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Séance 3 

: L’avocat
2 grands organismes :
 Le Conseil national de l’ordre  2 pour les 2 types d’avocats : les avocats près la
Cour et les avocats au Conseil. Depuis 2012 on a plus les avoués. On parle du barreau
qui est dans le ressort de la CA. Qui dit obligation de représentation dit postulation.
 Le bâtonnier.
Cas 1 : il est nécessaire de qualifier le litige  déterminer compétence d’attribution et
territoriale  déterminer procédure.
SARL = sociétés commerciales donc les actes qu’ils font des actes de commerce.
Conséquence : tribunal compétent = tribunal de commerce.
Décret du 26 décembre 2013  Pour les activités monopolistiques soumises à tarification,
la compétence territoriale des huissiers de justice ne peut s’exercer que dans le ressort
de la cour d’appel au sein de laquelle ils ont établi leur résidence professionnelle (a
contrario pas personnelle).
En l’espèce : Mr est à la Roche-sur-Yon, CA = Poitiers donc il ne peut pas.
Art. 4 loi du 31 décembre 1971 = principe, seul l’avocat peut représenter les parties.
Art. 414 CPC réitère le même principe  la personne qui représente doit être habilitée
par la loi.
En principe des notaires ne peuvent pas être des représentant ad litem (au litige).
Mais exception : nous sommes devant un TC  article 853, alinéa 3 et 4, CPC : dispense
du ministère d’avocat quand litige < 10 000 €.
Art. 762 CPC : lorsque la représentation n’est pas obligatoire : les parties peuvent se faire
représenter par (Cf article)  il n’y a pas l’ami.
Conséquence : l’ami étant exclu de la liste limitative de l’article 762 CPC, cet ami ne pourra
pas représenter la société.
Pas de représentation obligatoire = pas de postulation (doc. 2, Cass 2e, 28 janvier 2016).
Article 853 CPC  article 762 CPC.
Conséquence : l’ami est avocat donc il peut représenter la SARL.
Il faut faire la différence entre l’avocat plaideur (celui qui va conseiller, assister) et l’avocat
postulant (celui qui fait les actes de procédure devant la juridiction compétente).
Article 5 loi du 31 décembre 1971 : l’avocat postule devant la CA du barreau auquel il
est attaché. Laval = dans le ressort de la CA d’Angers. Or, TC est dans le ressort de la CA de
Rennes.
Conséquence  il ne peut pas représenter son ami.
Postulation  existe pour des raisons concurrentielles. Eviter le monopole de certains
avocats.
Cas 2 :
Tribunal compétent = en matière immobilière  tribunal du lieu de location de
l’immeuble.
Pas forcément une compétence exclusive du TJ car pas une action immobilière pétitoire. TJ
compétent car juridiction de droit commun. Litige considère un immeuble  article 44
CPC  TJ de Nantes compétent.
Article 213-2 COJ + 545 CPC  président du TJ de Nantes compétent.
Principe : article 760 CPC  ministère d’avocat obligatoire devant TJ.
Si demande est indéterminée et ne porte sur aucune obligation : pas de représentation
obligatoire. Ex : en matière d’état des personnes.
En l’espèce  on est sur un contrat  exécution du contrat. A l’origine une obligation, on se
trouve dans le cadre d’une demande indéterminée avec à l’origine l’exécution d’une
obligation. Ordonnance de référé du TJ Paris du 6 février 2020 n° 20/50490  pas
besoin de représentation obligatoire. Il s’agit de la lecture a contrario de l’article 761 CPC.
L’objet de l’article 145 CPC ne concerne pas l’exécution d’une obligation mais d’avoir
une preuve  représentation est obligatoire. La procédure sera orale.
Dispositions spécifiques à la CA : article 899 CPC  obligation du ministère d’avocat.
Art. 5 loi du 31 décembre 1971  même règle.
Représentation obligatoire + principe de territorialité.
Cas 3 :
Exception par rapport à l’article 5 de la loi de 1971  avis CC° du 5 mai 2017  pas de
postulation en matière prud’hommale y compris devant la CA.
Il y a un principe de représentation obligatoire mais pas de monopole des avocats
(possibilité d’être représenté par un défenseur syndical).
Conséquence : l’avocat de Marseille peut représenter ad litem son ami devant la CA.
Cas 4 :
Art. 1.3 RIN  principes de l’avocat.
Art. 3 RIN  correspondance entre avocats par principe confidentiel.
Exception : mention officielle si équivaut à un acte de procédure et pas de mention d’une
affaire antérieure.
Civ. 1re, 12 octobre 2016 n° 15-14.896 : si la mention officielle permet en principe de faire
entrer les correspondances dans le débat que si matériellement il y a un respect de l’article 3.2
RIN  actes de procédure et ne faisant pas référence à aucun écrit, propos ou élément
antérieur confidentiel. Conditions cumulatives selon la CC° : ce n’est pas parce qu’il y a
officiel que l’on peut les utiliser dans le débat.
En l’espèce  les correspondances parlent des appréciations du bailleur dans le but de créer
des incidents de paiement  Pas un acte de procédure.
Article A. Andorno « lettre officielle : l’habit ne fait pas le moine », D. 2017, 635.
Grayot-dirx : « Avocat, la mention officielle figurant sur une correspondance entre avocats ne
suffit pas pour pouvoir la produire en justice », JCP G, 45, 7 novembre 2016.
Cas 5 :
CC° par rapport aux négligences de l’avocat par rapport à la connaissance du droit positif
s’est montrée très stricte. Civ., 14 mai 2009  l’avocat est tenu d’accomplir toute
diligence utile à la défense des intérêts de son client, il est investi d’un devoir de
compétence. L’avocat, sans que puisse lui être imputé une faute de n’avoir pas prévu une
évolution postérieure du droit consécutive se doit de faire valoir une évolution
jurisprudentielle acquise dont il doit vérifier les chances sérieuses de prospérer.
5 février 2009  si jp trop récente, inconnue, si elle ne constituait pas un revirement ou
qu’elle ne reflétait pas l’évolution d’une jp  engagement de la responsabilité de l’avocat.
Cass. 1ère civ., 15 décembre 2011  les éventuels manquements de l’avocat à ses
obligations professionnelles ne s’apprécient qu’au regard du droit positif existant à
l’époque de son intervention sans que l’on puisse lui imputer à faute de n’avoir pas
prévu une évolution postérieure du droit consécutive à un revirement de jp.
Revirement de jp juste un mois avant  rend le droit positif incertain  on ne peut pas
apprécier toutes les conséquences de ce changement, une possible consécration future de
l’arrêt.
Quid si les conclusions avaient été déposées en 2017 ?
La règle a été reprise par un décret du 6 mai 2017 + règle jp prise il y a un an  la
responsabilité de l’avocat pourra être engagée.
Reproche doctrinal : devoir de conseil  pourrait-on engager sa responsabilité sur son
devoir de conseil ?
Civ. 2, 16 juillet 2020 : le bâtonnier et, sur recours, le premier président, ne peuvent pas
connaître, même à titre incident, de la responsabilité de l’avocat à l’égard de son client
résultant d’un manquement à son devoir de conseil et d’information.
Procédure de droit commun qui s’applique avec un vrai magistrat.
Art. 16 de la loi du 31 décembre 1990  société solidairement responsable des actes
accomplis par les associés. Chaque associé répond sur l’ensemble des actes qu’il a accompli
au nom de la société. Conséquence  on peut engager une action en responsabilité contre la
société.
Cas 6 : article 10 loi 1971  article phare sur la rémunération de l’avocat.
En cas de dessaisissement : droit à rémunération des diligences accomplies.
Cela dépend si prévu dans une convention d’honoraires  la convention ne s’applique pas
en elle-même en cas de dessaisissement, il faut une stipulation prévue et qui prévoit ce
dessaisissement.
Arrêt 26 octobre 2017, 16-24.745.
Arrêt 4 juillet 2019 : 18-17.411
2e civ., 27 mai 2021 : la CC° qui vient dire dans un bel attendu de principe : « Il résulte de la
combinaison de ces textes qu’une convention d’honoraires prévoyant le montant de
l’honoraire de diligence de l’avocat peut recevoir application lorsqu’elle a prévu les
modalités de cette rémunération en cas de dessaisissement avant qu’il ait été mis fin à
l’instance par un acte ou une décision juridictionnelle irrévocable. ».
Cas 7 :
En cas de dessaisissement et en cas de résultat, la clause prévoyant l’honoraire de résultat
est-elle valable ?
Cass. Civ., 6 juillet 2017  solution complétée et reprise par l’article 10 du décret du 12 juin
2005 modifié par le décret du 2 août 2017  clause licite si elle prévoit le paiement de
l’honoraire de résultat y compris de l’entièreté de l’honoraire de résultat si c’est prévu par cet
arrêt.
On peut néanmoins demander au juge de réduire le montant s’il est excessif car il s’est
dessaisi et il a perdu en 1ère instance mais il devra tout de même payer quelque chose.
Cas 8 :
Doit-on requalifier le contrat de collaborateur en contrat de travail ?
Cass. Soc., 29 mars 2017 : même faits  requalification en contrat de travail.
1ère civ., 14 mai 2009 : dit que l’on peut obtenir la requalification s’il ne peut pas constituer sa
propre clientèle.
Textes de principe : article 14. RIN et 14.3 RIN.

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