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Amiable type 

 Sans avocat

Faits :

Madame Eléonore BASTIE a été embauchée en CDI à temps plein le 07 octobre 2021 par la société
S.A.S « DU VIN ET DES COPAINS » en qualité de Cheffe de Cuisine pour une rémunération de 2350
euros net correspondant à 35 heures de travail.

Madame Eléonore BASTIE a saisi le 29 novembre 2022 pour demander la requalification de sa


démission en prise d’acte de la rupture de son contrat de travail.

La société a fait l’objet d’une Liquidation Judiciaire le 01/12/2022.

Le conseil de la salariée demande 3339 euros de rappels de salaires impayés et 333 euros de congés
payés afférents, invoquant que madame Eléonore BASTIE a reçu des versements partiels sous la
forme de virements bancaires et virements LYDIA. De plus, Madame Eléonore BASTIE demande un
rappel d’heures supplémentaires pour 1814 euros et 181 euros de congés payés afférents, ainsi que
1680 euros de dommages et intérêts pour absence mutuelle et prévoyance. La demanderesse
demande également 1500 euros de dommages et intérêts pour exécution déloyale du contrat de
travail et 20280 euros indemnité forfaitaire pour travail dissimulé.

De plus, dans le cas où la démission du 28 janvier 2022 serait requalifiée en prise d’acte de la rupture
justifiée, Madame BASTIE en prise d’acte demande la somme de 1352 euros d’indemnité de congés
payés et 3380 euros de dommages et intérêts pour rupture abusive.

Observations :

Nous constatons que la salariée a attendu presque 1 an pour saisir le Conseil de Prud’hommes après
une démission dont la lettre n’invoque aucun grief à l’encontre de son employeur.
Madame Eléonore BASTIE fait une demande très conséquente de dommage et intérêts mais il n’y a
pas ou peu de pièces justifiant l’absence de mise en place de mutuelle (le bulletin de paie faisant état
de cotisations), l’absence de déclaration, de paiement ou la volonté de l’employeur de dissimuler
l’emploi et enfin la demande ne justifie pas de préjudices.

Règles de droit :

L’article L. 8223-1 du code du travail prévoit une indemnité forfaitaire pour travail dissimulé. Toutefois,
la Cour de cassation considère que cette indemnité ne peut être octroyée lorsque le salarié ne
rapporte pas la preuve du caractère intentionnel de la dissimulation d’emploi salarié (ou de la
dissimulation d’activité salariée) qui relève du pouvoir souverain des juges du fond (Cass. soc. 14
octobre 2015, n°14-12.193) et qui doit être prouvé par le salarié (Cass. soc., 25 février 2004, n°01-
45.441) qui doit rapporter l’omission intentionnelle de l’employeur (Cass. soc., 4 mars 2003, n°00-
46906 ; Cass. soc., 24 mars 2004, n°01-43875).

- Sur l’article 700 CPC :

S’agissant des frais pour lesquels l’allocation d’une somme au titre de l’article 700 du code de
procédure civile est demandée, ils n’entrent pas dans le champ d’application de la garantie de l’AGS
qui est limitée par les dispositions de l’article L. 3253-6 du code du travail aux seules sommes dues en
exécution du contrat de travail (Cass. soc. 2 mars 1999, 97-40.044).
La garantie ne couvre pas les frais de procédure (Cass. soc. 9 mars 2004, 02-10.616).
Proposition :

Sous réserve de la vérification par vos soins de l’exactitude et de la véracité des sommes demandées
par la salariée, nous sommes favorables à un règlement amiable de ce litige sur la base du paiement
de sommes suivantes :

- 3339 euros et 333 euros de congés payés afférents


- 1814 euros heures supplémentaires et 181 CP
- 1500 euros de dommages et intérêts pour exécution déloyale du contrat de travail

Soit la somme totale de 7167 euros.

Nous vous remercions de bien vouloir nous tenir informé de l’issue de cette proposition amiable.

 Avec avocat :

Après analyse des éléments de ce dossier, nous vous saurions gré de bien vouloir nous informer si
une solution amiable vous semble envisageable et, dans l’affirmative, de nous en préciser le périmètre
(nature des créances et montant).

A défaut, sous réserve que les chefs de la demande entrent bien dans notre champ de garantie, vous
voudrez bien nous indiquer s’il vous semble opportun de maintenir notre représentation à cette
audience.

Nous demeurons à votre disposition pour échanger sur la conduite à tenir dans ce litige.

Nous vous remercions de vous rapprocher sans délai de la SCP CANET afin de recueillir son accord
de principe en vue de parvenir à une solution amiable dans le cadre d’une discussion avec le conseil
du demandeur.

- Si accord amiable trouvé par l’avocat :

Maître,

Nous faisons suite à votre proposition de règlement amiable sur la base du versement de :

Exemple :

- x euros à titre de rappel d'heures supplémentaires et 566,75 euros de Congés Payés afférents

- x en indemnisation du préjudice résultant de la rupture

Soit un total de x

Nous vous donnons notre accord de principe pour formaliser un projet de Procès-Verbal de
transaction en ce sens.

Nous vous remercions de bien vouloir nous adresser ce projet en amont de la finalisation de l'accord
auprès du mandataire.

Dans cette attente,

Bien cordialement.

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