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Goderon Yann

Aaron Amélie

Le Contrat

Premièrement qu’est-ce que la liberté contractuelle ?


Le principe de la liberté contractuelle est reconnu indubitablement par la jurisprudence et
elle est un principe à valeur constitutionnelle.
Elle fait son entrée dans le Code civil de 2016, aux dispositions de l’article 1102 du Code
civil. La liberté contractuelle, fille de l’autonomie de la volonté et du consensualisme,
constitue la pièce maîtresse du droit des contrats.

Aussi le principe de l'autonomie de la volonté repose sur l'idée que l'Homme est libre, en
ce sens qu'il ne saurait s'obliger qu'en vertu de sa propre volonté.
Seule la volonté serait, en d'autres termes, sources d'obligation.
Cette théorie associe les concepts de liberté et de volonté qui règnent aujourd'hui sur le
droit des contrats. Le principe d'autonomie de la volonté induit le principe de liberté
contractuelle. Cette dernière est un principe juridique contenu dans la législation de
nombreux pays.
La liberté contractuelle a un aspect positif (on est libre de contracter) et un aspect négatif
(on est libre de ne pas contracter).
C'est cette liberté de ne pas contracter qui explique que le fait de mettre fin à des
négociations et de ne pas conclure un contrat projeté ne constitue pas, en soi, une faute.
Toutefois, il existe des atténuations comme le montrent par exemple les nombreuses
hypothèses de contrats imposés : assurance automobile, assurances professionnelles...

On est en principe libre donc de choisir son contractant et, par conséquent, libre de
ne pas contracter avec d'autres. Cette liberté est cependant atténuée par les nombreuses
hypothèses de préemption : en ce cas, un contractant se voit imposer son partenaire.
On peut également penser que les nombreux dispositifs de lutte contre les discriminations
aboutissent à un affadissement de la liberté de choisir son partenaire.
Cette liberté demeure, pourvu que le critère de sélection ne soit pas prohibé par la loi (race,
sexe, orientation sexuelle, convictions politiques, croyances religieuses).

Ensuite les parties sont libres du contenu de leur contrat. Là aussi les limites sont
innombrables comme le montrent le droit de la consommation ou le droit du travail.
L'article 1102 al. 2 pose que la liberté contractuelle ne vaut que « dans les limites fixées par
la loi », et dispose que « la liberté contractuelle ne permet pas de déroger aux règles qui
intéressent l'ordre public ». La référence à la loi et à l'ordre public est directement inspirée
de l'article 6 du Code civil. On remarquera cependant que le texte fait référence aux « règles
» qui intéressent l'ordre public, et non plus seulement aux « lois ». C'est donc dire que
l'ordonnance confirme l'évolution du droit positif (constitué de l'ensemble des règles
juridiques en vigueur dans un État ou dans un ensemble d'États de la Communauté
internationale) en admettant un ordre public virtuel ou judiciaire.

Ces principes doivent être respecté pour la réalisation d’un contrat, justement
comment se forme un contrat ?
Un contrat se forme lorsque se réalise un accord des volontés des parties. Cet accord se
matérialise par une offre de contracter suivie d'une acceptation. Et cela respecte le principe
de liberté contractuelle. Et là pour être valide les contrats doivent respecter quatre
conditions, qui sont historiques posées par l’ancien article 1108 du Code civil.
Il s’agit :

1.De la capacité
L'article 1145 du Code civil rappelle les principes de capacité des personnes physiques et
morales et le régime du contrat conclu par un incapable.

- Pour les personnes physiques, le principe est celui de la capacité sauf en cas d'incapacité
prévue par la loi.

à compléter

- Pour les personnes morales, l'article 1145 al. 2 est une nouveauté de l'ordonnance de
2016. Cet ajout a été demandé par les « milieux économiques », sans doute soucieux de
consacrer la capacité des personnes morales. Une première lecture laisse penser que le
texte n'est guère novateur et qu'il ne fait que consacrer le principe de la spécialité des
personnes morales.
2.Le consentement
Le consentement doit être donné par une personne « saine d'esprit » pour produire ses
effets (art. 1129). Il faut également qu'il soit libre et éclairé. Le Code civil ne pose pas ce
principe mais il en présuppose la nécessité en énumérant leur antithèse, les vices du
consentement.

3.L’objet
L’objet du contrat est le contenu de l’engagement. Il est constitué d’obligations de donner, de
faire ou de ne pas faire. Pour être valable, un contrat doit disposer d’un objet déterminé ou
déterminable, possible, et permis par la loi. Il détermine la qualification de ce dernier, nous
permettant de comprendre la nature de l’opération.

4.Et la cause
Développé à l’article 1131 du Code Civil, La cause du contrat correspond au motifs
principaux et déterminant qui font que le contrat a été conclu dans les conditions dans
lesquels elle a été établi. Le droit français s’intéresse à cette acceptation de la cause
pour apprécier la validité des contrats au regard de l’ordre public et des bonnes mœurs
et sanctionner ceux par lesquels les parties poursuivent un but illicite ou immoral.

Transition à faire
Ces contrats sont donc d'abord des contrats de consommation :
Un contrat de consommation est un accord conclu entre un professionnel et un
consommateur, il est donc soumis au droit de la consommation, il engage le vendeur à
fournir une marchandise ou une prestation en échange d'un paiement.
À compléter + exemple

Ces contrats sont aussi en grande partie (même si pas exclusivement) des contrats
d'adhésion : L’article 1110 du Code civil définit le contrat d’adhésion,
Le contrat d’adhésion : l’une des parties impose sa volonté à son cocontractant, sans que
celui-ci soit en mesure de négocier les stipulations contractuelles qui lui sont présentées -
lutte contre les clauses abusives, comporte un ensemble de clauses non négociables
À compléter + exemple

Mais le déséquilibre entre les parties signataires de plus en plus encadrés par
plusieurs sources du droit. Le législateur peut réduire le déséquilibre entre les parties en se
penchant sur les clauses abusives. Instituée par l’article L. 822-4 du code de la
consommation, la Commission des clauses abusives est placée auprès du ministre chargé
de la consommation.
Les contrats comportent parfois des clauses qui restreignent significativement les droits
des consommateurs ou accroissent ceux des professionnels. Pour rétablir un certain
équilibre dans la relation contractuelle, la loi a prévu un dispositif de protection des
consommateurs contre les clauses « abusives ». (Non-légal)
Une clause est abusive lorsqu'elle crée, au détriment du consommateur (ou du non-
professionnel), un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au
contrat.
Pour lutter contre ce danger, le législateur est intervenu pour que soient supprimés ou
modifiés des contrats passés entre les consommateurs et les professionnels les clauses
abusives.

La réglementation sur ces clauses s'applique quels que soient la nature du contrat (vente,
location, crédit, etc.), les produits concernés (meubles, immeubles ou prestations de
services), la forme et le support du contrat (bon de commande, facture, bon de garantie,
etc.).
La commission peut être saisie par un juge à l’occasion d’une instance pour donner son avis
sur le caractère abusif d’une clause contractuelle (par des consommateurs ou par la
DGCCRF).
Deux listes de clauses abusives sont prévues par le code de la consommation :
- une liste de clauses indéniablement abusives, ou "liste noire" qui se trouve à l’article R.
212-1 du code de la consommation.

Exemples :

à compléter

- une liste de clauses abusives jusqu’à preuve du contraire, ou "liste grise" qui se trouve à
l’article R. 212-2 du code

À compléter

Aussi il est important de noter que les contrats se sont vus réformé dans l’année
2016, cette réforme consacre la notion de bonne foi à tous les stades de la vie du contrat et
protège la partie faible en sanctionnant par la nullité du contrat l'abus de dépendance d'une
partie. Un dispositif de lutte contre les clauses abusives dans les contrats d'adhésion est
introduit dans le code civil.
.

« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le


serviteur, c’est la liberté qui opprime, c’est la loi qui affranchit »
- Henri De Lacordaire (1802-1861)

Cette citation illustre bien le déséquilibre des parties que l’on abordera dans un
second temps. Alors, l’échange crée également un lien de droit, exprimant la volonté des
individus d’entrer en relation. Le contrat est alors l’outil principal et fondamental de
l’échange. Ce qui marque donc la liberté contractuelle (Art 1102).

La jurisprudence comme nous l’avons vu contrôle les contrats. Elle les interprète et
détecte donc les clauses abusives nuisibles à la partie la plus faible. (En voici des exemples)
C’est ainsi que le tribunal de grande instance de Nanterre demande à Orange de supprimer
de ses contrats certaines clauses défavorables aux consommateurs. Désormais, Orange ne
peut plus demander à ses abonnés de dépôt de garantie en cours de contrat. L'opérateur
est par ailleurs tenu d'indemniser ses clients en cas d'interruption de service, et ce quelle
que soient la cause et la durée de cette interruption.
Aussi pour 22 clauses abusives et/ou illicites SFR est lourdement condamné par le Tribunal
de Grande Instance de Paris, le 17 mai dernier. L’opérateur a était condamné à 30 000
euros au titre des dommages et intérêts et à la publication du jugement sur la page d’accueil
de son site internet.

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