu’en effet, les droits de la société FINCOM Qu’il y a lieu en conséquence de l’en
sur la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » débouter ;
résultent de l’enregistrement de cette marque le
18 novembre 2003 alors que la même marque avait
été enregistrée au nom de la société G.I.D.P. le 23
juin 2003 ;
PAR CES MOTIFS,
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE Mabaré
Rapporteur : Monsieur DEZOUMBE Mabaré
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant enregistrée sous le n° 48254 dans les classes 35, 38
une Organisation Africaine de la Propriété et 41, puis publiée dans le BOPI n° 4/2003 du 5
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le décembre 2003 ;
28 février 2002 ;
Que le 18 novembre 2003, la Société FINCOM
Vu le Règlement portant organisation et a également déposé la marque « JEUNE AFRIQUE
fonctionnement de la Commission ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48827 pour les
Supérieure de Recours, adopté à classes 35, 38 et 41, puis publiée dans le BOPI
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
n° 1/2004 du 8 avril 2004 ;
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
Que le 5 mai 2004, la société FINCOM a, par
Vu la décision n° 0119/OAPI/DG/SCAJ du 3 juin
2005 sus-visée ; l’intermédiaire du Cabinet d’Avocats Henri JOB,
formé opposition à cet enregistrement pour
Vu les écritures et les observations orales des atteinte à ses droits antérieurs ;
parties ;
Que par décision n° 0119/OAPI/DG/SCAJ du 3
Et après en avoir délibéré conformément à la juin 2005, le Directeur Général de l’OAPI, a rejeté
loi ; l’opposition à l’enregistrement de la marque
« JEUNE AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION MARCHES
Considérant que le Groupe Jeune Afrique, devenu NOUVEAUX» n° 48254 au nom de la société FINCOM ;
FINCOM, a déposé à l’OAPI le 22 novembre 1988, la
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » enregistrée Considérant que le 12 septembre 2005, celle-ci a
sous les n°s 28524 et 28525 dans les classes 16, 35, formé un recours en annulation de cette décision ;
38 et 41 et la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX », enregistrée sous Qu’elle évoque le caractère frauduleux du
les n° 28526 et 28527 dans les mêmes classes que dépôt du signe « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » par la
dessus ;
Société G.I.D.P. et soutient :
Que ces enregistrements n’ont pas été
· Qu’elle est propriétaire de la marque
renouvelés à leur échéance du 22 novembre 1998 ;
« JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 18
Qu’en outre, ces marques n’ont pas été août 1981 à l’INPI (France), enregistrée sous
restaurées dans les deux ans qui ont suivi le n° 1686888 dans la classe 16,
l’échéance de la date de renouvellement et
qu’elles n’ont pas fait l’objet de nouveaux dépôts · Qu’à la suite d’un accord conclu avec la
dans les trois ans qui ont suivi ladite échéance ; société GIDEPPE le 13 octobre 1988, la Société
FINCOM devait procéder au dépôt de ces
Considérant que le 23 juin 2003, la Société G.I.D.P., signes dans d’autres pays du monde et
a déposé à l’OAPI la marque « JEUNE AFRIQUE que sa cocontractante était chargée du
ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » renouvellement de ces enregistrements,
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 43
· Qu’ainsi, elle a déposé à l’OAPI, le 22 l’inopposabilité du contrat de licence conclu en
novembre 1988 les marques « JEUNE AFRIQUE France, entre les sociétés FINCOM et GIDEPPE ;
ECONOMIE » enregistrées sous les n°s 28524
et 28525 et « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE Considérant qu’en réponse au mémoire en
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » réplique de la Société G.I.D.P., la société FINCOM
enregistrées sous les n°s 28526 et 28527 soutient que son dossier comprend toutes les
pour les classes 16, 35, 38 et 41 ; pièces exigées par l’article 9 du Règlement portant
organisation et fonctionnement de la Commission
· Qu’en conséquence, la société GIDEPPE Supérieure de Recours et que la demande en
était chargée du renouvellement de ces annulation sollicite expressément l’annulation de
enregistrements, la décision querellée ;
· Que leur non renouvellement à l’échéance Considérant que le Directeur Général de l’OAPI fait
du 22 novembre 1998, résulte d’une volonté observer pour sa part :
de fraude de la société GIDEPPE qui, en
collusion avec sa société mère (G.I.D.P.), a · Que le contrat de licence dont se prévaut
fait enregistrer les mêmes marques au nom la société FINCOM est antérieur au dépôt ef-
de celle-ci, fectué par ses soins de la marque « JEUNE
AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION MARCHES
· Qu’en outre, en raison de la notoriété de NOUVEAUX » au niveau de l’OAPI ;
ce signe, son enregistrement au profit
de la société G.I.D.P. est une violation de · Que ledit contrat ne mentionne pas les
l’article 6 de l’Annexe III de l’Accord de dépôts à faire à l’OAPI et qu’il n’a pas été
Bangui révisé, transcrit au registre spécial des marques ;
· Que par ailleurs, selon la société FINCOM, la · Que les enregistrements de la marque
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX» n° 48254 de MARCHES NOUVEAUX» déposée le 22
la société G.I.D.P. doit être radiée en vertu novembre 1988 par la société FINCOM n’ayant
des dispositions de l’article 18 alinéa 2 de fait l’objet ni de renouvellement, ni de
l’Annexe III du même Accord, en ce qu’au restauration ni de nouveau dépôt dans les
cours de la procédure d’opposition, cette délais requis, le signe est tombé dans le
société n’a pas réagi à son mémoire en domaine public,
réplique du 30 novembre 2004 ;
· Que le dépôt de la même marque par la
Considérant qu’en réplique, la société G.I.D.P. société G.I.D.P. le 23 juin 2003 est régulier
soulève l’irrecevabilité du recours de la société et antérieur à celui de la société FINCOM,
FINCOM ; effectué le 18 novembre 2003,
Que selon elle, en violation des dispositions · Qu’en raison de l’identité des signes et
des articles 9 et 19 du règlement portant organisa- des produits couverts, il existe un risque
tion et fonctionnement de la Commission de confusion entre les marques des deux
Supérieure de Recours, le dossier de recours ne titulaires ;
comprend pas de demande en annulation de la
décision du Directeur Général ; En la forme :
Qu’en effet, le dossier présenté est intitulé Considérant que, contrairement aux allégations de
« requête en saisine de la Commission Supérieure la Société G.I.D.P., le dossier de recours de la
de Recours » mais ne formule pas de demande en société FINCOM comprend :
annulation ;
- une demande en annulation de la décision
Qu’en outre, le dossier ne contient pas non du Directeur Général en date du 12
plus de mémoire ampliatif, le document produit se septembre 2005,
limitant à formuler des chefs de demande qui - un mémoire ampliatif exposant les motifs
ne sont pas de la compétence de la Commission du recours,
Supérieure de Recours ; - le justificatif du paiement de la taxe de
recours ;
Considérant que la société G.I.D.P. évoque
subsidiairement d’une part, l’inopposabilité à Que ce recours est conforme aux
l’OAPI de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE prescriptions de l’article 9 du Règlement portant
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » enregistrée en organisation et fonctionnement de la Commission
France, au nom de la société FINCOM, d’autre part Supérieure de Recours ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
44
Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ; Qu’aux termes de l’article 5 alinéa 3 de
Au fond : l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, «Si une mar-
que a été déposée par une personne qui, au mo-
Sur le sort des marques « JEUNE AFRIQUE ECONO- ment du dépôt, avait connaissance ou aurait dû
MIE » déposées par le Groupe Jeune Afrique à l’OAPI avoir connaissance du fait qu’une autre personne
le 11 novembre 1988, avait la priorité de l’usage de cette marque, cette
dernière personne peut revendiquer auprès de
Considérant que la société FINCOM, anciennement l’Organisation, la propriété de la marque pourvu
Groupe Jeune Afrique, évoque un droit de qu’elle effectue le dépôt de ladite marque dans
propriété sur la marque «JEUNE AFRIQUE les six mois qui suivent la publication de
ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX» ; l’enregistrement du premier dépôt » ;
Que pour faire valoir ses droits à l’OAPI, elle Qu’au sens de l’Accord de Bangui et de ses
se prévaut d’un contrat de licence d’exploitation règlements d’application, ces dispositions ne
de marque, conclu entre elle et la société GIDEPPE ; peuvent être valablement évoquées par un
déposant qui a renoncé à ses droits sur une
Considérant cependant, qu’aux termes de l’article marque ;
29 alinéa 4 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
révisé, « le contrat de licence doit être inscrit au Qu’en l’occurrence, pour avoir laissé
registre spécial des marques de l’Organisation. tomber ses marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE
Le contrat de licence n’a d’effet envers les tiers COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » enregistrées le
qu’après inscription au registre susvisé et 22 novembre 1988 dans le domaine public, la
publication dans les formes prescrites par le société FINCOM, anciennement Groupe Jeune
Règlement d’application de la présente Annexe » ; Afrique, est censée avoir renoncé à ses droits sur
ces marques ;
Qu’en l’espèce, le contrat de licence conclu
entre la société GIDEPPE et la société FINCOM n’a Qu’elle ne saurait dès lors évoquer le
pas été inscrit au registre spécial des marques de caractère frauduleux du dépôt de ce signe par un
l’OAPI ; tiers ;
Considérant que l’enregistrement à l’OAPI des Considérant qu’aux termes de l’article 3(b) de
marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, une
MARCHES NOUVEAUX», déposées le 22 novembre marque ne peut être valablement enregistrée si
1988, n’a pas été renouvelé conformément aux elle est identique à une marque appartenant à un
dispositions de l’article 19 de l’Annexe III de autre titulaire et qui est déjà enregistrée ou dont
l’Accord de Bangui révisé ; la date de dépôt est antérieure pour les mêmes
produits ou services ou pour des produits ou servi-
Que ces marques n’ont pas été restaurées ces similaires ;
en vertu de l’article 25 de la même Annexe ;
Qu’en l’espèce, la marque « JEUNE AFRIQUE
Qu’elles n’ont pas fait non plus l’objet d’un ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX» est une
nouveau dépôt par son titulaire dans les délais marque tombée dans le domaine public ;
prescrits par l’article 21 (6) de la même Annexe ;
Que cette marque a été déposée le 23 juin
Qu’en conséquence, ces marques sont
2003 par la société G.I.D.P. dans les classes 35, 38
tombées dans le domaine public ;
et 41 ;
Qu’en la présente hypothèse, l’opposition Que c’est donc à tort que la recourante
formée par la société FINCOM n’est fondée ni sur la reproche à l’OAPI de ne pas avoir radié l’enregis-
violation des articles 2 ou 3 de l’Annexe III, ni sur la trement de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE
violation d’un droit enregistré antérieur lui COLLECTION MARCHES NOUVEAUX» n° 48254 au nom
appartenant ; de la société G.I.D.P., en raison de la notoriété du
signe ;
Qu’en effet, les droits de la société FINCOM
sur la marque «JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » résultent Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède
de l’enregistrement de cette marque le 18 que le recours de la société FINCOM est mal fondé ;
novembre 2003 alors que la marque « JEUNE
AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION MARCHES Qu’il y a lieu en conséquence de l’en
NOUVEAUX » avait été enregistrée au nom de la débouter ;
société G.I.D.P. le 23 juin 2003 ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE Mabaré
Rapporteur : Monsieur DEZOUMBE Mabaré
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 enregistrée sous le n° 48257 dans la classes16, puis
instituant une Organisation Africaine de la publiée dans le BOPI n° 4 du 5 décembre 2003 ;
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en
vigueur le 28 février 2002 ; Que le 18 novembre 2003, la Société FINCOM
a également déposé la marque « JEUNE AFRIQUE
Vu le Règlement portant organisation et ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48826 pour la
fonctionnement de la Commission classe 16, puis publiée dans le BOPI n° 1/2004 du 8
Supérieure de Recours, adopté à avril 2004 ;
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; Que le 5 mai 2004, la société FINCOM a, par
l’intermédiaire du Cabinet d’Avocats Henri JOB,
Vu la décision n° 0120/OAPI/DG/SCAJ du 3 juin formé opposition à cet enregistrement pour
2005 sus-visée ; atteinte à ses droits antérieurs ;
Vu les écritures et les observations orales des Que par décision n° 0120/OAPI/DG/SCAJ du
parties ; 3 juin 2005, le Directeur Général de l’OAPI, a rejeté
l’opposition à l’enregistrement de la marque
Et après en avoir délibéré conformément à la «JEUNE AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION MARCHES
loi ; NOUVEAUX» n° 48257 au nom de la société FINCOM ;
Considérant que le Groupe Jeune Afrique, devenu Considérant que le 12 septembre 2005, celle-ci a
FINCOM, a déposé à l’OAPI le 22 novembre 1988, la formé un recours en annulation de cette décision ;
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » enregistrée
sous les n°s 28524 et 28525 dans les classes 16, 35, Qu’elle évoque le caractère frauduleux du
dépôt du signe « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » par la
38 et 41 et la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE
Société G.I.D.P. et soutient :
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX », enregistrée sous
les n° 28526 et 28527 dans les mêmes classes que
· Qu’elle est propriétaire de la marque
dessus ;
« JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 18
août 1981 à l’INPI (France), enregistrée sous
Que ces enregistrements n’ont pas été
le n° 1686888 dans la classe 16,
renouvelés à leur échéance du 22 novembre 1998 ;
· Qu’à la suite d’un accord conclu avec la
Qu’en outre, ces marques n’ont pas été
société GIDEPPE le 13 octobre 1988, la
restaurées dans les deux ans qui ont suivi Société FINCOM devait procéder au dépôt
l’échéance de la date de renouvellement et qu’el- de ces signes dans d’autres pays du monde
les n’ont pas fait l’objet de nouveaux dépôts dans et que sa cocontractante était chargée du
les trois ans qui ont suivi ladite échéance ; renouvellement de ces enregistrements,
Considérant que le 23 juin 2003, la Société G.I.D.P., · Qu’ainsi, elle a déposé à l’OAPI, le 22
a déposé à l’OAPI la marque « JEUNE AFRIQUE novembre 1988 les marques « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX »
ECONOMIE » enregistrées sous les n°s 28524
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 47
et 28525 et « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE Considérant qu’en réponse au mémoire en
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » enregis- réplique de la Société G.I.D.P., la société FINCOM
trées sous les n°s 28526 et 28527 pour les soutient que son dossier comprend toutes les
classes 16, 35, 38 et 41 ; pièces exigées par l’article 9 du Règlement portant
organisation et fonctionnement de la Commission
· Qu’en conséquence, la société GIDEPPE Supérieure de Recours et que la demande en
était chargée du renouvellement de ces
annulation sollicite expressément l’annulation de
enregistrements,
la décision querellée ;
Considérant que l’enregistrement à l’OAPI des Considérant qu’aux termes de l’article 3(b) de
marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, une
MARCHES NOUVEAUX», déposées le 22 novembre marque ne peut être valablement enregistrée si
1988, n’a pas été renouvelé conformément aux elle est identique à une marque appartenant à un
dispositions de l’article 19 de l’Annexe III de autre titulaire et qui est déjà enregistrée ou dont
l’Accord de Bangui révisé ; la date de dépôt est antérieure pour les mêmes
produits ou services ou pour des produits ou
Que ces marques n’ont pas été restaurées services similaires ;
en vertu de l’article 25 de la même Annexe ;
Qu’en l’espèce, la marque « JEUNE AFRIQUE
Qu’elles n’ont pas fait non plus l’objet d’un ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX» est une
nouveau dépôt par son titulaire dans les délais marque tombée dans le domaine public ;
prescrits par l’article 21 (6) de la même Annexe ;
Que cette marque a été déposée le 23 juin
Qu’en conséquence, ces marques sont
2003 par la société G.I.D.P. dans la classe 16 ;
tombées dans le domaine public ;
Que le dépôt de la même marque dans la
Qu’elles peuvent dès lors être appropriées
même classe par la société FINCOM n’est intervenu
par toute autre personne ;
que le 18 novembre 2003 ;
Sur le caractère frauduleux du dépôt de la
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION Qu’il s’ensuit que le dépôt de cette marque
MARCHES NOUVEAUX» : par la société G.I.D.P. est antérieur au dépôt
Considérant que la société FINCOM évoque une effectué par la société FINCOM ;
priorité d’usage de la marque « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » ; Qu’en conséquence, l’opposition formée par
la société FINCOM contre l’enregistrement de
Qu’elle allègue que cette marque a été cette marque au nom de la société G.I.D.P. n’est
frauduleusement déposée par la société G.I.D.P. ; pas fondée sur un droit enregistré antérieur ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 49
Qu’elle ne saurait être recevable au sens Qu’en conséquence, l’enregistrement de la
de l’article 18 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION
révisé. MARCHES NOUVEAUX» ne peut être légalement
Que c’est donc à bon droit que la décision radié au profit de la société FINCOM que sur le
querellée a rejeté l’opposition de la société FINCOM fondement d’un droit enregistré antérieur ;
à l’enregistrement de la marque « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » Que c’est donc à bon droit que la décision
n° 48257 de la société G.I.D.P. ; querellée a rejeté l’opposition de cette société ;
Qu’en la présente hypothèse, l’opposition Que c’est donc à tort que la recourante
formée par la société FINCOM n’est fondée ni sur reproche à l’OAPI de ne pas avoir radié l’enregis-
la violation des articles 2 ou 3 de l’Annexe III, ni sur trement de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE
la violation d’un droit enregistré antérieur lui COLLECTION MARCHES NOUVEAUX» n° 48257 au nom
appartenant ; de la société G.I.D.P., en raison de la notoriété du
signe ;
Qu’en effet, les droits de la société FINCOM
sur la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède
résultent de l’enregistrement de cette marque le que le recours de la société FINCOM est mal fondé ;
18 novembre 2003 alors que la marque « JEUNE
AFRIQUE ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX» Qu’il y a lieu en conséquence de l’en
avait été enregistrée au nom de la société G.I.D.P. débouter ;
le 23 juin 2003 ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE MABARE
Rapporteur : Monsieur TRAORE Dotoum
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 23 juin 2003, la Société G.I.D.P.,
une Organisation Africaine de la Propriété a déposé à l’OAPI la marque « JEUNE AFRIQUE
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48256 dans
28 février 2002 ; les classes 35, 38 et 41, puis publiée dans le BOPI
n° 4/2003 du 5 décembre 2003 ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Que le 18 novembre 2003, la Société FINCOM
Supérieure de Recours, adopté à a également déposé la marque « JEUNE AFRIQUE ECO-
Nouakchott le 04 décembre 1998 et NOMIE » enregistrée sous le n° 48827 dans
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; les classes 35, 38 et 41, puis publiée dans le BOPI
n° 1/2004 du 8 avril 2004 ;
Vu la décision n° 0121/OAPI/DG/SCAJ du 3 juin
2005 sus-visée ; Que le 5 mai 2004, la société FINCOM a, par
l’intermédiaire du Cabinet d’Avocat Henri JOB,
Vu les écritures et les observations orales des formé une revendication de propriété de cet en-
parties ; registrement pour dépôt frauduleux ;
Qu’en outre, le dossier ne contient pas non - un mémoire ampliatif exposant les motifs
plus de mémoire ampliatif, le document produit se du recours,
limitant à formuler des chefs de demande qui ne
sont pas de la compétence de la Commission - le justificatif du paiement de la taxe de
Supérieure de Recours ; recours ;
Considérant que la société G.I.D.P. évoque Que ce recours est conforme aux
subsidiairement d’une part, l’inopposabilité à l’OAPI
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
52
prescriptions de l’article 9 du Règlement portant Qu’elle allègue que cette marque a été
organisation et fonctionnement de la Commission frauduleusement déposée par la société G.I.D.P. ;
Supérieure de Recours ;
Qu’aux termes de l’article 5 alinéa 3 de
Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ; l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, «Si une
marque a été déposée par une personne qui, au
Au fond : moment du dépôt, avait connaissance ou aurait dû
avoir connaissance du fait qu’une autre personne
Sur le sort des marques déposées par la société avait la priorité de l’usage de cette marque, cette
FINCOM le 22 novembre 1988 à l’OAPI : dernière personne peut revendiquer auprès de
l’Organisation, la propriété de la marque pourvu
Considérant que la société FINCOM, anciennement qu’elle effectue le dépôt de ladite marque dans
Groupe Jeune Afrique, évoque un droit de les six mois qui suivent la publication de
propriété sur la marque « JEUNE AFRIQUE l’enregistrement du premier dépôt » ;
ECONOMIE » ;
Qu’au sens de l’Accord de Bangui et de
Que pour faire valoir ses droits à l’OAPI, elle ses règlements d’application, ces dispositions ne
se prévaut d’un contrat de licence d’exploitation peuvent être valablement évoquées par un
de marque, conclu entre elle et la société GIDEPPE ; déposant qui a renoncé à ses droits sur une
marque ;
Considérant cependant, qu’aux termes de l’article
29 alinéa 4 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui Qu’en l’occurrence, pour avoir laissé
révisé, « le contrat de licence doit être inscrit au tomber ses marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
registre spécial des marques de l’Organisation. enregistrées le 22 novembre 1988 dans le domaine
Le contrat de licence n’a d’effet envers les tiers public, la société FINCOM, anciennement Groupe
qu’après inscription au registre susvisé et Jeune Afrique, est censée avoir renoncé à ses droits
publication dans les formes prescrites par le sur ces marques ;
Règlement d’application de la présente Annexe » ;
Qu’elle ne saurait dès lors évoquer le
Qu’en l’espèce, le contrat de licence conclu caractère frauduleux du dépôt de ce signe par
entre la société GIDEPPE et la société FINCOM n’a un tiers ;
pas été inscrit au registre spécial des marques de
l’OAPI ; Qu’en conséquence, la société FINCOM ne
saurait être fondée à revendiquer la propriété de
Qu’en conséquence, ledit contrat de licence cette marque, même si elle en effectue le dépôt
ne saurait lui être opposable ; dans les six mois qui suivent la publication de
l’enregistrement du premier dépôt ;
Considérant que l’enregistrement à l’OAPI des
marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE », déposées le Que dès lors, nonobstant le dépôt de la mar-
22 novembre 1988, n’a pas été renouvelé que dans le délai prescrit à l’alinéa 3 de l’article 5
conformément aux dispositions de l’article 19 de
de l’Annexe III, sa revendication de propriété, fon-
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé ;
dée sur un dépôt frauduleux de la société G.I.D.P.,
ne saurait prospérer ;
Que ces marques n’ont pas été restaurées
en vertu de l’article 25 de la même Annexe ;
Sur la violation de l’article 18 alinéa 2 de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé :
Qu’elles n’ont pas fait non plus l’objet
d’un nouveau dépôt par son titulaire dans les
Considérant qu’aux termes de l’article 18 alinéa 2
délais prescrits par l’article 21 (6) de la même
de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, en cas
Annexe ;
d’opposition à l’enregistrement d’une marque,
« l’Organisation envoie une copie de l’avis
Qu’en conséquence, ces marques sont
d’opposition au déposant ou à son mandataire qui
tombées dans le domaine public ;
peut répondre à cet avis en motivant sa réponse,
dans un délai de 3 mois renouvelable une fois. Cette
Qu’elles peuvent dès lors être appropriées
réponse est communiquée à l’opposant ou à son
par toute autre personne ;
mandataire. Si sa réponse ne parvient pas à
l’Organisation dans le délai prescrit, le déposant est
Sur la priorité d’usage de la marque « JEUNE
réputé avoir retiré sa demande d’enregistrement
AFRIQUE ECONOMIE» :
et cet enregistrement est radié » ;
Considérant que la société FINCOM évoque une
Mais considérant qu’au sens de l’alinéa 1 du même
priorité d’usage de la marque « JEUNE AFRIQUE
article, toute opposition doit être nécessairement
ECONOMIE » ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 53
fondée sur une violation des dispositions des connue au sens de l’article 6 bis de la Convention
articles 2 ou 3 de l’Annexe III ou d’un droit de Paris pour la protection de la propriété
enregistré antérieur appartenant à l’opposant ; industrielle et de l’article 16 alinéas 2 et 3 de
l’Accord sur les aspects des droits de propriété
Qu’en la présente hypothèse, l’opposition intellectuelle qui touchent au commerce peut
formée par la société FINCOM n’est fondée ni sur la réclamer l’annulation auprès des tribunaux des
violation des articles 2 ou 3 de l’Annexe III ni sur effets sur le territoire national de l’un des Etats
la violation d’un droit enregistré antérieur lui membres du dépôt d’une marque susceptible de
appartenant ; créer une confusion avec la sienne. cette action
ne peut plus être intentée après l’expiration d’un
Qu’en effet, les droits de la société FINCOM délai de cinq ans à compter de la date du dépôt,
sur la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » lorsque celui-ci a été effectué de bonne foi » ;
résultent de l’enregistrement de cette marque le
18 novembre 2003 alors que la même marque avait Qu’au sens de ces dispositions, l’annulation
été enregistrée au nom de la société G.I.D.P. le 23 des effets du dépôt d’une marque notoirement
juin 2003 ; connue ne relève pas de la compétence du
Directeur Général de l’OAPI ;
Qu’en conséquence, l’enregistrement de la
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » ne peut être Que c’est donc à tort que la recourante
légalement radié au profit de la société FINCOM sur reproche à l’OAPI de ne pas avoir radié
le fondement d’un droit enregistré antérieur ; l’enregistrement de la marque « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE » n° 48256 au nom de la société G.I.D.P.,
Que c’est donc à bon droit que la décision en raison de la notoriété du signe ;
querellée a rejeté la revendication de propriété
de la société FINCOM ; Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède
que le recours de la société FINCOM est mal fondé ;
Sur la violation de l’article 6 de l’Annexe III de
l’Accord de Bangui révisé : Qu’il y a lieu en conséquence de l’en
débouter ;
Considérant qu’aux termes des dispositions de
l’article 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
révisé : « le titulaire d’une marque notoirement
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 23 juin 2003, la Société G.I.D.P.,
instituant une Organisation Africaine de la a déposé à l’OAPI la marque « JEUNE AFRIQUE
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48255 dans la
vigueur le 28 février 2002 ; classe 16, puis publiée dans le BOPI n° 4/2003 du 5
décembre 2003 ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Que le 18 novembre 2003, la Société FINCOM
Supérieure de Recours, adopté à a également déposé la marque « JEUNE AFRIQUE
Nouakchott le 04 décembre 1998 et ECONOMIE » enregistrée sous le n° 48826 dans la
classe 16, puis publiée dans le BOPI n° 1/2004 du 8
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
avril 2004 ;
Vu la décision n° 0122/OAPI/DG/SCAJ du 3 juin
Que le 5 mai 2004, la société FINCOM a, par
2005 sus-visée ;
l’intermédiaire du Cabinet d’Avocat Henri JOB,
formé une revendication de propriété de cet
Vu les écritures et les observations orales des
enregistrement pour dépôt frauduleux ;
parties ;
Que par décision n° 0122/OAPI/DG/SCAJ du 3
Et après en avoir délibéré conformément à la juin 2005, le Directeur Général de l’OAPI, a rejeté la
loi ; revendication de propriété de l’enregistrement de
la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » n° 48255 ;
Considérant que le Groupe Jeune Afrique, devenu
FINCOM, a déposé à l’OAPI le 22 novembre 1988, la Considérant que le 12 septembre 2005, la société
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » enregistrée FINCOM a formé un recours en annulation de cette
sous les n°s 28524 et 28525 dans les classes 16, 35, décision ;
38 et 41 et la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE
COLLECTION MARCHES NOUVEAUX », enregistrée sous Qu’elle évoque le caractère frauduleux du
les n° 28526 et 28527 dans les mêmes classes que dépôt du signe « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » par la
dessus ; Société G.I.D.P. et soutient :
Que ces enregistrements n’ont pas été · Qu’elle est propriétaire de la marque
renouvelés à leur échéance du 22 novembre 1998 ; « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 18
août 1981 à l’INPI (France), enregistrée sous
Qu’en outre, ces marques n’ont pas été le n° 1686888 dans les classes 16, 35, 38 et
restaurées dans les deux ans qui ont suivi 41 ;
l’échéance de la date de renouvellement et
· Qu’à la suite d’un accord conclu avec la
qu’elles n’ont pas fait l’objet de nouveau dépôt dans
société GIDEPPE le 13 octobre 1988, la
les trois ans qui ont suivi ladite échéance ;
société FINCOM devait procéder au dépôt
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 55
de ces signes dans d’autres pays du monde Considérant que la société G.I.D.P. évoque
et que sa cocontractante était chargée du subsidiairement d’une part, l’inopposabilité à
renouvellement de ces enregistrements, l’OAPI de la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
enregistrée en France, au nom de la société
FINCOM, d’autre part l’inopposabilité du contrat de
· Qu’ainsi, elle a déposé à l’OAPI, le 22
licence conclu en France, entre les sociétés FINCOM
novembre 1988 les marques « JEUNE et GIDEPPE ;
AFRIQUE ECONOMIE » enregistrées sous
les n°s 28524 et 28525 et « JEUNE AFRIQUE Considérant qu’en réponse au mémoire en
ECONOMIE COLLECTION MARCHES NOUVEAUX » réplique de la Société G.I.D.P., la société FINCOM
enregistrées sous les n°s 28526 et 28527 soutient que son dossier comprend toutes les
dans les classes 16, 35, 38 et 41 ; pièces exigées par l’article 9 du Règlement portant
organisation et fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours et que la demande en
· Qu’en conséquence, la société GIDEPPE
annulation sollicite expressément l’annulation de
était chargée du renouvellement de ces la décision querellée ;
enregistrements,
Considérant que le Directeur Général de l’OAPI fait
· Que leur non renouvellement à l’échéance observer pour sa part :
du 22 novembre 1998, résulte d’une volonté
de fraude de la société GIDEPPE qui, en · Que le contrat de licence dont se prévaut
collusion avec sa société mère (G.I.D.P.), a la société FINCOM est antérieur au dépôt
fait enregistrer les mêmes marques au nom effectué par ses soins de la marque « JEUNE
AFRIQUE ECONOMIE » au niveau de l’OAPI ;
de celle-ci,
· Que ledit contrat ne mentionne pas les
· Qu’en outre, en raison de la notoriété dépôts effectués à l’OAPI et qu’il n’a pas été
de ce signe, son enregistrement au profit transcrit au Registre Spécial des Marques ;
de la société G.I.D.P. est une violation de
l’article 6 de l’Annexe III de l’Accord de · Que les enregistrements de la marque
Bangui révisé, « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » déposée le 22
novembre 1988 par la société FINCOM n’ayant
fait l’objet ni de renouvellement, ni de
· Que par ailleurs, selon la société FINCOM,
restauration ni de nouveau dépôt dans les
la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » délais requis, le signe est tombé dans le
n° 48255 de la société G.I.D.P. doit être domaine public,
radiée en vertu des dispositions de l’article
18 alinéa 2 de l’Annexe III du même Accord, · Que le dépôt de la même marque par la
en ce qu’au cours de la procédure de société G.I.D.P., le 23 juin 2003 est régulier
revendication de propriété, cette société et antérieur à celui de la société FINCOM,
n’a pas réagi à son avis de revendication de effectué le 18 novembre 2003,
propriété du 30 novembre 2004 ;
· Qu’en raison de l’identité des signes et
des produits couverts, il existe un risque
Considérant qu’en réplique, la société G.I.D.P. de confusion entre les marques des deux
soulève l’irrecevabilité du recours de la société titulaires ;
FINCOM ;
En la forme :
Que selon elle, en violation des dispositions
des articles 9 et 19 du règlement portant Considérant que, contrairement aux allégations de
organisation et fonctionnement de la Commission la Société G.I.D.P., le dossier de recours de la
société FINCOM comprend :
Supérieure de Recours, le dossier de recours ne
comprend pas de demande en annulation de la
- une demande en annulation de la décision
décision du Directeur Général ; du Directeur Général en date du 12
septembre 2005,
Qu’en effet, le dossier présenté est intitulé
« requête en saisine de la Commission Supérieure - un mémoire ampliatif exposant les motifs
de Recours » mais ne formule pas de demande en du recours,
annulation ;
- le justificatif du paiement de la taxe de
recours ;
Qu’en outre, le dossier ne contient pas non
plus de mémoire ampliatif, le document produit se Que ce recours est conforme aux
limitant à formuler des chefs de demande qui prescriptions de l’article 9 du Règlement portant
ne sont pas de la compétence de la Commission organisation et fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours ; Supérieure de Recours ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
56
Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ; marque a été déposée par une personne qui, au
moment du dépôt, avait connaissance ou aurait dû
Au fond : avoir connaissance du fait qu’une autre
personne avait la priorité de l’usage de cette
Sur le sort des marques déposées par la société marque, cette dernière personne peut
FINCOM le 22 novembre 1988 à l’OAPI : revendiquer auprès de l’Organisation, la propriété
de la marque pourvu qu’elle effectue le dépôt
Considérant que la société FINCOM, anciennement de ladite marque dans les six mois qui suivent
Groupe Jeune Afrique, évoque un droit de la publication de l’enregistrement du premier
propriété sur la marque « JEUNE AFRIQUE dépôt » ;
ECONOMIE » ;
Qu’au sens de l’Accord de Bangui et de
Que pour faire valoir ses droits à l’OAPI, elle ses règlements d’application, ces dispositions
se prévaut d’un contrat de licence d’exploitation ne peuvent être valablement évoquées par un
de marque, conclu entre elle et la société GIDEPPE ; déposant qui a renoncé à ses droits sur une
marque ;
Considérant cependant, qu’aux termes de l’article
29 alinéa 4 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui Qu’en l’occurrence, pour avoir laissé
révisé, « le contrat de licence doit être inscrit au tomber ses marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE »
registre spécial des marques de l’Organisation. Le enregistrées le 22 novembre 1988 dans le domaine
contrat de licence n’a d’effet envers les tiers public, la société FINCOM, anciennement Groupe
qu’après inscription au registre susvisé et Jeune Afrique, est censée avoir renoncé à ses droits
publication dans les formes prescrites par le
sur ces marques ;
Règlement d’application de la présente Annexe » ;
Qu’elle ne saurait dès lors évoquer le
Qu’en l’espèce, le contrat de licence conclu
caractère frauduleux du dépôt de ce signe par un
entre la société GIDEPPE et la société FINCOM n’a
tiers ;
pas été inscrit au registre spécial des marques de
l’OAPI ;
Qu’en conséquence, la société FINCOM ne
saurait être fondée à revendiquer la propriété de
Qu’en conséquence, ledit contrat de licence
cette marque, même si elle en effectue le dépôt
ne saurait lui être opposable ;
dans les six mois qui suivent la publication de
l’enregistrement du premier dépôt ;
Considérant que l’enregistrement à l’OAPI des
marques « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE », déposées
le 22 novembre 1988, n’a pas été renouvelé Que dès lors, nonobstant le dépôt de la
conformément aux dispositions de l’article 19 de marque dans le délai prescrit à l’alinéa 3 de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé ; l’article 5 de l’Annexe III, sa revendication de
propriété, fondée sur un dépôt frauduleux de la
Que ces marques n’ont pas été restaurées société G.I.D.P., ne saurait prospérer ;
en vertu de l’article 25 de la même Annexe ;
Sur la violation de l’article 18 alinéa 2 de
Qu’elles n’ont pas fait non plus l’objet d’un l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé :
nouveau dépôt par son titulaire dans les délais
prescrits par l’article 21 (6) de la même Annexe ; Considérant qu’aux termes de l’article 18 alinéa 2
de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, en
Qu’en conséquence, ces marques sont cas d’opposition à l’enregistrement d’une
tombées dans le domaine public ; marque « l’Organisation envoie une copie de l’avis
d’opposition au déposant ou à son mandataire qui
Qu’elles peuvent dès lors être appropriées peut répondre à cet avis en motivant sa réponse,
par toute autre personne ; dans un délai de 3 mois renouvelable une fois. Cette
réponse est communiquée à l’opposant ou à son
Sur la priorité d’usage de la marque « JEUNE mandataire. Si sa réponse ne parvient pas à
AFRIQUE ECONOMIE» : l’Organisation dans le délai prescrit, le déposant est
réputé avoir retiré sa demande d’enregistrement
Considérant que la société FINCOM évoque une et cet enregistrement est radié » ;
priorité d’usage de la marque « JEUNE AFRIQUE
ECONOMIE » ; Mais considérant qu’au sens de l’alinéa 1 du même
Qu’elle allègue que cette marque a été article, toute opposition doit être nécessairement
frauduleusement déposée par la société G.I.D.P. ; fondée sur une violation des dispositions des
articles 2 ou 3 de l’Annexe III ou d’un droit
Qu’aux termes de l’article 5 alinéa 3 de enregistré antérieur appartenant à l’opposant ;
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, «Si une
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 57
Qu’en la présente hypothèse, l’opposition de Paris pour la protection de la propriété
formée par la société FINCOM n’est fondée ni sur la industrielle et de l’article 16 alinéas 2 et 3 de
violation des articles 2 ou 3 de l’Annexe III ni sur la l’Accord sur les aspects des droits de propriété
violation d’un droit enregistré antérieur lui intellectuelle qui touchent au commerce peut
appartenant ; réclamer l’annulation auprès des tribunaux des
effets sur le territoire national de l’un des Etats
Qu’en effet, les droits de la société FINCOM membres du dépôt d’une marque susceptible de
sur la marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » créer une confusion avec la sienne. cette action
résultent de l’enregistrement de cette marque le ne peut plus être intentée après l’expiration d’un
18 novembre 2003 alors que la même marque avait délai de cinq ans à compter de la date du dépôt,
été enregistrée au nom de la société G.I.D.P. le 23 lorsque celui-ci a été effectué de bonne foi » ;
juin 2003 ;
Qu’au sens de ces dispositions, l’annulation
Qu’en conséquence, l’enregistrement de la des effets du dépôt d’une marque notoirement
marque « JEUNE AFRIQUE ECONOMIE » ne peut être connue ne relève pas de la compétence du
légalement radié au profit de la société FINCOM sur Directeur Général de l’OAPI ;
le fondement d’un droit enregistré antérieur ;
Que c’est donc à tort que la recourante
Que c’est donc à bon droit que la décision reproche à l’OAPI de ne pas avoir radié
querellée a rejeté la revendication de propriété l’enregistrement de la marque « JEUNE AFRIQUE
de la société FINCOM ; ECONOMIE » n° 48256 au nom de la société G.I.D.P.,
en raison de la notoriété du signe ;
Sur la violation de l’article 6 de l’Annexe III de
l’Accord de Bangui révisé : Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède
que le recours de la société FINCOM est mal fondé ;
Considérant qu’aux termes des dispositions de
l’article 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui Qu’il y a lieu en conséquence de l’en
révisé : « le titulaire d’une marque notoirement débouter ;
connue au sens de l’article 6 bis de la Convention
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE MABARE
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 24 avril 2006, le Cabinet Ekani
une Organisation Africaine de la Propriété Conseils a, au nom et pour le compte de la Société
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le Renault S.A.S., formé un recours en annulation de
28 février 2002 ; cette décision ;
Vu les écritures et les observations orales des Considérant que l’OAPI, pour résister aux
parties ; prétentions de la recourante fait observer qu’au
moment de l’arrivée à terme du délai de
Et après en avoir délibéré conformément à la régularisation dont le défaut a motivé le rejet, le
loi ; document manquant n’avait pas été produit ;
Qu’à l’examen de cette demande, l’Organi- Considérant que le recours de la Société Renault
sation a relevé l’absence du pouvoir de mandataire ; S.A.S. est régulier en la forme ;
Qu’ainsi, au sens de la disposition visée au Qu’il s’ensuit que les arguments développés
moyen, la possibilité a été donnée au déposant de par le recourant ne sont pas pertinents et doivent
régulariser son dossier dans un délai de trois mois être rejetés ;
à compté de la date de la notification, avec la
possibilité d’une augmentation de trente jours ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE MABARE
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 20 août 2005, Maître Brahim O.
instituant une Organisation Africaine de la DADDAH, avocat au Barreau de Nouakchott
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en (Mauritanie) a, au nom des Ets SMOAS, formé un
vigueur le 28 février 2002 ;
recours en annulation de cette décision ;
Vu le Règlement portant organisation
et fonctionnement de la Commission Que les Ets SMOAS reprochent à la décision
Supérieure de Recours, adopté à querellée la violation des dispositions de l’article
Nouakchott 11 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé ;
le 04 décembre 1998 et aménagé à
N’djamena le 04 novembre 2001 ; Qu’en effet selon eux, l’OAPI a refusé de
tirer les conclusions juridiques de la déclaration de
Vu la décision n° 0114/OAPI/DG/SCAJ du 3 juin
2005 sus-visée ; la requérante en revendication de propriété selon
laquelle elle avait déposé sa marque au Sri Lanka et
Vu les écritures et les observations orales des au Canada alors que de tels dépôts antérieurs ne
parties ; peuvent fonder qu’une action en revendication
de priorité ;
Et après en avoir délibéré conformément à la
loi ;
Qu’en l’occurrence, la Société Renuka Group
Considérant que la marque « THE D’OR Label » a Ltd n’a pas satisfait aux conditions de l’article 11
été déposée le 20 novembre 2003 par les Etablisse- sus-visé et ne saurait de ce fait prétendre à une
ments Sidi Mohammed Ould Ahmed Salem (Ets priorité d’usage de la marque querellée pour
SMOAS) et enregistrée sous le n° 49050 pour la classe intenter une action en revendication de propriété
30, puis publiée dans le BOPI n° 2/2004 du 28 juin sur le fondement de l’article 5 de la même annexe ;
2004 ;
Que par ailleurs, ils contestent l’authenti-
Que suite à un dépôt du 14 mai 2004 de la
marque « THE D’OR Renute », enregistrée en son cité des documents prétendus contemporains des
nom sous le n° 50063 dans les classes 29, 30 et 32, la faits d’usage produits par la Société Renuka Group
Société Renuka Group Ltd a, par l’intermédiaire du Ltd pour justifier sa propriété de la marque « THE
Cabinet Ekani-Conseils, introduit le 27 décembre D’OR » ;
2004, une action en revendication de propriété de
la marque « THE D’OR Label » déposée par les Ets Considérant que la Société Renuka Group Ltd
SMOAS ;
soulève l’irrecevabilité du recours des Ets SMOAS
pour n’avoir pas respecté les conditions de forme
Que par décision n° 0114/OAPI/DG/SCAJ du 3
juin 2005, le Directeur Général de l’OAPI a radié prescrites à l’article 9 du règlement portant
l’enregistrement de la marque « THE D’OR Label » organisation et fonctionnement de la Commission
n° 49050 ; Supérieure de Recours ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 61
Qu’au fond, elle allègue le dépôt frauduleux AU FOND :
à l’OAPI de la marque querellée par les Ets SMOAS
alors qu’elle en avait la priorité d’usage ; Considérant que, selon l’article 5 alinéa 3 de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, «Si une
Considérant que le Directeur Général de l’OAPI fait marque a été déposée par une personne qui, au
observer : moment du dépôt, avait connaissance ou aurait dû
avoir connaissance du fait qu’une autre personne
- Qu’une revendication de priorité a pour but avait la priorité de l’usage de cette marque, cette
de fournir la preuve du dépôt antérieur dernière personne peut revendiquer auprès de
dans un autre pays de la marque dont l’Organisation, la propriété de la marque pourvu
l’enregistrement est demandé mais qu’il ne qu’elle effectue le dépôt de ladite marque dans
lui appartient pas de changer l’objet d’une les six mois qui suivent la publication de
action en revendication de propriété à lui l’enregistrement du premier dépôt » ;
présentée en revendication de priorité,
Qu’il appartient donc au demandeur à la
- Que pour décider qu’une marque querellée revendication de prouver la priorité d’usage de la
revienne à un demandeur en revendication marque dont il prétend être le propriétaire ;
de propriété, celui-ci doit prouver qu’il
utilisait le signe avant le défendeur et que Qu’en l’espèce, il résulte de la décision
ce dernier avait connaissance de cette attaquée que la Société Renuka Group Ltd a prouvé
utilisation, et que dans le cas d’espèce, par des documents écrits avoir une priorité d’usage
cette preuve avait été rapportée par la de la marque « THE D’OR » et que le recourant
Société Renuka Group Ltd ; reconnaît cette situation ;
Le Président,
Lambert N’GOKA
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE MABARE
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 5 septembre 2005, le Cabinet
une Organisation Africaine de la Propriété Ekani-Conseils a, au nom de la Société Cowbell
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le International Inc., formé un recours en annulation
28 février 2002 ; de cette décision ;
Le Président,
Lambert N’GOKA
Les Membres :
COMPOSITION
LA COMMISSION,
Considérant qu’à l’état actuel du dossier, le recours Qu’en revanche, le mandataire n’a
de la Société Guinness United Distillers & Vintners communiqué cette irrégularité au déposant
Amsterdam BV est régulier en la forme ; qu’après l’expiration du délai ;
En la forme : Reçoit la Société Guinness United Distillers & Vintners Amsterdam BV en son
recours ;
Le Président,
Lambert N’GOKA
Les Membres :
COMPOSITION
LA COMMISSION,
Qu’à l’examen de cette demande, l’Organi- Que pour elle, cette mention a été insérée
sation a relevé le défaut de mention des nom et à la rubrique VIII du formulaire M301 courant 2004
qualité du signataire à la rubrique VIII du sans que son remplissage ne soit obligatoire ;
formulaire M301 ;
Qu’elle précise que l’instruction qui prescrit
Qu’elle a invité, par lettre n° 2774/OAPI/DG/ cette nouvelle obligation date de 2005 et ne
DPG/SSD du 14 juillet, le déposant à corriger cette saurait, de ce fait, rétroagir pour s’appliquer aux
irrégularité conformément aux dispositions de demandes antérieures ;
l’article 14 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui en
vigueur ; Que selon elle, en vertu des dispositions des
articles 29 et 47 de l’Accord de Bangui révisé,
Que le dossier n’ayant pas été régularisé dans l’imposition de cette nouvelle obligation ne relève
le délai imparti, le Directeur Général de l’OAPI a, pas du pouvoir du Directeur Général ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
68
Qu’en outre, en violation de l’article 14 Qu’en l’espèce, si les mentions du nom
alinéa 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, et de la qualité du signataire figuraient à la
l’OAPI ne lui a pas donné une deuxième chance pour rubrique VIII du formulaire M301 ainsi que l’atteste
corriger sa demande un formulaire datant du 30 janvier 2004, le
non-remplissage de ces mentions n’était pas
Considérant que l’OAPI, pour résister aux sanctionné ;
prétentions de la recourante, fait observer qu’au
moment de l’arrivée à terme du délai de régulari- Qu’en effet, la demande d’enregistrement
sation dont le défaut a motivé le rejet, l’irrégula- de la marque de la Société F. HOFFMANN-LA ROCHE
rité relevée n’avait pas été corrigée ; AG date de 2004 alors que l’instruction administra-
tive rendant obligatoire ces mentions est de 2005 ;
Qu’ainsi, aux termes des dispositions de
l’article 14 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui Que cette instruction n’a pu, de ce fait,
révisé, le non respect des délais est sanctionné par intégrer les formalités prescrites au titre de
le rejet de la demande ; l’article 8 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui qu’à
partir de son entrée en vigueur ;
EN LA FORME :
Considérant qu’il est de principe constant que la
Considérant que le recours de la Société F. loi est faite pour l’avenir ;
HOFFMANN-LA ROCHE AG est régulier en la forme ;
Qu’ainsi, le déposant ne saurait être
Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ; sanctionné pour un fait antérieur à l’instruction qui
l’impose ;
AU FOND :
Qu’en l’occurrence, il n’a pu se soustraire à
Considérant que la Commission Supérieure de l’accomplissement d’une formalité dont l’observa-
Recours n’a pas compétence pour statuer sur la tion n’était pas exigée au moment du dépôt de sa
légalité d’une instruction administrative ; demande ;
Considérant cependant que, si en vertu des Qu’en rejetant une demande à laquelle
dispositions de l’article 14 de l’Annexe III de aucune inobservation de formalité légale ou
l’Accord de Bangui révisé, toute demande réglementaire n’était reprochée, la décision
d’enregistrement de marque doit être rejetée entreprise a violé l’article 14 susvisé ;
lorsque le déposant, invité à régulariser une
formalité, ne s’exécute pas dans le délai, c’est à la Qu’en conséquence, il y a lieu de déclarer le
condition que la formalité dont la régularisation est recours de la Société F. HOFFMANN- LA ROCHE AG
requise soit prévue par une des dispositions visées bien fondé et d’y faire droit ;
par ce texte ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE MABARE
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 22 mars 2006, le Cabinet
une Organisation Africaine de la Propriété Cazenave a, au nom et pour le compte de la Société
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le F. HOFFMANN-LA ROCHE AG, formé un recours en
28 février 2002 ; annulation de cette décision ;
Que le dossier n’ayant pas été régularisé dans Qu’en outre, en violation de l’article 14
le délai imparti, le Directeur Général de l’OAPI a, alinéa 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé,
par décision n° 06/0046/OAPI/DG/DPG/SSD du 30 l’OAPI ne lui a pas donné une deuxième chance pour
janvier 2006, rejeté la demande ; corriger sa demande ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
70
Considérant que l’OAPI, pour résister aux préten- formulaire datant du 30 janvier 2004, le
tions de la recourante, fait observer qu’au moment non-remplissage de ces mentions n’était pas
de l’arrivée à terme du délai de régularisation dont sanctionné ;
le défaut a motivé le rejet, l’irrégularité relevée
n’avait pas été corrigée ; Qu’en effet, la demande d’enregistrement
de la marque de la Société F. HOFFMANN-LA ROCHE
Qu’ainsi, aux termes des dispositions de AG date de 2004 alors que l’instruction administra-
l’article 14 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui tive rendant obligatoire ces mentions est de 2005 ;
révisé, le non respect des délais est sanctionné par
le rejet de la demande ; Que cette instruction n’a pu, de ce fait,
intégrer les formalités prescrites au titre de
EN LA FORME l’article 8 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui qu’à
partir de son entrée en vigueur ;
Considérant que le recours de la Société F.
HOFFMANN-LA ROCHE AG est régulier en la forme ; Considérant qu’il est de principe constant que la
loi est faite pour l’avenir ;
Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ;
Qu’ainsi, le déposant ne saurait être
AU FOND sanctionné pour un fait antérieur à l’instruction qui
Considérant que la Commission Supérieure de l’impose ;
Recours n’a pas compétence pour statuer sur la
légalité d’une instruction administrative ; Qu’en l’occurrence, il n’a pu se soustraire
à l’accomplissement d’une formalité dont
Considérant cependant, que si en vertu des l’observation n’était pas exigée au moment du
dispositions de l’article 14 de l’Annexe III de dépôt de sa demande ;
l’Accord de Bangui révisé, toute demande
d’enregistrement de marque doit être rejetée Qu’en rejetant une demande à laquelle
lorsque le déposant, invité à régulariser une aucune inobservation de formalité légale ou
formalité, ne s’exécute pas dans le délai, c’est à la réglementaire n’était reprochée, la décision
condition que la formalité dont la régularisation est entreprise a violé l’article 14 susvisé ;
requise soit prévue par une des dispositions visées
par ce texte ; Qu’en conséquence, il y a lieu de déclarer le
recours de la Société F. HOFFMANN- LA ROCHE AG
Qu’en l’espèce, si les mentions du nom et bien fondé et d’y faire droit ;
de la qualité du signataire figuraient à la rubrique
VIII du formulaire M301 ainsi que l’atteste un
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE MABARE
Rapporteur : Monsieur TRAORE Dotoum
LA COMMISSION,
Vu l’A ccord de Bangui du 02 mars 1977 Que le dossier n’ayant pas été régularisé
instituant une Organisation Africaine de la dans le délai imparti, le Directeur Général de l’OAPI
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en a, par décision n° 06/0056/OAPI/DG/DPG/SSD du 30
vigueur le 28 février 2002 ; janvier 2006, rejeté la demande ;
Qu’ainsi, aux termes des dispositions de Considérant qu’il est de principe constant que la
l’article 14 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui loi est faite pour l’avenir ;
révisé, le non respect des délais est sanctionné par
le rejet de la demande ; Qu’ainsi, le déposant ne saurait être
sanctionné pour un fait antérieur à l’instruction qui
EN LA FORME : l’impose ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
LA COMMISSION,
Vu les écritures et les observations orales des Qu’ elle justifie sa carence par le fait
parties ;
qu’au moment du dépôt de sa demande en 2004,
aucun texte législatif ou réglementaire ne faisait
Et après en avoir délibéré conformément à la
obligation au déposant ou à son mandataire de
loi ;
mentionner le nom et la qualité du signataire à la
rubrique VIII du formulaire M301 ;
Considérant que la Société Flavourcraft (Pty)
Limited a, par l’intermédiaire du Cabinet Cazenave,
Que pour elle, cette mention a été insérée
mandataire agréé auprès de l’OAPI, déposé le
à la rubrique VIII du formulaire M301 courant 2004
20 février 2004, une demande d’enregistrement
de la marque « INFLORESCENCE » suivant PV sans que son remplissage ne soit obligatoire ;
n° 3200400260 ;
Elle précise que l’instruction qui prescrit
Qu’à l’examen de cette demande, l’Organi- cette nouvelle obligation date de 2005 et ne
sation a relevé le défaut de mention des nom saurait, de ce fait, rétroagir pour s’appliquer aux
et qualité du signataire à la rubrique VIII du demandes antérieures ;
formulaire M301 ;
Que selon elle, en vertu des dispositions
Qu’elle a invité, par lettre n°2999/OAPI/DG/ des articles 29 et 47 de l’Accord de Bangui révisé,
DPG/SSD du 29 juillet 2004, le déposant à corriger l’imposition de cette nouvelle obligation ne relève
cette irrégularité conformément aux dispositions pas du pouvoir du Directeur Général ;
de l’article 14 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
en vigueur ; Qu’elle affirme par ailleurs avoir chargé dans
les délais requis le Cabinet Cazenave, mandataire
Que le dossier n’ayant pas été régularisé agréé auprès de l’OAPI, aux fins de procéder au
dans le délai imparti, le Directeur Général de l’OAPI dépôt de sa demande ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
74
Qu’elle allègue que le mandataire ne l’a formalité, ne s’exécute pas dans le délai, c’est à la
même pas informé de la notification d’une telle condition que la formalité dont la régularisation est
irrégularité ; requise soit prévue par une des dispositions visées
par ce texte ;
Qu’ainsi, s’il y a faute, elle est entièrement
imputable au mandataire et ne doit pas, de ce fait Qu’en l’espèce, si les mentions du nom et
préjudicier à ses intérêts ; de la qualité du signataire figuraient à la rubrique
VIII du formulaire M301 ainsi que l’atteste un
Qu’en outre, en violation de l’article 14 formulaire datant du 30 janvier 2004, le non
alinéa 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, remplissage de ces mentions n’était pas sanctionné.
l’OAPI ne lui a pas donné une deuxième chance pour
corriger sa demande ; Qu’en effet, la demande d’enregistrement
de marque de la Société Flavourcraft (PTY) Ltd date
Considérant que l’OAPI, pour résister aux de 2004 alors que l’instruction administrative
prétentions de la recourante, fait observer rendant obligatoire ces mentions est de 2005 ;
qu’au moment de l’arrivée à terme du délai de
régularisation dont le défaut a motivé le rejet, Que cette instruction n’a pu, de ce fait,
l’irrégularité relevée n’avait pas été corrigée ; intégrer les formalités prescrites au titre de
l’article 8 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui qu’à
Qu’ainsi, aux termes des dispositions de partir de son entrée en vigueur ;
l’article 14 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
révisé, le non respect des délais est sanctionné par Considérant qu’il est de principe constant que la
le rejet de la demande ; loi est faite pour l’avenir ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE MABARE
Rapporteur : Monsieur TRAORE Dotoum
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 13 mars 2006, le Cabinet
instituant une Organisation Africaine de Cazenave a, au nom et pour le compte de la Société
la Propriété Intellectuelle, révisé et entré Automobiles Citroën, formé un recours en
en vigueur le 28 février 2002 ; annulation de cette décision ;
Que le dossier n’ayant pas été régularisé dans Qu’ainsi, aux termes des dispositions de
le délai imparti, le Directeur Général de l’OAPI a, l’article 14 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
par décision n° 06/0059/OAPI/DG/DPG/SSD du 30 révisé, le non respect des délais est sanctionné par
janvier 2006, rejeté la demande ; le rejet de la demande ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
76
EN LA FORME : Que par courrier du 8 juillet 2004, l’OAPI a
notifié audit Cabinet l’absence au dossier du
Considérant que le dossier de recours de la pouvoir de mandataire ;
Société Automobiles Citroën est régulier en la
forme ; Qu’en revanche, le mandataire n’a
communiqué cette irrégularité au déposant
Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ; qu’après l’expiration du délai ;
Au fond : L’y déclare bien fondée ; en conséquence, annule la décision n° 06/0059/OAPI DG/DPG/
SSD du 30 janvier 2006 du Directeur Général de l’OAPI.
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE MABARE
Rapporteur : Monsieur TRAORE Dotoum
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 13 mars 2006, le Cabinet
instituantune Organisation Africaine de la Cazenave a, au nom et pour le compte de la Société
Propriété Intellectuelle, révisé et entré Automobiles Citroën, formé un recours en
en vigueur le 28 février 2002 ; annulation de cette décision ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE Mabaré
Rapporteur : Monsieur DEZOUMBE Mabaré
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 4 mai 2006, le Cabinet Cazenave
instituantune Organisation Africaine de la a, au nom et pour le compte de la Société Actis
Propriété Intellectuelle, révisé et entré Capital LLP, formé un recours en annulation de cette
en vigueur le 28 février 2002 ; décision ;
Que le dossier n’ayant pas été régularisé dans Qu’elle affirme par ailleurs avoir chargé dans
le délai imparti, le Directeur Général de l’OAPI a, les délais requis le Cabinet Cazenave, mandataire
par décision n° 06/0038/OAPI/DG/DPG/SSD du 30 agréé auprès de l’OAPI, aux fins de procéder au
janvier 2006, rejeté la demande ; dépôt de sa demande ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
80
Que selon elle, le mandataire ne l’a même pas Qu’en l’espèce, si la mention des nom et
informé de la notification d’une telle irrégularité ; qualité du signataire figurait à la rubrique VIII du
formulaire M 301 ainsi que l’atteste un formulaire
Qu’ainsi, s’il y a faute, elle est entièrement datant du 30 janvier 2004, le non remplissage de
imputable au mandataire et ne doit pas, de ce fait, cette mention n’était pas sanctionné ;
préjudicier à ses intérêts ;
Qu’en effet, la demande d’enregistrement de
Qu’enfin pour elle, le fait pour l’OAPI de ne la Société Actis Capital LLP date de 2004 alors que
pas donner une seconde possibilité au déposant de l’instruction administrative rendant obligatoire
régulariser sa demande est une violation de l’article cette mention est de 2005 ;
14 alinéa 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui ;
Que cette instruction n’a pu, de ce fait
Considérant que l’OAPI fait observer qu’au moment intégrer les formalités prescrites au titre de l’article
de l’arrivée à terme du délai de régularisation dont 8 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, qu’à
le défaut a motivé le rejet, l’irrégularité relevée partir de son entrée en vigueur ;
n’avait pas été corrigée ;
Considérant qu’il est de principe constant que la
Qu’ainsi, aux termes des dispositions de loi est faite pour l’avenir ;
l’article 14 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
révisé, le non-respect des délais est sanctionné par Qu’ainsi, le déposant ne saurait être
le rejet de la demande ; sanctionné pour un fait antérieur à l’instruction qui
l’impose ;
EN LA FORME
Qu’en l’occurrence, il n’a pu se soustraire à
Considérant que le recours de la Société Actis l’accomplissement d’une formalité dont
Capital LLP est régulier en la forme, il y a lieu de le l’observation n’était pas exigée au moment du
déclarer recevable ; dépôt de sa demande ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 4 mai 2006, le Cabinet Cazenave
instituantune Organisation Africaine de la a, au nom et pour le compte de la Société Actis
Propriété Intellectuelle, révisé et entré Capital LLP, formé un recours en annulation de cette
en vigueur le 28 février 2002 ; décision ;
Que le dossier n’ayant pas été régularisé dans Qu’elle affirme par ailleurs avoir chargé dans
le délai imparti, le Directeur Général de l’OAPI a, les délais requis le Cabinet Cazenave, mandataire
par décision n° 06/0039/OAPI/DG/DPG/SSD du 30 agréé de l’OAPI, aux fins de procéder au dépôt de
janvier 2006, rejeté la demande ; sa demande ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
82
Que selon elle, le mandataire ne l’a même pas Qu’en l’espèce, si la mention des nom et
informé de la notification d’une telle irrégularité ; qualité du signataire figurait à la rubrique VIII du
formulaire M 301 ainsi que l’atteste un formulaire
Qu’ainsi, s’il y a faute, elle est entièrement datant du 30 janvier 2004, le non remplissage de
imputable au mandataire et ne doit pas, de ce fait, cette mention n’était pas sanctionné ;
préjudicier à ses intérêts ;
Qu’en effet, la demande d’enregistrement de
Qu’enfin pour elle, le fait pour l’OAPI de ne la Société Actis Capital LLP date de 2004 alors que
pas donner une seconde possibilité au déposant de l’instruction administrative rendant obligatoire
régulariser sa demande est une violation de l’article cette mention est de 2005 ;
14 alinéa 6 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui ;
Que cette instruction n’a pu, de ce fait,
Considérant que l’OAPI fait observer qu’au moment intégrer les formalités prescrites au titre de l’article
de l’arrivée à terme du délai de régularisation dont 8 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé, qu’à
le défaut a motivé le rejet, l’irrégularité relevée partir de son entrée en vigueur ;
n’avait pas été corrigée ;
Considérant qu’il est de principe constant que la
Qu’ainsi, aux termes des dispositions de loi est faite pour l’avenir ;
l’article 14 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
révisé, le non-respect des délais est sanctionné par Qu’ainsi, le déposant ne saurait être
le rejet de la demande ; sanctionné pour un fait antérieur à l’instruction qui
l’impose ;
EN LA FORME :
Qu’en l’occurrence, il n’a pu se soustraire à
Considérant que le recours de la Société Actis l’accomplissement d’une formalité dont
Capital LLP est régulier en la forme, il y a lieu de le l’observation n’était pas exigée au moment du
déclarer recevable ; dépôt de sa demande ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
DEZOUMBE MABARE
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Que le 14 janvier 2003, la Société Electronics Qu’à défaut de preuve d’une telle forme de
NV, a par l’intermédiaire du Cabinet Cazenave,
notification, une forclusion ne saurait être opposée
mandataire agréé auprès de l’OAPI, formé
à un recourant ;
opposition à l’enregistrement de cette marque
pour risque de confusion avec sa marque « PHILIPS »
déposée le 3 août 1977 dans les classes 1, 2, 3, 6, Qu’en conséquence, le recours formé par la
7, 8, 9, 10, 11, 14, 15, 16, 17, 20 et 21, puis enregistrée Société Senegal Every Day International a été
sous le n° 17383, enregistrement renouvelé le formulé dans les conditions de forme et de délai
1er août 1997 ; prescrits par l’article 9 du règlement susvisé ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur SCHLICK Gilbert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Que cette société n’a pas réagi à cet avis dans
instituantune Organisation Africaine de la les délais impartis ;
Propriété Intellectuelle, révisé et entré
en vigueur le 28 février 2002 ; Considérant que par décision n° 0093/OAPI/DG/SCAJ
du 9 mai 2006, le Directeur Général de l’OAPI a radié
Vu le Règlement portant organisation et l’enregistrement de la marque « NUIT DE PARIS »
fonctionnement de la Commission Supérieure n° 48471 ;
de Recours, adopté à Nouakchott le 04
décembre 1998 et aménagé à N’djamena le 04 Considérant que le 14 août 2006, la SIPARCO a, par
novembre 2001 ; le biais du Cabinet TG Services, formé un recours
en annulation de cette décision ;
Vu la décision n° 0093/OAPI/DG/SCAJ du 9 mai
Qu’elle reproche à l’OAPI d’avoir radié
2006 susvisée ;
l’enregistrement de sa marque sur le fondement
de l’article 18 alinéa 2 de l’Annexe III de l’Accord de
Vu les écritures et les observations orales des
Bangui alors qu’elle aurait dû examiner les
parties ;
arguments des parties sur le fond ;
Considérant que la Fédération des Industries de la Considérant que pour la Fédération des Industries
Parfumerie a, par le canal du Cabinet Cazenave, de la Parfumerie, la décision querellée fait une juste
formé opposition à cet enregistrement le 26 juillet application de la loi ;
2004 au motif que l’utilisation du nom de la ville de
Paris dans la marque incriminée est de nature à Qu’en effet, en ne répondant pas à l’avis
tromper le public sur l’origine géographique des d’opposition à elle adressée, la SIPARCO est réputée
produits ; avoir retiré la demande d’enregistrement de sa
marque ;
Que l’avis de cette opposition a été
Que par ailleurs, dans le domaine des parfums,
communiqué à la SIPARCO par lettre n° 3178/OAPI/
la ville de Paris jouit d’une notoriété particulière
DG/SCAJ du 6 août 2004 ;
et l’utilisation de ce nom par la SIPARCO a pour seul
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
86
but de faire croire au consommateur que les trois mois renouvelable une fois ; cette réponse
produits couverts par cette marque ont été est communiquée à l’opposant ou à son mandataire.
fabriqués à Paris ; Si sa réponse ne parvient pas à l’Organisation dans
le délai prescrit, le déposant est réputé avoir
Considérant que l’OAPI en réaction, fait observer retiré sa demande d’enregistrement et cet
que, faute d’avoir réagi dans les délais impartis à enregistrement est radié. » ;
l’avis d’opposition formulé par la Fédération des
Industries et de Parfumerie, le déposant est réputé Qu’en l’espèce, l’avis de l’opposition formée
avoir retiré sa demande d’enregistrement de par la Fédération des Industries de Parfumerie
marque ; contre l’enregistrement de la marque « NUIT DE
PARIS » n° 48471 a été régulièrement communiqué
En la forme : au déposant de cette marque ;
Considérant que le recours de la société Que la réponse à cet avis n’étant pas
Industrielle de la Parfumerie et de Cosmétique, parvenue à l’Organisation dans le délai imparti, la
introduit dans les forme et délai prescrits par la SIPARCO est réputée avoir retiré sa demande
loi, est recevable ; d’enregistrement de cette marque et au sens de
l’article susvisé, la radiation de cet enregistrement
Au fond : s’opère automatiquement ;
Au fond : Constate que le déposant n’a pas réagi à l’avis d’opposition dans les délais
prescrits ;
Dit la radiation de l’enregistrement de la marque qui s’en est suivie justifiée.
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur TRAORE Dotoum
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 28 avril 2006, le Cabinet Bonny
instituantune Organisation Africaine de la & Associés a, au nom et pour le compte de la société
Propriété Intellectuelle, révisé et entré CHOCOSEN, formé un recours en annulation de cette
en vigueur le 28 février 2002 ; décision ;
Que tel n’a pas été le cas et les arguments du Qu’en omettant de préciser d’une part la
recourant méritent rejet ; forme dans laquelle le document doit être produit
et de revendiquer ledit document d’autre part,
En la forme : l’OAPI ne s’est pas conformée à l’obligation que lui
impose la loi ;
Considérant que le recours de la société CHOCOSEN,
introduit dans les forme et délai prescrits par la Que faute de notification expresse de
loi, est recevable; l’irrégularité, le délai y attaché n’a pu courir ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les Membres :
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 7 avril 2006, le Cabinet Cazenave
instituant une Organisation Africaine de la a, au nom et pour le compte de la société
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en Actis Capital LLP, saisi l’OAPI d’une demande de
vigueur le 28 février 2002 ; restauration des droits de priorité rattachés à
cette marque ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Que par décision n° 0151/OAPI/DG/DPG/SSD/
Supérieure de Recours, adopté à SCAJ du 26 octobre 2006, le Directeur Général a
Nouakchott le 04 décembre 1998 et rejeté cette demande ;
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
Que le 3 novembre 2006, la société Actis
Vu le Règlement relatif à la restauration Capital LLP a, par le canal du Cabinet Cazenave, formé
des droits adopté à Cotonou (Bénin) le 4 un recours en annulation de cette décision ;
décembre 2004 ;
Qu’elle soutient qu’en vertu de l’article
11 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui, les deux
Vu la décision n° 0151/OAPI/DG/DPG/SSD/SCAJ du
ans prescrits par l’article 3 du règlement sur la
26 octobre 2006 susvisée ;
restauration des droits devaient courir à compter
de la date limite du dépôt qui est le 30 avril 2004 ;
Vu les écritures et les observations orales des
parties ;
Qu’en rejetant sa demande de restauration
formulée le 7 avril 2006, pour introduction hors délai,
Et après en avoir délibéré conformément à la
la décision attaquée a violé l’article 3 susvisé ;
loi ;
Considérant que l’OAPI en réaction, fait observer
Considérant que la société Actis Capital LLP a qu’au sens du dit article, le délai de deux ans, pour
déposé le 21 novembre 2003, la marque « ACTIS » en introduire une demande en restauration court à
Grande Bretagne ; compter de la date où l’opération devait être
accomplie et non à compter de l’expiration du
Que cette marque est rentrée en phase délai de grâce ;
régionale à l’OAPI le 30 janvier 2004 par les soins du
Cabinet Cazenave avec revendication de la priorité En la forme :
britannique sous PV 3200400127 ;
Considérant que le recours de la société Actis
Que lors de ce dépôt à l’OAPI, le document Capital LLP, introduit dans les forme et délai
de priorité n’a pas été fourni ; prescrits par la loi, est recevable ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur SCHLICK Gilbert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Qu’en réaction, la société BRICARD S.A. a
une Organisation Africaine de la Propriété produit le 1er avril 2004, les deux documents
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le manquants ;
28 février 2002 ;
Que par décision n° 06/0001/OAPI/DG/DPG/SSD
Vu le Règlement portant organisation et du 30 janvier 2006, le Directeur Général de l’OAPI a
fonctionnement de la Commission rejeté la demande d’enregistrement de la marque
Supérieure de Recours, adopté à « BRICARD » au motif que la faute d’orthographe n’a
Nouakchott le 04 décembre 1998 et pas été corrigée;
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
Considérant que le 30 mars 2006, le Cabinet
Vu la décision n° 06/0001/OAPI/DG/DPG/SSD du 30 Cazenave a, au nom de la société BRICARD S.A., formé
janvier 2006 susvisée ; un recours en annulation de cette décision ;
Vu les écritures et les observations orales des Qu’à l’appui de ce recours, ladite société
évoque la violation des articles 8, 14 alinéa 6
parties ;
de l’Annexe III de l’Accord de Bangui ainsi que la
faute du mandataire ;
Et après en avoir délibéré conformément à la
loi ;
Qu’en l’occurrence le rejet prévu à l’article
14 alinéa 3 de l’Annexe III sus évoqué se réfère au
Considérant que la société BRICARD S.A. a déposé
non respect des conditions de l’article 8 qui ne fait
le 30 juin 2003, une demande d’enregistrement de
pas allusion à une faute d’orthographe dans la liste
la marque « BRICARD » dont le P.V. de dépôt porte
des produits ;
le n° 3200300915, par l’intermédiaire du Cabinet
Cazenave ; Qu’en outre, l’alinéa 6 de l’article 14 exige
de l’OAPI qu’elle donne au déposant une seconde
Qu’à l’examen de cette demande, l’Organi- chance pour corriger les irrégularités constatées ;
sation a relevé des irrégularités à savoir :
- l’absence du document de priorité ; Qu’enfin, si une faute d’orthographe devait
- l’absence du pouvoir de mandataire ; être considérée comme une irrégularité, celle-ci
- une faute d’orthographe sur le mot serait imputable au seul mandataire ;
« quincaillerie » écrit « quicaillerie » dans
la liste des produits ; Considérant que l’OAPI en réaction, fait observer
que l’énumération des produits prévue par
Qu’elle a invité par lettre n° 4211/OAPI/DG/ l’article 8 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui exige
DPG/SSD/AM du 5 septembre 2003, le déposant à une orthographe correcte desdits produits en vue
corriger ces irrégularités ; de leur identification ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
92
Qu’en l’espèce, malgré la notification de Qu’en tout état de cause, l’alinéa 6 de
l’irrégularité liée à la mauvaise orthographe du nom l’article 14 n’accorde pas de délai supplémentaire ;
d’un des produits, le déposant n’a pas remédié
à cette situation jusqu’à l’arrivée à terme du délai Sur le moyen tiré de la violation de l’article 8 de
imparti ; l’Annexe III de l’Accord de Bangui
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur TRAORE Dotoum
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 17 novembre 2005, le Cabinet
une Organisation Africaine de la Propriété Ekani-Conseils a, pour le compte de la société WM
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le INTERNATIONAL LTD, saisi l’OAPI d’une demande de
28 février 2002 ; restauration de ses droits ;
Que faute de paiement de l’annuité dans les Qu’il n’est pas prévu de possibilité de
délais légaux, la société WM INTERNATIONAL LTD a demander la restauration avec retard hormis les
été déchue des droits rattachés à son brevet ; circonstances susmentionnées ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
94
Qu’en la présente hypothèse le paiement à partir de la date où les circonstances susmen-
de la 3e annuité était dû le 13 avril 2003 et la date tionnées ont cessé d’exister et, au plus tard dans
limite pour demander la restauration expirait le 13 le délai de deux ans à partir de la date où le
avril 2005 ; renouvellement était dû. » ;
Que la date limite de paiement avec retard Considérant qu’il est de jurisprudence constante
de la 3e annuité expirait le 13 octobre 2003 ; que la faute exclusive du mandataire s’assimile à
une circonstance indépendante de la volonté du
Qu’en outre, la faute exclusive du manda- titulaire du brevet lorsque celui-ci a fait preuve de
taire ne peut relever le titulaire de la marque de la diligence et de suivi pour le maintien de ses droits ;
forclusion, s’agissant des délais d’ordre public ;
Considérant en l’espèce qu’en se limitant à
En la forme : affirmer que la déchéance des droits rattachés à
son brevet consécutive au non paiement de la 3e
Considérant que le recours de la société WM IN- annuité dans les délais légaux, résulte uniquement
TERNATIONAL LTD, introduit dans les forme et délai de la faute du mandataire la société WM
prescrits par la loi, est recevable ; INTERNATIONAL LTD, ne rapporte la preuve ni de sa
diligence, ni de son suivi ;
Au fond :
Qu’ainsi, sa volonté de maintenir en vigueur
Considérant qu’aux termes de l’article 41 alinéa 1 son brevet et les précautions prises à cet effet ne
de l’Annexe I de l’Accord de Bangui « sans préjudice sont pas avérées ;
des dispositions des articles 39 et 40 précédents,
lorsque la protection conférée par un brevet n’a Considérant que le paiement tardif de la 3e annuité
pas été renouvelée en raison de circonstances ne saurait ressusciter les droits déchus ;
indépendantes de la volonté du titulaire dudit
brevet, ce titulaire ou ses ayants droit peuvent, Qu’en conséquence, la nécessité de relever
moyennant paiement de la taxe annuelle requise, le titulaire du brevet querellé de la forclusion ne
ainsi que le paiement d’une surtaxe dont le se justifie pas et la décision du Directeur Général
montant est fixé par la voie réglementaire, en est fondée dans son principe ;
demander la restauration, dans un délai de six mois
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 12 juillet 2005, le Cabinet
une Organisation Africaine de la Propriété Cazenave a, au nom et pour le compte de la société
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le Européenne d’Exploitation de Technologies
28 février 2002 ; Industrielles, saisi l’OAPI d’une demande de
restauration de son brevet ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Que par décision n° 0068/OAPI/DG/DPG/SBT/
Supérieure de Recours, adopté à SCAJ du 25 avril 2006, le Directeur Général de l’OAPI
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
a rejeté cette demande ;
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
Considérant que le 24 mars 2006, la Société
Vu le Règlement relatif à la restauration
Européenne d’Exploitation de Technologies
des droits adopté à Cotonou (Bénin) le 4
décembre 2004 ; Industrielles a, par l’intermédiaire du Cabinet
Cazenave, formé un recours en annulation de cette
Vu la décision n° 0068/OAPI/DG/DPG/SBT/SCAJ du décision ;
25 avril 2006 susvisée ;
Qu’à l’appui de ce recours, elle évoque
Vu les écritures et les observations orales des deux arguments, l’un relatif aux circonstances
parties ; indépendantes de sa volonté et l’autre sur la
délivrance du brevet par l’OAPI et la perception des
Et après en avoir délibéré conformément à la 6e et 7e annuités ;
loi ;
sur les circonstances indépendantes de sa
Considérant que la société Européenne d’Exploi- volonté :
tation de Technologies Industrielles a déposé le 12
février 1999, une demande de brevet selon le PCT/ considérant que le dépôt effectué sur instructions
FR99/00312 ; du Cabinet Beau de Loménie par le Cabinet ANCHANG
a été suivi du paiement des 2e et 3e annuités ;
Que cette demande est entrée en phase
régionale à l’OAPI , le 16 août 2001 par les soins du
Que la correspondance y relative, datée du
Cabinet ONAMBELE ANCHANG et Associates, sous
26 novembre 2001, transmise au Cabinet Beau de
P.V. 1200100213 et le brevet a été délivré le 26
Loménie n’est pas parvenue à ce dernier en raison
décembre 2002 sous le n° 12036 ;
d’une mauvaise adresse ;
Que les 4e et 5e annuités n’ayant pas été
payées à leur échéance du 12 février 2002 et du Qu’ainsi, ledit Cabinet est resté sans
12 février 2003, le titulaire a été déchu des droits nouvelle du dépôt jusqu’en avril 2003, date à laquelle
rattachés à son titre ; il reçoit l’arrêté de délivrance du brevet ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
96
Que ne disposant pas d’information sur Au fond :
le dépôt, il n’a pas été en mesure d’assurer la
surveillance des échéances ; Considérant qu’au sens de l’article 48 alinéa 2, a,
du PCT « Tout Etat contractant doit excuser tout
Qu’instructions avaient été données au retard dans l’inobservation d’un délai pour les
Cabinet Cazenave pour payer les annuités motifs admis par sa législation nationale » ;
ultérieures ;
Que cette disposition recommande une
Qu’au moment de payer la 7e annuité en souplesse dans l’inobservation des délais résultant
2005, l’OAPI a constaté que les 4e et 5e annuités d’un événement fortuit et inévitable ;
n’avaient pas été payées ;
Que pour la législation OAPI, l’excuse admise
Que cette situation, indépendante de la pour justifier un retard dans l’inobservation d’un
volonté du déposant, n’a pris fin qu’en juin 2005 ; délai résulte des circonstances indépendantes de
la volonté du déposant ;
Qu’ainsi, sa demande de restauration
introduite le 12 juillet 2005, aurait dû être reçue ; Qu’il est de jurisprudence constante, que la
faute exclusive du mandataire est assimilable à un
sur la délivrance du brevet et la perception des événement fortuit et inévitable pour le déposant
6e et 7e annuités qui a fait preuve de diligence et de suivi ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 28 avril 2006, le Cabinet Bonny
une Organisation Africaine de la Propriété & Associés a, au nom et pour le compte de la
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le société CHOCOSEN, formé un recours en annulation
28 février 2002 ; de cette décision ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 22 novembre 2006, la société
instituant une Organisation Africaine de la UNILEVER N.V. a, par l’intermédiaire du Cabinet Ekani
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en Conseils, formé un recours en annulation de cette
vigueur le 28 février 2002 ; décision ;
Vu les écritures et les observations orales des Qu’en vertu d’une jurisprudence constante
parties ; de la Commission Supérieure de Recours, la faute
du mandataire ne saurait préjudicier aux intérêts
Et après en avoir délibéré conformément à la du déposant ;
loi ;
Considérant par ailleurs qu’en ne lui signifiant la
Considérant que la marque « BLUE BAND » a été
déchéance de sa marque que le 6 septembre 2005,
déposée le 10 mars 1980 par la société UNILEVER
l’OAPI a pris un retard déraisonnable dans le
N.V. et enregistrée sous le n° 20026 ;
traitement du dossier qui ne lui a pas permis
d’introduire dans les délais la procédure de
Que le renouvellement de l’enregistrement
restauration de sa marque ;
de cette marque n’a pas été demandé à l’échéance
du 10 mars 2000 ;
Que l’Organisation a de ce fait, engagé sa
responsabilité ;
Qu’ainsi la société UNILEVER N.V. a été
déchue de ses droits rattachés à cette marque ;
Considérant que l’OAPI en réaction, fait observer
Considérant que le 22 février 2006, le Cabinet Ekani que pour un mandataire expérimenté, comme le
Conseils a, pour le compte de la société UNILEVER , Cabinet Ekani Conseils, il est inadmissible qu’il se
saisi l’OAPI d’une demande de restauration de ses soit trompé sur la procédure idoine ;
droits sur la marque «BLUE BAND» ;
Qu’au lieu d’introduire une demande de
Que par décision n° 0159/OAPI/DG/DPG/SSD/ renouvellement de la marque « BLUE BAND », le dit
SCAJ du 26 octobre 2006, le Directeur Général de Cabinet se sachant hors délai aurait dû engager une
l’OAPI a rejeté cette demande ; procédure de restauration ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 101
Qu’en vertu de l’article 25 alinéa 1 de d’une surtaxe dont le montant est fixé par voie
l’Annexe III de l’Accord de Bangui, le délai pour réglementaire, en demander la restauration, dans
introduire une demande de restauration est de 6 un délai de six mois à partir de la date où les
mois à compter de la date où les circonstances qui circonstances sus-mentionnées ont cessé d’exister
ont empêché le renouvellement ont cessé et au et, au plus tard dans le délai de deux ans à partir de
plus tard dans les deux (2) ans à compter de la la date où le renouvellement était dû » ;
date à laquelle le renouvellement aurait dû être
effectué ; Qu’il est de jurisprudence constante que
la faute du mandataire s’assimile à une circonstance
Qu’en l’espèce, le délai pour présenter la indépendante de la volonté du titulaire lorsque
demande de restauration a expiré le 10 mars 2002 celui-ci a fait preuve de diligence et de suivi pour
alors que la requête y relative a été introduite le le maintien de ses droits en vigueur ;
22 février 2006 ;
Considérant qu’en l’espèce en se bornant à
Que le paiement de la taxe de renouvelle- affirmer que la déchéance de sa marque, consécu-
ment et de la pénalité de retard, effectué le 19 tive à un défaut de renouvellement dans les délais,
septembre 2000, ne saurait restaurer des droits résulte de la seule faute du mandataire, la société
déchus le 10 mars 2000 et dont le délai de grâce a UNILEVER N.V. ne rapporte aucune preuve de sa
expiré le 10 septembre 2000 ; diligence et de son suivi ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur SCHLICK Gilbert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 23 novembre 2005, le Cabinet
une Organisation Africaine de la Propriété Ekani Conseils a, pour le compte de la société
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le NET-RAC INVESTMENTS N°60 (PROPRIETARY) LTD, saisi
28 février 2002 ; l’OAPI d’une demande de restauration des droits
rattachés à son brevet ;
Vu le Règlement portant organisation et Que par décision n° 0076/OAPI/DG/DPG/SBT/
fonctionnement de la Commission SCAJ du 25 avril 2006, le Directeur Général de l’OAPI
Supérieure de Recours, adopté à a rejeté cette demande ;
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; Que le 2 juin 2006, la société NET-RAC
INVESTMENTS N°60 (PROPRIETARY) LTD a, par
Vu le Règlement relatif à la restauration l’intermédiaire du Cabinet Ekani Conseils, formé un
des droits adopté à Cotonou (Bénin) le 4 recours en annulation de cette décision ;
décembre 2004 ;
Qu’à l’appui de ce recours, elle évoque la
faute du mandataire qui n’a pas effectué dans
Vu la décision n° 0076/OAPI/DG/DPG/SBT/SCAJ du les délais légaux le paiement de la 2e annuité alors
25 avril 2006 susvisée ; qu’instruction lui a été donnée de le faire ;
Vu les écritures et les observations orales des Que par ailleurs, l’OAPI ne lui a notifié sa
parties ; déchéance qu’après l’expiration du délai de
restauration ;
Et après en avoir délibéré conformément à la
loi ; Qu’enfin, la délivrance du brevet en l’absence
du paiement de la taxe due, a suspendu la
computation des délais de restauration en ce qu’elle
Considérant que la Société NET-RAC INVESTMENTS
lui a fait croire que ses droits étaient consolidés ;
N°60 (PROPRIETARY) LTD a déposé le 19 mars 2002,
une demande de brevet selon le PCT/IB02/00613 ; Qu’à ce titre, l’Organisation porte une part
de responsabilité dans la déchéance survenue ;
Que cette demande est entrée en phase
régionale à l’OAPI le 2 septembre 2003 par les soins Considérant que l’OAPI en réaction, fait observer
du Cabinet Ekani Conseils, sous P.V. n° 1200300221, qu’au sens de l’article 41 alinéa 1 de l’Annexe 1 de
et le brevet a été délivré sous le n° 12452 ; l’Accord de Bangui, la restauration d’un brevet doit
être demandée dans un délai de six mois à partir
de la date où les circonstances ayant conduit au
Que la 2ème annuité n’ayant pas été payée
non paiement de l’annuité ont cessé d’exister et
dans les délais légaux, le titulaire a été déchu de au plus tard dans le délai de 2 ans à partir de la date
ses droits sur son titre ; où le paiement de l’annuité était dû ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 103
Qu’il n’est pas prévu de possibilité de en demander la restauration, dans un délai de six
demander la restauration avec retard, hormis les mois à partir de la date où les circonstances
circonstances susmentionnées et les délais sus susmentionnées ont cessé d’exister et, au plus tard
impartis ; dans le délai de deux ans à partir de la date où le
renouvellement était dû. » ;
Qu’en la présente hypothèse, le paiement
de la 2e annuité était dû le 2 septembre 2003 et la Considérant qu’il est de jurisprudence constante
date limite pour demander la restauration expirait que la faute du mandataire s’assimile à une
le 2 septembre 2005 ; circonstance indépendante de la volonté du
titulaire du brevet lorsque celui-ci a fait preuve de
Que par ailleurs, la faute exclusive du diligence et de suivi pour le maintien de ses droits ;
mandataire ne peut relever le titulaire du brevet
de la forclusion, s’agissant des délais d’ordre Considérant en l’espèce qu’en se bornant à
public ; affirmer que la perte des droits rattachés à son
brevet consécutive au non paiement de la 2ème
Qu’enfin, le défaut de paiement de la taxe annuité dans les délais légaux, résulte de la seule
de dépôt n’est pas une irrégularité dont la faute du mandataire, la société NET-RAC
notification est obligatoire et il ne constitue pas INVESTMENTS N°60 (PROPRIETARY) LTD, ne rapporte
une condition de rejet de la demande de brevet ; nullement la preuve de sa diligence et de son suivi ;
Qu’à ce titre, l’OAPI n’a commis aucune Qu’ainsi sa volonté de maintenir en vigueur
faute ; son brevet et les précautions prises à cet effet ne
sont pas avérées ;
En la forme :
Considérant que le recours de la société NET-RAC Considérant que l’absence de notification évoquée
INVESTMENTS N°60 (PROPRIETARY) LTD, introduit dans ne saurait caractériser une faute de l’Organisation
les forme et délai de la loi, est recevable ; au sens de l’article 24 de l’Annexe I de l’Accord de
Bangui susvisé ;
Au fond :
Qu’en outre, la délivrance du brevet bien
Considérant qu’aux termes de l’article 41 alinéa 1 que jugée tardive, n’a pas pu ressusciter le droit
Annexe I de l’Accord de Bangui révisé « sans déchu ;
préjudice des dispositions des articles 39 et 40
précédents, lorsque la protection conférée par Qu’en conséquence, la nécessité de relever
un brevet n’a pas été renouvelée en raison de la société NET-RAC INVESTMENTS N°60 (PROPRIETARY)
circonstances indépendantes de la volonté du LTD de la forclusion ne se justifie pas ;
titulaire dudit brevet, ce titulaire ou ses ayants
droit peuvent, moyennant paiement de la taxe an- Qu’ainsi, la décision du Directeur Général de
nuelle requise, ainsi que le paiement d’une surtaxe l’OAPI est fondée dans son principe ;
dont le montant est fixé par la voie réglementaire,
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur SCHLICK Gilbert
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 7 avril 2006, le Cabinet Cazenave
une Organisation Africaine de la Propriété a, au nom et pour le compte de la société Actis
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le Capital LLP, saisi l’OAPI d’une demande de
28 février 2002 ; restauration des droits de priorité rattachés à
cette marque ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Que par décision n° 0151/OAPI/DG/DPG/SSD/
Supérieure de Recours, adopté à Nouak- SCAJ du 26 octobre 2006, le Directeur Général a
chott le 04 décembre 1998 et aménagé à rejeté cette demande ;
N’djamena le 04 novembre 2001 ;
Que le 3 novembre 2006, la société Actis
Vu le Règlement relatif à la restauration Capital LLP a, par le canal du Cabinet Cazenave, formé
des droits adopté à Cotonou (Bénin) le 4 un recours en annulation de cette décision ;
décembre 2004 ;
Qu’elle soutient qu’en vertu de l’article 11
Vu la décision n° 0152/OAPI/DG/DPG/SSD/SCAJ du de l’Annexe III de l’Accord de Bangui, les deux ans
prescrits par l’article 3 du règlement sur la
26 octobre 2006 susvisée ;
restauration des droits devaient courir à compter
de la date limite du dépôt qui est le 30 avril 2004 ;
Vu les écritures et les observations orales des
parties ;
Qu’en rejetant sa demande de restauration
formulée le 7 avril 2006, pour introduction hors délai,
Et après en avoir délibéré conformément à la
la décision attaquée a violé l’article 3 susvisé ;
loi ;
Considérant que l’OAPI en réaction, fait observer
Considérant que la société Actis Capital LLP a
qu’au sens du dit article, le délai de deux ans, pour
déposé le 21 novembre 2003, la marque « ACTIS » en introduire une demande en restauration court
Grande Bretagne ; à compter de la date où l’opération devait être
accomplie et non à compter de l’expiration du
Que cette marque est rentrée en phase délai de grâce ;
régionale à l’OAPI le 30 janvier 2004 par les soins du
Cabinet Cazenave avec revendication de la priorité En la forme :
britannique sous PV n° 3200400128 ;
Considérant que le recours de la société Actis
Que lors de ce dépôt à l’OAPI, le document Capital LLP, introduit dans les forme et délai
de priorité n’a pas été fourni ; prescrits par la loi, est recevable ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que le 6 avril 2006, le Cabinet Cazenave
instituant une Organisation Africaine de la a, au nom et pour le compte de la société OLYMPIA
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en INVESTISSEMENT, formé un recours en annulation de
vigueur le 28 février 2002 ; cette décision ;
Qu’à l’examen de cette demande, l’Organi- Qu’enfin, aucune faute ne peut être
sation a relevé une irrégularité relative à l’absence reprochée au déposant, toutes les instructions
du nom du mandataire sur le pouvoir de et les documents nécessaires au dépôt ayant été
mandataire produit ; transmis au mandataire en temps utile ;
Que l’Organisation affirme avoir invité Considérant que l’OAPI en réaction, fait observer
le déposant à corriger cette irrégularité suivant que la lettre susmentionnée invitant le mandataire
lettre n° 2006/OAPI/DG/DPG/SSD/RK du 14 mai 2004 ; à corriger l’irrégularité relevée a effectivement été
notifiée le 14 mai 2004 à l’adresse du Cabinet
Que cette situation n’ayant pas été Cazenave ;
régularisée dans le délai imparti, le Directeur
Général a, par décision n° 06/0002/OAPI/DG/DPG/SSD Que le cahier de transmission contenant la
du 30 janvier 2006, rejeté la demande d’enregistre- preuve de cette notification n’a malheureusement
ment de la marque « STECO » ; pas été retrouvé ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 107
Qu’en application de l’article 14 susvisé, la 4) Dans le cas où les pièces régularisées ne sont
pièce à régulariser n’ayant pas été fournie dans les pas fournies dans le délai imparti, la demande
délais impartis, la demande d’enregistrement de la d’enregistrement de la marque est rejetée. » ;
marque « STECO » a été rejetée ;
Qu’il s’ensuit que toutes les irrégularités
En la forme : relevées par l’OAPI, lors du traitement des dossiers
à l’exception de celles concernant la lettre b) de
Considérant que le recours de la société OLYMPIA l’alinéa 1 de l’article 8 et l’article 11, doivent être
INVESTISSEMENT, introduit dans les forme et délai notifiées au déposant ;
prescrits par la loi, est recevable ;
Que la preuve de cette notification incombe
Au fond : à l’OAPI ;
Considérant qu’aux termes de l’article 14 alinéas 3 considérant qu’en l’espèce, l’Organisation n’a
et 4 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé : pas rapporté la preuve de la notification de
3) « Toute demande dans laquelle n’ont pas été l’irrégularité relevée sur le pouvoir de mandataire ;
observées les conditions de forme visées à l’article
8 à l’exclusion de la lettre b) de l’alinéa 1) et à Qu’ainsi, c’est à tort qu’elle a cru devoir
l’article 11) est irrégulière. Cette irrégularité est rejeter la demande de la société OLYMPIA
notifiée au déposant ou à son mandataire, en INVESTISSEMENT pour absence de correction de
l’invitant à régulariser les pièces dans le délai de l’irrégularité dans le délai imparti ;
trois mois à compter de la date de notification. Ce
délai peut être augmenté de 30 jours en cas de Qu’en conséquence, la décision querellée
nécessité justifiée sur requête du demandeur ou encourt annulation ;
de son mandataire. La demande ainsi régularisée
dans ledit délai conserve la date de la demande
initiale.
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur N’GOKA Lambert
LA COMMISSION,
Considérant que la marque « FRESH » a été Considérant en réplique que la société UNIPARCO
déposée le 25 juin 2004 par la société Preparados soutient que la marque « FRESH » n° 50069 n’est que
Alimenticios, enregistrée sous le n° 50069 pour l’imitation de sa marque « FRESHY » n° 46505 ;
les produits de la classe 32 puis publié dans le BOPI
n° 4/2004 du 23 décembre 2004 ; Qu’en l’occurrence, les mots vedettes
symbolisant les termes originaux des marques sont
Que la société UNIPARCO, titulaire de la « FRESHY » et « FRESH » qui, vu leur forme de
marque « FRESHY » déposée le 13 août 2002, reproduction, sont susceptibles de créer une
enregistrée sous le n° 46505 dans la classe 32 puis confusion auprès du consommateur d’attention
publiée dans le BOPI n° 1/2003 du 31 mars 2003, moyenne ;
a formé opposition à cet enregistrement le 13 avril
2005 pour risque de confusion avec sa marque ; Considérant que l’OAPI fait observer que les
ressemblances visuele, phonétique et intellectuelle
Que par décision n° 0097/OAPI/DG/SCAJ du sont prépondérantes par rapport aux différences
9 mai 2006, le Directeur Général de l’OAPI a radié entre les deux signes pris dans leur ensemble se
l’enregistrement de la marque FRESH n° 50069 ; rapportant aux produits de la même classe ;
En la forme :
Considérant que le 11 août 2006, la société
Preparados Alimenticios S.A. a, par l’intermédiaire Considérant que le recours de la société
du Cabinet Ekani-Conseils, formé un recours en Preparados Alimenticios S.A., introduit dans les
annulation de cette décision ; forme et délai prescrits par la loi, est recevable ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 109
Au fond : Considérant que du point de vue visuel et
phonétique, les marques « FRESHY » et « FRESH »
Considérant que l’article 3 de l’Annexe III de présentent d’importantes ressemblances telle que
l’Accord de Bangui requiert une interprétation et l’a opportunément relevé le Directeur Général de
une application qui tiennent compte du niveau l’OAPI dans la décision attaquée ;
intellectuel et de discernement du consommateur
ordinaire qualifié de « moyen » de l’espace OAPI ; Que la coexistence sur le marché de
l’espace OAPI de ces deux marques est de nature à
Considérant que le terme « JUMKIN », inscrit en créer une confusion aux yeux du consommateur
petits caractères, est difficilement perceptible ; d’attention moyenne ;
Qu’à contrario, le terme « FRESH », inscrit Que dès lors, les arguments de la société
en gros caractères est prépondérant ; Preparados Alimenticios S.A. ne sauraient
prospérés et il y a lieu de les rejeter ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur N’GOKA Lambert
Membres : Messieurs TRAORE Dotoum
SCHLICK Gilbert
Rapporteur : Monsieur TRAORE Dotoum
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant Considérant que le 28 février 2006, le Cabinet J.
une Organisation Africaine de la Propriété EKEME a, au nom et pour le compte de la société
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le CONOCOPHILLIPS COMPANY, saisi l’OAPI d’une
28 février 2002 ; demande de restauration des droits de priorité
rattachés à la demande de brevet PCT/US 01/28909 ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Que par décision n° 0155/OAPI/DG/DPG/SBT/
Supérieure de Recours, adopté à SCAJ du 26 octobre 2006, le Directeur Général de
Nouakchott le 04 décembre 1998 et l’OAPI a rejeté cette demande ;
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
Que le 22 novembre 2006, la société
Vu le Règlement relatif à la restauration CONOCOPHILLIPS COMPANY a, par l’intermédiaire
des droits adopté à Cotonou (Bénin) le 4 dé- du Cabinet Michel Mekiage, formé un recours en
cembre 2004 ; annulation de cette décision ;
Le Président,
N’GOKA Lambert
Les membres :
COMPOSITION,
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que par requête du 08 mars 2007, Me
instituant une Organisation Africaine de la Michel Henri KOKRA, Avocat au Barreau de Côte
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en d’Ivoire, agissant au nom et pour le compte de
vigueur le 28 février 2002 ; Haïdara Mahamadou, a formé un recours contre
cette décision ;
Vu le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission
Qu’à l’appui de ce recours, il invoque au
Supérieure de Recours, adopté à
principal l’irrecevabilité de l’opposition de la Société
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; UNILEVER et la nullité de la décision du Directeur
Général de l’OAPI et à titre subsidiaire, le mal fondé
Vu la décision n° 006/OAPI/DG/SCAJ du 31 janvier de ladite opposition ;
2007 susvisée ;
Considérant que sur le premier moyen, le
Vu les écritures et les observations orales des recourant fait valoir qu’au moment où il
parties ; introduisait son opposition le 27 octobre 2005, le
mandataire J. EKEME n’avait pas reçu mandat de la
Et après en avoir délibéré conformément à la Société UNILEVER pour agir ;
loi ;
Que le mandat ne lui a été délivré que le 25
Considérant que le 23 janvier 2004, sieur HAÏDARA
janvier 2006 ;
Mahamadou a déposé à l’OAPI la marque « POLUX »
enregistrée sous le n° 50094 pour les produits de la
classe 3 et publiée au BOPI n° 02/2005 du 30 juin Que l’opposition engagée l’a été en
2005. violation tant de l’article 2 de la Résolution n° 14
de la 38e session ordinaire du Conseil d’Administra-
Considérant que le 27 décembre 2005, le manda- tion de l’OAPI portant règlement des mandataires
taire J. EKEME, agissant pour le compte de la que de l’instruction administrative n° 105 relative
Société Unilever N.V., a fait opposition à l’enregis- à la représentation des déposants par les manda-
trement de cette marque au motif qu’elle est taires qui stipule que « tout titulaire ou déposant
similaire à la sienne « LUX » déposée dans la même peut être représenté par un mandataire. Dans ce
classe 3 et enregistrée sous le n° 48589 au point où cas, un pouvoir doit être donné et adressé par le
son utilisation pour des produits identiques ou déposant à l’administration » ;
similaires serait susceptible de créer une
confusion ;
Que sur le second moyen, le recourant
soulève la nullité de la décision du Directeur
Considérant que par décision n° 006/OAPI/DG/SCAJ
du 30 janvier 2007, le Directeur Général de Général comme dépourvue de base légale en
l’OAPI, faisant droit à cette opposition, a radié raison de l’absence, de l’insuffisance ou de la
l’enregistrement de la marque « POLUX » n° 50094 ; contrariété des motifs ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
114
Qu’il soutient à cet effet que la décision Dame EKEME, faisant sienne l’argumentation de
querellée n’a répondu à aucun des moyens de fait l’OAPI, sollicite le rejet du recours formé par
ou de droit soulevés par les parties pas plus HAÏDARA Mahamadou ;
qu’elle n’a énoncé de motif propre de nature à
caractériser les éléments visuels, phonétiques ou Que par ailleurs, elle soutient que le risque
intellectuels susceptibles de faire naître une de confusion est réel entre la marque « POLUX » et
confusion dans l’esprit du consommateur ; la marque « LUX » du reste notoirement connue en
Afrique ;
Que de même, en retenant comme valable
le pouvoir fourni postérieurement à l’opposition En la forme :
alors qu’elle énonce dans ses motifs un argument
opposé, la décision attaquée s’est appuyée sur des Considérant que le recours formulé par Sieur
motifs contraires ; HAÏDARA Mahamadou est régulier ;
Considérant qu’en réaction, l’OAPI soutient sur la Considérant en l’espèce qu’enregistrée dans la
recevabilité de l’opposition que l’agrément dont même classe 3 pour développer des produits iden-
dispose le mandataire agréé permet à celui-ci tiques ou similaires, la marque « POLUX » peut
d’effectuer auprès de l’Organisation toute induire dans l’esprit du consommateur d’attention
opération sous réserve de produire avant le moyenne une confusion laissant croire qu’il
traitement de celle-ci un pouvoir délivré par son s’agit soit d’une déclinaison de la marque LUX,
mandant ; notoirement connue dans l’espace OAPI, soit d’un
développement pour de nouveaux produits de cette
Que Dame EKEME a produit à temps le marque ;
pouvoir fourni par la société UNILEVER ;
Considérant qu’en radiant la marque « POLUX » n°
Qu’au fond l’OAPI fait valoir qu’au plan visuel, 50094, le Directeur Général de l’OAPI a fait une saine
phonétique et intellectuel, la coexistence entre les application de la loi ;
marques LUX et POLUX est de nature à créer
une confusion dans l’esprit du consommateur Qu’il échet de débouter le recourant de
d’attention moyenne qui ne les a pas en même son action comme mal fondée ;
temps sous les yeux ni à l’oreille ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur TRAORE Jérôme
LA COMMISSION,
Vu les écritures et les observations orales des Qu’à l’appui de son recours, la société
parties ; ESWARAN BROTHERS EXPORTS (PVT) invoquait les
moyens suivants :
Et après en avoir délibéré conformément à la
- le rejet de la revendication comme unique
loi ;
moyen énoncé n’était pas suffisant pour
motiver la radiation de la marque « OLINDA »
Considérant que le 24 septembre 2004, la société
n° 51356, marque qu’elle n’a pas déposé « en
SDTM-CI faisait un dépôt de la marque « OLINDA »
vue de la procédure de revendication »
auprès de l’OAPI qui procédait à son enregistrement
comme le prétend le Directeur Général de
sous le n° 50666 pour les produits de la classe 30 et l’OAPI, mais qui était déjà enregistrée à la
à sa publication dans le BOPI n° 3/2005 du 30 date de publication de l’enregistrement de
septembre 2005 ; la marque revendiquée n° 50666 au profit
de la SDTM-CI ;
Considérant que le 08 février 2005, la société
ESWARAN BROTHERS exports (PVT) Ltd faisait un - le Directeur Général de l’OAPI avait violé
dépôt de la marque figurative « OLINDA » en la loi en procédant d’office à la radiation en
classe 30 auprès de l’OAPI qui procédait à son l’absence de toute opposition qui est la voie
enregistrement à son profit sous le n° 51356 par ouverte au titulaire d’un droit enregistré
arrêté n° 05/1077/OAPI/D/DPG/SSD du 30 mai 2005 ; antérieur dans le délai de six (6) mois à
compter de sa publication pour demander
Que suite à une action en revendication de la radiation ;
propriété de ladite marque par la Société ESWARAN
BROTHERS EXPORTS (PVT) Ltd, le Directeur Général - elle produit des documents prouvant
de l’OAPI, par décision n° 007/OAPI/DG/SCAJ du 30 l’antériorité de l’usage de la marque
janvier 2007, rejetait ladite revendication pour « OLINDA » sur les territoires OAPI à son
insuffisance de preuve justifiant l’antériorité de profit, documents qu’elle n’avait pu produire
l’usage sur le territoire OAPI ; à temps et à l’appui de sa revendication
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 117
auprès du Directeur Général de l’OAPI en Au fond :
raison des circonstances totalement
étrangères à sa volonté ; Considérant que le Directeur Général de l’OAPI, en
rejetant la revendication de la Société ESWARAN
Qu’en conséquence, la décision n° 008/OAPI/ BROTHERS EXPORTS (PVT) en a tiré toutes les
DG/SCAJ du 30 janvier 2007 encourait annulation en conséquences de droit en procédant à la radiation
toutes ses dispositions ; de la marque « OLINDA » n° 51356 ;
Considérant que dans ses écritures en réplique en Considérant qu’aux termes de l’article 7 2) de
date du 17 septembre 2007, le Directeur Général l’Annexe III de l’Accord de Bangui « l’enregistrement
de l’OAPI fondait sa décision sur les motifs suivants : de la marque confère également au titulaire le droit
exclusif d’empêcher tous les tiers agissant sans son
- la société ESWARAN BROTHERS EXPORTS (PVT) consentement de faire usage au cours d’opérations
joint à son action en revendication de commerciales de signes identiques ou similaires
propriété du signe « OLINDA » la preuve du pour des produits ou services qui sont similaires à
dépôt « OLINDA » enregistré sous le n° 51356 ceux pour lesquels la marque de produits ou de
en application de l’article 5 (3) de l’Annexe III services est enregistrée dans le cas où un tel usage
de l’Accord de Bangui, ce qui démontrait entraînerait un risque de confusion. En cas d’usage
qu’elle a procédé à ce dépôt en vue de la d’un signe identique pour des produits et services
procédure de revendication ; identiques, un risque de confusion sera présumé
exister » ;
- il ressort des pièces du dossier que la
marque « OLINDA » n° 51356 radié, a Que dans le cas d’espèce, la marque
été déposée le 08 février 2005, donc « OLINDA » n° 50666 et celle n° 51356 sont
postérieurement à celle de la société identiques et couvrent les produits de la même
SDTM-CI n° 50666 déposée le 24 septembre classe ;
2004 ;
Que l’usage de ce signe identique qui
- les deux marques étaient identiques et concerne les mêmes produits par les deux
couvraient les produits de la même classe sociétés en litige créerait nécessairement un
30. En application de l’article 7 (2) de risque de confusion au sens de l’article 7 (2)
l’Annexe III, le risque de confusion en pareil précité ;
cas était présumé exister ;
Considérant qu’aux termes de l’article 5 (1) de
Que c’est donc à bon droit qu’il avait radié l’Annexe III de l’Accord de Bangui « … la propriété
l’enregistrement n° 51356 ; de la marque appartient à celui qui, le premier, en
a effectué le dépôt » ;
En la forme :
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier
Considérant que le recours en annulation de la sans équivoque que c’est la SDTM-CI, qui la première,
société ESWARAN BROTHERS EXPORTS (PVT) est a fait enregistrer la marque « OLINDA » ;
régulier ;
Que la décision du Directeur Général
Qu’il convient de le déclarer recevable : portant radiation de la marque OLINDA n° 51356 de
la Société ESWARAN BROTHERS EXPORTS (PVT) est
justifiée ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur TRAORE Jérôme
LA COMMISSION,
Au fond :
Que par conséquent, elle demande à la
Commission :
Considérant qu’aux termes de l’article 5 (3) de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui du 24 février
- d’ordonner l’annulation de la décision n°
1999 « si une marque a été déposée par une
007/OAPI/DG/SCAJ du Directeur Général de
personne qui, au moment du dépôt, avait
l’OAPI du 30 janvier 2007 portant rejet de la
connaissance ou aurait dû avoir connaissance du
revendication de la marque « OLINDA » fait qu’une autre personne avait la priorité de
n° 50666 ; l’usage de cette marque, cette dernière personne
- d’ordonner la radiation de l’enregistrement peut revendiquer auprès de l’Organisation, la
de ladite marque ; propriété de la marque pourvu qu’elle effectue le
dépôt de la dite marque dans les six mois qui
Considérant que dans ses écritures en réplique en suivent la publication de l’enregistrement du
date du 17 septembre 2007, le Directeur Général premier dépôt » ;
de l’OAPI faisait observer que c’est à bon droit qu’il
a jugé insuffisantes les preuves produites par la Considérant qu’il ressort des pièces et documents
société ESWARAN BROTHERS EXPORTS (PVT) Ltd à versés aux débats que les sociétés ESWARAN
l’appui de sa demande en revendication de BROTHERS EXPORTS (PVT) et SDTM-CI sont en
propriété de la marque OLINDA n° 50666 ; relation d’affaires depuis l’année 2001 ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Sur le recours en rectification de la décision n° 00105/CSR/OAPI du 27 avril 2007.
LA COMMISSION,
Vu l’Accord de Bangui du 02 mars 1977 instituant erreur matérielle relative au numéro et à la date
une Organisation Africaine de la Propriété d’identification de la marque objet de la décision
Intellectuelle, révisé et entré en vigueur le s’est glissée dans celle-ci en énonçant un numéro
28 février 2002 ; et une date de PV erronés (PV n° 3200300027 du 30
juin 2003) au lieu des numéro et date réels (PV
Vu le Règlement portant organisation et n° 3200400027 du 14 janvier 2007) ;
fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, adopté à Considérant que sur ce point, qu’il s’agit bien d’une
Nouakchott le 04 décembre 1998 et erreur matérielle et qu’il y a lieu de la rectifier pour
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; donner un sens réel à la décision d’annulation ;
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur TRAORE Jérôme
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que par requête en date du 19 juillet
instituant une Organisation Africaine de la 2007, Monsieur Modibo N’DIAYE par l’entremise de
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en Maître Seydou Sidiki COULIBALY, Avocat à la Cour à
vigueur le 28 février 2002 ; Bamako (Mali) et Maître Alioune Badara FALL,
Avocat à la Cour, Dakar (Sénégal), a formé un
Vu Le Règlement portant organisation et recours en annulation contre cette décision ;
fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, adopté à Que par correspondance en date du 24 mars
Nouakchott le 04 décembre 1998 et 2008, le Cabinet Michel MEKIAGE, Avocat au Barreau
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; du Cameroun, Conseil en propriété industrielle, Man-
dataire agréé à l’OAPI se constituait à la suite de
Vu la décision n° 0097/OAPI/DG/SCAJ du 20 juin ses confrères Seydou Sidiki COULIBALY et Alioune
2007 susvisée ; Badara FALL au côté du recourant Modibo N’DIAYE ;
Vu les écritures et les observations orales des Qu’à l’appui de son recours, il invoquait les
parties ; moyens suivants :
Et après en avoir délibéré conformément à la
- Sur la motivation de la décision attaquée :
loi ;
Que l’OAPI dans sa motivation s’est
Considérant que la marque « CHARME D7 » a été
contentée de rapprocher les termes « CHARMS » et
déposée auprès de l’OAPI le 14 juin 2005 au nom de
« CHARME » comme s’il s’agissait de deux marques
Monsieur Modibo N’DIAYE et enregistrée sous le
verbales de prononciation francophone, pour
numéro 52121 pour les produits relevant de la classe
conclure à l’existence entre elles, d’une
3, puis publiée dans le Bulletin Officiel de Propriété
Intellectuelle n° 2/2006 paru le 15 septembre 2006 ; ressemblance « phonétique » susceptible de créer
la confusion, ce qui a abouti à une appréciation
Considérant que la société UNIPARCO SA, par le biais tronquée des faits de la cause et une mauvaise
de son Directeur Général, a fait opposition à cet application de la loi, la comparaison systématique
enregistrement le 02 mai 2006 au motif que la de tous les éléments phonétiques et visuels, ne
marque « CHARME D7 » est une contrefaçon par laissant apparaître aucune ressemblance, même
imitation de sa marque « CHARMS Vignette » lointaine, entre les deux marques ;
déposée le 4 juin 2002 auprès de l’OAPI dans la
même classe 3 et enregistrée sous le n° 45999 - Sur le plan phonétique :
au point où son utilisation pour des produits
identiques ou similaires serait susceptible de créer Que la marque « CHARMS » de UNIPARCO SA
des confusions entre les deux marques ; est un terme anglais qui se prononce en deux
syllabes avec un sifflement caractéristique de son
Considérant que par décision n° 0097/OAPI/DG/SCAJ « S » alors que la marque « CHARME D7 » est un terme
du 20 juin 2007, le Directeur Général de l’OAPI, français qui se prononce en trois syllabes avec une
faisant droit à cette opposition, a radié prononciation sonnante du « dé-set » si bien
l’enregistrement de la marque « CHARME D7 » que sur le plan phonétique, il n’existe aucune
n° 52121 au nom de Monsieur Modibo N’DIAYE ; ressemblance entre les marques en conflit ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 123
Que c’est pourquoi les magistrats l’OAPI fait observer qu’il a fondé sa décision sur
sénégalais statuant sur la saisie contrefaçon l’appréciation des deux signes « CHARMS » et
pratiquée à la requête de UNIPARCO SA ont fort « CHARME D7 » au triple plan visuel, phonétique et
justement relevé cette absence de ressemblance intellectuel ; qu’il a fait droit à l’opposition en
phonétique dans la prononciation des deux radiant l’enregistrement au nom de Modibo N’DIAYE
marques ; au motif que les ressemblances phonétique et
intellectuelle sont prépondérantes par rapport
- Sur le plan visuel : aux différences entre les deux signes dans leur
ensemble se rapportant aux produits de la même
Qu’il n’y a aucune ressemblance visuelle classe ; qu’il existe un risque de confusion entre la
entre les deux marques non seulement sur le plan marque de l’opposante « CHARMS Vignette » et la
des éléments composant leur vignette et leur logo, marque querellée « CHARM D7 » pour le consomma-
mais aussi sur le plan des couleurs ; teur d’attention moyenne n’ayant pas les deux
marques sous les yeux en même temps et à l’oreille
Qu’aucun consommateur, même le plus à des temps rapprochés ;
distrait ne peut prendre l’une pour l’autre ;
En la forme :
Qu’en conséquence, la décision n° 0097/OAPI/
DG/SCAJ du 20 juin 2007 encourt annulation en Considérant que le recours du sieur Modibo N’DIAYE
toutes ses dispositions ; a été fait selon les forme et délai prescrits par la
loi ;
Considérant qu’en réplique, la société UNIPARCO
SA ; représentée par Maître Khalilou SEYE, Avocat à Qu’en conséquence, il y a lieu de le déclarer
la Cour, Dakar (Sénégal), demandait la confirmation recevable ;
de la décision objet du présent recours aux motifs
que les marques « CHARMS Vignette » et « CHARME Au fond :
D7 » ont en commun le mot vedette qu’est la
dénomination « CHARM» qui symbolise le terme Considérant qu’il résulte de l’article 5 de l’Annexe
original et qui se termine par la lettre S pour III que la propriété de la marque appartient à celui
UNIPARCO SA et E pour Modibo N’DIAYE, si bien qui, le premier, en a effectué le dépôt ;
que la reproduction de cet élément essentiel et
principal pour Modibo N’DIAYE n’est qu’une pure et Que l’article 7 précise que l’enregistrement
simple imitation, qui crée la confusion dans de la marque confère à son titulaire le droit
l’esprit du consommateur d’attention moyenne exclusif d’empêcher tous les tiers agissant sans son
entre les deux marques ; consentement de faire usage au cours d’opérations
commerciales de signes identiques ou similaires
Qu’en outre, du point de vue phonétique pour les produits ou services qui sont similaires à
et intellectuelle, les deux marques présentent ceux pour lesquels la marque est enregistrée dans
d’importantes ressemblances qui, comme le relève le cas où un tel usage entraînerait un risque de
le Directeur Général de l’OAPI, crée un risque de confusion ;
confusion pour un consommateur d’attention
moyenne n’ayant pas les marques sous les yeux Qu’il y a lieu de rappeler qu’au delà de
en même temps, ni à l’oreille dans des temps l’examen minutieux et détaillé des deux marques
rapprochés ; mises côte à côte, ce qui importe c’est de
procéder à une analyse synthétique des marques
Qu’au surplus, la décision du Tribunal Hors querellées pour s’assurer de l’existence ou de
Classe de Dakar, qui ne porte que sur la main levée l’inexistence de risques de confusion auprès du
sur les marchandises revêtues de la marque consommateur d’attention moyenne de la zone
« CHARME D7 », est dépourvue de tout fondement OAPI, qui ne les a pas en même temps sous les yeux
juridique en droit de propriété industrielle, ni à l’oreille à des temps rapprochés ;
décision contre laquelle elle a fait appel ;
Considérant que dans le cas d’espèce, si sur les
Qu’enfin, il soulignait qu’aucune opposition plans visuel et phonétique, il existe quelques
n’a été faite depuis l’enregistrement de sa marque différences, elles ne sont notables que pour le
par des déposants de la marque « CHARME » ; consommateur averti, examinant les deux marques
l’une en présence de l’autre, ce qui n’est pas le
Que le recourant ne peut, dès lors, invoquer standard admis du consommateur d’attention
lesdits enregistrements pour remettre en cause moyenne qui ne les aurait pas en présence l’une de
l’antériorité de sa marque ; l’autre ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Considérant que dans son mémoire complémen- Qu’elles s’imposent également à l’Organisation
taire du 18 mars 2008, le recourant demande à comme le prévoient les diverses annexes y
titre reconventionnel la radiation de l’enregistre- relatives ;
ment n° 49101 de la marque « LA PANTHERE NOIRE»
effectué au profit des Etablissements WEILIANG LU Qu’il en est ainsi notamment de l’Annexe 3
au motif que la Cour d’Appel de Lomé, par arrêt
sur les marques de produits ou de services en son
n° 80/2007 du 18 septembre 2007 a confirmé le ju-
article 24 qui traite de la nullité ;
gement du Tribunal de Première Instance de Lomé
qui avait ordonné la radiation de ladite marque,
Considérant en effet que par arrêt définitif
arrêt devenu définitif pour n’avoir pas été frappé
n° 80/2007 du18/09/2007, la Cour d’Appel de Lomé a
de pourvoi ;
confirmé le jugement n° 470/07 du 23/03/2007 du
Considérant que dans ses observations écrites Tribunal de Première Instance de Lomé dont une
du 12/9/2008, l’OAPI soutient qu’elle n’a en rien partie du dispositif est ainsi libellée :
violé les dispositions de l’article 6 septies 1 de la
Convention de Paris qui donne la possibilité au « Annule l’enregistrement opéré à l’OAPI au nom
titulaire d’une marque de s’opposer à des Etablissements WEILIANG LU de la marque
l’enregistrement, réclamer la radiation ou « PANTHERE NOIRE » ;
revendiquer la propriété d’un enregistrement
effectué frauduleusement par son représentant ; Ordonne la radiation de cet enregistrement des
registres de l’OAPI » ;
Qu’elle soutient en effet qu’aucune action en
opposition ou en revendication de propriété ne Considérant que cet arrêt, en même temps qu’il
lui a été soumise après l’enregistrement de la statue sur la titularité de la marque «LA PANTHERE
marque « LA PANTHERE NOIRE» n° 49101 ; NOIRE » qu’il reconnaît au sieur XUE HAI HUA et aux
Etablissements MADJOU L. TAMBADOU (MLT) dûment
Que par ailleurs, elle fait valoir que rendant des représentés par TAMBADOU MOCTAR, ordonne la
décisions à caractère administratif, elle examine radiation de l’enregistrement effectué par les
les cas qui lui sont soumis en l’état et n’a pas à Etablissements WEILIANG LU ;
attendre des décisions judiciaires définitives sur
les mêmes affaires; Que cette décision s’impose à tous y compris à
la Commission Supérieure des Recours ;
Qu’elle rappelle oralement devant la Commission
que si en l’état un arrêt exécutoire a été rendu, Que la titularité reconnue à TAMBADOU MOCTAR
il n’en était rien au moment de la décision sur la marque «LA PANTHERE NOIRE » justifie son
encourue;
recours ;
Sur la forme :
Le Président,
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Qu’à l’examen de cette demande, l’OAPI a Que sur le troisième moyen, il argue qu’une
relevé une irrégularité se rapportant à la différence simple faute de frappe ne peut, au regard des
entre le signe objet du pouvoir donné au dispositions des articles 9 et 12 de l’Annexe 3 de
mandataire « Eucalyptine » et le signe mentionné l’Accord de Bangui de 1977, fonder le rejet de la
sur la demande d’enregistrement « Eucalytine » ; demande d’enregistrement d’une marque ;
Qu’elle a invité le déposant suivant lettre Considérant que pour résister aux prétentions du
n° 0661/OAPI/DG/DPG/SSD du 03mars 2003 à corriger recourant, l’OAPI s’appuie sur l’article 14 de l’Annexe
cette irrégularité dans les délais impartis par 3 de l’Accord de Bangui Révisé qui dispose : « Toute
l’Annexe III de l’Accord de Bangui Révisé ; demande dans laquelle n’ont pas été observées
les autres conditions de forme de l’article 8, à
Que le dossier n’ayant pas été régularisé dans l’exclusion de la lettre b) de l’alinéa 1 et de celles
les délais impartis, la demande d’enregistrement de l’article 11 est irrégulière. Cette irrégularité est
de la marque susvisée a été rejetée par décision notifiée au demandeur ou à son mandataire, en
n° 07/0001/OAPI/DG/DPG/SSD du 10 janvier 2007 du l’invitant à régulariser les pièces dans le délai de
Directeur Général ; trois mois à compter de la date de notification. Ce
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 129
délai peut être augmentée de 30 jours, en cas de dans la compréhension de l’inobservation des
nécessité justifiée, sur requête du demandeur ou délais résultant d’un événement fortuit et
de son mandataire » ; inévitable ;
Que la demande ainsi régularisée dans ledit Considérant que dans le cas d’espèce le déposant
délai conserve la date de la demande initiale ; a fait preuve de diligence et de suivi ;
Que dans le cas où les pièces régularisées Qu’il a notamment donné toutes instruc-
ne sont pas fournies dans le délai imparti, la tions à son mandataire pour la gestion de son dos-
demande d’enregistrement de la marque est sier ;
rejetée» ;
Que la non régularisation en temps utile est
Qu’elle soutient à cet effet que le imputable au seul mandataire ;
recourant n’a pas régularisé sa demande dans les
délais impartis ; Qu’ignoré du déposant, ce manquement
s’assimile à son égard à un évènement fortuit et
Sur la forme : inévitable ;
Considérant que le recours des LABORATOIRES JEAN Qu’il est de jurisprudence constante qu’en
PAUL MARTIN est recevable pour avoir été pareille hypothèse, le déposant doit être relevé de
introduit dans les forme et délai prescrits par la forclusion ;
la loi ;
Qu’en conséquence, il y a lieu de relever les
Sur le fond : LABORATOIRES JEAN PAUL MARTIN de la forclusion ;
Le Président,
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Que le dossier n’ayant pas été régularisé
instituant une Organisation Africaine de la dans les délais impartis, la demande d’enregistre-
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en ment de la marque sus-indiquée a été rejetée par
vigueur le 28 février 2002 ; décision n° 07/0027/OAPI/DG/DPG/SSD du 15 mai 2007
du Directeur Général de l’OAPI ;
Vu Le Règlement portant organisation et
fonctionnement de la Commission Considérant que par requête datée du 10 août 2007,
Supérieure de Recours, adopté à le Cabinet Cazenave SARL, agissant au nom et pour
Nouakchott le 04 décembre 1998 et le compte de la société Schwarzkopf & Henkel GmbH
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; & Co. KG, a intenté un recours en annulation
contre cette décision ;
Vu la décision n° 07/0027/OAPI/DG/DPG/SSD du 15
mai 2007 susvisée ; Qu’à l’appui de ce recours, ledit Cabinet
excipe que le retard de la régularisation était la
Vu les écritures et les observations orales des faute du mandataire de la société et s’explique par
parties ; des circonstances exceptionnelles faisant qu’il
devait mettre à jour plusieurs milliers de
Et après en avoir délibéré conformément à la notifications pour régularisation de dossiers qui ne
loi ; portaient pas les références que le Cabinet leur
attribuait au départ, créant ainsi une confusion
Considérant que la société Hans Schwarzkopf & entre l’urgent et le moins urgent ;
Henkel GmbH & Co. KG a déposé le 27 février 2004
une demande d’enregistrement de la marque Que l’OAPI, dans les notifications qu’elle
adressait, ne précisait pas de délai d’échéance
« BAC TRUE HARMONY » suivant PV de dépôt n°
précise et se référait aux délais prévus par les
3200400307 par l’intermédiaire du Cabinet Cazenave
textes ;
SARL, mandataire agréé auprès de l’OAPI ;
Qu’en tout état de cause, on ne peut
Considérant que l’Organisation, à l’examen de
reprocher ni faute, ni négligence au déposant qui
cette demande, a relevé que la marque verbale a
a confié son dépôt aux professionnels qualifiés et
été apposée à la place de la marque figurative
reconnus ;
sur le formulaire M 301 qui prévoit une rubrique à
chacune des marques ;
Que la jurisprudence et la doctrine ont
toujours admis que l’erreur du mandataire devait
Que par lettre n° 5004/OAPI/DG/DPG/SSD/HJT
permettre de réintégrer les déposants dans leurs
du 11 novembre 2004, elle invitait le déposant droits, ce que confirme le règlement de 1970 sur la
à régulariser le dossier en rectifiant les erreurs restauration dans l’Accord de Bangui ;
et en payant les taxes de rectification et ce,
conformément à l’article 14 de l’Annexe III de Que le pouvoir de rejet du Directeur
l’Accord de Bangui en vigueur ; Général est fixé par l’article 14.3 de l’Annexe III et
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 131
se situe dans les limites de l’article 8 auquel il Qu’aucune faute n’est imputable au
renvoie et en se référant à cet article qui ne déposant ;
prévoit aucun rejet fondé sur la mauvaise
apposition de la marque ; Considérant qu’en la présente circonstance la
société Hans Schwarzkopt & Henkel GmbH & Co. KG
Considérant que l’OAPI, à travers le Directeur avait donné à son mandataire pouvoir et
Général, fait observer la distinction entre les instructions pour gérer son dossier ;
rubriques réservées aux marques verbales et aux
marques figuratives telles que contenues dans Que le retard observé dans la régularisation
le formulaire M 301 qui doit être correctement de l’erreur ne pouvait être imputé à la société car
rempli ; résultant de l’inadvertance du mandataire ;
En la forme : reçoit la Société Hans Schwarzkopf & Henkel GmbH & Co. KG en son recours ;
Le Président,
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur TRAORE Jérôme
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 annulation de la décision précitée aux motifs qu’elle
instituant une Organisation Africaine de la violait les dispositions des articles 14, 3) et 6) de
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en l’Annexe III de l’Accord de Bangui Révisé et que l’OAPI
vigueur le 28 février 2002 ; avait fait une mauvaise gestion du dossier ;
Considérant que la société GLAXO GROUP Limited Considérant que la recourante faisait valoir en
a déposé une demande d’enregistrement de la outre que le dépôt fait par elle était régulier en
marque « ZILCAN » sous le n° 3200300237 le 17 ce que non seulement le formulaire de demande
février 2003 ; d’enregistrement mentionnait bien l’existence
d’un pouvoir joint et des autres pièces visées par
Considérant que par décision n° 03/0384/OAPI/DG/ l’article 8 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui
DPG/SSD en date du 30 octobre 2003, le Directeur révisé mais aussi que le dossier comportait un
général de l’OAPI a rejeté ladite demande pour pouvoir de mandataire régulier lors de son dépôt ;
irrégularité basée sur l’absence du pouvoir du
mandataire ;
Que la perte dudit pouvoir résultait de la
mauvaise gestion des pièces de ce dossier par
Que suivant correspondance en date du 08
l’OAPI ;
octobre 2007, le Directeur général de l’OAPI
notifiait à la société GLAXO GROUP Limited ledit
rejet et l’informait qu’elle pouvait contester cette Considérant que dans ses écritures en date du 15
décision auprès de la Commission Supérieure de Re- septembre 2008, le Directeur Général de l’OAPI
cours dans un délai de soixante jours à compter de faisait observer qu’il avait notifié l’irrégularité au
la date de la présente notification ; mandataire par lettre n° 2073/OAPI/DG/DPG/SSD du 2
mai 2003 et que c’est le défaut de régularisation
Considérant que le 7 décembre 2007, la société du dossier qui a entraîné le rejet de la demande
GLAXO GROUP Limited, ayant pour mandataire le d’enregistrement de la Société GLAXO GROUP
cabinet Ekani Conseils, formait un recours en Limited ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 133
Qu’il soutenait en outre que le pouvoir Que l’article 8 de l’Annexe III exige parmi les
produit dans le dossier ne comportait pas le nom pièces nécessaires au dépôt de la demande un
du mandataire, toute chose qui entachait sa pouvoir sous seing privé, sans timbre, si le
validité ; que cette irrégularité équivaut à une déposant est représenté par un mandataire ;
absence de pouvoir ;
Qu’à l’examen des pièces du dossier, la
Qu’en application de l’article 14 de l’Annexe société GLAXO GROUP Limited n’a nullement été
III de l’Accord de Bangui, le non respect des invitée à régulariser sa demande, encore
dispositions règlementaires est sanctionné par le moins mise en demeure de la corriger suite à la
rejet ; notification de la décision de rejet comme le
prescrivent les dispositions de l’article 14-3) et 6)
En la forme : de l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé ;
Considérant que le recours de la société GLAXO Considérant que dans sa correspondance en date
GROUP Limited est recevable pour avoir été du 8 octobre 2007, notifiant la décision de rejet, le
introduit dans les forme et délai prescrits par la Directeur Général de l’OAPI s’est borné à informer
loi ; la société Glaxo Group Limited de la possibilité de
contester la décision devant la Commission
Au fond : Supérieure de Recours et du délai dans lequel ledit
recours peut être exercé au lieu de l’inviter au
Considérant qu’aux termes de l’article 14-3) de préalable à corriger l’irrégularité ;
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé : «Toute
demande dans laquelle n’ont pas été observées des Qu’en conséquence, la décision du Directeur
conditions de forme à l’article 8 à l’exclusion de Général, prise en violation des dispositions de
la lettre b) de l’alinéa 1) et à l’article 11 est irrégu- l’article 14.3) et 6), encourt annulation ;
lière. Cette irrégularité est notifiée au déposant
ou à son mandataire, en l’invitant à régulariser les Considérant qu’en outre, la demande d’enregistre-
pièces dans le délai de trois mois à compter de la ment objet de rejet, qui a été reçue et remplie
date de notification. Ce délai peut être augmenté par l’OAPI en date du 17 février 2003, porte la
de 30 jours en cas de nécessité justifiée sur mention suivante au point VII relative au
requête du demandeur ou de son mandataire. La mandataire « le déposant a nommé le mandataire
demande ainsi régularisée dans ledit délai conserve ci-dessous dans un pouvoir séparé ci-joint Cabinet
la date de la demande initiale» ; EKANI BP 5852 Yaoundé » ;
Que l’article 14-6) précise que : « Aucun Que cet état de fait prouve qu’au moment
dépôt ne peut être rejeté en vertu des alinéas 2, 4 de son dépôt, un pouvoir de mandataire était joint
et 5 du présent article sans donner d’abord au à la demande ;
déposant ou à son mandataire la possibilité de
corriger ladite demande dans la mesure et selon Que c’est donc à tort que le Directeur
les procédures prescrites » ; Général a rejeté la demande d’enregistrement de
la GLAXO GROUP Limited ;
Considérant que dans le cas d’espèce la demande
d’enregistrement déposée le 17 février 2003 au nom
de GLAXO GROUP Limited a été rejetée pour
«l’irrégularité suivante : absence du pouvoir du
mandataire» ;
PAR CES MOTIFS
Au fond : L’y dit bien fondée. En conséquence, annule la décision de rejet N°03/0384/OAPI/
DG/DPG/SSD du 30 octobre 2003 du Directeur Général de l’OAPI.
Le Président,
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Messieurs NTAMACK Jean Fils Kléber
TRAORE Jérôme
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
LA COMMISSION,
Considérant que le présent recours est recevable Considérant qu’il est de jurisprudence constante
pour avoir été introduit dans les formes et délais qu’en pareille circonstance, le déposant doit être
prescrits par la loi ; relevé de la forclusion ;
En la forme : Reçoit la Société Hans Schwarzkopf & Henkel GmbH & Co. KG en son recours ;
Le Président,
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 SCAJ du 23 mai 2008 portant rejet de l’opposition à
instituant une Organisation Africaine de la l’enregistrement de la marque « MAMI label »
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en n° 52161 ;
vigueur le 28 février 2002 ;
Considérant que par mémoire joint à la requête,
Vu Le Règlement portant organisation et la Société Nestlé SA estime que la décision est
fonctionnement de la Commission entachée de vices de forme et de fond justifiant
Supérieure de Recours, adopté à son annulation ;
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; Que sur la forme, la décision querellée n’a
pas produit les deux signes en conflit, ne les a pas
Vu la décision n° 0048/OAPI/DG/SCAJ du 23 mai comparé et s’est fondée sur une autre marque à
2008 susvisée ; savoir « MAGGIC » enregistrée sous le n° 24896 ;
Vu les écritures et les observations orales des Que par ailleurs, selon Nestlé SA, la
parties ; procédure d’opposition qui a été instituée en
matière de propriété industrielle pour permettre
Et après en avoir délibéré conformément à la
au titulaire d’une marque antérieure de s’opposer
loi ;
à l’enregistrement et par la suite à la mise sur le
marché d’une marque pouvant créer une confusion,
Considérant que le 25 juillet 2005, la Société PATISEN
n’a pas été respectée par la décision qui devait
a déposé la marque « MAMI Label » enregistrée sous
le n° 52161 en classe 29, 30 et 32 puis publiée au se limiter uniquement aux deux signes,
BOPI n° 2/2006 du 15 septembre 2006 ; l’enregistrement antérieur pour le titulaire de
la marque querellée ne devait pas être pris
Considérant que la Société Nestlé SA titulaire de la en considération ;
marque MAGGI, déposée le 6 septembre 1980 et en-
registrée sous le n° 24896 en classes 1, 5, 29, 30, 31 Considérant quant au fond que, le recourant fait
et 32, a fait opposition à l’enregistrement de valoir que la décision attaquée n’est pas motivée
ladite marque en invoquant le risque de confusion et ne respecte pas l’obligation découlant
entre sa marque et la marque querellée ; de l’article 2 alinéa 2 du règlement portant
organisation et fonctionnement de la Commission
Considérant que par décision n° 0048/OAPI/DG/DGA/ Supérieure de Recours ;
SCAJ du 23 mai 2008 le Directeur Général de l’OAPI a
rejeté l’opposition ; Qu’en effet, le Directeur général de l’OAPI
n’a pas respecté le principe de la considération du
Considérant que par requête du 11 août 2008 consommateur d’attention moyenne qui est la
déchargée au Secrétariat de la Commission ménagère dans l’espace OAPI, pour laquelle le
Supérieure de Recours sous le n° 016 du 03/09/08, risque de confusion est important ;
le Conseiller régional en propriété intellectuelle,
Monsieur Hassane Yacouba KAFFA, demandait pour Qu’en la matière une juridiction ivoirienne
le compte de Nestlé SA, l’annulation de la décision avait estimé qu’il y a risque de confusion entre
du Directeur général de l’OAPI n° 0048/OAPI/DG/DGA/ MAMMY et MAGGI, produit de Nestlé SA qui doit jouir
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 137
de la protection supplémentaire reconnue par la Que sur le plan conceptuel ou intellectuel,
Convention de Paris, l’Accord de Bangui et les MAMI n’a peut-être pas de signification particulière
Accords sur les ADPIC aux marques notoires ; dans les langues de travail de l’OAPI, mais
représente la grand-mère dans nos sociétés, qui
Que la comparaison des deux signes au perpétue la tradition du bon goût ;
point de vue visuel, phonétique, conceptuel ou
intellectuel et du point de vue des produits Que sur les produits qui sont des bouillons
permet contrairement à la décision attaquée de déshydratés fabriqués et commercialisés sous
constater qu’il y a un risque réel de confusion pour forme de poudre conditionné en sachets
micro-dose sous la marque « MAMI Label », alors que
le consommateur d’attention moyenne ;
ceux de Nestlé SA sont présentés sous forme de
tablettes compactes sous la marque MAGGI ;
Considérant que la société Nestlé SA conclut en
demandant à la Commission Supérieure de Recours Que PATISEN conclut en demandant à la
de déclarer mal fondée la décision attaquée et de Commission Supérieure de Recours de déclarer le
l’annuler par conséquent ; recours de Nestlé SA mal fondé et de confirmer la
décision attaquée ;
Considérant que par mémoire en date du 23
février 2009, la Société PATISEN SA, par le biais de Considérant que par note du 1er avril 2009 le
son représentant légal la SCP Me MAME ADAMA Directeur Général de l’OAPI fait observer que la
GUEYE et associés, avocat à la Cour de Dakar, décision est fondée sur l’appréciation des deux
apporte la réplique à Nestlé SA en estimant ses signes sur trois plans : visuel, phonétique et
arguments mal fondés ; intellectuel et conclut que les différences sont
prépondérantes par rapport aux ressemblances
Qu’en effet, elle relève que le texte de la entre les marques du recourant « MAGGI » et celle
décision querellée ne comporte que MAGGI, le terme de l’intimé « MAMI Label » ;
« MAGGIC » étant intervenu uniquement dans la
décision une seule fois dénote de l’erreur Qu’il n’existe pas de risque de confusion
pour le consommateur d’attention moyenne qui n’a
matérielle qui ne peut constituer une cause
pas simultanément les deux marques sous les yeux ;
d’annulation et dont la rectification est déjà
entamée devant le Directeur général de l’OAPI
En la forme :
depuis le 14 janvier 2009 ;
Considérant que le recours formulé par la Société
Que les règles concernant les formes de Nestlé SA a été fait selon les forme et délai
procédure d’opposition ont été bel et bien prescrits par la loi ;
respectées par la décision querellée qui n’a
fait nullement référence à l’antériorité de Qu’en conséquence, il y a lieu de le déclarer
l’enregistrement dans la décision de rejet ; recevable ;
Au fond :
Considérant au fond que la Société PATISEN SA
estime que le défaut de motivation de la décision Considérant que l’argument de forme que
attaquée n’est pas fondé car celle-ci se base développe Nestlé S.A. relatif à la reproduction de la
sur la prépondérance des différences visuelles, marque verbal « MAGGIC » en lieu et place de la
phonétiques et intellectuelles entre la marque marque verbal « MAGGI » ne procède que d’une
verbale MAGGI et la marque complexe MAMI Label ; simple erreur matérielle qui n’est reproduite nulle
part ailleurs dans la décision ;
Que ce sont ces différences qui doivent
Considérant qu’il est de jurisprudence constante
caractériser une marque pour la rendre distinctive
à la Commission Supérieure de Recours que les
par rapport à une autre, l’argument sur la
erreurs matérielles ne portant pas grief ne
notoriété étant inopérant devant l’OAPI au regard
sauraient être à la base de l’annulation d’une
des dispositions de l’article 6 de l’Annexe III de décision ;
l’Accord de Bangui ;
Considérant que le second argument de forme
Considérant que sur la comparaison des deux relatif au défaut de respect des procédures
signes, cette société estime que les utilisatrices d’opposition n’est pas justifié, le Directeur Général
des produits couverts par les marques en conflit de l’OAPI s’étant fondé sur l’absence du risque de
sont des analphabètes, qui incapables de lire, se confusion entre les deux marques en conflit ;
réfèrent à l’emballage pour différencier les produits
(aspect visuel) ; Considérant au fond que le moyen relatif au
défaut de motivation de la décision ne concorde
Que sur le plan auditif, l’étude faite par une pas avec les motifs de celle-ci, basée sur la
équipe de l’Université Cheikh Anta Diop indique qu’il prépondérance des différences visuelles,
est impossible de faire la confusion malgré le « M » phonétiques et intellectuelles de la marque verbale
du début et le « I » de la fin ; « MAGGI » et la marque complexe « MAMI Label » ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
138
Que ce sont ces différences qui doivent ressemblances ne sont pas de nature à créer une
toujours caractériser une marque pour la rendre confusion pour le consommateur d’attention
distinctive par rapport à une autre de manière à moyenne ne les ayant pas simultanément, ni à des
éviter toute confusion ; temps rapprochés sous les yeux ;
Que l’argument de protection des marques Considérant qu’il se dégage une impression
notoires est inopérant devant l’OAPI ; générale d’absence de similitude pouvant créer
une confusion pour le consommateur d’attention
Que l’article 6 de l’Annexe III de l’Accord de moyenne qui n’a pas les deux marques simultané-
Bangui en attribue la compétence aux juridictions ment sous les yeux ;
nationales ;
Qu’en conséquence, la décision du Directeur
Considérant que si la comparaison des deux signes Général est justifiée ;
fait apparaître l’existence de similitudes telles
que la lettre M du début et la lettre I de la fin, ces
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Considérant que par requête datée du 31 juillet
instituant une Organisation Africaine de la 2008, la Caisse Nationale de Crédit Agricole du
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en Sénégal S.A., par le biais de son mandataire, le
vigueur le 28 février 2002 ; cabinet TG–Services représenté par Monsieur
THIERNO GUEYE, a formé recours en annulation de
Vu Le Règlement portant organisation et la décision susvisée ;
fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, adopté à Qu’à l’appui de ce recours, elle fait valoir
qu’en même temps que cette revendication, elle a
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
formé opposition à l’enregistrement de la marque
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
« Crédit Agricole + Logo » n° 53927, action
déclarée justifiée en partie par le Directeur Géné-
Vu la décision n° 0080/OAPI/DG/DGA/SCAJ du 23
ral de l’OAPI qui a radié ladite marque dans la classe
mai 2008 susvisée ; 36, en estimant sérieux le risque de confusion qu’elle
crée avec la marque « Crédit Agricole + Logo »
Vu les écritures et les observations orales des n° 50578, mais l’a maintenue dans les classes 35, 38,
parties ; 41 et 42 au motif que le recourant ne justifie pas
son usage antérieur dans ces classes ;
Et après en avoir délibéré conformément à la
loi ; Qu’elle expose que pour conforter sa
procédure de revendication, tel que l’exige
Considérant que la marque « Crédit Agricole + l’article 5 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui, elle
Logo CA» a été déposée à l’OAPI le 02 mai 2006 par la a effectué le 18 mars 2007 un dépôt de sa marque
société Crédit Agricole S.A. France et enregistrée « Logo CA Stylisé » n° 55898 dans les classes 35, 38,
sous le numéro 53927 pour les services des classes 41 et 42 ;
35, 36, 38, 41 et 42, puis publiée dans le BOPI
n° 5/2006 du 13 décembre 2006 ; Qu’elle soutient que la décision attaquée est
injustifiée pour deux raisons tenant aussi bien à
la similarité de ces classes avec la classe 36 qu’à
Considérant qu’une revendication de propriété de
l’existence de preuves de son usage antérieur ;
cette marque dans les classes 35, 38, 41 et 42 a été
formulée le 06 février 2007 par la Caisse Nationale
Considérant que sur le premier point, la Caisse
du Crédit Agricole du Sénégal S.A. ;
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal S.A. expose
que les classes 35, 38, 41 et 42 couvrent des
Considérant que par décision n° 0080/OAPI/DG/DGA/ services naturels accompagnant toute activité
SCAJ du 23 mai 2008, le Directeur Général de bancaire classique dont l’exercice serait
l’OAPI a rejeté cette revendication au motif que le impossible sans eux, d’où l’incohérence qu’il y a à
revendiquant n’a pas produit de preuve d’un usage radier la marque litigieuse dans la classe 36 comme
antérieur sur le territoire des Etats membres de l’a fait le Directeur Général de l’OAPI dans le cadre
l’OAPI du signe revendiqué dans les classes 35, 38, d’une procédure d’opposition et la maintenir dans
41 et 42 ; les autres classes ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
140
Qu’elle rappelle à cet effet que la marque les classes 35, 38, 41 et 42 pour lesquelles il l’a
contestée a été déposée le 02 mai 2006 par la déposé, et d’autre part que le signe revendiqué
société Crédit Agricole S.A. – France qui n’est pas identique au signe exploité dans la classe
connaissait l’existence de la sienne, déposée le 14 36, comme le prévoit l’article 5 alinéas 3 et 5 de
septembre 2004 ; l’Annexe III de l’Accord de Bangui ;
Qu’enfin, la société Crédit Agricole S.A. Considérant que la Caisse Nationale de Crédit
France soutient qu’une étude détaillée des deux Agricole du Sénégal SA, au vu des pièces du
marques établit qu’il n’y a aucun risque de dossier, ne peut se prévaloir du bénéfice de
confusion justifiant le retrait ou le transfert de l’article 5, alinéas 3 et 5 de l’Annexe III de l’Accord
propriété de la sienne au profit du recourant ; de Bangui ;
Considérant que dans ses observations écrites Qu’en conséquence, il échet de déclarer son
du 01 avril 2009, l’OAPI fait valoir d’une part que le recours mal fondé ;
revendiquant n’a pas présenté les preuves de
l’exploitation antérieure du signe revendiqué dans
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 141
PAR CES MOTIFS :
Le Président,
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 cabinet TG–Services représenté par THIERNO GUEYE,
instituant une Organisation Africaine de la a formé recours en annulation de la décision
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en susvisée ;
vigueur le 28 février 2002 ;
Qu’elle expose que pour conforter sa
Vu Le Règlement portant organisation et procédure de revendication, tel que l’exige
fonctionnement de la Commission
l’article 5 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui, elle
Supérieure de Recours, adopté à
a effectué le 18 mars 2007 un dépôt de sa marque
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; « Logo CA Stylisé » n° 55899 dans les classes 9
et 16 ;
Vu la décision n° 0081/OAPI/DG/DGA/SCAJ du 23
mai 2008 susvisée ; Qu’elle soutient que la décision attaquée est
injustifiée pour deux raisons tenant aussi bien
Vu les écritures et les observations orales des à la similarité de ces classes avec la classe 36 qu’à
parties ; l’existence de preuves de son usage antérieur ;
Que par ailleurs, elle fait valoir que non Qu’à ce titre, elle est la première à avoir
seulement il n’y a aucune similitude ou similarité enregistré cette marque en classe 36 dans le
entre la classe 36 et les classes 9 et 16 mais en plus, territoire OAPI ;
le transfert de propriété prévu dans l’Annexe III
de l’Accord de Bangui et à l’article 6 – 7è de la Considérant cependant que la Caisse Nationale de
Convention de Paris porte sur la même marque et Crédit Agricole du Sénégal SA n’apporte pas
non sur une marque différente ou similaire ; la preuve de l’antériorité de l’usage de la marque
revendiquée dans les classes 9 et 16 conformément
Qu’elle expose en outre qu’elle n’a commis à l’article susvisé ;
aucune fraude dans le dépôt de sa marque ;
Considérant par ailleurs qu’il n’existe aucune
Qu’enfin, le Crédit Agricole S.A. France similarité entre la classe 36 et les classes 9 et 16,
soutient qu’une étude détaillée des deux marques les produits de ces diverses classes étant différents
établit qu’il n’y a aucun risque de confusion et ne pouvant sans dépôts conséquents être
justifiant le retrait ou le transfert de propriété de couverts les uns par les autres ;
la sienne au profit du recourant ;
Considérant que la Caisse Nationale de Crédit
Considérant que dans ses observations écrites du Agricole du Sénégal SA, au vu des pièces du
01 avril 2009, l’OAPI fait valoir d’une part que le dossier, ne peut se prévaloir du bénéfice de
revendiquant n’a pas présenté les preuves de l’article 5, alinéas 3 et 5 de l’Annexe III de l’Accord
l’exploitation antérieure du signe revendiqué dans de Bangui ;
les classes 9 et 16 pour lesquelles il l’a déposé, et
d’autre part que le signe revendiqué n’est pas Qu’en conséquence, il échet de déclarer son
identique au signe exploité dans la classe 36, recours mal fondé ;
comme le prévoit l’article 5 alinéas 3 et 5 de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui ;
Sur la forme :
Le Président,
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Qu’elle expose en outre qu’elle n’a commis Considérant cependant qu’elle n’apporte pas
aucune fraude dans le dépôt de sa marque ; la preuve de l’antériorité de l’usage de la marque
revendiquée dans les classes 9 et 16 conformément
Qu’enfin, la société Crédit Agricole S.A. à l’article susvisé ;
France soutient qu’une étude détaillée des deux
marques établit qu’il n’y a aucun risque de Considérant par ailleurs qu’il n’existe aucune
confusion justifiant le retrait ou le transfert de similarité entre la classe 36 et les classes 9 et 16,
propriété de la sienne au profit du recourant ; les produits de ces diverses classes étant différents
et ne pouvant sans dépôts conséquents être
Considérant que dans ses observations écrites couverts les uns par les autres ;
du 01 avril 2009, l’OAPI fait valoir d’une part que le
revendiquant n’a pas présenté les preuves de Considérant que la Caisse Nationale de Crédit
l’exploitation antérieure du signe revendiqué dans Agricole du Sénégal SA, au vu des pièces du
les classes 9 et 16 pour lesquelles il l’a déposé, et dossier, ne peut se prévaloir du bénéfice de
d’autre part que le signe revendiqué n’est pas l’article 5, alinéas 3 et 5 de l’Annexe III de l’Accord
identique au signe exploité dans la classe 36, de Bangui ;
comme le prévoit l’article 5 alinéas 3 et 5 de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui révisé ; Qu’en conséquence, il échet de déclarer son
recours mal fondé ;
Sur la forme :
Le président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 Sénégal S.A., par le biais de son mandataire, le
instituant une Organisation Africaine de la cabinet TG–Services représenté par Monsieur
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en THIERNO GUEYE, a formé recours en annulation de
vigueur le 28 février 2002 ; la décision susvisée ;
Considérant que par requête datée du 31 juillet Qu’elle rappelle à cet effet que la marque
2008, la Caisse Nationale de Crédit Agricole du contestée a été déposée le 02 mai 2006 par
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 149
la société Crédit Agricole S.A. – France qui déposé, et d’autre part que le signe revendiqué
connaissait l’existence de la sienne, déposée le 14 n’est pas identique au signe exploité dans la classe
septembre 2004 ; 36, comme le prévoit l’article 5 alinéas 3 et 5 de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui ;
Que sur le deuxième point, le recourant
produit au dossier diverses pièces tendant à Sur la forme :
établir son usage antérieur, notamment le
courrier par lequel son adversaire lui demandait Considérant que le recours formé par la Caisse
de tolérer l’existence des deux logos, ce qu’il a Nationale de Crédit Agricole du Sénégal SA est
refusé ; régulier ;
Qu’il soutient par ailleurs que cet usage, de Qu’il échet de le déclarer recevable ;
notoriété auprès de ses confrères, découle de
son objet social et ressort de ses activités Au fond :
antérieures ;
Considérant qu’aux termes de l’article 5 alinéa 3
Que le recourant fait valoir que l’usage de de l’Annexe III de l’Accord de Bangui « si une
sa marque dans la classe 36 devrait être considéré marque a été déposée par une personne qui, au
comme preuve de l’usage dans les classes 35, 38, 41 moment du dépôt, avait connaissance ou aurait dû
et 42, les services de ces classes étant avoir connaissance du fait qu’une autre personne
ontologiquement liés à l’exercice de l’activité avait la priorité de l’usage de cette marque, cette
bancaire ; dernière personne peut revendiquer auprès de
l’Organisation, la propriété de la marque pourvu
Que la Caisse Nationale de Crédit Agricole qu’elle effectue le dépôt de ladite marque dans
du Sénégal S.A sollicite par conséquent les six mois qui suivent la publication de
l’annulation de la décision attaquée et la restaura- l’enregistrement du premier dépôt » ;
tion de sa marque « 55898 » déposée le 18 mars 2007
dans les classes 35, 38, 41 et 42 ; Que l’alinéa 5 du même article dispose
« l’usage ne peut être prouvé que par des écrits,
Considérant qu’en réplique, dans ses écritures du imprimés ou documents contemporains des faits
19 février 2009, la société Crédit Agricole S.A France, d’usage qu’ils tendent à établir » ;
représentée par le Cabinet Cazenave, mandataire
agrée auprès de l’OAPI, conclut au rejet du recours Considérant qu’il ressort des pièces versées aux
et à la confirmation de la décision querellée ; débats que la Caisse Nationale de Crédit Agricole
du Sénégal SA est effectivement titulaire de
Qu’elle soutient à cet effet que le l’enregistrement de la marque « Crédit Agricole
recourant ne prouve nullement un usage antérieur + logo CA Stylisé » n° 50578 déposée le 14
pour les services des classes revendiquées ; septembre 2004 et régulièrement publiée ;
Que par ailleurs, elle fait valoir que non Qu’à ce titre, elle est la première à avoir
seulement il n’y a aucune similitude ou similarité enregistré cette marque en classe 36 dans le
entre la classe 36 et les classes 35, 38, 41 et 42 mais territoire OAPI ;
en plus, le transfert de propriété prévu dans
l’Annexe III de l’Accord de Bangui et à l’article 6 - 7è Considérant cependant qu’elle n’apporte pas la
de la Convention de Paris porte sur la même preuve de l’antériorité de l’usage de la marque
marque et non sur une marque différente ou revendiquée dans les classes 35, 38, 41 et 42
similaire ; conformément à l’article susvisé ;
Qu’elle expose en outre qu’elle n’a commis Considérant par ailleurs qu’il n’existe aucune
aucune fraude dans le dépôt de sa marque ; similarité entre la classe 36 et les classes 35, 38, 41
et 42, les services de ces diverses classes étant
Qu’enfin, la société Crédit Agricole S.A. différents et ne pouvant sans dépôts conséquents
France soutient qu’une étude détaillée des deux être couverts les uns par les autres ;
marques établit qu’il n’y a aucun risque de
confusion justifiant le retrait ou le transfert de Considérant que la Caisse Nationale de Crédit
propriété de la sienne au profit du recourant ; Agricole du Sénégal SA, au vu des pièces du
dossier, ne peut se prévaloir du bénéfice de
Considérant que dans ses observations écrites du l’article 5, alinéas 3 et 5 de l’Annexe III de l’Accord
01 avril 2009, l’OAPI fait valoir d’une part que le de Bangui ;
revendiquant n’a pas présenté les preuves de
l’exploitation antérieure du signe revendiqué dans Qu’en conséquence, il échet de déclarer son
les classes 35, 38, 41 et 42 pour lesquelles il l’a recours mal fondé ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
150
PAR CES MOTIFS :
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 consommateur d’attention moyenne qui n’a pas les
instituant une Organisation Africaine de la deux marques sous les yeux en même temps, ni à
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en l’oreille à des temps rapprochés ;
vigueur le 28 février 2002 ;
Considérant que par requête datée du 25 août 2008,
Vu Le Règlement portant organisation et la société Crédit Agricole S.A. par le biais du
fonctionnement de la Commission Cabinet Cazenave, mandataire agréé auprès de
Supérieure de Recours, adopté à l’OAPI assisté de Maître Pierre Robert FODJOU,
Nouakchott le 04 décembre 1998 et Avocat au Barreau du Cameroun a formé un recours
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; en annulation de la décision susvisée ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Madame KOUROUMA Paulette
LA COMMISSION,
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Madame KOUROUMA Paulette
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 « GALLANT Super & Device » a été radiée suite à
instituant une Organisation Africaine de la l’opposition formulée par la Société DOW
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en AGROSCIENCES ;
vigueur le 28 février 2002 ;
Que par décision n° 0069/OAPI/DG/DGA/SCAJ
Vu Le Règlement portant organisation et du 23 mai 2008, le Directeur Général a radié
fonctionnement de la Commission l’enregistrement de la marque « logo DOW »
Supérieure de Recours, adopté à n° 52111 ;
Nouakchott le 04 décembre 1998 et
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; Considérant que par requête du 26 août 2008, la
Société DOW AGROSCIENCES LLC, représentée par
Vu la décision n° 0069/OAPI/DG/DGA/SCAJ du 23 le Cabinet J. EKEME, a formé un recours en
mai 2008 susvisée ; annulation de cette décision ;
Vu les écritures et les observations orales des Qu’à l’appui de ce recours, la Société DOW
parties ; AGROSCIENCES LLC invoque trois moyens tirés de la
survivance de l’enregistrement en second après
Et après en avoir délibéré conformément à la échec de la procédure de revendication, de la
loi ; contradiction entre les motifs de la décision n° 0069/
OAPI/DG/DGA/SCAJ avec les articles 5 alinéa 3 et 18
Considérant que la marque « GALLANT Super & de l’Annexe III de l’Accord de Bangui avec défaut de
Device » a été déposée le 13 décembre 2004 par la base légale, et de la radiation de la marque 52111
Société DATONG Enterprises (DTE) et enregistrée qui ne procède pas d’un examen du fond du litige ;
sous le n° 51085 pour les produits de la classe 5
« Pesticides », puis publiée dans le BOPI n° 4/2005, Considérant que sur le premier moyen, il est fait
paru le 30 décembre 2005 ; grief au Directeur Général de l’OAPI d’avoir radié
l’enregistrement n° 52111 au motif que la
Considérant que la Société DOW AGROSCIENCES LLC procédure de revendication avait été déclarée sans
est titulaire de la marque « GALLANT « n° 47731 objet par décision n° 0070/OAPI/DG/DGA/SCAJ du 23
déposée le 21 février 2003, en classe 5 ; mai 2008, alors que :
Le Président,
Les membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Madame KOUROUMA Paulette
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 motif que la marque présente un risque évident
instituant une Organisation Africaine de la de confusion avec ses marques « Dessin de
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en Crocodile » n° 35944 et « CROCODILE » n° 37973 ;
vigueur le 28 février 2002 ;
Que par décision n° 0073/OAPI/DG/DGA/SCAJ
Vu Le Règlement portant organisation et du 23 mai 2008, le Directeur Général de l’OAPI a
fonctionnement de la Commission radié l’enregistrement de la marque « ALLIGATOR +
Supérieure de Recours, adopté à dessin » n° 50365, au motif qu’en tenant compte
Nouakchott le 04 décembre 1998 et des ressemblances visuelles et intellectuelles
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; prépondérantes des marques en cause par rapport
aux différences entre les signes des deux
Vu la décision n° 0073/OAPI/DG/DGA/SCAJ du 23 titulaires pris dans leur ensemble se rapportant aux
mai 2008 susvisée ; produits de la même classe 8, il existe un risque de
confusion pour le consommateur d’attention
Vu les écritures et les observations orales des moyenne qui n’a pas les deux marques sous les yeux
parties ; en même temps ;
Et après en avoir délibéré conformément à la loi ; Considérant que le 21 août 2008, la Société SOTACI,
a par l’intermédiaire du Cabinet Ekani-Conseils,
Considérant que la marque « ALLIGATOR + dessin » formé un recours en annulation contre cette
a été déposée le 31 mars 2000 par la Société SOTACI décision devant la Commission Supérieure de
et enregistrée sous le n° 60365 dans la classe 8, Recours de l’OAPI ;
puis publiée dans le BOPI n° 3/2005 paru le 30
septembre 2005 ; Qu’à l’appui de ce recours, la SOTACI
invoque deux arguments basés sur la critique
Considérant que la Société Raph Martindale & Co. juridique de la décision n° 0073/OAPI/DG/DGA/SCAJ
Ltd est titulaire des marques : du 23 mai 2008 du Directeur Général de l’OAPI d’une
part, et sur la confusion des textes évoqués par
- « Dessin de crocodile » déposée le 26 l’OAPI d’autre part ;
janvier 1996, enregistrée sous le n° 35944
et renouvelée le 26 janvier 2006 ; Sur la critique juridique de la décision attaquée :
Sur la confusion des textes juridiques évoqués Que pour un acheteur d’attention moyenne,
par la SOTACI : la confusion est inévitable ;
Considérant que par cet autre argument, la SOTACI Que pour une immense majorité de
évoque le fait que la décision de l’OAPI fait encore consommateur, il n’y a pas de différence entre un
référence à l’article 2 alinéa 2 de l’Annexe III de l’Ac- alligator et un crocodile ;
cord de Bangui, qui n’a pas été cité par elle et n’a
aucun rapport avec la présente cause ; Considérant que Ralph Martindale fait valoir que
la théorie d’un totu indivisible soulevée par la
Que les dispositions de l’article 2 alinéa 2 ne
Société SOTACI est inopérante en ce sens que dans
sont nullement applicables au litige présent ;
la marque de SOTACI, le seul élément distinctif est
la tête d’alligator, le cercle et le trait qui
Qu’elle a évoqué dans ses écritures,
l’accompagnent n’ont pas de pouvoir distinct en
l’application de l’article 7 alinéa 2 de l’Annexe III de
eux-même et pas davantage le terme Alligator qui
l’Accord de Bangui et non l’article 2 alinéa 2
est simplement descriptif du dessin ;
pour soutenir que « la similarité des marques en
conflit se limite au lien qu’on peut établir entre un
Considérant que la Société Ralph Martindale
Crocodile et un Alligator » ;
conclut que la décision du Directeur Général
Que cette analyse juridique permet de comporte certes des erreurs matérielles, mais qui
distinguer pour le consommateur d’attention n’altèrent pas le fond ;
moyenne, le petit crocodile entier ou la
dénomination Crocodile, de la tête d’Alligator Qu’on ne saurait lui denier de n’avoir pas
contenue dans un arc de cercle soutenu par un tenu compte des deux marques en présence et que
support rectangulaire et qui forme un tout ladite décision répond parfaitement aux arguments
indivisible ; des parties et est de ce fait légalement motivée ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Madame KOUROUMA Paulette
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 SUPER & Device » sollicitée par la société DOW
instituant une Organisation Africaine de la AGROSCIENCES LLC et radié encore l’enregistrement
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en n° 52111 du 22 juillet 2005 de la marque « Logo DOW »
vigueur le 28 février 2002 ; déposée par ladite société ;
Considérant que dans ses écritures du 1er avril 2009, Qu’il y a lieu de confirmer partiellement la
l’OAPI en réaction, fait observer que la décision n° 0070/OAPI/DG/DGA/SCAJ du 23 mai 2008
revendication de propriété vise le transfert du sur ce point ;
signe revendiqué au revendiquant ;
Considérant cependant qu’en son article 2, la
Que le résultat avec succès se traduit décision sus visée a radié l’enregistrement n° 52111
matériellement par un nouvel enregistrement du du 22 juillet 2005 de la marque « Logo DOW » de la
signe au nom du revendiquant ; Société DOW AGROSCIENCES ;
Que l’Accord de Bangui a prévu que le Que par cette radiation d’office d’une
dépôt se fasse avant l’introduction de la marque régulièrement enregistrée et publiée,
revendication ; sans base légale, l’OAPI a violé les dispositions de
l’article 5 alinéa 3 de l’Annexe III de l’Accord de
Que la radiation du signe revendiqué rend Bangui ;
la revendication sans objet, le transfert d’un signe
inexistant étant impossible ; Qu’il y a lieu d’infirmer partiellement la
décision attaquée sur ce point ;
Que dans le cas d’espèce, la marque
revendiquée a été radiée, la revendication devient
sans objet ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
LA COMMISSION,
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 deux marques sous les yeux en même temps, ni à
instituant une Organisation Africaine de la l’oreille à des temps rapprochés ;
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en
vigueur le 28 février 2002 ; Considérant que par requête datée du 25 août 2008,
la société Crédit Agricole S.A. par le biais du
Vu Le Règlement portant organisation et Cabinet Cazenave, mandataire agrée auprès de
fonctionnement de la Commission l’OAPI, assisté de Maître Pierre Robert FODJOU,
Supérieure de Recours, adopté à Avocat au Barreau du Cameroun a formé un recours
Nouakchott le 04 décembre 1998 et en annulation de la décision susvisée ;
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
Qu’à l’appui de ce recours, elle invoque
Vu la décision n° 0085/OAPI/DG/DGA/SCAJ du 23
deux principaux moyens : l’absence de risque de
mai 2008 susvisée ;
confusion et le dépôt frauduleux de la marque
Vu les écritures et les observations orales des n° 50578 ;
parties ;
Que sur le premier moyen, elle fait valoir
Et après en avoir délibéré conformément à la qu’il n’y a aucun risque de confusion entre les
loi ; marques n° 53927 «Crédit Agricole + Logo CA» et
n° 50578 « Crédit Agricole + Logo », une analyse
Considérant que la marque «Crédit Agricole + synthétique permettant de relever entre elles des
logo » a été déposée à l’OAPI le 02 mai 2006 par la différences énormes ;
société Crédit Agricole S.A. et enregistrée sous le
numéro 53927 pour les services des classes 35, 36, Qu’à cet effet, le recourant soutient que
38, 41 et 42, puis publiée dans le BOPI n° 05/2006 du les particularités de chacune des marques, aussi
13 décembre 2006 ; bien le graphisme des lettres C et A, le triangle de
couleur de la marque de l’opposant (absent de la
Considérant qu’une opposition à cet enregistre- marque contestée), que le caractère distinctif des
ment a été formulée le 06 février 2007 par la deux signes ne peuvent prêter à équivoque pour
société Caisse Nationale de Crédit Agricole du le consommateur d’attention moyenne, conclusion
Sénégal S.A., titulaire de la marque « Crédit Agri- reprise dans son mémoire ampliatif additionnel
cole + Logo » aux couleurs vert et jaune n° 50578 daté du 28 août 2008 ;
déposée le 14 septembre 2004 pour les services de
la classe 36 ;
Que sur le deuxième moyen, pris du dépôt
frauduleux de la marque n° 50578 par la Caisse
Considérant que par décision n° 0085/OAPI/DG/DGA/
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal S.A., le
SCAJ du 23 mai 2008, le Directeur Général de l’OAPI a
radié partiellement la marque contestée pour la recourant fait valoir que si à la date dudit dépôt, la
classe 36 au motif que du point de vue phonétique réputation du Crédit Agricole S.A. France était
et intellectuel, il existe un risque de confusion encore peu établie sur le territoire OAPI, elle était
entre les marques des deux titulaires, en ce qui cependant bien connue de l’opposant dont il est
concerne les services de la classe 36, pour un un membre fondateur et avec qui il a entretenu
consommateur d’attention moyenne qui n’a pas les des relations commerciales pendant près de 20 ans ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
170
Qu’il soutient qu’en déposant la marque « CA stylisé » n°50578 est né du départ du Crédit
« Crédit Agricole » qu’il savait déjà utilisée par Agricole du capital de cette filiale ;
un tiers au lieu de ses initiales «CNCAS SA», la Caisse
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal S.A. Que par ailleurs, le recourant soutient que
a commis une fraude qui justifie l’annulation de sa l’intimé a commis une fraude en déposant un logo
marque et celle de la décision attaquée ; qu’il savait utilisé par une autre personne ;
Considérant qu’en réplique, dans son mémoire Que quant à l’intimé, il conteste ce qu’il
du 26 janvier 2009, la Caisse Nationale de Crédit considère comme une tentative de la part du
Agricole du Sénégal SA représentée par Monsieur recourant de s’approprier les termes « crédit
THIERNO GUEYE du Cabinet TG - Services, mandataire agricole » et fait valoir qu’il n’y a eu aucune fraude
agréé auprès de l’OAPI conclut au rejet du de sa part dans l’enregistrement de son signe,
recours de la société Crédit Agricole S.A. et à la réalisé avec l’aval de tous les membres du Conseil
confirmation de la décision encourue ; d’Administration dont Crédit Agricole S.A. France ;
Qu’elle soutient à cet effet que toutes les Considérant que dans ses observations écrites du
pseudo différences entre les deux marques 01 avril 2009, l’OAPI fait valoir qu’en appréciant les
relevées par son contradicteur, n’enlèvent rien aux deux signes sur le triple plan visuel, phonétique et
grandes ressemblances et à l’impression intellectuel, elle s’est rendue compte que sur les
d’ensemble que renvoient les deux signes qui deux derniers plans, il existe suffisamment de
incorporent en leur sein les lettres CA, attachés ressemblances entre les deux marques pour créer
aux services de la même classe ; un risque de confusion pour les consommateurs
d’attention moyenne n’ayant pas les deux signes
Que sur le caractère frauduleux de sous les yeux en même temps ;
l’enregistrement de sa marque, la Caisse Nationale
de Crédit Agricole du Sénégal S.A. rappelle qu’à Sur la forme :
la date dudit enregistrement, il n’existait sur le
territoire OAPI aucune exploitation par son Considérant que le recours formé par la société
adversaire ni d’une marque ni d’un nom Crédit Agricole S.A. France est régulier comme fait
commercial susceptible de faire considérer sa dans les forme et délai prévus par la loi ;
marque comme frauduleuse, le principe de la
territorialité des droits de propriété industrielle Qu’il échet de le déclarer recevable ;
empêchant de se prévaloir d’un droit qui n’est pas
enregistré dans l’espace concerné ; Au fond :
Qu’à cet effet, l’intimé soutient que le Considérant qu’il ressort de l’article 5 alinéa 1er de
groupe de mots « Crédit Agricole » ne procède l’Annexe III de l’Accord de Bangui que « la marque
d’aucune originalité et renvoie à une clientèle appartient à celui qui le premier en a effectué le
constituée d’agriculteurs ; dépôt», sous réserve de la revendication que peut
form uler celui qui prétend en avoir la priorité de
Considérant que la Caisse Nationale de Crédit l’usage conformément à l’alinéa 3 du même texte ;
Agricole du Sénégal SA expose par ailleurs que c’est
l’enregistrement du Crédit Agricole SA France qui Considérant qu’il est constant que la Caisse
est frauduleux, alors que celui-ci avait connaissance Nationale de Crédit Agricole du Sénégal SA est
du sien et avait sous le couvert d’un comportement titulaire de la marque « Crédit Agricole + logo »
faussement confraternel, tenté de la tromper en aux couleurs vert et jaune n° 50578 déposée le 14
lui demandant de ne pas s’opposer à l’utilisation septembre 2004 pour les services de la classe 36,
par lui du logo CA pour marquer l’appartenance de marque qui n’a fait l’objet ni d’opposition, ni de
sa filiale Crédit Lyonnais Sénégal au groupe Crédit revendication de propriété de la part du Crédit
Agricole France ; Agricole SA France qui à cette date n’exploitait
aucune marque sur le territoire OAPI ;
Qu’elle conclut à la nullité de la marque
n° 53927 par application des articles 36 et 24 alinéa Que dans la même classe 36 et les classes
2 de l’Annexe III de l’Accord de Bangui, au rejet du 35, 38, 41 et 42, le Crédit Agricole SA France a
recours et à la confirmation de la décision plutôt déposé le 02 mai 2006 la marque « Crédit
attaquée ; Agricole + logo» n° 53930 ;
Considérant que dans leurs mémoires complémen- Considérant que s’il peut être relevé quelques
taires respectifs des 30 avril et 06 mai 2009, le différences entre les signes en conflit, ces deux
recourant et la défenderesse insistent sur leurs marques « Crédit Agricole + Logo » n° 50578 du 14
arguments déjà développés ; septembre 2004 et « Crédit Agricole + logo »
n° 53927 présentent beaucoup de ressemblances
Qu’ainsi, le premier soutient que aussi bien dans leurs éléments caractéristiques que
l’appellation « Crédit Agricole » a été dès l’origine, sont les termes « Crédit Agricole » et les logos
associée à la naissance de sa filiale sénégalaise, logo constitués des lettres « CA », que dans l’impression
connu par son contradicteur, et que le logo d’ensemble qu’elles dégagent ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 171
Que dès lors, la cœxistence dans cet espace Que c’est à bon droit que le Directeur
des deux signes en conflit pour les services de Général de l’OAPI a radié partiellement la marque
la même classe 36 est de nature à créer une querellée pour les services de la classe 36 ;
confusion dans l’esprit du consommateur
d’attention moyenne n’ayant pas les deux marques Qu’il y a lieu de dire mal fondé le recours et
sous les yeux en même temps ou à l’oreille à des de le rejeter ;
temps rapprochés ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Madame KOUROUMA Paulette
LA COMMISSION,
Considérant que la Caisse Nationale de Crédit Qu’aucune des marques attaquées par
Agricole du Sénégal SA insiste sur le revirement la CNCAS ne figure dans un triangle, élément
ou le contre-pied pris par la Commission des fortement distinctif des marques en conflit ;
oppositions dans ses décisions rendues le 23 mai
2008 dans le cadre des oppositions formulées par Qu’en plus, les couleurs ne sont pas les
elle à l’encontre des enregistrements des marques mêmes et l’introduction du nom du pays donne à
l’expression « SOCIETE IVOIRIENNE DE BANQUE », un
n° 53927 et n° 53930 du Crédit Agricole SA ;
caractère distinctif indiscutable ;
Que ledit conflit qui opposait les logos en
Considérant que l’OAPI, par les observations
écritures stylisées des lettres C et A utilisés et
écrites du Directeur Général en date du 2
déposés par les deux parties en classe 36 avait été
septembre 2009, oppose à l’argumentation de la
tranché par la même Commission qui avait admis
CNCAS, l’absence de risque de confusion entre
que du point de vue phonétique et intellectuel, il
les marques des deux titulaires, prises dans leur
existait un risque de confusion entre les marques
ensemble, pour un consommateur d’attention
des deux titulaires en ce qui concerne les services moyenne ne les ayant pas sous les yeux en même
de la même classe 36 pour un consommateur temps ;
d’attention moyenne ne les ayant pas sous les
yeux en même temps ni à l’oreille à des temps Qu’ayant procédé à l’examen des marques
rapprochés ; des deux titulaires, il est apparu qu’en appréciant
les deux signes sur les plans visuel, phonétique et
Qu’en admettant au mois de mai 2008 intellectuel, les différences sont prépondérantes
l’existence d’un risque de confusion des deux par rapport aux ressemblances entre la marque du
logos C et A en écritures stylisées pour soutenir recourant n° 50578 et celle querellée n° 55101
aujourd’hui le contraire et affirmer que les deux qui comprennent les mêmes lettres C et A mais
logos « apparaissent sous des graphismes apparaissent dans des graphismes différents ;
différents », l’incohérence de ladite Commission est
évidente et doit être sanctionnée par la cassation En la forme ;
de la décision attaquée ;
Considérant que le recours formulé par la Caisse
Considérant, conclut la CNCAS, que le risque de Nationale de Crédit Agricole du Sénégal a respecté
confusion des deux marques n° 50578 et n° 55101 les forme et délai légaux ;
existe et la différence de graphisme ne l’écarte pas
puisque le Crédit Agricole SA France a cru devoir Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ;
éviter un « malentendu éventuel » en l’appelant à
une coexistence tolérée ; Au fond :
Considérant que la ressemblance entre les Considérant qu’une marque du Crédit Agricole SA
marques en conflit résulte des lettres C et A France constituée du logo CA en écritures stylisées
présentes dans les deux signes ; repris dans la marque n° 55101 a déjà fait l’objet de
radiation partielle pour les services de la classe 36
Qu’il existe beaucoup de ressemblances au motif que la coexistence dans l’espace OAPI des
entre les deux marques notamment dans deux signes pour les services de la même classe
l’impression générale qu’elles dégagent, l’élément est de nature à créer une confusion dans l’esprit
majeur étant les lettres CA en écritures stylisées du consommateur d’attention moyenne n’ayant pas
qui, qu’elles que soient leur forme, renvoient dans les deux marques sous les yeux en même temps ou
l’esprit de l’usager du secteur bancaire au Crédit à l’oreille à des temps rapprochés ;
Agricole, signe déjà protégé au profit de la Caisse
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal SA ; Considérant cependant que la Société Crédit
Agricole SA France a également déposé la marque
Que l’adjonction du groupe de mots « logo CA – SOCIETE IVOIRIENNE DE BANQUE »
« SOCIETE IVOIRIENNE DE BANQUE » comme toutes les n° 55101 en classe 35 ;
autres mentions qui accompagnent le logo CA en
écritures stylisées, ne modifient en rien Qu’il n’existe pas de similarité entre la classe
l’impression d’ensemble de chaque marque et 36 et la classe 35 ; que les services de ces classes
n’élimine pas le risque de confusion pour les sont différents et ne peuvent sans dépôts
services de la même classe 36 ; conséquents être couverts les uns par les autres ;
Qu’en réalité la mention SOCIETE IVOIRIENNE Qu’il y a lieu d’ordonner la radiation partielle
DE BANQUE qui accompagne le logo CA en écritures de la marque querellée n° 55101 pour les services
stylisées sert qu’à son identification comme filiale de la classe 36 ;
du groupe Crédit Agricole France ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Madame KOUROUMA Paulette
LA COMMISSION,
Considérant que le 12 juillet 2007, une opposition Considérant que pour la CNCAS, la similitude des
à cet enregistrement a été formulée par la Société logos CA et leur signification évidente « Crédit
Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal SA Agricole » ouvrent une méprise entre les deux
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
176
marques même pour les consommateurs réputés Pierre Robert FOJOU, affirme que les deux marques
d’attention supérieure ; en conflit, représentées et mises côte à côte,
ne présentent aucune similitude avec la marque
Que les deux logos distinctifs des deux en simples écritures stylisées des lettres C et A de
marques n° 50578 du CNCAS et n° 55099 du Crédit la CNCAS ;
Agricole SA France sont constitués des lettres C et Que la marque n° 50578 de la CNCAS n’est
A en écritures stylisées, parfaitement lisibles qu’un logo associé du mot Crédit Agricole en
comme des lettres de l’alphabet ; qu’elles ne dessous des lettres C et A en écritures stylisées,
sont ni penchées, ni renversées et sont écrites tandis que les termes « SCB CAMEROUN » sont
horizontalement de manière perceptible ; totalement différents de l’expression Crédit
Agricole ;
Que les détails mineurs du soulignement
dans l’une des marques et l’adjonction du groupe Considérant que la Société Crédit Agricole SA
de mots « SCB CAMEROUN » à côté du logo CA ne France soutient qu’aucun consommateur
sont de nature ni à éliminer le risque de confusion, d’attention moyenne de l’espace OAPI ne peut, en
ni à modifier l’impression d’ensemble encore moins présence du logo CA –SCB CAMEROUN n° 55099
les caractéristiques essentielles de chaque marque ; attaqué, croire qu’il est en face de la Caisse
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal, dont la
Qu’il est de doctrine et de jurisprudence marque ne comporte que les mots « Crédit
constantes françaises que le risque de confusion agricole » qui apparaissent clairement en dessous
est établi dès que les ressemblances d’ensemble des lettres C et A en écritures stylisées de la
sont constatées sans égard aux différences secon- marque n° 50578 ;
daires ;
Qu’aucune des marques attaquées par
Considérant que la Caisse Nationale de Crédit la CNCAS ne figure dans un triangle, élément
Agricole du Sénégal SA insiste sur le revirement fortement distinctif des marques en conflit ;
ou le contre-pied pris par la Commission des
oppositions dans ses décisions rendues le 23 mai Qu’en plus, les couleurs ne sont pas les
2008 dans le cadre des oppositions formulées par mêmes et l’introduction du nom du pays donne à
elle à l’encontre des enregistrements des marques l’expression « SCB - CAMEROUN », un caractère
n° 53927 et n° 53930 du Crédit Agricole SA France ; distinctif indiscutable ;
Que ledit conflit qui opposait les logos Considérant que l’OAPI, par les observations
en écritures stylisées des lettres C et A utilisés et écrites du Directeur Général en date du 2
déposés par les deux parties en classe 36 avait été septembre 2009, oppose à l’argumentation de la
tranché par la même Commission qui avait admis CNCAS, l’absence de risque de confusion entre
que du point de vue phonétique et intellectuel, il les marques des deux titulaires, prises dans leur
existait un risque de confusion entre les marques ensemble, pour un consommateur d’attention
des deux titulaires en ce qui concerne les services moyenne ne les ayant pas sous les yeux en même
de la même classe 36 pour un consommateur temps ;
d’attention moyenne ne les ayant pas sous les
yeux en même temps ni à l’oreille à des temps Qu’ayant procédé à l’examen des marques
rapprochés ; des deux titulaires, il est apparu qu’en appréciant
les deux signes sur les plans visuel, phonétique et
Qu’en admettant au mois de mai 2008 intellectuel, les différences sont prépondérantes
l’existence d’un risque de confusion des deux par rapport aux ressemblances entre la marque du
logos C et A en écritures stylisées pour soutenir recourant n° 50578 et celle querellée n° 55099
aujourd’hui le contraire et affirmer que les deux qui comprennent les mêmes lettres C et A mais
logos « apparaissent sous des graphismes apparaissent dans des graphismes différents ;
différents », l’incohérence de ladite Commission est
évidente et doit être sanctionnée par la cassation
de la décision attaquée ; En la forme ;
Considérant, conclut la CNCAS, que le risque de Considérant que le recours formulé par la Caisse
confusion des deux marques n° 50578 et n° 55099 Nationale de Crédit Agricole du Sénégal a respecté
existe et la différence de graphisme ne l’écarte pas les forme et délai légaux ;
puisque le Crédit Agricole SA France a cru devoir
éviter un « malentendu éventuel » en l’appelant à Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ;
une coexistence tolérée ;
Au fond :
Qu’elle sollicite l’annulation de la décision
n° 0058/OAPI/DG/DGA/DAJ/SAJ du 14 janvier 2009 ; Considérant qu’au sens de l’article 3 – b de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui, la ressemblance
Considérant que par mémoire en réponse du 22 entre les marques en conflit ne conduit à la
octobre 2009, la Société Crédit Agricole SA France, radiation de l’enregistrement de la marque
représentée par le Cabinet Cazenave, assisté de Me déposée en dernier lieu que lorsque cette
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 177
ressemblance et la similarité des produits ou ne sert qu’à son identification comme filiale du
services couverts sont susceptibles de créer un groupe Crédit Agricole France ;
risque de confusion ;
Que le risque de confusion est tel que le
Considérant qu’il est constant que la Caisse logo de la recourante peut faire croire qu’il s’agit
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal a effectué d’une autre filiale du même groupe ;
la première, le dépôt de la marque « Crédit
Agricole + logo » aux couleurs verte et jaune Considérant que les détails mineurs du
n° 50578 le 14 septembre 2004 pour les services de soulignement dans l’une des marques et
la classe 36 ; l’adjonction du groupe de mots « SCB – CAMEROUN »
à côté du logo CA ne sont pas de nature à éliminer
Que le Crédit Agricole SA France a déposé ce risque de confusion ;
dans les classes 35 et 36 la marque « Logo CA – SCB
CAMEROUN », le 22 novembre 2006 sous le n° 55099 ; Considérant qu’une marque du Crédit Agricole SA
France constituée du logo CA en écritures stylisées
Considérant que la ressemblance entre les repris dans la marque n° 55099 a déjà fait l’objet de
marques en conflit résulte des lettres C et A radiation partielle pour les services de la classe 36
présentes dans les deux signes ; au motif que la coexistence dans l’espace OAPI des
deux signes pour les services de la même classe
Qu’il existe beaucoup de ressemblances est de nature à créer une confusion dans l’esprit
entre les deux marques notamment dans du consommateur d’attention moyenne n’ayant pas
l’impression générale qu’elles dégagent, l’élément les deux marques sous les yeux en même temps ou
majeur étant les lettres CA en écritures stylisées à l’oreille à des temps rapprochés ;
qui, qu’elles que soient leur forme, renvoient dans
l’esprit de l’usager du secteur bancaire au Crédit Considérant cependant que la Société Crédit
Agricole, signe déjà protégé au profit de la Caisse Agricole SA France a également déposé la marque
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal SA ; « logo CA – SCB CAMEROUN » n° 55099 en classe 35 ;
Que l’adjonction du groupe de mots « SCB Qu’il n’existe pas de similarité entre la classe
CAMEROUN » comme toutes les autres mentions qui 36 et la classe 35 ; que les services de ces classes
accompagnent le logo CA en écritures stylisées, ne sont différents et ne peuvent sans dépôts
modifient en rien l’impression d’ensemble de conséquents être couverts les uns par les autres ;
chaque marque et n’élimine pas le risque de
confusion pour les services de la même classe 36 ; Qu’il y a lieu d’ordonner la radiation partielle
de la marque querellée n° 55099 pour les services
Qu’en réalité la mention « SCB – CAMEROUN » de la classe 36 ;
qui accompagne le logo CA en écritures stylisées
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Madame KOUROUMA Paulette
LA COMMISSION,
Que ledit conflit qui opposait les logos en Considérant que l’OAPI, par les observations
écritures stylisées des lettres C et A utilisés et écrites du Directeur Général en date du 2
déposés par les deux parties en classe 36 avait été septembre 2009, oppose à l’argumentation de la
tranché par la même Commission qui avait admis CNCAS, l’absence de risque de confusion entre
que du point de vue phonétique et intellectuel, il les marques des deux titulaires, prises dans leur
existait un risque de confusion entre les marques ensemble, pour un consommateur d’attention
des deux titulaires en ce qui concerne les services moyenne ne les ayant pas sous les yeux en même
de la même classe 36 pour un consommateur temps ;
d’attention moyenne ne les ayant pas sous les
yeux en même temps ni à l’oreille à des temps
Qu’ayant procédé à l’examen des marques
rapprochés ;
des deux titulaires, il est apparu qu’en appréciant
les deux signes sur les plans visuel, phonétique et
Qu’en admettant au mois de mai 2008
intellectuel, les différences sont prépondérantes
l’existence d’un risque de confusion des deux
par rapport aux ressemblances entre la marque du
logos C et A en écritures stylisées pour soutenir
recourant n° 50578 et celle querellée n° 55097
aujourd’hui le contraire et affirmer que les deux
qui comprennent les mêmes lettres C et A mais
logos « apparaissent sous des graphismes
apparaissent dans des graphismes différents ;
différents », l’incohérence de ladite Commission est
évidente et doit être sanctionnée par la cassation
de la décision attaquée ; En la forme ;
Considérant, conclut la CNCAS, que le risque de con- Considérant que le recours formulé par la Caisse
fusion des deux marques n° 50578 et n° 55097 existe Nationale de Crédit Agricole du Sénégal a respecté
et la différence de graphisme ne l’écarte pas les forme et délai légaux ;
puisque le Crédit Agricole SA France a cru devoir
éviter un « malentendu éventuel » en l’appelant à Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ;
une coexistence tolérée ;
Au fond :
Qu’elle sollicite l’annulation de la décision
n° 0064/OAPI/DG/DGA/DAJ/SAJ du 14 janvier 2009 ; Considérant qu’au sens de l’article 3 – b de
l’Annexe III de l’Accord de Bangui, la ressemblance
Considérant que par mémoire en réponse du 22 entre les marques en conflit ne conduit à la
octobre 2009, la Société Crédit Agricole SA France, radiation de l’enregistrement de la marque
représentée par le Cabinet Cazenave, assisté de déposée en dernier lieu que lorsque cette
Me Pierre Robert FOJOU, affirme que les deux ressemblance et la similarité des produits ou
marques en conflit, représentées et mises côte à services couverts sont susceptibles de créer un
côte, ne présentent aucune similitude avec la risque de confusion ;
marque en simples écritures stylisées des lettres
C et A de la CNCAS ; Considérant qu’il est constant que la Caisse
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal a effectué
Que la marque n° 50578 de la CNCAS n’est la première, le dépôt de la marque « Crédit
qu’un logo associé du mot Crédit Agricole en Agricole + logo » aux couleurs verte et jaune
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
180
n° 50578 le 14 septembre 2004 pour les services de Que le risque de confusion est tel que le
la classe 36 ; logo de la recourante peut faire croire qu’il s’agit
d’une autre filiale du même groupe ;
Que le Crédit Agricole SA France a déposé
dans les classes 35 et 36 la marque « Logo CA – Considérant que les détails mineurs du
CREDIT DU SENEGAL », le 22 novembre 2006 sous le soulignement dans l’une des marques et
n° 55097 ; l’adjonction du groupe de mots « CREDIT DU
SENEGAL » à côté du logo CA ne sont pas de nature à
Considérant que la ressemblance entre les mar- éliminer ce risque de confusion ;
ques en conflit résulte des lettres C et A présentes
dans les deux signes ; Considérant qu’une marque du Crédit Agricole SA
France constituée du logo CA en écritures stylisées
Qu’il existe beaucoup de ressemblances repris dans la marque n° 55097 a déjà fait l’objet de
entre les deux marques notamment dans radiation partielle pour les services de la classe 36
l’impression générale qu’elles dégagent, l’élément au motif que la coexistence dans l’espace OAPI des
majeur étant les lettres CA en écritures stylisées deux signes pour les services de la même classe
qui, qu’elles que soient leur forme, renvoient dans est de nature à créer une confusion dans l’esprit
l’esprit de l’usager du secteur bancaire au Crédit du consommateur d’attention moyenne n’ayant pas
Agricole, signe déjà protégé au profit de la Caisse les deux marques sous les yeux en même temps ou
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal SA ; à l’oreille à des temps rapprochés ;
Y Ould Mohamed
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
LA COMMISSION,
Que ledit conflit qui opposait les logos Considérant que l’OAPI, par les observations
en écritures stylisées des lettres C et A utilisés et écrites du Directeur Général en date du 2
déposés par les deux parties en classe 36 avait été septembre 2009, oppose à l’argumentation de la
tranché par la même Commission qui avait admis CNCAS, l’absence de risque de confusion entre les
que du point de vue phonétique et intellectuel, il marques des deux titulaires, prises dans leur
existait un risque de confusion entre les marques ensemble, pour un consommateur d’attention
des deux titulaires en ce qui concerne les services moyenne ne les ayant pas sous les yeux en même
de la même classe 36 pour un consommateur temps ;
d’attention moyenne ne les ayant pas sous les
yeux en même temps ni à l’oreille à des temps Qu’ayant procédé à l’examen des marques
rapprochés ; des deux titulaires, il est apparu qu’en appréciant
les deux signes sur les plans visuel, phonétique et
Qu’en admettant au mois de mai 2008 intellectuel, les différences sont prépondérantes
l’existence d’un risque de confusion des deux par rapport aux ressemblances entre la marque du
logos C et A en écritures stylisées pour soutenir recourant n° 50578 et celle querellée n° 55103 qui
aujourd’hui le contraire et affirmer que les deux comprennent les mêmes lettres C et A mais
logos « apparaissent sous des graphismes apparaissent dans des graphismes différents ;
différents », l’incohérence de ladite Commission est
évidente et doit être sanctionnée par la cassation En la forme ;
de la décision attaquée ;
Considérant que le recours formulé par la Caisse
Considérant, conclut la CNCAS, que le risque de Nationale de Crédit Agricole du Sénégal a respecté
confusion des deux marques n° 50578 et n° 55103 les forme et délai légaux ;
existe et la différence de graphisme ne l’écarte pas
puisque le Crédit Agricole SA France a cru devoir Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ;
éviter un « malentendu éventuel » en l’appelant à
une coexistence tolérée ; Au fond :
Considérant que la ressemblance entre les Considérant qu’une marque du Crédit Agricole SA
marques en conflit résulte des lettres C et A France constituée du logo CA en écritures stylisées
présentes dans les deux signes ; repris dans la marque n° 55103 a déjà fait l’objet de
radiation partielle pour les services de la classe 36
Qu’il existe beaucoup de ressemblances au motif que la coexistence dans l’espace OAPI des
entre les deux marques notamment dans deux signes pour les services de la même classe
l’impression générale qu’elles dégagent, l’élément est de nature à créer une confusion dans l’esprit
majeur étant les lettres CA en écritures stylisées du consommateur d’attention moyenne n’ayant pas
qui, qu’elles que soient leur forme, renvoient dans les deux marques sous les yeux en même temps ou
l’esprit de l’usager du secteur bancaire au Crédit à l’oreille à des temps rapprochés ;
Agricole, signe déjà protégé au profit de la Caisse
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal SA ; Considérant cependant que la Société Crédit
Agricole SA France a également déposé la marque
Que l’adjonction du groupe de mots « UNION « logo CA – UNION GABONAISE DE BANQUE » n° 55103
GABONAISE DE BANQUE » comme toutes les autres en classe 35 ;
mentions qui accompagnent le logo CA en
écritures stylisées, ne modifient en rien Qu’il n’existe pas de similarité entre la classe
l’impression d’ensemble de chaque marque et 36 et la classe 35 ; que les services de ces classes
n’élimine pas le risque de confusion pour les sont différents et ne peuvent sans dépôts
services de la même classe 36 ; conséquents être couverts les uns par les autres ;
Qu’en réalité la mention UNION GABONAISE Qu’il y a lieu d’ordonner la radiation partielle
DE BANQUE qui accompagne le logo CA en écritures de la marque querellée n° 55103 pour les services
stylisées ne sert qu’à son identification comme de la classe 36 ;
filiale du groupe Crédit Agricole France ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
LA COMMISSION,
Que le Crédit Agricole SA France a déposé Considérant que les détails mineurs du
dans les classes 35 et 36 la marque « Logo CA – soulignement dans l’une des marques et
CREDIT DU CONGO », le 22 novembre 2006 sous le l’adjonction du groupe de mots « CREDIT DU CONGO »
n° 55095 ; à côté du logo CA ne sont pas de nature à éliminer
ce risque de confusion ;
Considérant que la ressemblance entre les
marques en conflit résulte des lettres C et A Considérant qu’une marque du Crédit Agricole SA
présentes dans les deux signes ; France constituée du logo CA en écritures stylisées
repris dans la marque n° 55095 a déjà fait l’objet de
Qu’il existe beaucoup de ressemblances radiation partielle pour les services de la classe 36
entre les deux marques notamment dans au motif que la coexistence dans l’espace OAPI des
l’impression générale qu’elles dégagent, l’élément deux signes pour les services de la même classe
majeur étant les lettres CA en écritures stylisées est de nature à créer une confusion dans l’esprit
qui, qu’elles que soient leur forme, renvoient dans du consommateur d’attention moyenne n’ayant pas
l’esprit de l’usager du secteur bancaire au Crédit les deux marques sous les yeux en même temps ou
Agricole, signe déjà protégé au profit de la Caisse à l’oreille à des temps rapprochés ;
Nationale de Crédit Agricole du Sénégal SA ;
Considérant cependant que la Société Crédit
Que l’adjonction du groupe de mots Agricole SA France a également déposé la
«CREDIT DU CONGO» comme toutes les autres marque « logo CA – CREDIT DU CONGO » n° 55095
mentions qui accompagnent le logo CA en en classe 35 ;
écritures stylisées, ne modifient en rien
l’impression d’ensemble de chaque marque et Qu’il n’existe pas de similarité entre la classe
n’élimine pas le risque de confusion pour les 36 et la classe 35 ; que les services de ces classes
services de la même classe 36 ; sont différents et ne peuvent sans dépôts
conséquents être couverts les uns par les autres ;
Qu’en réalité la mention CREDIT DU CONGO
qui accompagne le logo CA en écritures stylisées Qu’il y a lieu d’ordonner la radiation partielle
ne sert qu’à son identification comme filiale du de la marque querellée n° 55095 pour les services
groupe Crédit Agricole France ; de la classe 36 ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
LA COMMISSION,
Considérant que par requête en date du 16 Considérant que par mémoire en date du 5
mai 2009, le Cabinet Forchak IP & legal advisory octobre 2009, le Cabinet TG Services, soulève pour
demandait pour le compte de sa cliente la Société le compte de sa cliente DAIMLER CHRYSLER la
SANY GROUP CO LTD, l’annulation de la décision forclusion du recours de SANY GROUP CO. LTD comme
n° 0030/OAPI/DG/DGA/DAJ/SAJ portant radiation de étant fait hors délai ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
188
Qu’au fond, il estime que le risque de Considérant que la société SANY GROUP CO. LTD ne
confusion est réel pour le public des conteste pas l’appartenance du signe « étoile à trois
consommateurs de produits des classes 7 et 12 branches dans un cercle » à Daimler Chrysler, ni
couvertes par les deux marques, d’où la nécessité l’antériorité du dépôt de ses marques par rapport
de confirmer la décision attaquée ; à la sienne ;
Considérant que le Directeur Général de l’OAPI, en Que cela donne le droit à Daimler Chrysler
ses observations du 2 septembre 2009 fait valoir de se protéger surtout quand il y a risque de
que du point de vue visuel et intellectuel, il y a confusion du point de vue visuel et intellectuel
risque de confusion entre les marques des deux comme c’est le cas, d’autant plus que les
titulaires se rapportant aux mêmes produits des différences invoquées ne sont pas de nature à
classes 7 et 12, les différences invoquées ne supprimer ce risque pour le consommateur
supprimant pas ce risque pour le consommateur d’attention moyenne ;
d’attention moyenne ;
Considérant que s’il existe des différences du point
En la forme : de vue visuel et phonétique entre les marques
« SANY + étoile » et l’ « étoile dans un cercle » de
Considérant que le recours formulé par la Société Daimler Chrysler, elles ne sont notables que pour le
SANY GROUP CO. LTD a été reçu à l’OAPI le 17 avril consommateur averti les examinant l’une en
2009 sous le n° R09/00507 comme en fait foi le présence de l’autre, ce qui n’est pas le standard
cachet du bureau du courrier y apposé ; admis du consommateur d’attention moyenne ne
les ayant pas sous les yeux au même moment ;
Que la date du 16 mai 2009 portée sur la
requête de la recourante ne constitue qu’une Considérant qu’enregistrée dans les mêmes
simple erreur matérielle ; classes 7 et 12 pour développer des produits
identiques ou similaires, la marque « SANY + étoile »
Que dès lors, le recours sus-visé intervenu n° 54708 peut induire dans l’esprit du consomma-
moins de trois mois après la notification de la teur d’attention moyenne une confusion laissant
décision attaquée, est recevable ; croire qu’il s’agit d’un nouveau produit développé
par Daimler Chrysler ;
Au fond :
Considérant que c’est à bon droit que le Directeur
Considérant que l’article 5 de l’Annexe III de Général de l’OAPI a radié la marque « SANY + étoile »
l’Accord de Bangui donne la propriété de la n° 54708 ;
marque à celui qui en fait le premier le dépôt et
que l’article 7 de la même Annexe lui donne le droit Qu’il y a lieu de débouter la recourante dans
d’empêcher l’usage par un tiers de toute marque son action comme étant mal fondée ;
ressemblant aux siennes et susceptibles de créer
un risque de confusion dans l’esprit du public ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Vu L’Accor d de Bangui du 02 mars 1977 pas sous les yeux en même temps ni à l’oreille à des
instituant une Organisation Africaine de la temps rapprochés ;
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en
vigueur le 28 février 2002 ; Considérant que par requête datée du 06 août 2008,
la CCBM Electronique Sarl a formé recours en
Vu Le Règlement portant organisation et annulation de la décision susvisée ;
fonctionnement de la Commission
Supérieure de Recours, adopté à Qu’à l’appui de ce recours, elle fait valoir
Nouakchott le 04 décembre 1998 et que bien que déposée après celle de son
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ; adversaire, sa marque « DIGITAL PLANET » a été
enregistrée avant la marque « DIGITAL NET » ;
Vu la décision n° 0061/OAPI/DG/DGA/DAJ/
SAJ susvisée ; Qu’une recherche d’antériorité à l’OAPI a
confirmé l’absence d’enregistrement d’une marque
Vu les écritures et les observations orales des dénommée « DIGITAL PLANET » ;
parties ;
Que de même, elle soutient que les deux
Et après en avoir délibéré conformément à la marques en présence sont tellement différentes
loi ; qu’elles ne présentent aucun risque de confusion
pour le consommateur d’attention moyenne ;
Considérant que la marque « DIGITAL PLANET » a été
déposée le 18 mars 2005 par la CCBM Electronique Considérant en réplique que dans ses écritures
Sarl, enregistrée sous le n° 51607 pour les services datées du 06 octobre 2009, la société DIGITAL NET,
des classes 35, 36, 37 puis publiée dans le BOPI représentée par Monsieur Thierno GUEYE,
n° 1/2006 du 31 juillet 2006 ; Mandataire agréé auprès de l’OAPI, demande la
confirmation de la décision attaquée au motif
Considérant qu’une opposition à cet qu’elle a été rendue en respect des dispositions de
enregistrement a été formulée le 20 décembre 2006 l’Accord de Bangui, notamment en ses articles 2, 3
par la société dite DIGITAL NET, titulaire de la et 18 de l’Annexe III ;
marque « DIGITAL NET » n° 51827, déposée le
20 janvier 2005 dans les classes 35, 38 et 42 ; Qu’elle soutient à cet effet d’une part que
sa marque est antérieure à celle de la recourante,
Considérant que par décision n° 0061/OAPI/DG/DGA/ l’argument tiré de la réponse négative de l’OAPI
SCAJ du 23 mai 2008, le Directeur général de l’OAPI a relativement à la recherche d’antériorité étant
radié partiellement pour les services de la classe inopérant ;
35, l’enregistrement de la marque « DIGITAL PLANET »
n° 51607 au motif que du point de vue visuel, Que d’autre part elle fait valoir qu’entre les
phonétique et intellectuel, il y a risque de deux signes en présence, la différence est
confusion entre les marques des deux titulaires, tellement minime que le risque de leur confusion,
se rapportant aux services de la classe 35 pour le pour un consommateur d’attention moyenne est
consommateur d’attention moyenne ne les ayant réel ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI
190
Considérant que dans ses observations écrites Considérant que l’article 7 de l’Accord de Bangui
du 02 septembre 2009, l’OAPI soutient que la reconnaît au titulaire de la marque déposée la
recherche d’antériorité à laquelle elle procède n’a première le droit non seulement d’utiliser cette
qu’une valeur informative et ne saurait préjudicier, marque ou un signe lui ressemblant pour les
si elle est erronée, aux droits antérieurs du services ou produits correspondants, mais
premier déposant ; également d’empêcher les tiers de faire usage
sans son consentement de signes identiques ou
Qu’au fond, le Directeur général de l’OAPI similaires au cas où un tel usage entraînerait
conclut après appréciation des deux signes sur le un risque de confusion, ce qu’a fait fort
triple plan visuel, phonétique et intellectuel que opportunément la Société DIGITAL NET ;
les ressemblances visuelles et phonétiques entre
les marques « DIGITAL NET » n° 51827 et « DIGITAL Considérant que s’il existe une différence du point
PLANET » n° 51607 sont assez prépondérantes de vue visuel et phonétique entre les marques
pour créer un risque de confusion relativement aux « DIGITAL NET » et « DIGITAL PLANET » du fait de
services de la même classe 35 ; l’adjonction à celle-ci des lettres «PLA», elle n’est
notable que pour un consommateur très averti, ce
En la forme : qui n’est pas le standard admis du consommateur
d’attention moyenne ne les ayant pas sous les
Considérant que le recours formé par la CCBM yeux en même temps ni à l’oreille à des temps
Electronique Sarl est régulier ; rapprochés ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Que de même, elle fait valoir que toutes ses Considérant au fond que l’article 7 de l’Annexe III
marques, en cours de validité, sont contrefaites de l’Accord de Bangui reconnaît au titulaire de la
par la marque « GOLDMANS + LOGO » n° 51388 ; marque déposée la première le droit non seulement
d’utiliser cette marque ou un signe lui ressemblant
Que sur le fond, l’intimé soutient que c’est pour les services ou produits correspondants, mais
à bon droit que le Directeur Général de l’OAPI a radié également d’empêcher les tiers de faire usage sans
la marque litigieuse qui sur les plans visuel son consentement de signes identiques ou
et phonétique, est susceptible de créer une similaires au cas où un tel usage entraînerait
confusion dans l’esprit du consommateur un risque de confusion, ce qu’a fait fort
d’attention moyenne avec les marques Rothmans opportunément la Société Rothmans of Pall Mall
sus identifiées, pour les produits de la même Limited ;
classe 34 ;
Considérant que la contrefaçon d’une marque
Considérant que dans ses observations écrites s’apprécie au regard non des différences, mais des
datées du 02 septembre 2009, l’OAPI rappelle que la ressemblances et de l’impression d’ensemble
qualité de l’opposante, la validité de ses titres et le dégagée par les signes en conflit ;
pouvoir du mandataire sont des éléments qu’elle
apprécie au cours de la procédure, ces éléments Considérant que s’il existe des différences du point
lui étant destinés et non à la partie adverse ; de vue visuel et phonétique entre la marque
« GOLDMANS + LOGO » et les huit marques Rothmans
Qu’en l’espèce, elle a procédé avec succès à identifiées plus haut, elles ne sont notables que
l’examen de ces préalables ; pour le consommateur averti les examinant l’une
en présence de l’autre, ce qui n’est pas le standard
Que sur le fond, le Directeur Général de admis du consommateur d’attention moyenne ne
l’OAPI relève que de son point de vue les les ayant pas sous les yeux ni à l’oreille en même
ressemblances phonétiques et visuelles entre le temps ;
signe de la recourante et ceux de l’intimé sont si Considérant qu’enregistrée dans la même classe
grandes qu’elles créent un risque réel de 34 pour développer des produits identiques
confusion dans l’esprit du consommateur ou similaires, la marque « GOLDMANS + LOGO »
d’attention moyenne ne les ayant pas sous les yeux peut induire dans l’esprit du consommateur
en même temps ni à l’oreille à des temps d’attention moyenne une confusion laissant croire
rapprochés ; qu’il s’agit soit d’une déclinaison des marques
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 193
ROTHMANS soit d’un développement de l’un des Qu’il y a lieu de débouter la recourante de
nouveaux produits de la Société Rothmans of son action comme mal fondée ;
Pall Mall Limited ;
Le Président,
Les Membres :
COMPOSITION
Président : Monsieur CHIGHALY Ould Mohamed Saleh
Membres : Madame KOUROUMA Paulette
Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
Rapporteur : Monsieur NTAMACK Jean Fils Kléber
LA COMMISSION,
Vu L’Accord de Bangui du 02 mars 1977 moyenne n’ayant pas ces marques sous les yeux en
instituant une Organisation Africaine de la même temps ni à l’oreille à des temps rapprochés ;
Propriété Intellectuelle, révisé et entré en
vigueur le 28 février 2002 ; Considérant que par requête datée du 26 août 2008,
la société ARSENALL TRADING, représentée par le
Vu Le Règlement portant organisation et Cabinet J. EKEME, mandataire agréé auprès de
fonctionnement de la Commission l’OAPI, assisté de Me Pierre Robert FOJOU, Avocat
Supérieure de Recours, adopté à au Barreau du Cameroun, a formé recours en annu-
Nouakchott le 04 décembre 1998 et lation de cette décision ;
aménagé à N’djamena le 04 novembre 2001 ;
Qu’à l’appui de ce recours, elle invoque
Vu la décision n° 000072/OAPI/DG/DGA/DAJ/ des moyens portant sur l’absence de risque de
SAJ susvisée ; confusion et l’absence d’identité entre NICEPEN
et ASPEN ;
Vu les écritures et les observations orales des
parties ; Que sur le premier moyen, la recourante
soutient que contrairement aux prétentions de son
Et après en avoir délibéré conformément à la
adversaire, il n’y a ni identité, ni similarité ni
loi ;
ressemblance entre sa marque et celles de la
société Japan Tobacco Inc., leurs supports,
Considérant que la marque « NICEPEN Original
écussons et autres caractères étant nettement
Label » a été déposée le 22 juillet 2005 par la
société ARSENALL TRADING, enregistrée sous le différents ;
n° 52115 pour les produits de la classe 34, puis
publiée au BOPI n° 02/2006 du 15 septembre 2006 ; Que sur le deuxième moyen, elle fait valoir
que la grande différence entre les marques en
Considérant qu’une opposition à cet conflit vient de l’adjonction au mot banal « PEN »
enregistrement a été formulée le 15 mars 2007 par des préfixes très distincts « Nice » pour « NICEPEN »
la société Japan Tobacco Inc., titulaire des marques et « AS » pour « ASPEN » ;
«ASPEN EXPORT » n° 32778 du 07 mai 1993 en classe
34, «ASPEN EXPORT Label in colour» n° 45744 Considérant qu’en réplique, dans ses écritures
déposée le 20 mars 2002 et « ASPEN EXPORT Label » du 01 juin 2009, la société Japan Tobacco Inc.,
n° 48384 déposée le 31 juillet 2003 dans la même représentée par la SCP ATANGA IP, conclut au rejet
classe ; du recours susvisé ;
Considérant que par décision n° 0072/OAPI/DG/DGA/ Qu’elle fait valoir à cet effet que la marque
DAJ/SAJ du 23 mai 2008, le Directeur général « NICEPEN Original Label » n°52115 présente des
de l’OAPI a radié la marque contestée « NICEPEN ressemblances qui sont susceptibles de tromperie
Original Label » n° 52115 au motif que compte tenu et de confusion dans l’esprit du public avec la
des ressemblances visuelles et phonétiques marque « ASPEN EXPORT Label » n° 45744 dont elle
prépondérantes par rapport aux différences entre constitue une reproduction partielle, les deux
les signes des deux titulaires, il existe un risque de signes étant utilisées pour des produits de la même
confusion pour le consommateur d’attention classe ;
Recueil des décisions de la Commission Supérieure des Recours auprès de l’OAPI 195
Qu’il en est ainsi des étiquettes des deux Considérant que la contrefaçon d’une marque
marques virtuellement identiques dans la forme s’apprécie au regard non des différences, mais
des bandes horizontales et des blocs rectangulai- des ressemblances et de l’impression d’ensemble
res qui les composent ainsi que des écussons ; dégagée par les signes en conflit ;
Que cette ressemblance existe sur les plans Considérant que s’il existe des différences du point
visuel et phonétique ; de vue visuel et phonétique entre les marques
« NICEPEN » et « ASPEN », elles ne sont notables que
Considérant que dans ses observations écrites du pour le consommateur averti les examinant l’une
02 septembre 2009, l’OAPI soutient que de son point en présence de l’autre, ce qui n’est pas le standard
de vue, après examen des deux signes sur le triple admis du consommateur d’attention moyenne ne
plan visuel, phonétique et intellectuel, il existe les ayant pas sous les yeux ou à l’oreille en même
assez de ressemblances visuelles et phonétiques temps ;
pour installer dans l’esprit du consommateur
d’attention moyenne un risque de confusion entre Considérant qu’enregistrée dans la même classe
les marques concernées, relativement aux produits 34 pour développer des produits identiques ou
de la même classe 34 ; similaires, la marque NICEPEN peut induire dans
l’esprit du consommateur d’attention moyenne une
Sur la forme : confusion laissant croire qu’il s’agit soit d’une
déclinaison de la marque ASPEN soit d’un
Considérant que le recours formé par la Société développement de l’un de ses nouveaux produits ;
ARSENALL TRADING est régulier ;
Considérant que c’est à bon droit que le Directeur
Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ; Général de l’OAPI a radié la marque « NICEPEN
Original Label » n° 52115 ;
Au fond :
Qu’il y a lieu de débouter la recourante de
Considérant que l’article 7 de l’Annexe II de son action comme mal fondé ;
l’Accord de Bangui reconnaît au titulaire de la
marque déposée la première le droit non seulement
d’utiliser cette marque ou un signe lui
ressemblant pour les services ou produits
correspondants, mais également d’empêcher les
tiers de faire usage sans son consentement de
signes identiques ou similaires au cas où un tel
usage entraînerait un risque de confusion, ce
qu’a fait fort opportunément la Société Japan
Tobacco Inc. ;
Le Président,
Les Membres :
Conception et réalisation :
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Avril 2012