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I - CAS PRATIQUE
1er Dossier :
B. MERAND (ingénieur informatique) et son père A. MERAND (retraité âgé de 62 ans) désirent créer une
SARL ayant pour objet la domotique. Ils doivent faire un apport de 15 000 euros chacun. Ils vont s’associer
avec R. ARMAND qui doit apporter 5 000 euros en numéraire ainsi que la propriété d’un brevet déposé
auprès de l’INPI il y a un peu plus de vingt ans, que R. ARMAND évalue à 20 000 euros. B. MERAND est
marié sous le régime de la séparation de biens. C. MERAND, son épouse, ferait un apport en numéraire de
5 000 euros et B. MERAND compte aussi attribuer des parts à son fils, D. MERAND, mineur âgé de 15 ans
(apport de 1 000 euros en numéraire). C. MERAND serait pressentie pour être gérante en raison de ses
compétences en gestion, car elle est intendante dans un lycée public. A. MERAND serait également d’accord
pour assurer la gérance soit avec C. MERAND, soit seul. A. MERAND souhaiterait cumuler ses fonctions de
gérant avec un contrat de travail en tant que commercial dans la SARL, car il a un tissu relationnel important.
Annexe :
1) Les brevets d'invention, délivrés pour une durée de vingt ans à compter du jour du dépôt de la demande ;
2) Les certificats d'utilité, délivrés pour une durée de six ans à compter du jour du dépôt de la demande ;
3) Les certificats complémentaires de protection rattachés à un brevet dans les conditions prévues à l'article
L. 611-3, prenant effet au terme légal du brevet auquel ils se rattachent pour une durée ne pouvant excéder
sept ans à compter de ce terme et dix-sept ans à compter de la délivrance de l'autorisation de mise sur le
marché mentionnée à ce même article.
(…)
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Questions :
B. MERAND a quelques doutes sur la faisabilité juridique de son projet et vous pose les questions
suivantes :
2ème Dossier :
La SNC TITOM a pour objet la distribution, via Internet, de produits et accessoires pour chiens et chats.
Elle dégage un CAHT de 155 000 euros. Madame LAURENT a créé cette société il y a sept ans avec son
mari avec lequel elle est mariée sous le régime de la séparation de biens, et avec deux amis, Monsieur et
Madame HANG. Les époux LAURENT sont co-gérants de la société qui ne comprend que deux salariés.
Le capital social s’élève à 22 000 euros, divisé en 2 200 parts sociales, et il se répartit ainsi :
Par mesure de précaution, Monsieur HANG a demandé l’insertion de la clause suivante dans les statuts
de la SNC :
« Tout acte passé par la gérance engageant la SNC TITOM pour un montant supérieur ou égal à 5 000
euros, doit être autorisé à la majorité des associés consultés en assemblée générale ou par
correspondance. »
Madame LAURENT passe commande, auprès d’un des fournisseurs habituels de la SNC, d’un lot de
produits (jouets pour chiens et chats, sellerie…) pour un total de 6 000 euros.
De son côté, Monsieur LAURENT, pensant réaliser une bonne affaire, a acheté à crédit un lot de
vêtements de sport masculins pour un montant de 2 000 euros qu’il pensait revendre le triple sur le site
Internet de la SNC ; le lot n’a pas été re-vendu et le fournisseur réclame les 2 000 euros à la SNC.
Questions :
1 - Quels sont les pouvoirs des gérants à l’égard des associés ? (1 point)
2 - Les actes passés par Madame LAURENT et par Monsieur LAURENT engagent-ils la
SNC TITOM ? (1 point)
Madame HANG envisage de céder ses parts sociales d’une part à son mari pour 3 000 euros et d’autre
part à un de leurs amis, Monsieur BERTON, qui désire investir dans « l’économie réelle ». Monsieur
LAURENT est très réticent quant à cette cession mais Madame HANG n’est pas inquiète quant à la
faisabilité de son projet de cession car une clause des statuts prévoit la cession des parts sociales avec
l’accord de la majorité ; de plus, elle compte bien convaincre Monsieur LAURENT ….
Questions :
La SA CHAT-BLOG, non cotée en bourse, a été créée il y a dix ans à l’initiative de Monsieur CHATTARD,
président du conseil d’administration.
La SA a installé son siège social dans des locaux loués par la SCI IMMO dans laquelle est associé et
dirigeant Monsieur BARNES, administrateur également de la SA CHAT-BLOG. Le contrat de bail avait
été signé, peu après l’immatriculation de la SA au RCS, en respectant la procédure des « conventions
réglementées ». Un avenant au contrat de bail, prévoyant une augmentation conséquente du loyer, a été
signé il y a dix-huit mois, les actionnaires ayant été tenus informés de cet avenant lors de l’AGO annuelle
qui avait suivi la signature de cet avenant. Monsieur CHATTARD est inquiet car le nouveau commissaire
aux comptes, Monsieur ARMAND, soutient que l’avenant est nul. Par ailleurs Monsieur CHATTARD
envisage de ratifier une concession de marque cédée par la SARL FORUM pour une valeur de 50 000
euros. Il compte sur cet investissement pour renforcer la confiance des clients et augmenter le chiffre
d’affaires. Monsieur CHATTARD est d’autant plus convaincu de l’intérêt de cette opération qu’il connaît
bien l’attractivité de la marque faisant l’objet de la concession : il est associé et gérant de la SARL
FORUM.
Questions :
1 - A l’aide de vos connaissances et de la décision de justice donnée en annexe, que pouvez-vous dire à
Monsieur CHATTARD concernant la validité de l’avenant ? (1 point)
2 - Monsieur CHATTARD peut-il signer la concession de marque avec la SARL FORUM ? (1 point)
Monsieur CHATTARD, pour remplacer Monsieur DORIN malade depuis un mois et démissionnaire,
désirerait faire entrer au conseil d’administration, composé de trois administrateurs, Monsieur KARRIER,
Directeur financier de la SA ; en effet, il désire l’associer plus étroitement à la stratégie de la SA. De son
côté Monsieur BARING, administrateur et salarié de la SA en tant que Directeur des ressources
humaines, souhaite quitter son poste de DRH pour ne se consacrer qu’à ses fonctions d’administrateur,
d’autant qu’il a été sollicité pour être administrateur dans trois autres SA dont il est également
actionnaire.
Questions :
Annexe :
Cour de cassation chambre commerciale
Audience publique du mardi 25 mars 2003
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
Attendu, selon l'arrêt attaqué que la société civile immobilière Etxekoak, représentée par Mme X..., a donné
à bail le 3 mars 1987 à la société Sobala pour une durée de neuf ans des locaux à usage commercial ; que le
loyer commercial a été fixé à la somme de 15 600 francs par an pendant les six premières années en
contrepartie de travaux d'aménagement laissés à la charge du locataire ; que le conseil d'administration de la
société Sobala avait autorisé, le 14 août 1986, M. X..., son président, qui était également associé de la SCI
Etxekoak à conclure cette convention de bail ; que les 26 juin 1987 et 30 juin 1987, ces mêmes personnes ont
conclu deux avenants au bail du 3 mars 1987 portant en définitive le loyer à 220 000 francs à compter du 1er
janvier 1990 ; que le 24 mai 1995, la société Sobala a résilié le bail à compter du 31 décembre 1995 et a
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repris le matériel qu'elle avait installé dans les locaux loués ; que la société Etxekoak a assigné la société
Sobala et sollicité la remise en état des lieux loués ; que la société Sobala a soulevé une exception de nullité
tirée du défaut d'autorisation préalable par son conseil d'administration du bail et de ses avenants ;
Attendu que la société Sobala fait grief à l'arrêt d'avoir rejeté l'exception de nullité par elle soulevée sur le
fondement de l'article 101 de la loi du 24 juillet 1966 et de l'avoir condamnée à remettre en état les locaux
loués et à payer la somme de 15 000 francs à titre de dommages-intérêts, alors, selon le moyen, qu'en ne
recherchant pas, comme elle y était invitée, si l'autorisation préalable du conseil d'administration du 14 août
1986 avait été régulièrement donnée, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard des articles
101, 103 et 105 de la loi du 24 juillet 1966 ;
Mais attendu qu'en retenant que le conseil d'administration de la société Sobala avait autorisé le 14 août 1986
son président et directeur général à prendre à bail un local commercial, propriété de la SCI, la cour d'appel a
légalement justifié sa décision ; que le moyen, pris en sa première branche, n'est pas fondé ;
Vu l'article 105 de la loi du 24 juillet 1966 devenu l'article L. 225-42 du Code de commerce ; Attendu que
pour rejeter l'exception de nullité tirée du défaut d'autorisation préalable du conseil d'administration,
s'agissant de la signature des avenants au bail, l'arrêt retient que les dispositions de l'article 101 de la loi du
24 juillet 1966 ayant été respectées lors de la conclusion du bail initial et les prescriptions de l'article 103 de
la même loi ayant été annuellement satisfaites, les associés ont ainsi eu connaissance légale du bail et de
chacun de ses avenants ;
Attendu qu'en statuant ainsi, alors que la nullité d'une convention intervenant entre une société et l'un de ses
administrateurs ne peut être couverte que par le vote de l'assemblée générale des actionnaires intervenant sur
rapport spécial des commissaires aux comptes exposant les circonstances en raison desquelles la procédure
d'autorisation n'a pas été suivie, la cour d'appel a méconnu les exigences du texte susvisé ;
PAR CES MOTIFS et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres griefs ;
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 18 mars 1999, entre les parties, par la
cour d'appel de Pau (…)
Une seule réponse par Q.C.M est exigée (exemples : 1a, 2c, 3d …).
a) un mineur émancipé ;
b) un majeur sous tutelle ;
c) un fonctionnaire ;
d) un majeur.
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3) Dans une SCS :
a) tous les associés ont une obligation aux dettes indéfinie et solidaire ;
b) les commanditaires ont une obligation aux dettes limitée aux apports ;
c) tous les associés doivent avoir la capacité commerciale ;
d) tous les associés doivent avoir la capacité civile.
a) engage la société par tous les actes, même ceux en dehors de l’objet social ;
b) peut être révoqué pour juste motif uniquement à l’unanimité des autres associés ;
c) engage la société par les actes entrant dans l’objet social ;
d) peut être révoqué sans motif à donner.
a) peut être exercée par un groupe d’associés représentant au moins le vingtième du capital social ;
b) peut être exercée par un associé agissant individuellement (action ut singuli) ;
c) vise à réparer le préjudice subi par un associé ;
d) doit être exercée dans le délai de 5 ans.
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10) La cooptation d’un administrateur de SA par le conseil d’administration :
a) est interdite ;
b) est obligatoire lorsque le nombre d’administrateurs est inférieur au minimum statutaire tout en
respectant le minimum légal ;
c) est obligatoire lorsque le nombre d’administrateurs est inférieur au minimum statutaire ;
d) est facultative.