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Les sociétés en tant que participants aux rapports juridiques de droit des

affaires

Aspects communs concernant les sociétés régies par la Loi no. 31/1990
republiée

Le partage des bénéfices entre les associés

Le but de toute société est d’obtenir des bénéfices à la suite du


déroulement de son activité et de les partager entre les associés. Cependant, les
activités économiques peuvent produire des pertes au lieu des bénéfices, et vu
les rapports sociaux entre les associés, ceux-ci doivent aussi participer aux
pertes.
Par conséquent, en déroulant les activités économiques communes, les
associés doivent participer à la fois aux bénéfices et aux pertes de la société.
En général, les bénéfices ou le profit signifient tout avantage qui peut
être évalué en argent et qui résulte de toute activité économique. Ainsi, les
bénéfices peuvent consister en argent, mais aussi dans des biens ou des services
qui sont procurés par une société à ses associés, dans des conditions plus
favorables que celles qui seraient obtenues individuellement.
En tout état de cause, le profit n’a pas la même signification que les
dividendes.
Les dividendes représentent la partie du bénéfice qui est payé à chacun
des associés et ils sont exprimés toujours en argent.
En ce qui concerne la répartition des dividendes aux associés, dans l'acte
constitutif, ceux-ci peuvent prévoir des critères de participation aux
bénéfices, c’est-à-dire la modalité de distribution, de répartition des dividendes.
A défaut de telles clauses dans l’acte constitutif, les dividendes seront distribués
à chacun des associés en proportion de la participation au capital social libéré.
Les dividendes peuvent être distribués uniquement lorsque la société
a obtenu un profit réel enregistré dans le bilan et le compte de profit et pertes à
la fin de l'année financière.
Ainsi, lorsque selon la situation financière annuelle, le profit n’existe pas
ou ne peut pas être distribué, aucun dividende ne peut être distribué aux
associés. Par exemple, les bénéfices ne peuvent pas être distribués s'il y a une
perte de l’actif social parce que la loi prévoit que, dans une telle situation, le
capital social doit être reconstitué ou réduit avant de pouvoir procéder à une
distribution de bénéfices.
Sinon, les dividendes sont fictifs et la distribution de dividendes fictifs est
une infraction, sanctionnée pénalement. En même temps, les associés qui
reçoivent des dividendes fictifs doivent les rembourser à la société s'ils savaient
ou auraient dû savoir que les dividendes ne peuvent pas être distribués. Le droit
au remboursement des dividendes est prescriptible dans les 3 ans à compter de la
date de distribution.
Lorsque des situations financières annuelles rédigées conformément à la
loi, il en résulte que la société a réalisé un profit qui peut être réparti,
l'assemblée générale décidera sur la distribution de dividendes. Ainsi,
l'Assemblée générale des associés est libre de décider sur le profit, c’est-à-dire
de décider de distribuer des dividendes aux associés ou de réinvestir des
bénéfices par augmentation de capital.
Par conséquent, le droit des associés au paiement des dividendes est
subordonné à l'existence d’une décision de l'Assemblée générale par
laquelle les associés ont approuvé les situations financières annuelles et ont
décidé de distribuer des dividendes, fixant le montant du dividende.
Conformément à la loi, les dividendes sont payés dans le délai fixé par
l'assemblée générale, au plus tard, dans les 60 jours à compter de la date
d'approbation de la situation financière annuelle pour l'exercice financier
terminé.
Si la société ne parvient pas à remplir son obligation de payer les
dividendes à l'échéance, elle sera obligée à payer des pénalités de retard au taux
des intérêts légaux.
En ce qui concerne les dividendes, on doit mentionner que, parfois, au
cours de l'exercice financier, les actions ou les parts sociaux sont transmises par
le propriétaire à une autre personne par voie de cession. Ainsi, la question est de
savoir qui a droit aux dividendes qui correspondent à la période précédente
par rapport à la cession: le cédant qui avait la qualité d’associé dans la
période d'obtention du profit ou le cessionnaire qui a la qualité d’associé au
moment où les dividendes sont fixés.
Conformément à la loi, les parties à la cession sont libres de prévoir la
répartition des dividendes dans une telle situation. Sinon, les dividendes
doivent être distribués au cessionnaire, qui est le titulaire des actions ou
parts sociaux à la date prévue par la loi.

La classification des sociétés régies par la Loi no. 31/1990 republiée

Les sociétés régies par la Loi no. 31/1990 republiée peuvent être
classifiées selon plusieurs critères.
1. Le plus important est le critère de leur nature et de la prévalence de
l’élément personnel ou de l’élément matériel. Conformément à ce critère, les
sociétés régies par la Loi no. 31/1990 republiée sont divisées en deux
catégories :
- des sociétés des personnes ;
- des sociétés des capitaux.
Ainsi, la société en nom collectif et la société en commandite simple
sont des sociétés des personnes. Elles sont constituées par un nombre limité
des personnes, ayant comme fondement la confiance réciproque entre ces
personnes et les qualités personnelles des associés (l’élément intuituu personae).
Par conséquent, dans ce cas l’élément personnel est le plus important.
Les sociétés des personnes ont les particularités suivantes :
a. un nombre réduit des associés ;
b. la responsabilité des associés pour les dettes de la société est illimitée et
solidaire. On peut mentionner pourtant une exception, relative aux associés
commanditaires de la société en commandite simple. Ainsi, ceux-ci répondent
des dettes sociales dans la limite des leurs apports au capital social.
c. le capital social est divisé en parts d’intérêts, qui ne sont pas de titres
négociables. Ils peuvent être transférés d’une manière exceptionnelle et dans des
conditions restrictives.
d. l’apport des associés à la constitution de la société peut être en argent, en
nature, mais aussi en industrie.
Par contre, la société par actions et la société en commandite par
actions sont des sociétés des capitaux. Elles sont constituées par un grand
nombre des personnes, sans prendre en considération les qualités personnelles
de ces personnes. L’élément fondamental est l’apport de l’actionnaire au capital
social de la société, c’est-à-dire l’élément matériel.
Les sociétés des capitaux ont les particularités suivantes :
a. un grand nombre des associés ;
b. la responsabilité des associés pour les dettes de la société est limitée à leurs
apports au capital social. Pourtant, on peut mentionner une exception, qui vise
les associés commandités dans la société en commandite par actions. Ceux-ci
ont une responsabilité illimitée et solidaire des dettes sociales.
c. le capital social est divisé en actions, qui sont des titres négociables et peuvent
être transférées librement.
d. l’apport en industrie n’est pas permis, parce que l’élément personnel n’a pas
de relevance en cas des sociétés des capitaux. Par conséquent, l’apport des
associés à la constitution de la société ne peut être que l’apport en argent ou en
nature.
En ce qui concerne la société à responsabilité limitée, elle ne peut pas
être incluse dans une de ces deux catégories, parce qu’elle a des
caractéristiques appartenant à chaque catégorie. Ainsi, la constitution d’une
société à responsabilité limitée prend en considération la confiance et les
qualités personnelles des associés, qui sont en nombre limité, c’est-à-dire au
plus 50 associés. Cette caractéristique est commune aux sociétés des personnes.
En même temps, la responsabilité des associés est limitée aux apports au capital
social, ce qui est une caractéristique des sociétés des capitaux.

Les avantages et les désavantages des sociétés des personnes

Les avantages des sociétés des personnes sont les suivants :


- Les apports des associés à la constitution de la société peuvent être des apports
en argent, en nature, en créances ou en industrie ;
- La loi n’impose pas une limite minime du capital social pour la constitution de
la société ;
- Le contrôle de la gestion de la société est réalisé par les associés et la loi
n’impose pas la nomination des censeurs.
Pourtant, les sociétés des personnes présentent aussi les désavantages
suivants :
- La responsabilité des associés pour les obligations de la société est illimitée et
solidaire ;
- Les parts d’intérêt ne sont pas négociables et, en principe, elles ne peuvent pas
être transférées librement
- Les tierces personnes ne peuvent pas devenir des associés de la société, à
défaut de disposition contraire dans l’acte constitutif de la société.

Les avantages et les désavantages des sociétés des capitaux

Les sociétés des capitaux ont les avantages suivants :


- La responsabilité des associés pour les dettes sociales est limitée à la valeur des
apports au capital social de la société, c’est-à-dire à la valeur des actions
suscrites;
- Les actions sont des titres négociables et peuvent être transmises librement.
Pourtant, le désavantage principal des sociétés des capitaux est
représenté par le fait que la loi impose une limite minime du capital social pour
la constitution de la société qui a une valeur assez élevée, c’est-à-dire 25.000
euro ou 90.000 lei.

Les avantages et les désavantages de la société à responsabilité limitée

Les avantages de la société à responsabilité limitée sont les suivants:


- La responsabilité des associés pour les dettes sociales est limitée à la valeur des
apports au capital social de la société;
- Le contrôle de la gestion de la société est réalisé normalement par les associés.
Ainsi, la loi n’impose pas la nomination des censeurs, à l’exception des sociétés
à responsabilité limitée ayant plus de 15 associés, qui sont obligées de designer
au moins un censeur.
- La loi n’impose plus une limite minime du capital social.
La société à responsabilité limitée présente aussi les désavantages
suivants :
- Les parts sociaux peuvent être transmis uniquement dans des conditions
restrictives. Ainsi, les parts sociaux peuvent être transmis vers des tiers (c’est-à-
dire des personnes en dehors de la société) uniquement si le transfert est
approuvé par les associés qui représentent trois quarts du capital social de la
société ;
- L’apport des associés au capital social peut être uniquement en argent et en
nature. L’apport en créances ou en industrie n’est pas permis ;
- Les relations entre les associés ont comme fondement la confiance réciproque.
Par conséquent, la prise de décisions peut devenir difficile.

2. Le critère du nombre des associés.


Selon ce critère, les sociétés régies par la Loi no. 31/1990 republiée sont
classifiées en deux catégories :
- sociétés unipersonnelles, avec un seul associé, comme la société
unipersonnelle à responsabilité limitée. Il faut noter qu’en droit roumain, la
société unipersonnelle est reconnue uniquement sous la forme juridique de
société à responsabilité limitée;
- sociétés à plusieurs associés, c’est-à-dire toutes les autres formes juridiques
de sociétés régies par la Loi no. 31/1990 republiée.

La société unipersonnelle à responsabilité limitée

La législation roumaine reconnait la société unipersonnelle, mais


uniquement sous la forme juridique de société à responsabilité limitée.
Le seul associé peut être une personne physique ou une personne morale.
Le seul associé de la société unipersonnelle à responsabilité limitée exerce
les pouvoirs de l’Assemblée Générale qui existe dans le cadre des sociétés ayant
deux ou plusieurs associés. De plus, le seul associé peut être aussi
l’administrateur de la société.

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