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TD 6 : La jurisprudence

EXERCICE 1 : FICHES D’ARRÊTS

Document 2 : Cass. Com., 15 maris 2023, n°21-20.399, B

La Chambre commercial de la Cour de Cassation rend un arrêt de cassation le 15 mars 2023,


qui sera publié au Bulletin des arrêts de la Cour de cassation, signifiant ainsi l’importance de l’arrêt.
Cet arrêt parle de la rétraction de la presse unilatérale de vente.

Le 21 juin 2012, deux sociétés ont conclu un protocole d’accord cadre. En application de cet
accord, l’une d’entre elle consent à une promesse unilatéral de cession d’actions où le bénéficiaire
avait obligation d’acquérir le bien, lever l’option dans les 6 mois de la tenue de l’assemblée
générale approuvant les comptes clos. Le 8 mars 2016, le promettant notifie le bénéficiaire de sa
rétraction de sa promesse unilatéral. Le 28 juin 2016, le bénéficiaire notifie son intention de lever
l’option au promettant. Le bénéficiaire assigne en justice le promettant en exécution forcée de la
promesse et en paiements de dommages et intérêts car la vente est trop tardive.

Le 6 juillet 2021, les demandes du bénéficiaires ont été rejetés en appel. La Cour d’appel de
Rennes estime que le contrat étant conclu avent l’entrée en vigueur de l’ordonnance du 10 février
2016, il fallait appliquer le droit antérieur ainsi il était impossible de faire droit à la demande de
réalisation forcée de la vente. Le bénéficiaire interjette donc appel.

Est ce qu’on applique un revirement de jurisprudence de manière rétroactive à une décision


antérieur ?

La Cour de Cassation casse et annule l’arrêt de la Cour d’Appel sur le fondement que le juge
du fond a viole la loi. La Cour de Cassation va se fonder sur l’article 1134 dans sa rédaction avant
l’ordonnance et de jurisprudence antérieur. La chambre commerciale précise que une promesse
unilatéral est un contrat qui contient les éléments d’un contrat définitif. L’ordonnance du 10 février
2016 modifie la section de la rétraction illicite du promettant. L’article 1124, alinéa 2, du Code civil
dispose que « La révocation de la promesse pendant le temps laissé au bénéficiaire pour opter
n’empêche pas la formation du contrat promis ». En principe, les dispositions issues de cette
ordonnance ne s’appliquent qu’aux contrats conclus postérieurement à son entrée en vigueur. Mais
la chambre commerciale décide de suivre le revirement de jurisprudence déjà opéré par la troisième
chambre civile (qui a unifié la solution que la promesse ait été conclue avant ou après l’entrée en
vigueur de la réforme.) Ainsi l’application de de revirement impose au promettant de céder ses titres
pour respecter ses engagements.
Document 3 : Cass. Civ., 21 septembre 2022, n°21-50.042

La Première Chambre Civile rend un arrêt de rejet le 21 septembre 2022, qui sera publié au
Bulletin des arrêts de la Cour de cassation, signifiant ainsi l’importance de l’arrêt. Cet arrêt
concerne l’exercice de l’autorité parentale.

En l’espèce, des parents donnent naissance à un enfant le 18 avril 2020. Le 6 mai 2020, ses parents
demande une délégation d’autorité parents sur leur enfant au profits d’un couple.

L’arrêt attaqué est celui de la cour d’appel de Papeete, le 29 avril 2021. La Cour d’appel a
constaté que « la mesure de délégation d’autorité parentèles avec prise de contact d’une famille en
métropole n’avait été envisagée par les parents de l’enfant qu’au cours de la grossesse ». Pou elle, la
mesure sollicitait ne consacrait pas une relation fondée sur une convention de gestation pour autrui.
Le procureur général forme un pourvoi en cassation sur le fondement de deux texte , l’article 16-7
du Code Civil, disposant le principe d'indisponibilité du corps humain et interdit les conventions de
gestation pour autrui et l’article 377, al 1, qui réserve la délégation de l'exercice de l'autorité
parentale à un tiers, membre de la famille ou proche digne de confiance.

Le juge peut il appliquer de la jurisprudence nouvelle pour l’intérêt de l’enfant ?

La Cour de Cassation rend un arrêt de rejet et réponds aux arguments du procureur générale.
La Cour précise la délégation parentale n’entre pas dans le domaine de l’article 16-7. Sur le
fondement l’article 377 , al 1, elle considère que la personne dépourvue de lien avec les parents et
ayant pour seul objectif de prendre en charge l'enfant en vue de son adoption ultérieure ne peut être
considérée comme un proche digne de confiance. Elle ajoute aussi que le Code de procédure civile
polynésien permet aux parents, souhaitant mettre en œuvre un projet d'adoption à la naissance de
l’enfant, de demander préalablement une mesure de délégation d'autorité parentale. Elle reconnaît
en outre que cette pratique est admise par les juges polynésiens depuis plus de trente ans. Ainsi,
dans des circonstances exceptionnels, le refus de délégation d’autorité parente porte attente à
l’intérêt de l’enfant mais aussi au respect de al vie privée, conformément à l’article 8 de la CEDH.

Document 4 : Cass., ass. plén., 2 avril 2021

L’Assemblé Plénière rend un arrêt de cassation le 2 avril 2021, sui sera publié et commenté
dans le rapport annuel de la Cour, signifiait ainsi l’importance de cet arrêt. Cet arrêt concerne
égalité de traitement des justiciables.

En l’espèce, un salarié victime d’une discrimination syndicale saisit un conseil des


prud’hommes en vue d’obtenir un nouveau positionnement professionnel et des rappels de salaires,
ainsi que des dommages-intérêts en réparation de son préjudice moral.
Exercice 2 : « La jurisprudence aujourd’hui »

D’après l’article 3 de la Constitution de 1791, « il n’y a point en France d’autorité supérieure à la


loi ». En effet, la loi à une place importante dans le droit, cependant le monde contemporain est
marque par une multitude de sources, notamment la jurisprudence.
La Constitution de 1958 définit la loi comme le texte que vote le Parlement. Au sens strict,
la loi est une règle de droit écrite, générale et permanente, élaborée par le parlement, on parle aussi
de définition organique. Le texte fondamentale en délimite le domaine de compétences et la place
sous le contrôle du Conseil constitutionnel. La loi est dons une source officielle du droit
contrairement à la jurisprudence qui est une source officieuse du droit. Venant du latin jus, juris,
signifiant droit, justice, et prudentia, savoir, science, connaissance, la jurisprudence est la science
du droit, autrement dit ce qu’on appelle la doctrine. Mais la signification contemporaine est
désormais associé a autre chose. D’une part, au sens large, c’est l’ensemble des décisions rendues
par les juridictions nationales. D’une autre part, au sens restreint, il s’agit de la solution
habituellement donnée par les tribunaux à une question de droit, on dit que c’est une décision qui
« fait jurisprudence ». La jurisprudence renvoie à l’un des aspects de l’office du juge, soit
l’interprétation du droit.
Apres la Révolution de 1789, la loi est au centre du droit, c’est le légicentrisme.
Le légicentrisme est une doctrine qui affirme que la loi est la seule expression de la souveraineté de
la nation, qu'elle dispose d'une autorité suprême dans le droit et l'ordre juridique et qu'elle fonde
l'Etat légal. En particulier, le légicentrisme refuse tout pouvoir d'initiative aux juges. Cependant
avec la crise de la loi, la loi perd de sa technicité, sa légitimité, elle est incohérente, elle perds de sa
valeur. De plus, avec l’inflation législative, la loi devient trop bavarde, elle perds donc de sa
stabilité. Ainsi, aujourd’hui, le questionnement sur la place de la loi en comparaison avec la
jurisprudence est important.
La jurisprudence n’est pas à proprement parler une source de droit, mais elle n’est pas sans
portée juridique. En effet, un grand nombre de décisions des cours suprêmes on influencé le
législateur car il les a ensuite utilisé afin de crée du droit. En d’autres termes, ce n’est pas le juge
qui fait du droit, donc la jurisprudence n’est pas une source officielle de droit. Cependant il faut
mentionner la coutume, autre source important du droit, car celle ci peut être renvoyer à la loi,
coutume secondum legem, combler les lacunes de la loi, coutume praeter legem et être contraire à la
loi, coutume contra legem.
Contrairement au Common Law, le droit français n’est pas à l’origine des juridictions, car
aucun juge du fond est obligé d’appliquer une solution similaire dégagé dans un différent litige au
litige dont il est saisi.
Nonobstant, il est important de savoir si la jurisprudence est supérieure à la loi, l’intérêt
théorique réside la. De nombreux auteurs se questionne sur l’autorité de la jurisprudence. En outre,
avec l’évolution de la jurisprudence, on peut se demander si elle a pris une autorité, de sorte à
engendrer des conflits.
De surcroît, comment la jurisprudence, aujourd’hui, s’affirme comme source de droit face à
la loi ?
On observe, au fur et à mesure des années, et surtout dans le monde contemporain, un déclin de
l’opposition entre la loi et la la jurisprudence (I) mais on on remarque une consolidation de la
relation complémentaire (II).

I. LE DÉCLIN DE L’OPPOSITION ENTRE LA LOI ET LA JURISPRUDENCE

La jurisprudence et la loi reste deux sources différentes. La loi émane d’une autorité
publique, contrairement à la jurisprudence, qui est l’ensembles des décisions de justice rendues par
les juridictions nationales. Ainsi, on déduit la doctrine classique (A) qui met en valeur ces
différences, mais celle ci peuvent être remis en cause (B).

A. LA DOCTRINE CLASSIQUE

Avec le légicentrisme, la loi avait une place particulièrement importante, si importante que son
domaine est délimité par la Constitution. Ce domaine est fixé par les articles 34 et 37 de la
Constitution. Le pouvoir législatif est partagé entre le législateur et le pouvoir règlementaire.
Le législateur a une compétence totale pour légiférer dans plusieurs domaines dits « réservés
» (libertés publiques, nationalité, état et capacité des personnes, régimes matrimoniaux…), c’est le
domaine entièrement législatif. Le législateur est compétent simplement pour «déterminer les
principes fondamentaux » dans d’autres domaines énumérés par la Constitution, le pouvoir
règlementaire devant préciser ces principes : domaine partiellement législatif. On parle de
compétence d’attribution, car elle est limitée à des domaines énumérés.
Le domaine du pouvoir réglementaire peut prendre trois types de règlements, le règlement
autonome, d’application et exceptionnel. Dans toutes les matières qui ne sont pas réservées à la loi,
le pouvoir règlementaire dispose d’une compétence exclusive pour fixer les règles (Const. art. 37).
On parle de compétence de droit commun. Le pouvoir règlementaire prend des règlements
d’application pour préciser les textes votés par le Parlement. Le règlement peut intervenir dans les
domaines réservés à la loi dans deux cas Les Ordonnances de l’article 38 de la Constitution
permettant au gouvernement, pour l'exécution de son programme, de demander au parlement
l'autorisation, par une loi d’habilitation, de prendre par ordonnances des mesures qui sont
normalement du domaine de la loi. Les décisions du président de la République prises sur le
fondement de l’article 16 de la Constitution qui interviennent en cas de crise grave menaçant les
institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire, ou si le
fonctionnement des pouvoirs publics est interrompu.
Of ciellement, la jurisprudence n’est pas une source du droit, car plusieurs textes de
interdisent aux juges de « créer » des règles de droit :
La Constitution n’attribue de compétence qu’au pouvoir législatif et au pouvoir réglementaire pour
légiférer (Const. art. 34 et 37). L’article 16 de la DDHC pose le principe de la séparation des
pouvoirs interdisant au juge de s’immiscer dans la fonction législative en élaborant des règles
générales. L’article 5 du Code civil prohibe les « arrêts de règlement » qui permettaient au
Parlement, dans l’ancien Régime, d’énoncer des règles de droit ayant vocation à s’appliquer dans
l’avenir et l’article 1355 du Code civil pose le principe de l’autorité relative de la chose jugée : les
juges ne sont pas tenus par les décisions qu’ils ont rendues antérieurement. Ainsi la jurisprudence
interprète le droit.
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Néanmoins, la jurisprudence peut aussi avoir des faiblesses, surtout en ce qui concerne le
revirement.
Un revirement est un abandon par les tribunaux eux-mêmes d’une solution qu’ils avaient
jusqu’alors admise. Contrairement à la loi (C.civ., art. 2), la jurisprudence est par nature
« rétroactive », car les faits et actes sur lesquels le juge statue sont nécessairement antérieurs à son
intervention. La Cour de cassation procède à un revirement de jurisprudence, mais décide de
« moduler » dans le temps les effets de son revirement. Elle peut repousser les effets de son
revirement à une date future ou décider de ne pas appliquer la nouvelle solution aux instances en
cours. Avant, la Cour de cassation décidait que la sécurité juridique ne saurait « consacrer un droit
acquis à une jurisprudence figée », d’après l’arrêt rendu par la 2ème Chambre Civil le 3 février
2011. Puis elle a procédé pour la première fois à un revirement de jurisprudence pour l’avenir sur le
fondement du procès équitable garanti par l’article 6 de la CEDH. Ces revirements de jurisprudence
sont critiqué pour l’avenir, d’une part en raison de l’incompatibilité des revirements pour l’avenir
avec la prohibition des arrêts de règlement mais d’autre part, l’imprécision des critères permettant
de procéder à un revirement pour l’avenir.
L’article 5 du Code civil prohibe les arrêts de règlement c’est-à-dire ceux par lesquels les juges
posent des règles générales et réglementaires. Or, consacrer des revirements pour l’avenir est une
forme de reconnaissance du pouvoir créateur de la jurisprudence.
La Cour de cassation semble se fonder sur le critère du procès équitable, mais il est difficile de
prévoir dans quels cas elle procèdera à un revirement pour l’avenir.
Cependant, cette doctrine classique est remise en cause.

B. REMISE EN CAUSES DE CES DIFFÉRENCES

La jurisprudence reprends de la force, car elle forme, en quelque sorte le droit positif.
Officieusement, la jurisprudence est une source de droit pour plusieurs raisons.
Certains textes législatifs obligent les juges à créer du droit. L’article 4 du Code civil interdit
au juge de refuser de statuer sous peine de commettre un déni de justice puni par le Code pénal (art.
434-7-1). Il doit donner une solution au litige même si aucune loi ne s’applique à la situation qui lui
est soumise. L’article 455 du Code de procédure civile l’oblige en outre à motiver sa décision ce qui
permet à la Cour de cassation de créer une règle de droit chaque fois que la loi est obscure ou
insuffisante.
De plus, en pratique, de nombreuses décisions illustrent le rôle créateur de droit de la jurisprudence.
La Cour de cassation crée des règles de droit en précisant les textes de loi qui doivent
nécessairement être interprétés.
Par exemple, pour engager la responsabilité civile d’une personne, il faut prouver une faute, un
dommage et un lien de causalité. La Cour de cassation a donné la définition de la faute qui n’était
pas définie. Elle a abandonné la nécessité pour l’auteur du dommage d’avoir conscience de
commettre un dommage pour retenir l’existence d’une faute dans les arrêts Derguini et Lemaire
(Ass. plén. 9 mai 1984) ce qui explique que les enfants et les déments puissent engager leur
responsabilité. Elle a ainsi créé une règle de droit.
La Cour de cassation peut créer une règle de droit qui n’est pas expressément prévue par un texte.
Par exemple, la Cour de cassation a consacré le principe d’enrichissement sans cause qui n’était pas
expressément prévu par le législateur et a été induit de différents textes du Code civil.
L’interprétation est uniquement relié au juge, mais pour que la jurisprudence prenne de l’autorité,
elle doit cumulé trois conditions, l’obligation des juges de motiver leur décisions, l’intervention
d’une juridiction supérieur et la persistance de l’interprétation.
Les juges doivent absolument justifier le choix de leur décisions, car indirectement, cela
prends de la valeur et de plus le juge ne pourra être critiqué si sa décision est fondé sur des
arguments. Pour ajouter à cela, si la Cour de Cassation est d’accord avec cette interprétation du
droit, elle rend donc un arrêt de principe. Ainsi l’intervention d’une juridiction supérieur permet, en
quelque sorte, d’unifier l’interprétation du juge. Pour conclure, si l’interprétation persiste dans le
temps, elle prends de la valeur et la jurisprudence devaient plus forte.

On remarque ainsi un déclin de cette opposition, mais on observe aussi une consolidation de la
relation complémentaire entre la loi et la jurisprudence.

II. LA CONSOLIDATION DE LA RELATION COMPLÉMENTAIRE

En effet, on remarque que la loi est complémentaire avec la jurisprudence, mais elles ont toute
même leur autorité respective (A). Cependant, la loi primera toujours sur la jurisprudence (B)
malgré le fait que la jurisprudence s’affirme de plus en plus.

A. LEUR AUTORITÉ RESPECTIVE

La jurisprudence tire son autorité de la loi, comme le dispose l’article 4 du Code Civil, « Le
juge qui refusera de juger, sous prétexte du silence, de l'obscurité ou de l'insuffisance de la loi,
pourra être poursuivi comme coupable de déni de justice. ». Cet article est assez significatif car il
établit que les juges, les juridictions doivent statuer lorsque la loi est silencieuse, obscure ou encore
insuffisante. Dans le cas, ou le juge ne statue car la loi ne dit rien, le juge peut être puni sévèrement
pour déni de justice. En effet, la peine encourue est de 7500 euros d’amende et interdiction de
l’exercice des fonctions publiques pour une durée de cinq à vingt ans, d’après le Code de Procédure
Civile.
La Cour de cassation a une mission d’unification du droit qui se traduit par, l’autorité de ses
décisions. Les juges du fond doivent se soumettre à la règle dégagée par la Cour de cassation sous
peine de voir leur décision « cassée ».
Elle se traduit aussi par une saisine pour avis. Au cours d’une procédure, les juges de fond
confrontés à une question de droit nouvelle, qui pose une difficulté d’interprétation particulière,
peuvent demander à la Cour de cassation de leur apporter un éclairage.
Mais aussi, par des avis spontanés où la Cour a mis en place une procédure informelle d’avis
« spontanés » afin de maîtriser les solutions rendues par les juges du fond.
La Cour de cassation maintient les mêmes solutions afin de ne pas heurter la sécurité
juridique des justiciables (sauf revirements de jurisprudence), ce sont les lois de continuité.
Ensuite, la règle jurisprudence s’impose aux sujets de droit. Ainsi, les professionnels du droit,
avocat ou notaire, peuvent engager leur responsabilité pour ne pas avoir intégré une décision qui ne
constitue « ni un revirement ni l’expression d’une évolution imprévisible de la jurisprudence »,
d’après l’arrêt rendu par la Première Chambre Civil, le 5 février 2009.
La loi crée le droit, mais pas la jurisprudence. D’après Portalis, « l’administration de la
justice serait perpétuellement interrompue, si un juge s’abstenait de juger toutes les fois que la
contestation qui lui est soumise n’a pas été prévue par une loi. » En effet, rendre justice ne veut pas
dire qu’on créer le droit. Cette décision n’a aucun caractère obligatoire lorsque la loi est silencieuse
sur un litige.
Ainsi la loi confie aux juridictions la mission de compléter son oeuvre en l’interprétant,
comme le dispose l’article 4 du Code Civil. Le législateur ne demande pas au juge de créer du droit,
d’être une autre source du droit mais il fait du juge une autorité.
Malgré cette autorité, la loi primera toujours. Les idéologies révolutionnaires persistent dans
le temps.

B. PRÉDOMINANCE DE LA LOI SUR LA JURISPRUDENCE

Kelsen, auteur autrichien développe l’idée de pyramides des normes. En effet, l’ordre
juridique est systématiser en couches, où la norme inférieur ne peut déroger ou abroger la normé
supérieur. Dans cette hiérarchie, la loi se situe au dessus de la jurisprudence. Ainsi, la loi prime, sur
ce point de vue la, sur la jurisprudence.
Comme expliqué précédemment, la jurisprudence collabore avec la loi. De plus, les juges
n’ont qu’une fonction d’interprétation, ils sont soumis aux choix du législateur. En effet, leur
interprétation peut être considéré nulle par le législateur, comme dans l’affaire « Perruche ».
Dans cette affaire, la Cour de Cassation admet qu’un enfant handicapé peut demander
réparation de son préjudice, qui résulte de son handicap, lorsque ses parents n’on pas pas faire une
interruption volontaire de grossesse à cause d’un faute médicale. Ainsi, cela sous entend qu’un
enfant né handicapé constitue un préjudice. Le législateur intervient donc et décide d’écarter ce
raisonnement jurisprudentiel. Il légifère la loi « Anti -Perruche », qui dispose dans son premier
article que «nul ne peut se prévaloir d’un préjudice du seul fait de sa naissance ».
Ainsi on remarque dans ce court exemple, que la loi prédomine la jurisprudence. Le juge es
tout simplement limité par la l’interdiction de légiférer, car elle en peut pas prononcer des arrêts de
règlements. La jurisprudence n’est donc pas une source formelle du droit mais elle est un agent
essentiel du développement du droit positif. Il dépend de la loi, mais dispose d'une réelle autorité
sur le législateur. Il remplit le travail du législateur car il le régule et comble ses lacunes.
L'interprétation jurisprudentielle finit par ne faire qu'un avec le droit qu'elle explique. C’est dans ce
travail collaboratif que la jurisprudence prend place parmi les sources du droit.

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