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PARTIE 7 

 : CONTRACTUALISER LA RELATION CLIENT

Chapitre 1 : APPREHENDER LES PRINCIPES GENERAUX SUR


LES CONTRATS

RAPPEL : LE CODE DU TOURISME

Les sociétés ont établi des règles pour gérer harmonieusement la vie de ses membres. Le droit peut
se définir comme un ensemble de textes organisant la vie en société. Mais ces règles sont
sanctionnées par l’autorité publique lorsqu’elles ne sont pas respectées.

1 / LA NAISSSANCE DU CODE DU TOURISME

Les grands codes (code civil, pénal…) apparaissent au début du XIXeme siècle. L’activité touristique,
qui ne faisait pas partie des priorités, n’a fait l’objet que de rares textes à cette période.

Pour répondre aux préoccupations du moment et avec l’activité économique qui s’est développée,
de nouvelles règles sont apparues (code du tourisme, code de la consommation). Le développement
du tourisme de masse et le désir de protéger les voyageurs ont permis de réglementer l’accès à
certaines professions : autorisation nécessaire pour être agent de voyage ou guide interprète et
d’autre part encadrer les relations entre les clients et les professionnels.

L’Union Européenne, soucieuse de la protection du consommateur et de l’uniformisation des textes


au sein de l’Union Européenne, procède par directives. Les directives Européennes contraignent les
Etats à mettre leur législation en conformité. Ont alors vu le jour des directives sur les voyages à
forfait, sur le surbook aérien, sur les ventes à distance …

Pour faciliter la recherche des textes, tous ont été centralisés dans des codes par spécialisation. Il
existe actuellement une multitude de codes (code du tourisme, code de la consommation, du travail
…)

Un important travail a permis de décodifier tous ces codes et publier en 2006 le code du tourisme

Celui-ci se décompose en 4 parties,

Livre I – Il retrace l’organisation générale du tourisme et la répartition des compétences touristiques


entre l’Etat, les Collectivités territoriales

Livre II – Il régit les activités et professions du tourisme

Livre III – Il est consacré aux équipements et aménagements touristiques

Livre IV – Il regroupe les dispositions relatives au financement de l’accès aux vacances et à la fiscalité
du tourisme
2 / LA JURISPRUDENCE

L’étude du droit est complexe car il y a une multitude de textes , de nombreuses réformes. Il ne suffit
pas toujours de connaitre un texte de loi ou les règlements. En effet, leur interprétation n’est pas
toujours facile et soulève souvent de nombreuses controverses, si bien que la jurisprudence joue un
rôle important.

C’est l’ensemble des décisions de justices relatives à une question juridique donnée, elle permet
d’éclairer le sens du texte

L’Article 1101 du code civil d définit le contrat comme une convention.

Les personnes qui sont tenues par les termes des conventions sont les parties, les contractants ou
les signataires. Lorsque les signataires sont en présence l’un de l’autre, le contrat est
instantanément formé dès la manifestions de l’acceptation.

Quand les signataires ne sont pas physiquement en présence l’une de l’autre ( par ex contrat fait par
correspondance), il faut préciser le moment de la formation du contrat , c.a.d

- Le contrat est conclu au moment où intervient l’acceptation (lorsque la lettre


d’acceptation est expédiée)
- Le contrat se forme au moment de la connaissance de l’acceptation (lorsque la lettre
d’acceptation est ouverte)
-

1 / FORMATION DU CONTRAT

Le code civil prévoit 4 conditions pour valider un contrat :

1 -1 / Le consentement :

Il est formé par la rencontre de l’offre et de l’acceptation. L’offre est une déclaration de volonté par
laquelle une partie manifeste son intention de se tenir pour liée si l’autre partie accepte sa
proposition. L’offre doit être ferme, précise et dépourvue d’équivoque. Elle peut être expresse, c’est-
à-dire explicite (envoi d’un catalogue, pub dans la presse…) ou tacite, c’est à dire résultant d’une
attitude, de faits ou de gestes qui manifestent indirectement une volonté d’offrir (ex produit dans la
vitrine d’AGV avec un prix …)

L’acceptation est l’acte de volonté par lequel le destinataire de l’offre adopte la proposition qui lui
est faite

Cette acceptation réalise l’accord des volontés et forme le contrat.

L’acceptation peut être expresse, lorsque le contractant manifeste explicitement sa volonté


d’adhérer à l’offre (par l’apport de sa signature, paiement du prix, geste dans une vente aux
enchères.) ou tacite lorsque l’offre est implicite, cad virtuellement comprises dans la proposition.

Il ne suffit pas que le consentement existe pour que le contrat soit valablement formé. Il faut aussi
qu’il soit libre et éclairé, cela suppose l’absence de vices du consentement tels que l’erreur, le dol ou
la violence.

L’erreur est une croyance fausse résultant d’une appréciation inexacte de la réalité :
Deux types d’erreurs constituent un vice du consentement : L’erreur sur la substance (porte sur la
matière dont la chose est constituée) et l’erreur sur la qualité substantielle de la chose (concerne une
qualité de la chose considérée comme essentielle).

Le dol, est l’ensemble des manœuvres destinées à tromper l’autre partie et à la pousser à contracter.
Volonté d’induire en erreur en mentant.

La violence est une contrainte physique

1 -2 / La capacité :

Un contrat ne sera valable que si les deux personnes qui l’ont conclu ont la capacité juridique e
contracter (ex pas les mineurs)

1-3 / L’objet du contrat

L’objet doit répondre aux conditions suivantes :

- L’objet doit exister ou être au futur


- L’objet de la prestation doit être déterminé ou déterminable

1 –4 / La cause du contrat :

La cause du contrat est la raison pour laquelle les parties ont contracté. Pour être valable, la cause
doit

- Exister
- Être licite (ne doit pas être contraire à la loi)
- Être morale (ne doit pas être contraire aux bonnes mœurs)

L’absence de l’une des 4 Conditions de validité est susceptible d’entrainer l’annulation du contrat par
un juge

2 / LA NULLITE DU CONTRAT

Le non-respect de ces 4 conditions entraine la nullité du contrat : celui-ci est annulé de manière
rétroactive, comme s’il n’avait jamais existé et chacune des parties doit restituer à l’autre ce qu’elle a
perçu où verser des indemnités le cas échéant. Le délai de prescription est de 5 ans

- La nullité est relative : Nullité qui sanctionne la violation d'une règle tendant à protéger
une des parties à l'acte. Relative lorsque la condition non respectée a pour but de
protéger l’intérêt privé (consentement vicié, incapacité de l’une des parties). Remarque,
l’erreur n’est une cause de nullité que si elle porte sur l’une des qualités déterminantes
de la prestation (en considération desquelles le contrat a été conclu) et si elle est
inexcusable (elle aurait pu être évitée)
- La nullité est absolue : Quand l’objet porte atteinte à l’intérêt général, qu’il est illicite ou
immoral (ex tourisme sexuel).
3 / L’EXECUTION DU CONTRAT

1 – L’effet relatif du contrat :

Le contrat ne crée d’obligations qu’entre les parties et n’implique aucunement un tiers que ce soit
pour lui nuire (lui imposer une obligation) ou le faire profiter (lui reconnaitre ses droits)

2 – La force obligatoire du contrat :

Par leur consentement, les parties d’engagent à exécuter ce qui est exposé dans le contrat et à tenir
leurs obligations dont elles ne peuvent se libérer que dans le cas d’un accord commun ou d’une
cause d’exemption prévue par la loi (cas de force majeure par ex)

4 / L’INEXECUTION DU CONTRAT

En cas de non-respect des obligations contenues dans le contrat valablement formé, la partie lésée
doit mettre en demeure le cocontractant (dernière chance pour lui de respecter ses engagements)
par lettre recommandée AR avant d’intenter toute action en justice

1 – L’exception d’inexécution :

Chaque contractant a le droit de refuser d’exécuter sa prestation s’il ne reçoit pas celle qui lui était
due en échange (ex la livraison d’un bien contre son paiement) L’exception d’inexécution entraine la
suppression immédiate de l’exécution mais le contrat est maintenu

2 – L’exécution forcée du contrat :

La justice peut contraindre le débiteur à honorer ses obligations. Il doit verser au créancier une
somme d’argent équivalente à celle de la prestation promise)

3 – La mise en œuvre de la responsabilité contractuelle

Si l’inexécution d’une obligation contractuelle cause un préjudice au créancier (celui qui doit recevoir
l’argent) , la responsabilité contractuelle du débiteur peut être engagée et celui-ci sera condamné à
verser des dommages et intérêts

4 - La résolution du contrat :

La résolution met fin au contrat et a un effet rétroactif, comme si le contrat n’avait jamais été conclu
et chaque partie doit rendre à l’autre ce qu’elle a reçu.

5 – La réduction du prix :

Si l’obligation contractuelle n’a été exécutée que partiellement ou n’est pas conforme, le créancier
peut demander au débiteur une réduction e prix proportionnelle à l’inexécution. Si le prix a déjà été
payé intégralement, le créancier doit saisir la justice qui fixera le prix réduit.

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