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Fondamentaux du droit
2022-2023
Webconférence n° 2
Marielle MARTIN
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Plan de la
Webconférence n° 2
◎ Partie 1 :
o 1) Présentation de l’action en justice
o 2) Les principaux principes directeurs du
procès
o 3) L’organisation des juridictions françaises
◎ Partie 2 :
o 1) Les voies de recours
o 2) Les juridictions de l’Union européenne
o 3) Conseils méthodologiques : commentaire
de document(s)
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Partie 1
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1- Présentation de
l’action en justice
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1-1- L’intérêt à agir : condition
de recevabilité
d’une action en justice
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1-2- Les principaux acteurs
en présence lors d’une action en justice
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Corrigé de l’exercice :
à propos de l’action en justice,
rétablissez le « vrai » ou le « faux »
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2- Les principaux principes
directeurs du procès
◎ A) Grands principes européens (Convention
européenne de sauvegarde des droits de l’homme et
des libertés fondamentales du 4 novembre 1950) :
◎ 1) Droit à un procès équitable
◎ 2) Droit à un procès public
◎ 3) Droit à un procès d’une durée raisonnable
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3 – L’organisation des
juridictions françaises
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3-1- Compétence matérielle
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3-2- Compétence territoriale
Au 1er degré - Ordre administratif : le TA dans le ressort duquel est située l’autorité
assignée
- Ordre judiciaire :
- Juridictions répressives : juridiction du lieu où l’infraction a été
commise, ou du lieu de sa constatation ou du lieu de résidence ou
d’arrestation de la personne poursuivie
- Juridictions non répressives : en principe, juridiction dans le ressort
de laquelle est situé le domicile du défendeur (mais il existe des
aménagements à ce principe : en matière contractuelle, possibilité de
choisir le lieu d’exécution du contrat ; possibilité d’assigner une
personne morale devant la juridiction où se situe l’une de ses
succursales ; possibilité de prévoir la compétence territoriale dans un
contrat entre commerçants et à propos du commerce ; en matière
immobilière, seule la juridiction du lieu de situation de l’immeuble est
compétente ; …).
Au 2d degré Dans l’ordre administratif comme dans l’ordre judiciaire, est
compétente la juridiction dans le ressort de laquelle est située la
juridiction dont la décision est attaquée
Au sommet Une seule juridiction dont le siège est à Paris : la Cour de cassation
(ordre judiciaire) ou le Conseil d’Etat (ordre administratif)
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Partie 2
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1- Les voies de recours
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Le pourvoi en cassation
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Exercice : étude de situation pratique
« cas pourvoi »
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Corrigé de l’exercice : étude de
situation pratique « cas pourvoi »
◎ - Rappel des faits (…)
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2- Les juridictions de
l’Union européenne
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3- Conseils méthodologiques :
commentaire de document(s)
◎ A) La nature du sujet : un ou plusieurs document(s) plus ou moins volumineux
(extrait ou intégralité d’un texte de loi, d’une décision de justice, d’un article de
presse, d’une citation d’auteur,…) accompagné(s) de question(s) précise(s) ou
générale(s). Les documents en question ne sont pas censés avoir été étudiés
dans le cours, mais le commentaire est un exercice qui doit permettre de
mesurer l’autonomie de compréhension du candidat compte tenu des
connaissances juridiques qu’il a acquises.
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Corrigé de l’exercice 1 :
commentaire de documents
◎ Les deux textes à commenter sont des extraits de deux articles (art. 34 et 37) de
la Constitution française du 4 octobre 1958. Positionnée au sommet de la
hiérarchie des sources du droit (en effet, les règles de droit proviennent de
diverses sources : traités internationaux, lois nationales,… dont le contenu
respectif ne saurait déroger aux sources de niveau supérieur), la Constitution
française est un document contenant des règles qui régissent les Institutions
publiques françaises (les gouvernants que sont le Président de la République et le
Gouvernement auxquels est dévolu le pouvoir exécutif qui consiste à diriger
l’Etat ; le Parlement, composé de l’Assemblée Nationale et du Sénat, auquel est
dévolu le pouvoir législatif qui consiste à adopter les lois ; les juridictions
auxquelles est dévolu le pouvoir de trancher les litiges en respect du droit en
vigueur).
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Corrigé de l’exercice 1 :
commentaire de documents (suite)
◎ La lecture des extraits à commenter des articles 34 et 37 de la Constitution française
invite à se demander quelles sont les infractions devant faire l’objet d’un texte légal (A)
et quelles sont celles devant faire l’objet d’un texte réglementaire (B).
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Exercice 2 : commentaire
de document
◎ Exemple de commentaire de document assorti de questions précises :
◎ NB : la décision de justice ici rapportée reflète toujours le droit en vigueur, à l’exception d’une part, des TI qui, depuis
le 1er janvier 2020, ont fusionné avec les TGI dans les TJ et, d’autre part, des « huissiers de justice » qui, depuis le 1er
juillet 2022, appartiennent au corps des « commissaires de justice ».
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Corrigé de l’exercice 2 :
commentaire de document
◎ 1) Quand et par quelle juridiction la décision reproduite est-elle rendue ?
◎ La décision reproduite est un arrêt rendu le 10 janvier 2013 par la deuxième chambre civile de la
Cour de cassation (« Cass. 2e civ. ; 10 janvier 2013 »). On sait que la Cour de cassation est la
plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français. Elle est composée de six chambres (trois
chambres civiles, une chambre commerciale, une chambre sociale, une chambre criminelle) et
rend des arrêts suite à des pourvois que peuvent vouloir former les plaideurs afin de savoir si le
droit en vigueur a été correctement appliqué dans des décisions qui ont été prononcées en
premier et dernier ressort ou au second degré par les juridictions de l’ordre judiciaire dites du
fond.
◎ 2) Qu’avait consenti à l’origine la SCI à Mme X… ?
◎ La SCI (Société civile immobilière) est, en l’espèce, un organisme de gestion en matière
immobilière qui, à l’origine de l’affaire dont il est question, avait consenti à Mme X… un contrat
de bail portant sur un bien immeuble (« le bail qu’elle avait consenti à Mme X…, la société civile
immobilière [SCI] Union de gestion immobilière civile »). En vertu de ce bail, autrement dit de ce
contrat de location, Mme X… avait donc la qualité de locataire du bien immeuble visé.
◎ 3) Que décide la juridiction qui rend la décision reproduite quant à la suite du procès et cela
respecte-t-il les règles de procédure en vigueur ?
◎ Le 10 janvier 2013, par la décision reproduite, la Cour de cassation n’approuve pas la position
prise le 9 septembre 2010 par la cour d’appel de Paris. Il est donc logique qu’elle casse et annule
cet arrêt de la cour d’appel de Paris (« Casse et annule, dans toutes ses dispositions, l’arrêt
rendu le 9 septembre 2010, entre les parties, par la cour d’appel de Paris »). Pour la suite de ce
procès, la Cour de cassation décide de renvoyer l’affaire devant la cour d’appel de Paris,
composée d’autres magistrats (« remet, en conséquence, la cause et les parties dans l’état où
elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de
Paris, autrement composée »). Ceci est parfaitement conforme aux règles de procédure en
vigueur selon lesquelles, lorsque la Cour de cassation casse une décision attaquée devant elle,
elle renvoie en principe l’affaire (sauf cas de cassation sans renvoi); et ce, devant une juridiction
de même nature et de même degré que celle qui a rendu la décision cassée (ici, la décision
cassée était celle d’une cour d’appel, il y a donc renvoi devant une cour d’appel), mais n’ayant
pas la même territorialité que la juridiction dont la décision est cassée. Cependant, le renvoi peut
se faire devant la même juridiction que celle dont la décision est cassée, pourvu que cette
juridiction soit alors composée d’autres magistrats que la fois précédente. C’est cette dernière
option que choisit en l’espèce la Cour de cassation.
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