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Dans cette séquence, il sera question de montrer que le consentement des États est
une condition nécessaire pour que le règlement pacifique aboutisse, mais aussi le choix
du type de règlement est aussi conditionné par le consentement des États (A), avant
d'étudier les mécanismes de règlement pacifique des différends dans le cadre étatique
(B).
A. Le respect du consentement des États dans le règlement pacifique des
différends internationaux
Dans cette partie, nous allons analyser une liste de procédé dans le règlement pacifique
des différends.
Premièrement, les États en conflit peuvent choisir la négociation directe ou diplomatique
pour trouver une issue favorable à leur différend. Ce mode règlement est institué par
l'article 33 de la charte des Nations Unies. En conséquence, la négociation directe fait
intervenir des diplomates, des politiques et des personnes habilitées à négocier pour le
compte des États en conflit. L'intérêt de ce procédé réside sur le fait que les États
connaissent le mieux leur problème et ils savent ce qu'il a lieu de faire pour trouver une
solution diplomatique à leur différend.
En outre, la méditation et les bons offices sont des modes de règlement pacifique des
différends internationaux qui nécessitent l'intervention d'un tiers.
S'agissant des bons offices, le principe consiste à permettre les parties en conflit à
reprendre les négociations. Dans ce cas, les négociations entre les parties étaient, soit,
rompues ou soit, bloquées, de ce fait un État tiers peut intervenir par exemple en vue
d'une reprise des négociations pour trouver une solution au conflit. Nous pouvons citer à
titre d'exemple l'intervention de la Suisse dans les années 1962 dans le cadre du conflit
opposant la France et la FLN.
En ce qui concerne la méditation, l'objectif consiste à proposer des termes de référence
pour favoriser une négociation afin d'inviter les entités en conflit de trouver un terrain
d'entente. La mission du médiateur est beaucoup plus accrue, en ce sens, le médiateur
décline les grandes lignes pour favoriser une négociation possible et concluante.
Deuxièmement, les modes de règlement pacifique consacrés dans le cadre d'un traité
international. On peut en distinguer trois modes.
D'abord, l'enquête qui est un procédé permettant de mieux cerner le conflit en question
dans tous ses aspects afin d'en aboutir à une meilleure qualification du problème. Cette
mission est menée par un organe d'enquête constitué d'experts des deux parties en
conflit. Cette mission d'enquête peut être assurée par des organes d'enquête investis à
cette fonction.
Ensuite, la conciliation qui est un mécanisme visant à arrondir les angles entre les
différents protagonistes en vue de parvenir à une entente. L'équipe est composée par
des acteurs originaires des États en conflit, mais avec d'autres acteurs de nationalité
différente des parties en conflit. La conciliation est finalisée par un rapport non
obligatoire, mais l'objectif est de parvenir à une solution pacifique.
Enfin, l'arbitrage est un mode de règlement pacifique faisant appel à des arbitres choisis
par les États en conflit. La décision des arbitres s'impose aux parties en conflit.
L'arbitrage est un mécanisme flexible et peut aboutir à une solution pacifique, mais
concerne beaucoup plus les questions techniques.
À côté du principe de consentement et des modes de règlement des différends dans le
cadre étatique, il est important de souligner les modes de règlement pacifique par
l'entremise des organisations internationales.
Dans cette partie, nous analyserons les mécanismes de règlement pacifique des
différends internationaux dans le cadre des Nations Unies (A) et celui des organisations
régionales (B).
A. Le cadre onusien