Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’objet du litige est la recherche d’une solution amiable entre les deux
parties pour éviter le risque d’annulation de la vente d'Adidas par Bernard
Tapie dont la valeur est estimée à 709 millions d’euros.
LA PROCEDURE
L’affaire prend un premier virage en 2007. Alors Nicolas Sarkozy vient d’être
élu président de la France, Christine Lagarde la nouvelle ministre de
l’économie et son chef de cabinet Stéphane Richard demandent au CDR
d’accepter le recours à un Tribunal arbitral réclamé par le camp Tapie.
Le tribunal arbitral condamne le CDR à verser 404 millions d’euros indemnité
à ce dernier dont 45 millions pour préjudice moral le 07 juillet 2008. Le CDR
ne conteste pas et ne tente aucun recours en annulation. L’essentiel de sa
sentence qui rend fortune à l‘homme d’affaire est rédigé par l’un des trois
juges arbitres un haut magistrat à la retraite « Pierre Estoup ».
Rapidement des voix s’élèvent pour contester ces décisions. En 2011 des
députés socialistes saisissent la justice et après l’élection de François Holland
en 2012 l’Etat porte plainte contre la décision du tribunal arbitral et dépose un
recours en révision auprès de la cour de cassation et en parallèle un juge
d’instruction est nommé.
L’enquête pénal relève que l’intervention litigieux du magistrat Estoup entache
de fraude l’ensemble de la procédure et les enquêteurs démontrent que des
liens étroits existe entre Tapie son avocat Maurice Lantourne et Pierre
Estoup.
Par la suite les trois sont mis en examen en 2013 pour escroquerie en bande
organisé ainsi que le directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane
richard car il lui ait reproché d’avoir refusé un recours contre l’arbitrage et
Christine Lagarde poursuivie pour négligence.
L’ensemble de ses éléments a convaincu la cour de cassation d’annuler en
février 2015 la décision du tribunal arbitral de verser 404 millions d’euros à
Bernard Tapie et aujourd’hui celui-ci réclame 1milliard d’euro à l’état.