Vous êtes sur la page 1sur 14

Comment les contrats sécurisent-ils les relations entre l’entreprise et ses partenaires ?

Chapitre 1 : Les principes contractuels et leur évolution

Le contrat est un acte juridique par lequel deux ou plusieurs personnes s'obligent l'une
envers l'autre. Il est une source essentielle du droit des obligations, qui est la branche du
droit civil qui régit les relations entre les personnes.

Dans les relations entre les entreprises, le contrat est un outil indispensable pour sécuriser
les échanges. Il permet de fixer les droits et obligations des parties, de prévenir les conflits et
de faciliter le règlement des différends. Les contrats permettent de stabiliser et de sécuriser
les relations des entreprises avec les tiers.

1) La notion de contrat et sa formation


Le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes destinées à créer, modifier,
transmettre ou éteindre des obligations. Le contrat se fonde sur le principe de l’autonomie de la
volonté qui permet à chacun de se donner da propre loi. Chacun est libre de contracter ou de ne pas
contracter, de choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les
limites fixées par la loi.

Le contrat est défini par l'article 1101 du Code civil comme « une convention par laquelle
une ou plusieurs personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à
ne pas faire quelque chose ».

Cette définition met en évidence les éléments essentiels du contrat :

 L'existence d'un accord de volontés : le contrat ne peut exister que si les parties ont
manifesté leur volonté de s'engager. Cette manifestation de volonté peut être
expresse ou tacite.
 La création d'obligations : le contrat crée des obligations entre les parties. Ces
obligations peuvent être positives (le débiteur doit faire quelque chose) ou négatives
(le débiteur doit s'abstenir de faire quelque chose).
 La réciprocité des obligations : les obligations créées par le contrat doivent être
réciproques. Cela signifie que chaque partie doit avoir des obligations à l'égard de
l'autre.

2) La représentation dans les contrats en droit français

Il peut arriver qu’une personne soit représentée pour conclure un contrat, pour différentes
raisons (minorité, incapacité, éloignement géographique). La représentation permet à une
personne (le représentant) de passer un contrat au nom et pour le compte d’une autre
personne (le représenté) en qui naissent les droits et les obligations.
La représentation est un mécanisme par lequel une personne, le représentant, accomplit un
acte juridique pour le compte d'une autre personne, le représenté. Le représenté est donc
engagé par les actes accomplis par le représentant, comme s'il les avait accomplis lui-même.

La représentation est une institution importante en droit français, car elle permet aux
personnes de se faire représenter par une autre personne pour effectuer des actes
juridiques.

Il existe trois formes de représentation en droit français :

 La représentation légale : la représentation légale est prévue par la loi. Elle


s'applique aux personnes qui ne sont pas capables d'agir par elles-mêmes, comme les
mineurs non émancipés ou les majeurs protégés.
 La représentation judiciaire : la représentation judiciaire est accordée par le juge.
Elle s'applique aux personnes qui ne sont pas capables d'agir par elles-mêmes et qui
ne sont pas protégées par la représentation légale.
 La représentation conventionnelle : la représentation conventionnelle est consentie
par le représenté. Elle s'applique aux personnes qui sont capables d'agir par elles-
mêmes et qui souhaitent se faire représenter par une autre personne.

La représentation conventionnelle est la forme de représentation la plus courante en droit


français. Elle est régie par les articles 1984 à 2016 du Code civil.

Pour qu'une représentation conventionnelle soit valable, il faut que le représentant ait reçu
un pouvoir de représentation du représenté. Ce pouvoir peut être donné par écrit ou
verbalement.

Le pouvoir de représentation doit être suffisamment précis pour que le représentant puisse
connaître l'étendue de ses pouvoirs. Il doit notamment indiquer les actes que le
représentant est autorisé à accomplir.

Le pouvoir de représentation peut être limité dans son objet, dans son temps ou dans son
lieu.

Les actes accomplis par le représentant engagent le représenté, comme s'il les avait
accomplis lui-même. Cela signifie que le représenté est tenu de respecter les obligations qui
découlent de ces actes.

Le tiers contractant avec le représentant est protégé contre les vices du consentement du
représenté. Cela signifie que le tiers ne peut pas se prévaloir d'un vice du consentement du
représenté pour contester le contrat.

La représentation prend fin lorsque le pouvoir de représentation est révoqué par le


représenté ou lorsque le représentant décède ou devient incapable.

La représentation prend également fin lorsque l'objet du pouvoir de représentation est


réalisé ou lorsque le terme du pouvoir de représentation est atteint
3) La classification des contrats

Les contrats peuvent être classés de différentes manières, selon différents critères.

Une première classification peut se faire selon la forme du contrat :

 Les contrats écrits sont ceux qui sont rédigés par écrit. Ils sont plus sûrs, car ils
constituent une preuve de l'existence du contrat.
 Les contrats oraux sont ceux qui sont conclus verbalement. Ils sont moins sûrs, car il
est plus difficile de prouver leur existence en cas de litige.

En droit français, il existe de nombreuses catégories de contrats, qui sont régies par des
règles spécifiques.

Voici quelques exemples de catégories de contrats :

 Les contrats de vente : les contrats de vente sont des contrats par lesquels une
partie, le vendeur, s'engage à livrer une chose à l'autre partie, l'acheteur, qui
s'engage à payer le prix.
 Les contrats de location : les contrats de location sont des contrats par lesquels une
partie, le bailleur, s'engage à donner à l'autre partie, le preneur, la jouissance d'une
chose pendant une durée déterminée, moyennant le paiement d'un loyer.
 Les contrats de travail : les contrats de travail sont des contrats par lesquels une
partie, l'employeur, s'engage à fournir un travail à l'autre partie, le salarié, qui
s'engage à exécuter ce travail moyennant le paiement d'un salaire.
 Les contrats de société : les contrats de société sont des contrats par lesquels
plusieurs personnes s'associent pour exercer une activité commune.

La connaissance des différentes catégories de contrats est importante pour les entreprises,
car elle permet de comprendre les règles qui s'appliquent à chaque type de contrat.

Une deuxième classification peut se faire selon la nature des obligations :

Les contrats synallagmatiques sont des contrats par lesquels les parties s'obligent
mutuellement. C'est-à-dire que chaque partie a des obligations à l'égard de l'autre. Par
exemple, le contrat de vente est un contrat synallagmatique, car le vendeur s'engage à livrer
la chose vendue et l'acheteur s'engage à payer le prix.

Les contrats unilatéraux sont des contrats par lesquels une seule partie s'oblige. C'est-à-dire
que l'autre partie n'a aucune obligation à l'égard de la première. Par exemple, le contrat de
donation est un contrat unilatéral, car le donateur s'engage à donner une chose au
donataire, mais le donataire n'a aucune obligation à l'égard du donateur.

A titre onéreux Un contrat à titre onéreux est un contrat qui crée une obligation pécuniaire
entre les parties. C'est-à-dire que les parties s'engagent à payer de somme d'argent l'une à
l'autre. Par exemple, la vente est un contrat à titre onéreux, car le vendeur s'engage à livrer
la chose vendue et l'acheteur s'engage à payer le prix. la vente, le contrat de travail, le
contrat de location

Commutatif Un contrat commutatif est un contrat dans lequel chacune des parties s'engage
à procurer à l'autre un avantage qui est regardé comme l'équivalent de celui qu'on lui
donne. Par exemple, la vente est un contrat commutatif, car le vendeur s'engage à livrer une
chose de valeur équivalente au prix que l'acheteur s'engage à payer. La vente, l'échange, le
prêt à usage

Consensuel Un contrat consensuel est un contrat qui est formé par le seul accord des
parties. C'est-à-dire qu'il n'est pas nécessaire de le rédiger par écrit pour qu'il soit valable.
Par exemple, la vente est un contrat consensuel, car elle est formée par le seul
consentement du vendeur et de l'acheteur. La vente, le contrat de prêt, le contrat de bail

De gré à gré Un contrat de gré à gré est un contrat qui est conclu librement par les parties.
C'est-à-dire qu'elles ne sont pas soumises à des obligations imposées par la loi ou par un
tiers. Par exemple, la vente est un contrat de gré à gré, car les parties sont libres de
déterminer le prix de la chose vendue. La vente, le contrat de location, le contrat de travail

Instantané Un contrat instantané est un contrat qui est formé en un seul instant. C'est-à-dire
que les parties s'engagent mutuellement au même moment. Par exemple, la vente est un
contrat instantané, car le vendeur s'engage à livrer la chose vendue et l'acheteur s'engage à
payer le prix au moment de la conclusion du contrat. La vente, l'échange, le prêt à usage

Nommé Un contrat nommé est un contrat qui est régi par une loi spécifique. C'est-à-dire
que les règles qui s'appliquent à ce type de contrat sont définies par la loi. Par exemple, la
vente est un contrat nommé, car elle est régie par le Code civil. La vente, le contrat de
travail, le contrat de location
Chapitre 2 : la formation du contrat, son contenu et ses effets

1) La période précontractuelle

Certains contrats supposent des pourparlers, notamment dans le cadre de l’entreprise où


les négociations peuvent durer et donner lieu à des lettres d’intention ou des protocoles
d’accord qui précèdent la signature du contrat.

En droit français, le terme "pourparlers" se réfère généralement aux négociations


préliminaires qui ont lieu avant la conclusion formelle d'un contrat. Les pourparlers
représentent la phase précontractuelle au cours de laquelle les parties discutent des termes
et des conditions potentielles du contrat. Cependant, il est important de noter que, pendant
les pourparlers, les parties ne sont pas encore légalement engagées et peuvent se retirer des
discussions sans conséquence juridique. Les pourparlers peuvent prendre différentes formes,
y compris des discussions verbales, des échanges de courriers électroniques, des réunions,
des propositions et des contre-propositions. En résumé, les pourparlers dans les contrats se
rapportent à la phase de négociation préalable à la conclusion formelle du contrat, au cours
de laquelle les parties discutent des termes et conditions de l'accord envisagé.

La jurisprudence analyse les fautes commises lors des pourparlers telles que la rupture
abusive de la négociation, communiquer de fausses informations, le secret des documents
non respecté, par exemple comme ayant un caractère délictuel et engageant une
responsabilité précontractuelle (art. 1382 et 1383 du Code civil).

En droit français, la responsabilité précontractuelle est souvent fondée sur la théorie de la


faute. Cela signifie qu'une partie peut être tenue responsable des dommages causés à l'autre
si elle a agi de manière fautive pendant les pourparlers ou les négociations. La mauvaise foi,
la rupture abusive des pourparlers, la tromperie ou d'autres comportements fautifs peuvent
donner lieu à une responsabilité précontractuelle.
Il est important de noter que pour engager la responsabilité précontractuelle, la partie lésée
doit généralement prouver l'existence d'une faute, d'un préjudice et d'un lien de causalité
entre la faute et le préjudice subi. La jurisprudence française a développé des principes
spécifiques pour évaluer ces éléments dans le contexte de la responsabilité
précontractuelle.)

Il se peut qu’un avant-contrat soit formé comme le compromis de vente en matière


immobilière. C’est un accord partiel et provisoire. L’avant-contrat, qui précède le contrat
définitif et qui engage les parties, peut faire l’objet d’une promesse unilatérale par laquelle
un individu s’engage envers un autre individu qui l’accepte, à conclure un contrat à des
conditions déterminées si le bénéficiaire le lui demande dans un certain délai. Il peut
également s’agir d’une promesse synallagmatique par laquelle deux personnes s’engagent
à conclure un contrat dans un certain délai.

Lorsque l’offreur et le destinataire échangent leur consentement sur une dernière offre, les
juges du fond (juges au 1er degré de la juridiction qui jugent les faits et le droit) ont un
pouvoir souverain pour apprécier la date du contrat. L’offre de contrat peut être collective
(annonce dans un journal, vente aux enchères) ou faite à une personne déterminée.

La réponse peut revêtir : la forme d’une acceptation pure et simple, l’acceptation assortie
d’une modification des conditions offertes ou le refus.

2) Les conditions de validité


Pour qu’un contrat soit valablement formé, quatre conditions doivent être respectées :
- Le consentement : doit être volontaire, éclairé, non vicié par l’erreur
et non vicié par le dol. Volontaire : c’est-à-dire que les parties doivent
exprimer leur accord de manière libre et volontaire, sans pression
indue ni contrainte extérieure. Si une partie est forcée ou contrainte
de conclure le contrat, le consentement peut être considéré comme
invalide. Éclairé : Les parties doivent comprendre clairement les
termes et les obligations du contrat au moment de donner leur
consentement. Si l'une des parties est induite en erreur sur des
éléments essentiels du contrat, le consentement peut être vicié. Non
vicié par l'erreur : Le consentement doit être exempt d'erreur. Si une
partie se trompe sur un élément fondamental du contrat, cela peut
invalider le consentement. Cependant, toutes les erreurs ne rendent
pas automatiquement un contrat invalide ; elles doivent porter sur des
points essentiels. Non vicié par le dol (fraude) : Le dol implique une
tromperie délibérée visant à induire en erreur une partie. Si une partie
est victime de fraude et que cela influence son consentement, le
contrat peut être annulé. En somme, le consentement dans un contrat
suppose que les parties comprennent les termes du contrat, qu'elles
acceptent ces termes volontairement et qu'elles ne soient pas
influencées de manière déloyale ou trompeuse. L'absence de
consentement véritable peut être une base pour contester la validité
d'un contrat.

- La capacité de contracter, car sont considérés comme incapables les


mineurs non émancipés et les majeurs incapables sous sauvegarde de
justice, sous curatelle et sous tutelle

- L’objet, qui consiste dans l’opération juridique à réaliser (faire, ne pas


faire ou transmettre la propriété), doit être déterminé, licite, possible
et équilibré. Cet objet peut correspondre à un bien matériel meuble
ou immeuble, un service à accomplir ou une somme d’argent ;

- Le but, c’est-à-dire la raison pour laquelle les parties s’engagent, doit


exister, être licite et morale.
Le principe du consensualisme implique qu’en France, le contrat existe du seul fait de la
volonté des parties. Toutefois, des conditions de forme peuvent s’avérer nécessaires. Il peut
s’agir d’un écrit obligatoire (contrat de mariage) ou de publicités (conservation des
hypothèques pour une vente d’immeuble).
Les nullités relatives et les nullités absolues sont mises en œuvre lorsque les conditions de
formation du contrat ne sont pas respectées.
En droit des contrats, les nullités relatives et les nullités absolues sont des concepts
importants qui déterminent la gravité des vices affectant la validité d'un contrat.
Nullités Relatives :
Les nullités relatives sont des vices qui affectent la validité d'un contrat, mais ils ne peuvent
être invoqués que par certaines parties spécifiques au contrat. En d'autres termes, seul le
cocontractant lésé par le vice peut demander l'annulation du contrat. Les tiers ou des parties
non concernées ne peuvent pas remettre en cause la validité du contrat en raison de ces
vices.
Les nullités relatives peuvent résulter de diverses circonstances, telles que le dol
(manipulation frauduleuse pour induire en erreur), la violence (pression physique ou morale
sur une partie), l'erreur sur les qualités substantielles de la chose, etc. La partie lésée a le
choix entre demander l'annulation du contrat ou exiger son exécution avec des dommages-
intérêts.
Nullités Absolues :
Les nullités absolues, en revanche, sont des vices qui affectent la validité du contrat de
manière si grave qu'ils le rendent nul et non avenu, sans possibilité de confirmation par les
parties. Contrairement aux nullités relatives, les nullités absolues peuvent être soulevées par
n'importe quelle partie concernée ou même par des tiers qui ont un intérêt légitime dans le
contrat.
Les nullités absolues peuvent découler de situations telles que l'illicéité du contrat (par
exemple, un contrat contraire à l'ordre public), l'incapacité légale d'une des parties, ou
encore la violation d'une règle impérative. Dans ces cas, le contrat est considéré comme
inexistant depuis le départ, et les parties ne peuvent pas choisir de le maintenir en vigueur.
Nullités absolues et nullités relatives produisent les mêmes effets :
- Le contrat est anéanti rétroactivement (donc les parties sont dans la
même situation qu’avant la conclusion du contrat);
- Les parties doivent restituer toutes les prestations qu’elles ont
reçues, dans la mesure du possible ;
- Des dommages-intérêts sont possibles en cas de dommages résultant
d’une faute.
3) Le contenu du contrat
Le contenu d'un contrat dépend de ce que les parties décident ensemble. Elles peuvent
mettre toutes les règles qu'elles veulent, tant qu'elles respectent les règles de base. Pour les
contrats d'entreprise, il y a des règles spécifiques qu’il faut connaître.
Il existe différentes clauses particulières permettant de prévoir des changements dans
l’environnement économique ou juridique de l’entreprise qui entraîneront une modification
unilatérale du contrat. La révision du contrat est impossible à moins qu’elle ne soit prévue
par une clause.
Il est généralement interdit de changer un contrat tout seul, sauf si les deux parties sont
d'accord. Par exemple, si les conditions de l'accord ont changé et qu'une des parties trouve
que c'est plus difficile à faire, la Cour de cassation dit que la modification n'est pas autorisée,
sauf si les deux parties sont d'accord. Cependant dans les contrats signés avec
l'administration, l’administration elle a parfois le pouvoir de changer les règles de manière
unilatérale.
En bref, pour changer les règles d'un contrat, il faut généralement que toutes les parties
soient d'accord. Cependant, avec les contrats impliquant l'administration, il peut y avoir des
exceptions.
Cela dit, les personnes qui signent un contrat peuvent décider à l'avance que leurs
responsabilités peuvent changer en fonction des circonstances économiques. Voici quelques
exemples de ces règles spéciales :
Clause d'Indexation : Permet d'ajuster un prix en fonction d'un indice, comme les prix des
matières premières.
Clause de Hardship : Permet de renégocier ou adapter le contrat en cas d'événements
spéciaux, surtout pour les contrats qui durent longtemps et lorsque l'équilibre entre les
parties est perturbé par des changements économiques.
Clause de Réserve de Propriété : Permet de récupérer un produit si le paiement n'est pas
effectué, par exemple pour une machine.
Clause Limitative de Responsabilité : Une clause limitative de responsabilité est une
disposition contractuelle qui vise à limiter ou exclure la responsabilité d'une partie en cas de
certaines circonstances spécifiées. Ces clauses sont souvent incluses dans les contrats pour
définir les limites et les conditions dans lesquelles une partie peut être tenue responsable en
cas de litige ou de non-respect des termes du contrat. Elles sont généralement rédigées de
manière à protéger une partie contre des pertes financières excessives ou des
responsabilités imprévues.
Clause Pénale : Fixe une somme à payer si quelqu'un ne remplit pas son engagement. Cela
peut ressembler à une amende.
4) Les effets du contrat
Le premier effet concerne la force obligatoire du contrat. Les parties qui se sont engagées
sont liées par la loi du contrat suivant l’article 1134 du Code civil. « Les conventions
légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. »
Cela signifie que le contrat doit être mis en œuvre en totalité (de manière complète), de
manière loyale et de bonne foi. Les parties doivent respecter les termes du contrat, et en
cas de désaccord ou de conflit, les juges ont le pouvoir de décider comment le contrat doit
être exécuté. Ces contrats sont irrévocables (on ne peut revenir dessus), sauf dans certaines
situations particulières, comme la résiliation des contrats successifs à durée indéterminée
(comme un contrat de travail à durée indéterminée) ou en cas de non-respect délibéré des
obligations par l'une des parties.
En résumé, la force obligatoire du contrat signifie que les parties sont légalement tenues de
respecter les engagements convenus dans le contrat. Les juges peuvent intervenir en cas de
litige, et les décisions prises dans les contrats sont généralement définitives, sauf dans
certaines circonstances spécifiques.
L’effet relatif du contrat constitue un second effet du contrat. Le contrat ne peut avoir
d’effets que pour les individus qui y ont participé. Par conséquent, seuls les contractants
peuvent être créanciers ou débiteurs. Les tiers au contrat ne peuvent devenir ni créanciers,
ni débiteurs.
Il existe certaines exceptions tenant à la nature même du contrat tels que la stipulation pour
autrui (contrat d’assurance), la promesse du porte-fort (par exemple un voisin fait réparer
les biens d’une personne absente qui devra payer la réparation), les contrats collectifs
(conventions collectives signées par les syndicats au profit des salariés non-signataires), ainsi
que la représentation (contrat signé par procuration donnée au mandataire).
L'égalité de volonté entre les parties contractantes est un aspect crucial dans la formation
des contrats. Cependant, il peut être complexe de définir et de mettre en œuvre
juridiquement la volonté des contractants. Pour résoudre cela, la loi et les décisions
judiciaires visent à protéger la partie considérée comme plus vulnérable dans la relation
contractuelle. Cela inclut la protection du consommateur par rapport au professionnel, du
salarié vis-à-vis de l'employeur, ainsi que de toute personne considérée comme incapable.
L’idée est d'équilibrer le rapport de force entre les parties contractantes, en particulier
lorsque l'une d'entre elles est considérée comme ayant moins de pouvoir ou de capacité à
comprendre pleinement les implications du contrat. Ceci est réalisé par le biais de lois et de
jugements visant à protéger les parties vulnérables dans des contextes spécifiques, tels que
la consommation, l'emploi et la capacité mentale.
Les clauses obscures sont interprétées par le juge en cas de conflit, pour connaître la volonté
exacte des parties, afin de rechercher l’intention des contractants, sans s’en tenir à la lettre
(au droit strict). C’est la volonté des parties, exprimée de bonne foi, qui est la plus
importante. Le juge doit interpréter le contr@at en recherchant quelle partie est en mesure
de dicter ses conditions et en ayant pour but de le sauvegarder plutôt que de l’annuler.
Les clauses abusives (excessives à l’encontre d’une des parties) peuvent être annulées par le
juge. Elles sont réputées non écrites. Elles peuvent être déterminées par la loi, la
jurisprudence ou la Commission des clauses abusives en matière de droit de la
consommation.
5) L’inexécution du contrat
Lorsqu’une partie n’exécute pas ses obligations contractuelles, le créancier dispose de
différents moyens d’action :
L’exécution forcée peut être utilisée à condition que la créance soit certaine et exigible,
d’avoir mis en demeure l’autre partie et d’avoir un titre exécutoire (jugement). Les moyens
coercitifs (désignent des méthodes ou des outils utilisés pour contraindre ou forcer une
personne à agir d'une certaine manière ou à se conformer à des règles ou des obligations)
utilisés prennent la forme de la saisie-exécution (meubles), saisie-immobilière ou saisie-
attribution (salaire), de l’astreinte (forfait par jour de retard) ou de l’expulsion, d’un
appartement par exemple. Une saisie conservatoire sur les meubles peut être effectuée en
attente d’un jugement.
La résolution du contrat peut être obtenue par le créancier par le biais d’une action en
justice. Le jugement anéantit rétroactivement le contrat. La rétroactivité est écartée pour les
contrats à exécution successive (Ce type de contrat est souvent associé à des relations
commerciales ou à des accords qui impliquent une prestation continue de biens ou de
services) Il faut alors parler de résiliation.
Les clauses résolutoires évitent le procès quand la résolution est prévue par les parties dans
des clauses spécifiques. La clause résolutoire est une disposition contractuelle qui permet à
une partie de résilier le contrat de manière automatique en cas de manquement grave de
l'autre partie à ses obligations.
L’exception d’inexécution est utilisée pour les contrats synallagmatiques : quand l’une des
parties n’exécute pas son obligation, l’autre peut suspendre l’exécution de sa propre
obligation, puis faire appel au juge ou mettre en œuvre les clauses résolutoires.
La responsabilité contractuelle, lorsqu’elle est mise en œuvre, aboutit au paiement de
dommages et intérêts accordés par le juge, qui sont compensatoires (remboursent le
préjudice) et moratoires (intérêts de retard) dont le montant du taux est fixé par l’État (taux
légal), dont le taux officiel.
I. Qu'est-ce qu'un Contrat ?

Un contrat est un accord entre deux parties qui crée des règles légales. Pour être valable, un
contrat doit respecter des règles, comme le fait que les deux parties doivent être d'accord,
que l'objet de l'accord doit être clair et légal, et que tout doit être fait de bonne foi.

II. Les Parties et ce qu'Elles Font

Qui Sont les Parties ? Ce sont les gens ou les entreprises qui font le contrat. Ils doivent avoir
le droit de le faire.
De Quoi Parle le Contrat ? Cela s'appelle l'objet. Il doit être clair et légal.
Ce que Chacun Donne : Chaque partie doit donner quelque chose en échange, comme de
l'argent, des biens ou des services.
Comment le Contrat Est-il Fait ? Certains contrats ont besoin d'une forme particulière, mais
la plupart peuvent être simples.
III. Les Parties Peuvent Ajouter des Règles

Règles Obligatoires :
Qui Fait Quoi ?
De Quoi Parle-t-on ?
Règles en Plus :
Si quelque chose Spécial Arrive.
Si quelque chose ne va pas, comment on peut arrêter le contrat ?
IV. Faire ce qu'on a Dit dans le Contrat

Les Choses à Faire :


Faire quelque chose.
Donner quelque chose.
Quand et Où :
Quand ça doit être fait.
Où ça doit être fait.
V. Si Quelque Chose Va Mal
Si quelque chose Grosse Arrive : Comme un problème grave, parfois on peut arrêter le
contrat.
Si Quelqu'un ne Fait pas ce qu'il Devrait : Parfois, on peut demander de l'argent ou obliger à
faire ce qui a été promis.
VI. Finir le Contrat

Quand Tout est Fait : Si tout va bien, le contrat est terminé.


Si Quelque Chose Cloche : Si ça ne va pas, on peut arrêter le contrat.
En résumé, un contrat est un accord entre deux parties. Elles décident de ce qu'elles vont
faire, quand et comment. Si tout va bien, le contrat se termine normalement. Sinon, il y a
des règles pour résoudre les problèmes.

Vous aimerez peut-être aussi