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2.

2 AES - Le budget familial

1. Les revenus :

Les revenus professionnels


Ils sont obtenus en contrepartie d’une activité rémunérée.
Pour les salariés
Le revenu à prendre en compte est le salaire net (ou le traitement net si vous êtes
fonctionnaire). Il ne faut pas inclure les cotisations sociales. Celles-ci servent
globalement à financer des prestations sociales éventuelles mais elles ne
constituent pas une ressource disponible. Il faut ajouter, quand elles existent, les
indemnités (primes de transport, primes de panier ou de déjeuner…), le 13ème mois
et les primes d’intéressement. Attention cependant à ne pas comptabiliser les
primes d’intéressement ou l’épargne salariale si elles sont bloquées sur un plan
d’épargne.

Pour les jeunes, non encore salariés


Les “revenus professionnels” correspondent aux rémunérations des jobs, des stages
ou des services rendus à votre entourage. L’argent donné par les parents en
contrepartie de bons résultats scolaires peut être considéré comme une prime
d’intéressement !

Les travailleurs indépendants, les professions libérales


Ils ne perçoivent pas de salaire. Les revenus de leur activité sont obtenus par la
perception d’honoraires (médecins, avocats, architectes, notaires, journalistes ou
consultants installés “à leur compte”…) ou par la vente de produits ou de services
(agriculteurs, artisans, commerçants…). Pour calculer leur revenu, ces personnes
devront déduire du revenu brut reçu les frais, les dépenses liées directement à leur
activité et leurs cotisations sociales.

Les prestations sociales


Elles sont versées par la Sécurité sociale, par l’État , les communes, et les
départements. Ces prestations, appelées aussi couramment allocations, visent à
alléger la charge financière correspondant à certains risques ou à certains besoins :
l’éducation des enfants (allocations maternité, allocations familiales), le logement, le
chômage, l’invalidité, l’infirmité, l’insuffisance ou l’absence de revenu (prime
d’activité, Revenu de solidarité active (RSA), Allocation de solidarité aux personnes
âgées (ASPA)…).

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Les remboursements des dépenses de soins et les indemnités journalières en cas
de maladie constituent incontestablement des prestations sociales. On peut les
compter comme ressources quand on récapitule son budget pour une période
passée. Il est plus difficile de les prendre en compte quand on élabore un budget
prévisionnel, par exemple pour l’année à venir, car le plus souvent les dépenses
qu’elles viennent alléger sont imprévisibles et le montant de ces ressources est
aléatoire.
Les allocations sociales sont très nombreuses. Le site service public, portail de
l’administration française (rubrique espace des particuliers) fournit des informations
complètes permettant de vérifier que l’on a bien accès aux allocations auxquelles on
peut prétendre et de savoir à qui s’adresser.

Les pensions
Les pensions telles que les retraites ou les pensions d’invalidité, sont des prestations
sociales d’un type particulier.
Ce sont des revenus de remplacement versés périodiquement pour compenser une
perte de salaire résultant de la perte de capacité de travail ou de gains, due à la
vieillesse, à la maladie ou à un accident.

2. Les dépenses:

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=aKDybR-9RfY&feature=youtu.be

Les charges fixes


Les charges fixes sont des dépenses obligatoires à payer à échéances
régulières comme les impôts ou celles résultant d’engagements liés à des contrats,
telles que les factures d’eau, le loyer, les assurances, les remboursements
d’emprunt. Si vous ne les payez pas à temps, il y a risque de poursuites, de
pénalités et au minimum de rupture de fourniture de services qui sont souvent
vitaux. Il est essentiel d’avoir disponible l’argent pour régler ces dépenses.

On dit aussi que ces dépenses sont des dépenses contraintes. « Fixe » ne veut
pas dire que c’est toujours exactement le même montant qu’il faut payer à chaque
période, ni qu’on ne peut jamais les réduire. Les loyers à payer sont constants
pendant un an, mais pas les charges locatives ou les factures de gaz ou de
téléphone… Cela ne veut pas dire non plus qu’elles seules correspondent à des
besoins vitaux. C’est souvent le cas, comme le logement, l’électricité, mais pas

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toujours. Et à l'inverse, on ne compte pas dans cette rubrique les dépenses
alimentaires.

Les dépenses courantes


Elles sont effectuées fréquemment, chaque jour ou chaque semaine. D’un montant
variable, vous avez sur elles un plus grand pouvoir de choix et d’arbitrage. Avec une
réserve cependant : ces dépenses sont également, le plus souvent, absolument
nécessaires. Ce qui est le cas des dépenses d’alimentation.

Les dépenses occasionnelles


Plus irrégulières et d’un montant plus variable, les dépenses occasionnelles peuvent
pour certaines d’entre elles être plus facilement reportées dans le temps. Elles
concernent par exemple l’équipement de la maison, les loisirs, etc.

3. Les crédits

a. Crédit à la consommation : différents types de prêt

Il concerne les prêts jusqu’à 75 000 € qui ne sont pas destinés à l’achat ou à la
construction d’un bien immobilier.

Le crédit à la consommation est un contrat par lequel un prêteur (un établissement


financier) met à disposition d’un emprunteur une somme d’argent qui devra être
remboursée de façon échelonnée dans le temps.
Il existe deux types de crédits à la consommation :
- le crédit affecté, qui finance un bien défini (voiture, cadeau, voyage, …) et
seulement lui ;
- le crédit non affecté dont le montant est à la libre utilisation de l’emprunteur :
c’est le cas des « prêts personnels » et des « crédits renouvelables »,
anciennement nommés « crédits revolving ».

La Location avec option d’achat (LOA), surtout utilisée pour l’achat de voitures,
bateaux ou ordinateurs, et dénommée aussi « crédit bail » ou « leasing »
s’apparente à un crédit à la consommation mais n’est pas à proprement parler un
crédit puisqu’il s’agit d’une location dont le montant est versé au propriétaire

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(l’établissement financier prêteur) jusqu’à la fin du contrat et dont le coût de
l’opération ne s’exprime pas en taux d’intérêt.

Tout crédit à la consommation souscrit par un particulier bénéficie des dispositions


du Code de la consommation (articles L311-1, L312-1 et suivants) qui fixe un certain
nombre de règles relatives au contenu et à la conclusion du contrat dans le but de
protéger le consommateur.
Les crédits à la consommation qui bénéficient des dispositions protectrices de
l’emprunteur sont les suivants :
- prêt souscrit pour financer des besoins non professionnels (hors activité
commerciale ou professionnelle) ;
- pour financer des biens de consommation (meubles, électroménager, voiture…
un) ou des prestations de service (voyages…), hors achat de bien
immobilier ;
- montant du prêt compris entre 200 € et 75 000 €.
Prêteur et emprunteur peuvent se mettre d’accord pour appliquer les dispositions
protectrices du code de la consommation à un crédit à la consommation dont le
montant est supérieur à 75 000 € (par exemple pour financer l’achat d’un camping-
car).
Sont également traités comme des crédits à la consommation :
- les opérations de regroupement de crédits, lorsqu’elles concernent
uniquement des crédits à la consommation ou que la part des crédits
immobiliers est inférieure à 60 %, et à condition que le crédit ne soit pas
garanti par une hypothèque ou un cautionnement, même si le montant du prêt
de regroupement est supérieur à 75 000 € ;
- les crédits travaux (prêts permettant la réalisation de travaux de réparation,
d’amélioration ou d’entretien du terrain ou de l’immeuble), même au-delà de
75 000 €, à condition que le crédit ne soit pas garanti par une hypothèque ou
un cautionnement ;
- les découverts bancaires remboursables dans un délai supérieur à un mois ;
- le crédit gratuit de plus de trois mois ;
- la location avec option d’achat (LOA).

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Où souscrire un crédit à la consommation ?
Le crédit à la consommation est distribué par les banques et la plupart des
établissements dits spécialisés. Si les banques distribuent plutôt du prêt
personnel, les établissements spécialisés – souvent filiales de banques – distribuent
plutôt du crédit affecté et du crédit renouvelable.

La caractéristique des crédits affectés et de la plupart des crédits renouvelables est


d’être souscrits ailleurs que dans des agences bancaires, principalement dans
des entreprises du commerce et de la distribution : grands magasins, enseignes
spécialisées, sociétés de vente par correspondance et constructeurs automobiles.
Lorsque vous souscrivez un crédit dans un de ces commerces, vous avez rarement
en face de vous un professionnel du crédit, mais plutôt un salarié de l’entreprise de
distribution qui a un intérêt commercial à vous mettre en rapport avec l’établissement
financier le plus facilement et le plus rapidement du monde…

b. LOA, La location avec option d’achat

Autrement appelée location avec promesse de vente ou leasing, est une formule de
location au terme de laquelle le locataire peut acheter le bien à un prix fixé à
l’avance. La location avec option d’achat concerne essentiellement les véhicules
neufs ou d’occasion et les bateaux de plaisance

Comment fonctionne la LOA ?


Une banque ou un établissement de crédit acquiert le véhicule, choisi par
l’automobiliste, et le loue à celui-ci pour une durée de 2 à 5 ans, voire 7 ans.
Pendant toute la durée de la location, le locataire doit s’assurer de l’entretien du bien
ainsi que du paiement des loyers.
A la différence du crédit, l’automobiliste n’est pas propriétaire de son véhicule
mais locataire pendant toute la durée du contrat.
A la fin du contrat, l’automobiliste locataire peut décider de lever l’option d’achat pour
devenir propriétaire du véhicule pour sa valeur résiduelle, définie contractuellement
au début de la location. Dans le cas inverse, il restitue le véhicule et récupère le
dépôt de garantie versé à la souscription. La LOA est une solution attractive pour
les automobilistes qui changent fréquemment de véhicule et souhaitent
s’affranchir des contraintes et aléas de la revente. Le coût total de l’opération de
LOA dépend du modèle de la voiture, de la durée de la location et du forfait
kilométrique.

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Le contrat de LOA : entre crédit et location
L’automobiliste souscrit le contrat de LOA auprès du concessionnaire qui lui vend le
véhicule, le contrat étant géré par l’établissement financier partenaire du vendeur, ou
auprès de sa banque ou d’un autre établissement bancaire.

Le contrat doit décrire le bien concerné par le contrat, le prix d’achat au comptant du
véhicule, la durée de la location, le montant et le nombre des loyers, le montant de
l’éventuel premier loyer majoré et le montant de la valeur de rachat du véhicule au
terme de la location.
Contrairement à un crédit, il n’y a pas d’indication de taux annuel effectif global
(TAEG) dans un contrat de LOA. Ce qui rend impossible la comparaison avec
une offre de crédit classique. Et avec les prestations d’entretien, d’assurance et
autres qui s’ajoutent, il est très difficile d’évaluer le coût réel de l’opération de LOA.
Comme pour un crédit classique, le locataire bénéficie d’un droit de rétractation,
dans un délai de 14 jours (samedi, dimanche et jours fériés inclus) à partir de la
signature du contrat.

Bien évaluer le coût de la LOA


Les offres de LOA mettent en avant l’absence de versement d’apport initial et les
faibles mensualités à régler chaque mois. Mais il faut rester vigilant car ces
faibles versements dissimulent le coût réel de la location.
Si en principe l’apport personnel n’est pas nécessaire pour bénéficier de la LOA, il
faut savoir que la plupart des établissements imposent le versement d’un premier
loyer majoré, 0 à 30 % du prix d’achat du véhicule.

La valeur de rachat du véhicule est souvent de plusieurs milliers d’euros. Le


locataire devra régler ce montant à l’établissement financier au terme de la période
de location, pour acquérir le véhicule.
Le locataire doit assurer le véhicule

Il doit, au minimum, souscrire une assurance responsabilité civile, qui a un


caractère obligatoire. Mais, le plus souvent, les établissements financiers imposent
la souscription d’une assurance auto « tous risques »avec des garanties contre le
vol, l’incendie…

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En cas de vol ou de destruction du véhicule, le contrat de LOA peut prévoir que le
locataire soit tenu de payer une indemnité pour rupture anticipée du contrat,
basée sur la valeur du véhicule.

Le locataire prend en charge l’entretien du véhicule


Bien qu’il ne soit pas propriétaire du véhicule, l’automobiliste doit régler le
certificat d’immatriculation (carte grise), les contrôles techniques, l’entretien
régulier de la voiture et les amendes en cas d’infraction routière… Les
prestations d’entretien sont le plus souvent proposées en tant qu’option
complémentaire au contrat de LOA. Ce qui renchérit le coût de l’opération. Et il
doit respecter le kilométrage autorisé par le contrat de LOA. Les kilomètres
supplémentaires sont parcourus dans l’année peuvent être facturés en plus.

Le locataire ne veut pas acheter et rend le véhicule


Au terme de la location, si le locataire ne souhaite pas devenir propriétaire, il doit
restituer le véhicule en parfait état au bailleur. A défaut, des frais de remise en état
lui sont facturés, le véhicule devant être restitué sans aucune rayure, choc, tâche…

c. Un crédit “gratuit”

Un crédit est dit « gratuit » lorsqu’un commerçant vous propose de vous faire payer
votre achat en plusieurs fois et sans aucun frais. En fait, il vous avance la somme
nécessaire à l’achat que vous envisagez, mais sans vous faire payer les intérêts sur
la somme avancée.
Cependant, il n’existe pas de crédit réellement gratuit et les intérêts de ce crédit sont
donc soit payés par le commerçant, soit par l’établissement financier procurant l’offre
de financement.
C’est donc un coût supplémentaire pour le commerçant qui réduit sa marge sur le
prix de vente, mais lui permet de vendre tout de suite. Pour le consommateur, cette
pratique a pour avantage de l’inciter à acheter immédiatement, sans reporter son
achat au moment où il disposera de la somme nécessaire.
Lorsque la durée du crédit gratuit est inférieure ou égale à trois mois, il n’est pas
soumis aux dispositions du code de la consommation protégeant l’emprunteur. Un
paiement« trois fois sans frais » n’est pas un crédit à la consommation.

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Crédit gratuit de plus de trois mois : les mêmes règles que pour tout crédit à la
consommation
Un crédit gratuit, dont la durée est supérieure à trois mois, est soumis à la
réglementation applicable aux crédits à la consommation.
Le prêteur doit vous remettre une fiche d’information précontractuelle, qui décrit les
caractéristiques du crédit proposé, vous permettant de comparer cette offre avec
d’autres propositions de crédit. Puis il vous remet une offre de crédit qui aura valeur
de contrat lorsqu’elle sera signée définitivement par vous et l’établissement de
crédit.
Vous disposez d’un délai de rétractation de 14 jours calendaires, samedi,
dimanche et jours fériés compris,à compter du jour de la signature de l’offre de
crédit.
d. Crédit renouvelable.

Depuis la loi de 2010, seul le terme «crédit renouvelable» peut être utilisé.
Précédemment, ce crédit s’appelait «crédit permanent», «crédit revolving», «crédit
reconstituable», «réserve d’argent» ou «réserve de crédit», et il y avait un certain
risque de confusion.

Le plus souvent, le crédit renouvelable est souscrit à l’occasion d’un désir d’achat
dans un magasin, une grande surface, une enseigne commerciale spécialisée,… de
grande distribution, et pour un bien parfaitement identifié : appareil électroménager,
article de sport, appareil électronique…
Depuis le 1er mai 2011, dans le cas où l’on vous propose, sur le lieu de vente ou à
distance, un contrat de crédit pour financer l’achat d’un bien ou d’une prestation de
services portant sur plus de 1 000 €, l’établissement financier ou le vendeur doit
vous donner la possibilité de choisir un prêt personnel ou un crédit affecté à la place
du crédit renouvelable.

Pourquoi appelle-t-on ça un crédit renouvelable ?


Pour deux raisons, principalement. D’abord, parce qu’il est reconstituable, il s’agit
d’une ligne de crédit qui vous est accordée et que vous n’avez a priori pas à
renégocier. Au fur et à mesure de vos remboursements, vous reconstituez votre
réserve. Ensuite, parce qu’il est reconductible tous les ans par tacite reconduction.
Mais pas forcément aux mêmes conditions ! Trois mois avant l’échéance annuelle, la
banque doit vous communiquer les nouvelles conditions que vous pouvez
refuser, en retournant, au plus tard 20 jours avant l’échéance, le bordereau-réponse
joint au courrier de la banque. En cas de refus vous rembourserez le montant de

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votre crédit aux anciennes conditions mais sans pouvoir procéder à une nouvelle
utilisation de votre ligne de crédit.

- Cartes de fidélités/ de crédit


Exemple : Vous êtes tenté par un téléviseur à écran plat qui coûte 600 €. Le vendeur
auquel vous vous adressez vous demande si vous avez déjà une carte du magasin.
Si vous répondez par la négative, il vous propose cette carte et vous indique que,
grâce à elle, vous pourrez utiliser une réserve de crédit, correspondant à l’ouverture
d’un crédit renouvelable, souvent supérieure au prix du bien qui vous tente.Dans
notre exemple, il se peut que la réserve soit de 1 500 €.
Cela revient à dire que vous avez une autorisation de crédit de 1 500 €.
Si vous touchez à cette somme, par exemple pour payer le téléviseur de 600 €,
vous vous endettez, et ce crédit a un coût élevé (souvent de l’ordre de 17 à 20 %).
Vous restez endetté tant que vous n’avez pas reconstitué votre réserve. Les charges
d’intérêt sont calculées mensuellement sur le montant restant dû.

Ainsi, le crédit renouvelable est le plus souvent associé à une carte que vous remet
un personnel commercial de l’enseigne. Elle vous sera présentée comme la carte du
magasin, parce que son utilisation dans le magasin ouvre droit à des réductions de
prix sur certains achats. Mais cette carte est en même temps une carte de crédit,
délivrée conjointement par un établissement de crédit et l’enseigne avec laquelle il a
des accords de distribution. La mention « carte de crédit » doit alors figurer
lisiblement sur le dessus de la carte.

Suite à l’application de la loi du 1er juillet 2010 réformant le crédit à la


consommation, ces cartes de fidélité associées à un crédit renouvelable sont, moins
qu’avant, incitatives au crédit. En effet, l’option « paiement au comptant » sera
activée par défaut. La fonction crédit devra être activée explicitement par vos soins,
soit lors du paiement avec la carte, soit à réception du relevé d’utilisation du crédit.
Ces cartes permettent souvent aussi des retraits d’espèces dans les distributeurs
automatiques de billets de l’établissement financier qui vous a octroyé le crédit.
Puis-je disposer de l’argent tout de suite ?
Normalement, comme tout crédit à la consommation, le crédit renouvelable est
soumis aux règles des délais de réflexion et de rétractation. A priori, vous avez 14
jours pour renoncer à ce crédit qui vous est proposé. Pourtant lorsque vous vous
rendez dans un grand magasin ou une enseigne spécialisée et que vous souhaitez
ouvrir un compte et avoir une carte, vous obtenez quasi immédiatement une somme

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pouvant souvent aller jusqu’à 1500 €, et ce, sans toujours avoir à justifier de vos
revenus. C’était en tout cas le cas avant l’entrée en vigueur de la loi de juillet 2010.
Désormais le vendeur est tenu de vérifier votre solvabilité. C’est vous qui déclarez et
si vous mentez sur vos revenus, vous pourrez difficilement invoquer le défaut de
conseil de la banque !

Cette possibilité de repartir le jour même avec un bien payé à crédit, c’est une facilité
que les établissements de crédit vous accordent mais attention de ne pas en abuser.
Sachez que si, rentré chez vous, vous ne souhaitez pas donner suite à votre
emprunt, vous pouvez vous rétracter. Mais votre achat, qui n’est pas conditionné à
l’obtention du prêt, sera, lui, définitif, sauf clauses de retour propres à chaque
enseigne.
- Les conditions de remboursement d’un crédit renouvelable ?

Selon le montant emprunté, la durée maximale du crédit varie, de 3 ans à 5 ans. Et


les taux maximum applicables à ces prêts sont également variables. Sachez que
moins l’emprunt est élevé, plus les taux montent !

Une réserve disponible à tout moment

Ce qui vous est communiqué par l’établissement financier d’entrée de jeu, c’est le
montant maximum du crédit, la « réserve ». Ensuite, c’est vous qui décidez du
montant effectif de l’emprunt, en « piochant » plus ou moins dans la réserve, selon
vos besoins.
Un contrat de crédit vous est remis à l’ouverture du crédit renouvelable, indiquant
notamment le montant initial de la réserve accordée. Toute augmentation ultérieure
du montant maximum du crédit, sur proposition de l’établissement prêteur ou à votre
demande, doit faire l’objet d’un nouveau contrat de crédit.
N’oubliez jamais qu’il s’agit d’un emprunt, dont le coût est exprimé par un TAEG
(taux annuel effectif global) – généralement de l’ordre de 15 à 20 % – et que plus il
est indolore (faibles mensualités), plus il est long et plus il est cher. Sans compter
que s’y ajoute souvent le coût de l’assurance emprunteur, non comprise dans le
TAEG mais qui alourdit le coût du crédit si elle est souscrite.
Quels remboursements ?
Les pratiques varient selon les banques et les distributeurs. Mais la plupart du
temps, il vous est proposé de rembourser le crédit par des mensualités faibles
Toutefois, la loi fixe une durée maximale de remboursement. Celle-ci ne peut être
supérieure à : 36 mois (3 ans) pour un crédit renouvelable dont le montant total est
inférieur ou égal à 3 000 € et 60 mois (5 ans) pour un crédit renouvelable dont le
montant total est supérieur à 3 000 €. Dans le cas où le contrat vous permet de
choisir et de moduler le montant des mensualités à votre gré, la réglementation fixe
un remboursement minimal du capital dû pour chaque échéance : 1 % pour les
crédits renouvelables inférieurs ou égaux à 3 000 € et 0,5 % pour les crédits

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supérieurs à 3 000 €. Enfin, le montant d’une échéance de crédit renouvelable est
fixé au minimum à 15 €.
Toutes ces nouvelles dispositions doivent permettre de réduire la durée de
remboursement des utilisations de crédit renouvelable.
Le crédit renouvelable peut être remboursé par anticipation, sans frais ni pénalités.
Et vous y avez intérêt si vous le pouvez !

- Combien coûte un crédit renouvelable ?

Le crédit renouvelable est souvent présenté comme un mode de crédit très souple
car il permet de moduler son utilisation et les montants empruntés au fur et à mesure
de ses besoins. Et c’est vrai, en un sens mais cette souplesse a des contreparties.

Le coût du crédit renouvelable est souvent élevé.


Le TAEG contractuel est soit fixe soit, le plus souvent, révisable. S’il est révisable,
cela signifie que le prêteur est en droit de réviser le taux dans les conditions fixées
dans l’offre. En tout état de cause, l’établissement qui vous accorde le crédit est tenu
de vous informer de tout changement de taux et de vous donner la possibilité de le
refuser (ce qui vous contraindra à ne plus « piocher » dans la réserve).
Le coût du crédit est exprimé par un TAEG (taux annuel effectif global).
Vous ne connaissez pas le coût réel de votre crédit
Vous n’avez pas connaissance du coût du crédit renouvelable ni au moment où vous
signez le contrat, ni après. Vous connaissez le taux, mais, si vous utilisez
régulièrement les possibilités de prêt qui vous sont offertes, vous ne savez pas sur
quelle base s’applique ce taux, car ce chiffre dépend du montant utilisé et de la
durée de remboursement.
Parfois, toutefois, ce montant est connu à l’avance si vous choisissez des formules
du style « payez en 10 mensualités ». Vous pouvez alors demander une simulation
de son coût.
Attention à ne pas multiplier les crédits permanents, vous risquez de tomber dans le
surendettement, notamment si vous prenez ces crédits pour en rembourser d’autres.
Si vous souhaitez prendre un crédit pour financer un achat précis, essayez plutôt
d’obtenir un crédit affecté : certes ce type de crédit est moins souple et accordé
moins facilement mais il est moins cher. En outre, s’il est affecté et que vous utilisez
votre faculté de rétractation, vous ne serez pas tenu d’acheter le bien.
Ne laissez pas perdurer un crédit renouvelable au-delà de votre besoin. Dès que
vous le pouvez, effectuez un remboursement anticipé (qui ne donne pas lieu à
pénalité) ou augmentez vos mensualités pour accélérer le remboursement.

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e Le crédit immobilier :

Vidéo :https://www.dailymotion.com/video/xuccec

- Les différents types de crédit immobilier :

La nature des prêts immobiliers auxquels vous pouvez prétendre dépend de la


nature (logement neuf ou ancien) et de la finalité de votre acquisition immobilière
(résidence principale, résidence secondaire ou investissement locatif). Le tableau ci-
dessous récapitule les différents cas de figure sans être exhaustif.

Prêt Nature de Conditions d’accès*


l’acquisition*

Prêt à taux zéro (PTZ) Construction ou achat Primo-accédants.


résidence principale,
neuve ou ancienne, Conditions de
avec travaux ressources,
géographiques et de
ou logements HLM plafonnement
achetés par leur
locataire

Prêt d’accession Construction ou achat Conditions de


sociale (PAS) résidence principale, ressources et de
neuve ou ancienne plafonnement

Travaux d’amélioration
du logement

Prêt Action Logement Construction ou achat Salariés ou retraités


(ex-1 % Logement) résidence principale, d’entreprises privées
neuve ou ancienne de plus de 10 salariés.
Conditions de

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ressources et de
plafonnement

Prêt conventionné Construction ou achat Conditions de


résidence principale, plafonnement
neuve ou ancienne

Travaux d’amélioration
du logement

Investissement locatif
(si logement neuf
devenant résidence
principale du locataire)

Prêt d’épargne Construction ou achat Épargne préalable


logement (PEL – CEL) résidence principale, pendant une durée
neuve ou ancienne minimale légale.

Travaux d’amélioration Conditions de


du logement plafonnement

Prêt des collectivités Construction ou achat Conditions de


territoriales résidence principale, ressources, d’emploi et
neuve ou ancienne, géographique variables
avec ou sans travaux selon les cas

Prêt des mutuelles de Construction ou achat Établissement prêteur


fonctionnaires résidence principale, partenaire de la
neuve ou ancienne, mutuelle de
fonctionnaires
Investissement locatif

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Prêt des caisses de Construction ou achat Conditions de
retraite résidence principale, ressources, d’emploi et
complémentaire neuve ou ancienne, géographique variables
avec ou sans travaux selon les cas

Prêt immobilier « Construction ou achat


classique » ou libre résidence principale,
neuve ou ancienne,

Investissement locatif

*Ces informations, données à titre d’information, peuvent évoluer dans le temps et


constituent une synthèse qui ne prend pas en compte les cas particuliers. Pour plus
de détails, consultez une documentation contractuelle ou votre conseiller.

II) Un budget équilibré

a. Vidéo: https://youtu.be/_3v4a_kDInk

b. Quelques règles simples :

Mettre de côté les sommes correspondant aux charges fixes et les régler en
début de mois
Lorsqu’une grosse échéance s’annonce, veillez à mettre de coté mois après mois
une partie de la somme afin d’en disposer quand il vous faudra la régler. Réglez
sans retard toutes vos charges fixes. Sinon prenez les devants pour examiner le
problème avec votre créancier ou votre banquier.
Attention, si vous avez recours au crédit, quelle que soit sa forme, n’oubliez pas
d’inscrire les remboursements comme une nouvelle charge fixe, et adaptez, si
nécessaire, vos autres dépenses
Planifier autant que possible les dépenses occasionnelles
Constituez des réserves ou ajustez ces dépenses en fonction des imprévus.
Noter et contrôler les dépenses
Faites vos comptes régulièrement, au moins une fois par mois en vous aidant des
relevés de compte bancaire.
Garder la preuve des paiements !

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Cette règle élémentaire est fréquemment oubliée. Pourtant en conservant vos tickets
de caisse, de carte bancaire et en remplissant soigneusement vos talons de
chèques vous pourrez toujours vérifier qu’aucune somme ne vous a été facturée à
tort. Si vous avez un doute ou ne vous rappelez plus d’un dépense inscrite sur votre
relevé de compte, vous devriez la retrouver parmi ces documents. Dans le cas
contraire vous pourrez contester cette dépense en étant sûr de vous. Enfin, en
conservant ces documents, vous êtes plus facilement conscient des dépenses que
vous avez déjà réalisées, ce qui vous permettra de savoir a priori si vous pouvez
vous permettre un achat ou non.

c. Gérer activement votre budget :

Après avoir établi votre budget, vous êtes en mesure de le gérer plus efficacement.

Mettez de l’épargne dans votre budget


Établir un budget vous permet d’épargner plus facilement. En effet, si vous décidez
de consacrer une certaine somme à l’épargne chaque mois (ou trimestre,
semestre…), vous serez plus enclin à conserver l’argent que vous pouvez dégager.
Au contraire, si vous ne décidez pas de prévoir une dose d’épargne, il y a fort à
parier que vous soyez tenté de dépenser tout l’argent « en surplus ». Ne vous
contraignez cependant pas à un effort trop lourd dès le début : mieux vaut épargner
peu mais longtemps, quitte à réévaluer plus tard à la hausse votre objectif
d’épargne.
Empruntez quelques techniques à l’entreprise
Vous pouvez notamment utiliser la technique du rapprochement bancaire. Cette
technique consiste à vérifier chaque mois l’état d’encaissement et de décaissement
des chèques. Cette technique permet de s’assurer que vos chèques ont bien été
encaissés, qu’aucun agio ne vous a été facturé indûment et surtout de prévoir les
retraits à venir. Si vous pensez que le montant d’un chèque a été débité alors que ce

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n’est pas le cas, vous risquez peut-être de vous trouver à découvert. Or un chèque
sans provision est lourd de conséquences dommageables.
Assurez-vous que vous utilisez bien toutes les ressources, aides ou
réductions auxquelles vous avez droit
Cela peut sembler une évidence, et pourtant il n’est pas toujours facile de s’y
retrouver dans le maquis des aides publiques… Il y a les aides de l’Etat bien sûr
mais aussi les aides des collectivités locales (région, département, commune), il y a
des réductions accordées aux jeunes, aux familles, aux seniors, mais il n’y a pas
une définition unique de ces notions, il existe des prêts à taux préférentiel, voire à
taux zéro…
Voici quelques liens de sites utiles
Pour les collectivités locales
Adressez-vous directement à elles en fonction de votre lieu de résidence.
Pour les aides sociales, familiales, financières
www.service-public.fr
www.caf.fr
www.anil.org
www.unaf.fr

d. Quelques conseils :

Comme pour tout, l’idéal consiste à adopter un rapport à l’argent équilibré. Il


est probablement tout aussi absurde d’épargner minutieusement avec pour seul
objectif de « mourir riche » que de dépenser en permanence tout l’argent dont on
dispose, en s’exposant continuellement au risque d’être confronté à un accident ou
une chute de revenus qui vous pose de graves problèmes.
En cas de gêne budgétaire, vous pouvez bien sûr faire le choix de restreindre,
voire supprimer certaines dépenses. Néanmoins il est également possible de
dépenser moins pour des produits ou services équivalents ou presque : hard
discount alimentaire, produits et services low-cost, promotions et soldes, achat sur
internet (notamment grâce aux sites comparateurs de prix ou aux sites de ventes
aux enchères) ou vide-greniers. Pensez aux services que l’on peut également dans
certains cas obtenir gratuitement. Il existe même des sites de dons.
Chaque grosse dépense doit être soigneusement évaluée et réfléchie a priori.
C’est en effet sur ce type de dépenses que les économies les plus importantes
peuvent être réalisées. Prenez le temps d’évaluer précisément vos besoins, vos
attentes, de comparer les prix et de négocier avec les vendeurs.

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En cas d’engagement impulsif, n’oubliez pas qu’il existe, dans certaines situations,
un délai de rétractation vous permettant de renoncer à votre engagement.
Faites un check-up de vos dépenses régulières et de vos dépenses « par habitude
». Vous vous apercevrez ainsi que certaines dépenses n’ont pas de sens ou que
d’autres font double emploi. En matière d’assurance notamment, les doubles
couvertures sont assez fréquentes, qu’il s’agisse de l’assurance responsabilité
civile familiale (peut-être en double entre votre contrat habitation famille et votre
contrat d’assurance scolaire ou extrascolaire), d’assurance voyage ou des
assurances intégrées aux cartes de paiement.

e. Des outils

- Vidéo:

https://youtu.be/D8o0YwGmuFg

- Calculateur de budget :

https://www.lafinancepourtous.com/outils/calculateurs/calculateur-de-budget-simple/

- D’autres outils :

https://www.lafinancepourtous.com/pratique/vie-perso/etablir-son-budget/nos-outils-
de-gestion-du-budget/

Questions:

A partir des documents donnés et de vos recherches faites en groupe:

1. Qu'est ce que veut dire gérer un budget ? ( Pour aller plus loin, vous pouvez télécharger
l’application Finquiz jeunes sur votre mobile)

2. Pourquoi gère-t-on son budget familial ?

3. Expliquer la différence entre revenus et ressources .

4. Qu'est ce que les charges fixes? Les charges courantes ? Les charges exceptionnelles ?
Donner une définition et des exemples pour chacune.

5. Classez dans un tableau de 3 colonnes (dépenses fixes, dépenses courantes, dépenses


occasionnelles) ces dépenses et les commenter :

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Alimentation - assurance voiture - eau - literie - livres – taxe sur les ordures ménagères -
cantine - télévision -jouets - fournitures scolaires - cartes d’abonnements –bricolage -
téléphone - entretien du véhicule - voiture (achat) -réfrigérateur - sports - impôts sur le
revenu - vacances - loisirs - gaz - taxe TV - habillement - loyer - assurance habitation - taxe
d’habitation - parfum - appareils ménagers - journaux - électricité - cinéma - Chaine-hifi -
disques - essence - alimentation animaux domestiques - tabac.

6. Qu'est ce qu'un budget excédentaire ? Budget équilibré? Budget déficitaire ? Donner des
définitions pour chaque.
7.Qu'est ce que veut dire épargner ?

Les lieux d’achats:

https://www.alimentarium.org/fr/savoir/lieux-d%E2%80%99achat

1. Lister les différents lieux d’achats( hypermarchés, supermarchés, AMAP etc)


2. Pour chaque lieu d’achat , lister les avantages et les inconvénients

Les postes de dépenses des ménages:

https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/finance-perso/revenus/
consommation/evolution-consommation_menages/

1. D'après le document et vos recherches, quels sont les postes de dépenses


des ménages en France et leurs pourcentages dans le budget ?
2. Table ronde: Question à traiter en groupe complet, sans jugement, dans
l’optique de réfléchir à notre manière de consommer;
- De quoi dépend votre manière de consommer ( lieux habitation,
composition familiale etc)
- Comment consommez-vous ? Où faites vous vos achats ?
- Pourriez vous améliorer votre manière de consommer (plus
respectueuse de votre budget, plus solidaire, plus responsable)? Si
oui, comment ?

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