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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

DÉDICACES

À mes parents, Monsieur NDUI ASSAME ARSENE et Madame PANGOU PRISCILLA qui ont
été un grand soutien moral tout au long de la réalisation de ce mémoire.
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

REMIERCIEMENTS

Nous tenons particulièrement à exprimer ma profonde gratitude vis-à-vis des personnes qui
m’ont soutenu dans mes efforts et qui ont contribué de près ou de loin à la rédaction de ce mémoire.

Tout d’abord, nous tenons à remercier Monsieur ANDONG LIBAKOU mon Directeur de
mémoire pour son attention et sa disponibilité, mais aussi pour son orientation tout au long de la
rédaction de ce travail.

Nos remerciements sont également adressés à toute l’équipe pédagogique de l’Université


Africaine des sciences, pour le suivi apporter tout au long de notre formation.
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

SOMMAIRE

INTRODUCTION………………………………………………………………………………...1

PREMIERE PARTIE : LA PROCÉDURE FORMELLE DE RECOURS À LA MÉDIATION


…………………………………………………………………………………………………..…4

CHAPITRE 1 : LE RECOURS À LA MÉDIATION ……………………………………..........….5


Section 1 : Les conditions d’appel à la médiation ………...........................................………...….5
Section 2 : Les Principes de la médiation ……………………………………………………..8

CHAPITRE 2 : LE DÉROULEMENT DE LA MÉDIATION …………………………....11


Section 1 : La nomination du médiateur ……………….………………………………………...11
Section 2 : L’intervention du médiateur ………………………..………… :::::……………........14

DEUXIEME PARTIE : APPORTS ET LIMITES DE LA MÉDIATION……………………... ..17

CHAPITRE 1 : L’APPORT DE LA MÉDIATION …………………………………………....18


Section 1 : L’aboutissement à un règlement à l’amiable………………………..………...……....18
Section 2 : La Préservation de la paix ………………………………………………………..…..21

CHAPITRE 2 : LES LIMITES DE LA MÉDIATION……………………………………….......24


Section1 : L’absence de réaction rapide………………………..………………………..…..…...24
Section 2 : : Le manque d’efficacité de la médiation …….……………………………………….27

CONCLUSION ……………………………………………………………….………...…29
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

I NTRODUCTION

Dans l’intention de préserver la paix à la suite des précédentes guerre mondiale et d’union entre
les Etats, la société internationale à travers la création du droit international public à élaborer un
certain nombre de procédés diplomatiques qui constituent les modes de règlement pacifique des
conflits. L’obligation d’un règlement pacifique est récente et à commencer à émerger fin XIVe
siècle avec des textes internationaux tels que la convention de la Haye1, convention relative aux
règlements des différends internationaux ; la Charte des Nations Unies ; la déclaration de manille
de 1982 sur le règlement pacifique des différends internationaux; le Pacte de Bogota de 1948 et
aussi la déclaration de 1970 relative aux principes du droit international touchant les relations
amicales et la coopération entre les États. Ainsi, elle incite les Etats à ne pas recourir à la force.

La recherche d’une solution que nous qualifierons de ‘‘solution à l’amiable’’ émane du principe
de l’interdiction du recours à la force2, ce principe est consacré par l’art2(4) de la charte des nations
unies qui étends la portée de l’interdiction de la menace et de toute sorte de force militaire. En
vertu du traité susmentionné « les parties à tout différends dont la prolongation est susceptible de
menacer le maintien de la paix doivent en rechercher la solution avant tout par voie de négociation,
d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux
organismes ou accord régionaux ou par d’autres moyens pacifiques de leurs choix ». Les Etats sont

1
Convention de 1899 et 1907 relatives aux règles que doivent observer les belligérants dans la conduite
des hostilités.
2
Pacte kellogg-Briand de 1928 qui condamnant le recours à la guerre. Il s’agit d’une interdiction
générale de recourir à la guerre sous réserve uniquement d’un droit de légitime défense.

1
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donc à cet effet libre de régler un différend et d’en choisir les modes de règlement, cette liberté
que possède les pays est consacré par des accords comportant des clauses compromissoires 3 .

Afin de cerner les contours de cette étude, seul le règlement pacifique des différends par
l’utilisation de la médiation fera l’objet de notre réflexion.

Le recours à un règlement pacifique occupe une place largement importante dans les relations
internationales dès lors que la paix et la sécurité internationale sont en jeu. C’est ainsi qu’en droit
international public nous désignerons essentiellement de différends, un conflit menaçant la paix
internationale qui s’entends de façon normative comme l’absence de conflit et de guerre.

Au sens juridique un différend « est un désaccord sur un point de droit ou de fait, une
contradiction, une opposition de thèses juridiques ou d’intérêts entre deux personnes »4. Dans ce
cadre, nous distinguons les différends d’ordres politique qui concerne les différends se rapportant
aux intérêts des Etats et les différends juridiques portant sur l’application, l’usage, l’interprétation
d’une règle de droit.

La médiation étant le point central de ce sujet, elle se défini comme une procédure consistant
pour une tierce partie à aider, avec leur consentement deux ou plusieurs parties à prévenir, gérer
ou régler un conflit en les aidant à élaborer un accord mutuellement acceptable. Elle suppose dès
lors, la recherche du maintien de la paix mais aussi la bonne foi des parties. La médiation est la
forme la plus courante de gestion et de règlement des conflits par un tiers, entre 1946 et 2015,
environ la moitié des conflits civils et interétatiques ont impliqué ce type d’intervention. Pendant
cette période, la médiation était plus susceptible d’intervenir dans des conflits interétatiques que
pour des conflits civils. Cette méthode était relativement rare entre 1945 et 1979 et est devenu plus
courante dans les années 1980 elle est dès lors devenu, le principal instrument mis en œuvre par la
communauté internationale pour tenter de résoudre les différends et de prévenir la reprise de
conflits récemment terminés.

L’intérêt en prenant la médiation comme support de base de notre étude repose principalement
dans l’idée de montrer que, lors d’un conflit international dans lequel on a souvent recours à des
modes tel que l’arbitrage et la négociation, la médiation est aussi très souvent utilisée et il convient

3
C’est une clause que l’on retrouve dans une convention et qui convient que en cas de litige les deux
parties s’engagent à soumettre leurs différends éventuels à un mode de règlement pacifique
4
Lexique des termes juridiques,2017-2018. Page 751.Dalloz

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

en conséquence de lever les incompréhensions qui y sont rattachées. L’intérêt pratique et théorique
de ce sujet serait donc de montrer l’utilité de la médiation dans un conflit à portée international et
les dispositions des organisations internationales la concernant.

Au regard de ce qui précède, il convient de nous demander en quoi consiste la médiation et


quelle est son efficacité ?

Afin de faciliter la compréhension et l’appréciation de ce sujet nous verrons d’une part, la


procédure formelle du recours à la médiation (Première partie) mais également, la manifestation
et l’apport de la médiation (Deuxième partie).

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PREMIERE PARTIE : LA PROCÉDURE FORMELLE DE RECOURS À LA MÉDIATION

La survenance d’un conflit interétatique au sein de la communauté international fait appel,


selon les traités et les normes de droit international public à l’usage d’un des procédés de règlement
pacifique prévu à cet effet. La médiation se plie dans cette logique à un certain mécanisme dont il
est tenu de respecter les formes. Au cours du traitement de cette partie, nous mettrons un point
d’honneur à expliquer le procédé qui entoure le recours à la médiation (Chapitre1) ensuite, il
s’agira pour nous de détailler son déroulement (Chapitre 2).

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

CHAPITRE 1 : Le recours à la médiation

Avant l’édiction de la charte des nations unies, les modes alternatifs de règlement des
différends tel que la médiation n’étaient pas expressément utilisé lors d’un litige entre deux pays.
Cependant, ce recours s’est modernisé avec des techniques beaucoup plus adaptées aux réalités de
la vie international notamment pour écarter tout risque d’éventuel guerre. La communauté
internationale, avec l’investigation de l’organisation des nations unies dans la régulation des
conflits à témoigner de son désir d’apaiser toute situation susceptible de menacer la paix et à ainsi
accepter de recourir à des modes tel que la médiation dont l’utilisation s’est accentuée au cours
des années 1980. Le recours à ce procédé passe inéluctablement par le respect des conditions d’un
recours à la médiation (section 1), mais aussi des éléments fondamentaux qui nécessaire au dit
recours. (Section 2).

SECTION 1 : Les conditions d’un recours à la médiation

Cette section s’attellera essentiellement à mettre en exergue les conditions relatives à l’usage
de la médiation. Ces conditions font références aux conditions de fond (Paragraphe 1) d’une part,
et aux conditions de formes d’autre part (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : Les conditions de fond

Pour qu’une médiation soit effectué, il faudrait que soit rempli un certain nombre de conditions
parmi lesquelles nous pouvons citer le consentement et la bonne foi.

Premièrement, le consentement ici repose sur l’idiologie selon laquelle, un effort de


médiation ne saurait être entreprit sans que les parties en conflit ne manifestent leurs volontés

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

d’être liées à de la médiation. En effet, la médiation se base essentiellement sur le consentement


qui est une démarche volontaire qui ne peut être efficace que si les parties en conflit sont
consentantes, sans ce consentement il y’a peu de chance que les parties négocient de bonne foi ou
s’impliquent réellement. Les parties en conflit peuvent consentir ou non à la médiation pour toutes
sortes de raisons parmi lesquelles l’intégrité, la sécurité et la confidentialité du processus comptent
beaucoup. La dynamique du conflit n’en n’est pas moins un facteur déterminant et leur refus de
négocier peut-être motivé par l’envie d’atteindre des objectifs politiques, même s’il est donné ce
consentement n’est pas toujours la garantie d’une réelle implication. Le consentement est parfois
donner de façon progressive, portant d’abord sur certaines questions seulement, puis sur une
médiation plus globale. Il peut être exprimé de manière explicite ou plus informelle et d’abord être
hésitant, puis s’affirmer à mesure que la confiance s’instaure. Après avoir donné leur
consentement, les parties peuvent revenir sur leurs décisions, surtout si elles sont divisées
l’expression de la volonté des parties doit être certain car on ne saurait établir un véritable accord
produisant des effets juridiques avec des parties n’ayant manifesté aucun intérêt ou avec un
consentement qui s’avère être biaisé ce qui causerait la caducité de l’accord.

Deuxièmement, la bonne foi 5est une condition assez fondamentale en ce sens où elle est
inhérente au droit international public 6, elle constitue un des principes sur lesquelles se base la
charte des nations unies. Les parties n’ont pas l’obligation de régler un conflit mais uniquement
de tenter de le résoudre7, il s’agit ici d’une obligation de comportement où dans la théorie la bonne
foi joue un rôle important. Cependant cette bonne foi reste présumée dans la mesure où on ne
saurait exactement décrypter la véritable aspiration ni la loyauté et la fidélité des états et qu’on ne
peut ainsi qu’émettre des spéculations sur leurs bonne foi. Il en ressort que pour avoir recours à
la médiation les parties, se doivent d’y participer et d’exécuter ces accords de bonne foi conforment
à la charte des nations unies, il convient au médiateur de porter une analyse sur les motivations des
parties.

Après avoir cité les conditions de fond régissant le recours à la médiation nous aborderons
dès lors ses conditions de forme.

5
La bonne foi en droit international public, le règlement pacifique des différends et le recours à la
force lors de la guerre du golfe
6
P.reuter, droit international public,6eéd, P.U.F 1983 aux pp.23-24
7
Trafic ferroviaire entre la lithuanie et la pologne, avis consultatif (1931)

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Paragraphe 2 : Les conditions de forme

En tant que moyen de règlement des différends, la médiation est prévue dans toute une série
d’instrument multilatéraux parmi lesquelles nous y avons : la convention de la Haye de 1899 et
1907 pour le règlement pacifique des conflits internationaux, le traité interaméricain sur le bon
office et la médiation de 1936 ainsi que par la charte des nations unis. Cette dernière dans ces
dispositions ne nécessite aucun formalise en application à l’article XII du pacte de Bogota). 8

Pour qu’il soit fait usage de la médiation, il faut un conflit menaçant inexorablement la paix
internationale et susceptible d’aboutir sur le long terme à des guerres, c’est ainsi qu’aux termes de
l’article 8 de la convention de la Haye « la médiation est institué à effet de prévenir la rupture des
relations pacifique ». Cette dernière peut être institutionnelle ou ad hoc, la médiation
institutionnelle est engagée par les parties conjointement ou sur l’initiative de l’une d’entre elles
avec l’appui d’un centre de médiation. Dans l’hypothèse de la mise en œuvre d’une médiation ad
hoc, les parties décident de ne pas recourir à un centre de médiation, dans le cas échéant, il est
conseillé de faire établir entre elles un accord préalable rappelant les règles essentielles de la
procédure. En revanche, lors d’une médiation institutionnelle, les centres de médiation aident les
parties à organiser la médiation en leur apportant une réglementation et une assistance dans la
sélection et la désignation du médiateur.

La condition relative au temps doit également être pris en compte pour faire usage de la
médiation. Comme l’a énoncé J.Michael Greig « la médiation est très couteuse en temps comme
en ressource pour les parties en conflit et le médiateur » dans ce contexte ,les efforts de médiation
doivent être entrepris à un moment où les conditions favorables sont réunies. Deux éventualités
peuvent dès lors servir d’argument pour révéler le bon timing de la médiation ou pour reprendre
les termes utilisés dans la littérature sur la médiation internationale « le moment ou les conditions
sont mures ». D’abord, cela évitera d’entreprendre des médiations qui sont vouées à l’échec ;
Ensuite, cela pourrait également limiter les effets contre-productifs de certaines médiations
pouvant inciter les parties à utiliser des moyens coercitifs. Toutefois, il n’y a pas de moment

8
Programme de bourses de perfectionnement en droit international. Palais de la paix-La haye. P344

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adéquat déceler par les auteurs pour effectuer une médiation. Ainsi, certains auteurs attestent
qu’une intervention au début du conflit alors que les positions entre les protagonistes ne sont pas
encore polarisées est préférable (c’est la position défendue par I. William zartman et Sadia Touval
dans leur article de 1996), d’autres considèrent au contraire que c’est lorsque le conflit a déjà duré
depuis quelques temps que l’intervention du médiateur serait la plus souhaitable. Ces deux
moments sont dès lors considéré comme propice : le médiateur doit intervenir, soit tôt après la
dispute soit après une longue période, il doit dans tous les cas éviter d’intervenir durant la période
intermédiaire séparant ces deux points car c’est à ce moment que les effets contre-productifs d’une
médiation peuvent être les plus important.

Ainsi les conditions d’un recours à la médiation établi, il conviendrait d’aborder les éléments
fondamentaux de la médiation (Section 2).

SECTION 2 : Les Principes Fondamentaux de la médiation

La section qui suit, évoque les principes qui doivent être pris en considération pour que la
médiation soit efficace, nous y retrouvons la bonne préparation (Paragraphe 1) mais aussi
l’impartialité et l’appropriation national (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : Le principe de la bonne préparation

De prime abord, pour être crédible la médiation exige une bonne préparation qui dépends à
la fois des connaissances et des compétences personnelles du médiateur épaulé par une équipe de
spécialiste soudée, cette dernière suppose la mise au point de stratégie pour chacune des étapes sur
la base d’une analyse approfondie du conflit et d’un recensement exhaustif des parties prenantes,
mais aussi des enseignements tirés des précédentes initiatives de règlement. Comme la médiation
n’est jamais linéaire et comme tous ses éléments ne peuvent être totalement maitrisés, il faut
adopter des stratégies souples pour pouvoir s’adapter à l’évolution de la situation. Cette phase
permet au médiateur d’orienter et de suivre le processus, de renforcer si nécessaire les capacités

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

de négociation des Etats en conflit et des autres Etats prenantes, de les aider à son application. Le
médiateur bien préparé et bien soutenu peut gérer les attentes, maintenir les pressions en évitant
les solutions de fortune. La préparation est avant tout la responsabilité des Etats ou des
organisations qui aspirent au rôle de médiateur. Ceux-ci doivent être prêt dans un premier temps à
mobiliser des ressources afin de pouvoir intervenir rapidement pour soutenir durablement la
médiation, notamment en déployant en continu le personnel nécessaire à moyen et long terme ;
Analyser le conflit et évaluer régulièrement le déroulement de la médiation en vue d’aménager si
nécessaire les stratégies adoptées ; Préparer, orienter et informer comme il se doit le médiateur et
son équipe.

Paragraphe 2 : L’impartialité

Ce principe est la pierre angulaire de ce recours ; le médiateur se doit de mener un processus


équilibré, traitant tous les acteurs de manière équitable et ne doit avoir aucun intérêt à ce que l’issue
soit telle ou telle, il se doit de dialoguer avec tous ceux dont dépend le règlement du conflit.
Toutefois cette impartialité n’est pas synonyme de neutralité puisque le médiateur se doit de
respecter certains préceptes universels dont il ne peut déroger et dont il peut être amené à porter
explicitement à la connaissance des parties. Dans le cadre de l’impartialité le médiateur se doit de
s’assurer et chercher à démontrer que le processus et le traitement des parties sont équitables, de
faire preuve de transparence vis-à-vis des parties en conflit et de refuser l’appui d’acteurs extérieur
qui pourrait poser des conditions nuisibles à l’impartialité du processus et de passer la main à un
autre médiateur ou entité s’il ne se sent pas capable de poursuivre une médiation équilibrée et
impartiale.

De plus, nous y retrouvons également à l’instar de l’impartialité le principe de l’appropriation


nationale qui voudrait que les parties en conflit et la société dans son ensemble adhèrent au
processus de médiation et s’emploient à mettre en œuvre les accords qui en découleront ; de même
afin de renchérir ses éléments nous pouvons également citer des aspects tel que la cohérence qui
implique des démarches concertées ou coordonnées, la complémentarité qui voudrait que les

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

tâches soient clairement réparties selon les avantages comparatifs des acteurs intervenant à divers
niveaux ; ainsi que le respect la confidentialité et la vie privée ainsi que la sécurité des différents
acteurs du conflit.

Ainsi au cours de ce chapitre, nous avons mis en évidence les conditions du recours à la
médiation en démontrant qu’elle passe par des conditions de fond et de forme d’une part, mais
nous y avons également aborder ses principes fondamentaux qui sont l’impartialité et la bonne
préparation.

Après avoir relater les différends aspects d’un recours à la médiation nous verrons dans un
second chapitre le déroulement de ce processus (Chapitre 2).

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

CHAPITRE 2 : LE DÉROULEMENT DE LA MÉDIATION

La médiation est un processus complexe qui implique plusieurs étapes notamment la sélection
du médiateur, la préparation de la médiation, les discussions entre les parties en conflit et la
conclusion de la médiation. Elle se poursuit donc, suivant une certaine logique et mettant en
présence divers acteurs chargés de mener correctement la mise en œuvre de la médiation. Ainsi ce
chapitre traitera essentiellement de la nomination du médiateur (section 1) et de l’intervention de
ce dernier dans la médiation (section 2).

Section 1 : La nomination du médiateur

Au cours de cette section, il sera question ici de mettre en lumière le statut du médiateur afin
de dévoiler de façon claire qui peut remplir cette fonction lors d’un conflit (Paragraphe1) et aussi
les qualités requises pour exercer ce titre (Paragraphe 2).

Paragraphe1 : Le statut du médiateur

La médiation internationale, comme souligner supra est une méthode de résolution de conflit
qui implique l’intervention d’un tiers. Ce tiers intervenant peut être les nations unies ou tout autre
organisation voir même un Etat ou une personnalité importante ayant servi d’exemple de paix. Au
cours des différentes années on a donc assisté à la diversification des médiateurs internationaux,
on constate ainsi dans ce cadre l’abandon de la médiation conduite exclusivement par les Nations
unies en faveur des médiations géré par les organisations régionales et les Etats( c’était le cas de
la médiation mener par les Etats-Unis dans le conflit entre la Palestine et l’Israël) ; le second est
l’émergence de nouvelles structures pour la paix notamment par le biais de mimi-coalitions d’Etats
connues sous le noms d’ « amis ». Cette diversification accrue fait également impliquer les

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

négociations hybrides, faisant intervenir soit des organismes officiels tel que l’ONU et l’Union
Africaine (UA) au Darfour ou des structures plus souples comme au Kenya où Kofi Annan sur
mandat de l’UA à la tête d’un groupe d’éminentes personnalités Africaines a œuvré avec le soutien
d’autres acteurs.

Ainsi, une médiation internationale peut être entrepris par une multitude d’acteur de nature
très différente. Comme le souligne très bien Jonathan wilkenfield « la liste des médiateurs
potentiels dans les crises et les conflits internationaux est vaste : un Etat, un groupe d’Etats, des
organisations gouvernementales internationales, des organismes privés transnationaux, des
individus privés ou n’importe quelle combinaison entre ces acteurs ». Jacob Bercovitch et Gerald
Schneider rendent également compte de cette profusion de médiateurs de nature diverse, ils
distinguent tout de même trois grandes catégories de médiateurs : Les individus, les Etats, les
institutions ou les organisations.

Le médiateur se doit d’être une éminente personnalité, doter d’une certaine expérience et ayant
des connaissances et le sens des différences culturelles nécessaires pour gérer le conflit, il doit être
perçu comme étant un objectif et investi d’une certaine autorité et doit être une personne intègre
comme la été Nelson Mandela qui a jouer un rôle de médiateur dans le conflit au Burundi; Et aussi
le président du bénin, on choisit généralement des hommes qui ont servi d’exemple de paix ils
peuvent donc être des anciens présidents choisi par les nations unis.

En parallèle de la question de ‘qui peut devenir médiateur dans un conflit interétatique’, il


faudrait également souligner la motivation que peut avoir ce dernier à participer au conflit. Certains
auteurs insistent sur le fait qu’un médiateur qu’il soit le représentant d’une grande puissance, d’une
moyenne puissance ou d’une organisation internationale, interviendra uniquement pour
promouvoir ses propres intérêts dans la résolution du conflit. Le médiateur s’impliquera donc, s’il
considère que le conflit porte atteinte à ses intérêts et qu’il est avantageux de chercher à le résoudre.
D’autres auteurs au contraire établissent plusieurs cas de figure en fonction du type de médiateur,
ainsi Jacob Bercovitch par exemple distingue les motivations des individus non officiels de ceux
ayant des positions officielles mais dans les deux cas le médiateur peut chercher à utiliser le conflit
pour accroitre son propre prestige ou son influence.

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

Paragraphe 2 : Les qualités spécifique au titre de médiateur

Le médiateur apporte une assistance à la négociation des Etats qui ont un différend, il facilite
les négociations et crée les conditions favorables au déroulement de celle-ci. L’intervention du
médiateur peut être proposé par un tiers ou demandé par les parties qui s’opposent. Il n’est pas
donné à tout le monde d’être un bon médiateur des qualités spécifiques sont requises pour pouvoir
aider les acteurs à parvenir à un accord, la première est la neutralité ; aussi les dirigeants du
processus doivent savoir évaluer leurs propres capacités avant de se charger d’une médiation.
Avant d’accepter d’intervenir dans un conflit le praticien devra s’assurer qu’il n’existe aucun motif
susceptible d’entraver sa neutralité ou de conditionner son point de vue, si le médiateur n’est pas
neutre son action pourra être préjudiciable et sa légitimité pourra être mit en cause ainsi que
l’ensemble de la médiation, le praticien médiateur doit non seulement être un bon communicateur
et avoir des bonnes capacités de contact mais il doit aussi connaitre de manière approfondie le
cadre du conflit et les possibilités des parties prenantes de trouver une solution.

Hormis la nécessité de neutralité un bon médiateur se doit d’être créatif, on entend ici par
créativité l’aptitude du médiateur à réélaborer les situations qui leurs présentées par les acteurs de
manière orientée et absolue. La créativité du médiateur est liée à sa neutralité car si le médiateur
est personnellement impliqué dans un conflit ses capacités d’ouverture d’esprit en pâtissent, les
praticiens se doit d’encourager la créativité incitant les parties prenantes à renverser leurs
préventions initiales et à envisager des solutions de rechange. De façon inverse, Lakhdar Brahimi
et Salman Ahmed énumèrent « Les sept péchés capitaux de la médiation », parmi lesquels figurent
notamment, l’ignorance, l’arrogance ou l’inflexibilité.

Un bon médiateur se doit également de savoir écouter, comprendre et accepter différentes


opinions sans les juger il se doit de savoir agir dans le cadre et dans la réalité de chaque acteur et
cerner les points susceptibles de rapprocher les parties. Cependant un bon médiateur sera
essentiellement juger sur sa patience, être patient ici signifie tenir compte du temps nécessaire à
chaque acteur pour dialoguer et pour tenter de comprendre la position de ses adversaires.

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

Après avoir démontrer qui peut être médiateur dans un conflit il serait judicieux de montrer
comment se manifeste son intervention (Section 2).

Section 2 : L’intervention du médiateur dans le conflit

Dans cette section nous mettrons uniquement en exergue l’approche du médiateur dans le
conflit (Paragraphe 1) et sa finalité qui est la recherche de solution durable (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : l’approche du médiateur

Le médiateur, choisi suivant ces différentes qualités il lui est adjoint une équipe de spécialiste
qui va l’aider dans sa mission, celui-ci va procéder à l’analyse du conflit et prendre connaissance
des différends point essentielle au règlement du litige, procéder à des séances de négociations de
pourparlers afin de trouver un terrain d’entente avec les parties. Les Etats-Unis par exemple, ont
utilisés plusieurs moyens pour tenter de résoudre le conflit entre la Palestine et l’inde, ils ont
souvent agi en tant que médiateur neutre et ont encouragé les deux pays à s’engager dans des
pourparlers diplomatiques en facilitant les rencontres entre les dirigeants indiens et pakistanais
pour encourager le dialogue et la résolution pacifique des différends

Afin de renforcer la cohérence et l’efficacité de la médiation, le médiateur désigné doit établir


en sa qualité de chef de file et à l’issue du diagnostic un cadre stratégique d’intervention. À cet
effet, il doit définir le format, le montage, la configuration et l’architecture de la médiation. La
définition de l’architecture de la médiation constitue une étape déterminante qui conditionne
l’efficacité de la médiation internationale.

La mission du médiateur débute essentiellement lors de la phase des pourparlers, ce dernier


peut se déplacer pour faciliter les négociations mais il n’est pas toujours nécessaire de se déplacer
physiquement. Le processus de médiation commence par un exposé des faits dans lequel le
médiateur présente de manière approfondi les questions à examiner et le fonctionnement du

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

processus, ensuite les acteurs ont la possibilité d’expliquer leurs points de vue et d’indiquer leurs
intérêts et besoins. Au cours de cette phase le rôle du médiateur se limite à observer et gérer la
communication entre les acteurs et accorder à tous la même possibilité d’expression. À la fin de
l’exposition des parties prenantes les pourparlers seront engagés, au cours de cette phase les acteurs
ont la faculté de travailler ensemble en vue de conclure un accord. Pendant les pourparlers il peut
y avoir certaines tensions, une partie peut tenter d’intimider l’autre ou à les forcer à adopter leurs
points de vue, la présence du médiateur est alors vivement importante afin de limiter ce genre de
comportement d’où la nécessité d’une coopération.

Lorsque la coopération est engagée, les acteurs devront envisagée les points de vue des autres
parties comme des options possible et tenter de comprendre leurs motivations. Ils parviendront dès
lors à dégager leurs priorités et à juger de ce qui peut être négocier ou pas.

Paragraphe 2 : La recherche de solution durable

La guerre est la principale situation que tends à éviter la communauté internationale, celle-ci
finit toujours par prendre fin. Cependant dans la plupart des cas, la paix est très souvent menacée
bien que des accords ont été conclu. Les difficultés auxquelles se heurtent la prévention des conflits
et bien souvent la sauvegarde de la paix s’expliquent en bonne partie par le fait que leurs
déterminant n’ont pas été vraiment analysés sur le long terme. Des événements récents font
réfléchir sur la difficulté d’apporter des solutions durables aux conflits tel que ceux de la Tunisie
et de l’Égypte. De ce fait, le médiateur se doit donc d’examiner toutes les solutions envisageables
de ressortir et garantir une efficacité qui s’échelonne dans le temps.

Le but essentiel de la médiation est la recherche d’une solution durable, on entend ici par
« solution durable » une solution qui pourra perdurer dans le temps et qui témoignera de la volonté
des parties à ne pas menacer la paix internationale, c’est une solution qui écartera toute guerre
future. Cependant, elle peut également prendre la forme d’une solution provisoire tel qu’un cessez-
le-feu quand les combats ont commencé ce qui revient à régler le problème au fond.

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

Le médiateur avec la collaboration et surtout la volonté des parties au litige va émettre un


certain nombre de proposition, il s’en suivra une série de discussion menant au repérage des points
divergents entre les pays. Le médiateur après avoir repérer ces différents points sera plus adapter
à trouver des solutions et régler le problème, non pas juste l’espace d’un moment mais le plus
souvent définitivement. Les praticiens doivent préciser qu’il est impossible d’envisager une
solution durable si les parties refusent de coopérer.

Les opérations de maintien de la paix servent de médiation, facilitent les accords de paix et
aident à maintenir leur mise en œuvre sur la bonne voie. Ces opérations contribuent à maintenir la
stabilité et le dialogue entre les parties au conflit qui ne se sont pas encore entendues sur un accord
de paix durable, elles instaurent la confiance entre les communautés et les acteurs du conflit. Cette
recherche de solution politique durable guide la conception et le déploiement des opérations de
maintien de la paix, les partenaires de maintien de la paix collaborent pour contribuer à assurer des
progrès durables dans le renforcement de la sécurité internationale .En 70ans, le maintien de la
paix des nations unis a évolué pour répondre aux exigences de différents conflits et d’un paysage
politique changeant de nombreux conflits ont pris fin avec, soit grâce à la médiation directe des
Nations unies soit grâce aux efforts d’autres pays agissant avec le soutien des Nations unies.

Ainsi une médiation internationale se doit de répondre aux attentes sur le long terme, c’est-à-
dire user de tous les moyens possibles afin que les parties trouvent satisfactions et conçoivent des
solutions qui auront un impact positifs définitifs sur le conflit, qui permettront de préserver la
sécurité internationale le plus longtemps possible afin qu’elle ne soit plus compromise par le
conflit ayant fait ultérieurement l’objet de la médiation. le médiateur se doit donc d’avoir dans son
analyse cette ultime but, visualiser les solutions susceptibles d’aboutir sur le long terme.

Au cours de ce chapitre, nous avons indiqué les différends aspects à prendre en compte dans
le choix du médiateur. Nous avons montré que ce dernier peut être une entité ou une personnalité
puissante possédant certaines qualités, mais aussi que le médiateur à une proche bien déterminer
pour trouver des solutions au conflit.

16
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

DEUXIEME PARTIE : APPORTS ET LIMITES DE LA MÉDIATION

La médiation une fois tenu, doit aboutir à une certaine situation et porter des fruits qui
pourront satisfaire toutes les parties concernées par le processus. Néanmoins, ce processus peut
s’avérer assez couteux en temps et comporter certaines limites voire certaines particularité qui
tendrait à rendre la médiation beaucoup plus difficile à gérer ou de dissuader les parties d’en faire
usage. Cette perception de l’analyse de la médiation passe donc essentiellement par l’apport de la
médiation (Chapitre1), mais également par la mise en exergue des limites de la médiation
(Chapitre 2) afin d’apporter un jugement critique à notre réflexion.

17
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

CHAPITRE 1 : l’Apport de la médiation

D’une manière générale, la médiation permet aux protagonistes d’aboutir dans un premier
temps à un accord à l’amiable afin de conserver les relations entre elles et protéger les intérêts de
chacune des parties, mais aussi dans un second temps de maintenir l’équilibre internationale. Ainsi
deux principaux points seront développés dans ce chapitre à savoir l’aboutissement à un règlement
à l’amiable découlant de la médiation (section 1), et la préservation de la paix (section 2).

SECTION 1 : L’aboutissement à un accord à l’amiable

Cette section aura pour but d’examiner le renforcement des relations diplomatiques dans
l’aboutissement des accords de paix (Paragraphe 1), et également la mise en œuvre de ses accords
(Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : Le renforcement des relations diplomatiques

Dans le cadre d’un conflit entre Etat, le règlement à l’amiable est la première option envisagée
par la communauté internationale qui va essaie de jouer sur les bonnes relations ou sur les accords
diplomatiques liant chaque pays. Ce type de règlement présume donc la conservation des bonnes
relations entre les pays avec la volonté ferme de renforcer leurs rapports de façon cordiales, par
conséquent les parties au litige se doivent de tout mettre en œuvre afin de conserver les accords
qui en découlent.

La médiation dans un conflit sert essentiellement à faire en sorte que les parties essaie de
résoudre le conflit de façon pacifique. Il s’agit dans ce cas et en vertu de l’article 4 des deux
conventions de la Haye qui dispose que « le rôle du médiateur consiste à concilier les prétentions
opposées et apaiser les ressentiments qui peuvent s’être produits entre les Etats en conflit. Il

18
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

convient donc au médiateur de pleinement jouer son rôle dans les rapports entre les parties
prenantes et de réduire les tensions entre ces dernières

Paragraphe 2 : L’établissement d’un accord à l’amiable

Les accords qui seront conclu entre les parties au cours du processus peuvent bâtir diverses
formes dont certains sont de portée restreinte, par exemple ceux qui arrêtent le cessez-le-feu ou
énoncent la nature des pourparlers, et d’autres sont de plus grande envergure, comme l’accords de
paix. En outre, la médiation s’avère parfois nécessaire au stade de la mise en œuvre auquel cas
c’est généralement un autre groupe qui prend le relais, ce qui évite d’ouvrir la porte à une
renégociation de l’accord. Les accords de paix doivent mettre fin à la violence et créer les
conditions d’une paix, d’une justice, d’une sécurité durable.

Ce sont à la fois les caractéristiques du processus et la teneur de l’accord qui déterminent la


viabilité d’un accord de paix, laquelle dépends en général de la détermination politique des parties.
Un règlement à l’amiable issu de la médiation produit donc un accord de règlement qui est régis
par la convention de Singapour, si les parties conviennent de régler leur différend elles élaborent
un accord de règlement suivant la loi applicable le médiateur peut à leur demande les aider dans
cette tâche en fournissant par exemple un résumé des termes convenus. Habituellement, les accords
de règlement sont établis par écrit ; il est souhaitable que les parties vérifient par quels moyens
cette exigence peut être satisfaite.

L’accord de règlement doit être formulé dans des termes claires, sans comprendre d’ambiguïté,
si nécessaire cet accord devra être exécuté conforment à la procédure de l’Etat dans lequel
l’exécution est demandée. Il est souhaitable que les parties indiquent qu’elles comprennent que
l’accord de règlement pourra être utiliser comme élément de preuve à l’issu de la médiation. La
médiation prend effectivement fin dès lors où différends accords sont conclus, ces accords
viennent en quelques sortes mettre un terme au conflit et cela exprime le fait que les parties et le
médiateur ont trouvés un terrain d’entente, elle prend donc fin par la signature de l’accord de
règlement par les parties à la date de l’accord de règlement , par une déclaration des parties adressé
au médiateur indiquant qu’il est mis fin à la médiation ; par une déclaration du médiateur après

19
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

consultation des parties que de nouveaux efforts de médiation ne se justifient plus; à l’expiration
de tout délais obligatoire prévu dans l’instrument international. Les accords de paix sont trop
souvent conclus dans la précipitation sans que le cadre précis de leur mise en œuvre ait été prévu,
par conséquent il importe de conclure des accords de paix qui prévoient formellement le cadre
précis de leur mise en œuvre afin de renforcer leur efficacité. Le médiateur se doit d’anticiper les
conditions d’application des accords de paix ainsi que les modalités de prévention des conflits
futurs.

Si la gestion et le suivi des accords doivent être prévus dès le départ par le médiateur ils sont
mis en œuvre par les acteurs politique de la société civile lesquelles doivent être préparés à ces
nouvelles fonctions, ces interlocuteurs doivent être identifiés en amont de la finalisation des
accords par le médiateur afin de s’assurer de l’effectivité des accords conclus et d’anticiper les
difficultés. Si les finalités de la médiation internationale doivent être circonscrites, la définition du
cadre précis de la mise en œuvre et des conditions de suivis des accords relève de la mission du
médiateur. Si la mission du médiateur prend fin à la suite de la conclusion des accords de paix une
expertise technique internationale et locale de la médiation-facilitation d’appui aux acteurs
concernés pourrait prendre le relais en s'inspirant du même esprit et de la même méthodologie qui
ont guidé le processus de médiation. Si la prévention est essentielle, la gestion et les modes de
règlement pacifique des conflits futurs sont tout aussi importants et doivent être définis en amont
de la finalisation des accords par le médiateur en accord avec les parties à l’issue d’un important
travail de sensibilisation afin de préparer l’avenir.

Après tout, une médiation ne prend pas forcément fin par la conclusion d’un accord entre les
parties, elle peut s’éteindre dès lors où les parties et le médiateur n’arrivent pas à résoudre le conflit
dans ce cas de figure il est généralement fait appel à un autre médiateur et à d’autres négociation
afin de ne pas laisser le conflit s’envenimer bien que les efforts de médiation ultérieur n’aient pas
abouti, ces éventualités sont donc valables en absence d’accord entre les protagonistes. Il est donc
souhaitable d’énoncer de façon claires et précises toutes les informations liées à la fin de la
médiation dans la mesure où celle-ci peut constituer le point de départ de nouvelles procédures.

Ainsi, un règlement à l’amiable est le sens même de l’utilisation de la médiation , cela doit
inclure chaque partie au conflit afin que l’accord matérialisant la fin du processus de médiation ne
soit pas vicié ou ne puisse faire preuve de non reconnaissance par toutes les parties .Le rôle et le

20
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

mandat du médiateur se prolonge dès cet instant, car il participe à toutes les étapes marquant le
règlement du conflit ainsi que l’établissement des accords en instaurant un climat convenable qui
feront en sorte de facilité la signature des accords par les parties. En ratifiant les différends accords,
les parties s’engagent à marquer leurs prises de position mais aussi à mettre fin au conflit.

Il est vrai que la médiation permet d’établir un accord à l’amiable, cependant cette dernière
contribue principalement à préserver la paix (Section 2).

SECTION 2 : La préservation de la paix

La préservation de la paix peut se traduire d’une part par la mise en place d’une interdiction de
recourir à la force (Paragraphe 1), mais aussi à travers la construction d’organisation assurant le
maintien de la paix (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : L’interdiction de recourir à la force

L’interdiction du recours à la force de proclamée par la charte des nations unies, reprise quasi
identique par la déclaration d’Helsinki de 1975 vise tout autant la menace que le recours effectif à
la force d’un Etat à l’encontre d’un autre Etat. C’est ainsi qu’il a été mis en place un certain nombre
de traité et d’accord émanant de l’assemblé générale des nations unis qui ont tous eu pour unique
visé de préserver la paix, l’interdiction de recourir à la force a été adopté dans cette optique afin
de limiter l’utilisation de la force militaire entre les pays qui sont invraisemblablement des
instruments aux services de la guerre.

Depuis de nombreuses années, la communauté internationale s’est beaucoup impliquée dans la


reconstruction des Etats déchirés par la guerre et les violences. La préservation de la paix peut être
perçu comme étant, l’activité qui est déployé dans une région sortant d’un conflit pour pouvoir
consolider le climat et qui vise à créer des conditions de paix stable ainsi que prévenir le retour de
violence à grande échelle. Ce terme regroupe un éventail d’initiative internationale en faveur de la

21
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

paix intégrant également la prévention des conflits, cette paix positive recouvre beaucoup plus que
l’absence de violence elle inclut le fait d’être à l’abri de divers types d’oppressions et de privations.
Ce genre de définition mêle projets de développement et de sécurité et s’inscrit dans un débat plus
large de la « sécurité humaine ». La paix représente ici l’objet dont la communauté internationale
s’évertue de protéger, il est fait usage de la médiation dans l’unique perspective de maintenir la
paix et éviter tout risque susceptible de mener à des guerres.

Paragraphe 2 : La construction d’organisation assurant le maintien de la paix

Au cours des dernières décennies on a assisté à de nombreuses guerres qui ont eu un impact
considérable sur la communauté internationale et l’a continuellement fragilisé, à la suite de la
seconde guerre mondiale qui à laisser la place à un bilan humain et économique assez désastreux
la recherche de paix était et est devenu le centre même de toutes les priorités afin de ne pas
reproduire le chaos des guerres précédente. Dans cette logique plusieurs Etats se sont groupé afin
de matérialiser leurs volontés de préserver le climat d’après-guerre et d’écarter tout risque futur. Il
a alors été créer l’Organisation des Nations unies (Onu) en 1945 lors de la conférence de San
Francisco qui avait été afin de garantir l’unité des pays et la protection de la paix.

Les nations unies jouent un rôle très important dans cette protection de la paix, depuis sa
création en 1945 notamment en apaisant les tensions au sein de la communauté internationale mais
aussi en servant de médiateur dans ces conflits. Les activités des Nations unies couvrent
principalement les domaines de la prévention des conflits du maintien et de la consolidation de la
paix elle peut donc assurer ces différentes missions notamment à travers le conseil de sécurité
l’Assemblée générale et le secrétaire générale, le maintien de la paix s’est révélé être un des outils
les plus efficaces au service de l’Organisation des nations unies pour aider les pays hôtes sur le
difficile chemin de conflit à la paix.

C’est dans ce sens que les Nations unies jouent comme dit précédemment un rôle de
médiateur dans la mesure où en intervenant dans un conflit elle tend essentiellement à trouver des
solutions. A l’instar le conseil de sécurité est compétent en premier chef pour constater l’existence
d’une menace contre la paix ou d’un acte agression contre un pays membre de la société

22
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

internationale, et peut dans certains cas imposer des sanctions voire autoriser l’emploi de la force
pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationale.

À divers occasion l’Organisation des nations unies a donc participé à une médiation, soit que
le Secrétaire général joue lui-même le rôle de médiateur en vue de la résolution du conflit, soit que
l’assemblée générale dans certains cas recommande au conseil de sécurité de poursuivre la tache
de médiateur de l’organisation (Résolution de 2007 de l’Assemblée générale en date du 18
décembre 1965).

L’Organisation maintient donc la paix en ayant recours à la diplomatie préventive et à la


médiation pour servir de moyens importants dans chaque conflit mettant en jeu la sérénité
internationale.

Nous avons montré dans ce chapitre que la médiation favorise d’une part l’aboutissement à un
accord à l’amiable par le renforcement des relations diplomatique, et d’autre part que la
préservation de la paix dans ce procédé se traduit par une interdiction de recourir à la force ainsi
que la création d’organisation pour le maintien de la sécurité international.

23
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

CHAPITRE 2 : LES LIMITES DE LA MÉDIATION

La médiation internationale est l’un des procédés de résolution des conflits les plus utilisé par
la communauté internationale. Toutefois, elle possède un certain nombre de caractéristique qui
pourrait être considérer comme des facteurs de ralentissement à la résolution de conflit. Pour cette
analyse il a donc été convenu d’apporter une critique logique à l’usage de la médiation, de ne pas
s’appesantir uniquement à la démonstration positive de son utilisation mais aussi de faire ressortir
son côté négatif beaucoup plus limitatif dans sa portée. Ces limites se dévoilent donc d’une part à
travers l’absence de réaction rapide (section 1), mais également par un manque d’efficacité de ce
processus (section 2).

Section 1 : L’absence de réaction rapide

L’absence de réaction rapide s’étudiera en deux points, dans un premier temps par les difficultés
d’estimation d’un temps de réaction de la médiation (Paragraphe1), et dans une seconde approche
à travers une action limité dans le temps (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : Les difficultés d’estimation du temps de réaction

En dépit du développement des systèmes d’alerte de plus en plus sophistiqué, la réaction de la


communauté internationale reste tardive pour contenir le développement de crises ou les apaiser.

Le déclenchement des systèmes d’alerte n’a pas toujours pour effet de conduire à une réaction
rapide et appropriée de la communauté internationale, la médiation est très souvent mise en place
lorsque le conflit a atteint un niveau majeur en pratique les tentatives de réaction de la communauté
internationale se heurtent à la souveraineté des Etats qui est dressé comme un rempart. Dans ce

24
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

cadre, sur le fondement de la responsabilité de protection et du maintien de la stabilité une réaction


régionale unifiée pourrait être mise en place en constituant une réponse appropriée.

Plus généralement dans ce cadre la francophonie et la communauté internationale doivent


réfléchir à l’organisation, la structure et la systématisation de la diplomatie préventive. Cette
réflexion pourrait s’orienter sur la rationalisation des moyens et des ressources limités, en
privilégiant l’intervention des organisations les plus légitimes, elle devait associer également les
acteurs non étatiques qui peuvent être dans certains cas une valeur ajoutée pour compléter le
dispositif. La francophonie doit donc encourager la communauté internationale à mettre en place
en matière de prévention des conflits une réaction rapide régionale unifié en mobilisant les
organisations multilatérales les plus pertinentes.

Aussi ce manque de réactivité peut se justifier par le fait que c’est un processus qui doit
s’effectuer sur la base de certaines constatations de la communauté internationale, elle se doit de
constater les différentes tensions si elle ne les constate pas il est donc impossible qu’elle puisse
réagir avec rapidité sans qu’elle ne soit en connaissance du conflit. Comme il a été dit au cours de
notre analyse une médiation peut s’entreprendre à différents moments et le plus souvent elle est
souhaitable d’intervenir lorsque le conflit à durer un certain moment, ce qui traduit le fait que les
intervenants peinent souvent à réagir le plus tôt possible par manque de législation quant à leur
temps de réaction.

En outre, il convient de noter que la limite la plus évidente dans une médiation est le fait que
dans cette dernière le médiateur ne possède aucune influence sur les décisions, c’est-à-dire que le
médiateur ne peut imposer ses idéologies et le processus dépends entièrement de la bonne volonté
des parties. Si ces dernières ne parviennent pas à s’accorder, le processus ne trouvera pas
immédiatement un point de base et le médiateur ne pourra porter des décisions exécutives sur le
conflit. Le médiateur est donc le premier à se voir restreindre dans son rôle, il ne peut agir en
dehors du cadre de ses fonctions et des rôles qui lui ont été attribuer. Ainsi, il ne peut imposer des
solutions aux parties et donner un avis qui pourrait avoir un impact négatif sur la procédure il doit
juste se contenter.

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

Paragraphe 2 : Une action limitée dans le temps

La médiation internationale est souvent considérée comme étant un processus ponctuel et


nécessairement limité dans le temps. En effet, la médiation n’a pas vocation à s’inscrire dans la
durée ni à se substituer à l’intervention des Etats dans l’accompagnement vers la sortie de la crise,
la reconstruction des Etats, la transition démocratique et le retour à une vie politique apaisé. Le
médiateur à tout intérêt à voir le processus s’achever le plus rapidement car d’une part, c’est une
action qui est très couteuse et d’autres part plus le conflit s’éternisera plus les perspectives de
solutions seront amoindris. En conséquence, maintenir la médiation dans la durée ne serait donc
pas logique pour le médiateur, il se voit dans une certaine mesure limitée dans le temps de son
action car il se doit de faire en sorte que le conflit puisse prendre fin le plus rapidement possible
plus le conflit perdure plus il prendra d’ampleur du fait des tensions qui pourront subsister il se
doit donc d’agir dans un intervalle de temps limité et de préparer son action en conséquence. Le
médiateur pour les raisons qui ont été développer ci-dessus se verra donc dans l’obligation de
s’opposer à juste titre à maintenir la médiation dans la durée.

Si la médiation doit être limité dans le temps, la mise en œuvre des accords de paix ainsi que
leur systématisation restent néanmoins une problématique centrale car le temps imparti aura un
impact considérable sur la conclusion d’éventuelle accord entre les parties. Selon l’article IV du
traité interaméricain de 1936, le médiateur se doit de fixer un délai qui ne peut dépasser 6 mois et
qui ne saura être moindre de trois mois pour que les parties arrivent à une solution cependant dans
la pratique nous observons que de nombreux conflits dérogent à ce temps fixé notamment le conflit
israélo-palestinien qui a débuté en 1948 et dont les médiations perdurent jusqu’à nos jours, afghan,
syrien, malien qui se sont tous soldé par un échec.

Ces différents conflits mettent à jours les limites de la médiation qui avec les années se
retrouvent de plus en plus en échec, elles ont tendance à ne pas produire d’accord fructueux et à
manquer à d’efficacité (Section 2).

26
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

Section 2 : Le manque d’efficacité de la médiation

Dans l’initiative de mettre en évidence le manque d’efficacité de la médiation, nous verrons


dans une première analyse la bipolarisation des conflits (Paragraphe 1) et dans une seconde analyse
nous tenterons proposer des solutions pour pallier à ces problèmes (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : La bipolarisation des conflits

La nature des conflits préexistante peut s’avérer être un des facteurs justifiant la crise de la
médiation. En effet, au cours de ces dernières années nous constatons que la médiation produit de
moins en moins d’effet sur les états. En Afrique les coups d’états explosant tel que ceux du Mali,
du Niger, du Burkina Faso, du soudan et du Gabon sont des illustrations marquantes du fait que
dans certains cas la médiation n’aura quasiment pas d’impact sur un certains types de conflits, il
sera ici question pour l’organisation international dont est membre le pays d’intervenir dans la
crise interne de son pays membre pour tenter de restaurer l’ordre constitutionnel. Lors du coup
d’état qui s’est opéré au Niger le 23 juillet 2023, les efforts de médiation bien qu’ayant eu lieu se
sont soldé par des échecs croissant des organisations internationales dont les négociations
perdurent encore à ce jour. Ce putsch est loin d’être un cas isolé dans la région et traduit
inexorablement l’idée selon laquelle la médiation est en pleine crise et permets de moins en moins
de résoudre un conflit, nous pouvons également y ajouter la naissance des conflits asymétrique
avec la diversification des puissances étranges qui mettent en jeu les bonnes intentions des parties
étant dans une perspective de guerre.

Dans cette optique, l’inefficacité de la médiation lors de la résolution des conflits lors de ces
dernières années témoignent de la chute de celle-ci dans les relations et dans les rapports entres et
les états et les organisations internationales.

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

Paragraphe 2 : Solutions envisageables

Comme mentionner, la médiation tend à produire de moins en moins d’effet, afin de remédier
à cette situation les organisations internationales devront dans une certaine mesure renforcer les
directives sur la médiation afin qu’elle soit perçue à nouveau comme une base solide menant à
résoudre un conflit. Il faudrait également que la médiation s’adapte plus au dynamique des conflits
et au contexte internationale qui ne cesse de se modifier au fil du temps, elle doit rendre son
mécanisme plus adepte à mener et prendre en charge tout type de conflit afin de raffermir son
efficacité.

28
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

CONCLUSION

La rédaction de ce mémoire avait spécifiquement pour ambition de montrer les différentes


dispositions qui sont prises à l’échelle internationale afin de préserver la paix, ainsi nous avons
établi qu’un conflit pouvait se résoudre de façon pacifique en utilisant divers procédés dont la
médiation était le centre même de toutes les idées.

Il s’agissait pour nous, d’étudier dans une première partie la procédure d’un recours à la
médiation. C’est ainsi que nous avons articuler notre travail sur les différents mécanismes que
recouvre le recours à la médiation d’une part, et la démonstration de son déroulement d’autre part.
Il a été démontré, que le recours à la médiation respecte certaines conditions d’appel à la médiation
passant par des conditions dites de fond et forme ainsi que certains principes dont l’impartialité.
Aussi, nous avons également évoquer le déroulement de la médiation et déceler que la nomination
du médiateur dont la définition de son statut et la mise en place de son intervention caractérise les
manifestations de ce processus.

Dans une seconde partie, notre étude s’est essentiellement portée sur les apports et les limites
de la médiation. Il a été établi que la médiation permet essentiellement d’aboutir à un règlement à
l’amiable et à la préservation de la paix mais également que ce processus contient des limites qui
se laissent entrevoir par une absence de réaction rapide lors du conflit, et le manque d’efficacité
de la médiation au cours de ces dernières années.

De ce fait, nous pouvons conclure qu’avec l’évolution constante de la communauté


internationale la médiation est progressivement en crise et produit de moins en moins d’effet au
cours de ces dernières décennies. Toutefois, ce recours reste le plus utilisé et constitue un outil
indispensable pour le maintien de la paix en plaçant le médiateur au centre du processus avec pour
mission d’aider ou de solliciter chacune des parties à trouver des solutions afin de garantir la paix.

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

V- ANNEXES

Annexe Intitulé Page


Annexe 1 Charte des Nations unies Page 31
Annexe 2 Déclaration de manille Page 32

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

ANNEXE N°1 : CHARTE DES NATIONS UNIES

31
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

ANNEXE N°2 : DÉCLARATION DE MANILLE

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

BIBLIOGRAPHIE

Textes juridiques
- Charte des Nations unis du 26 juin 1945
- Convention des Nations unies sur les accords de règlement internationaux issus de
la médiation
- Convention de 1899 pour le règlement pacifique des conflits internationaux
-Convention de la Haye de 1899 et 1907
-Déclaration de Manille sur le règlement pacifique des différends internationaux de
1982

Ouvrages généraux
- Droit international public par David Ruzué et Gérard Teboul de 2015
- L’essentiel du droit international public par Catherine Roche de 2020-2021
- Droit international public par Alain Pellet paru en 2022
-Droit international public par Serge Sur et Jean Combacau paru en 2016

Ouvrages spécifiques
-Médiation international : Acte de la 2e Retraite par l’Organisation international de la
Francophonie (21-22 novembre 2012)

-La médiation international : Entre guerre et paix de Milena Dieckoff paru en 2022

Webographie
- htpps :\peacemarker.un.org ; consulter le 21 Mai 2023
- css.ethz.ch ; ; consulter le 21 Mai 2023
- peacekeeping.un.org ; consulter le 21 Mai 2023

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE……………………………………………………………….……….I
DÉDICACES………………………………………………………………………………...…...II
REMIERCIEMENTS……………………………………………………………........................III

INTRODUCTION………………………………………………………………………………...1

PREMIERE PARTIE : LA PROCÉDURE FORMELLE DE RECOURS À LA MÉDIATION


……………………………………………………………………………………………….…….4

CHAPITRE 1 : LE RECOURS À LA MÉDIATION ……………………………………...……....5


Section 1 : Les conditions d’appel à la médiation ………...........................................………...….5
Paragraphe 1 : Les conditions de fond …………………………………………………………....5
Paragraphe 2 : Les conditions de forme………………………………………………….............7

Section 2 : Les Principes de la médiation …. …………………………………………….……....8


Paragraphe 1 : La bonne préparation……………………………………………………………...8
Paragraphe 2 : L’impartialité……………………………………………………………………...9

CHAPITRE 2 : LE DÉROULEMENT DE LA MÉDIATION……..…………………………....11

Section 1 : La nomination du médiateur ……………….………………………………………...11


Paragraphe 1 : Le statut du médiateur ……………………………………………………………11
Paragraphe 2 : Les qualités spécifique au rôle de médiateur…………………………………......13

Section 2 : L’intervention du médiateur ………………………..……………...…………............14

34
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

Paragraphe 1 : L’approche du médiateur…………………………………………………………14


Paragraphe 2 : La recherche de solution durable………………………………………………….15

DEUXIEME PARTIE : APPORTS ET LIMITES DE LA MÉDIATION……………………......17

CHAPITRE 1 : L’APPORT DE LA MÉDIATION …………………………………………....18


Section 1 : L’aboutissement à un règlement à l’amiable………………………..…………...........18
Paragraphe 1 : Le renforcement des relations diplomatiques……………………………………..18
Paragraphe 2 : L’établissement d’un accord à l’amiable ……………………………………….19

Section 2 : La Préservation de la paix …………………………………………………………....21


Paragraphe 1 : L’interdiction de recourir à la force …………………………………………………………21
Paragraphe 2 : La construction d’organisation assurant le maintien de la paix…………………22

CHAPITRE 2 : LES LIMITES DE LA MÉDIATION………………………………….……......24


Section1 : L’absence de réaction rapide………………………..………………………..….........24
Paragraphe 1 : Les difficultés d’estimation d’un temps de réaction ……………………………..24
Paragraphe 2 : Une action limitée dans le temps…………………………………………………26

Section 2 : Le manque d’efficacité de la médiation…………………………………….…….....27


Paragraphe 1 : La bipolarisation des conflits……………………………………………………..27
Paragraphe 2 : Solutions envisageables…………………………………………………………..28

CONCLUSION ……………………………………………………………….………...…29
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………...…..IV
ANNEXE…………………………………………………………………………………...…….V
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………...…..VI

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LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

CONFLITS AYANT CONVOQUÉ UNE MÉDIATION

Conflit entre l’Égypte et l’Israël en 1973 Aboutissant aux accords de camps David en
1978(médiation des Etats-Unis)
Conflit entre l’Inde et le Pakistan de Médiation des Etats-Unis
1947,1965 et 1971
Conflit entre l’Israël et la Palestine Médiation des Etats-Unis
Conflit entre le Soudan du Sud et le Soudan Médiation de l’Union Africaine
du Nord
Le conflit survenu en République Médiation de Nelson Mandela
démocratique du Congo en 2000
Le conflit survenu au Burundi Médiation de Nelson Mandela
Conflit entre l’Ukraine et la Russie 2022 Mission de médiation de chefs d’États
africains
Le conflit survenu au mali Médiation de la Communauté Économique
des États de l’Afrique de l’Ouest et de
l’Union Africaine

36
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

Médiation du Président William Jefferson Clinton dans le conflit israélo-palestinien.


Signature du traité de paix de la Palestine, le Premier Ministre Yitzhak Rabin, d’Israël et
l’Organisation de libération de la Palestine et Arafat se serre la main lors d’une
cérémonie publique à la maison blanche.

37
LE REGLEMENT PACIFIQUE DES CONFLITS ENTRE ETATS :LA MEDIATION

Médiation de l’Union Africaine dans le Conflit Russo-Ukrainien. Le président Russe serrant


la main au Président des Comores Azili Assoumani après une rencontre avec la délégation
Africaine à Saint-Pétersbourg.

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