Vous êtes sur la page 1sur 18

- Nom et prénom : Balouti mohamed

/M132290324

- Module : Droit de la concurrence et de la


consommation

- Master : Droit des contentieux

- Encadrement : professeur Ennaciri Hicham

- Sujet : la protection de l’ordre public économique en


droit de la concurrence et de la consommation.

- Année universitaire : 2021/2022


Étymologiquement, l’ordre public est composé de deux mots : l’ordre et la
publicité.

On conçoit l’ordre ici comme étant une disposition régulière des choses qui
s’opère au niveau de la société, c’est-à-dire une communauté de personnes qui
sont liées entre elles par l’ensemble des normes dictées par des valeurs
qu’elles entendent respecter et faire respecter. Ainsi, l’ordre peut apparaître
comme l’expression d’un désir de stabilité fondamentale sur la base de ces
valeurs.

Ensuite, la publicité signifie que l’on parle d’un ordre public qui concerne la
société toute entière, par opposition à l’ordre privé, celui des consciences qui
reste tout à fait extérieur à l’ordre public.

Cet ordre public à propos duquel on parle est par essence juridique, il
comprend un ensemble de règles fondamentales, assorties de sanctions, qui
gouvernent la vie dans une société donnée.

Un célèbre juriste qui s’est aventuré à expliquer, depuis presque 52 ans, le sens
juridique de cette notion complexe, avait formulé la conclusion suivante :
« chercher à définir l’ordre public, c’est s’aventurer sur les sables mouvants,
déclarait le conseiller Pilon, dans un célèbre rapport, c’est un vrai supplice pour
l’intelligence, s’écriait le Marquis de Vareille-Sommières, c’est enfourcher un
cheval fougueux dont on ne sait jamais où il nous transporte, disait le juge
Burrough dans un aphorisme que les juristes anglais se plaisent à citer, c’est
parler d’un paragraphe caoutchouc, dans l’imagination allemande, c’est
cheminer dans un chantier bordé d’épines selon le mot d’Alglave.

Toutes ces comparaisons révèlent combien une étude sur l’ordre public est un
sujet téméraire. Nul n’a jamais pu en définir le sens, chacun en vante
l’obscurité et tout le monde s’en sert (…) ».

Selon l’éminent juriste marocain Driss Bouzayan, l’ordre public peut


s’entendre de tout ce qui concerne la préservation de la structure de l’Etat et
de celle de ses institutions principales.
Il tend à la protection des intérêts généraux sur lesquels s’articule l’existence
de l’Etat en elle-même.

Il peut s’agir d’intérêt politique comme celui relatif à l’organisation de l’Etat et


à l’exercice de ses pouvoirs de souveraineté, il peut s’agir aussi d’un intérêt
social comme la protection de la famille et la réalisation de la paix sociale, il
peut incarner également un intérêt économique qui se rapporte à
l’organisation de la production et qui fait l’objet de notre sujet , la
réglementation de l’assurance ou à la circulation de la monnaie, il peut enfin
revêtir la forme d’intérêt éthique tendant à la protection de la morale et des
bonnes mœurs.

Au Maroc, les jalons de la protection de l'ordre public économique remonte


aux années 80 , dans lesquelles l’économie marocain souffrait d'une forte
détérioration des équilibres internes et externes ( forte dépendance de la
production vis-à-vis des aléas climatiques, baisse des coûts des phosphates ,
des coûts élevés pour le pétrole flambée du dollar , hausse des taux d’intérêt
...).

Alors pour pallier à cette crise aiguë, le Maroc s'est lancé en 1983 , avec l’appui
du FMI et de la BM , dans un plan d'ajustement structurel , libéralisation de
l’économie marocain et désengagement de l’état de certains secteurs, à travers
notamment le lancement d'un vaste programme de privatisation dans un seul
objectif , rendre le secteur privé plus compétitif, attirer les investisseurs
étrangers et stimuler l’actionnariat populaire .

C'est dans ce contexte qu’à été créé la première ébauche d'une autorité de
régulation au Maroc pour préserver l'économie marocain et qui est en
l’occurrence le conseil déontologique des valeurs mobilières .

Dans ce travail , notre recherche sera limité a étudier la protection de l’ordre


public économique marocain a travers le droit de la concurrence et de la
consommation marocain, pour dévoiler les astuces et les dispositions employer
par le législateur afin de protéger cette ordre public économique au Maroc ,
sachant qu’aujourd’hui l’ordre public économique est au cœur de la régulation.
Le marché est la première composante de l’ordre public économique. Les juges
ont associé l’ordre public économique au contrôle des concentrations autant
qu’à la prohibition des pratiques anticoncurrentielles.

Il faut comprendre que c’est le contrôle des concentrations qui permet


d’assurer un fonctionnement concurrentiel du marché par une limitation de la
liberté d’entreprendre.

Assurer le fonctionnement concurrentiel du marché en soumettant à un


contrôle les opérations de concentration concourt aux objectifs de
préservation de l’ordre public économique qui permet de limiter la liberté
économique.

Pas plus que l’ordre public général ne saurait être circonscrit à la seule
sécurité – la tranquillité, la salubrité et la dignité de la personne humaine
viennent s’y ajouter –, l’ordre public économique ne saurait être réduit au seul
fonctionnement concurrentiel du marché. Il ne s’agit pas de nier l’importance
de l’impératif de concurrence suffisante au sein de l’ordre public économique
mais simplement de constater que d’autres composantes s’y ajoutent. La
jurisprudence et la loi sont établies en ce sens et permettent d’identifier les
autres objectifs d’intérêt général qui composent l’ordre public économique.

Or ce derniers n’est pas seulement un objectif du contrôle des


concentrations ni même, plus largement, des dispositifs visant à maintenir une
concurrence suffisante. L’ordre public économique est une préoccupation de
tous les régulateurs sectoriels autant que de l’Autorité de la
concurrence « Conseil de la concurrence».

Alors d’ici il s’avère judicieux de poser une question primordiale afin de


comprendre mieux le sujet :

Comment le législateur marocain a pu protéger l’ordre public économique à


travers les institutions et les dispositions relative a la concurrence et la
consommation ?

Pour répondre a cette problématique , on va aborder dans une première partie


la protection de l’ordre public à travers les institutions et en deuxième partie la
protection de l’ordre public économique à travers l’arsenal juridique marocain
et plus précisément à travers les sanctions civiles et pénales .
Pour répondre à cette problématique , j'opte pour le plan suivant :

Première partie : la protection de l'ordre public


économique à travers les institutions :

Section 1 : les régulateurs nationaux :

Section 2 : les régulateurs sectorielles :

Deuxième partie : la protection de l'ordre public à travers


l’arsenal juridique relative à la concurrence et à la
consommation :
Section 1 : les sanctions civiles :

Section 2 : les sanctions pénales :

Conclusion
Première partie : La protection de l’ordre public à travers les
nouvelles institutions de régulation :

Dans cette partie, on va aborder dans une première section la


protection de l’ordre public à travers les régulateurs nationaux et
dans une deuxième partie la protection de l'ordre public à travers les
régulateurs sectorielles .

Première section : Les régulateurs nationaux de la concurrence :

Dans sa politique de régulation du marché le Maroc a institué certaines institutions qui ont
pour objet d’intervenir dans divers secteurs au contraire des régulateurs sectoriels qui ont
pour mission d’intervenir dans un champ bien déterminé octroyée par la force de la loi.

Parmi ces régulateurs de la concurrence il y a le conseil de la concurrence.


D'après les termes de l'Article 166 de la Constitution : Le Conseil de la
Concurrence est une institution indépendante chargée, dans le cadre de
l'organisation d'une concurrence libre et loyale, d'assurer la transparence et l'équité
dans les relations économiques, notamment à travers l'analyse et la régulation de la
concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, des
pratiques commerciales déloyales et des opérations de concentration économique et
monopole.
Le Conseil de la concurrence est une institution constitutionnelle indépendante
chargée de la régulation concurrentielle, de la transparence et de l’équité des relations
économiques, qui aspire à convaincre et à orienter les comportements des acteurs de
la concurrence, en contribuant au raffermissement de la bonne gouvernance, de l’État
de droit dans le monde économique et de la protection du consommateur.

- Les attributions du conseil de concurrence :

D’après la loi 20-13 le conseil de la concurrence est désormais en mesure de


s’autosaisir de toutes les questions affectant la concurrence au Maroc .

En plus des chambres professionnelles, le gouvernement et les collectivités


territoriales, les entreprises sont désormais habilités a saisir directement le conseil de
la concurrence afin que celui statue sur des pratiques anticoncurrentielles.

Elles ne sont plus dépendantes l’assentiment de leurs concurrents pour que les
chambres professionnelles saisissent le conseil de la concurrence.

Les missions de conseil de la concurrence : Veiller au respect du libre jeu de la


concurrence dans le cadre de l’économie du marché , afin de garantir la compétitivité
du tissu économique national et assurer un bon rapport qualité prix pour le bien être
du consommateur .

Agir, à son initiative, pour :

Informer et sensibiliser l’opinion publique et les acteurs économiques et sociaux ,


étudier la concurrentibilité de différents secteurs et branches d’activités , élaborer le
rapport annuel et intervenir quand il est saisi , en cas d’ententes anticoncurrentielles
pouvant empêcher , restreindre ou fausser le jeu de la concurrence , d’abus de
position dominante ou de situation de dépendance économique et de concentration
de nature à porter atteinte à la concurrence .

Le conseil de la concurrence dispose en vu d’achever ce but de certains pouvoirs


important.

Il y a le pouvoir décisionnaire et d’enquête , le conseil de la concurrence est désormais


habiliter à mener des enquêtes en matière des pratiques anticoncurrentielles soit par
le biais de la saisine d’office ou auto saisine , soit par les entreprises , le
gouvernement , les juridictions du royaume et autre établissement comme les
autorités de régulation sectorielle , les commissions parlementaires permanents , les
chambres et associations de consommateurs reconnus d’utilité publique .

Et aussi un pouvoir de sanction en vertu duquel le conseil de la concurrence peut


prononcer des sanctions et lui permettant d’imposer ,des mesures conservatoires
visant à remédier aux atteintes graves et immédiats causées par les pratiques à
l’économie du pays , à celle du secteur intéressé , à l’intérêt du consommateur ou à
l’entreprise plaignante .
En matière de la consommation : les associations de protection de consommateur :

Deuxième section : Les régulateurs sectorielles :


Le Maroc à institué plusieurs régulateurs sectorielles chacun dans son champ de travail propre afin
de régulariser un secteur bien déterminé et pour garantir la meilleure efficacité de contrôle .

- En matière financière il y'a : l' Autorité marocaine de marché de capitaux : Autorité de régulation
financière par excellence :

L’autorité de marché de capitaux est une personne morale publique chargée de la supervision et du
contrôle du marché des capitaux en vertu des dispositions de la loi 43-12.

Née de la transformation du conseil Déontologique des valeurs mobilières, l’AMMC bénéficie d’une
plus grande autonomie et de prérogatives élargie en matière de la régulation.

L’autorité marocain de marché de capitaux a pour mission de :

-S’assurer de la protection de l’épargne investie en instruments financiers.

- veiller a l’égalité de traitements des épargnants, à la transparence et à l’intégrité du marché des


capitaux et à l’information des investisseurs.

- s’assurer du bon fonctionnement du marché et veiller a la bonne application des dispositions


législatives et réglementaires.

- contribuer a la promotion de l’éducation financière des épargnants.

- Les institutions de régulation en matière de communication audiovisuelle et la


télécommunication :

La communication audiovisuelle et la télécommunication représentent une nécessité du


développement du monde des affaires dans un Etat, une exigence pour l’évolution culturelle dans la
société et une obligation pour une révolution intellectuelle et technologique dans un pays.

C’est pour cette raison que le législateur doit élaborer tout un arsenal juridique qui réglemente ce
domaine, et lutter contre toute activité illicite qui peut nuire la bonne pratique et la bonne marche
de ces nouveaux manières de communication, notamment a la lutte contre toute activité
anticoncurrentielles.

En effet pour mieux contrôler et réglementer ces communications, deux grands institutions ont vu le
jour afin de régulariser la communication audiovisuelle d’une part et la communication d’autre part.

Alors qu’elles sont ces institutions ? Et quel est le rôle joué par ces deux organisations ?

la communication audiovisuelle :
D’après l’article 165 de la constitution marocain de 2011, la haute autorité de la communication
audio visuelle ( HACA ) est une institution chargé de la régulation du secteur de la communication
audiovisuelle .

Elle est chargée d’assurer le libre exercice de la communication audiovisuelle, comme principe
fondamentale.

Ainsi, elle est chargée de veiller au respect de pluralisme linguistique, culturelle et politique de la
société marocain et de l’expression pluraliste des courants d’opinion et de pensée et le droit à
l’information , dans le domaine de l’audiovisuel . Elle joue un rôle très important au niveau de la
régulation de la concurrence en matière audiovisuelle, a ce point quelles sont donc ses pouvoirs ?

Parmi les pouvoirs attribuer au conseil par rapport au domaine de la protection de l’ordre public :

- Veille au respect de la liberté de la communication audiovisuelle, la liberté d’expression et sa


protection, dans le respect des valeurs de civilisations fondamentales du Royaume , de
l’ordre public et promouvoir les principes de ma démocratie et des droits de l’homme , dans
le domaine de la communication audiovisuelle .
- Il veille a l’impartialité des sociétés nationales de la communication audiovisuelle diversifié
pluraliste, équilibré et complémentarité.
- Il contribue a promouvoir la culture d’égalité et de parité entre l’homme et la femme et à
lutter contre toutes les formes du discrimination.

Ses attributions en relation avec la concurrence :

Le conseil a un rôle très important pour la régulation des rapports entre les entreprises privées et
publiques qui diffuse le contenu audiovisuel, notamment sur la protection des moyens et des
petites et les très petites entreprises audiovisuelles pour garder la concurrence loyale et
équitable de ces entreprises audiovisuelles pour garder la concurrence loyale .

Ainsi le conseil est compétent pour connaitre des pratiques contraire a la loi sur la liberté des prix
et de la concurrence selon les termes de l’article 7 de la loi sus mentionné.

La télécommunication :

Dans le secteur de la télécommunication, c’est l’agence national de réglementation des


télécommunication ( ANRT ) qui régularise le domaine de la concurrence .

Le conseil d’administration de l’agence conformément à l’article 34 de la loi 24-96, exerce tous


les pouvoirs et dispose des attributions nécessaires à la réalisation des missions confiées à
l’ANRT.

En matière de la concurrence , l’agence nationale de réglementation de la télécommunication


est le garant des conditions d’une concurrence saine et loyale sur les différents segments du
marché des télécommunications.

- Agence national des ports :

L’un des apports fondamentaux de la Loi n° 15-02 sur le plan institutionnel est la
création d’une autorité portuaire qui prend en charge, entre autres, la régulation du
paysage portuaire national, activités et intervenants. Cette mission à multiples
facettes, garante de la cohérence globale du système portuaire toutes composantes
confondues, est appelée à s’étoffer sous l’effet de la diversification de l’offre portuaire
et de la complexité des interactions entre les différents domaines et intervenants.

La régulation du secteur portuaire est au cœur des missions confiées à l’Agence


Nationale des Ports par la Loi n° 15-02. En sa qualité d’Autorité de Régulation, elle
veille au respect des dispositions de cette loi, au bon fonctionnement du secteur et
œuvre à la création de conditions favorisant la compétitivité du secteur portuaire au
bénéfice du commerce extérieur marocain.

La régulation portuaire est à la fois stratégique et opérationnelle. Son volet


stratégique consiste à identifier les schémas de mise en concession des ouvrages
portuaires, à optimiser le nombre d’intervenants et à adapter l’offre à la demande
portuaire. Son volet opérationnel concerne la veille sur le respect des engagements
pris par les intervenants portuaires.

Par une régulation efficace, assurant une transparence des pratiques sur le marché,
l’Agence Nationale des Ports veille à préserver et à développer les conditions
favorisant la compétitivité du secteur portuaire à travers plusieurs leviers, notamment
:

• La systématisation de cahiers des charges pour l’exercice des activités


portuaires ;
• L’élaboration de cadres pour l’exercice des activités portuaires en distinguant
les activités portuaires soumises au régime de la concession, celles soumises
au régime de l’autorisation et celles relatives aux occupations et à la gestion
du domaine public portuaire ;
• La mise en place de procédures ;
• La mise en conformité de la situation des opérateurs portuaires par rapport
aux dispositions de la Loi n° 15-02 ;
• L’introduction de la concurrence dans l’exercice des activités portuaires
commerciales ;
• La fixation des tarifs publics plafonds autorisés dans les ports pour l’ensemble
des prestations et services liés au transit portuaire ;
• La veille sur le respect des conditions d’une concurrence loyale et la
prévention contre les pratiques anticoncurrentielles ;
• La systématisation des appels à la concurrence pour l’octroi de concessions et
ou d’autorisations.

- L’instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la


corruption :
Dans le cadre de la création des instances de transparence et de bonne
gouvernance, l’instance national de la probité, de la prévention et de la
lutte contre la corruption est une institution nationale indépendante dotée
de la personnalité morale et de l’autonomie financière et administrative.
Elle est créée en vertu de l’article 36, et la loi 46.19 fixe les missions, les
attributions, la composition, l’organisation et les règles de fonctionnement
de l’Instance en application des dispositions de l’article 167 de la
Constitution.

Une nouvelle étape vient d'être franchie puisque le Maroc a officiellement adopté, la
loi 46-19 qui vise à lutter de manière plus efficace contre la corruption.

L'instance nationale a désormais des missions élargies et plus de pouvoir pour


investiguer. L'adoption de cette loi démontre l'engagement du pays à lutter contre la
corruption.

▪ Les missions de l’instance est dévolues par la loi 46-19.

- Ministère de l’industrie et du commerce :

▪ Dans un souci de protéger le marché et en l’occurrence le consommateur, le ministère


de l’industrie et du commerce applique les dispositions de la loi 24-09 concernant la
sécurité des produits et des services.

▪ Cette loi vise la protection du marché intérieur de tous produits qui peut causé un
danger sur la réputation du marché marocain et la santé du consommateur marocain.

Le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie


Numérique, informe les opérateurs économiques des produits industriels, de la
publication de l’arrêté n° 1679-14 du 12 Rejeb 1435 (12 mai 2014) relatif aux
modalités de mise en œuvre des obligations liées à l’obligation générale de sécurité
des produits et services, au Bulletin officiel n° 6274 du 17 Juillet 2014.
Au titre de cet arrêté, le responsable de mise sur le marché doit s'assurer, lorsqu'il
met un produit à disposition sur le marché, que celui-ci, est sûr conformément aux
dispositions prévues par la loi n° 24-09 sur la sécurité des produits et services. A cet
effet, il doit procéder ou faire procéder, par un organisme d’évaluation de la
conformité, à une évaluation de la sécurité de son produit. Les résultats de cette
évaluation doivent être tenus à la disposition des responsables de la surveillance du
marché lors des opérations de contrôle.
Aussi, au titre de cet arrêté, le responsable de la mise sur le marché doit également
s’assurer que :
▪ l’étiquetage du produit est conforme aux dispositions réglementaires.
▪ le produit est accompagné de toute la documentation nécessaire rédigée de
manière claire et précise pour en permettre l’utilisation dans des conditions
adéquates.
▪ les emballages sont adéquats et permettent la manutention, le transport et le
stockage du produit, en sécurité.

- L’autorité nationale de régulation de l’électricité :

L'Autorité Nationale de Régulation de l'Electricité ANRE a été créée en vertu de la loi n°48-15
relative à la régulation du secteur de l'électricité et à la création de l'Autorité Nationale de
Régulation de l'Electricité, publiée au Bulletin Officiel n° 6472 du 9 juin 2016.
Dans le cadre de la loi n°48-15, l'ANRE qui est considérée comme une personne morale de
droit public dotée de l'autonomie financière, veille au bon fonctionnement du marché libre
de l'électricité et régule l'accès des autos producteurs au réseau électrique national de
transport ayant droit d'y accéder .

- L’office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires :

L'Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires ou ONSSA est un


organisme public marocain responsable de la sécurité sanitaire des produits
alimentaires et de la conformité des aliments importés au Maroc. Il est placé sous la
tutelle du ministère marocain de l'Agriculture et de la Pêche Maritime. Il est l'équivalent
marocain de l'Anses, l'ACIA ou de la FDA.
L'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires exerce, pour le
compte de l'Etat, les missions et attributions relatives à la protection de la santé du
consommateur et à la préservation de la santé des animaux et des végétaux.

Deuxième partie : la protection de l’ordre public économique à travers les


sanctions :

Dans cette partie on va voir dans une première section la protection de l’ordre public a
travers les sanctions civiles et dans une deuxième section la protection de l’ordre public a
travers les sanctions pénales :

Première section :La protection d’ordre public économique à travers les


sanctions civiles :
Le législateur marocain a essayé de protéger l’ordre public économique a travers
l’instauration des sanctions civiles, qui sont sous formes des sanctions pécuniaires afin de
freiner les agissements des operateurs économiques sur un marché.
Les différents lois promulguée par l'appareil législative en relation avec la concurrence ou
bien la consommation contient des dispositions importantes sous formes des sanctions
civiles pécuniaires colossales dans un seul objectif , limiter les agissements des agents
économiques .

Le législateur marocain est conscient par la dangerosité des opérateurs s’il ne trouves pas
des contrebalances , et même dans les cas où il y a des législations qui sanctions des
comportements , on voit d’un temps à un autre des faux agissements de certains opérateurs
.

Deuxième section :La protection d’ordre public économique à travers les


sanctions pénales :
Dans le cadre des dispositions pénales qui tends à protéger l’ordre public économique, le
législateur à inclue certains dispositions au sein de l’arsenal juridique marocain et qui ont un
caractère répressive en vu de pénaliser les opérateurs qui tendent à fausser le jeu de la
concurrence par divers moyens.

L’inclusion de ses dispositions par le législateur est un pas fort suite à la libéralisation du
marché, et aussi c’est un indice pour les opérateurs économiques opérant sur le marché
marocain que chaque tentation de mauvaise foi ou tentative de fausser le jeu de la
concurrence sera puni par des sanctions pénales.

Les dispositions pénales qui protègent l’ordre public économique restent éparpillées dans
plusieurs textes et parmi les lois contenant des dispositions pénales visant la protection de
l’ordre public économique, il y a la fameuse loi 104-12 qui contient certaine disposition
pénale.

La loi 104-12 relative a la liberté des prix et de la concurrence énonce dans son chapitre II
relative aux sanctions pénales des peines d’emprisonnement qui varie entre les deux mois et
une année et des amendes entre 10000 Dhs et 500000 Dhs a toute personne physique qui,
frauduleusement ou en connaissance de cause, aura pris une part personnelle et
déterminante dans la conception, l’organisation, la mise en œuvre ou le contrôle de
pratiques visées dans les articles 6 , 7 et 8 de la loi 104-12 .

Aussi la loi 24-09 relative a la sécurité des produits et des services puni dans ses articles 50
et suites , le fait d'exposer directement autrui à un risque de mort ou de blessures de nature
à entraîner un handicap ou une incapacité dépassant 21 jours ou une infirmité permanente
ou un préjudice matériel par la violation manifestement délibérée de l'obligation de sécurité
prévue par le présent titre ou les textes pris pour son application, est puni d'un
emprisonnement de 6 mois à 5 ans et d'une amende de 10.000 à 60.000 dirhams ou de l'une
de ces deux peines seulement .

Ces dispositions et suite de la loi 24-09 relative a la sécurité des produits et services visent à
protéger le marché et en l’occurrence le consommateur de tous produits qui peut nuire a la
santé du consommateur, marché et a l’environnement.

Dans cette perspective de protéger le marché, le législateur marocain a alourdie les


sanctions des operateurs dans un but de protéger la santé du consommateur marocain de
tous danger

Il y a aussi la loi 17-97 relative à la propriété industrielle et commerciale Les sanctions


pénales de la contrefaçon sont prévues dans les articles 225 et 226 de la loi n° 17-97. Puni
les personnes ou les contrefacteurs de marques de fabrique ou modèle industriel, au
sens de l'article 225 de la loi n° 17-97, sont passibles d'un emprisonnement de deux
à six mois et d'une amende de 50 000 à 500 000 dirhams ou de l'une de ces deux
peines.

Ainsi le Maroc a adopté récemment une nouvelle loi concernant la propriété


industrielle, il s’agit de la loi n°23-13 modifiant et complétant la loi n°17-97.
Elle fut promulguée le 21 novembre 2014 et publiée au Bulletin officiel le 18 décembre
2014. L’objectif étant de rehausser davantage le niveau de protection de la propriété
industrielle au Maroc et être en conformité avec les standards internationaux en la matière,
prévus par les différents traités internationaux desquels le Maroc fait partie.

Ainsi la loi 31-08 relative aux mesures de protection du consommateur à dédié un


chapitre pour les sanctions pénales dans un objectif de protection du consommateur
marocain , ces sanctions à l’encontre du fournisseur varient entre les 2000 dhs et
les 1000000 Dhs et vient par une innovation majeur c’est que le tribunal ordonne la
publication et l’affichage du jugement ce qui va causé un préjudice légal pour
l’entreprise dans sa réputation en cas de manquement de ses obligations face aux
consommateurs .

Pareillement, La loi 13 -83 relative à la répression des fraudes sur les marchandises
sanction toute fraude effectué par toute personnes sur le territoire marocaine

La loi 28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires prévoit dans ses
articles 25 et 26 des sanctions a toutes personnes qui a mis sur le marché
national, importé ou exporté tout produit primaire, produit alimentaire ou
aliment pour animaux dangereux pour la vie ou la santé humaine ou animale,
qui a manipulé, traité, transformé, conditionné, distribué, mis sur le marché ou
exporté des produits primaires, des produits alimentaires ou des aliments pour
animaux provenant d'un établissement ou d'une entreprise dépourvu(e) de
l'autorisation ou de l'agrément sur le plan sanitaire prévu à ou auxquels
l'autorisation ou l'agrément a été suspendu ou retiré , les personnes qui violent
ces dispositions sont passibles d’un emprisonnement de deux à six mois et
d’une amende de 50000 Dhs et 100000 dhs .

De plus , sera puni d'une amende de 5.000 à 20.000 dirhams quiconque qui a
mis sur le marché national exporté ou importé, un produit ou une denrée
n'ayant pas un étiquetage conforme aux conditions qui lui sont applicables en
vertu des dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application
ou en vertu de toute autre législation ou réglementation spécifique ou bien n'a
pas procédé au retrait de tout produit primaire, tout produit alimentaire ou
tout aliment pour animaux du marché national dans le délai qui lui est fixé par
les autorités compétentes .

D’après ces dispositions pénales , on est en train de voir une pénalisation


accrue des actes qualifiées par le législateur d'infraction économique qui sont
passibles plus au moins à des sanctions sur le plan pénal très importantes dans
un but ultime de protéger l'ordre public économique de tous entrave .
Conclusion :

En guise de conclusion et d’après ce qui précède , l’Etat marocain a pris


l’initiative d’être un régulateur de l’économie marocain à travers l’instauration
de certains institution depuis les années 80 , la date de l’apparition de la
première institution de régulation au Maroc .

Depuis cette date , le Maroc s'est dotée de plusieurs institutions qui


poursuivent le même objectif , c'est de protéger l’ordre public économique ,
mais l’inconvénient majeur à cette époque, c’était la législation auparavant
n'octroie pas des larges pouvoirs aux institutions pour fonctionner d’une façon
efficace .

Aujourd'hui , le législateur est conscient du rôle des institutions de régulation


au Maroc , ce qui se traduit par l'octroi de plus en plus des pouvoirs très larges
( pouvoir d’enquête , sanction , règlementaire.. ) qui est un pas salualble pour
le législateur marocain .

Pour l'arsenal juridique , plusieurs lois viennent d’être promulguée depuis 1999
, contenant plusieurs dispositions visant la protection de l’ordre public
économique marocain d'une façon efficace , la seule reproche c'est que le
législateur et les institutions doivent poursuivre le changement rapide du
marché et octroyée les attributions nécessaires pour les organismes
compétents afin de protéger l'ordre public économique .
-

Vous aimerez peut-être aussi