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DROIT CONTENTIEUX

Pr.M.JALOULI
Présentés par:
NADJIMOUDINE SAID ALI
FATOUMATA MANGANE
CHAIMA MOURAD ABDOU MAGHED
SOUS LE THEME:
COMPETENCE-COMPTENCE DU TRIBUNAL ARBITRAL

PLAN:
INTRODUCTION
Partie I: l’effet positif du principe compétence-compétence
A)Signification du principe compétence-compétence sur son effet positif
B)Les limites de l’effet positif du principe compétence-compétence
Partie II: l’effet négatif du principe compétence-compétence
A)Sens de l’effet négatif du principe compétence-compétence
B)Les exceptions du principe compétence-compétence sur son aspect négatif
conclusion
INTRODUCTION

• Le principe compétence-compétence a pour vocation de rendre plus autonome l’arbitrage en limitant


l’intervention du juge étatique mais surtout en faisant de l’arbitre un juge à part entière. Ce principe
découle de l’expression allemande « Kompetenz-kompetenz », cette expression impliquerait le pouvoir
des arbitres à statuer en dernier ressort, et sans aucun contrôle judiciaire de leur compétence. La
« Kompetenz-kompetenz », a en effet été initialement crée pour permettre au tribunal arbitral de
statuer sur sa compétence sans qu’une autorité extérieure, et notamment administrative, ne puisse les
contrôler, gage de l’Independence du pouvoir judiciaire.
• L’étude du principe compétence-compétence impose une double lecture : l’une positive et l’autre
négative. Dans son effet positif, le principe compétence-compétence octroie à l’arbitre le droit de statuer
sur sa propre compétence alors que dans son sens négatif, le principe compétence-compétence vise les
juridictions étatiques en leur interdisant de statuer prima facie sur des questions relatives à la
compétence, à la validité ou l’existence de la convention d’arbitrage avant que ne se soit prononcé
l’arbitre. Dans cette perspective, une question se pose: comment le principe compétence-compétence
est-il vu à l’égard du juge étatique du moment où celui-ci est le détenteur du pouvoir judiciaire?
• Pour essayer de donner des réponses claires à cette question, nous parlons dans une première partie de
l’effet positif du principe compétence-compétence; dans une seconde partie on mettra l’accent sur l’effet
négatif du principe compétence-compétence.
partie I: l’effet positif du principe compétence-compétence

• l’effet positif du principe compétence-compétence confirme-t-elle que le tribunal arbitral exerce


véritablement sa juridiction sur la compétence ? L’enjeu est déterminant : savoir si le tribunal
arbitral est apte à émettre une norme de droit, un véritable jugement sur sa compétence.
• A) signification du principe compétence-compétence sur son effet positif
L’effet positif, c’est le pouvoir de l’arbitre de statuer en premier. Ainsi, le principe compétence-
compétence va permettre à l’arbitre d’exercer sa mission et de statuer au fond. En vertu de cette
règle, il revient aux arbitres et à eux seuls de se prononcer sur leur propre compétence. Par conséquent, si un
litige survient à propos du principe de l'investiture des arbitres (validité de la clause d'arbitrage...) ou à propos
de l'étendue de la mission qui leur est confiée, ceux-ci sont compétents pour statuer sur ces contestations.

B) limite de l’effet positif du prince compétence-compétence


La liberté du tribunal arbitral de déterminer s’il statue immédiatement sur l’exception
d’incompétence ou joint l’incident au fond, liberté admise au profit de toute juridiction, connaît
cependant une limite : la volonté des parties.
Partie II: l’effet négatif du principe compétence-compétence

• L’article 327 du code de procédure civile marocain illustre: « Lorsqu'un litige soumis à un tribunal
arbitral en vertu d'une convention d'arbitrage, est porté devant une juridiction, celle-ci doit,
lorsque le défendeur en fait la requête avant de statuer sur le fond, prononcer l'irrecevabilité
jusqu'à épuisement de la procédure d'arbitrage ou annulation de la convention d'arbitrage. Si le
tribunal arbitral n'est pas encore saisi, la juridiction, à la demande du défendeur, doit également
déclarer l'irrecevabilité, à moins que la convention d'arbitrage ne soit manifestement nulle ».
• Par ailleurs, dans ce sens mais par une autre façon de dire, l’article 1448 du CPC français déclare:
« Lorsqu'un litige relevant d'une convention d'arbitrage est porté devant une juridiction de l'Etat,
celle-ci se déclare incompétente sauf si le tribunal arbitral n'est pas encore saisi et si la
convention d'arbitrage est manifestement nulle ou manifestement inapplicable. La juridiction de
l'Etat ne peut relever d'office son incompétence ».
• Pour mieux appréhender ces deux articles, et montrer le pourquoi on les a fait apparaitre, il
convient de prime abord de dégager le véritable sens de l’effet négatif du principe compétence-
compétence, ensuite soulever le cas des ses exceptions.
A) Sens de l’effet négatif du principe compétence-compétence

• Dans son sens négatif, le principe compétence-compétence vise les juridictions étatiques en leur
interdisant de statuer prima facie sur des questions relatives à la compétence, à la validité ou
l’existence de la convention d’arbitrage avant que ne se soit prononcé l’arbitre. Il s’agit en
quelques sorte d’une interdiction du juge étatique de se mêler sur les affaires du juge arbitral,
notamment sur sa compétence. Ce principe permet à l’arbitre de statuer sur sa compétence
lorsque celle-ci est contestée, tout en limitant le juge, s’il est saisi en dépit d’une convention
d’arbitrage, à un contrôle prima facies sur cette compétence en définitive, le juge intervient que
lorsque l’arbitre se sera prononcé, et ce dans le cadre d’un contrôle a posteriori, qui lui permet
d’annuler ou de confirmer la sentence.
• Cette règle n’est néanmoins pas absolue, l’effet négatif du principe compétence-compétence
connait certaines exceptions.
B) Exceptions de l’effet négatif du principe compétence-compétence

• le juge étatique ne peut intervenir dans une convention d’arbitrage, qu’elle soit une clause
compromissoire ou un compromis sauf si la convention d’arbitrage soit nulle ou inapplicable, ou si
le tribunal arbitral n’est pas encore constitué. En vertu de l’article 327 du cpc, lorsqu'un litige
soumis à un tribunal arbitral en vertu d'une convention d'arbitrage, est porté devant une
juridiction, celle-ci doit, lorsque le défendeur en fait la requête avant de statuer sur le fond,
prononcer l'irrecevabilité jusqu'à épuisement de la procédure d'arbitrage ou annulation de la
convention d'arbitrage.
• Nous voyons par là, les cas où le juge étatique a le droit de briser l’effet positif du principe
compétence-compétence qui garanti une autonomie à l’arbitre pour s’interférer dans les affaires
de ce dernier.
Conclusion

• nous avons pu comprendre que le principe compétence-compétence du tribunal arbitral garanti


une autonomie au juge arbitral et joue par ailleurs le rôle d’un bouclier pour ce dernier vis-à-vis
du juge étatique. Le principe compétence-compétence supprime certains ambiguïtés ou
confusions qui pouvaient naitre entre la compétence de l’arbitral lors d’une convention d’arbitrale
et celle du juge étatique.
• Le principe compétence-compétence rend plus simple la mission du juge arbitral en supprimant
sur son chemin l’intervention du juge étatique. Celui-ci, dans le sens négatif du principe
compétence-compétence est interdit de s’interférer dans la compétence du juge arbitral.

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