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Justice et règlement des

litiges commerciaux au
Maroc
Actualisation au 3 mai 2006

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Pour en savoir plus : Dans le cadre de la modernisation des institutions et de la politique d’attraction des
Le guide « s’implanter investissements étrangers, le ministère de la Justice, a engagé en 1997 un programme de
au Maroc » disponible réforme articulé autour de 3 axes fondamentaux : la réhabilitation, la modernisation et la
à la Mission coopération internationale. A ce titre, les bailleurs de fonds ont, par exemple, financé des
Economique et à la programmes d’informatisation des greffes et tribunaux de commerce. Le règlement des
librairie du commerce différends reste cependant fréquemment mentionné par les entreprises comme un frein à
international – l’investissement au Maroc.
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Paris jugements. Les causes résident essentiellement dans le manque de diffusion de la
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Justice et règlement des litiges commerciaux au Maroc – 03/05/2006
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La Mission Economique, sans se substituer aux cabinets juridiques locaux ou


internationaux, conseille et oriente dans leurs premières démarches les entreprises
françaises confrontées à des problèmes judiciaires au Maroc (contact : Daniel GROTINO,
Chef du secteur juridique, +212 (0) 37 68 98 00, daniel.grotino@missioneco.org).
Juridictions
de droit
commun
Elles sont régies par le Dahir portant loi n°1-74-338 du 15 juillet 1974 fixant l’organisation
judiciaire du Royaume.

La Cour suprême
Elle est présidée par un premier Président. Le ministère public y est représenté par le
Procureur général du Roi assisté d’avocats généraux. La Cour comprend 6 chambres : une
chambre civile, une chambre de statut personnel et successoral, une chambre commerciale,
une chambre administrative, une chambre sociale et une chambre pénale.

La loi limite son rôle aux questions de droit : elle contrôle la légalité des décisions rendues
par les juridictions du fond et assure ainsi l’unité d’interprétation jurisprudentielle. La
Cour statue sur les pourvois en cassation formés notamment contre les décisions rendues
en dernier ressort par toutes les juridictions du Royaume, les recours formés contre les
décisions par lesquelles les juges excèdent leurs pouvoirs etc. Par ailleurs, la Cour
Suprême statue comme juridiction de second degré sur les appels contre les décisions des
tribunaux administratifs, en premier et dernier ressort sur les recours en annulation pour
excès de pouvoir dirigés contre les actes réglementaires ou individuels du Premier ministre
etc.

Les Cours d’appel


Elles sont organisées en chambres spécialisées. Les cours d’appel examinent les affaires
déjà jugées en premier ressort par les tribunaux de

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12 février 1997 et fonctionnent depuis 1998. Les tribunaux de commerce sont compétents
pour connaître des actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités commerciales,
des actions relatives aux contrats commerciaux, aux effets de commerce et aux fonds de
commerce ou plus généralement des actes accomplis par les commerçants à l’occasion de
leur commerce. Le Président du tribunal de commerce surveille également les formalités
du registre du commerce.

Les cours d’appel de commerce sont au nombre de 3 (Casablanca, Fès et Marrakech). Elles
jugent en appel contre les décisions rendues par les tribunaux de commerce et les
ordonnances de leur président.
Procédure
Le Code de procédure civile est régi par le Dahir du 28 septembre 1974. Il contient les
règles communes applicables en matière civile, sociale, commerciale et administrative et
constitue ainsi le droit commun de la procédure. La procédure pénale a fait l’objet d’une
réforme et est régie par la loi 22-01 du 3 octobre 2002. La procédure devant les tribunaux
administratifs doit être présentée dans les formes prévues par le code de procédure civile.

Le tribunal de commerce est saisi par requête écrite et signée par un avocat inscrit au
tableau de l’un des barreaux du Maroc. La procédure est écrite. Les convocations sont
transmises soit par huissier soit par un agent du greffe ou par lettre recommandée avec
demande d’accusé de réception. Le délai d’appel des jugements rendus par le tribunal de
commerce est de 15 jours à dater de la notification, au lieu des 30 jours prévus pour les
jugements rendus par les tribunaux de première instance.

Le président du tribunal de commerce peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne
font l’objet d’aucune contestation sérieuse et même dans ce cas ordonner des mesures
conservatoires ou la remise en état pour prévenir un dommage imminent ou faire cesser un
trouble manifestement illicite. Le délai d’appel pour les ordonnances est également de 15
jours. Il est par ailleurs compétent pour connaître des requêtes d’injonction de payer,
fondées sur des effets de commerce et des titres authentiques. Le délai d’appel contre les
ordonnances aux fins d’injonction de payer est de 10 jours et dans ce cas l’appel n’a pas
d’effet suspensif. La loi prévoit que le Président du tribunal désigne, sur proposition de
l’assemblée générale, un magistrat chargé du suivi des procédures d’exécution. L’agent
chargé de l’exécution doit obtenir dans un délai de 10 jours, à dater de la demande
d’exécution, soit l’exécution de la décision, soit l’intention de la partie condamnée. Il doit
dresser un procès-verbal constatant le résultat de sa mission.
Principales
voies de
recours
L’opposition
Elle est dirigée contre les jugements rendus par défaut. Elle est présentée devant le juge qui
a prononcé la décision attaquée. La procédure vise à demander au tribunal de revenir sur sa
décision. Pour éviter les manœuvres dilatoires, le Code de procédure civile a limité le
champ d’ouverture de cette voie de recours. Le délai d’opposition est de 10 jours et la
procédure n’est autorisée devant le tribunal de première instance que si le jugement par
défaut n’est pas susceptible d’appel.

L’appel
Il est introduit devant une juridiction hiérarchiquement supérieure à celle qui a rendu la
décision critiquée. L’appel a un effet suspensif à moins que l’exécution provisoire n’ait été
ordonnée par le tribunal de premier degré. Le délai d’appel est fixé à 30 jours à compter de
la notification du jugement. Il peut être réduit à 15 jours pour les ordonnances de référé et
triplé en faveur des personnes sans domicile ni résidence au Maroc.

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Le pourvoi en cassation
Le pourvoi peut être introduit par les intéressés contre toute décision rendue en dernier
ressort. Le procureur du Roi est également habilité à introduire un pourvoi dans l’intérêt de
la loi. Les cinq cas d’ouverture du pourvoi sont : la violation de la loi interne, la violation
d’une règle de procédure ayant causé préjudice à une partie, l’incompétence de la
juridiction qui rendu la sentence, l’excès de pouvoir, le défaut de base légale ou de motif.
Le pourvoi n’a pas d’effet suspensif, contrairement à l’appel. La décision attaquée est donc
d’exécution obligatoire pendant la durée de la procédure. Le délai prévu pour se pourvoir
en cassation est de 30 jours à compter de la notification du jugement rendu en premier et
dernier ressort ou de l’arrêt rendu par une Cour d’Appel.
Arbitrage
Deux modalités sont envisageables selon que les parties ou l’objet du litige présentent un
caractère interne (arbitrage interne) ou international (arbitrage international).

L’arbitrage interne
Si les règles relatives à l’arbitrage prévoient encore de nombreuses limites, la loi 53-95
instituant les juridictions de commerce fait explicitement référence au recours à ce mode
alternatif des différends (art 5 al 4) en matière commerciale. Il renvoit au code de
procédure civil qui le régit (art 306 à 327 CPC). Un projet de Code de l’arbitrage est
actuellement en discussion au Secrétariat général du Gouvernement.

Les parties peuvent insérer une clau l

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