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Les professionnels

Les suivants professionnels - sociétés sont les principaux sujets du droit


des sociétés:
1. les sociétés simples et les sociétés en participation, réglementées par le
Code civil;
2. les sociétés régies par la Loi no. 31/1990, republiée;
3. les sociétés coopératives;
4. les sociétés d'État;
5. les groupements d'intérêt économique et les groupements européens
d'intérêt économique.

La loi applicable aux professionnels – personnes morales

Les sociétés
 
La loi applicable au statut organique d'une société (ce qui signifie tous les
éléments liés à la création, l'organisation, le fonctionnement, la réorganisation ou
la dissolution et la liquidation d'une société) est sa loi nationale, ce qui signifie
la loi de sa nationalité.
La nationalité d'une société est déterminée d'une manière différente
dans chaque système de droit. Ainsi, dans les systèmes de droit des pays du
monde il existe les suivants quatre critères:
1. le critère du lieu de l'activité principale. Il est utilisé par les États de
l’Amérique du Sud ou Amérique centrale. Selon ce critère, la société a la
nationalité de l'État où elle exerce son activité principale et obtient la partie la
plus importante de son chiffre d'affaires.
2. le critère du lieu où la société est constituée. Il est utilisé dans les
systèmes de droit anglo-saxons ou en Russie. Selon ce critère, les sociétés ont la
nationalité de l'État où elles sont constituées, peu importe où se trouvent leurs
sièges.
3. le critère de son contrôle. Il a été utilisé en France pendant la Seconde
Guerre mondiale à l'égard des sociétés aux capitaux étrangers ou les sociétés
bancaires. Selon ce critère, la société a la nationalité de l'actionnaire qui contrôle
la société, ce qui signifie l'actionnaire qui a l’apport le plus important au capital
de la société.
4. le critère du lieu du siège social. La plupart des Etats l’utilisent, comme
par exemple la Roumanie. Selon ce critère, la société a la nationalité de l'État où
se trouve son siège.
Les sociétés en tant que participants aux rapports juridiques de droit des
affaires

Terminologie

Tout d'abord, il est nécessaire de faire quelques mentions en ce qui


concerne la distinction entre la notion économique d'entreprise et la notion
juridique de société. Ainsi, le terme entreprise a plutôt un sens économique:
l’entreprise est une unité économique, sociale, humaine définie par les moyens
dont elle dispose, par son objet, à savoir la production ou la distribution des biens
et des services, ainsi que par son autonomie, parce qu’elle dispose d’un centre de
décision autonome. Du point de vue économique, l’entreprise est considérée
comme toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut
juridique de cette entité.
Le droit a initialement donné un autre sens à la notion d'entreprise. Ainsi,
dans la plupart des systèmes de droit continental, du point de vue juridique,
l’entreprise signifie une activité organisée et systématique pour la production
des biens et des services, ce qui est différent du sujet de droit qui exerce cette
activité. Cette approche a été critiquée dans la doctrine juridique, proposant
d’autres définitions plus ou moins précises, qui mettent l’accent sur les divers
éléments qui caractérisent la notion économique d’entreprise.
Cette récente orientation est assez proche de la notion d’entreprise en droit
de l’Union Européenne. En effet, les textes européens font plusieurs références à
la notion d’entreprise, sans toutefois la définir. Par conséquent, la Cour de
justice de l’Union Européenne a été chargée de définir le sens de cette notion.
Depuis le début de l'intégration européenne, cette juridiction a statué que
- "la notion d'entreprise au sens du traite s'identifie à la notion de personne
physique ou morale, étant donné que le traité fait essentiellement appel à cette
notion pour désigner les titulaires des droits et obligations découlant du droit
communautaire" (affaires jointes no. 42 et 49/1959 Société nouvelle des usines de
Pontlieue - Aciéries du Temple - S.N.U.P.A.T. contre Haute Autorité de la
Communauté Européenne du charbon et de l'acier) ou
- "l'entreprise est constituée par une organisation unitaire d'éléments personnels,
matériels et immatériels, rattachée a un sujet juridiquement autonome, et
poursuivant d'une façon durable un but économique déterminé; selon cette notion,
la création de tout sujet de droit dans le domaine économique entraîne la
constitution d'une entreprise distincte" (affaire no. 19/1961 Mannesmann AG
contre Haute Autorité de la Communauté Européenne du charbon et de l'acier).
De plus, dans sa jurisprudence plus récente, la Cour de justice a confirmé
sa position en déclarant, dans un recours en interprétation dont elle a été saisie par
un tribunal belge, que "le terme entreprise ( …) vise un sujet de droit autonome,
quelle que soit sa forme juridique, qui exerce de manière durable une activité de
transport et qui a le pouvoir d'organiser et de contrôler le travail des conducteurs
et des membres de l' équipage" (Affaire no. C-7/90, Procédure pénale contre Paul
Vandevenne, Marc Wilms, Jozef Mesotten et Wilms Transport NV).
On peut conclure donc que le terme "société commerciale" n’est pas une
transposition complète du point de vue juridique de la notion économique
d’entreprise, mais la société commerciale n’est qu’une des formes juridiques
que l’entreprise peut prendre.

Les sociétés

Définition

La société représente un groupement des personnes, constituée par un


contrat de société, dans lequel les associés conviennent de mettre en commun
certains biens, prestations ou leurs connaissances spécifiques en vue d’obtenir et
de se partager les bénéfices ou pour utiliser les économies qui pourraient en
résulter.
Dans la plupart des systèmes de droit, les sociétés sont des personnes
morales, mais il y a aussi des formes juridiques de sociétés qui n’ont pas de
personnalité juridique (comme par exemple la société en participation).
Dans certains États, la législation nationale reconnaît la qualité des
personnes morales pour les sociétés commerciales, comme en Roumanie ou en
France.
Dans d’autres systèmes de droit tels que le système anglais, les sociétés
commerciales de personnes (private partnerships) ne sont pas des personnes
morales, mais elles ont une certaine capacité juridique, ce qui leur permet de
conclure des contrats commerciaux et de défendre leurs intérêts devant un
tribunal.

La nature juridique des sociétés

En ce qui concerne la nature juridique des sociétés, en particulier celles


ayant de la personnalité juridique, des diverses théories ont été exposées, parmi
lesquelles les plus fréquemment analysées sont la théorie contractuelle et la
théorie institutionnelle. Du point de vue de la théorie contractuelle, la société
est premièrement un contrat, tandis que la théorie institutionnelle analyse la
société en tant que personne morale, un sujet distinct de droit.
Dans certains systèmes de droit, le législateur moderne donne une certaine
prévalence à la théorie contractuelle, donnant ainsi une valeur intrinsèque assez
importante au contrat de société. Ainsi, par exemple, en Roumanie la
réglementation des sociétés est contenue dans le Code civil, en matière de
contrats spéciaux.
Pourtant, même dans ces Etats, le législateur n'a pas abandonné la théorie
institutionnelle, puisque la majorité des dispositions légales visent les sociétés ou
des formes juridiques de société. De plus, le contrat de société produit des effets
principalement envers les associés, mais aussi envers des tiers. Ainsi,
contrairement aux principes généraux applicables aux contrats, il régit non
seulement les rapports entre les associés - parties au contrat, mais aussi ceux
établis entre la société elle-même et les associés. De plus, dans la plupart des
Etats, le législateur autorise expressément la constitution d'une société
unipersonnelle, dont l’existence ne découle évidemment pas d'un contrat, mais de
la volonté d'une seule personne.
En ce qui concerne la prévalence d’une de ces deux théories, on doit retenir
que chacune de ces théories ont une certaine importance, ainsi qu’une base
juridique, mais ne peut pas être utilisée exclusivement pour expliquer et justifier
la nature juridique spécifique des sociétés, en particulier celles qui ont la
personnalité juridique. Par conséquent, les sociétés, et en particulier celles
dotées de la personnalité juridique, ont une double nature juridique, à la fois
contractuelle et institutionnelle.

Les sociétés régies par la Loi no. 31/1990 republiée

Les sociétés régies par la Loi no. 31/1990 republiée représentent la plus
importante catégorie des personnes morales - professionnels qui participent
aux rapports juridiques du droit privés.
Comme définition, la société régie par la Loi no. 31/1990 republiée
représente un groupement des personnes, constituée par un contrat de société et
qui a de la personnalité juridique, dans laquelle les associés conviennent de
mettre en commun certains biens pour accomplir des activités de production,
commerce ou prestation des services en vue d’obtenir et de se partager les
bénéfices.

Les formes juridiques de la société régies par la Loi no. 31/1990 republiée

Conformément aux dispositions de la Loi no. 31/1990 republiée, la société


doit être constituée dans une des formes juridiques suivantes : la société en
nom collectif, la société en commandite simple, la société par actions, la
société en commandite par actions, la société à responsabilité limitée. Par
conséquent, ce n’est pas possible de constituer une société dans une forme
juridique autre que celles qui sont prévues par la Loi no. 31/1990 republiée.
Pourtant, en principe les personnes qui veulent constituer une société sont
libres de choisir parmi les formes de société prévues par la loi. Uniquement d’une
manière exceptionnelle, en vue de protéger des intérêts généraux, dans certains
domaines d’activité la loi impose une forme particulière de société (par exemple,
dans le domaine banquier, les sociétés peuvent se constituer uniquement dans la
forme juridique de société par actions).
De toute façon, la forme juridique de société choisie par les associés doit
être mentionnée dans l’acte constitutif de la société en question. De même, après
avoir choisi la forme juridique pour leur société, les associés sont obligés de
respecter toutes les dispositions légales qui réglementent la forme de société en
question, en ce qui concerne sa constitution et son fonctionnement.
Les différences entre ces formes juridiques visent principalement
l’étendue de la responsabilité des associés ou actionnaires envers les tiers
pour les dettes de la société.
Ainsi, concernant la société en nom collectif, ses obligations sont garanties
avec son patrimoine et la responsabilité illimitée et solidaire de tous ses associés.
Par responsabilité illimitée on comprend le fait que, malgré son apport au capital
social de la société, chaque associé répond des dettes de la société avec son
propre patrimoine. Par responsabilité solidaire on comprend le fait que, malgré
son apport au capital social de la société, tout associé peut être obligé de payer le
montant entier d’une dette de la société.
La société en commandite simple a deux catégories des associés :
associés commandités et associés commanditaires. Les obligations de la société
sont garanties avec son patrimoine et la responsabilité illimitée et solidaire des
associés commandités. Les associés commanditaires répondent des dettes de la
société dans la limite de leurs apports au capital social.
La société par actions a le capital social divisé en actions et ses
obligations sont garanties avec son patrimoine. Les actionnaires répondent des
dettes de la société dans la limite de leurs apports au capital social.
La société en commandite par actions a le capital social divisé en actions
et deux catégories des associés : associés commandités et associés
commanditaires. Les obligations de la société sont garanties avec son patrimoine
et la responsabilité illimitée et solidaire des associés commandités. Les associés
commanditaires répondent des dettes de la société dans la limite de leurs apports
au capital social.
Concernant la société à responsabilité limitée, ses obligations sont
garanties avec son patrimoine. Les associés répondent des dettes de la société
dans la limite de leurs apports au capital social.

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